Sortir, sortir et me laisser emporter par le vent. Je ne rêvais que de ça. Le vent s'engouffrait par une lucarne de ma chambre faisant voltiger mes cheveux en tous sens. Juste le temps d'enfiler mes ballerines que me voilà déjà en bas des escaliers, mon matériel à dessin dans mon sac et un chapeau de paille posé en équilibre précaire sur ma tête. Dehors il fait un peu froid et je commence à frisonner avec mes collants effiloché. J'hésite à rentrer, mais je n'ai pas envie de rester enfermée à Mystery toute la journée. Non, aujourd'hui une seule idée résonne dans ma tête. Je veux sortir !

Alors j'ignore les bourrasques qui manquent d'arracher mon couvre chef à chaque instant et me dirige droit vers Little Angleton. Là bas il y a une tasse de chocolat chaud qui m'attends accompagné d'un coin de table où dessiner. Ma robe coquelicot claque dans le vent alors que je m'approche de la ville, j'essaie de la retenir pour ne pas qu'elle s'envole dans le vent. C'est à la fois désagréable, mais cela me procure une espèce de liberté incroyablement bénéfique. Oui, malgré le froid et la bise, je me sens bien. Un sourire se forme sur mes lèvre maquillée de rouge écarlate.

Enfin j'arrive au Lonely Ghost, le fameux café auquel j'ai rêvé sur tout le chemin. Je m'assieds à une table libre près de la fenêtre et commande immédiatement un chocolat chaud. C'est dommage qu'il fasse si froid durant un mois de juin... Ensuite, je sors une feuille et mes crayons de couleurs puis trace sur l'océan de blancheur un immense arc-en-ciel. J'adore les arc-en-ciel. Coloré, originaux, majestueux. Oui, je trouve que c'est vraiment la plus belle chose qui puisse exister. D'ailleurs lorsque je signe une de mes oeuvres, j'ai toujours ce même tic d'ajouter un miniscule arc-en-ciel multicolore à côté de ma signature. Tant et si bien qu'à présent il en fait presque partie intégrante...

Après avoir user de la mine de mes crayons, je sors mon stylo noir et laisse voguer mon imagination... un bonhomme ici, un oiseau qui s'envole dans ce coin, une feuille morte tout en haut,... tout ce qui me traverse l'esprit. Et à mesure que je dessine, le temps semble filer à toute allure et ma tasse se vide de plus en plus lentement, comme si je voulais garder ce moment dans le présent pour l'éternité...

Un temps de chien pour un mois de juin.L'horreur. Elle pouvait pas vraiment profiter du beau temps vu qu'il pleuvait. Par contre pour voler c'était géniale. Le vent l'emportait a la vitesse qu'elle voulait.C'était impressionant et encore plus grisant que sous ses autres transformations. Mais ce jour là, le vent était tellement fort qu'il ne pouvait pas voler. Max était dégouté. Il détestait vraiment le mauvais temps. Et puis il voulait aller se promener dehors. Il eut la flemme de marcher sous ce vent alors il se téléporta dans le lac.Il s'était plantée d'endroit.

Et voila il était trempée. En fait il tomba sur le bord du lac mais sous la surprise il perdit l'equilibre et se retrouva les fesses dans l'eau et un peu trempé entièrement.Un vrai bonheur quand il y a des bourrasques de vent. Elle devait aller au chaud maintenant ou il allait attraper la crève. Pourquoi est ce qu'il avait fallut qu'il se plante a un mètres près.C'était pas grand chose. Franchement elle avait encore mal calculée son coup.Cela ne lui arrivait pas souvent mais cela lui arrivait au mauvais moment bien sur.

Max décida de se rendre a pieds jusqu'a la ville. Elle allait se boire un truc chaud pour se réchauffer,cela lui ferait du bien. Mais elle y allait a pieds pour ne pas qu'il lui arrive encore autre chose, du genre se téléporter dans une fontaine. De toute manière aujourd'hui ce n'était pas son jour.Déja que d'habitude elle était douée pour les ennuis mais là c'était pire que ça. Entre le très mauvais temps et sa chute dans le lac, il ne manquait plus que le pompom et c'était bon. Alors Max ne prenait aucun risque.

Il arriva au café.C'était un endroit ou les écoliers allaient souvent mais Max n'y avait jamais mit les pieds. Il préférait trainés dehors,se ballader dans la campagne que d'aller s'enfermer a l'intérieur.Pour une fois elle allait entrer dedans. Elle y entra et elle observa tout l'intérieur avec beaucoup d'intéret. Elle observa les gens et vit leur professeur de théatre assit a une table qui dessinait. Elle s'en approcha et elle regarda avec beaucoup de curiosité.

-Bonjour professeur.Je peux m'asseoir a votre table?
Voila Max s'était casé dans el café.Cela n'avait pas été trop compliqué. Enfin manquait plus que l'accord du professeur. Elle avait envie d'un bon chocolat chaud bien chaud pour se réchauffer. Elle était habillée d'un jogging bleu et d'un sweat shirt très large. Ses cheveux mouillés lui collait au visage. Ses vétements étaient aussi trempés mais heureusement pour son identité ils ne lui collaient pas a la peau.

Lorsque je dessine, je suis un peu comme homme-grenouille. Sauf que moi, au lieu d'avoir une tonne d'autre autour de moi et de descendre à dix milles lieux sous la mer, moi j'ai juste tout mes rêves compressé et je suis plongée dans mon imagination. Ainsi je n'ai pas venu voir un élève de mon cours s'approcher de moi et c'est sa voix qui me tira de mon univers parallèle.

-Bonjour professeur. Je peux m'asseoir à votre table ?

Je relève la tête et aperçoit Max Doys. Aussitôt je repousse mes affaires pour lui laisser un bout de table, puis tire la chaise à côté de la mienne.

- Assied toi seulement, désolée, mais j'ai un peu tendance à m'étaler et... oh ! Mais tu es tout mouillé ! Tu vas attraper un rhume c'est sûr !

Aussitôt je lève la main et commande à la serveuse une chocolat bien chaud à mettre sur ma note. Puis, inquiète je me tourne à nouveau vers Max et lui demande :

- Tu aimes le chocolat chaud au moins ? Parce que sinon je peux demander un thé ou un café, même si moi à ton âge je n'aimais pas ce genre de boisson. Je ne les aime toujours pas d'ailleurs. C'est bizarre, non ?

Je continue mon babillage inutile comme si de rien était et alors que la serveuse pose la tasse sur la table, je me rends compte à quel point je suis bavarde et que Max n'a pas pu en placer une seule.

- Oh, je suis vraiment désolée, parfois il arrive que je parle beaucoup trop !

J'ai un peu honte de moi même et de mon comportement et mes joues prennent lentement la teinte de ma robe. Quel comportement j'ai là alors que c'est moi la professeure ?! Un peu de tenue et de décence ! Oui... sauf que j'oublie si souvent la chance que j'ai d'être ici... Les mauvaise habitudes peuvent être tenace et en moi restent encore ancrée les longues conversations sans queue ni tête de mes 16 ans avec des alcooliques de New York pendant que j'étais SDF. D'ailleurs je me demande si Max a froid. Sûrement, j'avais très froid aussi lors des hivers newyorkais. Je devrais lui demander si elle ne veut pas rentrer se changer à Mystery. Ou je devrais me taire aussi. C'est fou comme je pense autant que je parle trop des fois !

This is the dawning of the rest of our lives
On holiday!
Les vacances c'est bien, mais là tout d'un coup, je sens comme un froid. Effectivement, habillée aussi étrangement au milieu de la place déserte et assailli par le vent de Little Angleton, on est beaucoup moins content. Mini jupe de secrétaire noire, collants dépareillés zèbres, jaune à la droite et orange à la gauche, un simple dos nus orange et par dessus un pull trop fin dont la capuche n'arrive pas à empêcher l'eau de me mouiller les cheveux.
Heureusement, ma guitare est sauve grâce à sa housse doublée. Néanmoins, ça m'énerve de me trouver là, toute seule, comme une grande abrutie. Il faut absolument que je bouge avant d'être complètement trempée. L'abri le plus proche semble être "The Mad Stringed-Instrument Maker", mais si Jason Okamoto me voit avec un si bel instrument, d'autant plus que c'est lui qui l'a fabriqué, il risque de me sauter dessus, c'est possible.

Il ne me reste plus que "The Lonely Ghost". J'avance à pas décidé contre le blizzard qui tente de me coucher sur les pavés de la place. Le vent vient d'augmenter son souffle, je n'ai pas envie de m'envoler comme le charmant pot de fleurs qui vient de me manquer de justesse. La vitesse est de rigueur.

Je pousse la porte avec force et la referme le plus vite possible après être entré. Quelques personnes se tournent vers moi, étonnées de la violence dont j'ai usé pour pouvoir fermer cette porte. Heureusement qu'ils ont vite remplacé la vitre cassée par ce fantôme au moi de Mai, parce qu'avec le vent d'aujourd'hui, j'ai peur que les anciennes vitres ne résistent pas.

Il faut que je me trouve une table, certains villageois (lycéens ou autres) me font signe de venir à leurs côtés, je refuse poliment en inclinant la tête. Je vais vers la table où sont Max et Mrs Artissa, je les ai vu rapidement en entrant.

-Bonjour, quelle belle journée pour se réunir autour d'une boisson chaude, on se croirait l'hiver dernier, en beaucoup moins froid.
Mes deux interlocuteurs lèvent la tête.
-Je peux? dis-je en désignant la chaise en face de Max.