Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]

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 Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]

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Holding Doors
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Harry M. Adelman
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Holding Doors
MessageSujet: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMer 29 Sep 2021 - 9:58

Il se coula dans l’ombre du hall de l’appartement de Carla, la chemise humide dans son dos, le coeur à deux mille à l’heure. Plus de papiers pour aller sereinement à un hôpital humain, plus assez de courage en réserve pour retourner en IBMM sur des blessures anciennes d’une semaine déjà. Il croyait qu’il récupèrerait mais, preuve à l’appui : non.

Il aurait voulu retourner dans la bande des sorciers neutres quémander pour un peu de magie sur les cicatrices qui lui déformaient les abdominaux et une cuisse, mais… mais… il ferma les yeux, repoussa le souvenir brûlant de l’orgasme qui lui avait claqué à la gueule, comme si tous ses muscles avaient été un élastique tendu à l’extrême puis relâché brutalement.

Il monta quelques marches, le coeur tambourinant à ses oreilles. Il comptait sur Carla pour le sauver et ça lui semblait être la meilleure décision du monde. Meilleure qu’aller se plaindre à Croix, à Moha, à Seb, à n’importe qui à vrai dire. Deux fois que d’autres lui sauvaient le cul plutôt que sa propre organisation. Il ne savait pas quand est-ce que ce schéma de pensée c’était mis en place, à s’auto-trouver des excuses pour continuer à cheminer tranquillement par ici, mais il n’avait pas envie d’ouvrir les yeux.
Et puis, il avait envie de réponses. Carla lui avait fait l’effet d’un déferlement sur le capot de la voiture ; était-ce la drogue ? le moment ? la femme ? l’adrénaline ? était-il simplement gay, et pas bi ? ou hétéro, et le sexe était condamné à être moins bien que dans ses souvenirs ? Il avait couché avec une autre fille, et ça avait été médiocre, tout au mieux. Il n’aurait pas vraiment pu expliquer pourquoi ; les fautes étaient partagées, si fautes il y avait. Et puis, il avait enfin eu accès aux lèvres de l’autres, à son corps et il avait eu peur, peur, peur.

Peur.

Le sexe n’était-il pas censé être à propos du désir ?

Il s’arrêta devant la porte de l’appartement. Le matin même il avait essayé de tripoter les plaies et un pus blanc en était sorti, faisant apparaître des mouches noires devant ses visions. Les mains tremblantes il avait fait de son mieux avant d’abandonner. Carla soignait les clebs, elle pourrait bien s’occuper de lui.

Il tenta la poignée qui cède ; ouvert. Est-ce qu’elle attendait quelqu’un ? Est-ce qu’elle n’était pas seule ? À vrai dire, il s’en fichait un peu. Il savait le pouvoir qu’ils avaient l’un sur l’autre et même si la dernière fois elle lui avait dit que c’était fini (une pointe de jalousie lui tordit le ventre), elle ne l’avait pas laissé crever. Il entra, glissa sur un côté et referma la porte. C’est que, tu as fait le voeu de me tuer toi-même et… il ne savait pas vraiment si elle était dans la pièce où l’entendait. ..et visiblement j’me débrouille assez bien tout seul. Ses prunelles vertes devenues pâles et grises en écho à ses cernes. J’voudrais pas que tu sois déçue. Il a l’impression que les six dernières mois ont étaient essentiellement dédiés à des montagnes russes, but guapo come here if you dare, et le capot et Ian Coley et le foot et les effusions et skinny dipping in the santa monica pier et toutes les balles sorties du même flingue, calé dans son dos, noir et luisant d’une beauté que seul Harry pouvait comprendre et tout le sang qu’il avait perdu.

Il était fatigué mais lumineux.
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Humaine Innocente
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Humaine Innocente
MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMer 29 Sep 2021 - 11:46

Il semblait vaguement à Carla s'être réveillée dans les bras de Louis, mais elle n'était pas certaine que ce fut un rêve ou la réalité. Dans les limbes du sommeil comme un rideau la séparant de toute réalité sans vraiment l'en isoler, elle pensait avoir perçu la douceur de son souffle contre ses cheveux et son corps se mouvoir si doucement, pour ne pas la réveiller, ne pas la tirer des fils de coton qui enveloppaient son esprit. Dans cet entre-deux un peu difforme, c'était sa bouche pourtant qui avait prononcé le nom de Louis, et le sourire du jeune homme, embrassé sur son front qui lui avait répondu.
Puis l'ombre aimée était partie et les éclats obscurs étaient retombés derrière les paupières, emmenant le subconscient de la jeune femme dans un ailleurs qui la ferait douter, encore plus, d'avoir vraiment vécu ce moment.
La voix de Luka depuis l'étage du dessous la tira une seconde fois de son état. Son amie dit quelque chose comme N'oublie pas ton sac, tu as sport aujourd'hui ! puis, quelques instant plus tard, un claquement de porte et le retour du sommeil.
Ce fut l'envie de fumer qui comme, bien souvent, la tira pour la dernière fois de son sommeil, achevant de l'éveiller. Avant même de s'habiller, encore nue dans son éveil, elle ouvrit la fenêtre, la chaleur encore moite de la fin du mois de juillet accrochant sa peau, et alluma une cigarette. À l'extérieur, les gens filaient comme des étoiles décrochées du ciel et qui seraient tombées, sans but précis, dans l'univers. Accrochés à leur mallette, accrochés à leur job, accrochés à leur quotidien. Ils prendraient les mêmes métros, les mêmes chemins, la même vie. Encore et encore, pour attendre le weekend, souffler un peu, se dire qu'ils avaient encore traversé une semaine, qu'ils avaient encore survécu, puis recommencer.

Carla était déjà en weekend, heureuse d'avoir survécu à une semaine qui avait été particulièrement éprouvante émotionnellement et en termes de charge de travail. Ce qui l'avait cependant arrangé, car ça avait empêché de remettre sur le tapis le sujet Harry avec Newt. Elle doutait que son patron, plutôt effacé, lui en parlerait un jour. Mais le fait de pouvoir tous les deux se noyer dans le travail rendait au moins la situation un peu moins étrange.
Comme le cabinet était ouvert le samedi et que l'étudiante était allée y travailler, elle avait son lundi de libre. Mais ses élans de liberté dans la capitale anglaise était peu développé et elle songeait surtout à passer la journée à traîner à l'appartement et, éventuellement, écrire à la bande pour leur proposer d'aller boire un verre après leur boulot.
Décrochant son regard du manège hypnotique qui se déroulait dans la rue, Carla enfila des sous-vêtements et une robe bleue qui reprenait les teintes du ciel. Un morceau de l'extérieur à défaut de sortir le voir pour de vrai. Les cheveux encore emmêlé de sa nuit, elle ouvrit la porte pour redescendre lorsqu'une voix lui parvint depuis en bas. Luka avait-elle oublié quelque chose ? Mais c'était un timbre trop grave pour elle. Louis, alors ? Non, ce n'était pas sa voix. Un instant, elle se prit à espérer que ce soit Ian avant de reconnaître l'accent et la voix, malgré la douleur traînante qui s'y logeait.
Harry…

– … le vœu de me tuer toi-même et…

Son cœur tambourina dans sa poitrine. Comment était-il entré ? Avec la magie ? Avait-il forcé la porte ? Et surtout, n'avait-il pas peur de tomber nez à nez avec Luka, où une… c'était quoi déjà… une rune qui appellerait une escouade d'Orpheo ?

– … et visiblement j'me débrouille assez bien tout seul.

Les pieds de Carla s'emballèrent à leur tour et la portèrent dans l'escalier.

– J'voudrais pas que tu sois déçue.

Sa phrase s'acheva au moment où elle arrivait en bas, découvrant un Harry fractionné. Le sang ne coulait plus comme la dernière fois, cette image d'horreur encore figée dans la rétine de la jeune femme, du corps du sorcier explosé sur la table d'opération de Newt. Mais il n'avait pas bonne mine ; des cernes noires trahissaient la douleur, la sueur collait à son dos, la souffrance en lui était palpable.

Elle l'observa quelques secondes. Il était évident qu'il avait besoin d'un docteur, ou alors de cet homme, celui qu'il avait embarqué le jour de leur rencontre et qui avait soigné les trous en elle, raccommodé les chaires.

– Tu es conscient que nous ne sommes pas dans Teen Wolf ?

Il n'aurait peut-être même pas la référence, mais elle laissa le trait d'humour se terminer, pour ne pas laisser le trait d'horreur la faire gerber.

– Et même si nous l'étions, tu es un vampire, pas un loup-garou.

Les vétérinaires ne soignaient pas les humains, et elle n'était encore qu'à ses débuts, à peine quelques pas, des broutilles. Mais l'homme devait avoir ses raisons pour ne pas aller dans un hôpital magique – la peur de la prison peut-être, elle ne connaissait rien à leurs règles – ou chercher de l'aide auprès des siens. Alors elle lui fit signe de la suivre et de s'installer dans le canapé pendant qu'elle allait chercher la trousse de secours dans la salle de bain.
Celle-ci était complète, vraiment très complète, probablement à cause du métier que faisait Luka. Louis en avait une un peu similaire d'ailleurs, peut-être que c'était ainsi chez tous les exorcistes ? Elle l'ignorait. Mais il y avait trop de blessures qui jalonnaient leur vie pour qu'ils n'apprennent pas à en prendre un peu soin.
Posant la trousse à côté d'elle, la jeune femme s'agenouilla sur le canapé à côté du blessé. Soudain elle fut prise d'un sentiment étrange de gêne, celle de devoir lui ôter sa chemise pour pouvoir regarder ses blessures. Elle l'avait pourtant déjà vu dans sa plus simple intimité, mais les circonstances n'étaient pas les mêmes. Il y avait quelque chose de médical dans tout ça, et la chaleur lui tapait les joues ; les chats et les chiens, eux, n'avaient pas besoin d'être déshabillés.

– Je vais ôter ta chemise pour pouvoir au moins désinfecter et refaire tes bandages, d'accord ?

Comme il ne parut pas la repousser, elle s'attaqua au bouton de sa chemise avant de la faire glisser sur ses épaules, dévoilant des bandages aux aspects peu avenants. Ce qu'elle découvrit en dessous la fit grimacer. Elle avait déjà vu des plaies comme ça sur des animaux après que certains se soient battus entre eux, et ce n'était rarement une bonne nouvelle. Parfois il fallait les amputer. Parfois même ôter le membre abîmé ne suffisait pas, et il valait mieux abréger les souffrances de l'animal.
Mais Harry n'était pas un animal.
Concentrée, elle se focalisa sur les blessures et sortit de larges compresses qu'elle arrosa du désinfectant le plus puissant qu'elle put trouver. Sûrement que ça piquerait, mais elle n'en savait rien au final, elle n'était pas médecin et n'avait jamais utilisé ces produits sur elle-même. Soigneusement, peu à peu, surmontant le dégoût pour tomber toute entière dans la concentration, l'infirmière improvisée nettoya chaque blessure avant de les bander de nouveau.

– Je saurais pas faire mieux, mais… Harry, il faut que tu prennes des antibio. Ça pourrait se transformer en septicémie, si ce n'est pas déjà le cas.

Elle ne lui avait pas dit il faut que tu te fasses prescrire des antibio parce qu'il n'avait pas l'air de vouloir rendre visite à un médecin. Mais il fallait qu'il en trouve, d'une manière ou d'une autre.
Même le sang des sorciers ne semblait pas suffisant face à ça.
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Holding Doors
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyJeu 30 Sep 2021 - 12:12

Carla avait toujours eu des mots à mettre sur les choses, rarement les bons, souvent des références qu’il saisissait dans toute la brume qui séparait magiques des non-magiques. Tu es conscient que nous ne sommes pas dans Teen Wolf ? Il inclina la tête sur le côté en se disant que au moins, elle n’avait pas crié, pas menacé, pas jeté une casserole à la tête. Quelque part, ça avait une odeur de victoire. Et même si nous l'étions, tu es un vampire, pas un loup-garou. Une moue passa rapidement sur ses traits, entre ses lèvres et son nez, un petit mouvement amusé. Ah, encore ? souffla-t-il. Dans son imaginaire, les vampires étaient intouchables, ou morts. Il n’y avait pas d’entre-deux, de faiblesse, ils étaient vivants ou morts. Comme la plupart des animaux à l’état sauvages, la faiblesse était rapidement nettoyée par une mort définitive. Lui, n’en finissait pas de survivre. Elle le laissa s’échouer sur son canapé, sur lequel il prit place comme s’il avait été chez lui. Il connaissait cet appartement après-tout. Celui où tout avait débuté. Il se demanda s’ils avaient nettoyé le sol mais n’osa pas jeter une oeillade là où il avait tiré sur Carla.

C’était ironique et ça lui plaisait étrangement assez pour lui tenir chaud. Je vais ôter ta chemise pour pouvoir au moins désinfecter et refaire tes bandages, d'accord ? Il ne répondit absolument rien mais la laissa faire, la laissa dénouer les bandages et le reste. Sa mère lui avait appris que les sorciers étaient plus solides que les autres et qu’il était plus aisé pour eux de se remettre des choses, une fois qu’elles avaient été prises en charge. Il ne broncha pas quand le désinfectant coula sur sa peau et dans ses chairs ; la brûlure le ramena juste un peu plus là, maintenant. L’adrénaline qui lui fouettait le coeur actuellement n’avait rien à voir avec la douleur, rien du tout, rien du tout avec la mort non plus. Il avait noué quelque chose avec Carla, puisqu’elle l’aidait, et il en serrait les dents pour ne pas s’emballer complètement et laisser ses pensées galoper vers des fantasmes qui l’avaient suivi longtemps. Il se répétait mollement quiet, quiet, quiet, quiet, comme si c’était elle qui avait pu lire ses pensées et pas l’inverse. Je saurais pas faire mieux, mais… Harry, il faut que tu prennes des antibio. Ça pourrait se transformer en septicémie, si ce n'est pas déjà le cas. Il la regardait avec une attention accrue, essayant d’accrocher ses pupilles d’une manière ou d’une autre. D’accord, il répondit, avant de déboutonner son jean, les yeux sur elle toujours, se tortilla pour se retrouver en caleçon devant elle, torse nu. Il retira le petit caré de gaze sur sa cuisse et ajouta : il reste juste ça. Il reporta à nouveau son regard sur elle, un sourire d’adolescent qui bèche sur le visage, s'humecta les lèvres et ajouta : s’il te plaît. Il dégagea le flingue qu’il avait glissé dans sa ceinture et le posa négligemment sur le canapé. Il songea à la menacer avec, juste pour se souvenir du bon temps, de quelque chose qui les avait liés, mais articula à la place : c’est pour après. quand tu pourras me tuer toi-même. Il y penserait plus tard à l’intensité qu’il posait sur les syllabes, lourde, pesante, comme s’il avait posé une énergie millénaire sur chaque action, chaque lettre. Carla.

Comme si un prénom avait pu peser des tonnes, des tonnes, des tonnes, un présent plus lourd que le monde pour une jeune femme aussi légère que la fumée de ses clopes.
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Humaine Innocente
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Carla A. S. Lowett
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Humaine Innocente
MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyJeu 30 Sep 2021 - 15:07

C'était un peu comme s'il était désagrégé. Qu'il manquait des petits bouts de Harry pour le constituer entièrement. Pas seulement du sang ou de la chair abîmée, mais autre chose, cette répartie qu'il avait dans cet immeuble à la piscine verte, son souffle dangereux et terriblement tentant quand il la menaçait de ses mots, des menaces entièrement dévoilées. C'était ça, au fond, qu'il manquait, les mots acérés comme des lames, les mots qui blessaient et sur lequel Carla avait empalé son corps. C'était une nouvelle fragilité qui se tenait devant elle, un vampire au cœur étrangement ouvert.

– Ah, encore ?

Au cœur embroché sur un pieux. Elle pouvait presque le voir, ce pieux béni par un prêtre métaphorique et qui tranchait le corps et les entrailles, qui dépassait des deux côtés du cadavre ambulant. Elle aurait pu le laisser crever là. Laisser ses plaies continuer à s'infecter, qu'il aille mourir dans la ruelle sombre qu'il méritait.
Mais elle n'avait pas envie qu'il meurt.
Il ne broncha pas pendant qu'elle le soignait. Ni quand elle ôta sa chemise, ni quand elle grimaça devant l'étendu des blessures, ni quand elle brûla les plaies au désinfectant. Peut-être était-il ailleurs, dans une souffrance telle qu'il ne ressentait plus rien. Avait-il d'ailleurs seulement ressenti quelque chose dans sa vie ? C'était un sorcier noir après tout, un méchant, un ennemi. De ceux qui bouffent le cœur des enfants et balancent des grenades sur des cendres. Ça n'avait pas d'empathie, ces êtres-là, pas de cœur, pas d'amour à donner.
Pourtant, ce n'était pas ce qu'elle lisait en Harry. Ni dans les souvenirs du vampire aux dents cannibales, ni dans le corps déchiré et fragile qui était venu s'échouer chez Luka.

Quand elle eut terminé, il murmura simplement qu'il était d'accord de prendre des antibiotiques, d'une voix aussi cassée que tout le reste. Ses yeux, cependant, étaient toujours les mêmes. Les mêmes que quand il avait appuyé sur la gâchette, deux fois. Les mêmes que sur ce capot de voiture. Les mêmes que dans cette foule qui scandait son prénom alors qu'un mec venait d'enfoncer une balle dans des buts et non dans un corps. Comme un reliquat précieux qu'il avait conservé et qu'il enfonçait désormais dans le regard de Carla qui, bien incapable de le soutenir, détourna le sien pour l'arrêter sur la trousse de premier soin encore ouverte à côté d'elle.
Elle le sentit soudain remuer et elle se tourna à nouveau vers lui pour réaliser qu'il ôtait son pantalon, se retrouvant simplement en caleçon entre les coussins. Sa main faillit avoir un geste à son égard, comme pour le retenir de se déshabiller, parce qu'elle ne comprenait pas ce qu'il faisait, au beau milieu du salon de Luka, presque un peu chez elle, dans le refuge que Louis et elle avaient trouvé. Mais elle comprit d'un coup en apercevant le gaze sur sa cuisse.

– Il reste juste ça.

Ça et les bleus qui lacéraient la peau autour. Les hématomes n'avaient pas encore eu le temps de se former quand Newt et elle l'avaient soigné au cabinet, mais désormais ils prenaient des couleurs champêtres qui tachaient la longueur des jambes du jeune homme.
Il ôta le bandage et dévoila une nouvelle blessure, toute aussi sale que les autres.

– S'il te plaît.

Soigneusement, l'infirmière improvisée ressortit le matériel alors qu'il continuait à bouger, jusqu'à extraire de sa ceinture un flingue qu'il posa à côté de lui sur le canapé. Un instant figée, elle regarda l'arme à l'odeur de poudre, si inoffensive posée ainsi.

– C'est pour après. Quand tu pourras me tuer toi-même.

Elle n'osa pourtant pas quitter l'arme des yeux, ne se rendant même pas compte qu'elle serrait un peu plus fort le bandage dans sa main.

– Carla.

Le poids des mots sur le poids des morts. Elle releva les yeux, comme prise en pleine faute, dans ceux de Harry et elle y trouva quelque chose qu'elle ne parvint pas à définir, comme si plus rien n'avait de contour avec lui.

– C'est elle ? C'est la même arme avec laquelle tu m'as tiré dessus ?

La question avait été posée d'une voix calme. Dans sa tête, tous les flingues se mélangeaient. Ils avaient la même odeur noire au bout de leur canon, la même morsure dans la chair. Elle était bien incapable de faire la différence entre le flingue qu'il lui avait un jour pointé dessus ou celui qu'elle avait aperçu, par hasard, à la ceinture de Declan.
Mais la menace était différente cette fois, c'était un autre poids que le plomb qu'elle sentait dans son estomac, un poids qu'elle n'aurait su expliquer, qu'elle n'aurait su se l'avouer. Précautionneusement, elle nettoya la dernière plaie, forçant ses doigts à ne pas trembler au contact de la peau chaude de la cuisse. C'était ridicule, de se sentir gênée, mais une voix en elle, une voix épouvantée en elle, lui hurlait que Ian n'aurait pas aimé ça. Ian aurait aimé qu'elle prenne le flingue et qu'elle achève le monstre.
Mais là où Ian voyait un monstre, elle voyait mille autres choses.

– Voilà, j'ai terminé.

Ses doigts étaient rouges, non pas à cause du sang qui ne coulait plus, mais c'était la couleur du désinfectant, comme des plaies ouvertes qui couraient le long de ses doigts, descendant jusqu'à ses poignets. Elle avait terminé. Alors quoi ? Maintenant il pouvait partir, se démerder pour trouver des antibio – il aurait forcément une combine –, se shooter avec pendant qu'elle espérait qu'il survivrait jusqu'à leur prochaine rencontre – qui ne viendrait peut-être jamais, et alors elle ne saurait jamais s'il était mort ou juste vivant dans l'ombre. Il pouvait partir, se casser, tirer avec son flingue sur d'autres humaines qui lui barreraient le passage, tirer des coups avec d'autres guapo.
Mais elle fit l'erreur – erreur bonheur – de relever les yeux et son regard accrocha le sien.

– Harry.

Et dans sa bouche les syllabes roulèrent comme des pierres qui ne demandaient qu'une juste, reste.
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Harry M. Adelman
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyVen 1 Oct 2021 - 11:53

Elle termina les bandages et le reste du soin, sans se plaindre, sans avoir l’air d’hésiter. Sans avoir l’air de… enfin voilà. Il formulerait plus tard cette pensée là, celle qui le mettrait en plein dans sa contradiction. Chez une humaine innocent — pour l’utiliser, il dirait aux autres. À tous les autres. Parce qu’il avait eu l’utilité de sa petite personne et de ses quelques qualités, mais il y avait autre chose, et cette chose, elle commençait à prendre de la place. À être inquiétante. Comme un rat qui galope dans les coursives et les murs en bois, qui finit par grandir, y installe sa famille, devient un ronron permanent, une vie à part entière dans son chez-soi qu’on ne maitrise pas.
Qu’on ne maitrise pas, qu’on ne maitrise pas, qu’on ne maitrise pas. Une voiture sans freins, une vent à 300 km/h, une chute qu’on n’avait vraiment pas prévu. C'est elle ? C'est la même arme avec laquelle tu m'as tiré dessus ? Il dévisagea la jeune femme, incapable de saisir pourquoi ça pouvait être si important que ça pour elle. La douleur refluait petit à petit et les plaies, propres désormais, ne faisaient plus suinter fièvre et mort dans son sang. Les idées plus claires n’allaient pas trop tarder à aller chercher quelques phrases dans le crâne de Carla et alors, peut-être qu’il pourrait comprendre. Elle manquait de précision, répond-il avant d’aspirer un peu d’air à travers ses dents. Il était en boxer chez une personne de Croix mais d’Orpheo mais de Croix quand même de par son sang et il aurait pu venir pour chopper Luka, à nouveau. Pour la kidnapper encore. Mais personne lui avait demandé ça cette fois-ci, Seb avait était pratiquement inutile sur le sujet quoi qu’il en soit. Et quand on ne demandait rien à Harry, il ne faisait pas, tout simplement. Comme s’il y avait eu une fissure entre son travail et ce qu’il avait appris. On l’avait bien éduqué mais pas beaucoup changé. Voilà, j'ai terminé. Il pinça ses lèvres en une mince ligne de frustration qu’il avait du mal à endiguer. Il ne choisirait pas plus à la place de Carla, il ne tenterait rien de plus, il était déjà à moitié nu dans son appartement, il ne pousserait pas jusqu’à tout prendre en charge. Peut-être ferait-il un bout du chemin, peut-être qu’il reparti— Harry.




À nouveau, sans desserrer les dents il inspira à travers ses incisives, remis en place une boucle brune sur son crâne, geste qu’il savait partager avec la moitié des mâles anxieux de la planète. Il aurait voulu au choix, casser des trucs pour passer ce qui bouillonnait dans son bide ou rentrer chez lui, mater une série sous un plaid avec du thé, ne pas dormir des jours et des jours pour oublier, oublier, oublier. Il avait cru appartement à l’espagnol aux yeux comme l’eau transparante des flaques au printemps mais il en avait eu peur, intrusif et joueur, coucher avec un autre homme ça l’avait, ça l’avait, ça l’avait… enfin voilà, il avait pas su, il avait eu une peur viscérale que l’autre avait saisi et maintenant il avait peur que ses envies ne résident plus que dans le corps chaotique de Carla. Le garçon lui attrapa l’avant-bras sans savoir quoi en faire à partir de là, ses doigts rouges comme ceux d’un vampire qui se serait nourri, serait-elle comme lui alors ? Les deux syllabes de son prénom incidièrent son coeur, ses reins, son bassin et puis inévitablement son bas-ventre, le souffle court et le coeur emballé, il se retrouva à désirer brutalement l’humaine. Il lâcha son bras, soudain gêné à bander sur un canapé après avoir saigné dessus après tout le reste à - à - à - à ne pas être à sa place, y avait-il un jour été ? Il grommela désolé je — et s’attela à essayer de remonter son jean un peu lâche je — mais il allait mieux, un peu de poids se réinstalla sur ses épaules, il était Harry, tout de même. Il n’était pas un chiot perdu qui avait à se jeter sur le dos pour montrer son ventre et signifier qu’il n’était pas une menace.

Il était une menace.

Il finit de virer son jean et se lève contre Carla et lui attrapa une main puis l’autre et les scella au dessus de sa tête, l’embrassa à pleine bouche.



Il avait appris qu’il pouvait prendre sans demander la permission, qu’il pouvait violer, qu’il pouvait violer qu’il pouvait exiger maltraiter et tuer et torturer que tout était ok pour arriver à ses fins, qu’il prendrait du plaisir sur le chemin de la douleur et du pouvoir, surtout du pouvoir, que ce dernier se logerait dans ses désirs ses rêves et sa libido mais ; la prise sur les mains de Carla était lâche, l’arme était sur le canapé, déchargée, et la main de libre du garçon ne vinrent si sur la gorge ni sur une lame un ou sein mais sur la joue de Carla.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyVen 1 Oct 2021 - 12:58

L'arme ressemblait à un jouet. Noire, froide, brutale. Elle lui faisait penser à ces faux pistolets que son père avait une fois offerts à Jeremy, alors qu'elle avait reçu une barbie. Fallait s'aligner dans les clichés, chez les Lowett, tout faire pour rester dans les cases pré-établies de la société, pour que personne ne s'aperçoive des craquelures sous le vernis laqué. Avec le temps, ils avaient tous appris à faire semblant. À reproduire les schéma qu'on leur tendait, pour ne surtout pas paraître en dehors du moule.
Fallait pas attirer l'attention.

– Elle manquait de précision.

Carla chercha à comprendre la phrase, mais ça lui échappait. Elle ne savait pas dire si Harry aurait souhaité troué sa peau plus haut, au niveau de son cœur, pour l'abattre tout de suite. Tache de sang dans l'entrée, corps de l'humaine abandonnée comme une menace, tant pis pour Luka. Il y aurait pas eu les jours dans la piscine, pas eu ce dessin stupide, pas eu la fuite, le capot, tout le reste.
Mais peut-être aussi que la balle ne cherchait pas à faire tant de douleur, qu'il aurait pu tirer à côté – elle y croyait peu – lui faire un peu moins mal, une cicatrice moins laide sur l'estomac et la cuisse, un souvenir moins profondément ancré jusqu'à la moelle.
Des regrets sur toute la ligne, ligne qui lui paraissait forcément absurde, quelle que soit l'interprétation.

Les blessures et les bandages propres, il sembla reprendre un peu plus pied à la réalité. Prêt pour repartir, lâcher une ou deux menaces comme des balles explosives, un on se reverra la prochaine fois que je devrais t'enlever pour tendre un piège à Luka qui sonnerait à moitié juste. Prêt à bondir – mais difficilement, bond tout doux pour cette fois – sur ses pieds, se rhabiller et partir comme il était venu, comme on traverse des portes, apparition fantomatiques qui laisserait derrière elle des bandages gris et des taches de sang, seules preuves de son passage. Des années plus tard, en maillot de bain à la piscine, à regarder les gosses qu'elle n'aurait jamais – ni avec Louis, ni avec Harry, ni avec Ian – chahuter dans l'eau, elle baisserait les yeux sur les cicatrices et se rappellerait un éclat de pupille, la blancheur des canines qui laissent toujours une trace avant de s'évaporer.
Mais Harry ne se leva pas, il ne bondit ni n'essaya de se redresser dans le canapé, il se contenta d'attraper le poignet de Carla et d'observer les doigts rouges, comme si elle était la meurtrière dans l'histoire, comme si elle avait pris le flingue pour lui tirer en pleine poitrine avant d'écarter les chairs, les os, les organes, jusqu'à parvenir au cœur fumant. Et, parce que le moment était un peu flou, un peu flottant, la jeune femme s'imagina soudain que c'était elle qui avait planté le pieux imaginaire en Harry ou, peut-être pire, qu'elle était devenue ce pieux. Des échardes plein la tête.

Puis un mouvement soudain et le pieux se retrouva par terre, à peine dissimulé par le seul bout de tissu qui lui restait. Ils étaient là, comme deux cons, dans les blessures, les restes morbides des bandages gris, et Harry bandait.
Harry bandait et Carla avait mal au bide. Il lâcha brusquement son bras.

– désolé je

Il attrapa son jeans, se tortilla pour le remonter.

– je

La phrase hésita un instant au bord des lèvres de l'autre avant de ne jamais s'achever. Suspendu, comme tant d'autres choses, comme un résumé de tout ce qui les liait ou les déliait. Suspendu comme le temps, qui vira soudainement, comme si on avait arraché les blessures de la peau et laissé la cicatrisation se faire.
Au lieu de terminer de remonter son pantalon, Harry le vira totalement, se releva et attira Carla à lui, ancrant les mains rouges derrière sa nuque. Si, plus tard, quelqu'un lui demandait de raconter cette scène, elle dirait qu'elle n'avait rien vu venir, que tout s'était déroulé si vite qu'elle n'avait pu penser à rien, juste suivre le mouvement comme on suit une valse.
Mais en vérité, mille pensées lui traversèrent la tête et la gorge. Ils étaient chez Luka, sa meilleure amie, celle qui avait été prête à tout sacrifier pour venir la sauver. Puis il y avait Ian, Ian-Ian-Ian, son prénom tournait comme une mélodie, Ian qu'elle avait profondément déçu, détruit, Ian qui représentait tout et pourtant qu'elle ne cessait de blesser. Et Louis, évidemment Louis. Ils s'étaient dit essayons autrement, pas comme les autres couples, parce que ça ne nous convient pas ainsi, parce que les humains sont différents les uns des autres et pourquoi faudrait-il une direction univoque ? Changeons les moules et les pistolets offerts aux petits garçons, les Barbies aux petites filles, on peut aimer autrement aussi, on peut apprendre différemment. Ils s'étaient dit tout ça avec leurs mots et depuis marchaient sans fil ni rien, pas de société comme filet de protection et ça faisait peur, et Harry était le vilain dans l'histoire, et… et… et…
Et les lèvres se choquèrent.

Elle n'avait pas l'habitude de ça, pas ainsi, pas de la part de Harry. Il était celui qui braquait des armes et des menaces, mais dont l'ardeur se brisait dans ces moments. C'était un enfant, un gosse encore en pleine découverte, mais là c'était différent. Les mêmes lèvres que celles sur le capot, que celles sous les lumières changeantes de la boîte de nuit. Mais différent. Elle avait son corps chaud contre le sien, son érection qui tapait contre ses hanches et une puissance qui l'englobait et la fragilisait, elle.
Les blessures s'étaient comme évanouies.
Relâchant les mains autour de sa nuque, relâchant les lèvres contre les siennes, elle rouvrit les yeux – surprise de découvrir qu'elle les avait fermés au moment où il l'avait embrassée –, observa un instant l'étendue de vert, puis s'agenouilla, ses doigts griffant le bord du caleçon pour le faire descendre sur les cuisses du sorcier. Sans cesser de le fixer du regard, Carla posa ses lèvres roses sur sa verge, avalant son érection, laissant sa langue tourner, jouer, vibrer.

Cette fois-ci, elle pourrait dire qu'elle ne pensait plus à rien, à rien d'autre que l'instant, et ça ne serait plus un mensonge.
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptySam 2 Oct 2021 - 12:52

Elle ne répondit rien. Harry était ballotté entre ce qu’il devait être et ce qu’il était, ce qu’il savait devoir faire et ce qu’il pensait avoir le droit de. Hamster dans une boite en carton secouée. Elle le dévisagea et il resta là, contre le mur, sans respirer. Si elle avait été Anja Von Duisbourg, elle lui aurait sûrement enfoncé deux doigts dans une plaie ; si elle avait était l’autre elle aurait teasé, mais Carla était Carla et il ne servait à rien de prétendre qu’il n’était pas venu pour ça.

Alors quoi ?

Il aurait dû lâcher prise alors qu’elle le déshabillait, elle aurait dû lâcher prise alors qu’elle lui donnait le plaisir, l’adrénaline et la luxure qu’il croyait être venu demander. Mais alors que des vagues de plaisir lui remontaient le dos, mille questions s’entrechoquaient dans son crâne comme des glaçons, ses blessures le rendaient fébriles, trop conscient de son corps et d’être lui, ça résistait quelque part. Impossible de savoir où. Il passa une main dans les cheveux de l’inconnue. Une main crispée en un poing de l’autre côté, les yeux ouverts puis clos puis ouverts la, sensation d’être sur le bord de la falaise à deux doigts de sauter, à deux doigts du vertige de l’orgasme qui rafle tout parfois, laisse des débris ou pas.

Il eut envie de lui demander si elle était sûre si elle se sentait pas forcée si elle avait bien réfléchi à ce qu’elle faisait si ça avait de l’importance pour elle au fond, si c’était pas juste une meuf qui faisait ça avec tous et dans les mots de son père il aurait trouvé les deux syllabes trainée mais il avait pas cette vérité là, lui alors, il aurait pas su la nommer autrement que par son nom, et il naviguait toujours avant les cascades avant la chute. Incapable de s’autoriser ça peut-être, trop cassé trop fatigué trop infecté sûrement, trop plein de questions plus que de plaisirs. Ses dents grinçaient à son oreille, l’envie de venir l’envie de ne pas le faire, ne pas jouir dans la bouche de cette femme sur qui il avait tiré, qu’il avait sauté, qu’il avait drogué, qu’il avait laissée partir.

Alors quoi ?

Il lui semblait avoir le choix entre deux chemins et qu’aucun des deux était le bon. Il aurait été question de savoir léviter ; il ne savait pas. Restait le troisième chemin, celui qui ne pouvait qu’être le mauvais ; quand on ne sait pas, autant tout cramer.
Il repoussa Carla la releva d’une main, la retourna contre la table, entra en elle sans capote, sans prévenir sans demander sans jamais apprendre des erreurs, deux mains sur son bassin, bien profond dans l’humidité de son vagin et en quatre coups de reins il jouit en elle. La luxure à la lisière du contrôle, le sexe qui se noie dans les notions de pouvoir d'identité de ; puisque je ne sais pas qui je suis autant être celui que je suis sûr ne pas vouloir devenir.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptySam 2 Oct 2021 - 16:12

Comme Carla n'avait pas vraiment conscience de ce qui l'entourait, de ses lèvres qui allaient et venaient autour du membre dur, elle ne s'attendait pas à grand chose de la part de Harry. Pas besoin de tendresse, pas besoin de quelque chose d'inscrit, de défini. Le flou les avait toujours un peu caractérisés ; c'était ça qui les faisait se ressembler, finalement. Harry et Carla, jamais dans les bons moods aux bons moments, jamais dans les bons mots ou les bons gestes. Deux bonnes définition du romantisme ; pas celui qui sentait la praline dans les films Netflix, mais celui du XIX qui cherchait l'évasion partout, que ce soit dans le sublime ou le morbide.
Dans les hanches qui se rencontrent ou les balles aui tranchent les entrailles.
C'était une violence intrinsèque au fond. Il y avait toujours eu de ça. Depuis le tout début, la porte qui avait craqué, le bout de l'arme encore fumant, les taches de sang qui, malgré la javel, n'avaient jamais disparu dans le hall d'entrée. Il fallait savoir qu'elles étaient là, il fallait les chercher. Ça avait toujours été la violence, sous des faux décors. Une violence qui rejaillit et s'étala sur les murs, salit absolument tout.

Harry l'attrapa pour la relever, la retourner et la pousser contre la table. Il n'attendit pas, pas cette fois. Pas peur qu'elle regrette, pas le temps de chercher un consentement dans ses yeux. Il la retourna, souleva sa robe, descendit sa culotte et la pénétra alors qu'elle se pétrifiait.
Dans son dos, le vert avait pris la couleur du monstre. Il n'y avait plus de vampire, plus de jeux, plus de défi entre eux. C'était Dorian Cross dans le corps de Harry, Dorian Cross qui revebait la hanter et elle, complètement paralysée, assistait à ce souvenir qui se répétait, à ce viol qui revenait.
Il jouit en elle. Sans capote, sans rune, sans rien. Comme ik avait fait la première fois, sauf que la première fois c'était différent. Il se répandit en elle, mais ce n'était pas Harry, c'était Dorian de nouveau et le décor piquait devant ses yeux, laissant deviner des ombres qui n'existaient pas, le grand escalier qui se jetait à l'étage, les cris des orphelins qu'on égorgeait, le sang d'une guerre qui commençait. L'appartement était devenu le Mystery Orphanage et Carla revivait une fois de plus la violence qui avait explosé ses cuisses, les sourire carnassier de Dorian Cross alors qu'il la prenait contre un mur et qu'elle, impuissante, voyait se dérouler la scène comme de l'extérieur.
Il avait joui et elle réintégra son corps, se débattant soudain pour enfin se retourner, le repousser, tenter de protéger ce corps qu'il avait volé.

- Casse-toi.

Elle avait voulu crier, mais sa voix n'avait rien pu sortir d'autre qu'un murmure. Tout lui paraissait trop lourd. La lumière dans la pièce, le regard vert, le canapé sali par leur jeu du docteur. Mais surtout, surtout une culpabilité atroce qui déjà la dévorait.
Quand Dorian l'avait violée, il était le monstre. Elle avait été incapable de se débattre, mais il était le monstre. Harry lui, n'était pas ça. Et Harry elle l'avait provoqué, Harry elle l'avait sucé, Harry elle avait déjà baisé avec elle.
Alors pourquoi toute cette douleur entre ses cuisses ?

- CASSE TOI !

Elle répéta ces mots, plus fort. Il devait partir. Carla ne voulait pas qu'il soit là, c'était d'autres qu'elle voulait. C'était le soutien de Luka, c'était les mots de Ian, c'était les bras de Louis. Tout lui restait au travers de la gorge... Morceaux brisés sous la plante des pieds. Harry avait rien demandé, Harry avait tout pris, et Carla se retrouvait toujours Carla, infiniment seule, infiniment brisée.
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyLun 4 Oct 2021 - 15:23

Il recula précipitamment au premier casse-toi parce qu’il avait les jambes totalement coupées, en coton, il avait la gerbe, il avait l’impression qu’il avait raté quelque chose qui aurait pas dû raté. On lui avait dit qu’il fallait le faire, que c’était à faire, que c’était presque nécessaire qu’il y avait une importance à ça et il n’avait pas besoin d’être empathe pour sentir le verre pilé dans le ventre de Carla et sans qu’il puisse rien n’y faire, il se mis à chialer au doux son du deuxième CASSE TOI !

Il eut des vertiges, incapable de prendre une décision, les pensées en boucle, en boucle, en boucle, un vieux souvenir de Mikeal dans les chaussettes de quand il était vraiment plus jeune, Mais gars, t’as jamais entendu parler de « la petite mort » ? Ça te tente pas ? Genre ça te dit pas d’aller plus loin que ta main ? D’avoir mieux ?  et ils étaient dans les couloirs il était gêné genre Jamais eu l’occasion…   et Mikeal débordait de ce trop-plein sexy et jovial et dévastateur comme un feu de forêt en été C’mon, a cutie like you  et Harry used to look up to him il savait pas bien pourquoi T’sais parmi les sorciers… j’suis pas très… populaire ou quoi   et c’était dur à admettre déjà Mais euh… t’sais que tu peux ken avec d’autres gens que des sorciers …  Mdrrrrrr, au pire viole les aussi hm. Genre si t’as envie go for it. Sinon le flierter et conclure même avec des pas sorciers c’est cool aussi. Et au pire le viol, c’est quoi ? Hm ? Il va t’arriver quoi genre ?   il avait envie d’aimer ce que Mikeal aimait aussi et d’être d’accord avec lui mais c’était dur d’être d’accord avec lui  …c’est genre.. pas cool?   mais dur aussi de pas l’être si tu sens pas fais pas, mais osef un peu. Mais vraiment juste amuse toi et va tirer uncoup c’est fiouuuu une nouvelle vie qui s’offre à toi olala.. Sinon j’te prends ici et maintenant s’tu veux   et Harry était devenu rouge des joues aux oreilles alors qu’il essayait de conduire son train à bon prot Y’a pas des… consequences genre ? Mmmais puis merci ça ira merci  et il aurait pas voulu dire oui au milieu d’une conversation sur le viol il avait l’impression que lui on attendait son oui mais qu’on lui disait de pas le faire des autres et ça créait un conflit dans son ventre qu’il ne comprenait pas, une incohérence Quels conséquences ? Bouhouhou y’a la police des innocents qui m’a dans ses dossiers. Bitch please, on efface les dossiers, au pire si vraiment, on va effacer des souvenirs et voilà. Tu veux qui t’arrive quoi en vrai ?   il savait pas ce qu’il pouvait lui arriver mais il se fichait des lois. Contrairement aux gens ils se fichait pas des gens, il marmonna un truc dans sa barbe à Carla ou à lui-même c’était dur à savoir, un I’ll never make up for it mais il se souvenait aussi de ce qu’il avait répondu à Mikeal J’sais pas après vis a vis des.. gens?  Quels gens ? Tu traines ave qui Harry ? Des sorciers ? Des noirs ? Qui dans tes collègues n’a JAMAIS torturé quelqu’un ? Hm ? Alors le viol, c’est quoi de + ?   Il avait jamais torturé quelqu’un et il avait botté en touche Mais t’aimes ça? C’est genre un truc.. à faire ? il était de moins en moins sûr de lui Nan mais en vrai gars, quand la meuf elle te chauffe et qu’ensuite elle se casse, franchement, ça s’fait pas. Moi j’veux juste tirer mon coup, y’a quoi ? Et en vrai, j’préfère avoir un ptit truc avec la personne. Genre y’a eu un feeling, une accroche, j’trouve que ça rend le cul meilleur. Mais le cul, oui. C’est un truc à faire. Absooooooolument c’était pas vraiment ce que Carla avait fait et il pouvait pas mettre Carla dans une simple humaine mais elle était humaine et lui sorcier et il avait très envie de pleurer ; il pleurait déjà alors que c’était pas à lui de pleurer et il avait dit à Mike Même avec des humains ? Même s’ils sont pas ok?  Bah ouais ! Sérieux t’as peur de quoi. Tu tires juste ton coup. Goûte au plaisir ! il avait peur d’exactement ce qui était en train de se passer, il avait ses grands yeux verts rouges et il voulait s’excuser de tout.



De tout.


Et ses pensées s’enroulaient sur elles mêmes : Can’t take it back
can’t make up for it you can’t make up for it that’s impossible too late too late too late too late CAN’T MAKE UP FOR IT
TAKE IT BACK
TIME ?
reverse time can’t make up for that fuck fuck fuck fuck fuck


Et son cousin qui lui avait dit, son cousin à peine plus vieux tellement utile déjà tellement sûr de lui, les yeux gris les cheveux noirs celui qui avait le charisme pour détruire des empires Tu dois le faire parce que tu le peux. C’est important, Harold, d’exploiter les potentiels et Harry de grommeler Harry Harold. Si tu peux le faire tu dois le faire c’est libérateur d’exprimer toute la palette de son pouvoir et je il ne se souvenait pas de la suite, mais son cerveau hurlait à présent

LA PALETTE DE SON POUVOIR, SE SATISFAIRE DU RÉEL LA PALETTE DU POUVOIR SI TU PEUX LE FAIRE ALORS TU DOIS LE FAIRE et son pouvoir au lieu de lire les pensées de Carla, se mis à ronger les siennes alors qu’il se rhabillait, hyper conscient qu’il devait partir qu’il pouvait pas aider Carla parce que c’est lui qui lui avait fait du mal et on demande pas au feu d’apaiser une brûlure
Les violer ? Ils le méritent bien, ça leur rappelle que nous sommes la race supérieure. Encore une fois, nous faisons preuve d'une gentillesse caractérisée lorsque nous ne faisons que les violer. Il adulait tellement Dorian, il adulait tellement Dorian, il adulait tellement Dorian qu’il avait écouté religieusement les mots du grand chef, celui qui connaissait toujours sa place, qui savait toujours quoi faire, qui avait toujours tout compris, qui ne doutait jamais de rien J'incite régulièrement les membres de Croix à violer nos esclaves humaines. Mais surtout à ne pas les rendre enceinte. On devrait sûrement réfléchir à une solution à ça.

Une solution à ça.

Le garçon pensa qu’il fallait une position à ça, il tremblait fort fort fort fort fort mais il savait plus vraiment quoi faire de lui et l’arme sur le canapé lui semblait atrocement loin il se disait qu’il toucherait jamais plus une femme de sa vie ou quiconque et il crut qu’il allait vomir mais… mais c’est son don qui lui vrilla le crâne alors que c’était ses pensées qui étaient projetées out loud, et ça donnait
how can i take it back i can’t you fucked up you thought you thought that stupid stupid stupid make up for it - you can’t too late too fucking - so sorry - late too dumb for fuck sake MAKE UP FOR IT TAKE IT BACK REVERSE TIME OR SOMTH et il comprit à cet instant que c’était tout haut ; l’anomalie se résorba, et tout ce qu’il trouva à dire, c’est : l’arme est sur le canapé. Elle est chargée.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyLun 4 Oct 2021 - 16:45

T'es qu'une salope. Un jour il t'arrivera des sales trucs et tu l'auras mérité !

Carla se rappelait encore des mots d'une terminale de son lycée. Une meuf aux ongles crochus et aux cheveux décoloré sous un chapeau de sorcière imaginaire. L'adolescente n'était qu'en première et pourtant elle était celle qui avait réussi à coucher avec le mec que l'autre convoitait tant. Elle était celle qui couchait avec beaucoup de gens, de toute façon ; tout pour oublier Louis. Elle cherchait à tout pris à s'accrocher à d'autres corps, à pétrir de ses mains d'autres fesses, à défaut de réussir à penser à quelqu'un d'autre.
Laissant s'envoler un nuage de fumée, Carla avait haussé les épaules avant de cracher un petit rire.

– La jalousie te va mal au teint, Aria.

La conversation ressurgissait dans son esprit, dix ans plus tard. Peut-être qu'Aria avait raison, au fond. À force de provoquer, il était mérité que le monde lui tombe sur la tête. Elle aurait dû se ranger. Partir après le lycée et se concentrer sur son année au lieu de faire de la merde, trouver quelqu'un de stable, peut-être changer une ou deux fois avant de tomber amoureuse d'un humain normal. Se marier, avoir des gosses même. Bien rangée dans la société, fallait toujours conserver les apparences. Une Carla en poupée de cire, un sourire figé par l'hypocrisie sur le visage, à attendre sagement au rayon jouets. À la place de ça elle était revenue, puis il y avait eu Louis, Dorian, Louis encore, Ian, Louis toujours, Harry, Louis, Harry encore. Un résumé grossier, des montées d'adrénaline et des descentes aux Enfers. Mais peut-être, au fond, que tout ça c'était mérité.

– I'll never make up for it.

Elle croisa le regard devenu rouge de Harry, les larmes sur ses joues alors qu'elle ne parvenait même pas à identifier ses propres émotions. Du dégoût, de l'horreur, de la pitié un peu, et de la colère. Elle était en colère parce que l'autre, celui qui venait de la violer, de la prendre ainsi alors qu'elle aurait été prête à tout lui donner, si juste il avait attendu, si juste il lui avait demandé, l'autre était celui des deux qui pleurait, comme s'il était celui des deux qui avait le plus mal.
Et elle le détestait pour ces larmes. Celles qu'il lui volait un peu. Comme si tout le reste ne suffisait pas déjà ?
Dorian lui n'avait pas pleuré. Il l'avait violée, il l'avait démolie, puis il l'avait abandonnée, comme promise à une mort certaine dans ce massacre qu'était devenu l'orphelinat. Il n'en avait rien eu à foutre d'elle, probablement même que ce visage qui l'avait tant de fois hantée depuis ne se rappelait même plus du sien à peine quelques instants après l'avoir traumatisée. Il n'y avait pas eu les larmes, le regret ou la douleur dans les yeux de glace du monstre. Il s'était simplement érigé dans sa conscience à elle comme un monstre terrible, celui des pires contes de fée, celui à abattre. Et il était facile alors de le haïr, de mettre la faute sur lui, d'aiguiser ses pensées à son encontre jusqu'à ce qu'elle soit assez tranchantes pour l'égorger.
Mais Harry lui, Harry chialait. Il n'avait rien du monstre que l'on pouvait haïr, il était redevenu le gosse qui perdait sa virginité sur un capot de voiture, celui qui tirait dans un ventre pour le réparer, celui qui ramassait les dessins oubliés. Harry chialait comme une merde alors que Carla tirait sur sa robe, incapable de mettre des mots sur tout ça. Elle était une salope et lui n'était pas un monstre. Ou… ou tout se fracassait de l'intérieur de toute façon. C'était des bruits lourds dans son ventre, qui aveuglaient son ouïe. End of the story.

– L'arme est sur le canapé. Elle est chargée.

Elle regard l'objet noir, le jouet mortel posé sur le tissu. Carla l'imagina dans sa main, lourd entre ses doigts, le coup de feu qui partirait pour qu'enfin Harry arrête de chialer. Elle pouvait voir le sang, le cadavre qui retomberait dans un bruit mat, l'odeur de poudre dans les airs. Elle pouvait imaginer tout ça, mettre fin au trouble rapidement. Mais ça règlerait quels problèmes ? Dorian était un monstre, on lui avait toujours appris à tuer les monstres. Harry était… Harry chialait comme une merde.

– Fais pas retomber sur moi le rôle d'abréger tes éventuels regrets.

Carla avait craché les mots comme on crache un rire moqueur.

– Tu voulais pas que je te brise le cœur ? Je crois que tu l'as brisé tout seul.

Au fond, elle voulait juste qu'il ait mal. Pas qu'il meurt. Mais qu'il soit aussi brisé que ce qu'elle ressentait en elle, autant dans la merde que la douleur qui irradiait dans son ventre et remontait le long de sa colonne vértébrale, innondant son cerveau. Que lui aussi souffre, qu'il ait une vraie putain de raison pour chialer.

– Et pas la peine de revenir vérifier si je suis enceinte ou non.

Déjà nauséeuse, comme si la sentence était irrémédiablement tombée. Ironiquement, ce fut d'ailleurs l'image de Twilight qui se matérialisa dans son esprit ; la grossesse de Bella qui arrivait si vite, le bébé vampire qui déchirait la mère… Référence de merde.
Elle avait pas envie d'avaler encore cette pilule du lendemain, pas envie de flipper pendant deux mois, pas envie de revivre tout ça, mais revivre tout ça en pire. Parce que quand elle sentirait le goût du vomi monter à ses lèvres, quand elle scruterait sa culotte en attendant ses règles, quand elle pisserait sur ce foutu test de grossesse, elle repenserait pas à un moment un peu étrange mais intense sur un capot. Elle le reverrait lui, sa violence, puis ses larmes qui dégoulinaient, venant défigurer sa propre douleur.
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMar 5 Oct 2021 - 15:53

Peut être que Carla serait déterminante dans son futur, qui sait. De la fois où on lui avait expliqué qu’il y avait des conséquences pour de vrai, des choses qui se brisent. Il avait eu le goût de l’irréparable quand ses parents étaient morts mais il n’y avait été pour rien. Il n’avait rien fait, encore, de totalement irrémédiable. Il resta là à bout de souffle — on lui avait jamais dit qu’il avait le droit d’être autre chose, celui qui fait gaffe aux autres.

Peut-être qu’on avait volé à Harry le potentiel de sa gentillesse, le potentiel de sa tendresse, le potentiel du reste. On avait volé le garçon qui effleurait, ahurit, le corps de Carla qu’il avait désormais violé. Peut être qu’il se tiendrait un jour devant une foule, immense, les yeux clairs sans émotions aucunes comme ceux de Dorian Cross, les cheveux longs et les canines pointues. Il ressemblerait à Luag, immense d’avoir grandi sur le terreau de son empathie. Fais pas retomber sur moi le rôle d'abréger tes éventuels regrets. Éventuels, il répéta stupidement. Tu voulais pas que je te brise le cœur ? Je crois que tu l'as brisé tout seul. Il lui jeta au visage un rire qu’il ne comprit absolument pas, qu’il ne comprendrait sûrement jamais. Et pas la peine de revenir vérifier si je suis enceinte ou non. Un mini lui. Un mini lui et un mini elle. Il resta totalement pétrifié comme si Carla avait été médusa.

Il remonta son jean. Il avait envie de dire je savais pas. Parce que c’était la verité, il ne savait pas, il ne savait pas, et maintenant il ne savait que trop bien et il aurait préférer ne jamais tenter. Comment Dorian faisait ? Mikeal faisait ? Avait-il quelque chose de cassé en lui qui lui laissait une telle largesse de faiblesse, can’t take it back now, ugh ? Impossible de faire machine arrière mais impossible pour lui d’assumer ce qu’il venait de faire. Ce qu’il venait de perdre, surtout. On lui dirait plus tard the fuck?! man up dude et puis que demain il aurait tout oublié sûrement, mais il n’oublierait rien, il sécha ses larmes qu’il savait injustes et cruelles, mais qu’il n’arrivait pas à contrôler. Un autre défaut, un autre manquement, une autre faiblesse.

Il aurait voulu lui dire dis-moi comment est-ce que je peux rattraper ça comment est-ce que je peux m’excuser, il aurait voulu lui foutre le flingue sur la tempe et lui dire shut the fuck up, shut, the fuck, up. Il mis ses fringues et avec sa chemise, revinrent le peu de professionnalisme qu’il lui restait, les morceaux du garçon shaken to the core s’assèmblèrent un peu plus. Il était une menace, mais pas de ce genre. Il avait besoin de remettre de l'ordre dans lui. De l'ordre dans ce qu'il voulait être. De l'ordre, putain.

Il remis le flingue dans sa ceinture et s’installa sur le canapé.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMer 6 Oct 2021 - 9:56

Il lui aurait fallu crier. Crier pour extérioriser les tripes qui se tordaient en elle. Crier sur Harry pour l'encombrer de toutes les émotions qu'il lui avait imposé. Mais à la place de hurlements, sa voix lui paraissait hachurée et trop calme, trop basse surtout, empreinte d'incertitudes. Si basse que Harry n'eut aucun mal à la couper et à reprendre un mot Éventuel comme une question qui revenait et à laquelle elle ne prit pas le temps de répondre. Depuis le début, il répétait que tout n'était un jeu, il se persuadait qu'il était le méchant et qu'il n'aurait aucune peine à lui foutre une balle dans la tête si la situation l'exigeait, qu'elle ne lui manquerait pas lorsque qu'elle clamerait, qu'il n'en avait rien à foutre d'elle. Alors il ne lui ferait pas croire à des regrets. Et si, vraiment, il en avait, il n'avait qu'à vivre avec.
Un rire nerveux se mêla aux larmes et arrosa Carla. Harry riait à travers l'eau de ses joues, c'était le rire du grand méchant loup lorsqu'il dévorait la grand-mère. L'étudiante serra les dents un peu plus fort ; l'émail aurait pu devenir de la poudre tant ça grinçait autour de sa langue. Une fois de plus il lui balançait ses émotions à lui à la figure, comme si ce qu'il avait fait n'était pas déjà suffisant. Comme s'il fallait en rajouter une couche. Comportement d'enfants ; il brisait tout et c'était à elle de trouver une colle pour réparer. À elle de supporter la colère de l'enfant-roi.

Il remonta son jeans et elle tira un peu plus fort sur sa robe. Elle regretta d'en avoir mis une, se demanda si ça aurait été différent avec un pantalon. Il aurait galéré plus longtemps avant de pouvoir entrer en elle, et peut-être alors qu'elle aurait eu le temps de lui dire d'arrêter, de trouver les bons mots pour tout retenir, pour revenir à ce qu'ils avaient été sans jamais vraiment être quelque chose.
Elle avait froid, mais n'osait lâcher le bas de sa robe pour se réchauffer avec ses bras.
Il remit sa chemise, mais il restait toujours quelque chose de sa nudité, quelque chose qui resurgissait, à fleur de peau, une sorte de hantise qui collerait pour toujours à la rétine de Carla lorsqu'elle le regarderait, comme une lentille déformante qu'on aurait rajoutée entre eux. Ou une lentille qui permettait de voir clair. Il remit sa chemise et le flingue à sa ceinture avant de se rasseoir sur le canapé, comme si tout ça n'avait jamais existé.

Elle était conne. Conne de s'être prise pour Bella qui charmait un Edward fragile. Conne de ne pas voir qu'elle était véritablement Mina et que désormais, le venin du vampire avait sali trop profondément ses veines et qu'elle en était morte. Elle l'avait pourtant toujours défié, assuré qu'elle voyait clair dans son jeu, mais elle avait menti à tout le monde. Elle n'avait rien vu dans son jeu, elle avait commencé à tomber amoureuse et se prenait désormais l'horreur en pleine tête.
Elle aurait aimé le lui dire, tout ça, dans l'espoir idiot de lui faire un peu plus mal. Qu'il n'y avait pas que son cœur à lui qui était brisé, qu'elle s'était attachée à celui qui semblait revenir ponctuellement dans sa vie, pointant le bout de son nez, ses blessures, son sourire aux canines aiguisées. Mais les mots manquaient à Carla et elle avait surtout envie qu'il dégage, l'envie d'être seule, loin de tout ça, loin de lui.
Alors elle cracha son poison verbal comme lui avait craché un rire.

– Je rêve de pouvoir t'oublier.

Tout effacer d'un coup de baguette magique, de la main d'un inconnu sur sa tempe, ceux d'Orpheo qui effacent les mémoires comme une gomme attrape le crayon sur une page. Que toutes ces images de lui – et surtout les dernières – disparaissent.
Puis, parce qu'il ne souhaitait pas partir et qu'elle n'avait plus envie de le voir, elle recula jusqu'à la porte du salon avant de filer dans le hall d'entrée. Elle attrapa sa veste au passage, enfila la première paire de chaussure qui lui tomba sous la main et tant pis si c'était des bottes de pluie en plein été. Tant pis pour tout, la porte claqua, les escaliers l'avalèrent. Arrivée dans le hall d'entrée de l'immeuble, elle regarda la rambarde de l'escalier avant de projeter fort, fort, fort, trois fois, son poignet gauche. La douleur la lança, mais n'était pas suffisante. Alors elle sortit son briquet, positionna son poignet à quelques millimètres de la flamme et attendit jusqu'à ce que l'odeur de la chair brûlée lui pourrisse le nez, un peu plus longtemps, jusqu'à ce que les larmes de douleur lui picorent les yeux encore plus longtemps, jusqu'à ce que la souffrance soit plus insupportable que ce qu'il y avait en elle. Jusqu'à ce que ça brûle plus fort que le bouillonnement de ses émotions.
Enfin, elle sortit de l'immeuble, glissa une cigarette entre ses lèvres et marcha en direction de la pharmacie la plus proche.

Les larmes avalées par la brûlure au poignet.
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Holding Doors
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMer 6 Oct 2021 - 10:40

Et alors Carla serait l’expérience humaine, la vraie de Harry, celle dont on parle dans Croix, où on dit que certains seraient tombés pour des humains mais les humains sont tous les mêmes ils sont friables comme de la marne, ils sont fragiles sans être délicats, ils ne comprennent rien mais ils essaient mais ils n’ont pas la peau assez dire.
Il essaierait sûrement de faire du sens avec cette histoire, toute cette histoire, même si elle serait désormais comme un volcan dans son ventre.

Can’t take it back.

Can’t take it back.

Mais comment détricoter cette pelote ? Lui tirer dessus, ok, la kidnapper, ok, jeter Luka dans l’antre de Dorian, ok, la droguer, ok, ravager son amitié avec Ian Coley, ok, la laisser seule dans une forêt à rentrer, ok, la peut-être-mettre-enceinte, ok.
Alors qu’elle est en train de le sucer, terminer en elle, pas ok.
S’il comprenait la ligne qu’il ne qualifierait jamais de grise, jamais de ténue, qu’il ne qualifierait jamais que dans sa tête de toute façon pour l’imaginer barbelée, il était abruti de ce sentiment d’irréparable, jusqu’à ce qu’elle lui crache : Je rêve de pouvoir t'oublier. Il la regarda partir d’un coup — c’était dans l’ordre des choses après tout, on lui dirait un jour « c’est la place des humains » ou « c’est le propre des humains » et il pensa à Mohammed qui avait violé Laure somehow pendant des années et qui l’avait payé le prix fort aussi. Mais alors pourquoi disait-on que c’était ok ?

Qu’il aurait dû prendre son pied ?

Il mis quelques secondes à réagir, contacta l’autre, l’unique, le guapo, « I need a solid » disait son message. « Claro ». Description de la fille, adresse, « offer her to forget every little thing about me » Immédiatement, la réponse, parce qu’ils n’étaient pas vraiment solides, pas vraiment amis, « ¿contra qué? » Harry soupira, descendit lui aussi les escaliers, « Anything. ».

Il vit son ami, amour, amant, rien, l’autre, le garçon, les yeux comme l’océan le coeur comme un galet, débouler d’une rue comme s’il avait toujours là, et Harry le jalousa d’avoir ce pouvoir, subitement il aurait voulu être ailleurs alors. L’autre aborda Carla avec des mots qu’il ne pu pas entendre, et il n’eut pas le coeur de la voir prendre une décision ou l’autre. L’arracher enfin de son coeur, ce parasite immonde qui n’avait fait que salir ses entrailles, il se rappelait de chien de sorcier, ou chien de croix, ou chien de… ah, il ne savait plus. Ou le garder pour chérir cette cicatrice pour affreuse que les autres.

Il pinça ses lèvres et changea de rue, changea de trottoir, regrettant le costume tout déchiré dans lequel il était contraint d’habiter désormais. Sa vieille vie trouée ; incapable de faire le tri dans ses émotions, et c’était sa faute à elle après tout putain Mike avait raison quelle grosse salope quelle grosse conne mais il aurait pas dû il aurait pas dû et c’était loin chez lui et Mohammed creusait un trou sans fond et sûrement qu’il avait eu un mauvais maitre lui aussi il avait violé et tout perdu alors ptet c’était sa faute à lui, la faute à Croix la faute aux autres. Et puis qu’est-ce qu’il en avait à foutre de Carla après tout.

Qu’est-ce qu’il en avait à foutre.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]   Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol] EmptyMer 6 Oct 2021 - 12:19

Agacée de réaliser que ses doigts tremblaient autour de la cigarette cylindrique, elle avala une goulée d'air dans l'espoir de faire passer le malaise qui l'envahissait. Elle était plus forte que ça, Carla. Plus forte que la douleur qui crépitait dans son poignet, plus forte que ce qui pulsait entre ses jambes et que ces larmes qui ne voulaient pas sortir. Elle ferait comme avec son père ; elle enfouirait tout sous les décombres pour construire des fondations branlantes. Ça finirait par s'écrouler un jour, mais avec un peu de chance elle serait morte avant.
Plus forte que Harry qui avait chialé comme une merde dans cet appartement dans lequel elle n'avait plus envie de rentrer. Elle ne savait pas où elle irait après la pilule. Pas voir ses amis, elle ne pourrait pas affronter les regards, encore moins avec Louis. Ian elle ne pouvait même pas l'imaginer. C'était comme s'il n'y avait que des trous en elle. L'envie de se retourner la tête pour oublier, l'envie de se faire en plus mal pour teinter la souffrance autrement.
Elle écrasa sa cigarette à peine entamée sur la paume de sa main, juste en dessous de ses doigts encore rouges.

– must hurt

Depuis quand les inconnus se mêlaient de sa vie ? Carla releva ses yeux de la blessure ronde pour croiser l'inconnu qui n'en était pas vraiment un. Il ne portait pas de nom, pourtant, mais un surnom dans sa tête. Guapo

– C'est Harry qui t'envoie ? C'est quoi l'idée ? Que je le rende détestable à tes yeux pour soulager un peu ses regrets ?

Si l'homme devant elle avait ressenti une émotion, une quelconque surprise à ces mots, son visage ne l'exprima pas. Il était stoïque, un éternel sourire au bord des lèvres, l'air toujours aussi détendu. Carla en rajouta une couche.

– Ou bien quoi, il veut qu'on couche ensemble histoire de rattraper sa merde ? Remettre je ne sais quel calcul idiot dans sa tête à égalité ? Ça ne marche pas ainsi.

Toujours le même sourire flottant, le même air imperturbable sur les traits de l'autre. Ça l'agaçait. Elle aurait aimé qu'il réagisse, qu'il esquisse un geste, même un rire, lui arracher quelque chose d'autre que ce visage impassible. Peut-être même briser tout ce qu'il pouvait bien rester entre Harry et lui, briser cette relation pour que l'autre saisisse qu'elle n'avait pas envie de se laisser rouler dessus.

– Je peux tout effacer, guapa.

Le reste des mots restèrent coincés dans la gorge de Carla alors qu'elle dévisageait les yeux aux reflets presque amusés. Tout effacer. C'était ce qu'elle lui avait demandé, elle lui avait dit qu'elle aurait aimé l'oublier, qu'il n'ait jamais existé dans sa vie et sa mémoire. Coup de baguette magique sur les tempes, tout recommencer à zéro. Plus rien, aucun souvenir.
Puis elle songea à la pilule qu'elle devait prendre et, en pleine rue, éclata d'un rire jaune qui fit se retourner les passants. Elle s'imagina avoir tout oublié et tomber enceinte, être persuadée que c'était l'enfant de Louis. Est-ce qu'elle avorterait ? Elle avait toujours dit qu'elle avorterait, qu'elle ne pouvait pas imposer cela à son corps et à son futur. Mais devant le fait accompli, peut-être que ça serait différent ? Que ça créerait quelque chose d'étrange en elle. Un bouleversement dans son ventre et ses hormones. Peut-être également qu'elle ne verrait pas les signes avant qu'il ne soit trop tard ; ses règles avaient si souvent du retard, parfois absente pendant plusieurs mois, qu'elle ne pouvait pas vraiment se fixer là-dessus si elle ne les attendait pas. Et elle n'y connaissait rien en magie, mais peut-être qu'une mémoire effacée pourrait créer un déni de grossesse ?
Elle s'imagina accoucher, Louis à ses côtés, l'angoisse dans ses entrailles mais lui et sa fierté de père. Elle vit le docteur plonger entre ses cuisses et en ressortir un bébé qu'elle prenait sur sa poitrine. Petit être fragile. C'est un vampire ! annonçait l'obstétricien et lorsque l'enfant ouvrait les yeux, il avait le sang rouge, comme celui que son véritable géniteur avait si souvent laissé couler.

– Je dois faire un truc avant.

Elle n'avait pas dit non, pas vraiment dit oui non plus. Comme pour se donner un délai supplémentaire.

– Suis-moi.

Carla l'entraîna à sa suite jusqu'à la pharmacie. Ensemble, ils entrèrent et elle l'abandonna à l'entrée. Lorsqu'elle demanda la pilule du lendemain à la pharmacie, un regard assez noir pour ne pas que l'autre en face n'ose lui poser la moindre question, elle était toujours en train de tourner et de retourner la proposition du guapo dans sa tête. Ça paraissait tellement facile. Tout oublier. Tout effacer. Elle pourrait lui demander d'effacer tout le reste aussi, peut-être qu'il accepterait. Son père, Dorian, même Ian. Des gens qu'elle haïssait et d'autres qu'elle aimait. Mélange confus dans sa tête.
Mais également des êtres qui la constituaient un peu.
L'étudiante paya la pilule en n'écoutant même pas les conseils de la pharmacienne, avant de faire couler un peu d'eau dans la fontaine que proposait la pharmacie. Elle ne sortit même pas pour prendre le cachet. La pilule coula difficilement dans sa gorge, sans doute chamboulée par l'amas de mots et de larmes qui n'étaient pas sorti et qui étaient restés bloqués là. Puis Carla ressortit, l'envoyé de Harry sur les talons, marchant jusqu'au parc un peu plus loin, comme pour se donner un peu plus de temps encore.
Elle n'aurait pas dit non à marcher jusqu'au bord du monde. Puis à sauter dans le vide.

– Je ne veux pas que tu effaces tout le kidnapping. Juste les bouts… juste les bouts où on parle. Et la fin.

Sinon elle ne comprendrait pas les cicatrices, ni le passage à l'hôpital, la drogue dans son organisme, sa réconciliation avec Louis. Il lui fallait garder quelques éléments essentiels.

– Puis toutes nos autres rencontres.

Sans doute qu'elle ne comprendrait pas pourquoi Ian ne lui adressait plus la parole. Sûrement qu'elle penserait que c'était à cause de Louis. Qu'il lui en voulait de l'avoir choisi à lui.
Sa tête trouverait bien quelque chose, et sinon elle comblerait les trous avec des bouquets d'herbe.

– Tu peux faire ça ?

Il hocha la tête. Carla se demanda comment il procédait, s'il devait lui ouvrir la tête, quelque chose de spectaculaire, extraire de son crâne des figurines en glaise en forme de Harry. Mais l'homme se contenta de poser une main sur sa tempe et de se concentrer.

Puis il ne fut plus là.
Puis ils ne furent plus là, les souvenirs.

Ne restait que la douleur des brûlures sur sa paume et sur son poignet. Carla, comme hébétée par le monde, déstabilisée comme éprise par l'ivresse du réveil, ramena sa main à elle pour remarquer le rouge au bout. Elle ne comprit pas. Plus tard, quand elle rentrerait à l'appartement, elle ne comprendrait pas non plus les bandages sur le canapé. Elle aurait beau chercher, rien ne lui reviendrait en mémoire et, en dehors des brûlures, aucune blessure sur son corps. Alors elle rangerait l'endroit, elle soignerait un peu les douleurs sans les comprendre, puis rangerait sa tête. Mettrait tout cela dans une bulle, incapable d'imaginer que ce soit les reste de l'homme qui l'avait un jour enlevée, avec qui elle n'avait jamais joué aux échecs, dont elle n'avait jamais appris le nom, jamais séduit sur un capot de voiture.
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Carré triangle, triangle croix croix rond. [-18 TW : viol]

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