Dégage, tu me déranges.

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 Dégage, tu me déranges.

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AuteurMessage
Esclave au Mystery Orphanage
EMPLOIS/LOISIRS : Théâtre
LOCALISATION : Mystery Orphanage
CITATION DU PERSONNAGE : Life is nothing but a tale told by an idiot, full of sound and fury and signifying nothing. ~

MESSAGES : 64
DATE D'INSCRIPTION : 09/07/2010

Niveau du personnage
Point RP:
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Point Membre:
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Niveau: 6 - Affirmée
Sheryl Charity
Sheryl Charity
Esclave au Mystery Orphanage
MessageSujet: Dégage, tu me déranges.   Dégage, tu me déranges. EmptyDim 4 Mar 2012 - 23:51

Sheryl toqua à la porte de Mme Pandora Mystery, vaguement inquiète et surtout très curieuse. Que lui voulait la Directrice ? Elle n’avait pas la moindre idée de la raison de sa convocation. Alors que Pandora la priait d’entrer, une quinte de toux ébranla la jeune fille et elle dut rester dans le chambranle de la porte, une main sur la poignée, attendre que ça passe. Elle détestait être malade. Le moindre froid la rendait plus faible que tous les autres, et cela la rendait furieuse. Elle s’avança jusqu’au bureau de la Directrice qui la salua d’un sourire. Puis elle lui tendit une feuille de papier, que Sheryl prit avec étonnement. C’était sa fiche médicale.

« Tu sais bien que le moindre virus peut te compter la vie, ma petite Sheryl. Et je vois que tu as attrapé un petit quelque chose. C’est surement rien, mais on n’est jamais trop prudent, n’est ce pas ? Nerys va te conduire à l’hôpital. Ils sont prévenus. »

Sheryl reposa le papier sur la table d’un geste brusque.

« Mais madame, vous savez très bien que j’ai le don de guérisseuse qui me permet de… »
, la coupa-t-elle dans une exclamation.

Elle s’interrompit en comprenant que son intervention était inutile. Pandora savait très bien que son pouvoir lui permettait de se régénérer, à défaut d’un système immunitaire opérationnel. Et que ce pouvoir lui avait sauvé la vie à maintes reprises, et lui permettait encore de vivre à l’heure actuelle. Il était inutile de le rappeler à la Directrice, parce qu’elle répliquerait immanquablement que Sheryl était encore jeune et sa magie conséquemment encore faible et peu maîtrisée, et que la vieille bonne médecine concrète et scientifique valait tout aussi bien – et était plus sure – qu’une magie jeune et aléatoire.

Sheryl avait horreur de l’hôpital. Elle y avait passé tant de temps de sa vie d’enfant qu’elle en avait développé une sainte horreur. A vrai dire, la vérité était surtout que l’hôpital terrifiait Sheryl, bien plus que n’importe quel sorcier noir ou poltergeist. Elle avait déjà cru plusieurs fois qu’elle allait y mourir, quand elle ne savait pas encore pour ses pouvoirs. Et pour une petite fille, ce genre de pensée est plutôt flippante. D’autant plus que Sheryl, sur ordre de Mme Mystery, se devait de se rendre une fois par mois dans ce lieu terrifiant pour une visite de routine. Bref, tout cela n’était absolument pas pour plaire à la jeune fille, et elle était prête à battre des pieds et des mains pour éviter d’y aller, quitte à passer pour une gamine capricieuse.

« Va chercher ton manteau, Nerys t’attend. »
, conclut Pandora.

Sheryl bougonna quelque chose entre ses dents et tourna les talons sans un remerciement ni un au revoir.

Elle traversa le hall et poussa les lourdes portes d’entrée de l’orphelinat. L’air froid la prit à la gorge immédiatement la toux la plia en deux. Cette faiblesse était si râlante et incommodante. Elle qui avait d’habitude la tête si haute se courbait pour un petit rhume de rien du tout. Le ciel s’étalait comme un immense coup de pinceau d’un gris pâle et lumineux au dessus du vert terne du monde. Après un regard derrière son épaule pour être sure de ne pas être vue, Sheryl s’élança en courant vers les plaines du Landcastle. Le sabre dans son dos la gênait dans sa course et elle le cala plus confortablement. A l’origine, avant d’être convoquée par Pandora Mystery, elle se rendait à son cours de sabre ; elle en avait emprunté un il y avait quelques jours pour s’entraîner à l’heure qu’elle le voulait, sans être limitée par les heures d’ouverture de la salle d’entraînement. L’évocation de l’hôpital l’avait rendu à la fois en colère, angoissée et triste ; elle broyait du noir quand elle atteignit la lisière de la forêt de Landcastle. Ses pas contournèrent le bois sans qu’elle n’y prête réellement attention et atteignirent la côte, qui longeait le délicieux bord de mer. En contre bas la plage dessinait sa traînée claire au milieu des rochers et de la mer. Les vagues étaient relativement agitées, se brisant avec un peu plus de fougue que d’habitude contre la jetée. A cette heure, et surtout par ce temps venteux et glacial, le domaine était désert. Sheryl resta au bord des rochers tandis qu’elle suivait la côte, arpentant le sentier caillouteux à vive allure.

C’était tellement injuste. Pourquoi tout le monde pouvait vivre normalement, et elle était obligée de rester dépendante de toutes ces écœurantes piqures, les regards toujours menteurs des médecins, l’ambiance trop blanche et trop maladive ? Son cœur battait à tout rompre. Elle avait peur de s’allonger dans ces lits de mort. Elle avait une peur tenace de petite fille, une peur qu’elle exécrait.

Elle s’enfonça de plus en plus à l’intérieur du domaine, s’éloignant peu à peu de la mer. Bientôt, elle se rendit compte que le temps avait passé, elle ne reconnaissait qu’avec difficulté et sans certitude les lieux qui l’entouraient. Et qu’elle grelottait. Elle s’arrêta dans un endroit dégagé, qui surplombait encore un bout de plage, et décida de s’entraîner au sabre pour se réchauffer – et attendre que Nerys se décourage et abandonne l’idée de la conduire à l’hôpital. Les yeux voilés par ses pensées, elle ne remarqua pas les formes translucides et floues qui se déplaçaient furtivement au recoin de chaque buisson. Ni n’entendit le pas rapide d’une silhouette qui se rapprochait.

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AnonymousInvité
Invité
MessageSujet: Re: Dégage, tu me déranges.   Dégage, tu me déranges. EmptyDim 18 Mar 2012 - 19:08

    C'est quoi encore ce bordel ! Non mais je vous jure, je déteste la mer !
    Qui dit promenade en mer, dit s'y perdre. Le jeune homme était rusé, malin et très b orné, mais l'orientation au bord de mer ce n'était pas trop son truc. A vrai dire, il n'avait jamais pensé un jour aller en mer, donc il ne pensait pas s'y perdre. Cependant qu'on l'avait forcé à y aller, il était obligé de se confronter à se problème. Oui, oui, on l'avait forcé et non proposé. Enfin.. il avait du moins pris la chose comme elle était sortis de la bouche de son ami sans plus. Amis, amis.. disons plutôt « connaissance » qui avait menacé le jeune homme de se prendre une tarte dans la gueule, s'il n'allait pas se détendre.. parce qu'il avait passé sa journée à se défouler sur les orphelins et enseignants, donc un moment il fallait qu'un d'entre eux aille le voir pour lui annoncer les faits qui pour lui n'était que des mensonges.. Il n'était pas méchant, seulement lui-même et de mauvaise humeur. Comme d'habitude vous allez me dire, effectivement. Il était toujours en train de se plaindre sur l'orphelinat et de faire la peau à toutes les personnes qui osaient lui faire front. Un enfer quoi !?

    Putain la prochaine fois, je lui foutrais un poing dans sa gueule à celui-là !
    Okey son humeur était restée la même depuis la fois ou il était parti de l'orphelinat jusqu'au moment ou il se perd dans les côtes. Il eut bien envie de hurler toute sa rage dans ce désert rocheux. D'ailleurs il ne voyait pas pourquoi il se retenait de le faire depuis tout à l'heure après tout, il y avait personne non ? Personne ne pouvait l'entendre. Alors pourquoi, pourquoi ne se mettait pas à hurler ou à frapper quelque chose. L'envie de se voir en train de pisser le sang ne l'enchantait guère. Il ne voulait pas se mettre dans un fureur noir et que tout le monde voit ce qu'il était. Alors il se mit à chantonner à tout tête un truc débile qui faisait chier en général tout le monde, parce que c'est énervant et répétitif. Ainsi ça permet de saouler quelqu'un si il croisait quelqu'un sur sa route. Bref.. là c'était le néant, le vide absolu.. ce qui fit vite râler le jeune asiatique.
    _ « Non mais ça commence à m' énerver sérieusement ! C'est ou cette putain de sortie à la con ! Je sens que je vais péter un câble si ça continue ! »

    C'était comme la goutte d'eau qui débordait du vase. Le brun n'acceptait pas qu'on se fout de lui comme ça même si personne n'était responsable de son malheur ou de ce qu'il lui arrive. Cependant il avait tout de même envie de s'en prendre à quelqu'un histoire de se défouler et de se calmer par la suite. Cela l'aiderait sûrement à mieux réfléchir.. ou pas. Pour le moment, il y avait personne qui pouvait l'aider à s'orienter ou à sortir de ce labyrinthe trop bizarre. Sauf peut-être une..un.. une fille qui était à deux doigts de tomber au sol. C'était que la jeune fille était vraiment dans un état minable pour rejoindre le sol, qui normalement n'était pas censé être notre ami. Bref, il partit rejoindre la personne en « détresse » et alla vite l'aider question de principe masculin. Un mec court toujours au secours des demoiselles.. enfin si celle-ci à pas un caractère de cochon, peut-être que le mot ne convient pas..
    _ « Encore une suicidaire, y a que de ça ici ou quoi ! T'es qui toi ? »
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