Enchantée, moi, c'est Nérys. Nérys McLaren. {OK}

Sujet: Enchantée, moi, c'est Nérys. Nérys McLaren. {OK} Ven 2 Mar 2012 - 2:04

Welcome to Mystery...

Nérys
McLaren

"On rencontre souvent sa destinée par les chemins qu'on a pris pour l'éviter", n'est-ce pas ?

feat Charlotte Gainsbourg

Âge :

Date & Lieu de naissance :

Race :

Statut :

Groupe :

Don premier :

Pouvoir premier :

Matières enseignées :

« RACONTE-MOI-UNE-HISTOIRE... »

« De quoi ai-je l'air ?

- Vous êtes ridicule Thomas MacLaren. Ridicule.»

Voyant la mine déconfite du jeune garçon, Pandora lui releva le menton :

« Mais absolument adorable, jeune homme, allez-y, je vous regarde de là haut. »

Thomas MacLaren descendit les escaliers quatre à quatre, et fit le tour de la grande maison pour aller rejoindre la jeune femme aux longs cheveux noirs et au style vaguement hippie qui observait rêveusement le ciel, une paquerette à la bouche.

« Eleonora...

-Oui ? fit la voix chantante de la jeune fille qui se releva, rosissante.

-Eleanora Cleaf je... je... je voudrais vous demander de devenir ma femme... »

Le timide jeune homme tendit un bouquet de roses à la jeune fille qui ouvrait des yeux ronds :

« T'es fou Thomas, on est beaucoup trop jeunes... »

Pandora se mordit la lèvre...

«... mais j'adore ça ! Oui, oui et plus que oui ! »

Eléonora se jeta sur son nouveau fiancé, et ils roulèrent dans l'herbe...
Pandora applaudit, du haut du premier étage un grand sourire aux lèvres. »

***

J'ai appris à mes dépends que les plus belles histoires se terminent toujours tragiquement. Toujours. Dans le ventre de ma mère, je n'étais qu'une enfant qui ignorait les tourments de la vie, me contentant de faire mon chemin en attendant patiemment de voir la lumière du jour. Pourtant, mon histoire je le sais, n'aurait pas été ce qu'elle a été si je n'avais pas été leur fille. Tout aurait été bien plus simple. Beaucoup plus simple. Mais aujourd'hui, je ne regrette rien. Je leur suis même reconnaissante, vous savez ? Après tout, si je n'avais pas été celle que je suis, je n'aurais pas fait ces rencontres qui vous marque toute une vie. Pandora. Maher. Nataline. Erwan. Les enfants. Alicia. Selena. Jade. Jonathan. Surtout Jonathan. Et tous les autres aussi. Je les aime tous au point de leur donner ma vie s'il le fallait. Et je le ferais sans remords. Sans regret. Ils sont ce que j'ai de plus précieux en ces mondes.

Peut-être me trouvez-vous pessimiste, mais j'aime à penser que je ne suis que réaliste. Pourtant, j'ai grandi entourée d'amour et de joie. J'ai eu ma part d'enfance, et je suis parfaitement consciente de ma chance par rapport à d'autres. J'ai connu mes parents, j'ai été protégée et chérie comme un trésor. Mes souvenirs d'eux, je les affectionne avec tout l'amour qu'ils m'ont donné, même si ce ne sont maintenant que des morceaux du passé qui se perdent lentement dans les bribes du présent.

On me disait souvent que j'étais une petite fille tout à fait charmante, douce, souriante, enjouée et plutôt mignonne avec ses grands yeux marrons brillants de malice. Un peu à l'image de ma mère que je suivais partout, tout le temps. Mes parents gravitaient tellement autour de moi que de ne pas sentir leur présence à mes côtés me rendait triste. Presque obscure. Pourtant, mon père était connu comme étant quelqu'un de vraiment très optimiste. Je n'ai pas du tout hérité de lui de ce point de vue là. En tout cas, je pense que cette partie ''noire'' de ma personnalité s'est encore plus assombrie lorsqu'ils sont morts.

J'ai toujours eu cette faculté étrange de me lier facilement aux gens ou, tout du moins, de leur faire éprouver une certaine confiance à mon égard, malgré ma timidité maladive très certainement due à la surprotection de mes parents envers moi.

Je me souviendrais toujours de ma rencontre avec Jon. J'avais 3 ans à peine à l'époque, et c'était, il me semble, ma première rencontre avec Pandora Mystery. On m'avait dit de ne pas m'inquiéter, que Pandora était une grande amie de papa et maman, qu'elle tenait un orphelinat pour des personnes spéciales, et que j'allais certainement me faire des petits amis pendant la visite. Je m'étais contentée de hocher la tête sans un mot, le visage à moitié caché dans les jupes de ma mère. Pendant tout le trajet je restais silencieuse, à la fois excitée et terriblement apeurée d'aller dans un endroit que je ne connaissais pas. Mystery avait quelque chose de mystique pour moi. C'était quelque chose qui touchait du rêve, et qui tenait de ces histoires fantastiques que maman me lisait le soir, avant de dormir. Mes parents m'en parlaient vaguement, mais sans plus.

Quant à Pandora Mystery et bien... je dois dire que notre première rencontre ne fut pas de mes préférées. Je la trouvais froide et sèche à la manière des méchantes sorcières des contes de fées, alors qu'elle nous avait offert un de ses magnifiques sourires ensoleillés en apercevant mon père et ma mère dans le couloir.

« Jonathan, je t'ai déjà dit des centaines de fois de ne pas faire traîner ce doudou dans le couloir, tu ne...Oh, bonjour, Thomas, bonjour Eléanora ! Oh, mais c'est la petite Nérys ! Elle est adorable... »

Toujours cachée dans les jupes de ma mère, j'avais tourné ma tête vers le petit garçon qui venait de se faire réprimander par la vieille dame. Je me souviens encore de cette sensation étrange qui m'avait tordu les entrailles et fait palpiter le cœur : sur le coup, je m'étais sentie comme... happée par son regard bleu perçant. Un peu comme le martyr surpris par le grand méchant loup. J'étais trop petite pour comprendre ce qu'il se passait mais il m'avait rapidement mise en confiance, et nous avons joué de longues heures ensemble pendant lesquelles je n'avais pas réussi à le quitter du regard. Un peu comme si j'avais été ensorcelée, victime d'un coup du sort. Pourtant, quand mes parents et moi devions repartir pour Glasgow, je n'émis aucune objection. Peut-être avais-je cette petite voix qui me disait que je le reverrais sans aucun doute, un jour ou l'autre ? En tout cas, ce fut ma seule et unique visite à Mystery en compagnie de mes parents. Nous avions repris une vie normale. Tout à fait normale et heureuse.

Mais il faut croire qu'un bonheur, même durable, n'arrive jamais seul.

Je me souviens encore de mon cri de douleur lorsque deux exorcistes que je n'avais jamais vu avaient frappé à notre porte et m'avaient appris la nouvelle, comme ça, de but en blanc. Je me revois encore tomber à genoux et pleurer toutes les larmes de mon corps. Mes parents, qui avaient toujours fait en sorte de partir chacun à leur tour en mission pour ne pas me laisser toute seule à la maison, étaient partis exceptionnellement tous les deux pour finir leur travail au plus vite. Tout ça pour que l'on puisse fêter mon anniversaire tous ensemble, mon père n'ayant pas pu y assister, l'année précédente. Ils étaient morts tous les deux, côte à côte, « sur le front ». Inutile de vous préciser à quel point j'étais dévastée, anéantie. Je n'avais que 11 ans à l'époque et j'avais encore besoin de mes parents auprès de moi.

C'est ensuite que tout c'est enchaîné si vite...

Je n'arrive plus à me rappeler comment cette lettre de Pandora Mystery était parvenue entre mes mains. Je l'avais lu et relu en silence, plusieurs fois, comme pour me persuader que ce que j'étais en train de vivre n'était rien de plus qu'un cauchemar. Un horrible cauchemar. Je voulais me réveiller en sursaut, entendre maman se précipiter dans ma chambre, la sentir me bercer dans ses bras, m'enivrer de son parfum, entendre sa douce voix me dire que ce n'était rien qu'un rêve, que je devais me rendormir, que tout allait bien. Tout allait bien. Mais maman n'était plus que dans mes souvenirs, et moi j'étais encore là, vivante. J'étais là, indubitablement, et ce maudit morceau de papier aussi :

« Ma chère petite,

Il y a quelques années, j'ai envoyé une lettre à vos parents, leur assurant qu'en cas de décès prématuré, je prendrai soin de vous et vous assurerai une éducation adéquate pour une jeune fille de notre race. Vous devez le savoir, vos parents étaient des sorciers, tout comme moi. Je tiens un orphelinat, dans le nord de l'Ecosse, nommé Mystery Orphanage, où je recueille les orphelins des sorciers comme vous ou bien qui ont des prédispositions pour communiquer avec les esprits. Je forme ainsi les futurs exorcistes qui exterminent les Poltergeist, des fantômes malfaisants et aident les âmes égarées à regagner l'au delà. Et je préserve le Secret. Le Secret est le savoir des sorciers, la magie. Elle existe depuis la nuit des temps, elle est nécéssaire à l'équilibre, mais les Humains en ont peur. Tellement peur qu'autrefois, bon nombre des notres ont été brûlés sur des buchers, depuis, la grande majorité d'entre eux pense que la magie n'est qu'une invention.
Je fais partie, comme feu vos parents de l'Ordre d'Orpheo, qui est constitué de sorciers et d'exorcistes qui s'organisent pour exécuter tout le travail qui nécessite la magie à travers le monde.
Je vous prierai donc, chère petite de prendre le prochain train pour Stromness et je viendrai vous y chercher pour vous emmener au domaine de Landcastle à Little Angleton.

Pandora Mystery de l'Ordre d'Orpheo. »

Je ne me souviens pas d'avoir été aussi furieuse. Je n'avais même pas eu le temps de commencer le deuil de mes parents qu'on me sommait de quitter ma maison et mes amis pour Landcastle. Qu'une inconnue m'ordonnait de les rejoindre, elle et son orphelinat. Oui. J'étais folle de rage.

Cependant, j'avais beau être aveuglée par le chagrin, je restais lucide sur un point : je ne pouvais absolument pas subsister toute seule. J'étais bien trop jeune pour m'assumer toute seule, surtout en des temps aussi difficiles, et je me devais de maîtriser mes pouvoirs. Mes « dons de Dieu ».

Les deux exorcistes m'avaient donc fourni tout ce dont j'avais besoin pour rejoindre Stromness sans encombres. Si Pandora avait fait preuve d'une extrême tolérance vis-à-vis de moi à mon arrivée à la gare, je ne m'étais pas donné cette peine. Je me contentais de garder le silence, jusqu'à Mystery, la tête baissée et les yeux rivés sur mes baskets. Après tout, j'étais devenue orpheline du jour au lendemain sans y être préparée. Mes parents me disaient sans cesse que je ne devais pas m'inquiéter pour eux quand ils partaient en mission, qu'ils ne risquaient rien et qu'ils rentreraient sains et saufs. Et moi, j'avais fini par les croire, par ne plus me poser de questions. Je ne doutais pas d'eux et le destin me l'avait fait durement payé. Il me les avait pris tous les deux.

Au moins, j'avais eu le loisir de revoir Jonathan, comme je l'avais pressentis quelques années plus tôt. J'avoue qu'il est un de ceux qui m'a procuré le plus de réconfort. Il a séché toutes mes larmes, a calmé ma tristesse. Il nous a redonné un peu de paix, à mon âme et à moi. Je crois que c'est tout naturellement que je suis tombée amoureuse de lui, sans pour autant le lui avouer. J'avais trop honte, et surtout, je ne voulais pas essuyer de refus, nuisant ainsi à notre amitié. Pourtant, c'est lui qui a franchit le pas. Nous avions 17 ans et, aujourd'hui encore, je l'aime comme au premier jour. Si ce n'est plus. Cependant, j'ai préféré garder notre relation secrète : j'ai trop peur que Pandora n'en vienne à le détester si je lui disais que j'aimais Jon plus que tout et que j'aimerais qu'elle arrête d'essayer de me caser avec Erwan qui, bien qu'il ait une certaine tendance à jouer avec mes nerfs, est un homme adorable et un bon ami.

Pourquoi je me soucis tant de l'opinion de cette chère Pandora ? Tout simplement parce que j'en suis venue à l'apprécier et à l'aimer comme une deuxième mère. Pourquoi ? Elle a été présente lorsque je n'allait pas bien du tout : j'avais beau la repousser, encore et encore, elle m'a prêté son épaule et a pleuré avec moi. Elle a aussi calmé tous mes cauchemars. Tous. Alors que nous étions si différentes.

Flashback...

« PAPA ! MAMAN !

- Chuuut tout va bien Nérys, tout va bien je suis là ! Ne pleure plus ! Je t'en prie. »

Les bras de l'adolescente s'agrippent au dos de la sorcière. Elle qui vit avec Nérys depuis deux ans, consent à la prendre dans ses bras. Tout l'amour maternel refoulé revient en cascades :

« Ne t'en fais pas Nérys. Je t'aime. Je serais toujours là pour toi. Je t'aime. »

Fin du flashback...

Aujourd'hui encore, je me demande comment j'aurais tourné si Pandora ne m'avait pas prise sous son aile et donné tout l'amour qu'une mère pourrait offrir à son enfant. C'est vraiment une femme merveilleuse et généreuse, qui a tant à donner et tant à offrir. J'ai beaucoup travaillé pour qu'elle soit fière de moi, fière de la sorcière que je me devais de devenir. Pour cela, j'ai commencé à voyager, à faire des missions un peu partout dans le monde. Et j'ai progressé. Beaucoup. Le souci, c'était que je ne voulais pas finir comme mes parents. Jon me manquait terriblement et j'étais tellement reconnaissante à Pandora de tout ce qu'elle avait fait pour moi que je voulais donner aux enfants de l'orphelinat le centuple de tout l'amour qu'elle m'avait donné. C'est pour ça que j'ai décidé de me ranger et de devenir professeur aux côtés de Taki, Shy, Ren, Jon (surtout Jon) et tous les autres.

Mais j'ai comme l'impression que ma petite vie bien tranquille va bientôt être chamboulée. Comme une sorte... de pressentiment qui remue dans mon ventre.

« QUI-ES-TU ...? »

● ● A l'instar de Pandora, sa très chère mère adoptive, Nérys fait ce qu'il faut pour être le plus juste et le plus équitable possible au sein de l'orphelinat. Bien entendu, elle a elle aussi ses affinités parmi tous les enfants, mais elle porte à chacun une affection sans limites et les aime tous de la même manière. Elle n'a pas spécialement de chouchous, de favoris, et se démène sans compter pour ses petits protégés.

Malgré son côté pessimiste qu'elle s'escrime à garder en elle, elle est d'un naturel joyeux et plein d'entrain, surtout lorsqu'un certain grand ténébreux aux yeux bleus se trouve dans le coin. Dire qu'elle est complètement amoureuse de Jon est un euphémisme : si ça ne tenait qu'à elle, elle crierait au monde entier que le prof de Magie et de Runes Anciennes n'est rien qu'à elle. A elle est à elle seule. Ah oui... de cela en découle, évidement, une jalousie presque maladive. Passionnée oui. Un brin trop, peut-être. Mais à cela s'ajoute une fidélité sans faille et une confiance aveugle en son cher et tendre. C'est juste qu'elle n'aime pas vraiment voir tourner des rapaces autour de son mec.

Nérys est une personne réfléchie et raisonnable, pas vraiment du genre à foncer tête baissée dans une situation qui lui échappe. Elle réfléchit toujours avant d'agir, et peut-être amenée à briller par son intelligence. Calme et posée, ce sont les termes qui la définissent le mieux. Chez elle, il y a pas de mot plus haut que l'autre, et elle ne s'est jamais vraiment mise en colère, étant d'une patience rare. Rare, peut-être, mais pas sans limites.

● ● Assise dans son bureau, Nérys regarde le plafond avec un certain intérêt, les bras croisés sur sa poitrine menue : elle entortille avec entrain une de ses mèches brunes autour de ses longs doigts fins. Puis, elle jette un coup d'oeil par la fenêtre. Elle guette.

Le temps commence à se faire long. Elle a du travail, elle le sait, mais ses yeux, semblables à de l'ambre criblée par des millions de paillettes d'or et encadrés par de longs cils noirs, ne peuvent s'empêcher de fixer avec attention ce qui se trouve au dessus de sa tête. Elle chantonne, tout doucement, un petit sourire brisant la ligne droite de sa bouche.

En remontant le galbe de sa nuque, la ligne gracile de sa mâchoire, ses lèvres étirées discrètement, ses pommettes rougies par l'excitation, son nez en trompette, on remarque un petit grain de beauté au dessus de son sourcil droit.

Elle souffle sur une autre de ses mèches brunes qui entravait honteusement sa vue. Puis, soudain, elle relève la tête, la douce musique cesse et son sourire disparaît. La seconde reste suspendue dans le temps : on vient de frapper à sa porte. Un rire cristallin s'échappe de ses lèvres, et elle lance avec un plaisir non dissimulé : "Jon, entre."

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Une petite belette perdue dans la forêt