Un pas de trop... [PV Matt]

Sujet: Un pas de trop... [PV Matt] Dim 22 Jan 2012 - 18:40

On m'avait dit te pose pas trop de question
Tu sais petit, c'est la vie qui t'répond !

-" Merde !"

Je suis dans un sale état. Mon corps tremble et mon coeur a mal. J'arrive enfin à Cardiff après deux jours de voyage. J'ai du me téléporter alors que je ne suis pas téléporteur. Je suis crevé, j'ai mal à la tête, je saigne de partout. Natasha la sale garce ! J'essuie avec rage le sang qui coule sur mes yeux. Je crois qu'il faut que je me dépêche un peu si je veux arrivé vivant au BMM. Impossible d'aller dans un établissement autre. Parce que Natasha m'a foutu des saleté de runes, et que les autres poseraient trop de questions. D'ailleurs elle me font un mal de chiens ces runes. Tortures, affaiblissement. "Pour te faire autant souffrir que tu l'as fait souffrir" a-t-elle dit. Mais je l'emmerde ! En plus il le méritais ce sale chien de Grey ! Je serre les dents. Je crois que j'ai rarement eu aussi mal. Et Natasha étant une puissante sorcière, ses runes, je peux pas les faire sauter dans mon état, et je peux pas non plus attendre gentiment qu'elles s'en aillent parce que ça va sûrement mettre du temps. J'enrage.

Bon vous ne comprenez rien à ce que je raconte, comme d'habitude j'ai envie de dire car vous n'êtes que de sales humains ignorants qui ne servent à rien sauf à être esclave de notre volonté. Mais je vais prendre la peine de vous expliquer. Voilà, Natasha Cross, fille héritière et chef de la famille Cross (ce que je conteste) était enceinte. Mais pas de n'importe qui ! D'une de ces enflures de Grey, saleté de tout d'Orpheo qui ont massacré une bonne partie de notre famille. Bon, ok, on avait fait la même pour eux avant. Et ce n'est pas excusable. Parce qu'elle était déjà tombé enceinte d'Arthur, un AUTRE Grey ! D'où était né Luka cette sale mêlée ! Bon, je dois dire que cet fois, l'enfant à un peu plus de chance, parce que Nathaniel Grey est un sorcier pur. MAIS, cela reste une faute impardonnable. Et a forniqué avec deux GREY ! La s*****.

Bon, alors je suis aller la voir, pour réclamer qu'elle cesse de voir cette enflure de Grey. Et surtout, qu'elle cesse d'être chef des Cross et par là de Croix, parce qu'elle n'en avait plus le mérite. Je lui ai dis que cela resterais entre nous pour que son gosse ai la vie sauve, et que Natasha reste quand même une Cross respectable. Car je me dois de le reconnaître, c'est une sacrée sorcière noire ! Elle a refusé. Je lui ai dis que j'avais capturé Nathaniel, et qu'elle n'avait pas le choix si elle voulait le revoir vivant et de le libérer pour après ne plus jamais le revoir. Elle a exigée de le voir. J'ai cru qu'elle acceptait les termes de notre marché. Rien n'était plus faux ! Je l'y ai emmené. Le sale pourceau pitoyable à voir. Bah vous ne croyez quand même pas que je ne lui aurais pas fait payé ? Vous êtes naïf ! Je l'ai torturé, et pas qu'avec mon don. Et là, Natasha est entré dans une fureur noire. On s'est battus. Ne jamais croire qu'une femme ne peut être l'égale d'un homme. Et là elle m'a filé des saletés de blessures et posé ses saletés de runes ! Je suis partis. Je suis partis parce qu'elle m'aurait tué. Et je suis partis pour la sûreté de mes enfants et de ma femmes. Car Natasha le sait, le sang Cross est précieux, jamais elle ne commettrait l'erreur de leur faire payer pour mes fautes.

Alors direction Cardiff. J'aurais pu aller à Paris, mais je savais pertinemment qu'elle m'y aurait retrouvé avant. Il fallait que j'aille ailleurs. Je crachais du sang. Bordel ! Il était tard mais la ville grouillait de monde. Les humains innocents me regardaient bizarrement et je les aurais bien punis de leur insolence si je n'avais été aussi faible. Enfin n'imaginer pas non plus que je ne puisse pas me battre. Je n'ai qu'un bras de cassé, l'autre est en excellent état. Je dois avoir une côte brisée, et pas mal de coupure. Et ces runes à la c** qui me font terriblement mal ! Je décide de passer dans des ruelles plus petites, obscures et dépourvue de foule. J'arrive dans une toute toute petite ruelle, où je tombe sur une personne. Je décide sous le coup qu'elle n'est pas assez grande pour nous deux. Avec un ton haineux je balance :

-" Dégage !"

Sujet: Re: Un pas de trop... [PV Matt] Lun 23 Jan 2012 - 13:07

« La nuit est propice à la réflexion, au silence, à la peur aussi. C'est dans l'obscurité qu'on dort, qu'on se tait, qu'on voit les fantômes. »

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de détermination froide qui fait que rien ne pourras vous arrêter quoi qu'il advienne, même si le monde veut vous en empêcher, même si vous savez que vous vous trompez : vous voulez aller jusqu'au bout, coûte que coûte, parce qu'en fin de compte cela vous soulagera grandement et vous vous sentirez apaisé.

C'est ce que Matt ressentait actuellement. De la froideur dans son regard, de la détermination dans ses gestes et une allure d'homme convaincu. Ce n'était plus l'adolescent qui peine à mûrir qui l'habitait, c'était l'âme d'un homme, un guerrier, un gladiateur, qui, même s'il doit perdre sa vie, ferait ce qu'il a à faire. Son esprit était obsédé par ça.

Pour une fois dans sa vie, Matt ne manquait pas de patience. Elle était d'ailleurs plus que présente puisque ça faisait plusieurs jours qu'il patientait, longuement, à arpenter, à guetter. Il avait déjà son stratagème en tête. De la souffrance, des cris, des larmes, de la supplication, du sang et surtout de l'agonie. Il voulait un meurtre lent pour faire ressentir la douleur que lui avait ressenti durant les mois qui avaient suivi le meurtre de sa mère.

Il se trouvait à Cardiff, la capitale du Pays de Galle. Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici mais il trouvait toujours aussi impressionnant la surpopulation de la vie, surement due à l'université de Cardiff, une des plus grand du Royaume-Uni mais du monde aussi. Il attendait. Selon ses informateurs, il devait venir ici.

Il allait payer, le chien pour son meurtre. Il n'était pas le seul mais il payerait. Peut-être plus que les autres car il était le premier meurtrier que Matt retrouvait. C'était à Little Angleton qu'il avait trouvé l'information. Un mage avec une longue barbe lui avait soufflé le nom de Gaël Cross après une certaine période de torture, il devait l'avouer.

Matt s'en fichait s'il devait payer, aller en prison ou quoi que ce soit pour le meurtre qui allait arrivé. Il aurait l'esprit tranquille et apaisé. C'était une traque de longue haleine car l'homme n'était pas facile à trouver. Il était puissant et usait certainement de ses dons et influences pour se dissimuler. Mais grâce a la persévérance du jeune adulte, il savait que Gaël Cross serait à Cardiff. Bientôt, ce n'était qu'une question de jours.

C'était un soir, plutôt froid. Plus aucune chaleur n'habitait ni la ville, ni le corps de Matt. Il se baladait de ruelles en ruelles, persuadé que Cross allait passer par là pour se cacher de la foule, de peur qu'on le reconnaisse. Matt n'avait pas réussi à se renseigner sur la nature exacte des problèmes de Cross mais il était certain qu'il était traqué par quelqu'un.

D'un coup, sa détermination fit à nouveau surface. Il venait de tomber nez à nez avec un homme dans une ruelle qui était déserte la plupart du temps. Il avait un air très semblable avec Cross mais bizarrement, Matt s'imaginait plus de prestance chez l'homme : il avait un air affaibli. Il a du sang partout sur le corps : visiblement il est en mauvais état.

Matt eût un sourire sadique : la tâche s'annonçait plus facile que prévue puisqu'on lui avait déjà pré-mâché le travail : il ne serait pas capable d'opposer beaucoup de résistance alors que l'humain noir s'attendait déjà à une longue bataille pour l'affaiblir et le faire souffrir. Il devait avoir des dons prodigieux cependant et il n'hésiterait surement pas à s'en servir.

-" Dégage !"

Cross avait dit ça d'un ton impérieux, comme s'il estimait que Matt devait lui obéir immédiatement. Il n'avait pas l'air de comprendre qu'il n'était pas en position de force. Matt s'arrêta au niveau d'un tuyau avec un nouveau sourire. Lorsque Cross arriva à sa hauteur, l'humain noir n'avait mot dit. Juste les rouages de son cerveau qui tournaient à une vitesse incroyable.

Le jeune homme pris l'homme à la gorge d'un seul coup et le plaqua contre le mur juste à côté du tuyau. Il avait mit toute sa force dans ce mouvement, toute la rage contenue, toute sa détermination, son envie de vengeance, toute sa haine. Si bien qu'il plaqua sûrement l'homme un peu plus brutalement qu'il ne l'aurais voulu : pas grave, il ne méritait que la souffrance.

- L'heure de payer a sonné, Gaël Cross.

Peut-être ne comprendrait-il pas pourquoi il faisait ça. Peut-être ne se souvenait-il même plus qu'il avait tué cette femme. Il avait sûrement commis pires atrocités dans sa vie. Mais cette femme, c'était sa mère. Et toute chose finit par se payer un jour. C'était l'heure de rendre des comptes. Cela allait être très long et rien ne ferait dévier Matt de sa trajectoire.

Sujet: Re: Un pas de trop... [PV Matt] Dim 29 Jan 2012 - 21:54

A savoir : la vie est une drôle de blague.

Je passais une main douloureuse sur mes côtes. Bordel elle m'avait pas loupé ! Le sale gamin souriait et ne bougeait pas d'un pouce. La fureur monta en moi d'un coup. C'est pas vrai ! C'est qu'il me chercherait des noises celui là. Je lui jette un regard froid et dur, un regard plein de haine. Un regard que j'ai tellement souvent. Les runes de Natasha me brûle la peau, me brûle le corps. Je serrais les poings. Je ne pouvais pas raisonnablement engager la bagarre comme ça. Je me sentais sur le point d'exploser pourtant. Mais je n'avais pas le choix : il fallait que j'aille à l'institut BMM si je voulais recoudre rapidement mes plaies et faire disparaître le plus vite possible ces saletés de runes. Je n'ai pas le temps d'attendre qu'elles s'en aillent d'elles même. Je passais devant le môme et il se passa quelque chose que j'étais loin d'imaginer. Je me retrouvais plaquer avec violence contre un mur froid de briques. Ma tête cogna durement contre la surface du mur. Je serrais les dents. Ce gosse avait de la force, mais bordel c'était quoi son problème ?

-L'heure de payer a sonné, Gaël Cross.

J'éclatais de rire. C'était un rire froid et sombre, un rire sadique. Je le contemplais avec hauteur de mes yeux fous. Pour qui il se prend celui là ? Je m'arrêtais de rire un instant et regardais son visage de jouvenceau. Il était sans doute magique, quesque j'en avais à foutre ? En tout cas pour me connaitre et me haïr comme il avait l'air de me haïr, pas de doute, ce petit là vient de mon monde. Sûrement pas un sorcier. Sûrement une de ces saletés d'humain. Un sale chien d'esclave. Et que me veut-il l'ordure ? Je rigole encore.

-" Rentre chez ta mère gamin, avant que je m'énerve !"

Je me dégage et lui fou un poing dans sa petite tête d'adolescent. Il n'a même pas encore l'âge où l'on peut se demander quel âge il a. Il n'a pas encore arrêté de vieillir le môme. Je lui donne seize ans. Dix sept ou dix huit, mais pas plus de dix neuf. Je le regarde comme s'il était cette saleté au bout de ma chaussure. Il a pas l'air de vouloir dégager comme ça ! Nan mais regardez le il reste là au lieu de prendre ses jambes à son cou et s'enfuir comme il devrait. Il m'énerve. Je fais mine de me détourner mais finalement la curiosité me cloue sur place, et prend plus de place que la douleur.

-" T'es qui le gosse ? Quesque tu me veux ?"

Il ne me dit rien du tout. J'aurais pu tuer sa famille que ça aurait été la même. Et pareil si je l'avais torturé. J'en fais souffrir tant de ces animaux que ça ne me dit rien. J'essaye pourtant je vous jure, j'essaye de me souvenir. Mais rien ne vient. Je fronce les sourcils. Non vraiment, sa tronche ne me revient pas. Je serre les dents. C'est pas vrai ! Ca me fait un mal de chien !

«Quand on tue de grands rêves il coule beaucoup de sang.»

Malgré la douleur qu'il parût ressentir lors du plaquage de Matt, il eût un rire impitoyable comme s'il se sentait beaucoup plus puissant que l'humain noir et qu'il n'allait en faire qu'une bouchée. Il n'avait pas compris que la haine était telle en Matt qu'il pourrait dépecer un ours à main nue dans une tenue d'Adam ? La mort ne lui faisait plus peur, il était prêt à la regarder en face et à lui sourire.

Cross s'arrêta de rire un instant puis le regarda comme s'il se demandait dans sa tête si c'était une blague. Il avait un air hautain et malgré ses blessures apparentes, il se moquait visiblement de la jeunesse de Matt. Matt hésita à lui prodiguer un nouveau coup mais il repartit dans un nouveau rire puis il dit :

-" Rentre chez ta mère gamin, avant que je m'énerve !"

Ce qui était drôle c'est que... BAM ! Matt se prit un crochet en plein dans la joue gauche. Cross avait réagit plutôt promptement et ne semblait pas se laisser faire. La bataille n'allait pas être aussi facile que prévue. Ses yeux fous continuaient de parcourir l'espace comme s'il essayait de trouver un moyen de s'enfuir.

Matt était sonné pour sa part. Le poing n'était pas une simple droite d'une jeune adolescente et cela lui avait fait mal. Très mal. Un filet de sang coula entre ses lèvres. Il avait frappé fort et ça ne serait pas pardonné. Il voulait voir son sang impur coulé sur les pavés du sol. Il voulait voir son sang immonde souiller le sol et l'entendre crier, encore.. et encore.. et encore.. et encore.

Il tourna vers lui un regard plein de haine. Gaël Cross le regardait comme s'il était une immondice sur le bord d'un bidet. Les yeux de Matt était pleins de haine : c'était un mélange d'incendie terrible et d'ouragan déchaîné, la colère d'un lion, la force d'un ours et la détresse d'un éléphant en captivité.

Matt était recroquevillé mais Cross ne bougeait pas comme s'il s'intéressait à Matt. Il voulait peut-être savoir pourquoi il l'attaquait mais il pouvait toujours mourir, il ne le dirais même pas dans son dernier souffle. De toute façon, ce n'était pas aujourd'hui qu'il soufflerait pour la dernière fois. C'était Gaël Cross qui allait mourir, il en était persuadé.

-" T'es qui le gosse ? Quesque tu me veux ?"

Il n'avait toujours pas compris. Malin. De toute façon même s'il avait compris et qu'il l'implorait, il ne céderait jamais et il lui appliquerait la sentence qu'il s'était promis de lui appliquer : une mort longue et douloureuse. Si bien que penser à ça lui fit avoir un sourire extrêmement machiavélique. Pour tout ceux qu'il avait fait souffrir ou qu'il avait tué, il allait agoniser.

- Je ne pense pas que tu aies bien compris.

Il laissa un suspens dans sa phrase voyant que Cross était très intrigué par ce qu'il avait à dire. Il serra son poing droit prêt à lui asséner un nouveau coup. Ce qu'il n'allait pas tarder à faire mais avant il voulait lui faire baisser un peu sa garde pendant qu'il réfléchissait. Même si ça n'allait sûrement pas se produire comme cela car il était sans doute plus rusé que ça.

- Ici, c'est moi qui pose les questions.

Il se redressa brusquement et sans laisser le temps à Cross de réagir, il lui asséna un coup de genou dans l'entrejambe ce qui fit qu'il se pencha en avant. Il lui attrapa donc la tête en prenant allègrement ses cheveux et lui donna un nouveau coup de genou mais cette fois ci dans le ventre. Il y mit toute sa force.

- Bien, es-tu disposé à m'écouter maintenant ? Je n'hésiterais pas à taper encore plus fort si tu daignes me frapper. Si tu es coopératif, je t'accorderais peut être un moment de répit entre deux cris de douleurs.

Matt se tenait droit sur ses jambes mais avait toujours en main les cheveux de Gaël Cross. Il était là, tout les sens en éveil, prêt à réagir au moindre danger. Ce n'est pas lui qui gagnerais, oh non.

On t'a jamais appris à être prudent ?

Il s'étale sur le sol. C'est ça ! Ecrase toi contre terre, agenouille toi, ta place n'est nulle paart d'autre qu'à mes pieds. Tu ne mérite même pas de poser les yeux sur ma personne. Si je t'interdisais de respirer tu devrais t'empresser d'obéir. Alors contente toi de gémir faiblement en me suppliant d'épargner ta vie misérable. Tu n'es qu'un insecte ! J'ai envie de cracher sur le sol à ses pieds, de lui cracher dessus, pour lui faire comprendre qu'il est moins que rien. Ce que je peux haïr les humains ! Ils ne demandent qu'à être inférieur. J'ai un sourire satisfait quand je vois le sang couler le long de sa mâchoire. Quand je me serais débarrassé de tout ça, quand j'aurais enfin trouvé de quoi supprimer Natasha, ce qui ne saurait tardé, il ne me faut que des preuves, je crois qu'un de ces sales esclaves viendra satisfaire ma soif de sang et le payera de sa vie. Il n'aura sans doute rien fait pour mériter ça, mais justement, ça rendra la chose bien plus intéressante.

-" Je ne pense pas que tu aies bien compris."

Je fronce les sourcils. Il plaisante le môme non ? Il faut savoir que je peux avoir très peu d'humour. Surtout avec les pourritures traînant sur les ordures des poubelles. Je n'ai pas le temps ni l'envie de plaisanter, et encore moins avec une saleté d'humain dans son genre. Comment je sais que c'est un de ces esclaves ? Je ne saurais le dire, un truc au fond de mes tripes. Bon, le fait que je sente de la magie, il pourrait être sorcier. Mais il n'aurait pas le même regard. Même dans ceux qui me haïssent, il y a une certaine grandeur, une hauteur qu'il y a chez les sorciers et qui manque évidement aux humains.

-" Ici, c'est moi qui pose les questions."

J'eus envie de rire mais le gamin me pris par surprise. Je serrais les dents quand son genoux atteignit mon entrejambe. Arg ! Comme si j'étais pas assez en mauvais état. Il attrapa mes cheveux et envoya avec violence son genoux dans mon ventre. Je contractais mes abdominaux et serrais les dents. Je serais retombé sur le sol s'il ne m'avait pas tenu les cheveux. Je crachais du sang à terre. Le gosse à frapper juste en dessous des côtes, rappelons que j'en ai au moins une de cassée. Mais je ne sais pas si vous avez remarqué, pas un cris n'est sortis de ma bouche. La fierté d'un homme mis à bas, il ne reste pas grand chose. Mais ma fierté n'est pas à terre. Au contraire...

-" Bien, es-tu disposé à m'écouter maintenant ? Je n'hésiterais pas à taper encore plus fort si tu daignes me frapper. Si tu es coopératif, je t'accorderais peut être un moment de répit entre deux cris de douleurs.
- T'es drôle le gosse ! Tu sais quoi ? Tu devrais faire plus gaffe à qui tu t'attaques."

Il avait fait l'erreur grave de ne pas m'immobiliser totalement. J'avais encore mes bras et mes jambes de libres et qu'est-ce que quelques cheveux dans la bataille ? J'attrapais ses jambes et avec force le fit basculer à terre. Mais il ne lâcha pas prise avant de tomber complètement sur le sol ce qui me fit atterrir sur le dos un peu plus durement que voulu. Je me redressais doucement mais bloquais au niveau des jambes. Je restais à genoux sur le sol. Je me remis à cracher du sang. Bordel ! J'espère qu'aucune côte n'a transpercé un poumon. Galère! Ma chemise est déchirée et pleine de sang et ma veste de costume aussi. Mon blouson, je n'ai pas eu le temps d'en prendre ! Je respire difficilement.

-" Merde !"

Je serre les dents. La douleur est intense. Si il essaye d'avancer je le crame ! Bon d'accord, j'ai presque plus assez de force pour la magie, mais n'empêche que si jamais je suis obligé, j'utiliserais mon pouvoir.

« Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus. »

Cross restait là, à cracher du sang. Pas un seul cri, pas un seul gémissement n'était sorti de sa bouche au moment où Matt l'avait frappé sans une once de pitié en lui. Soit il n'avait pas mal, soit il préférait serrer les dents plutôt que de montrer à Matt qu'il avait mal. Comme il avait l'air déjà blessé, le jeune humain noir opterai plutôt pour la solution deux. Après tout, les Cross sont une famille très fière non ? Il en avait déjà rencontré une et elle lui avait semblé un peu folle. Dans sa folie, elle gardait une fierté de ses origines car elle en parlait assez élogieusement.

- T'es drôle le gosse ! Tu sais quoi ? Tu devrais faire plus gaffe à qui tu t'attaques."

Comme si Matt ne le savais pas, Gaël Cross. Il le sait que tu es extrêmement puissant et il sait à quel morceau il s'attaque mais lorsqu'on a plus rien à perdre autant jeter toute ses forces dans la bataille. Perdu pour perdu, mieux vaut mourir sans nourrir de regrets. Bien sûr, il perdrait sa vie et Nephilim aussi mais sa mère comptait bien plus que ça.

L'idée de venger sa mère était devenu une obsession. Plus qu'une simple idée, c'était sa fierté qu'il devait venger. Il en était presque devenu paranoïaque et aujourd'hui n'était que le commencement d'un long périple ayant commencer déjà il y a plus d'un mois pour faire souffrir tout ces hommes sans âmes. Leur mère avait amené leur premier souffle à la lumière, Matt emmènerait leur dernier souffle jusqu'au plus profond de la rougeur des entrailles des enfers.

Soudain, alors qu'il avait la situation en main, en admettant que la situation soit des cheveux, Cross sembla retrouver de la vigueur et lui attrapa les jambes. Matt, hargneux, comme un lion qui ne lâcherais jamais sa proie sauf après la mort, s'agrippa à ses cheveux et ils basculèrent tout deux au sol. Le contact du sol dur contre son dos fût assez brutal et le choc lui fit lâcher le crâne de Cross.

Malgré tout, Matt savait qu'il devait réagir très vite parce que Gaël n'hésiterais pas à l'enchaîner sans foi ni loi. Ce genre de crapule n'a pas d'éthique. Il roula sur le côté et posa un genou à terre puis releva la tête pour jeter un coup d'oeil à son ennemi : il semblait encore plus mal en point.
Peut être était-ce le choc ou peut-être était-ce le fait de déployer autant de force dans la bataille, mais la fatigue semblait le gagner : il était à genoux sur le sol et le sang gagnait de plus en plus la bataille contre la propreté relative de sa chemise. Il cracha à nouveau du sang. C'était fini, Matt avait gagné. Il se releva complètement se dressa de tout sa hauteur devant la soumission de Cross.

- Merde.

Matt éclata d'un rire sordide.
C'est tout ce que tu trouves à dire Cross ? Allez, quoi, fait un effort. Trouve des mots plus digne, pour rester, même dans ton dernier moment,un homme qui garde sa fierté. Là, tu es pitoyable. Jonchant le sol tel une raclure, tu n'es plus un homme. Tu es un sous-homme, tu ne vaux plus rien. Personne ne prendrais plaisir à t'achever.

- Bien. Tu sais quoi ? On va jouer tout les deux.

Cela fait longtemps qu'il en rêvait. Il avait imaginé ce scénario des centaines et des milliers de fois. Il savait exactement comment il allait procéder. L'hésitation n'était pas une option. Matt savait qu'à son premier faux pas, Cross n'hésiterais pas et lui infligerais le plus de dégâts possible. Alors il fallait rester vigilant : c'est quand le lion est blessé qu'il devient le plus fort.
Matt sortit sa longue corde et fine de la poche de son blouson. Elle était soigneusement plié et malgré sa finesse, elle était très solide. Il donna quelque coups à Cross en agitant la corde comme un fouet.

- Alors, tu aimes le claquement de la corde contre ta peau ? On m'a dit que tu avais des légères tendances masochisme, j'ose espérer que la souffrance que tu vas endurer t'apportera une once de plaisir.

Matt ne savait pas si cette dernière information était vraie mais le but était de le provoquer. Il fallait s'assurer qu'il n'avait plus de force à jeter dans la bataille. S'il n'était plus capable de réagir par des gestes mais que par des paroles alors ça serait totalement fini. Chien qui aboie ne mords pas.

- Soumets toi à moi et je t'accorderais une mort sans trop de souffrance.

Il s'approcha de Gaël Cross sans crainte. Qu'avait-il à craindre ? Rien. Il était comme une limace qui l'implorait, gisant sur le sol. Sa fin n'était plus qu'une questions de minutes maintenant.

Laisse moi rire un bon coup.

J'ai envie de vomir mes tripes. J'ai rarement eu autant mal et c'est le joyeux moment qu'à choisi la rune de Natasha pour me faire un petit retour en force. Mais je garde les dents serrés, je veux pas lâcher un cris. Bordel ! Mes bras tremblent sous mon poids. Je m'appuie relativement dessus mais mes genoux aussi ne supportent plus de me tenir. J'ai l'impression que je suis au bord de l'évanouissement, mais comme si on me refusait cette paix. Mes dents grincent tellement je serre. Une sueur malsaine couvre mon front. Ma respiration est difficile voir chaotique. Le gamin rigole. Moi j'ai un pâle sourire. Rigole tant que tu peux petit, tu mourras bien assez vite. Peut être que je ne gagnerais pas ce soir. Peut être que j'y laisserais ma peau, mais j'aurais toujours la fierté d'appartenir à la lignée pure des Cross. Je me met à rire aussi. Nous formons une belle paire.

- Bien. Tu sais quoi ? On va jouer tout les deux.

Il est là avec son sourire arrogant devant moi. J'ai du mal à bouger, je ne peux rien faire. Il sors un truc de son manteau et je fronce les sourcils. C'est une corde. Il veut me pendre ? Grand bien lui fasse. Mais c'est qui ce gosse ? Il me frappe avec et la corde déchire ma peau et ma chemise. J'essaye de me concentrer sur autre chose, mais je me replis sur moi même. Je hais ce réflexe purement instinctif. Survie... Il balança des paroles qui n'avaient aucun sens. Masochiste ? J'aime donner la souffrance, pas la recevoir. Il me fait pitié le pauvre gosse. Il croit qu'il va gagner quoi en me tuant ? Natasha n'aimera pas du tout, elle aurait préféré me tuer elle même. Et si Dorian l'apprend, je ne donne pas cher de sa peau au petit.

- Soumets toi à moi et je t'accorderais une mort sans trop de souffrance.

Je crache mon sang a terre. Bien sûr, et les humains sont supérieurs aux sorciers évidement. Il se croit dans quel monde celui là ? Il est sur la lune. Je met toutes mes forces dans la bataille, il faut que je me lève. C'est complètement tremblotant que j'arrive à tenir à peu prêt debout.

-" C'est ça !"

Je mets mes mains devant moi et balance du feu, tout ce que je peux. Je tombe à la renverse et mon dos heurte un mur. Ma tête me lance. Je crois que j'ai raté mon coup, mais peut être que je l'ai brûlé un peu. En tout cas je l'ai pas tué. Raté. La magie me prend les quelques forces qui me restaient et je sens mes muscles me tirer. J'ai mal. Mon corps n'est que souffrance. Je le regarde s'agiter un peu plus loin. Je suis en train de penser à trois personnes. Ysoline, mon Ysoline. Si froide, si belle, et tellement amoureuse. Mathias, ma fille, qui m'avait rejeté, et pourtant en son coeur vacillait encore faiblement la trace d'un quelconque amour. Et Édouard. Édouard, mon fils que je ne connaîtrais jamais. Ou jamais vraiment. Il n'a même pas encore un ans.

-" Vas-y montre moi de quoi t'es capable. T'as quel âge le môme ? J'espère que t'as l'estomac bien accroché !"

Je suis assis et je sais que je suis HS. C'est fini pour moi. Combien de temps encore vais-je tenir comme ça ? Putain...

« Si la justice se présentait toujours sous l'apparence du courage, il y aurait plus de justice. »

Cross ne semblait pas apprécier tout ce qu'il prenait dans la figure. Il souffrait, ça se voyait et même s'il avait donné des coups à Matt celui-ci ne prenait que du plaisir dans l'affaire car il le voyait agonisé. Il se sentait si puissant, si machiavélique. Il savait qu'il faisait du mal et peut-être en lui, il y avait un léger sentiment de culpabilité mais il était largement occulté par ce sentiment de haine.

Il cracha à nouveau du sang par terre. Oh oui, perds ton sang. Soit aussi vide qu'une carapace sans tortue, blêmit jusqu'à ce que l'on te prenne pour un zombie. Alors que Matt le pensait immobilisé au sol, il parvint à se relever tant bien que mal. Il lui aurait bien donner un coup de pied pour le forcer à se remettre face contre terre mais il avait une meilleur idée. Il tremblait et ses jambes semblaient à chaque instant sur le point de rendre l'âme.

-" C'est ça !"

Il avait dit ça d'un ton hargneux. Même s'il était blessé, il était clair qu'il mourrait avec sa fierté. Dommage, Matt n'aurait pas ce qu'il voulait avoir. Ou alors il fallait s'y prendre autrement. Un Cross c'est très fier. Peut-être que lorsqu'il en tuera un autre, il sera moins fier. C'est sûrement parce qu'il est vieux qu'il réagit comme ça.

Soudainement, alors que tout semblait paisible, Gaël dans l'impossibilité de bouger ou de mordre, tout bascula. Il mit ses mains en avant et balança du feu en plein sur Matt. Dans un ultime réflexe, Matt détourna et baissa la tête. Le côté de sa veste s'embrasa et son épaule fut brûlée légèrement. Cette fois, plus de culpabilité, il l'achèverai sans aucune pitié.

-" Vas-y montre moi de quoi t'es capable. T'as quel âge le môme ? J'espère que t'as l'estomac bien accroché !"

Matt retourna la tête et s'aperçut qu'il était de nouveau au sol, assez sonné. L'humain noir recula légèrement et regarda l'oeuvre. Il saignait de partout et ses paupières ne tenaient encore que par fierté. Bien sûr, il avait touché Matt et il était blessé. Mais lorsque le lion est blessé, il est encore plus fort. Il ignora sa question et continua sans se montrer perturber.

- Bien tenté. Tu vas comprendre la fureur, tu vas ressentir la vengeance. Tu vas mourir, Gaël Cross.

Il éclata d'un nouveau rire qui s'étouffa en un gémissement de douleur : son épaule lui faisait assez mal. Il fallait qu'il rentre au plus vite et donc qu'il l'achève une bonne fois pour toute. Il n'y en aurais pas pour longtemps mais tout de même, il voulait mettre son plan en place. Il s'approcha donc de Cross avec sa corde.

- Ne bouge surtout pas. Si tu bouges, je te préviens que je te le ferais regretter.

Il lui attacha la corde autour du cou et la passa derrière le tuyau juste à côté de lui. Il fit un noeud assez solide et rien ne pourrait l'empêcher d'accomplir maintenant ce qu'il avait à accomplir.

- Tu vas chanter après moi. Moins tu chante, plus je recule. Plus je recule, plus cela serre la corde. A toi de choisir.

Pour lui montrer un exemple, Matt saisit l'extrémité de la corde et commença à tirer légèrement dessus. Une pression légère s'accentua sur la gorge de Cross. Il devait sûrement avoir compris qu'il ne lui restait que quelques minutes à vivre car il semblait se débattre autant qu'il pouvait. Matt sourit à nouveau et commença à chanter sur cet air

- Dites, qui aime être le petit homme

Il se mit à marcher en tirant légérement sur la corde.

- Qui se tient là seul dans la forêt

Il tira encore un tout petit peu en reculant tout en continuant d'observer la réaction de Cross.

- Avec le petit manteau pourpre

Sujet: Re: Un pas de trop... [PV Matt] Dim 4 Mar 2012 - 18:14

La vie est un jeu. Mais sans règles.

Je l'avais blessé. Un peu. Assez en tout cas pour le voir grimacer. Et si je devais partir maintenant je dois dire que je serais plutôt content. Oui la dernière chose que j'aurais vu sera de la souffrance. J'aime la voir, surtout sur la face d'une saleté d'humain. La torture ça a toujours été mon truc. J'aime ça. Quand j'étais petit, j'arrachais les ailes des mouches et je les mettais dans une boite pour les voir crever. Elles avaient l'air connes sans ailes. Je passe une main tremblante sur mon flanc plein de sang. Quelles conneries sérieux ! J'ai un pâle sourire : je pourrais figurer dans le top 20 des morts les plus stupide si je claque là. A moitié mâché par sa cousine, finit par un bambin. Super pour la réputation, en tout cas je sais que quand Dorian l'apprendra, Natasha le paiera de sa vie. Et il l'apprendra sans doute bientôt. J'ai laissé des indices.

- Bien tenté. Tu vas comprendre la fureur, tu vas ressentir la vengeance. Tu vas mourir, Gaël Cross.

Bof, si je sais même pas pourquoi tu te venges, rien à foutre. J'ai le souffle qui me manque un peu et j'ai l'impression que je suis sur le point de m'évanouir. Ma tête tourne. Ou peut être que c'est le monde qui bouge. Allez savoir ! Il s'approcha avec lenteur, sa cordelette à la main. Je ne sais pas ce qu'il veut faire, mais il ne me fait pas peur. Qui sur Terre me fait peur ? Mon père ? Mais mon père est mort les enfants du coup j'ai peur de pas grand chose. Si tenté que ça puisse vous surprendre, j'ai tout de même toujours eu peur des chats. Pourquoi ? Parce que Natasha m'avait violemment griffé étant enfant sous cette forme et que je lui en veux toujours d'ailleurs. Laviedungrosméchant.com/
Vous êtes ravis n'est-ce pas ?

- Ne bouge surtout pas. Si tu bouges, je te préviens que je te le ferais regretter.

Bouger ? T'es miro le môme ! Je peux PAS bouger. Je suis non seulement à bout de souffle, aussi à bout de force, MAIS SURTOUT JE SUIS A MOITIE MORT ! Il est vraiment con celui là. Je grimaçais lorsque la corde frotta contre mon cou. Sérieusement j'imaginais une meilleure fin de vie. Plus tranquille, et plus auréolé. Je me voyais déjà chef de famille, chef de Croix, et dans mes vieux jours passer la suite à Édouard et à Mathias. Je rigole à ce que ce crétin raconte. Non mais vraiment, moi ? Chanter ? Bien sûr, dans un pays où les idiots sont rois évidement ! J'ai la rage au coeur. La corde se serre tandis qu'il se met à chanter. T'as une voix de merde le gosse. Ignorant la corde, avec bien du mal, je répliquais :

-" Tu es d'une naïveté. Tant qu'à crever, autant que ce soit maintenant ! Je me fou royalement de gagner quelques minutes."

Et j'éclatais de rire. Rire qui fut rapidement étranglé par la corde autour de mon cou. Celle-ci me brûlait par son frottement et j'eus une idée. Quitte à crever maintenant étouffé, autant qu'il souffre également. Je commençais à me concentrer. Me concentrer très fort parce qu'avec la magie qui me restait ça ne serait pas évident. Et surtout je n'aurais qu'une seule chance.

Sujet: Re: Un pas de trop... [PV Matt] Mar 13 Mar 2012 - 11:41

« L'agonie serait légère si elle n'était soutenue par l'espoir éternel. Pour que le dieu soit un homme, il faut qu'il désespère. »

Il refusait de chanter. Il refusait de faire honneur à sa mort et à la mort de la mère de Matt. Il refusait tout cela. Il refusait de mourir avec un tant soi peu de dignité. C'était tellement dommage de devoir faire souffrir quelqu'un comme ça. Matt en éprouverait presque des remords. Presque.

-" Tu es d'une naïveté. Tant qu'à crever, autant que ce soit maintenant ! Je me fou royalement de gagner quelques minutes."

Oui, toi tu t'en fous royalement. Matt ne s'en foutait pas du tout et si tu continuais à ne pas jouer comme ça, Matt risquerait de se mettre en colère. Derrière son âme et son sourire d'enfant se cache plus qu'une âme, il se cache une idée. L'idée qu'il n'aura pas fait tout ça pour rien. L'idée de vengeance. La vengeance est une justice sauvage.

Il se mit à rire, rire sauvagement. Comme si tout ça n'était qu'un jeu. Comme si la perspective de mourir ne l'effrayait pas une seule seconde. Comme si tout cela n'avait qu'une seule issue. C'était vrai. Pourquoi ne cherchait-il pas à se défendre ? C'était tellement triste. Matt en serait presque déçu tellement il a attendais un peu plus de résistance.

Soudain le visage de Cross se tendit comme s'il se concentrait. Que se passait-il ? Matt avait baissé sa garde et Cross avait eu le temps de se reconcentrer. Cet homme infâme et souillé avait encore la force de pourrir la vie de Matt. Le jeune humain noir avait fait une erreur en ne l'achevant pas tout de suite. Il allait payer les conséquences.

Une vive douleur dans l'épaule. Matt ne put se retenir de lâcher un long cri qui déchira la nuit. Son épaule brûlait, elle se consumait. Comme si on y avait mit le feu brusquement. Il mit un genou au sol et lâcha la corde et mis sa main sur son épaule. Elle était noire comme si l'incandescence en avait pris possession d'un seul coup. Si son bras tombait maintenant, il ne ressentirait rien.

La douleur le brûlait, le consumait, le carbonisait, le blessait, le faisait fondre, le calcinait, le cramait, le cuisait, le desséchait, l'embrasait, l'enflammait, le flambait , l'incendiait, l'incinérait, le rôtissait. C'était horrible. On aurait mettre son épaule dans un four que ça aurait été la même sensation. Il épanchait une vive douleur mais il se retenait de pousser de nouveaux cris, ça serait une trop grande victoire pour Cross.

Brusquement, Matt releva la tête. La douleur n'était qu'un effet de l'esprit. Il serra les dents. C'était fini maintenant. Gaël avait utilisé tout son pouvoir sur lui et maintenant il était encore plus faible. A quoi s'attendait-il. Matt regarda son épaule. Elle était noire. Il garderait sûrement une cicatrice à vie. Il serra encore plus les dents.

- Bravo. A moi maintenant.

Il n'était plus en état de rien faire. Il n'allait rien faire quand Matt lui ferait subir une des tortures qu'il connaissait. Ce n'était qu'une légende urbaine mais la légende allait devenir vraie. L'espace d'un instant. Il s'approcha près du visage de Cross. Il lui cracha dessus et sortit un petit canif. Pas très grand mais cela suffisait. Il coupa le bord des lèvres de Gaël Cross sur un centimètre et se recula.

Il regarda l'espace d'un instant son oeuvre et eût un sourire. Puis lui asséna de grands coups de pieds alors qu'il était au sol. Il fallait qu'il crie, qu'il hurle, qu'il le supplie. Ainsi, les coupures allait s'agrandir et il aurait ce qu'on appelle le sourire de l'ange. Allez, crie. Ton corps doit être encore plus souillé que le mien après notre première et dernière rencontre.

Il continua à lui donner des coups de pieds le plus fort qu'il pouvait. Il allait bientôt succomber à ses blessures mais pas grave. Il l'aurait mérité. Matt donna un coup de pied bien placé dans ses parties et il rit. Si fort qu'on l'aura sûrement entendu dans un rayon d'un kilomètre. C'était bientôt fini.

Le mot de la fin.

Y'a pas cent mille façons de souffrir. La douleur excite les nerfs et puis voilà. Autant dire que j'ai vraiment mal. Pour faire souffrir au maximum le gamin, j'ai balancé ce qu'il me restait de force, de force vitale. La magie réclame son due et il est hors de question pour elle de le faire avec anesthésie. C'est une drôle de souffrance, qu'on ne peut connaître qu'une fois, car elle consume notre être jusqu'à la mort. Je la découvre ce soir. J'entends ses quelques cris et ça me rend heureux. Mais ils me paraissent si lointains. Comme si un voile opaque recouvrait ma tête. Ma propre douleur m'accapare trop. Je sentis à peine son crachat. Par contre ce qui me fit encore plus mal, c'est quand il découpa mes lèvres de chaque côté. Un amateur du 'sourire de l'ange ' hein ? Alors le môme, tu te prétends mieux que moi maintenant ? Je serre les dents. Il ne faut pas que je cris, ou ça va s'agrandir. Il me roue de coup.

Je souffre.

J'ai beau serrer les mains, bander le moindre de mes muscles, faire preuve d'autant de retenue que j'en suis capable, prendre sur moi, je n'arrive plus... Je vais lâcher un hurlement. Il déchire la nuit. Mes lèvres s'agrandissent. Le sang coule à flot dans ma gorge. Je crache, je suffoque, je me prend un autre coup. Je lui lance un regard froid. J'en suis encore capable. Je mourrais avec dignité, la dignité de celui qui est encore capable de mépriser les être inférieurs. Je le méprise. Il n'est rien. J'ai beau traîner à ses pieds, je suis encore bien plus grand que lui. C'est un chien, un sale bâtard de chien. Mon coeur rate un battement. Regarde comment je te méprise. Je ne te hais point, tu ne la mérites même pas ma haine. Je n'ai pas de pitié non plus, juste l'envie simple de te faire savoir à quel point tu n'es rien. Mes lèvres s'agrandissent encore sous un cris.

-" Je te méprise."

J'ai un vague sourire mais on ne le voit pas, ravager par le sang et les plaie, la douleur et la folie. Un battement en moins. Je me mets sur le dos, j'aperçois les étoiles. Je crache du sang. Je crache ma vie. J'ai l'impression de voir Ysoline qui me sourit, de voir Mathias qui ronchonne à ses côté, et les beaux yeux d'Édouard... Je me cambre violemment. Mon coeur s'accélère. Une intense douleur parcours mon être. Je ne sens plus rien à part le froid. J'ai froid. Tellement froid. Mais je n'ai plus mal. Ma vue se brouille. Il peut me frapper, je ne sens plus rien. Mon coeur virevolte au son de sa faiblesse. Il ralentis puis augmente curieusement et s'arrête avant de repartir. Je n'arrive plus à inspirer de l'air. Ma respiration est trop courte. Ysoline, je t'aime. Mathias... Edouard...

Je me cambre une fois de plus, mon coeur donne l'impression de vouloir sortir de sa poitrine. Je crache encore un peu de sang. J'ai tellement froid. Je ne sais pas combien de temps je vais encore tenir et depuis combien de temps je tiens. Les étoiles brillent tellement. J'ai l'impression de sentir du vent sur mon visage mais rien n'est moins sûr. La nuit est belle je crois. Je sais pas, je m'en fous. J'ai jamais été vraiment poète. Mon coeur s'arrête. Il ne veut pas repartir. C'est la fin Gaël. Je cherche en vain ma respiration. Ma vue s'obscurcit brutalement. Je ne vois plus rien, je n'entend plus rien... Yso je t'aime...

C'est éblouissant. Je me dirige vers cette lumière.

Je vais voir l'autre côté.

Yso je t'aime.

Sujet: Re: Un pas de trop... [PV Matt] Lun 1 Oct 2012 - 21:21

« La mort n'a qu'un instant, et la vie en a mille. »

C’était une drôle de scène. Lui le jeune homme en train de faire un acte de boucher sur un homme plus «âgé», plus «imposant» que lui. Il continuait à le faire souffrir comme une machine. Il n’avait aucune idée du temps que cela faisait mais en face, ou plutôt à ses pieds, ce n’était qu’un simple humain.

A moins d’être atteint d’une grande maladie qui coupe les sensations, qui empêche la douleur, il devrait hurler. C’était obligé. Il n’était pas atteint de cette maladie, ça se voyait sur ces traits qu’il résistait et bientôt lui et la douleur ne ferait plus qu’un. Matt souriait, comme un dément, comme s’il n’était plus maître de son corps.  

Soudain, il se mit à hurler longuement. Matt ressentit alors un intense plaisir partant du bout des doigts de pieds et allant jusqu’aux pointes des cheveux. Il en frémit, et un sourire se dessina sur son visage. Il en avait les larmes qui montaient aux yeux. Ce n’était pas de la souffrance ni du sadisme, c’était de l’art, surtout quand il voyait ce qu’il avait en face de lui.

Ce n’était plus qu’un tas de chair.  Comme prévu, les entailles s’étaient élargies et un large «sourire de l’ange» était maintenant présent sur le visage de Cross. Bien fait pour lui, il payait c’était tout. C’était comme si Matt mettait toute la souffrance qu’il avait enduré depuis la mort de sa mère dans le meurtre de cet homme. La fin était proche pour lui.

Il le frappa une nouvelle fois, juste pour rire.  Puis il poussa à nouveau un cri et ses larges s’élargirent à nouveau. Il avait un sourire d’ange, qui allait jusqu’à ses oreilles. Peut-être que lui était un père et peut-être que ses enfants feraient tout pour retrouver Matt et pour le faire souffrir comme il l’avait fait souffrir mais maintenant c’était l’heure de Gaël Cross pas celle de Matt Eogan Drust.

  Matt le vit remuer ses lèvres mais ses paroles ne lui vinrent pas aux oreilles. De toute façon, ce n’était probablement qu’un tas de mensonges et tout ça ne méritait même pas de venir à ses oreilles. L’humain noir se recula et contempla son oeuvre. Est-ce que Nephilim aurait fait ça pour lui aussi ? Non, non, non.

Elle n’aurait jamais fait ça et il ne fallait jamais que cela revienne à ses oreilles sinon elle ne voudrait plus jamais lui parler.   Cross crachait du sang, bougeait faiblement et se cambrait parfois. La fin était proche. Il baignait dans une mare de sang. Puis le sang arrêta d’affluer à toute vitesse à ses oreilles.

La tension retomba peu à peu dans son cerveau, il se calma doucement et réalisa la scène. Un homme. Du sang, beaucoup de sang. Tout ça ne ressemblait pas à lui. Qui avait fait ça ? Sûrement pas lui. Non, ce n’était pas possible.  Et pourtant, ses vêtements étaient tachés de sang.

Tout ça n’était pas réel, il n’en avait aucun souvenir. C’était comme si c’était un rêve, comme si on lui avait jeté un sort, comme si son cerveau avait décidé tout oublier d’un seul coup pour ne se souvenir que des bons côtés de sa personne.   Parfois il y a des actes horribles : certains qu’on regrette au plus profond de nous même, d’autres que l’on trouvait justifié et l’on n’en démords pas.

D’autres fois on ne veut même pas penser à ce que l’on a fait, on préfère juste oublié. Matt savait qu’il l’avait tué, c’était évident mais que lui avait-il fait ? Il ne savait pas. C’était comme si il n’avait été que spectateur et que quelqu’un d’autre avait été acteur de son propre corps.  Il découvrait la scène au fur et à mesure, comme une page internet que l’on chargerait avec un internet à bas débit.

Toute cette hémoglobine, ces lambeaux de chairs, cet homme agonisant, la ruelle sombre, les mains tachées de sang. Pourquoi avait-il fait ça ? Par vengeance. Mais ce n’était pas lui, NON !  Son épaule lui faisait très mal, il la toucha doucement. Cela le brûlait. Ca devait être l’homme en face de lui. Cross. Cross. Cross. Son nom résonnait dans sa tête, comme toutes les paroles qu’il lui avait dîtes.

Matt se sentait mal d’un coup tandis que l’homme continuait de se cambrer comme un ver de terre en train de mourir.  Matt leva les yeux vers sa victime mais lui ne le regardait pas. Il était ailleurs, plus loin. Dans les champs de blé, ouvrant sans doute la porte vers quelques délicieuses choses. Non, non cet homme ne pouvait pas connaître le paradis. Matt ne le connaîtrait pas non plus.

Ce qu’il avait fait aujourd’hui le rayait directement de la liste. Enfin, si le paradis existait.  Il n’y avait pas que son regard qui était ailleurs, tout son être semblait ailleurs. Avait-il déjà quitté ce monde ? Non mais ça n’allait pas tardé. Il se convulsait encore un peu. Puis soudain il haleta d’un seul coup.

Matt, par une pure impulsion de survie humaine, se jeta à genoux et essaya de le faire respirer :  

- Allez, putain, respire, fuck, c’est pas possible.

  Il disait complètement n’importe quoi. Et puis pourquoi essayait-il de le sauver ? Il n’avait fait que tuer sa mère. Mais quelque chose le poussait à essayer de le sauver. Quelque chose s’éteignit au fond de sa pupille. D’un seul coup. Puis il cessa d’haleter et tout son corps se relâcha.

Comme si la douleur l’avait quitté, comme si toutes sensations l’avait quitté. Mais pas tout sentiment. Il avait bien dû penser quelque chose à la fin. Avait-il vu le tunnel blanc ?   Bien sur ce n’était qu’une légende mais au fond Matt était convaincu que cela existait. Une lumière blanche que l’on voyait au bout d’un tunnel. Le tunnel de la vie, longue et tortueuse.

Au fond pourquoi vivre si ce n’est que pour vivre déceptions sur déceptions ? L’humain est la plus mauvaise chose qui aies été créée sur cette terre.  La nature de l’humain n’est pas compliqué comme beaucoup dirait. Elle est très simple : elle est mauvaise. Il cherche avant tout son propre profit et n’hésite pas à faire souffrir les autres pour cela. L’amour, la gentillesse, la bonté : tout ça n’est que du vent. Ca n’existe que dans les contes de fées. 

FIN