Rêve sanglant avec une petite fille...[PV Myaw]

Sujet: Rêve sanglant avec une petite fille...[PV Myaw] Dim 12 Sep 2010 - 22:11

Un rêve, juste un rêve, vraiment? David s'était endormi dans sa chambre de The Lonely Ghost. Comme d'habitude direz-vous, exactement, comme d'habitude. Il avait fermé les yeux, et s'était laissé emporté, tout simplement, par monsieur le sommeil. Morphée l'avait emmenée, d'abord, il avait vu Namyon. La lionne n'était pas là, elle n'était jamais dans ses rêves, et bien heureusement, sinon il pourrait s'accuser de zoophilie. Sa petite amie avait été là pour lui, pour son plaisir, son plaisir infini. Mais après les choses avaient changé, le lit bercé par l'érotisme devint une tombe, et Namyon disparut pour abandonner un David habillé, et non plus nu. Une tenue sombre, pantalon noir, chemise noire, le sorcier comprit alors qu'il avait sa tenue d'enterrement sur lui. C'était une sorte de souvenir, et sans s'en rendre vraiment compte, il déambula entre les tombes.

Regardant les noms, il chercha ceux de ses parents, et s'arrêta devant. Un drôle de frisson le parcourut alors qu'il observa la tombe de sa mère. Soudain, la terre se déroba, et un squelette en sortit, alors que quelques années à peine s'étaient écoulés depuis sa mort. Ce squelette aurait dû avoir de la chair, mais non, rien. Comme si trente ans c'était écoulé alors que ce n'était que quelques années qui étaient passées...Mais c'était un rêve, et les rêves n'avaient aucune logique, malheureusement pour David qui tomba sur les fesses, en état de choc intense. Observant sa mère, en mode zombie, il resta silencieux, et au fond de lui, il pria pour pas qu'elle l'entende, qu'on l'entende prier. Comment avait-il su que c'était sa mère? Son instinct le lui avait soufflé, et là, maintenant, il faisait terriblement confiance à son instinct.

Alors, l'image du cimetière partie, remplacée par une autre, tout autant étrange. Une salle de bain, la baignoire non pas remplie d'eau, mais de sang. Tout cela semblait symboliser quelque chose, la baignoire était vide, mais totalement remplie, ce qui devait dire qu'un corps vidé de son sang se baladait par là, en toute logique. David se leva alors, s'approchant de l'énorme bassine, il y entra ses mains et les leva devant ses yeux. Le sang coula le long de ses doigts, virevolta sur ses poignets pour envahir ses manches sombres. Un bruit en fond sonore lui fit tourner la tête. Il chercha la source de ce bruit, sans vraiment la trouver. Pourtant il était sûr d'avoir entendu quelque chose. David se dit alors que peut-être envisager de changer de rêve, serait bien. Mais comment contrôler quelque chose d'incontrôlable. Et pis...Était-il bien dans un rêve? Une main jaillit du sang, et le sorcier noir se sentit se briser en mille morceau alors qu'une voix s'éleva.

"Je te tuerai..."

Au début, il ne comprit pas qui était sa voix, et rapidement, il fit le rapprochement, c'était lui, cette voix, c'était lui...Pourquoi se disait-il qu'il allait se tuer? Où était cette logique illogique? Il ne chercha pas à comprendre, bien au contraire, il se laissa prendre par un nouveau rêve pour arriver dans une morgue. Cette fois-ci David était entrain de comprendre le thème des rêves, la mort dans sa pleine puissance, la Mort. Le sang avait séché sur ses mains, mais les laissait rouge, comme s'il était lui-même mort et sa peau était pâle, il avait perdu son teint mat. Il marcha dans l'espace vide, et se fut là qu'une table apparue, un cadavre couvert dessus. Encore ce même bruit, comme si...Comme s'il n'était pas tout seul. Il n'eut qu'à penser, et sa dague fétiche atterrit entre ses doigts de la main gauche. Le sorcier noir tenta de faire appel à sa magie mais en vain, elle ne voulait pas fonctionner. Pas dans ce monde, son monde en réalité, remplit de morts, et de cadavres...Mais il n'était pas seul, pas du tout, bien loin de là. Méfiance est mère de sûreté, et dans ce cas-là, de survie.

Pourquoi ne puis-je jamais.
Tomber.
Dans un rêve.
Emplis de sucrerie ?

Il fait froid, vraiment froid. Quoique en fait, ce n'est pas la température qui me glace sur place, mais l'ambiance de ce rêve ou plutôt de ce cauchemar. Mon pyjama rose est devenu une robe blanche mal découpée et tâchée de rouge. De sang, sûrement. Pas du vrai bien sûr, rien n'est vrai ici. Mais dans l'imagination dans laquelle je me trouve, les traces carmin qui me recouvre ne peuvent être autre choses que cela. Dans quel esprit assez tordu puis-je être pour avoir si froid ?

La panique.
A le goût amer.
D'un souvenir.
Déjà vu.

Je crois que je suis dans une salle de bain et, étrangement, je plane au dessus de la scène. Je peux alors apercevoir un homme tout de noir vêtu les mains plongé dans une baignoire emplie d'un liquide écarlate. Je n'arrive pas à voir son visage, mais je sens une sorte d'aura assez consistante autour de lui. C'est sans doute le protagoniste de ce rêve, celui qui a un esprit assez tourmenté pour survivre dans un tel cauchemar. Tout ce sang au fond de cette baignoire... Je n'arrive pas à déterminer la chose la plus affreuse. Le carmin qui vient ternir l'albâtre d'habitude si pur ? Les serpents sanguinaire qui viennent se cacher dans les manches de l'inconnu ? Ou peut-être simplement cette ambiance si macabre... Tout ceci est tellement horrible, tellement dégoûtant que je retrouve soudain mon apesanteur, tombant sur le sol juste derrière un lavabo dont la blancheur est recouverte par la crasse. Et alors que je m'apprête à me relever, une voix sortie de nulle part envahie tout l'espace de ce cauchemar.

"Je te tuerai..."

Cette voix, je suis sûre de l'avoir déjà entendue quelque part. Mais où ? Est-ce que cela signifie que je connais le propriétaire de toutes ces horreurs ? Cela me fait encore plus peur... Je n'ai que 5 ans ! Je suis trop jeune pour affronter la mort à ce degré là. Laissez moi sortir, laissez moi dormir ! Loin d'ici, s'il vous plaît, s'il vous plaît. Mais j'ai beau le vouloir de toute mes forces, aucun cri ne traverse ma gorge, aucun son ne sort de ma bouche. Je suis prisonnière de ce rêve jusqu'à ce que son protagoniste se réveille.

Mes dents s'entrechoquent.
Alors que les ténèbres m'engloutissent.
Pour m'amener ailleurs.
M'enfoncer plus profondément.

Je suis à genoux dans un endroit que je connais. Ce n'est pas exactement le même que la première fois, mais ça y ressemble tant que je ne peux pas me tromper. Une morgue. Le dernier endroit où j'ai pu voir maman. Je sens quelques chose de liquide couler sur mes joues, sans doute des larmes. Je les essuie avec mes mains et je me rends alors compte qu'elles sont rouges écarlate. Je pleure du sang. Cela m'horrifie. Quel esprit est donc assez puissant pour contrôler la couleur de mes larmes et mes habits ? Je ne suis qu'une simple visiteuse, d'habitude je ne fais que passer. On m'aperçoit, puis on m'oublie, parce que je suis déplacée dans tout ces rêves. Je marche simplement vers la suite. Tellement réelle dans tous cet irréel que j'en deviens transparente. D'habitude. Mais pas aujourd'hui, pas cette nuit.

Tout est différent.
La froideur délicate qui m'enveloppe.
Ce cocon de frémissement qui me hérisse.
Je suis en pleine rencontre avec la Mort.

Alors je me relève, prête à affronter ce rêve, son rêve. Parce que ce n'est pas le mien. Moi, je n'y est pas droit. Ni rêves ni cauchemars. Juste ceux des autres. J'aimerais pourtant tellement, juste une fois, en faire un. A moi. Quelque chose qui m'appartiendrait. Mais il faut croire qu'on m'a maudit à ma naissance. Ce qui fais que je me retrouve ici, en train de marcher à la rencontre d'un psychopathe. Car qui d'autre peut être assez fou pour créer ce décor aussi macabre ? J'ai tellement peur... Et enfin, j'arrive face à l'épouvanteur, celui qui nourrit l'horreur dans mes veines. L'endroit est trop sombre pour que je puisse apercevoir son visage, mais par contre je peux parfaitement voir la dague dans sa main. A-t-il peur de moi ? C'est ridicule. Je ne contrôle rien. Je n'ai jamais pu contrôler quoi que ce soi.

- Ton couteau est inutile. Rien ne peut déchirer un rêve.

Nous sommes en pleins cauchemars, mais je les ai suffisamment arpenté pour savoir que personne n'y risque rien. Les blessures que l'on reçoit ici ne font mal que dans notre esprit. Au réveil on ne voit pas d'autre trace que celle que place notre imaginaire pour nous faire peur. On ne peut pas mourir. On ne peut pas décider. On doit juste attendre, la peur au ventre que le matin arrive. Me rappeler cela dénoue un peu le noeud au fond de mon estomac. Mais pas totalement. Car si les blessures physique ne font pas souffrir, celle mentales sont parfois bien plus douloureuses.

Cours soleil.
Dépêche toi.
De finir ton tour du Monde.
Et vient me réveiller.

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Rêve sanglant avec une petite fille...[PV Myaw] Tumblr_oylmpfktdi1r2qqhfo1_500

« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

Color violet

David avait entendu un bruit, et il vit quelque chose jaillir, et cela ne venait pas de son esprit. C'était un petit être qui semblait si fragile à vue de nez. Son regard vert de chat la toisa, observant ses traits, et il la reconnut...Myaw! Que faisait-elle dans son rêve?! Elle avait donc des pouvoirs, dont le don de lectrice de rêves. Soudain, elle n'était plus cette créature si mignonne de l'église. Mais un petit être d'à peine cinq ans avec des pouvoirs. Le sorcier se demanda soudain si elle était sorcière, ou une mêlée. Ce qui changeait complètement la donne. Mais si à cinq ans elle pouvait aller dans des rêves, il n'osait pas l'imaginer adolescente, voir adulte. C'était terrifiant. David devait s'en méfier et pas qu'un peu. Elle semblait être l'apprentie de la Mort. Avec sa robe blanche parsemée de tâches rogues qui semblaient être du sang. Si David semblait être la faucheuse, elle, elle semblait être tout de même plus sage. Il raffermit sa prise sur sa dague, et darda son regard sur elle sans broncher, sans bouger. Il devrait la tuer, non? Car ce n'était pas saint de voir une enfant ainsi, même si c'était un tordu de première, il avait quand même des limites.

- Ton couteau est inutile. Rien ne peut déchirer un rêve.

Elle parlait comme si elle savait, visiblement, elle s'y connaissait sur le sujet. Alors que lui non, le don de lire dans les lèvres lui échappait et pas qu'un peu. Même s'il avait des pouvoirs psychiques, il fonctionnait autrement. David grinça des dents, attendant quelque chose d'autre, mais il ne vit qu'une certaine détermination dans le regard de la petite. Il ouvrit donc les doigts, et au lieu que la dague tombe, elle devint des gouttelettes de sangs qui s'étalèrent au sol. Le sang forma des lettres, et lettres qui formèrent un mot "Namyon". David regarda le prénom de sa petite amie, puis releva son regard félin sur Myaw. Il se sentait étrange dans ce monde, c'était peut-être bien l'ambiance finalement. Car il se sentait plus lui, comme s'il n'avait pas besoin de cacher l'être monstrueux qui se cachait tout en fond de son être...

"Mais je pourrais te déchirer, hein Myaw? Que fais-tu dans mon rêve?"

Il fit un pas dans sa direction alors que le monde ondula. Les murs tombèrent, mais le sol resta. Une végétation dense, mais sombre comme la nuit jaillit. Une plante carnivore décorait ce monde tout en entier, alors que des rugissements s'entendaient au loin. David tourna la tête, cherchant du regard son familier sans le trouver. Bien entendu qu'elle ne pouvait pas s'introduire dans ses rêves. Si elle pouvait y être, c'était à partir de souvenir, voila tout. David n'aimait pas l'idée que le gnome puisse envahir ses rêves. Après l'église, la voici dans son monde. Si cela continuait, il allait se retrouver forcé à l'adopter, pour mieux la tuer? Peut-être bien...

"Vas t'en, je ne te veux pas dans mes pattes."

Il agita sa main mais se retint de la frapper. Il aurait pu pourtant, mais quelque chose lui soufflait que c'était une mauvaise idée de poser la main sur cette enfant. Après tout, ce monde-ci, n'était plus celui de son rêve, mais celui du monde des rêves. Il savait quand même reconnaître la folie dans son esprit quand il le voyait. Il se mit soudain à s'éloigner, et un bruit étrange retentit. Pas celui d'un fauve, non plutôt...Une sorte de reptile, plus clairement un dinosaure. David s'arrêta net pour se retourner et observa le paysage qui avait encore changé. Ce n'était plus la morgue, mais définitivement une jungle sauvage, sombre, et mortelle. Au temps des dinosaures, génial...Le sorcier noir sentit alors sa magie claquer dans l'air, le fait qu'il puisse l'utiliser, alors que vingt secondes auparavant il ne pouvait, cela n'était pas un super signe.

Quand la réalité est trop dur.
Tu peux fermer les yeux.
Mais que peux-tu faire.
Quand c'est les rêves qui deviennent cauchemars ?

Je suis le mouvement de sa main et observe la dague se muer en goutte de sang. Ca tombe sur le sol, un peu comme une fine pluie rouge en pleine tempête. Honnêtement, je crois que j'ai peur. Mais qui ne serait pas effrayé face à cet inconnu ? Surtout à mon âge, surtout quand on a déjà vécu un passé tumultueux... J'ai l'impression horrible que l'ai se fait plus rare autour de moi, m'empêchant de respirer ou même de crier. Lentement, je commence à suffoquer. Comme si quelqu'un s'était assis sur mon thorax. Une pression insoutenable. Je pense qu'elle vient inconsciemment du propriétaire de ce rêve. Il veut me faire comprendre que je ne suis pas la bienvenue ici.

"Mais je pourrais te déchirer, hein Myaw? Que fais-tu dans mon rêve?"

C'est en entendant mon prénom que je reconnais enfin cet être familier... David. Ce homme si étrange que j'avais rencontré dans une Eglise. Savoir que cet esprit est le sien, que je marche dans son imagination glace mon sang encore plus. Cela ne devrait pourtant pas m'étonner, il avait la tête à ça, à être méchant je veux dire... Et pourtant, je gardais en moi l'espoir qu'il ait un coeur, enterré sous son mépris. Mais ce que je vois ici détruit mon si cher rêve; une personne sainte ne peut faire un cauchemar si macabre.

Des murs qui tombent.
Une fleur qui poussent.
Des cris au loin.
La forêt des horreurs...

Voilà que le décor à a nouveau changé, une fois de plus. Etonnamment, je me sens ici plus libre, plus heureuse. Sans doute parce que l'odeur de la morgue s'est éloignée, emportant avec elle mes plus horrible souvenirs. Du moins je l'espère. Car il serait si facile de les regarder disparaître aussi vite que ces quatre murs sont tombés...

"Vas t'en, je ne te veux pas dans mes pattes."

Comment lui dire que c'est mon voeu le plus cher ? Comment lui expliquer cela à lui qui n'est même pas l'un d'entre nous. Si ça se trouve il ignore peut-être tout du Secret. Ce qui est sur, c'est que ce n'est pas un baladeur de rêve. Alors je dois me taire, rester évasive dans mes réponses. Ainsi, à son réveil il pensera que c'était juste un horrible cauchemar... Et de mon côté, je saurais que s'est la réalité. Mais je dois m'habituer à cela, les épaules de tout lecteur de rêve doivent être assez larges pour soutenir tous les cauchemars d'une nuit. Sauf les siens, évidemment.

- Je ne peux pas.

Alors que je prononce ces mots, un cri retentit au loin. J'ignore de quel animal il peut bien choisir, mais vu l'air froid et glacial de mon compagnon d'infortune je devine que la chose n'est pas des plus gentilles. Qu'est-ce que ça peut bien être ? Mon regard s'élève alors dans le ciel et un instant plus tard, j'ai tout compris.

Tourne tourne hirondelle.
Le ciel t'appartiens.
Alors profites-en.
Avant que reviennent les avions.

Sauf que cette fois, les avions sont d'immenses oiseaux au becx étranges. Et si je me souviens bien que mes cours de science dans ma jeunesse, les créature autour de nous sont toutes des dinosaure... Retour à la case départ et quelques milliers d'années d'évolution fichue en quelques secondes... Je sais que ce n'est qu'un rêve... Mais tout semble si réel, si parfait. Preuve d'un esprit méticuleux qui ne laisse jamais rien au hasard... Même pas de petite bavarde haute comme trois pommes...

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

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Ce monde était à la fois le sien et d'un côté non. De toute manière, il ne pouvait pas coller une étiquette avec son prénom dessus sur un des arbres de cette jungle du temps des dinosaures. Énormes reptiles qui avaient régné sur la terre voici des milliers d'années. Oh joie...David, enfant, avait tant aimé les dinosaures. Il avait même un temps envisager de devenir paléontologue. Ce rêve avait bien entendu disparu, il n'y avait que le voir maintenant pour comprendre...Mais aujourd'hui les dinosaures étaient morts, et dans ce monde-ci, ils ne voulaient que les tuer. La Mort tournoyait autour d'eux et le sorcier noir la sentait. Cette Mort, force des choses, qui semblait prête à leur arracher la tête, à tous les deux. Il dit à Myaw de partir tandis qu'il s'éloigna. Il s'enfuyait, en quelque sorte. Mais on ne fuit pas un tel monde...

- Je ne peux pas.

Pardon?! David se tourna vivement et observa Myaw comme si elle était elle-même dinosaure. Comment ça elle ne pouvait pas partir?! Pourtant, elle semblait bel et bien être une lectrice de rêves. Jusqu'à nouvel avis, il n'était pas encore pédophile, alors il ne voyait que cela pour expliquer la présence de la fillette. Arquant ses sourcils, il soupira longuement, presque lassé. Il n'allait pas la protéger, bien loin de là! Il entendit du bruit au dessus de la tête, et leva son regard vert clair pour voir un dinosaure volant. Super...Ou comment sentir que tout ce monde voulait les tuer. Il tourna sa tête en direction de Myaw. Dans le dos de la petite, à des kilomètres de là, un bruit retentit. Et il reconnut ce son, ces choses qui approchaient, ne devaient pas venir plus proche que ça...Le sorcier noir s'approcha à grande enjambée de Myaw et s'arrêta devant elle comme s'il allait lui arracher les cervicales.

"Je te laisse deux possibilités, soit tu prends ma main, soit je te prends dans mes bras. Ou tu peux crever. Elles ont faim."

Comment savait-il qu'elles avaient faim? Il les entendait, des murmures rauques, elles n'attendaient que cela. Des raptors, vélociraptors. Un de ses dinosaures carnivores préférés de l'homme. Mais il doutait qu'elles lui obéissent. Non, elles voudraient plutôt tuer l'enfant qu'il avait été et qui les avait tant aimé. Durant tant de Noël pour dire vrai. David posa son regard sur Myaw, il ne voulait pas la toucher. Mais quelque chose en lui, lui disait que peut-être, laisser quelqu'un mourir dans son rêve c'était glauque. Il ignorait que si elle mourrait ici, en réalité elle serait vivante. Il devenait presque tendre, la faute à l'amour dans tout cela. Il se pinça les lèvres, regrettant ce qu'il venait de le dire. Le gnome allait prendre cela pour une ouverture, et lui sauter au cou. Les dinosaures approchaient, ils avaient faim, et les voulaient, tous les deux. Soudain c'était moins drôle de l'abandonner, parce qu'il sentait que lui aussi allait perdre une jambe.

"Tu sais utiliser tes pouvoirs?!"

Rêves toujours...Elle était haute comme trois pommes, il doutait franchement qu'elle sache même qu'elle ait des pouvoirs. Ce qu'il savait, ce qu'elle en avait. Parce qu'elle n'était pas venue avec l'aide du saint esprit dans son rêve. Bon, et si elle disait non? Il ne pourrait compter que sur lui-même. Oh joie, pour changer. Peut-être qu'elle serait une excellente amuse-gueule, le temps qu'il se tire voir un peu ailleurs. David sentait qu'ils ne devaient pas s'éterniser ici. Mais il devait attendre une réponse avant de se tirer. L'environnement changea pourtant, la chaleur étouffante du crétacé disparut pour descendre dangereusement. De la neige commença à tomber, bienvenue au temps des mammouths...

"Je te laisse deux possibilités, soit tu prends ma main, soit je te prends dans mes bras. Ou tu peux crever. Elles ont faim."

Je suis peut-être petite, mais je sais compter. Ca fait trois possibilités. Sauf que dans sont seulement acceptable, je ne veux pas me laisser manger par ces b'etes. Bien sûr, nous ne sommes que dans un rêve, mais de sentir leur bave dans mes cheveux et mes os craquer sous leur dent m'horrifie. La panique m'envahit, coupant ma respiration et mes jambes. Comme si le monde qui m'entourais devenait réel, comme si les monstres existaient vraiment près à me mordre.

Comme si je pouvais mourir.
A cet instant précis.
Je prends alors conscience.
Qu'on meurt tous un jour.

Je le savais, cette phrase était ancrée en moi depuis toujours. "On meurt tous un jour". Mais savez-vous vraiment ce qu'elle signifie ? Et est-il nécessaire de faire tant d'effort pour réussir sa vie si tous les chemins mènent à la même direction ? Un tunnel noir et inconnu remplit de cadavres à ras-bord. Savez-vous que nous courrons tous à perdre allure dans ce fichu trou ? Moi je l'avais pas compris, mais maintenant je sais. Et je me demande... notre vie est-elle inutile ? Je ne comprends plus rien. C'est comme si le monde s'écroule, comme si il ne veut plus de moi. Je suis dans cette forêt au milieu d'un esprit dérangé avec un être qui me hait sans me connaître et des bêtes qui veulent me manger et moi, qu'est-ce que je fais ? Je tente de comprendre l'incompréhensible...

"Tu sais utiliser tes pouvoirs?!"

La question de David me coupe en pleine réflexion. Il est vrai, j'ai mes pouvoirs, je suis plus forte que les autres. Que les gens normaux. Voilà ce que j'essaie de me dire pour me donner du courage. Mais tout se brouille dans ma tête, je ne crois plus en tout ces mensonges ! Je ne suis pas plus forte, c'est des belles bêtises tout ça !

"On m'en a dit.
De belle histoires.
Tu sais.
Que des conn'ries."

Je ne contrôle rien. Je ne sais pas comment faire face à ses monstres, ni comment m'enfuir. Ma main tremble alors que je la tends vers David. Ai-je vraiment la force de le suivre ? Pour aller où ? Vers un cauchemars encore pire ? Je suis chez lui ici, je ne peux rien faire d'autre que de patienter et essayer de ne pas penser à toutes ces horreurs... De ne pas penser à ce monde horrible dans lequel je vis.

"Ne me laisse pas toute seule, s'il te plaît".

Je me souviens de notre rencontre dans une Eglise. Tu sais, tu sais... Non, je ne savais rien. J'étais calme, je n'avais pas peur face à la mort ou quoique ce soit d'autre. J'ignorais à quel point il est facile de mourir. De partir pour toujours. Et toujours, c'est très long. Et maintenant que je suis coincée ici avec une personne qui ne m'aime pas pour une obscure raison -sans doute par jalousie pour cette innocence que je viens de perdre-, je commence seulement à comprendre. Tout cela n'est-il pas si illogique ?

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

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David voyait Myaw hésiter. Mais ce n'était pas le moment d'hésiter, c'était le moment de courir, de sauver un minimum sa peau. Mais il y a des gens sur terre qui sont dénués du sens de vivre. Était-ce aussi le cas de la petite fille? Il observa sa main, attendant. Elle dégageait une odeur de peur, même s'il ne sentait rien c'était évident à deviner. Le bruit dans la jungle devenait de plus en plus fort. Les bêtes approchaient, elles étaient affamées. David était relié à elles, sans se rendre compte que c'était ses créatures, et qu'il aurait pu en prendre le contrôle. C'était comme pour un rêve, on pouvait en prendre le contrôle si on en dévoilait véritablement l'envie. Mais ça, on ne le sait probablement jamais, et ce monde était différent d'un rêve. Ce monde contrôlait l'environnement, mais si le porteur de ce rêve s'activait, il découvrirait son pouvoir de prendre la situation en main, et pas qu'un peu...Myaw tendit enfin sa main, cela avait semblé durer une éternité à David et il attrapa entre la sienne beaucoup plus grande et massive au fond.

"Ne me laisse pas toute seule, s'il te plaît".

Il n'aimait pas qu'on le supplie, surtout que sur ce coup-là, il n'y avait pas quoi en être fier. Il grimaça, si Namyon avait dit s'il te plaît, cela aurait été très mignon. Il l'aurait même embrassé, et pis bon, il n'aimait pas les enfants. Mais un gnome de six ans, c'était très laid. Pourquoi ce genre de bêtises arrivaient toujours à lui, hein? Il soupira longuement, se détendre, et surtout se tirer. Il l'attira contre lui, et souleva ce poids plume dans ses bras pour la mettre à la hauteur de son visage. Il ne lui avait même pas demandé son avis. Sinon, il serait encore là demain à attendre vainement une réponse.

"Alors on y va."

Il siffla entre ses dents ses mots et s'éloigna rapidement. Les fougères s'agitèrent, et une minute où se trouvait auparavant David et Myaw, un raptor jaillit. Le dinosaure huma bruyamment le sol, relevant sa gueule, il poussa un fort cri. David, qui se trouvait avec Myaw à trois cent mètres de là, se retourna rapidement. Ils n'étaient pas assez rapides, pas du tout même. Même si l'enfant était légère, il n'était pas aussi rapide qu'il le souhaitait. Et ne le serait jamais assez. Il grommela bien bas, ils ne seraient jamais assez rapide. Et vu l'âge de Myaw, et sa non-réponse, elle ne savait pas utiliser ses pouvoirs. Il décida donc de la poser au sol, la toisant, il s'accroupit et murmura des mots, la paume ouverte. Une dague y apparut et il la fit tourner entre ses doigts durant quelques secondes. Il releva un regard sombre sur la petite fille.

"On va tenter quelque chose. Il faut que tu t'entailles le doigt. Dépêches-toi Myaw."

Contrairement à la magie blanche, la magie noire demandait du sang pour fonctionner. Même cette magie montrait une sorte de perversité envers le sang des vivants, et surtout le sang des gens bons. Myaw était quelqu'un de bon. Qu'est-ce que David tentait de faire? Il allait tenter d'invoquer sa magie dans ce monde-ci. Et si elle se retournait contre lui? Une chose à savoir sur la magie, elle choisissait toujours le plus offrant. Si David se montrait le plus offrant, il aurait un certain avantage. Le sorcier noir regarda par dessus la tête de Myaw pour voir un trio de raptors qui avait surgi. Les dinosaures sifflèrent violemment, montrant les dents, leurs queues battirent l'air. Ils allaient bientôt bondir. David regarda l'enfant, voyant si elle s'y mettait ou pas. Il leva sa main droite, et agita ses doigts, sa télékinésie vola dans l'air et envoya violemment un arbre en direction des trois dinosaures.

"J'espère que tu n'as aucun souci avec le sang."

A peine eut-il dit cela que la pluie tomba, mais c'était du sang. De la pluie rouge, elle peignit les cheveux de David qui prirent une teinte rougeoyante. Ses yeux devinrent aussi sombres que la nuit, la pupille complètement dilatée. C'était la plupart du temps la description des démons. Son visage devint blanc, blanc crémeux, blanc cassé, la peau devenait de plus en plus transparente. Laissant entrevoir les veines. Le mal allait bientôt surgir dans ce monde de rêves...

Peut-être que si je ferme les yeux.
Assez fort.
L'image s'effacera.
Dans la réalité de ce rêve ?

Où étais-je, qu'étais-je ? Je ne sais pas, je ne sais plus... J'ai tout oublié, jusqu'à mon identité. Je crois me souvenir de mon passé par image vague, mais est-ce vraiment réaliste ? La couleur du sang semble collée à mes pupilles, comme un masque qui me rends aveugle. Je vois parfois une tâche par-ci, par-là. Est-ce que c'est ma vie ? Ou alors j'ai juste imaginé. Rêvé. Et si je me mentais depuis toujours. Si cette mère qui me manque, si cette enfance si douloureuse, si mon nouveau foyer si agréable... et si tout cela n'existait plus. Alors qui serais-je ? Qui serais-je ?

Tu prends ma main.
Mais au lieu de m'ancrer dans la réalité.
J'ai l'impression de m'éloigner.
Encore plus.

La main de David paraît tellement plus grande face à la mienne, tellement plus forte. Et si notre paume représentait notre coeur ? Celui de cet homme semble bien plus gros, bien plus dur. Avec le temps, me doigts s'allongeront et je grandirais. Si je trouve le temps, si je ne meurs pas avant. Quand savoir lorsque la vie s'arrête ? Et si on ne sait pas ? Si on pense être toujours en vie ?

"Alors on y va."

Je suis là, enveloppée dans les bras de David, paralysée par la terreur. Là sans rien faire alors que le monde fantaisiste qui m'entoure semble s'effondrer comme un château de carte. Là dans l'incapacité d'esquisser le moindre geste alors que mon protecteur qui me déteste s'agite afin de se sauver. De nous sauver. Pourquoi fait-il ce geste pour moi ? Je ne me pose même pas la question. Tout ce que je sais, c'est que les étoiles semblent se rapprocher dangereusement.

"On va tenter quelque chose. Il faut que tu t'entailles le doigt. Dépêches-toi Myaw."

La pire chose au Monde.
Est de voir le vide.
Agenouillé au fond.
Des yeux d'un enfant.

Je regarde le couteau sans vraiment comprendre. Mon sang ? Pourquoi a-t-il besoin de mon sang ? Tu me fais peur David, mais sans doute moins que ce cauchemar. Myaw, ressaisit toi ! Tu viens de le dire, ce n'est qu'un cauchemar ! CAUCHEMAR ! Tu vas te réveiller. Bientôt. Enfin j'espère, je ne veux pas rester ici pour l'éternité. Au moins, je ne suis pas toute seule. Je ne suis jamais vraiment seule...

"J'espère que tu n'as aucun souci avec le sang."

La pluie tombe.
Sur tes mots.
Et noie ta voix.
Dans un bain de sang...

Je regarde le rouge autour de nous, ce rouge qui vient lentement se blottir au creux de ma main et teinter les mèches de mes cheveux d'écarlate. Ca me rappelle le tourbillon des feuilles d'automne. Alors que les dernier jour de l'été s'envolait et que l'hiver posait ses marques. C'était beau en ce temps là. Pourquoi est-ce que maintenant je trouve cela si horrible ? Pourquoi la pluie qui coule le long de mes joues ne vient pas seulement du ciel ?

- Je n'ai pas besoin de ton couteau...

Je lève la main et une entaille divise clairement ma paume. Comment ai-je fais ça ? Je n'en sais rien. Je savais juste que l'entaille serait là. Comme si j'avais répéter ce geste des jours et des jours avant l'arrivée de cette nuit si sombre. Et je vois les gouttes de mon propre sang tomber pour rejoindre celles de la pluie sur le sol dur de ce monde inconnu...

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

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David attendait sagement alors qu'il observait Myaw. Dans le dos de la fillette les dinosaures surgissaient en meute, prêts à bondir pour les tuer. Mais qui a dit que le faible n'était pas le fort en réalité? Le sorcier tendit sa dague comme pour encourager Myaw, la regardant droit dans les yeux et attendant qu'elle obéisse. Mais se fut le contraire qu'il se produisit, la dague ne fut pas prise, bien de loin de là...

- Je n'ai pas besoin de ton couteau...

Une entaille s'ouvrit et le sang coula, le sang bon explosa dans l'air et David ferma les yeux. Il mit ses mains ensemble, entrelaçant ses doigts et la magie noire surgit violemment. Elle écarta ses ailes, représentant un dragon noir, les yeux rouges, la bête laissait une fumée de sang s'échapper de ses naseaux. David ouvrit lentement les yeux, il avait disparu, quelque chose avait surgit en lui. Un gouffre sans fond que même l'amour ne pourrait jamais combler, jamais plus. Il se leva alors lentement, toisant Myaw de toute sa hauteur. Un drôle de sourire traversa son visage et il fit face aux dinosaures.

Le dragon du Mal siffla, et se jeta en avant. Les raptors rugirent alors qu'ils se brisèrent tel des morceaux de puzzle, ils étaient morts, bel et bien mort. Grâce au dragon, grâce à la magie noire. L'espace changea, la pluie rouge devint de la neige rouge et le paysage devint la fin de l'ère des mammouths. Le dernier des raptors vivant devint un mammouth qui hurla pour sa vie. Le dragon se brisa en particule noir et et disparut alors que David tomba à genoux en grognant. Il se sentait soudain vide, comme si on lui avait prélevé beaucoup trop de sang, ou comme s'il était affamé. Il avait probablement trop abusé de la magie noire, son regard redevint vert clair, et il refit surface dans le monde réel. Même si ce monde n'était pas réel.

"Tu peux te lever?"

Si elle pouvait se lever alors elle pourrait se libérer, probablement même. Le sorcier noir souffla bruyamment, des entailles traversaient son visage alors que la neige rouge devint blanche. L'air devint lourd, et le silence devint le Maître de ce monde. David regarda droit dans les yeux Myaw, attendant une quelconque réaction de survie. Ils n'avaient plus rien à craindre dans ce monde, vraiment...? Au loin une harde de mammouths passa et la matriarche gronda, levant sa trompe couverte de poils. David ne ressentait plus la présence des dinosaures, mais cela semblait si facile, trop facile. En réalité pas si facile que cela. Il grogna, et porta une main à son flanc gauche, ses doigts se trouvèrent couverts de son sang, son propre sang. Le prix venait d'être infligé dans le monde des rêves, on demandait son sang. Combien de temps avant que des prédateurs viennent le prendre?

"Vas t'en, tu trouveras une sortie."

Il n'y avait aucune sortie, du moins, lui n'étant pas lecteur de rêves n'en connaissait aucune. La dague apparut dans la neige, blanche comme celle-ci, on n'aurait presque pu ne pas la voir si sa lame n'était pas couverte du sang de David. Le sorcier restait à genoux alors que son teint devenait de la teinte blanche et que son regard devint félin. Son regard vert devint vert fluo, et sa pupille devint une fente alors que son visage devenait de plus en plus anguleux. Ses oreilles devinrent pointus, et les poils bruns de son visage changeaient, s'affinaient et blanchissaient pour devenir des moustaches. Le monde des rêves était entrain de le transformer pour se rire de lui...

Et le dragon noir.
La regarda si fort.
Que ses yeux se gravèrent en elle.
Pour l'éternité.

Je sens la magie de David qui m'entoure. Ce n'est pas l'habituelle sensation que je ressens, c'est autre chose... Quelque chose de plus puissant, de plus tentant. De plus dangereux aussi. C'est comme si ce pouvoir malsain avait allumé en moi un désir de le controler... mais un désir inavouable et irréalisable, car contraire a tous les moeurs qui m'ont été imposé depuis ma naissance. J'ai l'impression que mon cerveau va imploser et que les morceaux miroitant de mon imagination vont venir repeindre les murs de ce reve... La force est si forte que j'en tombe a la renverse, les yeux grands ouvert sur le ciel au dessus de moi...

Le souffle de cristal.
Emporte dans sa tornade.
La fin de nos vieux tourments.
Ne reste que la neige.

Je regarde les flocons se parachuter du ciel comme si ils voulaient s'en éloigner le plus vite possible. Etrangement, je n'ai pas froid. Je suis là, allongée dans la neige et pas un frisson ne me surprends. Mais bon, nous sommes toujours dans le Monde des rêves... Je crois. Tout à l'air si réél. Et en même temps si impossible. Ce cauchemar atteint les limites de l'imagination. Cela me fascine autant que ça me dégoûte. Il faudra que j'en parle à Mme Mystery en rentrant. Si je rentre.

"Tu peux te lever ?"

Pourquoi se lever.
Quand on peut rester pour l'eternié.
A regarder tomber la neige.
Prisonnière de la glace ?

C'est avec difficulté que je m'extirpe de ma position afin de m'asseoir en tailleur. Un flocon vient se poser sur mon nez et fond avec lenteur. Je louche afin de le voir laissé une trace rouge sur mon visage, comme un marqueur indélébile. Ou comme l'histoire de cette femme et des clés tâchées de sang. Vous la connaissez ? Elle est horrible.

Asseyez-vous.
Juste un instant.
Pour que je puisse vous conter.
Mon histoire.

Il était une fois, une femme qui épousa un homme. Barble Bleu si je me souviens bien. Elle avait tout pour être heureuse avec lui. Pourquoi alors l'histoire ne se finit-elle pas maintenant ? Et bien un jour, Barbe Bleu partit en voyage. Il donna à sa femme un trousseau de clé et lui laissa la permission de visiter toutes les chambres du château, excepté une petite pièce. Sa femme promit et il partit. La jeune reine profita inlassablement du luxe que lui offrait son mari, mais une part en elle voulait absolument savoir ce qui se cachait dans la petite pièce interdite. Mais elle avait promis. Alors la porte resta close jusqu'au retour de son mari. Mais plus le temps passait, plus Barbe Bleu partait en voyage, plus la curiosité de sa femme grandissait. Et que fit-elle finalement ? Elle ouvrit la porte. Ce que la jeune femme y découvrit la glaça de terreur et elle en lâcha ses clés. Dans la pièce était disposé le cadavre de toutes les anciennes femmes de Barbe Bleu... Reprennant ses clés elle referma la porte et s'enfuit plus loin dans don luxueux château. La château des horreurs. Mais c'est alors qu'elle remarqua une tâche de sang szr son trousseau de clé. Elle eubeau la frotter, lavée, l'astiquée, la marque rouge resta. Et lorsque son mari rentra, le rêve de la jeune femme se transforma en cauchemar.

Fin.
C'est ce que j'ai envie de dire.
Maisc'est un conte pour enfant.
Alors ce n'est pas la fin.

En fait, tout se finit bien. La femme est sauvée et Barbe Bleu meurt. C'est beau les contes de fée, hein ? Mais pourquoi ne mentionne-t-on pas la tristesse de la famille des anciennes femmes de Barbe Bleu à la découverte des cadavres ? Pourquoi le conte garde-t-il le silence à propos des cauchemars horrifiant qu'a dû faire la survivante en repensant à la scène sanguinaire qu'elle a découverte ? Tout a été effacé... Ca serait bien si on pouvait faire de même avec la vie. Gommer nos souvenirs. Mais ça serait trop facile.

"Vas t'en, tu trouveras une sortie."

Tu crois qu'il suffit de trouver une porte.
De l'ouvrir.
Et de partir ?
Nous sommes dans le Monde des rêves.

- Si je pars, mes pas me ramèneront inlassablement ici. Que crois tu qu'il y ait derrière ces montagnes là-bas ? Et bien il y a rien. Ce sont les limites de ton imagination. Je ne peux ni choisir de venir ici, ni choisir de partir. On doit juste attendre.

Attendre que l'aube nous éblouisse.
Attendre que le matin arrive.
Attendre de se réveiller.
Juste attendre.

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

Color violet

David ne pouvait s'empêcher d'observer Myaw. Elle restait assise en face lui, voulait-elle le soutenir? Mais soutenir dans quoi, et pourquoi faire surtout? Un drôle de frisson traversa le sorcier noir, son visage était félin mais gardait une certaine humanité. Il fronça ses sourcils d'où s'échappaient des moustaches qui lui serviraient à s'orienter s'il avait été un chat, mais il ne l'était pas, et bien malheureusement, peut-être bien. Mais Myaw ne voulait pas partir, elle voulait rester dans ce monde irréel peut-être. Un monde irréel, cela nous protégeait de l'horreur de la vérité, et quelle vérité au fond. David déglutit lentement, il n'avait pas dit la vérité à Namyon, mais en tiendrait-elle compte si elle l'entendait, peut-être pas. Il n'en n'avait marre des peut-être, flûte!

- Si je pars, mes pas me ramèneront inlassablement ici. Que crois tu qu'il y ait derrière ces montagnes là-bas ? Et bien il y a rien. Ce sont les limites de ton imagination. Je ne peux ni choisir de venir ici, ni choisir de partir. On doit juste attendre.

Son imagination? Pouvait-il manipuler ce monde qui lui semblait si puissant? Le sorcier noir ferma les yeux, sans rien dire, et laissa éclater son imagination. Mais se ne fut pas son imagination qui jaillit mais un souvenir, et quel souvenir! La marre de sang sous lui s'éleva, et forma une femme. Telle de l'alchimie, cela créa une femme, la mère de David. Le sang s'éclaircit et créa la chair. Une femme typée latino apparut, des yeux noirs que son fils n'avait pas hérité. Mais son visage, David le possédait. Cette femme d'autrefois regarda ce monde qui n'était pas le sien. Elle toisa la petite fille et pencha la tête sur le côté. Un trou béant était à la place de son cœur, le poltergeist lui avait arraché le cœur...Un sourire effleura son visage de mère et elle se retourna vers le jeune sorcier noir qui se tétanisa de la tête aux pieds, confronté à la terrible vérité.

"Vas t'en Myaw, tues-toi s'il le faut mais vas t'en!"

Il parla fortement, quasi hurla alors que ses yeux semblaient sortir de ses orbites. Il était tétanisé de peur, de dégout au fond. Il ne voulait pas que la fille voit pas ça, pas du tout. Notre plus grand cauchemar est notre souvenir, David rajeunit soudain. Il n'eut plus vingt-trois ans, mais seize ans. Sa barbe, sa moustache, tout cela disparut. Il était encore plus typé latino, ses yeux clairs n'en ressortaient que plus fortement. Son visage avait quelque forme ronde, des formes qui le désignaient comme adolescent. Le fantôme-souvenir se retourna vers Myaw pour la toiser. David se leva alors, retirant sa main, sa blessure avait disparu. Que cherchait donc le monde des rêves, que cherchait-il?

"Myaw...Ce monde-ci...Ce n'est pas mon monde intérieur?"

Il regarda l'enfant haute comme trois pommes comme si elle détenait la vérité. Peut-être la possédait-elle bien, allez savoir! Il s'approcha d'elle, se retrouvant à côté du fantôme et toisa sa mère étrangement. Ce monde intérieur, était-ce le sien? Mais il croyait que ce monde n'était pas le sien. Alors s'il pouvait le contrôler, pouvait-il les en sortir aussi? Soit maudit, toi qui te prends pour un jeune dieu. David leva une main, et le ciel vibra. La neige disparut, et une longue traînée de pluie tomba. Le sorcier noir ne comprit pas comment, mais il sentit la pluie devenir les larmes. Il pleurait, il pleurait la mort de ses parents, voici son secret...Terrible secret. Que nous offre l'avenir quand nous n'avons rien à lui offrir en retour? David posa lentement son regard sur Myaw, trempé de la tête aux pieds, lui simple adolescent. Alors, pourrait-il les sortir d'ici? Ce monde...Etait-il le sien?!

"Un jour.
Tu trouveras trois gouttes de sang.
Au fond de ta culotte.
Tu seras une femme ma fille."

C'est comme une explosion de carmin. J'ai l'impression que le rouge est la couleur des aveugles et que je suis l'un d'entre eux. Mais l'odeur dément mes pensées. C'est bien de sang qu'est formée l'immonde être. Une femme ? Elle en a les traits, mais une aura pestilentiel s'en dégage que cela réduit à néant toute son humanité. Un trou à la place de son coeur. Et je ne peux en détacher m'en regard. Fascination. Dégoût. Et ce trou, ce vide qui l'emplit, ces sentiments qui ont disparu... Cette être sanguinaire qui se présente dans ce décor déjà tâché par la mort exerce sur moi une telle fascination... On dit que le mal attire le bien. Tel le ying et le yan, il cherche à se rejoindre afin de ne former plus qu'un. Ma main veut se rapprocher, mon esprit tente de lutter. Trop faible. Il faudra l'intervention de David pour me dégager de cette léthargie.

"Vas t'en Myaw, tues-toi s'il le faut mais vas t'en!"

Tu te souviens lorsque tu me disais que le rouge était la couleur de l'amour.
Le gris celle du désespoir.
Le jaune celle de la joie.
Mais quelle est la couleur de la peur ?

Je ne suis pas empathe et pourtant, je pouvais sentir la peur de David sans le moindre problème. Il était tétanisé face à cet être de sang, tout droit venu de ses cauchemars... Ou pire, de son passé. Et peu à peu, il sembla changer. Comme si il rajeunissait. A présent je ne lui aurait pas donnée plus de 18 ans. Allait-il continuer à rajeunir jusqu'à redevenir un enfant ? Et qu'en était-il de son esprit ? Tant de question qui se battent dans mon esprit. Mais soudain, tout s'arrête. Le temps se suspends. Elle me regarde, droit dans les yeux, avec ses orbites écarlate qui semblent à la fois si mortes et si vivant. Et je vois au fond de son regard, des images du passé, de mon propre passé qui défilent. J'ai tellement envie de fermer les yeux... et pourtant je m'accroche, fascinée par la silhouette familière de ma génitrice qui se profile au fond des orbites de la femme de sang... Une ombre pourtant si effrayante, car je sais que ce n'est pas elle, ça ne peut pas être elle. Son visage semble détruit par la tristesse, aucun sourire ne vient marqué son visage déformé par l'horreur. Ce n'est pas la réalité... et pourtant cela ne peut pas être faux.

Les mamans ne pleurent jamais ma chérie.
Pourquoi pleureraient-elles ?
Alors qu'elles ont le plus bel être.
Pour les consoler ?

Maman ne pleurait jamais. Parfois je l'entendais se fâcher avec Grand-mère. Et ces nuits là où les cris déchiraient le silence nocturne, ces moment là où, parfois, une assiette venait se briser sur le sol, moi je me cachais au fond de ma couette. Et puis à un moment, tout stoppait. Le silence revenait envahir la moindre particule dans ma chambre et quelques minutes se déroulaient ainsi... Une éternité silencieuse. Puis un mince rayon de lumière filtrait par ma porte et alors je voyais ma maman entrer dans la chambre pour venir se blottir avec moi sous les draps.

L'une sans l'autre.
Nous ne sommes rien.
Mais l'une avec l'autre.
Nous sommes tous.

Je me serrais contre elle dans un câlin presque fraternelle. Et alors que ma joue effleurait la sienne, cette dernière était sèche. Maman ne pleurait jamais.

"Myaw...Ce monde-ci...Ce n'est pas mon monde intérieur?"

Que fait-elle la ?
Qu'est-ce que moi je fais ici ?
Au milieu de rêves.
Qui ne nous appartient pas.

"Non David. Ce monde n'est qu'une plateforme à l'intérieur de ton esprit. Comme un territoire, un royaume dominé par le plus fort. Et en ce moment, c'est la peur et la mort qui luttent pour garder le contrôle. A toi de te montrer de plus fort à présent."

Contrairement au reste de mon être, ma voix est calme et empreinte de sagesse. Je crois que je ne suis plus vraiment moi même... Comme si... Comme si l'esprit de maman était venu me soutenir dans cette dure épreuve qu'est la vie.

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

Color violet

Il n'était qu'un simple adolescent ici bas et un sursaut traversa David Lanero quand il vit Myaw se blottit contre SA mère. Il était jaloux, furieux. Des millier de sentiments lui sautèrent à la tête, il ne voulait qu'une chose, tuer cette enfant qui lui vola sa mère. Le sorcier noir ne comprit d'abord pas. Pourquoi l'enfant se blottissait contre la mère d'un autre? Soudain sa mère tourna la tête et lui fit signe de se taire alors qu'un poignard apparut dans sa main. Ta mère est l'être le plus fort du monde, elle serait prête à tuer la terre pour toi, pour te faire vivre, mon enfant...Une lueur de panique traversa le regard du sorcier noir. Soudain il ne voulait plus que Myaw meurt, plus du tout même. Qu'était-il censé faire? Protéger cette inconnue de sa mère qui ne rêvait que de le débarrasser d'un insecte? Il hésita trente secondes, car c'était sa mère, sa douce maman au fond...

"Non David. Ce monde n'est qu'une plateforme à l'intérieur de ton esprit. Comme un territoire, un royaume dominé par le plus fort. Et en ce moment, c'est la peur et la mort qui luttent pour garder le contrôle. A toi de te montrer de plus fort à présent."

Le plus fort? Il sut quoi faire, lui, simple adolescent de seize ans attrapa le poignet de sa mère. Et là, la vérité surgit. La créature couina, ce n'était pas sa mère, sa mère ne couinerait jamais. Sa mère avait été forte, jusqu'aux bouts. Elle s'était battue, pour son enfant, elle était morte, par sa faute, mais par amour pour lui. Le sorcier noir se laissa envahir par ses émotions. Pantin de ce monde, il fit pression sur la poitrine inexistante de Myaw et la fit reculer de cet être maléfique qui voulait la tuer. Quoi que mourir serait la solution, le sorcier noir le savait au fond de lui.

"Ecartes-toi, elle ne veut que ta mort."

Mort, ce mot éclata dans ce paysage enneigé et pourtant couvert de verdures. Quand ce mot éclata, David ne devint que fantôme, il était déjà mort, dans ce monde...Comment pourrait-il mourir encore une fois? La créature hurla, elle perdit tous traits humains, ses yeux devinrent des rubis de haine et le monde devint l'enfer. Une grotte taillée par le temps, des torches partout, on pouvait sentir le feu couler sur la peau comme une douce couverture. David recula, et pour la première fois, il eut envie de protéger quelqu'un d'autre que lui et que Namyon. Il voulait protéger cette enfant, son instinct paternel surgit et un lion apparut devant le jeune sorcier noir qui avait retrouvé ses vingt-trois ans. Le roi des animaux rugit face à la créature du mal. Qui était ce lion? Son familier qui avait changé de sexe pour le protéger? La bête tourna la tête, roi des animaux, et familier masqué...

"David, David...Ne restes pas ici."

Cette voix était lointaine et la grotte était secouée, la lionne dans le monde réel secouait son sorcier. Elle voulait le sortir de ce monde, ce monde qui l'utilisait comme esclave. Sale monde. Il était proche de la liberté et le roi des animaux gronda avec rage face à la vampire. Car elle était cela. Pâle comme la neige, des canines de bien trois centimètres sortant de sa gueule. Elle était laide, ce n'était pas la vampire des livres, ou même des films. Non, c'était un monstre de laideur. David se retourna vers Myaw alors qu'il redevint de chair, et il attrapa fermement sa main.

"Viens, allez."

Il se mit à courir, entraînant le petit ange à ses côtés. Elle était du paradis, il en était sûr et certain. Théorie loufoque. Lui, le démon des enfers. Le lion gronda sourdement, et soudain les deux créatures se jetèrent à la tête l'une de l'autre. La mort face à non pas la peur, mais face aux pouvoirs de David, face à son être intérieur. Un lion, un lion qui devint noir et qui sortit ses griffes. Il brisa la chair de la vampire alors que le sorcier noir continuait de courir. Celui-ci se stoppa net devant une immense porte, en réalité un mur et attrapa sa tête entre ses mains, lâchant la main de Myaw.

"Non...Non! Comment...Comment on fait Myaw maintenant, dis-moi!"

Il se retourna vers elle mais se tétanisa, ce n'était pas Myaw. Il avait face à lui une illusion. Le monde des rêves modifia sa vision, la fillette en face de lui portait le regard de Namyon. Un regard si profond, et le sorcier noir s'étrangla sur place, sous le choc. Il tendit sa main pour effleurer le petit museau de cette fillette. Il effleura la chair de son visage avec tendresse. Il voulait tant la protéger, tant l'aimer au fond. Mais il savait qu'il n'en n'était pas capable. Incapable d'aimer, car son âme était offerte au mal...

Il y a des mots faible.
Qui se dépose dans les airs.
Avant de s'envoler.
Sans plus laisser de trace.

"Ecartes-toi, elle ne veut que ta mort."

Mort. Ce mot là n'est pas faible. Il éclate dans la neige, rouge sombre sur blanc albâtre, une tâche indélébile à tout jamais. Mort. Un mot qui fait peur, qui me fait peur. Il m'ébranle, et je sens que la seule chose faible dans ce monde, c'est moi. Je suis faible. Ce mot est fort. Et j'ai l'impression de tomber, toujours tomber plus bas, si bas,... Je me laisse emporter, comme si le Monde autour de moi ne se jouait plus qu'en sourdine. Je vois le décor changer ainsi qu'un lion se glisser dans ce nouveau théâtre dans lequel se joue nos vie. Le lion. Symbole de force, de royauté, mais aussi du soleil. Bientôt le matin ?

Je n'en peux plus de l'attendre.
Comme si l'aube.
N'allait jamais arriver.
Comme si on avait manger le matin.

La main de David me sort de mon mutisme, la réalité tangible du rêve me heurtant de point fouet. Le décor n'est pas le seul à avoir changer, le cadavre dans les yeux duquel se reflétait ma Maman a lui aussi changer. Une sorte de zombie ou... plutôt ce genre de vampire comme dans les films que certains grands regardent en cachette au Mystery. Pâle comme la mort, la mort, la mort...

"Viens, allez."

Je ne tente pas de résister, je m'accroche à la main de David comme à mon seul espoir et je cours, fuyant le vampire, tentant de fuir le cauchemars, sans même savoir si se dirige vers la sortie ou si l'on s'enfonce encore plus. Je n'ose même pas regarder derrière moi, de peur de sentir les griffes meurtrière de notre ennemie se refermer sur ma gorge. Mais voilà que déjà un autre obstacle se dresse. Une porte. Infranchissable.

"Non...Non! Comment...Comment on fait Myaw maintenant, dis-moi!"

C'est une solution qu'il nous faut. Mais rien ne me venait à l'esprit. Et alors que j'allai informer David de mon ignorance, il se tourne vers moi et nos regards s'effleurent. Une étincelle. Je ne comprends pas ce qui se passe entre nos pupilles, mais je sens qu'il y a quelque chose. Un peu de magie et comme... de l'amour ? Comme si il commençait à m'apprécier. Et là le jeune homme passe une main contre ma joue, caressant des pommettes que je sais mouillées, alors que je ne sais même pas depuis quand j'ai commencé à pleurer. Et à ce moment là, la solution se glisse dans mon esprit.

Si simple.
Si naturelle.
Que sa facilité.
Pourrait presque me déconcerter.

Je prends sa main, la serrant fort dans la mienne en souriant. Puis, doucement je la repousse, me libérant de ce contact. Je lui adresse un dernier regarde avant de me diriger vers le mur qui, je le sais à présent, est en faite la frontière du Monde des Rêves. Ici s'achèvera donc le voyage. Je le pressens. Je ferme les yeux en prenant une large inspiration, puis murmure avant de me laisser partir :

- Bonne nuit David.

J'avance dans le mur.
Je m'enfonce dans la frontière.
Un coup sec tout est fini.
Comme une ficelle qui craque.

Tout à une fin... même les cauchemars.

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« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

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