Hot summer equals teenagers parties!

Il fait chaud aujourd'hui dans le dortoir, je n'imagine même pas la chaleur dans le grenier. Nous avons ouvert toutes les fenêtres pour faire passer les courants d'air, mais il n'y a pas tellement de vent. Je regarde le plafond avec compassion, je me demande si les fantômes craignent la chaleur, parce que ceux du grenier doivent cuire si c'est le cas.

Franchement, c'est l'été, et il n'y a rien à faire. Il fait encore plus chaud dehors que dedans, c'est pour ça que nous sommes là. Je jette un coups d'oeil circulaire, je me demande où est le jeu de cartes de Luka, parce que là c'est l'ennui total...

Je ne sais même pas quelle heure il est, c'est dingue, moi qui regarde tout le temps ma montre ou mon téléphone pour le savoir. Je suis là, assise en tailleur sur mon lit. Habillée de mon jean brut et d'un T-shirt violet. Mes chaussures sont à mes pieds, je vais sûrement salir les draps blancs de mon lit bien fait, ben tant pis. J'attends, mais quoi? Je ne sais pas. Il y a Luka et Athénaïs pas très loin de moi. Estéban est à la fenêtre, il a l'air pensif. J'attends. Toujours en train d'attendre. Mais d'attendre pour rien.

Dans un élan de bêtise soudain, j'attrape mon oreiller, je ne sais pas encore ce que je vais en faire. Pour l'instant je le sers contre moi. Bah, pas besoin de réfléchir pour jouer. Je me jette sur Luka et lui assigne un coups d'oreiller, puis aussi vite que possible, je fais de même à Athénaïs. Je les regarde, elle n'ont même pas eu le temps de me voir arriver, les pauvres. Je me retourne et fonce sur Estéban, qui n'a pas fait attention à ce qu'il se passe, et lui envoi mon oreiller dans la figure tout en restant à une distance respectable.

-Allez, bougez vous! C'est l'été tout de même! dis-je avec un grand sourire en me tournant vers chacun d'eux. On va pas rester là sans rien faire.

Encore...
Je suis encore perdue. Je n'arrive plus à reprendre le fil de mes pnsées depuis que cette femme est entrée dans ma vie. Maman... Je revois encore ses cheveux roux ondoyé doucement autour de son visage d'un blanc pur. Elle est si belle, et si hautaine. Je frissone doucement. C'est l'été, et il fait chaud. Mais mon coeur est gelé. Je n'en ai même pas parlé à Ange. Du moins j'ai éviter d'aborder le sujet. Parce que je ne me comprend pas . Une part de moi voudrait courir derrière elle, briser Orpheo, haïr les humains, pauvres inocent. Je sais que c'est mal, que je ne suis pas faite pour vivre ainsi. Mais parfois, je me dis, tant que c'est avec maman, c'est pas grave... Parce que je serais avec elle.

Je suis en chemise, encore et toujours. Une chemise blanche qui est ouvert sur un débardeur noir. Et je porte un petit short en jean assez joli. Au tour de ma cheville s'enroule une chaîne de pied aussi noir que mon débardeur. Et je suis affalée sur mon lit, les yeux regardant fixement le plafond. Les autres ne se doutent de rien. Ou alors ils n'en parlent pas. Je ferme les yeux. Grossière erreur apparement vu que je suis en train de me faire assomer par une Hayley qui me balance en pleine figure un oreiller. Son oreiller d'ailleurs. Je n'ai même pas le temps de réagir qu'elle s'attaque à Athénaïs et Estéban...

-" Allez, bougez vous! C'est l'été tout de même! On va pas rester là sans rien faire."

Il ne m'arrive pas souvent de m'énerver pour rien. Je m'énerve beaucoup, et souvent trop fort, mais rarement pour rien. Et là je le fais. Je me lève et j'avance vers Hayley. Je crois que c'est le stress et la pression que Maman me met sur mes fragiles épaules. Je les regarde tous. On me voit souvet comme une fille forte, qui ne se laisse que rarement abattre toujours le dernier mot, une détermination rare et une envie de se battre tout le temps. Jamais abandonner... Jamais. Mais je ne suis pas toujours cette fille. Ils s'en rendent compte la nuit, quand je me réveille en sursaut, hurlant, transpirant et parfois même en pleurant. J'ai envie de foutre un poing à Hayley.

-" Calme toi Tête de Feu !"

Je m'aperçois que je suis allé trop loin. J'ai dis cela d'un ton presque hargneux. Je ne devrais pas... Maman m'embrouille. Je ferme les yeux. Je regarde Hayley avec un petit sourire d'excuse. Je dois pas gâcher leur bonheur. Rapidement j'attrape le coussin qui traînait il n'y a pas deux secondes sur mon lit et je lui envois à la figure.

-" Vengeaaaaaance !"

L'horizon ondule légèrement, la sueur perle doucement le long de ma tempe, pourtant je ne m'en soucie pas, j'ai été habitué à ce genre de climat. Mais malgré cela j'ouvre machinalement la fenêtre après avoir jeté un coup d'oeil aux occupants de la chambre: une Hayley jambes croisées et supportant mal la chaleur, Luka, allongée, les yeux grands ouverts et Athénaïs.

Je regarde à l'extérieur, les plantes souffraient du manque d'eau et n'apparaissaient pas aussi belles que d'habitude. Les arbres n'oscillaient pas le moins du monde. Quelques enfants s'amusaient en bas, ils s'aspergeaient d'eau tout en riant à gorge déployée. Les coins de mes lèvres se soulevèrent pour laisser apparaitre un sourire.

Derrière moi un craquement puis un bruit étouffé, je ne me retourne pas jusqu'au moment où un objet blanc et doux s'écrase sur mon visage. Il tombe ensuite par terre et un voix s'élève à sa suite.

-" Allez, bougez vous! C'est l'été tout de même! On va pas rester là sans rien faire."

-" Calme toi Tête de Feu !" répliqua Luka à l'attention de son agresseur.
Puis, défronçant les sourcils, elle saisit un coussin et se vengea.

Les deux adolescentes se frappe mutellement et semble s'amuser de la même manière que les enfants jouant en bas.
Ramassant l'oreiller se trouvant à mes pieds je me jette moi aussi dans la bataille, commençant à asséner des coups à Hayley pour me venger comme l'a fait Luka.

-Je sens que tu vas le regretter Hayley. lui-dis-je avec un sourire mesquin.

Il ne manque plus que Athénaïs pour que le dortoir se transforme en un vrai champ de bataille.

[On finit ce sujet, ou pas ?]

[EDIT DE LUKA = Moi je veux bien, mais ce n'est pas à moi de répondre xD]