Quand les souvenirs sont en face de nous.

Je ne sais pas à quoi on joue tous les deux. Un jeu dangereux sans aucun doute, mais un jeu qui vaut le coup. Il faut bien s'amuser un peu dans la vie, n'est-ce pas ? C'est bien plus drôle. On est bien loin des jeux enfantins. Là c'est des jeux... D'adultes. Mais c'est pas grave, je m'amuse autant que quand j'étais petite et que je jouais à la marelle. Même plus.

- Je suis plein de vilains défauts, ça a déjà été établi mon ange.

Je n'en doute pas Jack. On sait tous que tu en as tellement qu'on ne les comptes plus.
Elle pense ça très fort, mais nous, on sait très bien qu'elle les aime les défauts de Jack ... Pas tous. Elle ne pourrait pas le blâmer de mentir, car elle le fait tout le temps. Ni le blâmer de l'allumer.. C'est elle qui à commencer. Ou encore moins de l'avoir laissé pourrir en prison. Elle aurait fait pareil. Mais ça, elle lui reproche quand même. Rien que pour l'embêter.
On réfléchit. Un peu trop. Ca me plaît pas beaucoup, c'est comme trop parler. Je pensais ça profondément quand il m'attrapa le menton avant de coller ses lèvres sur les miennes. Un frisson parcourt lentement mon dons tandis que mon sourire s'élargit quand il place avec tendresse une mèche derrière mon oreille. Ses doigts effleurent ma peau. Mmm ...

- Je sais que je te manquerais.
-" Evidemment. "

Et voilà, elle l'a avoué. Et pour une fois, ce n'est pas un mensonge, et encore moins une blague. Parce qu'on peut rien faire tout seul, surtout dans une chambre.
Bien. Trêve de belles paroles de beaux gestes. Il faudrait rentrer rapidement... Une histoire.. Heureusement que j'ai confié cela à Jack. Il aura plus d'inspiration que moi. Il passe sa vie à mentir, alors que moi.. beaucoup moins. Bon, peut être pas beaucoup, mais un peu au moins. Puis j'ai pas d'idée qui vient là dans l'instant.

- Non plus, dommage.

Je soupire. Pour sortir, ça va être comique ! On va bien rigoler.
Ou pas.
Faudrait se dépêcher, j'en est marre là. Mais cambrioler une banque me laisse toutefois un soupçon d'adrénaline. Y'a forcément quelque chose qui va pas marcher. Parce que dans tous les plans, y'a toujours quelque chose qui foire, toujours. Reste à savoir quand, et comment ... Et pourquoi. Reste à avoir une bonne improvisation et surtout, un très joli sourire. Oui, très important le sourire.

- Bien sûr que je peux.

Tant mieux. On aurait était sacrément embêté tout de même. On aurait rien put cambrioler à vrai dire... Oui, embêtant.

- Pour l'histoire, il n'y a qu'à leur dire qu'on se marie prochainement et qu'on veut mettre les alliances en sécurité. Parce que tu y tiens beaucoup.

Pfff. Je grogne sourdement. Parce qu'on va se marier. Déjà ça, c'est juste tout à fait parfaitement impossible. Jamais, jamais je ne me marierai. Et encore moins avec Jack ! Me marier avec Jack.. N'importe quoi.
Puis on veux mettre les alliance en sécurité.
Parce que moi, oui oui, moi, j'y tiens beaucoup. Là, il s'est surpassé. Vraiment, vraiment surpassé...

-" Ouai... D'accord. C'est vraiment parce que j'en est envie. "

Mais je dois avouer que son histoire tiens debout, et qu'on nous laissera sans doute rentrer avec cette histoire. Ou au moins j'espère. Je veux cette chambre... Je veux la tune.
Je veux Jack.
Puis il se met à faire des magouilles étranges avec des pièces et son bracelet en argent. Puis met le tout dans un paquet. Heeeu.. Va falloir y croire très fort, très très fort pour que ça marche. Il le dépose dans ma main. Je trouve ça un peu lourd, donc moyennement crédible, mais de toute façon, j'insisterai pour le déposer moi même.

- C'est parfait. Après toi.

Bien. Allez, on se lance. Je marche d'un pas assuré vers la banque. J'espère que je ne sens pas trop l'alcool.. Ah. Moi je sais pas, mais Jack, si, c'est sûr. Je sors de mon sac des pastilles mentholées avant de lui en tendre deux des quatre en ajoutant :

-" Tiens. Tu sens trop l'alcool là. "

J'en fourre deux dans ma bouche avant de passer la porte. En passant cette dernière, je prend la main de Jack. Comme deux amoureux... Que nous ne sommes pas. Un gars, plutôt petit, un peu rondouillard, le crâne dégarni, avec deux yeux gris grossis par ces lunettes nous accueille.

-" Bonjour. Puis-je vous aider ? "

Je lui fais un grand sourire et m'avance un peu vers lui avant de dire, d'une voix un peu mielleuse mon spitch déjà tout près.

-" Bonjour. Mon chéri et moi allons bientôt nous marier, et on souhaiterai mettre nos alliance en lieu sûr. C'est celles de mon grand-père et de sa grand mère. N'est-ce pas mon coeur ?"

Ouuuh, qu'est-ce que la dernière phrase sonnait étrangement ! Mon coeur ! Bwaaaah... Je m'empêche de me faire craquer sinistrement les phalanges avant de continuer.

-" Je souhaiterai les déposer moi même. S'il vous plaît .. "

Et voilà. Y'a plus qu'a espérer qu'il accepte, parce que si il dit non, je suis à court d'idée de toute façon. Je pourrai rien dire de plus je crois. A moins de ... De... Non, même pas.
A si. Les bagues. Peut être les sortir. Je lui montre le petit sac et fait un peu bouger mes doigts dessous, histoire que ça fasse du bruit. Je jette aussi un regard faussement amoureux à Jack.
Aller. Argent, vient à nous !

- Evidemment.

Sourire satisfait.

Je le savais.

Il y a évidemment et évidemment, mais le sorcier ne cherche pas de différence. Il a entendu ce qu'il voulait entendre après tout. Il aura tout le temps de se rendre inoubliable après. Si ils réussissent déjà à se servir dans cette banque.

- Ouai... D'accord. C'est vraiment parce que j'en est envie.

Le sorcier lui renvoie un sourire insolent.

Il ne fallait pas me demander une idée, trésor.

De toute façon, ils sont tous les deux doués pour jouer la comédie, non? Ils pourraient être acteurs. Dans une autre vie. Peut être même jouer dans le même film, quel dommage qu'ils ne soient que deux méchants. Prêts à cambrioler une banque sans que personne ne s'en aperçoive avant un petit moment. Peut être même plusieurs jours qui sait? Les systèmes d'alarme ne sont pas faits pour détecter les gens qui traversent les murs.
En général.

- Tiens. Tu sens trop l'alcool là.

Elle lui tend ce qui semble être deux pastilles probablement à la menthe. Le sorcier hausse un sourcil, puis attrape les deux pastilles et mime l'humaine en les mettant dans sa bouche, se demandant vaguement au passage ce qu'elle peut bien faire avec ça dans son sac.

Les femmes...

Oui parce pour monsieur, le sac de Lola serait définitivement plus utile pour cacher des armes. Et les pastilles ne sont pas empoisonnées. Du coup, selon le sorcier, elles n'ont rien à faire là. Pas la peine d'essayer de lui expliquer le pourquoi du comment.
La porte est ensuite passée, et le jeu d'acteur a déjà commencé. Pendant que Lola se met dans la poche l'homme qui les acceuille -à qui Jack jette à peine un regard et un sourire, sachant que de toute façon c'est Lola qui est observée-, le sorcier observe autour de lui. Pas vraiment d'issue. Mais de toute façon, quelle importance? Si ils se débrouillent bien, ils pouront même repartir par la porte, et personne ne saura jamais qui a fait le coup. Plan parfait.

- Bonjour. Puis-je vous aider ?

Il y a un étage. Pas grand monde dans la banque, et le sorcier croise le regard d'une employée qui lui envoie un sourire. Mais Jacky prend sur lui pour ne pas lui retourner un clin d'oeil et détourner le regard avec un air inintéressé. Il est sencé être "fiancé" après tout.

- Bonjour. Mon chéri et moi allons bientôt nous marier, et on souhaiterait mettre nos alliances en lieu sûr. C'est celles de mon grand-père et de sa grand mère. N'est-ce pas mon coeur ?

Jack se mort l'intérieur de la joue très fort pour ne pas rire devant la situation.

C'est l'un des meilleurs scénario que j'ai jamais inventé en dix secondes.

Il dit ça à chaque fois.
Sa main qui tient celle de Lola glisse de cette dernière pour venir entourer la taille de l'humaine tandis qu'il répond en la regardant:

- Tout à fait mon amour.

Le jeu est assez bon. Et pour cause, le sorcier s'amuse beaucoup à se faire passer pour un type raide dingue amoureux. Il veille cependant à ne pas en faire trop, bien que ce soit tellement tentant. Juste pour embêter Lola. Il lui sourit, et si pour le reste des gens c'est un sourire aimant, à Lola, il parraitra sûrement moqueur. Parce qu'elle sait qu'il fait semblant.

- Je souhaiterai les déposer moi même. S'il vous plaît ...

Jackie se retient de rouler des yeux, tant il sait qu'avec son pouvoir, tout le monde lui dit oui. C'en est presque trop facile, et cette fille s'en sert à merveille. Preuve en est, l'homme semble un instant ailleurs, et il revient rapidement à lui en bafouillant:

- Ce-ce... Oui bien sûr, aucun problème. Si vous voulez bien me suivre.

Et il se détourne, prenant les devant pour les guider vers l'arrière de la banque. Le duo -oserait-on réellement dire couple?- les suit. Tout marche très bien pour le moment. Tout marchera très bien jusqu'à ce qu'ils arrivent dans la salle des coffres avec des caméras. Des caméras, il y en a déjà absolument partout. Pas moyen de traverser un mur ou de devenir invisible sans se faire griller direct.
Du coup, le sorcier se penche à l'oreille de sa camarade de crime et y glisse:

- Tu crois que tu peux le distraire le temps que je passe une ou deux caméras hors service?

L'homme ne peut s'empêcher de mordiller le lobe de l'oreille de sa partenaire avant de se redresser complètement. C'est encore plus amusant de l'allumer ici, où ils peuvent se faire potentiellement voir par n'importe qui.
Dans l'esprit de Jack tout du moins ça l'est.

Sujet: Re: Quand les souvenirs sont en face de nous. Ven 2 Sep 2011 - 12:54

- Tout à fait mon amour.

Je souris, satisfaite. Je suis sûre que l'espèce de guichetier est tombé dans le panneau. Trop facile. Je sens la main de Jack entourer ma hanche. J'aimerai que l'autre accélère le mouvement. Les désirs n'attendent pas. Jack me sourit. T'a vu ? T'a vu comme c'est simple ? Je suis sûr t'es jaloux.

- Ce-ce... Oui bien sûr, aucun problème. Si vous voulez bien me suivre.

Trop facile. Vraiment trop facile. Et hop, victoire. Y'a plus qu'a rentrer et prendre l'argent. Franchement, on a juste trop gérer...

A la base, on avait le plan parfait. Le plan infaillible qui, même dans les films, on trouvait pas le coupable. Même les experts pouvaient pas. On en est toujours là avant de le mettre à exécution. Étrangement, quand on est sur les lieux, y'a plus rien du plan parfait. Plus rien du tout. Et pourtant, avec nos dons et pouvoirs, on a un sacré avantage. Mais, mais, mais. Y'a toujours un mais de toute façon. Pourquoi ça peut jamais se passer comme prévu ? J'en sais rien. Mais c'est juste super chiant. Vous voulez savoir c'est quoi le 'mais' de cette fois là ?
Les caméras. Et pourtant, on aurait très bien put le prévoir. Depuis quand les banques n'en ont pas ? Mmm ? Ça craint très fort en attendant. Parce que voir quelqu'un traverser un mur, c'est pas tous les jours qu'on en voit un. J'espère que Jack à de l'inspiration. Mais Jack à toujours de l'inspiration...

- Tu crois que tu peux le distraire le temps que je passe une ou deux caméras hors service?

Et le sorcier de me mordiller le lobe de l'oreille.
Pour une fois, je n'aime pas trop son plan. Les gardiens verront bien que, pile au moment ou le couple arrive, les caméras ne marchent plus non ? Mais je n'ai pas envie de la contrarier, parce que je n'ai pas de meilleure solution. Alors je lui répond, tout sourire.

-" Oui. Mais dépêche toi, ou sinon j'emmène le guichetier à ta place.. "

Rien que d'avoir dit ça elle frémit. Bwark. Ce gars est juste répugnant. Mais bon. Que ne dirait-elle pas pour taquiner Jack ?
Je fais un peu semblant de glisser, et laisse tomber mon sac au sol, en me raccrochant à l'employé. Ce gars à autant de volonté qu'un légume débile. Ouai, un légume débile, ça existe, la preuve, y'en a un devant moi. Tout le contenu du sac -sauf la dague- se répandent sur le sol. Rouge à lèvre, stick à lèvres, phare à paupières, porte monnaie, porte feuille, agenda, oh tiens, mes pilules, un bouquin, trois fioles de parfum -en fait c'est du poison ça-, mon portable, un bloc-note, des stylos, un Ipod, des tickets de caisse et ... oups.. un mouchoir touuuut sanguinolent. Vieux de trois jour, j'avais essuyé ma lame dessus. Heeu... Ah. Je dirai que j'ai saigné du nez, ça arrive à tout le monde non ? Ou que je me suis coupé en... en.. L'histoire du nez paraît plus crédible.
Je laisse échapper un 'Oups' suivit d'un assez long soupir. Le guichetier, poli, se penche en m'aidant à ramasser les affaires.
Bouge-toi Jack, on a pas toute la nuit.
Il fait les yeux ronds en voyant mes pilules mais je m'en fou totalement. J'ai attrapé le mouchoir vite fait et remit dans le sac. Sac qui à tinté. Tintement qui à fait levé le regard à l'homme. Regard qui s'est levé sur Jack. Jack qui... Qui à finit ? Ou pas ? Je n'ose pas regarder en arrière.
Enfin, tout le monde se relève. Le guichetier n'a pas bronché. Mais peut être l'a-t-il grillé. Et attend le bon moment pour donner l'alerte.
Je me glisse tout près, plus près de celui que je veux avant de lui glisser :

-" Et maintenant on fait quoi ? On le liquide ou on fait plus discret ? "

Je pose ma main sur la sienne en souriant.
J'avoue que si on le liquide, on s'apercevra un peu trop rapidement de ce qui s'est passé donc de l'argent disparut. Ha. Mais en fait, faut peut être qu'il nous ouvre un coffre non ? Ou alors je fait en sorte qu'il perde connaissance, on vide quelques casiers, et puis après on se rend à son chevet comme s'il avait perdu connaissance tout seul, on dépose les alliances ..
Jack tient peut être à son bracelet ?
Bon, on enlève le bracelet du sac, on met les pseudo-alliances, et on se tire. Et le fric ? On fait quoi du fric ? Haaa...
Pourquoi mes idées foirent-elles toute au bout de trois pensées de plus ? C'est nul ... Bon. Jackie. Il doit bien avoir quelques bonnes idées non ?
Et puis après, on va immédiatement à l'hôtel.
Ou sinon, je l'aveugle, le temps pour Jack de prendre de l'argent. Tiens, et si je demandai ?

-" Tu veux que je l'aveugle ? Le temps qu'il recouvre la vue tu devrai déjà avoir tout pris... "

Je me mord la lèvre inférieure dans un geste provocateur. C'est bien possible qu'il dise non bien sûr, parce que mes idées ne sont jamais les meilleures, et peut être qu'il a un plan. Et vu comment son dernier plan à parfaitement - ou presque - fonctionné, je ne doute pas de la suite. Au pire... On liquide le gars et on se tire. A la barbare.

Sujet: Re: Quand les souvenirs sont en face de nous. Sam 3 Sep 2011 - 21:44

Les caméras, les caméras, les caméras... Mais aussi, le gentil monsieur qui les guide. Ça fait un sacré témoin, le monsieur. Et puis, ils pourraient le tuer. Mais franchement, se faire rechercher dans toute la France pour meurtre -oui parce que là, ils seraient affichés partout, même aux infos- ne tente pas Jack plus que ça. Si ils voulaient zigouiller monsieur, il fallait s'y prendre plus tôt. Avant que toutes les caméras n'enregistrent leurs jolies petites frimousses de pseudo couple amoureux.

Ça devait être tellement plus facile de cambrioler une banque au Moyen-âge... Maintenant c'est devenu compliqué. Le métier de méchant s'est corsé au fil des siècles, vraiment.

Au Moyen-Age, y'avais pas besoin d'aller jusqu'à la banque pour récupérer de l'argent.
Il y a donc deux problèmes. Les caméras. Et Monsieur X. dont on ne sait pas le nom ni le prénom.
Les caméras, d'abord.

Je ne peux pas les approcher. Les types de la sécurité à l'autre bout seraient assez perplexe de m'avoir en gros plan sur leurs écrans.
Même si je suis convaincu que ça pourrait plaire à certains d'entre eux.
Une panne d'électricité. Il faudrait une panne là tout de suite, chose qui est assez délicate à mettre en place. Mais en reprenant le principe, court-circuiter juste une poignée de caméras, ça doit être faisable non?

Avec quoi? Un pouvoir quelconque. Surtout pas un don, mais un pouvoir, ça devrait aller.

- Oui. Mais dépêche toi, ou sinon j'emmène le guichetier à ta place..

Le sorcier retient une grimace.

Tu n'oserais pas.

Il n'empêche que, des fois qu'elle soit sérieuse, il commence à regarder avec plus d'attention autour de lui. Repérer un angle mort des caméras par exemple. Il entend Lola faire tomber son sac, mais fait mine de ne pas l'avoir remarqué pour se rendre à l'endroit qu'il vient de repérer. De là, abolument certain que les caméras ne le voient pas, il se rend invisible. Le sorcier rebrousse ensuite chemin, et traverse une porte, pour y trouver ce qu'il pensait s'y trouver. Un super local à balais et autres produits d'entretien. Un truc sans caméra, et où personne n'ira avant le soir, voir le lendemain matin.
Redevenant visible -parce que ce n'est quand même pas trop sa tasse de thé, ce tour de passe-passe-, il sort une craie de sa poche, et dessine une cercle de taille moyenne, dans lequel il trace une rune au motif relativement compliqué. Pour désactiver toutes les caméras du bâtiment. Enfin en tout cas, tout le rez-de-chaussé. Sans pour autant que qui que ce soit donne l'alerte, alors qu'il n'y a pas d'attaque.
Le sorcier couvre ensuite la rune de deux balais avec précautions. De sorte que, quand quelqu'un viendra les bouger, une grande partie de la rune s'efface.
Le sorcier sourit ensuite, satisfait de son travail -il se satisfait de peu-, se rend de nouveau invisible, et se précipe vers Lola. Oui parce que si jamais on constate sa disparition...
Il arrive en vu de sa comparse et de l'homme au moment où ce dernier se redresse. Le sorcier redevient visible au milieu du couloir, et arrive sans un bruit à côté de Lola. Au moment où l'homme lève les yeux sur lui. Et il se retient à grand peine de lui envoyer un sourire narquois.

Gagné.

Lola se glisse vers Jacky.

- Et maintenant on fait quoi ? On le liquide ou on fait plus discret ?

Ah oui, problème numéro deux. Monsieur X. Le sorcier lui répond en murmurant:

- Plus discret trésor. Toutes les caméras sont désactivées, mais ils ont nos têtes sur les enregistrements.

Pas pour longtemps oui, mais ça ira.
Quant au gentil monsieur, il va falloir trouver une solution. Il pourrait même leur servir d'alibi en cas de pépin, si ils se débrouillent bien. Enfin, si tout se passe bien, personne ne remarquera le vol avant longtemps.
Assommer le monsieur? Et ensuite lui faire croire qu'il s'est évanoui tout seul? Un peu risqué quand même. Lola ferait-elle tomber son sac une deuxième fois? Peut être pas.

- Tu veux que je l'aveugle ? Le temps qu'il recouvre la vue tu devrais déjà avoir tout pris...

Cette femme a de bonnes idées.

- Ça marche.

Il se fait violence pour ne pas dévorer la bouche de la petite provocatrice, et lui caresse la joue à la place. Geste interrompu par un raclement de gorge.

- Nous y sommes. Il vous faudra remplir quelques papiers après avoir déposé votre bien.

Le sorcier finit son geste, son regard vers Lola en disant long -et pour le coup, ce n'est pas semblant-, puis il relève le regard sur l'homme et dit:

- Bien sûr.

Sourire parfaitement innocent en place, il reprend la taille de son alliée du moment, et suit l'homme dans la salle des coffres. Maintenant, c'est au tour de Lola.

Sujet: Re: Quand les souvenirs sont en face de nous. Dim 4 Sep 2011 - 11:31

J'avais quand même un peu raison. Jack, ce très cher Jack, a effectivement une idée. Je suis dos à lui, et je crève d'envie de me retourner mais ça ne serait pas crédible. Et surtout, si moi je le regarde, ce foutu guichetier ce retournera aussi. Donc on sera grillé. Et si ce très cher sorcier n'a rien fait du tout, je m'en fou, je le liquide en main temps que l'employé. Sans état d'âme. Et un soir, tranquillement assise devant un verre de vodka vide je me dirais que c'était un gars pas si nul que ça, et qu'il me manquerait même un peu. Mais je serais bourrée, alors ça sera faux, évidement.

Mais bien sûr Lola. On sait tous que quand tu es bourrée tu es incapable de sortir deux mensonges à la suite. C'est pas demain la veille que ça va commencer. Un soir, elle sortira toute sa vie devant Jack. Mais il aura tellement l'habitude qu'elle lui mente, qu'il ne croira pas un seul de ses traîtres mots. Ou alors elle y placera tellement de sentiments qu'il la croira, et elle s'en voudra à mort, et il lui restera plus qu'a aller se pendre.

Je crèverai avant d'être impotente. Du genre avant d'être toute fripée. Avant d'être aussi laide que... Quelle est la chose la plus laide du monde ? ... Bon bref, avant d'être trop laide, je mourrais. Au pire, je me suiciderai. Je ne veux pas finir dans une maison de retraite à me baver dessus et à porter de couches. Avant de ne plus pouvoir me battre ou faire l'amour, je vous promet que j'irais me jeter d'un pont ou me balancer au bout d'une corde. Même, je me pendrais dans une voiture, laquelle j'aurais précipitée d'un pont en dessous du quel il y aura une rivière asséchée. Pour être sûr de mourir. Reste les requins si ça marche pas. Oh non, ils seraient trop contents d'être nourris les crevures. Jamais !

Et voilà à quoi pense l'humaine en ramassant son foutu sac. Ça l'embête beaucoup de ramasser tout le contenu de son sac. Elle se demande d'ailleurs pour la trentième fois pourquoi il a fallut qu'elle fasse tomber son sac, elle aurait put trouver une autre idée, mais non, fallait exécuter la plus chiante. Elle râlait donc intérieurement, tout en se demandant quelle était la meilleure façon de mourir, quand enfin elle eut tout ramassé. Jack affichait une mine plutôt confiante et elle fut rassurée presque immédiatement. Puis elle se glissa près de Jack pour lui demander quoi faire. Et le sorcier de répondre :

- Plus discret trésor. Toutes les caméras sont désactivées, mais ils ont nos têtes sur les enregistrements.

C'est bon ça ! Plus de caméras. On pourrait presque rester là au lieu de louer une chambre. Je dis presque parce que non, je ne le ferais pas, parce que c'est dégueu, que c'est nul et qu'en plus faudra zigouiller le guichetier que je trouve franchement débile. Bien. Plus discret .. Soyons plus discrets.
Ah oui. Aveugler le gros débile.

- Ça marche.

Elle voit bien que son léger geste provocateur à fait mouche. l lui caresse doucement la joue. Elle est satisfaite, terriblement satisfaite. Mais pour le moment, à surtout besoin de concentration. Du moins assez pour pouvoir réunir assez de puissance pour un flash. Un bon gros flash bien éblouissant.

- Nous y sommes. Il vous faudra remplir quelques papiers après avoir déposé votre bien.

Rah. Je l'avais presque oublié lui. Mais bon. J'avoue qu'il me sauve la face, sans lui je serais déjà en train de céder à mon désir un peu trop puissant pour moi sur ce coup là. Jack me lance un regard qui me fait sourire tandis qu'il répond

- Bien sûr.

L'humaine inspire prudemment. Elle sent son pouvoir gonfler en elle, et a du mal à le retenir. Mais elle veut être sûr que le flash soit assez puissant pour sécher le guichetier. Mais genre bien, bien. Jack la prend par la taille tandis qu'ils rentrent dans la salle des coffre. Sa main se met même à trembler tellement elle n'en peux plus. Elle a subitement mal à la tête. Elle regarde un instant Jack avant de lui murmurer :

-" Maintenant. "

Quatre secondes plus tard, une flash blanc explosait dans la pièce. L'employé qui venait de me fixer émit un léger râle en tombant et en gémissant. Il serait complètement aveuglé pendant quoi.. 1 minute ? Peut être deux, le temps qu'il se relève et qu'il remette son cerveau en action. Le 'maintenant' adressé à Jack, c'était pour qu'il se protège, parce que sinon il serait dans le même état que le pauvre homme. Ça aurait était un peu embarrassant tout de même, d'attendre que Jack se remette pour pouvoir passer à l'action. Ouai, gênant même.

-" Bouge-toi. T'a une minute. "

L'humaine, insolente, s'assit. Aller, bosse Jacky. De toute façon elle, elle ne pouvait rien faire. Elle se mit à compter mentalement la minute en espérant que Jack ait le temps. Mais l'employé de frottait déjà les yeux. Cela faisait 25 secondes. Lola courut près de lui, en lui prenant l'épaule. Elle prit une voix qu'elle voulait rassurante en disant :

-" Restez allongés, vous avez perdu connaissance."

Elle posa une main sur celle de l'homme en grimaçant. L'employé ne voyait vraiment rien, elle le comprenait. Et souriait. Puis, Lola lança un regard un peu apeuré à Jack. Faites qu'il se bouge...

Sujet: Re: Quand les souvenirs sont en face de nous. Dim 4 Sep 2011 - 20:17

Ouais enfin, pour les papiers, le monsieur repassera. Si si, Jack doit avoir sur lui quelque part, une pièce d'identité. Il ne sait pas laquelle, quel est son nom ou son prénom dessus, sa nationalité ou bien sa date de naissance. Il sait juste qu'il est majeur dessus. C'est tout. Et d'après lui, c'est l'essentiel. Son nom, personne ne le connait, ce que les gens regardent sur la carte, c'est l'âge, et la nationalité. Après...
Mais de toute façon, il n'a l'intention de lui montrer le moindre papier. Il compte bien se servir dans un coffre, et dire ensuite qu'il a oublié ses papiers et qu'ils repasseront.

Pas.

- Maintenant.

Le sorcier ne s'attend pas à un signal aussi soudain, mais a quand même le temps de protèger ses yeux et de tourner le dos à Lola. Ç'aurait été trop bête de se faire aveugler en même temps que le monsieur.

- Bouge-toi. T'a une minute.

L'homme lève les yeux au ciel devant la brusquerie de la jeune femme, mais se bouge. Il passe ses deux mains dans deux coffres, fouille à tatons, les retire en ne trouvant pas d'argent, et fait de même avec encore trois paires de coffres avant de tomber sur ce qu'il veut.

Pfiou, y'a pas mal là.

Mais évidement, il ne peut trop en prendre au risque que cela se voit dans sa poche. Des fois que. Il commence à y avoir du monde, entre la dague et la bouteille dans l'autre. Il se bénit mentalement avant de fourrer de l'argent dans une poche. Suffisamment pour une nuit dans un hôtel, n'importe lequel de cette ville devrait rentrer dans les frais. Y'a même du bonus, pour lequel ils se battront peut être après. Ou pas, des fois qu'ils s'entendent comme deux adultes. Ou que Jack décide d'être gentleman et de tout laisser à la dame.

Inutile de préciser que la dernière des trois options est celle qui a le moins de chances d'arriver.

- Restez allongés, vous avez perdu connaissance.

Ça fait tilt sur le sorcier qui arrête de compter mentalement pour filer aux côtés de l'homme, avec sa plus belle expression inquiète en place.

- Vous allez bien?

L'homme secoue la tête, et il faut encore plusieurs bonnes secondes pour revenir complètement à lui.

- Que s'est-il passé?

Pour un peu, Jack rirait bien de la situation. Seul lui et Lola savent que l'homme vient tout juste de se prendre une explosion de lumière dans la figure.

- Vous vous êtes évanoui.

Le sorcier se relève, laissant l'homme aux soins de Lola.

Bien, c'est l'heure de partir.

Pendant que l'homme se remet sur pieds, Jack commence à mettre en place leur retraite. Il fouille ses poches -tout du moins fait semblant, personne n'est obligé de savoir qu'elles sont profondes-, fouille sur lui, avec un air contrarié plaqué sur le visage, puis enfin dit:

- Chérie, je suis vraiment vraiment désolé, mais je crois que j'ai oublié ma carte d'identitée à la maison, et la tienne avec.

Il offre une moue désolée à Lola, riant intérieurement. Et il pousse même le vice jusqu'à lui poser un baiser sur les lèvres en ajoutant:

- Tu me pardonne?

Oui, il s'amuse beaucoup.
Jacky se tourne ensuite vers l'homme pour s'adresser à lui:

- Je m'excuse de vous avoir fait déplacer pour rien. Et vous devriez aller vous reposer. Nous repasseront plus tard.

Sourire gentil adressé à Monsieur X. Là, le sorcier jette un discret regard en coin à Lola. Juste pour être sûrs, ça serait bien qu'elle ajoute son petit mot avec son si joli pouvoir.

Sujet: Re: Quand les souvenirs sont en face de nous. Lun 5 Sep 2011 - 11:03

Oooh le pauvre monsieur qui agonise par terre en ce demandant ce qu'il s'est passé. J'en serais presque peinée pour lui si je n'étais aussi fière de notre cambriolage trop parfait. Pour une fois je suis même.. presque fière de jack. Allez, je l'avoue, je suis fière de lui il a bien remplit sa part du contrat. Je suis sûre qu'il s'est gardé un peu de tune pour lui, mais de toute façon, j'arriverai bien à lui soutirer ma part. Parce que je la mérite autant que lui, que sans moi il n'en serait peut être pas là. En fait, aucun de nous deux n'aurait besoin d'aller cambrioler une banque pour louer une chambre d'hôtel si nous avions était seuls. Bien sûr.

L'humaine voit Jack arriver près d'elle et pousse un infime soupire de soulagement. Le petite rondouillard étendu sur le seul à l'air de bien marcher dans leur piège, et elle voit la mine que tire Jack. Qui ne serait pas convaincu ? Elle doit avouer qu'il joue bien le jeu. Elle espère qu'il a prit bien plus d'argent qu'il n'en faut pour payer une chambre d'hôtel, car ses économies, comme toujours sont dans le rouge. Et même avec le tas d'euros qu'elle a dans la poche, cela ne durera pas longtemps. Une Lola, ça coûte cher à entretenir. A commencer par l'alcool. C'est cher l'alcool, très cher. Surtout quand on en consomme un peu trop. C'est embêtant. Elle n'arrêtera pas pour autant.

- Vous allez bien?

T'es trop mignon Jacky. Tu te soucis même de ce pauvre employé victime de nos magouille. C'est fou ce que tu ne te ressembles pas, là maintenant. Tu ne dois même pas penser un seul es traîtres mots que tu as prononcé. Normal quoi. Le gars secoue la tête avant de se redresser.

- Que s'est-il passé?

Ben quoi ? T'a pas vu la lumière blanche que je t'ai balancé ? Oh. Je suis déçue. Et terriblement vexée. Pourtant elle a fait un effet monstre sur toi. Tes pauvres petits yeux. Puis dans le verre des lunettes ça a du être pire ! Je suis fière de toi l'employé. T'a bien joué le jeu, on a bien réussit à braquer ta banque, et pour peu tu seras viré. Tu vois, je n'ai même pas de peine pour toi. Cela me ferait presque sourire...

- Vous vous êtes évanoui.

Réponse parfaitement et terriblement crédible qui lisse un sourire sur les lèvres de la blonde. Elle s'écarte pour laisser l'homme se relever, et regarder autour de lui avec des yeux hagards. Il porte une main a ses poches, et semble soulagé d'y trouver je ne sais quoi. Ses clés peut être ? Il s'imagine peut être qu'ils ont besoin de clés pour cambrioler. Le niais. Le naïf ! Bon d'accord, si elle ne connaissait pas son super Passe-Muraille, elle penserait aussi que des clés seraient le plus simple. Plus simple qu'une hache en tout cas.

- Chérie, je suis vraiment vraiment désolé, mais je crois que j'ai oublié ma carte d'identitée à la maison, et la tienne avec.

Hein ? Quoi ? Que ? Où ? Comment ?
Ah oui. Faut sortir. Je mets quelques secondes avant de capter de quoi il parlait... Ouai, le pire qui m'a perturbée, c'est qu'il m'a appelé Chérie. C'est le plus étrange sans aucun doute. Jack m'appeler chérie.. Waou, on aura tout vu. Je lui jette un regard faussement étonner avant de m'indigner :

-" Mais mon coeur ! Elles étaient posées sur le bureau ... "

Rien ne vaut un bon anecdote. C'est le mieux pour embobiner un max, parce que ça fait toujours plus, vrai couple. Parce que quand on est un vrai couple on a toujours de quoi raconter des trucs. Bien ou pas. Et là, ce n'était pas le cas.
Le sorcier s'approche doucement près de l'humaine de l'embrasse doucement en ajoutant.

- Tu me pardonne?

Comment ne pas pardonner ça, mm ? Je fais semblant de réfléchir un instant avant de lui sourire et de répondre, avec la voix de la parfaite petite femme amoureux qu'elle n'est décidément ps.

-" Bien sûr.. "

Et Jack qui ajoute, au comble de l'ironie. Il s'excuse. Jack Weiss s'excuse. C'est trop beau. J'aurais presque dû l'enregistrer. Et lui ressortir en boucle rien que pour l'emm*rder.

- Je m'excuse de vous avoir fait déplacer pour rien. Et vous devriez aller vous reposer. Nous repasseront plus tard.

Le sorcier la regarde et elle comprend qu'elle devrait rajouter quelque chose. Son cerveau fonctionne à tout allure, tandis qu'elle pose une main sur l'épaule de cet inconnu malmené. Elle essaie de mettre toute la gentillesse qu'elle peut dans ses paroles avec un ton légèrement mielleux.

-" Reposez-vous bien, vous en avez besoin. Et puis.. on ne se marie que dans deux mois après tout.. "

Et hop, tournons les talons mon ami ! Je lance un regard faussement bienveillant et j'attrape la main de Jack avant d'essayer de regagner la sortie. J'ai le même sens de l'orientation qu'un pois chiche maladif. C'est à dire aucun. Mais il n'y a pas beaucoup de difficultés et on retrouve vite l'air frais (ou pas) de la ville. Immédiatement, je plaque Jack contre un mur en l'embrassant. Enfin. Oh ! Un hôtel ! Juste là-bas ! Je m'y dirige résolument en souriant. Aucun mot n'a était échangé pour l'instant. Pas besoin.
Vite, vite. Tout est payé, arrangé, on a une chambre. Une belle chambre, plutôt luxueuse. Je m'en fou, j'ai juste besoin d'un lit. Et pas pour dormir. Il ne fait pas nuit mais je m'en fou. Je pousse la porte avec un plaisir certain, laissant le désir enfler...

Enfin. Jack était à moi...

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