As-tu peur des cauchemars ? [PV Ren]

Sujet: As-tu peur des cauchemars ? [PV Ren] Dim 13 Nov 2011 - 15:41

Nous rêvons tous, nous espérons nous, même les méchants, même les monstres. Natasha Cross était assise dans son lit qui se trouvait en France, en Bretagne plus exactement. Son ventre rond s'affichait enfin, mère, elle allait être mère ! Plus qu'un mois et son fils viendrait au monde. Nathaniel lui manquait et Arthur était heureux. Arthur était heureux de tout. Il était fou de joie. Il ne pouvait profiter que de ces rares instants, car depuis quatorze sa vie de fantôme était une vie sans bonheur, prisonnier dans le corps de la femme qu'il aimait, une sorcière noire.

Comment vas-tu l'appeler ?
- Fous-moi la paix ! Gronda mentalement Natasha.

Ce fantôme vivait en elle, prisonnier d'une rune, en conséquence ils pouvaient communiquer mentalement. Natasha ferma son esprit à double tour et s'allongea dans le lit qui sentait bon. Les draps dégageaient une odeur de jasmin alors qu'elle ferma les yeux. Son pouvoir de lectrice des rêves vibra et elle envahit un monde qui n'était pas le sien.

Elle se trouvait dans un cimetière, des hordes d'esclave étaient à genoux, attendant de mourir. Elle était dans l'esprit d'une sorcière noire, elle vit la silhouette fine de femme de celle-ci au loin. Natasha se détacha de ce drôle de paysage et apparut ailleurs, dans une forêt luxuriante et unique au monde. Son regard gris-vert clair chercha quelque chose à quoi se raccrocher et elle toisa un épervier. L'oiseau hurla et s'envola. Une silhouette masculine apparut au loin. Elle marchait sur l'eau, un peu comme Dieu mais en mieux ! Il y avait des drôles d'arbre, ce n'était pas une forêt européenne, non on aurait plutôt dit une forêt asiatique.

Une lionne dorée pleine apparut, poussant un bas grondement, elle devint tigresse blanche, toujours pleine, alors que l'épervier monta si haut qu'il déchira le ciel qui éclata dans une explosion horrible. Natasha protégea son visage tandis qu'une pluie d'étoile tomba sur le paysage tout entier. La tigresse blanche la protégeait de sa forme immense, aussi grande qu'un poney. Quand Natasha cessa de cacher son visage, elle vit un homme, un asiatique, Ren. Que faisait-il là ? Elle comprit qu'elle avait envahit son esprit, où qu'il soit, elle venait de le trouver dans les méandres des rêves. Ou plutôt, son pouvoir de lectrice de rêve l'avait trouvé.

Aussitôt elle se crispa tandis qu'elle portait une robe courte rouge passion qui dévoilait son ventre rond de femme.

« Ren, que fais-tu ici ? »

Elle avait envahi son rêve puis l'avait changé grâce à son pouvoir de lectrice de rêves et ils étaient là, dans ce monde si singulier et étrange. La dernière fois qu'elle l'avait vu c'était dans une cellule à Londres, avant qu'Orpheo reprenne son siège dans cette ville. Natasha se souvenait que des exorcistes étaient venus sauver l'asiatique et elle n'avait rien pu faire pour les empêcher. Elle se souvint soudainement qu'elle était enceinte et que cela se voyait. Donc qu'IL le voyait ! Le ciel se teinta de pourpre alors que la tigresse blanche continua de gronder.

« Je t'interdis de parler à quiconque de tout cela. »

Elle n'était guère terrifiante, surtout dans ce monde-ci mais Natasha restait une sorcière noire. Elle ne pouvait pas s'arrêter de menacer et de tuer, c'était plus fort qu'elle, c'était cela être sorcière noire. C'était vivre avec le Mal en soi constamment.

Sujet: Re: As-tu peur des cauchemars ? [PV Ren] Dim 13 Nov 2011 - 17:24

Dans mon esprit,
se bouscule de nombreuses choses.

Je ne devrais penser à rien en particulier. Après tout, quand on dors, on ne pense à rien. C'est notre inconscient qui pense. Ce n'est pas nous. Pourtant, je pense beaucoup. Mes yeux clos ne parviennent pas à sombrer dans un autre monde plein de féerie. Balivernes. Je n'y crois pas. Voilà bien depuis trente minutes que je souhaite de tout mon cœur parvenir ne serait-ce qu'à me vider l'esprit. Mais je n'y parviens pas. C'est comme si un mur m'empêchait de pouvoir dormir. De pouvoir me relaxer et de lâcher prise. J'ai peur. Je crois que oui, j'ai peur de m'endormir. Depuis que la vie de ma mère est tiraillée entre vie et mort, mes rêves se transforment en cauchemars. Cauchemars, cauchemars, il n'y a plus que ça qui me vient en tête.

Je m'agite dans un sommeil qui ne parvient pas. Miyaki, toujours couchée à mes côtés, ne bouge pas le moins du monde. Je dégage mes bras de son ventre arrondi, puis finit par ouvrir mes yeux. Je fixe d'un air patraque le plafond assombri par le soleil déjà couché. Je n'ose pas pousser de soupir, par peur de réveiller ma copine. Il faut éviter de trop bouger aussi. Je pose mes mains croisées sur mon torse, le tout dans un silence de plomb. Si seulement les problèmes pouvaient s'éloigner, je n'en serais que de meilleure humeur. Mais rien n'y fait. Fermer les yeux, ne penser à rien. Ça ne devrait pourtant pas être si dur. Mais si je ne veux penser à rien... c'est que je me persuade de ne penser à rien. Donc, au final, je pense à ne penser à rien. Même la volonté n'y peut rien.

C'est aux alentours de deux heures du matin qu'une fatigue brutale finit par m'emporter. Doucement, mais le vertige est présent. J'ouvre les yeux, pour me sentir parmi les plantes. On dirait que ma forme fusionnelle souhaite parler. C'est toujours ainsi lorsque je rêve de nature. Pour le coup, mon esprit n'a pas sa place, et je me contente de marcher sans savoir où je vais. Tout semble réel. Et pourtant, rien ne l'es. Je me demande quel élément déclencheur va encore transformer ce paysage féerique en d'affreux souvenirs. Je tâche de faire le vide dans ma tête. Sinon, cela se répercutera dans mon rêve. Je tourne la tête à droite puis à gauche, inconscient d'être dans un rêve. Ce n'est que lorsque mes pieds nus touchent le sol sans le ressentir qu'un malaise fait brusquement son apparition. L'eau en face de moi coule dans tous les sens, si bien que l'amont et l'aval semble indéterminable. Les vaguelettes passent les unes avec les autres sans jamais se choquer.

Je tourne la tête, en proie à un bruit soudain. J'ai l'impression de ne pas me ressentir. Ce que je ressens c'est toute cette forêt. Impression étrange. Des lumière descendent du ciel, m'amenant à me poser des questions. Je n'ai pas rêvé de choses aussi belles depuis si longtemps. J'en aurai presque les larmes aux yeux. Mais je ne devine pas l'intérêt alors mes larmes ne coulent pas. J'aperçois quelqu'un. Je la reconnais aussitôt. Je me disais bien qu'un rêve ne durerai pas longtemps. Voilà qu'un sorcière noire fait son apparition. Et qu'il s'agit de Natasha.

« Ren, que fais-tu ici ? »
-Depuis quand dois-je me justifier auprès de mon rêve ?

Quelle question étrange. C'est mon rêve. Pour quelle raison devrais-je me justifier ? Je suis dans un rêve créé par mon inconscience. Peut-être y'a-t-il une autre question derrière ces mots. Mais tout cela est encore si floue que je ne parviens pas moi-même à déterminer si la femme face à moi est bien Natasha. Je n'ai jamais rêvé de Natasha, alors je ne vois pas pourquoi. Mes yeux louchent sur le ventre arrondi de la sorcière noire. Apparition méchante de Miyaki ? Mon rêve souhaite me parler de Rita, le père et sorcier noir de Miyaki ? Je n'en sais rien, et je ne souhaite pas me prendre la tête pour de pareilles choses. Juste me relaxer et profiter des moments simples de mon rêve.

« Je t'interdis de parler à quiconque de tout cela. »

De son ventre arrondi ? De la chose qui probablement est le fruit d'une union ? Dois-je croire que cette personne est vraiment la Natasha que je connais, ou bien une hallucination créée par mon ami le rêve ? J'ai entendu dire que certains possédaient le pouvoir de parvenir dans les rêves des autres, mais rien ne m'avance à penser que Natasha fait parti de ceux-là. Je secoue la tête avec une tranquillité incroyable.

-Ne t'inquiète pas, je n'ai pas le moral pour parler d'enfants. Mais tu as toute mes félicitations. Qui es le père ?

Tant qu'à faire, autant profiter de ce rêve pour échanger un peu en douceur. Je décide de m'asseoir sur le sol. Ma main plonge dans une eau glacée. Le courant toujours indéterminable secoue ma main sans parvenir à la faire changer d'emplacement. Je lève les yeux pour fixer Natasha.

-Y a-t-il seulement une signification à ta présence ici ?

Je délire...

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