Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]

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 Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]

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Humaine Innocente
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Carla A. S. Lowett
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Humaine Innocente
MessageSujet: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyDim 8 Jan 2012 - 1:10

Clara fut réveillée par des pieds froids contre les siens. Surprise elle ouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec Jeremy. Que faisait-il donc là ? La jeune femme retira alors ses écouteurs avec lesquels elle s'était endormie et qui diffusait encore de la musique.
Et c'est là qu'elle entendit.
Les cris.
Des insultes lancées contre les murs, des meubles frappés avec rage, des éclats de sanglots... Leurs parents avaient sans nul doute passé une nuit de plus à se disputer. Mais pourquoi diable étaient-ils encore ensemble ? Pour les enfants ? Mauvaise pioche ; Mr Lowett ne passait jamais un instant avec sa fille ou son fils, si ce n'est pour les engueuler. Pour faire bonne figure devant le village ? Peut-être. Peut-être, mais c'était stupide. Cette mascarade avait assez duré et blesser bien trop de personnes. Mais ce n'était pas à Clara de réagir ; c'était à sa maman de se dresser contre son mari. Chose que Lily ne ferait probablement jamais.
Sa mère avait-elle seulement un caractère ?

La demoiselle blonde déposa un baiser sur le front de son petit frère - plus si petit que ça en fait, il la dépassait même de quelques centimètres à présent - et se décida à se lever. Elle enfila un vieux training, fourra son paquet de cigarette et son briquet dans une des poches puis compléta sa tenue avec un sweat shirt trop grand qu'elle enfila sur le vieux Tshirt qui lui servait de pyjama.
Une fois mise sur son trente-et-un, Clara lança un dernier regard à Jeremy avant de se glisser hors de sa chambre. Depuis le couloir la colère de son père en train d'engueuler sa femme ne s'entendait que plus. Il hurlait des mots qui blessent, qui font mal, qui tue l'âme. Des mots mortels. Dans un soupir habitué, leur aînée décida de ne pas y prêter attention et se glissa jusqu'à la porte d'entrée.

- Je descends à la boulangerie !

La porte se referma dans un claquement sec.

« Un éclair a zébré le ciel pourtant bleu,
Un ange s'est-il mis en colère ? »

La cigarette était lentement en train de se consumer au bout des doigts de Carla. Elle avait fière allure, oh oui ça c'est sûr ! Avec sa clope aux doigts, son training trop large sous son sweat trop grand... Les cheveux pas coiffée, sans le moindre maquillage et cet air revêche sur la figure. De toute façon, elle s'en fichait. Dans six mois elle pourrait retourner à Edimbourg pour recommencer ses études. Peut-être que cette fois ci elle choisirait autre chose que le commerce. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elle réussirait.
C'était le seul moyen de se tirer de ce trou à rat.

Bon, la boulangerie maintenant. Clara jeta son mégot de cigarette sur le trottoir tout en réfléchissant. En fait il y avait bien une personne sur cette Terre dont elle souhaitait ne pas être vue dans cette tenue.
Louis.
Soupir de bonheur... Mais comment faisait-elle pour être amoureuse de lui depuis si longtemps ? Comment faisait-elle pour être aussi stupide. Il ne s'était jamais rien passé et il ne se passerait jamais rien. Il fallait mieux qu'elle abandonne tout de suite. Pourtant elle avait réussis à l'oublier quand elle était à Edimbourg. Totalement oublié. Comme une vieille chaussette au dessous d'un meuble.
Alors pourquoi avait-il fallu que la vieille chaussette en question lui saute à la gorge lorsqu'elle avait à peine rencontré le regard du jeune homme sur du papier glacé ?
Et que se passerait-il si elle le revoyait ?
Que de galères...

« La vérité est amour tout le reste est illusion. »

- Deux croissants, une brioche et un petit pain au lait. Et une baguette s'il vous plaît.

Clara avait beau être partie pendant six mois et ne plus avoir eu aucun contact avec sa famille, elle n'avait pas oublié ce que chacun prenait au petit déjeuner. Car ce repas là, il était sacré. Les querelles se calmaient, les cris se taisaient, les larmes se tarissaient le temps que le pain deviennent de petites miettes.
Jusqu'à ce que le temps arrête de se suspendre.
Et que la trêve se brise.

La jeune femme préféra ne pas penser à ce qui se passerait après ce moment de calme et paya le boulanger avec un sourire avant de glisser sa baguette sous son bras et de saisir le sac que lui tendait Gordon McFerguson. Son autre main fouillait déjà sa poche à la recherche d'une autre cigarette. Sur le chemin du retour elle aurait juste le temps de s'en griller une petite deuxième...
Fumer avant le café. Quelle macabre comédie.
Mais on est une rebelle jusqu'au bout des ongles où on ne l'est pas. Alors Carla alluma sa cigarette et commença à se diriger vers chez elle, traînant un peu les pieds sur le chemin. Non, elle n'avait pas envie de rentrer, pas envie de voir la tête de con de son père, le visage ravagé de sa mère et les yeux trop pleins de questions de son frère.
Quelle famille empoisonnée !
Mais il fallait que contienne ses rancoeur et qu'elle continue à avancer. Alors c'est ce qu'elle fit. Toujours en traînant des pieds et en tirant presque mécaniquement sur sa cigarette. Rien ne semblait pouvoir briser le manège bien huilé de son retour chez elle.
Rien ?
Même pas cette silhouette qu'elle apercevait au loin ?
Même pas cette silhouette qu'elle connaissait si bien ?
Sa respiration se bloqua alors que son coeur accéléra. Louis, qui d'autre ? Elle l'aurait reconnu entre mille. Carla failli tourner les talons, abandonner tout ce qu'elle avait dans les mains pour courir le plus vite possible. Elle l'aurait fait d'ailleurs, si ses jambes n'avaient pas été ancrées au sol.
À la place elle ne réussit à faire qu'un seul pas en arrière. Et elle resta là. Face à son destin. Face à l'homme qu'elle aimait depuis tellement de temps.
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Louis M. Jørgensen
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyLun 9 Jan 2012 - 20:22

Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais
donnée, elle doit indéfiniment se conquérir.


Je regarde vaguement le réveil. Les chiffres passent gentiment de 5h11 à 5h12. Sylvester ne m'a pas permis de me coucher avant maintenant. Je viens tout juste de rentrer et de prendre une douche, je suis lessivé ! Je m'étale de tout mon long sur mon lit, une serviette couvrant vaguement ma taille et mes jambes. Je regarde le plafond fait de poutres de bois. J'aime bien cet aspect un peu vieillot. J'attrape mon téléphone, le pose sur les enceintes et met la musique à fond ! Ce qui est bien avec ce studio, c'est qu'il est insonorisé. Je n'arriverais pas à dormir de toutes façons. Ou alors je suis bon pour me réveiller vers midi. Hors de question. Aujourd'hui j'ai prévu d'aller voir Carla. Elle ne le sait pas encore, je voulais lui faire la surprise. Avec la fin du lycée, on s'est tous un peu séparé. Je veux dire que Carla est partis faire ses études, moi je suis rester au Mystery en attendant de trouver un mentor. Et puis Luka est partis, avec Ange. Hayley est devenue apprentie. Moi aussi. Fin de l'histoire.

Non pas fin ! Je refuse ! C'est pour ça que je vais la voir. Parce que j'ai entendu dire qu'elle était à Little Angleton. Et ça, ça veut dire qu'une chose, elle a raté ses partiels. Elle doit pas être contente. J'ai un peu peur de la voir La dernière fois elle me parlait presque plus. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je sortais avec Katia à ce moment là et je sais qu'elle ne l'aimait pas trop mais c'est pas une raison ! En tout cas elle m'avait laissé un rendez vous avant de partir à l'université. Je n'y suis pas allé. Bien malgré moi. C'est le jour où Luka et Ange sont partis. Je n'aurais pas été beau à voir. Je chantonne doucement un petit air de rock. Je n'ai pas une mauvaise voix, mais aucune envie de devenir chanteur. La musique, c'est juste un passe temps. Je regarde l'heure avancer en musique, me faisant un petit déjeuné royal histoire de reprendre des forces. Au menu : bacon, œuf, thé, toast, fruits et lait. Je m'empiffre sans attendre. Je ne prend pas un gramme. En même temps, avec Sylvester, impossible. Il ne me laisserait pas prendre un pet de graisse. D'ailleurs, je suis sûr que Carla sera étonné, j'ai pris vachement de muscles !

Je file à la salle de bain. Après brossage de dent et autre toilettage, je retourne dans la pièce principale. Oui étant un studio, c''est seulement un une pièce. Mais une pièce assez grande. Un lit prêt de la grande baie vitrée, séparé au salon par un meuble long m'arrivant à la taille. En face du lit, une armoire. Ensuite le "salon" : un canapé, une télé, une table basse, un tapis et dans le coin mes guitares (électrique et classique), l'autre coin, des petites altères. Le salon se sépare de la cuisine par un bar. Et voilà. C'est ma pièce unique. Avec la salle de bain. Le studio en lui même est sympas. Un côté ancien balancé par le neuf. Le sol est en parquet noir et la plupart des meubles reprennent cette couleur. Il y a des tableaux sur les murs. C'est des tableaux de Luka pour la plupart, avant qu'elle s'en aille. Et il y a une sorte de barre, pour faire des tractions. Enfin bref, mon studio. Je sors de l'armoire quelques fringues. J'hésite. J'enfilais un jean bleu et un t-shirt blanc. Le t-shirt était un peu petit. Avec mon apprentissage, je n'avais guère le temps d'aller faire du shopping, je préférais garder ces jours miracles où Sylvester me laissait tranquille pour me reposer. Effectivement, j'avais pris du muscles. Mais pas trop. Juste ce qui faut. Tant mieux ! Je mis par dessus un pull gris en laine(img).

Je regardais l'heure. Tout à fait descente pour aller chercher Carla. Je passais encore quelque coup de brosse, attrapait ma veste en cuir marron, ma guitare, et hop, c'est partis ! Je calais la housse de guitare sur mon épaule, fermais le studio. Si ça se trouve, elle voudra le visité ! Elle ne l'a jamais vu. Je souris à cette penser. J'étais heureux, tellement heureux de passer du temps avec elle ! Il fallait dire que j'en pinçais un peu. Non je ne rougis pas, c'est faux ! Je pris alors la direction de sa maison. J'ai à peine fait quelques pas qu'elle était là, dehors. Merveilleuse coïncidence ! Je souris. Elle devait être aller à la boulangerie. Je me mordis les lèvres et courrais vers elle. Je la pris dans mes bras avec entrain, faisant attention à ne pas faire tomber ce qu'elle tenait. En la lâchant, je remarquais son air étrange.

-" Euh... Ca va ? "

Ca avait pas l'air. Je l'ai effrayé ou quoi ? Je haussais les sourcils, eut un sourire hésitant. Peut être qu'elle ne se remettait toujours pas d'avoir échouer à ses examens ! Quand j'y repense, ça me fait tout drôle. Si elle me demande ce que je fais maintenant, je risque de ne pas savoir lui répondre. Ah oui, parce que Carla est une innocente.


Dernière édition par Louis M. Jørgensen le Lun 9 Jan 2012 - 23:51, édité 1 fois
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyLun 9 Jan 2012 - 23:50

Elle se sentait bête. Bête à être ici dans cette ruelle, habillée comme elle l'était à regarder avant Louis. Il était aussi beau que dans ses souvenirs... même plus en fait. Elle n'osait pas bouger, elle n'arrivait pas à bouger. Ni quand elle le vit, si quand il se précipita sur elle, ni quand il la pris dans ses bras. Elle restait là, stoïque, droite comme un i.
Il lui avait manqué. Tellement.
Mais elle ne savait pas comment le lui dire.

-" Euh... Ca va ? "

Carla fixa ses yeux dans ceux de Louis, abasourdie. Il lui demandait si ça allait ? Comme ça. Comme dans une simple conversation. Du genre "salut, je sais que ça fait plus de six mois qu'on ne s'est plus vu, mais je débarque ici comme si je savais que j'allais t'y trouver et je te demande comment tu vas". Non, décidément ça c'était encore plus bizarre que tout le reste.

« Des fois j’me dis que j’suis pas née dans le bon sens, genre j’suis sortie d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais... »

C'était après ce terrible été de fête et de débauche. Carla avait 15 ans et la rentrée allait bientôt sonner. Les cours s'enchaîneraient, le début de la première, les tests, les profs, la vie. Chez elle ce n'était toujours pas très brillant.
Mais elle s'en fichait.
C'était le jour de la rentrée et l'adolescente était décidée à tout faire pour éviter les deux endroits qu'elle aimait le moins au monde : sa maison et le lycée. Elle était partie à l'aube, avant même que les autres n'aient ouvert un oeil. Puis elle s'était baladée dans Little Angleton afin d'arriver en retard au premier cours.
Au moins n'avait-elle pas sécher. C'était déjà un effort.
Cela lui avait permis d'éviter Ange et Luka. Et leurs questions. "Pourquoi ne t'a-t-on pas vu de tout l'été ? Où étais-tu ?". Mais ça lui avait surtout permis de fuir Louis. Et son fichu regard. Son regard d'amoureux.
Amoureux d'une autre.
Oh, elle la détestait cette Katia ! Sous ses airs de pimbêche et ses fausses mèches blondes... Comment son ami, ami qu'elle aimait secrètement depuis bien longtemps, comment diable avait-il pu tomber amoureux d'une fille comme elle ? Le monde était injuste.

En arrivant en classe bien après la sonnerie, Carla ne daigna même pas à jeter un seul regard à Louis. Il avait choisis la bécasse, et bien soit ! Tant pis pour lui, mais c'était comme ça. C'était son choix.
Même si elle, ce choix la blessait. Terriblement.
L'adolescente était parfaitement consciente qu'elle n'arriverait pas à fuir Louis toute sa vie. Ils étaient amis après tout... Mais le simple fait d'être dans la même pièce que lui la faisait tellement souffrir... alors lui parler en face ? Impossible, pas maintenant.
Et pourtant ce moment arriva plus vite que prévu. À la récrée, évidemment. Il s'était approché d'elle, comme si rien ne s'était passé. Comme si elle n'avait pas passé tout l'été à le fuir. Peut-être d'ailleurs qu'il ne l'avait même pas remarqué... Il s'était approché, l'avait observé quelques secondes avant de lui demander :

-" Euh... Ca va ? "

Carla avait inspiré. Expiré. C'était le moment ou jamais. Le moment de lui dire qu'il avait fait le mauvais choix, qu'il ne trouverait jamais le bonheur avec Katia et qu'elle elle était là, depuis le début. Elle l'aimait, elle l'aimait vraiment. Plus que comme un simple ami. Plus que tous les autres. Alors non, non ça n'allait pas. Parce qu'elle pensait qu'il était avec la mauvaise personne, parce qu'elle aurait voulu qu'il soit avec elle. Parce que je t'aime, tout simplement.
Mais aucun de ces mots là n'effleura ses lèvres.

- Oui bien sûr ! Et toi ?

« L'Amour c'est aimer plutôt qu'être aimer. »


Inconsciemment Louis lui offrait une autre chance, une chance de lui balancer vraiment ce qu'elle avait sur le coeur. Une chance de rattraper les bêtises de la gamine dans sa cours de récréation. Une chance de dire la vérité. Maintenant. De lui dire que ça ne va pas et que, en fait, c'était un peu de sa faute.

- Attend Louis. Tu débarques de nul part et la première chose que tu me demandes c'est "ça va ?" ?! Et bien si tu veux savoir, non ça ne va pas. Ma vie est un véritable bordel. Mes parents ne s'entendent pas, ne s'aiment pas. J'ai foiré mes partiels et je vais devoir tout recommencer. Quant à mes amis... sincèrement, quels amis ? Ceux dont je n'ai plus de nouvelles depuis des mois ? Celui qui me pose un lapin sans raison... Pas un appel Louis, ni un message, une lettre, un email... Ou même, je ne sais pas moi ; un pigeon voyageur ! Rien du tout. Je suis partie dans te dire au revoir, j'ai disparu de ta vie et toi tu n'as pas l'air de t'en être beaucoup inquiété. Donc non. Ça ne va pas. Et si tu veux savoir, c'est un peu de ta faute.

Carla repris son souffle alors que sa cigarette en train de s'éteindre au bout de ses doigts sans même qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle ferma les yeux un instant. Ses yeux qui la piquaient... mais elle devait se retenir. Les rebelles ne pleurent pas. Et puis de toute façon, elle ne pouvait pas pleurer devant Louis. Pas devant lui.
Ça aurait été lui accordé trop d'importance.
Même si en fait, dans son coeur, il prenait déjà tout la place...
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Louis M. Jørgensen
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyMar 10 Jan 2012 - 0:10

« Courent les années, le temps de l'âme est immuable. »


J'ai le sourire au bord des lèvres mais il ne sort pas. Quelque chose ne va pas et je n'arrive pas à savoir quoi, pas à le maîtriser. Je me mords les lèvres. Je déteste ça, ne pas maîtriser. J'ai toujours tout su contrôler, à quelques détails prêt, c'est bien vrai. Mais jamais je n'ai eu autant l'impression que le monde m'échappait que ces derniers mois. C'est comme si il s'était donné rendez vous pour partir au loin, me laissant là, essayant vainement de le rattraper. Elle va dire quelque chose. Mais je le sais déjà, ce n'est absolument pas joyeux. Je me crispe. Je n'aime pas voir ses yeux comme ça. Je sens déjà que je vais m'en prendre plein la gueule. Pitié...!

-" Attend Louis. Tu débarques de nul part et la première chose que tu me demandes c'est "ça va ?" ?! Et bien si tu veux savoir, non ça ne va pas. Ma vie est un véritable bordel. Mes parents ne s'entendent pas, ne s'aiment pas. J'ai foiré mes partiels et je vais devoir tout recommencer. Quant à mes amis... sincèrement, quels amis ? Ceux dont je n'ai plus de nouvelles depuis des mois ? Celui qui me pose un lapin sans raison... Pas un appel Louis, ni un message, une lettre, un email... Ou même, je ne sais pas moi ; un pigeon voyageur ! Rien du tout. Je suis partie dans te dire au revoir, j'ai disparu de ta vie et toi tu n'as pas l'air de t'en être beaucoup inquiété. Donc non. Ça ne va pas. Et si tu veux savoir, c'est un peu de ta faute."

Je me mords encore plus les lèvres. Oui, si vous voulez savoir, c'est une habitude. Je lèves les mains, comme en signe d'impuissance et les rejette par terre. Ca ne sert à rien. Je regarde Carla sans rien dire, me demandant ce que je vais bien pouvoir raconter pour m'en sortir. A-t-on le droit de dire la vérité à une innocente ? Je crois que oui. Non, à vrai dire j'en suis sûr. Mais seulement dans certain cas. Est-ce que ce genre de cas... ? Non je ne crois pas. Je sais que Mrs Mystery comprendrait. Ils comprendraient tous au Mystery, mais si le conseil d'Orpheo vient à apprendre ça, moi je risque la taule. Et je veux pas aller en taule. Surtout qu'il risque d'effacer les souvenirs de Carla sur la discussion que nous aurons eu. Et je ne veux pas que quelqu'un touche à un seul de ses souvenirs où de son être. Parce qu'en plus des fois c'est quand même le genre de truc qui peut merder et donc lui prendre un peu plus que besoin.

-" Ah. Je suis vraiment, vraiment, mais vraiment désolé de ne pas être venu. Je... J'ai pas d'excuse, je sais. Mais il faut que tu sâche que si tu as eu ni e mail, ni lettre ni rien du tout de ma part, de celle d'Ange, Luka ou encore Hayley, c'est qu'il y avait une bonne raison... Luka a été enlevée par sa mère. Ange est partis à sa recherche. Moi je suis aller en Norvège pour comprendre mes origines. Les six derniers mois n'ont pas été facile pour aucun de nous. Je suis vraiment, vraiment désolée. Mais j'ai penser à toi et je t'interdis de dire le contraire ! Tu as le droit de me frapper si tu veux !"

Je la regarde avec des yeux de chiens battus. Genre ça lui fera effet ! Carla n'est pas le genre de fille qu'on amadoue comme ça et je l'aime bien un peu pour ça d'ailleurs. C'est un peu un chien féroce qui cache un vrai nounours. Bref. Je passe une main embarrassée dans mes cheveux.

-" Je suis vraiment désolé pour tes exams ! Tu sais j'étais en route pour passer chez toi. J'ai pris la guitare. Et..."

Et je ne sais plus quoi dire. J'agite les bras nerveusement, je tourne sur moi même. Encore un de ces cirques débiles pour rien du tout. C'est pas vrai ! Des fois les règles ça me les -" brises ! Pourquoi je peux rien lui dire ? Oh et puis merde !

-" Écoute j'ai un studio à deux pas d'ici, tu veux venir ? J'ai..."

Je n'arrive pas à le dire. Est-ce que je lui dis ou pas ? Et au lieu de regarder le sol comme un abrutis je pose mes yeux sur elle. Mauvaise idée. Elle me fait fondre. C'est pas vrai ! Louis tu perds vraiment les pédales. Et si... ? Et si j'appelais Mrs Mystery, ou Nérys, pour lui demander si c'est possible ? Après tout... Et puis si je n'ai pas le droit, j'ai plein d'autres choses à lui dire.

-" Viens !"

Je lui tire le bras et l'entraîne à ma suite. Nous entrons dans la vielle maison à trois étages et je monte les escaliers quatre à quatre. Je souris. Deuxième étage, je sors la clé. Il n'y a que trois studio ici. Un autre à cet étage, et un au troisième. Le reste appartient à la propriétaire. Je sors les clés, ouvre rapidement la porte et la fait entrer. Elle peut voir que sur le mur d'en face de la porte, il y a des photos. Des photos de nous tous. En train de rire comme des idiots... Comme d'hab quoi !

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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyMar 10 Jan 2012 - 22:47

Carla attendait. Sans vraiment attendre en fait. Parce qu'elle savait parfaitement ce qui allait venir, quels mots allaient sortir de la bouche de son ami. Un pardon, une excuse, une tentative pour se justifier. C'était comme ça, tout le temps avec tout le monde. Sa mère lui faisait le même coup. Un pardon, une excuse, une justification. Et l'adolescente en avait marre, terriblement marre. Pourquoi les gens croyaient-ils toujours qu'il suffisait de quelques mots pour que tout aille bien, hein ? N'y avait-il pas quelqu'un qui, une fois pouvait lui dire quelque chose de surprenant ?
Il ne suffisait de pas grand chose pourtant.
Juste un "je t'aime" de Louis.

-" Ah. Je suis vraiment, vraiment, mais vraiment désolé de ne pas être venu. Je... J'ai pas d'excuse, je sais. Mais il faut que tu sâche que si tu as eu ni e mail, ni lettre ni rien du tout de ma part, de celle d'Ange, Luka ou encore Hayley, c'est qu'il y avait une bonne raison... Luka a été enlevée par sa mère. Ange est partis à sa recherche. Moi je suis aller en Norvège pour comprendre mes origines. Les six derniers mois n'ont pas été facile pour aucun de nous. Je suis vraiment, vraiment désolée. Mais j'ai penser à toi et je t'interdis de dire le contraire ! Tu as le droit de me frapper si tu veux !"

Le droit de le frapper ? Oui, pourquoi pas après tout... ? Il lui suffisait de lever la main, l'abaisser fort... avec toute cette force, toute cette colère qu'elle avait en elle depuis si longtemps. Mais non, elle ne pouvait pas. Définitivement. On ne frappe pas ses amis, même quand ils nous blessent. On ne frappe pas les gens qu'on aime. Jamais, jamais, jamais.
Et puis il avait pensé à elle, n'étais-ce pas suffisant ?
Non, ça ne l'était pas. Il manquait des mots. Pas grand chose, hein, juste trois petits mots qui, mis bout à bout, forment la plus formidable des phrases.
Trois mots.

-" Je suis vraiment désolé pour tes exams ! Tu sais j'étais en route pour passer chez toi. J'ai pris la guitare. Et..."

Et quoi Louis ? Termine un peu te phrase, bon sang ! Et quoi alors ? Dis le lui, parce que Carla elle n'en peut plus. Au bord de l'explosion, au bord de l'implosion. Elle n'avait qu'une envie c'était de tomber, s'échouer sur le sol et pleurer toutes les larmes de son corps. Pleurer jusqu'à en tomber de fatigue. Mais elle n'allait pas pleurer. Elle ne pleurait plus. Ni quand ses parents se battaient, ni quand elle avait mal, ni quand Louis la blessait. Elle était grande maintenant, elle était forte. Et elle ne pleurait pas.

-" Écoute j'ai un studio à deux pas d'ici, tu veux venir ? J'ai..."

Elle le regarda sans rien dire. Au bout de ses doigts la cigarette n'est plus que cendre qui lui brûla les doigts et qu'elle lâcha sans plus s'en préoccupé. Elle attendait la suite, elle attendait trois mots qui n'allaient pas venir. Qui ne viendraient sûrement jamais.
Ça faisait tellement longtemps qu'elle attendait...

-" Viens !"

Il l'attrapa par la manche sans vraiment lui poser la question. D'ailleurs ce n'était pas une question, plus une sorte d'ordre. Viens. Carla était trop loin pour réfléchir, trop perdue pour ne pas le suivre. Il lui montrait un chemin alors elle le suivait, elle s'y accrochait. Sans trop savoir où ils allaient. Ni dans Little Angleton, ni dans sa tête. Elle suivait simplement, sans rien dire. Perdue, si perdue... Dans sa tête, son cerveau enregistrait mécaniquement le chemin. Et surtout, il comptait. Ça, c'était automatique ; compter quand elle était perdue. Compter tout et n'importe quoi. Sur le chemin ils croisèrent trois chien, deux panneaux de couleurs jaunes, il y avait deux étages pour arriver au studio de Louis et 36 marche d'escaliers. La jeune femme fait ça dans les moments de stress, compter la détend. C'est pour ça qu'elle a choisis commerce, mais à vrai dire elle s'attendait à voir plus de chiffres...
Tant pis, peut-être que c'est encore le moment de changer de voie ?

La première chose que vit Carla en entrant dans la pièce unique qui constituait maintenant le logement de son ami, ce fut un mur recouvert de photos. Des photos de eux tous, eux cinq. Hayley, Luka, Ange, Louis et elle. Ils avaient l'air si heureux avec leurs sourires... Alors qu'est ce qui a bien pu cassé, hein ?
Elle effleura une photo, ferma les yeux, se souvint...

« Rire de mourir et mourir de rire. »

Ils avaient 17 ans environ, un peu plus un peu moins, quelle réelle importance ? Ils étaient jeunes, avaient la vie devant eux et le coeur à rire. Et puis Katia n'était pas là, ça c'était important pour Carla, très important.
C'était l'automne, il ne faisait pas vraiment froid, pas vraiment chaud. Il y avait juste un vent d'une puissance incroyable. Quelqu'un - qui exactement, la jeuen femme ne s'en souvient plus vraiment - avait décidé que la mer devait être magnifique et qu'il devait tous aller la regarder depuis le phare. Parce que le phare avait quand même la meilleure vue...
Alors ils y allèrent, en rigolant comme des gamins de 7 ans sur le point de faire une bêtise. Arrivé là-bas ils observèrent... c'est vrai, la mer était belle. Et puissante. Tellement puissante.
Puis soudain Hayley sortit un appareil photo, réunit ses amis, enclencha le retardateur. L'appareil photo semblait prendre tout son temps alors qu'eux ils attendaient devant, en un sourire heureux, mais un peu figé. Puis soudain, un éclat de rire. C'est Louis qui a chatouillé Carla qui n'a pas pu s'empêcher de commencer à rire. Et le rire est une véritable maladie a la contagion terriblement rapide... Il ne fallu pas plus de quelques secondes pour que tout le groupe soit secoué par leurs rires de bonheur.
L'appareil photo choisit de capturer leurs éclats à ce moment-là.
Dans un clic sonore.
Un clic de joie.

« Comme si le jour avait trébuché
en se levant et renversé
les couleurs dont il parait
certains petits matins,
le ciel ruisselait
de teintes
aussi étranges que vives. »


Les doigts de Carla glissèrent hors du papier glacé alors qu'un sourire se dessinait lentement sur ses lèvres. Il y avait tant d'autres souvenirs, tant d'autres rires... Ses parents avaient peut-être tout fait pour gâcher son adolescence, mais ses amis avaient toujours été là pour lui rendre le bonheur. Cela ne rendait le constat de leur séparation que plus difficile à vivre. Pourquoi diable avaient-ils fuit quelque chose qui les rendait si heureux ? Un peu leur raison de survivre.
L'amitié.

- Tu sais quoi Louis. Et bien peut-être que toi aussi tu m'as manqué.

Elle avait dit peut-être, mais elle aurait pu le supprimer. Bien sûr qu'il lui avait manqué. Plus que tous les autres. Parce que pour elle, ce n'était pas seulement une question d'amitié.
Mais aussi d'amour.
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyMar 10 Jan 2012 - 23:31

« Parle si tu as des mots
plus forts que le silence, ou garde le silence. »


On est dans mon studio. Je regarde partout. Je ne sais pas trop quoi faire. Je ne suis plus trop sûr de vouloir tout lui dire sur la magie. Même je crois que je ne vais surtout pas le faire. Je ne voudrais pas la faire fuir. Et si elle trouvait ça cool ? Oh ça suffit Louis ! J'ai envie de me baffer. Je pose ma guitare là où elle est d'habitude. Si elle veut que j'en joue, je la ressortirais sans problèmes. Je pourrais même faire de l'électrique ! Je ne l'avais pas sorti, parce que je me voyait mal me trimbaler l'ampli. Je souris, je bouge, je souris à nouveau, je passe une main nerveuse dans mes cheveux, je me mords la lèvre inférieur. Je suis embêté. Je ne sais pas quoi faire. Elle à l'air sur le point de commettre un meurtre. Je ne sais pas si c'est de ma faute, j'espère que ce n'est pas de ma faute. Elle regarde les photos. Pourquoi elle regarde les photos ? Elle n'avait peut être pas envie que je les accroches ? Pourquoi je suis si nerveux ? Je fais pas une demande en mariage !

-" Tu sais quoi Louis. Et bien peut-être que toi aussi tu m'as manqué."

Je soupire. J'aime bien entendre mon nom dans sa bouche. Pourquoi ? Je ne sais pas. Il sonne mieux. Comme si c'était la promesse d'un lendemain meilleur, un espoir, une envie, je ne sais pas. Je la regarde avec un sourire malicieux. Elle vient de me tendre une énorme perche pour la taper avec. Du style bonjour, je t'offre de quoi te moquer de moi, mais gentiment et en toute amitié évidement.

-" Peut être ? Seulement peut être ? Pas cool Carla !"

J'éclate de rire. Je me déplace rapidement vers le frigo, toujours le sourire aux lèvres. Je sors précipitamment un verre que je pose sur le bar. Hop, le frigo s'ouvre tout seul comme par magie (bon, mon bras l'a un peu beaucoup aidé car c'est un fainéant). J'attrape le jus d'orange et lui en verse un verre. Pas besoin de demander, je sais que c'est son préféré. Et j'ai toujours du jus d'orange dans mon frigo, parce que ça donne plein de vitamine et qu'avec Sylvester, j'en ai carrément besoin. D'ailleurs en parlant de lui, je suis totalement remis de mon entraînement, à croire que Carla m'a revitalisé. Je lui tend le verre avec un sourire et je me sers quant à moi un grand verre de jus de fruits rouges. J'adore les fruits rouges. Je bois une gorgée, deux, trois, et je finis le verre. Bon, ça n'a pas duré longtemps.

-" Tu sais, en Norvège j'ai un château ! Il appartenait à mon père. Si tu veux je t'y emmènerais un jour !"

Je rigole. Carla dans un château abandonné depuis un moment, en Norvège, c'est à dire là où il fait plus froid que Little Angleton, et d'ailleurs encore plus paumé... Peut être pas. J'attends qu'elle finisse son jus d'orange, le sourire aux lèvres. Je suis heureux qu'elle soit là, avec moi. Ca faisait tellement longtemps. Mais j'avais besoin de mettre de l'ordre dans mes sentiments. Hors de question que je passe du temps avec un innocent si je ne suis pas calme. Mes pouvoirs risqueraient de lui exploser à la figure et hop, finit de l'innocence de l'innocent. Et puis avec Sylvester, j'ai été pas mal occupé aussi. Je la choppe par la taille et l'emmène sur le canapé où je commence à la chatouiller. Je sais qu'elle est chatouilleuse et j'adore l'embêter avec ça. Elle rigole, je rigole. J'attends qu'elle supplie. Et quand c'est fait, je la libère. Je peux être très patient avec cette torture par le rire, il faut pas croire !

-"J'ai quelque chose à te dire..."

Je ne sais pas par où commencer. Pourtant c'est simple. C'est pas long à dire, plutôt explicite si on décide de le faire cash et absolument pas ridicule vu que nous sommes que tous les deux. Mais je me pose toujours cette question : et si elle ne voulait pas... ? Et si. Je hais les et si.

-" Non c'est pas important. Et toi ?"

Imbécile. Idiot. Abruti. Crétin. Débile. Bêta. Amoureux...
Oh bordel ! Je suis vraiment pitoyable là ! Je soupire. Pas capable d'aligner deux phrases correctes devant elle. Il est passé où le Louis Marius Jorgensen sûr de lui et de tout ? Je sais pas, mais quand on a besoin de lui il part bien loin ! J'ai besoin d'aide là.
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyMer 11 Jan 2012 - 0:33

Elle restait là devant le mur à photo sans vraiment savoir quoi faire. Au fond, elle se demandait pourquoi Louis avait choisit de l'emmener ici. En plus, il n'avait pas hésiter, comme si pour lui c'était juste une évidence.

-" Peut être ? Seulement peut être ? Pas cool Carla !"

Elle sourit alors qu'il éclatait de rire. Ça fait du bien d'entendre son rire à nouveau, il était si adorable dans ses moments là... Enfin Carla le trouvait adorable dans n'importe quel moment. Sauf quand elle était en colère contre lui. Là elle le trouvait con de ne pas voir ce qu'elle ressentait pour lui.
Mais même dans ce genre de cas elle continuait à l'aimer. Plus que tout.
Pendant ce temps Louis avait sortit un verre qu'il avait rempli de jus d'orange et qu'il tendait à la demoiselle. Elle le saisit avec un sourire, heureuse de voir qu'il n'a pas oublié que c'était sa boisson préférée. Elle posa son pain sur un coin du bar en regardant son ami se servir d'un liquide rouge. Elle non plus n'avait pas oublié l'amour du jeune homme pour les petits fruits rouge. Dans un sourire les souvenirs remontèrent...

« Le ciel n'est bleu que par convention, mais rouge en réalité. »

Les fraises étaient tellement rouges qu'ils n'avaient pas pu résister. Sans même avoir à se consulter, ils avaient couru dans le jardin du vieux fermier en cueillir autant que pourrait en manger leurs bouche. Le fermier lui s'il le savait s'entraînerait probablement à tirer au fusil sur eux, mais comment aurait-il pu le savoir ? Il leur suffisait de rester discret.
Et c'était ce qu'ils faisaient, cachant leurs éclats de rire sous des regards complices et des sourires joyeux. Bien vite leurs lèvres, leurs mains, leurs vêtements... tout devenait rouge ! Mais les fraises étaient si bonnes avec le goût légèrement sucré et leur douceur... Les deux adolescents se regardèrent, un peu comme deux anges au paradis.

Puis soudain un cri de rage tonna derrière eux : "C'est qui qui vole mes fraises, montrez-vous sales voleurs !". Le jeune garçon saisit alors son amie par la main et l'entraîna à sa suite à travers les champs, le plus loin du vieux fermier. Tous les deux ne pouvaient pas s'empêcher de rire et les grommellements du propriétaire des fraises en arrière plan ne faisait que renforcer leurs éclats de rire.
Ce n'est qu'au bout d'un long moment, au bord de l'essoufflement, que les deux jeunes décidèrent de s'arrêter. Ils échangèrent un regard complice avant d'éclater de rire une énième fois. Puis ils se calmèrent.
Et Louis et Carla repartirent traverser les champs le bonheur sur les lèvres.

« L'Amour est une clef qui ouvre la voie à tous les possibles. »


-" Tu sais, en Norvège j'ai un château ! Il appartenait à mon père. Si tu veux je t'y emmènerais un jour !"

Carla reprit pied avec la réalité et jeta un regard surpris à son ami. Un château en Norvège ? Et bien, il devait avoir beaucoup de choses à lui raconter en fait... Est-ce que c'était une sorte de prince ou quelque chose comme ça ? Oui, peut-être bien qu'au fond... Il en avait l'allure.
Mais la jeune femme n'eut pas le temps de réfléchir plus qu'elle sentit deux mains l'attraper par la taille et l'amener au canapé avant de commencer la pire torture qu'il puisse exister sur Terre : les chatouilles.
La demoiselle blonde se mordit la lèvre tentant de résister le plus longtemps possible à l'envie de rire qui l'envahissait. Les doigts de Louis dansaient sur ses côtes alors qu'elle sentait des larmes de rire lui picorer les yeux. Ça faisait pas tellement rebelle comme attitude tout ça et en vérité ça révélait surtout l'autre Carla, celle qui était toute enfouie sous une multitude d'attitude et de moues boudeuse pour crier sa révolte au monde, celle que seule ses amis savaient faire ressortir. Un chocolat sous une couche de glace !

- Noooon arrêêêêêêêête Louis ! Je vais aaaaaaah ! Je vais mourir de rire !

Et son rire redoubla. Quand enfin Louis consentit, après maintes supplications de sa part, à la relâcher, elle se frotta les côtes en lui tirant de façon totalement mature la langue. Toute sa colère c'était envolée d'un coup.
Voilà. C'était ça l'effet Louis. Et c'était ça dans elle était tombée amoureuse.

"J'ai quelque chose à te dire..."

Carla tourna sa tête vers son ami, remarquant l'étrange position dans laquelle les avait embarqué la torture des chatouilles. Louis était assis presque normalement sur le canapé, sauf que Carla était plus ou moins sur ses genoux, plus ou moins à côté. Une étrange position donc, mais dont la jeune femme n'aurait bougé pour rien au monde.
Puis elle se reconcentra sur les propos de son ami, se disant sans doute que ce qu'il avait à lui dire devait être important vu son air sérieux...

-" Non c'est pas important. Et toi ?"

Pas important ? Vraiment ? Pourquoi alors avait-elle l'impression qu'au contraire, c'était très important ?

- Maintenant tu as commencé à me dire alors termine !

Elle avait délibérément ignorer sa question, parce que qu'avait elle à lui dire ? Rien. Rien si ce n'est qu'elle l'aimait. Mais elle se voyait mal lui sortir "Oh bah moi je voulais te dire que depuis le jour de notre rencontre j'ai eu le coup de foudre pour toi et qu'on peut dire maintenant que je suis totalement tombée amoureuse de toi. Sinon il faut beau aujourd'hui, non ?".
Non, elle ne se voyait définitivement pas dire ça...

_________________

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Ton coeur et mon coeur à l'unisson.

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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyVen 13 Jan 2012 - 20:53

Comment dire je t'aime quand je te regarde ?


Je la regarde, la contemple. J'ai l'impression de n'avoir fait que ça de mes dernières années et ça me va. A vrai dire, même quand je sortais avec Katia, je regardais Carla. Je ne sais pas pourquoi je suis sortis avec elle d'ailleurs. Parce qu'elle me pressait. Parce que ça le faisait ? Parce que je suis un crétin ? Je crois que la dernière option, c'est la mieux. Parce que je suis un crétin qui a peur de perdre celle qu'il aime. Pourquoi sortir avec Katia ? Comme ça, elle n'ira pas se mettre dans la tête que j'ai des vues sur elle et ne s'enfuira pas loin. Je refuse de gâcher notre amitié pour ça. C'est quelque chose de bien trop précieux. Oui, je sais parfaitement ce qui retourne dans votre tête, je suis un crétin et un abruti. Je le sais, je ne me le suis que trop répété. Pourquoi je fais ça ? C'est tellement compliqué comme raisonnement n'est-ce pas ? Carla est à moitié sur mes genoux, à moitié sur le canapé. C'est... perturbant. En bien ! Évidement.

Je l'embête un peu, en essayant de la chatouiller de ci de là, sans pourtant repartir dans notre bataille de toute à l'heure. J'ai envie de rire. J'ai envie d'être heureux. Je suis heureux. Et je souris. Pour Carla, pour moi. Parce qu'aujourd'hui c'est un beau jour, même s'il fait gris et pluvieux dehors, même si les sorciers noirs rodent et que les poltergeist nous embêtent. Rien ne pourra me faire changer d'avis. Aujourd'hui, c'est une super journée ! Elle me rappelle nos rires et nos délires d'avant. La fin du lycée, ça à changer plein de choses. Je nous revois encore, en pique nique, au bord d'une falaise, alors que le printemps venait tout juste d'arriver, en maillot de bain. Nous avions quoi ? Seize ans sans doute. Il faisait pas très chaud. Nous sommes en Écosse les coco ! Et Nous avions sauter de la falaise dans l'eau glacée ! Il faut savoir qu'ici, à Little Angleton, c'est presque un rituel de passage à l'âge adulte. Tous les ados le font. On ne dérogeait pas à la règle. C'était tellement drôle. Le vent sifflait à nos oreilles pendant la chute. On se tenait parfois par la main. Et toujours on hurlait notre bonheur au monde entier. Ces quelques instants volé au monde... Du bonheur.

Je rebascule brutalement dans la réalité quand mon téléphone sonne. Je souris pour m'excuser, me contorsionne pour trouver l'appareil qui est dans ma poche. Quand je le sors, et que j'appuie pour le déverrouiller, je vois "Hayley York" qui s'affiche. Je lui raccroche au nez. Et j'éteins mon portable. Pas très gentil pour miss tête de feu, mais elle comprendra j'en suis persuadé. Et puis comme ça, je serais seul, avec Carla. Moment que j'attend depuis... presque six mois maintenant ! J'essayais de ne pas trop y penser parce que sinon je n'arrêtais pas de revoir son visage. Je dois dire que les entraînements de malade de Sylvester et la disparition d'Ange et Luka m'y ont un peu aider. Mais rien à faire, la belle venait tendrement s'incruster dans mes rêves.

-" Maintenant tu as commencé à me dire alors termine !"

Aie... Elle ne va pas me louper. Vite Louis, trouve quelque chose à lui dire. Maintenant, le plus tôt possible ce serait mieux. Je n'ai aucune imagination ou quoi ? Je n'arrive pas à trouver la moindres paroles. Je me mords les lèvres, regarde ailleurs comme si c'était inscrit en grosse lettre ce que je devais dire. J'ai l'impression qu'on m'envoie mille signaux à la seconde mais que je ne les vois pas. C'est assez énervant comme sensation. Je rigole nerveusement. Je n'ai rien dit. Le temps continue son cours et je reste comme un parfait crétin à la regarder. Pourquoi il n'y a pas un manuel qui explique ce qu'il faut faire dans ce genre de situation ? Pourquoi ? Ca aiderait tellement de personnes !

-" Je..."

Ouah, deux minutes que tu parles pas et tout ce que t'arrive à sortir c'est je... ? Super... Je me trouve parfois assez pitoyable. Elle me regarde. Elle attend, avec cet air qui me plait tant chez elle, un peu rebelle et sûr d'elle, pourtant avec cette petite question au bord des yeux... Pourquoi ? Je souris. Ma main remonte doucement. J'ai envie de me stopper et de continuer. C'est le bordel dans ma tête. Mes doigts caressent sa joue. Ils se déplacent vers sa nuque qu'ils empoignent avec douceur. Et je l'embrasse avec fougue. Ses lèvres sont douces. HEY ! JE VIENS DE L'EMBRASSER ! Je me recule. Je prend une mine qui ne sait pas quoi dire : désolé, c'était super, me tape pas, je t'aime, mais si tu m'aimes pas je t'aime pas on reste amis ? Oui, ma tête veut dire tout ça.
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyVen 13 Jan 2012 - 23:20

Elle était bien ici avec Louis. C'était un peu comme si rien n'avait changé alors qu'en six mois leurs vies avaient été bouleversées. Le passé et le présent semblaient mêler leur doigt pour former ce moment un peu hors du temps entre deux grands qui restaient des enfants.

Carla ne quittait pas son ami des yeux, se demandant avec curiosité ce qui courrait sur le bout de ses lèvres. D'un côté, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir peur. Et si il lui disait qu'il allait partir, qu'il ne voulait pas la voir ou que... pire, qu'il était toujours avec Katia. Mais en même temps, un tout petit espoir avait traversé l'esprit de la jeune femme. Un espoir qu'elle refusait de vraiment voir, de peur d'être désabusée si ça n'était pas ça.
Et si lui aussi il... l'aimait ?

Ils n'étaient plus des enfants à présent. Tous les deux majeurs, diplômé, loin du lycée. Tout ça c'était le passé. Et pourtant... pourtant parfois ils se comportaient encore un peu comme tel. Sans oser exprimer à voix haute leurs pensées et leurs sentiments. Sans savoir faire autre chose qu'hésiter.
Des enfants.
C'est con un enfant.
Ils avaient 18 ans tous les deux peut-être, et après ? Ce n'était pas comme s'il y avait une limite, un âge frontière qui allait les séparer de l'enfance pour les laisser sauter chez les adultes. Le monde ne tournait pas comme ça, pas aussi vite. Aux Etat-Unis par exemple, les gens n'acquirent tous leurs droits qu'à 21 ans. Pourquoi en Écosse est-on déjà considéré comme adulte à l'âge précoce de 16 ans ? C'était des balivernes tout ça, il n'y avait qu'à voir le nombre de prétendu "adultes" qui vivaient encore chez leurs parents.
Elle-même pour commencer.

« On m'avait dit : te pose pas trop de questions. Tu sais petit, c'est la vie qui te répond. »

Une vieille chanson de Patrick Bruel vint lui embuer l'esprit. Carla se souvenait encore de l'avoir écoutée en français et d'y avoir trouver une certaine beauté alors même que ce n'était pas vraiment son style de musique.
Puis elle se reconcentra sur le regard de Louis, attendant toujours des mots qui ne venaient pas, qui ne voulaient pas venir. Il lui avait sans doute mentit ; ce qu'il avait à lui dire devait être plus important que ce qu'il avait prétendu. Sinon pourquoi prendrait-il autant de temps ?
Et pourquoi le coeur de Carla battait-il si vite ?

-" Je..."

Je. Un mot, même pas une phrase, à peine un début de réponse aux questions qui troublaient ses pensées. Ce mot, ce tout petit mot qui n'était de loin pas suffisant pour la jeune femme.
Mais bordel, qu'attendait-il ?
Et ce sourire, c'est quoi ce sourire sur les lèvres de son ami alors qu'elle elle galère pour ne pas trembler. Trembler de peur. Que fallait-il qu'elle fasse pour que les mots sortent enfin de la bouche de Louis ?
Elle les attendait ces mots.
Des mots qui ne vinrent pas.
Qui ne purent pas.

« Un premier baiser, ça ne se raconte pas. Ça se vit et ça alimente les rêves et ça crée les premières insomnies. »

Il l'avait embrassé. Lui, pas elle. C'était lui qui avait passé sa main derrière sa nuque, lui qui avait posé ses lèvres en premier contre les siennes.
Son baiser. Que voulait-il dire ?
Les questions qui s'étaient tues le temps d'un baiser reprirent de plus belle dans la tête de Carla alors que Louis ne semblait pas vouloir briser le silence. Elle avait envie de lui demander pourquoi il avait fait ça. Et surtout, si cela signifiait quelque chose pour lui. Pour eux.

- Louis...

Ce fut le seul mot sensé qui réussit à passer la barrière de ses lèvres. Et encore, ce n'était à peine qu'un murmure, un minuscule murmure qui pourtant lui semblait résumer sa principale question.
Pourquoi ?
Puis soudain, parce que les mots n'auraient pas suffit, une impulsion la traversa. Et avant même qu'elle ne réalise ce qu'elle était en train de faire, la jeune femme avait passé ses bras autour du cou de son ami pour s'accrocher à ses lèvres, dans un mouvement presque désespéré.

Louis... est-ce que toi aussi tu m'aimes ?
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyVen 20 Jan 2012 - 22:39

Les cheveux dans le vent, ce n'était pas une simple journée.


Je ne pense à rien et à un millier de choses à la fois. C'est comme si tout un univers venait d'imploser sous le bonheur. Je suis heureux. Vous savez quoi, c'est peut être horrible de penser à elle dans un moment pareil, mais je sais pertinemment que Katia ne m'aurait jamais fait vibrer autant. Je la regarde, j'ai peur. Alors pour me calmer, pour faire comme si de rien n'était, je regarde son visage. Encore. Encore et Encore. J'adore ses yeux. Ses yeux qui en veulent au monde entier et qui pourtant pétillent tout le temps. Ses lèvres aussi. Elles m'invitent tout le temps à les embrasser.

-" Louis..."

Mon prénom dans sa bouche résonne comme le rire d'un ange. C'est une drôle de sensation. Je me sens aussi bête que mes pieds et pourtant capable de conquérir l'univers. Je pourrais aller à l'autre bout de la terre, escalader le ciel pour embrasser la lune et cueillir une étoile. Je la ramènerais à Carla mais finalement je la jetterais, car ça ne sert à rien d'embellir la plus belle des étoiles. Parce que la plus belles des étoiles elle n'en a pas besoin. Carla n'a besoin de rien. Elle pourrait être habillé en haillons que ce serait toujours une princesse. Si, les filles c'est des princesses et il faut les traiter comme tel au risque de se prendre un poing dans le visage. Oui les filles c'est des princesses, mais pas les princesses toutes naïves et nunuche qui attendent leur prince charmant. Ce sont des battantes. J'étais patient, mais je dois avouer que là, je bouillais sur place pour qu'elle me réponde, ou qu'elle m'envoie un signe. Signe qui arriva : elle m'embrassa avec fougue à son tour. Je pris son visage doucement entre mes mains et répondit amoureusement à son baiser. Je l'amenais à moi en m'allongeant ainsi sur le canapé et la prenant dans mes bras avides de siens.

-" Je t'aime Carla. Je t'aime."

Et je l'embrasse à nouveau. Oui nous sommes des adolescents qui viennent de se redécouvrir et qui commence tout simplement les jeux de l'amour. Aujourd'hui ce sera des bisous, et encore des bisous. Je n'arrive pas à y croire. J'avais toujours considéré Carla comme la fille inaccessible par excellence parce qu'elle était mon ami et que je pensais qu'elle ne voulait au grand jamais être plus. Je pensais que tout ce que je pourrais avoir avec elle c'est un peu de présence et un grand vide. Nous les garçons, quand une fille compte beaucoup pour nous, déjà on a du mal à l'avouer et à se l'avouer, et puis c'est impossible de lui dire. C'est comme si le monde allait s'effondrer, qu'il y allait avoir des ras de marée et des ouragans. L'annoncer à une fille, c'est risquer de la perdre. Et ça on veut pas. Alors on continue à vivre, on fait semblant. Mais quesqu'on peut être con parfois ! Pourquoi on a pas un manuel fu genre : la femme en cent leçons. Bon ok, la femme ne se résumera jamais en cent leçons. Cent, c'est pas assez. C'est trop compliqué. Je l'embrasse encore.

-" Tu es belle."

Je sais pas pourquoi je sors ça comme ça. Je peux être niais à souhait parfois. J'espère qu'elle ne rigolera pas. Je caresse sa joue avec lenteur et rien que sa peau contre la mienne, je frisonne. Oula ! Si on m'avait dit que j'avais toutes mes chances, j'aurais foncé direct, parce qu'être avec Carla à ses côtés ça me rendait déjà tout chose, mais là c'est pire que tout. C'est comme si j'avais pris une forte dose de drogue mais sans tous les effets nocifs. Vous imaginez ? Incroyable n'est-ce pas ?
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptySam 21 Jan 2012 - 3:02

Quelque chose battait en elle. Quelque chose de fort qui semblait vouloir sortir d'entre ses côtes, qui voulait exploser, déchirer son ventre pour battre encore plus fort. Son coeur. Oui voilà, c'était ça, c'était son coeur qui était en train d'apprendre à vivre le bonheur, apprendre à connaître l'adrénaline, l'overdose d'amour. C'était un truc de fou, de dingue, de malade, excentrique, dément, absurde, détraqué, fêlé, énorme, cinglé, déglingué, inconscient...
Un truc d'amoureuse.

« Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

-" Je t'aime Carla. Je t'aime."

Stop.
C'était comme si le monde était en train de se casser, comme s'il se découpait en million de petits morceaux. Éparpillés à travers le monde, Carla avait de la peine à reconstituer le puzzle de son esprit. Ces trois mots elle les avait entendu pleins de fois. Entre ses parents quand elle était petite, quand son père se penchait dans son berceau pour les lui murmurer à l'oreille, lorsque sa mère les chuchotait dans un câlin. Puis un jour tout s'était rompu. Ses parents avaient commencé à se briser, le monde à s'effilocher, ces mots à ne devenir rien d'autre que des mots jeter à travers des films à l'eau de rose. Ils n'avait plus aucun sens. Plus aucune direction.
Puis Louis était arrivé. Louis qui, quelque part, avait le pouvoir de faire revivre ces quelques mots en elle. Carla l'avait vu dès le premier regard. C'était lui. Comme une évidence dressée sur son chemin. Elle savait qu'il lui suffirait de trois tout petits mots pour faire basculer son coeur. Pour que "je t'aime" reprenne toute la place qu'il avait auparavant...

« "Je t'aime" commence par Je,
Mais il finit par toi. »

C'était une gamine de deux ans, accrochée en pleins cauchemar, accrochée en pleine terreur. Dans son tout petit lit, elle bougeait comme elle n'avait jamais bouger. Dans tous les sens, dans tous les cris. Mais le rêve maudit s'accrochait, comme s'il refusait de partir, comme s'il tenait vraiment à la salir de sa putridité. Il la tenait prisonnière d'un monde désenchanteur et l'enfant était seule face au dragon et aux sorcières.
Seule contre tous.
Seule contre le monde.

Puis il était arrivé. Une présence qui s'était glissée contre elle, qui avait déchiré le cauchemar pour la serrer dans ses bras. Son père, toujours présent. Son papa, tellement fière de sa petite fille, se son bijou.

- Je t'aime Carla

« -Parce que...
Il se tut, effrayé par l'univers inconnu qui s'étendait devant lui. Incapable d'avancer. Incapable de se livrer davantage. Elle lui sourit tristement.
- Trois mots difficiles à prononcer, n'est ce pas?
-Shaé, tu...
- Attends. J'avais six ans la dernière fois qu'on me les a dits, Nat. Six ans. Trois mots ont disparut dans un accident de voiture et un gouffre s'est creusé en moi. Terrifiant de solitude. Trois mots auraient suffi à le combler, mais personne ne les a plus jamais prononcés et la Chose s'est installée. »


C'était comme si les mots de Louis avaient réveillé quelque chose de nouveau en elle. Quelque chose qui dormait dans son coeur depuis des années et dont seul son ami avait la clé. Quelque chose de pétillant, de scintillant. Qui était elle, tout simplement.
Louis était allongé sur le canapé et avait attiré la jeune fille avec lui, tout contre lui. Carla n'aurait échangé sa place contre rien au monde. Jamais. Jamais. Et lorsqu'il l'embrassa à nouveau, ce fut comme une explosion, un feu d'artifice, une véritable révélation.
Bordel, qu'est-ce qu'elle l'aimait.

- Putain Louis, ça faisait tellement longtemps...

Tellement longtemps qu'elle attendait que quelqu'un lui redise enfin ses mots là pour de vrai. Tellement longtemps qu'elle attendait qu'on redonne un sens à sa vie. Qu'on l'embrasse. Mais pas n'importe quel "on". Louis. Uniquement Louis.

- Tellement longtemps que j'attendais que tu te rendes compte que j'existe. Pas seulement comme une amie. Parce que je t'aime. Je t'aime, mais je n'osais pas te le dire. Et le jour où j'ai enfin trouvé le courage, tu n'es pas venu.

Puis elle était partie, mais la suite n'était pas tellement intéressante. Qu'avait-elle trouvé à Edimbourg ? La "vraie" vie ? Celle que l'on décrivait dans les films, avec toutes ces fêtes universitaires et ces flirts d'un soir. Oui elle avait eu tout ça. L'alcool, le sexe, les conneries. Mais pas d'amour, jamais d'amour. Pas un truc aussi puissant que ce qu'elle ressentait en ce moment précis.
Sa place était ici. À Little Angleton, là où elle avait toujours vécu. Avec Louis, là où elle avait toujours aimé être. Dans ses bras, là où elle avait toujours rêvé sans jamais osé.
Nul part ailleurs.

Et leur lèvres se retrouvèrent, avec toujours autant de bonheur, d'avidité. Quatre ans, ils avaient perdu quatre ans de leur vie à ne pas savoir se dire "je t'aime". On aurait pu croire à deux adolescents qui découvraient l'amour pour la première fois.
Mais pour elle c'était un peu le cas.
Son premier amour.

-" Tu es belle."

Elle le fixa droit dans les yeux alors que la main du jeune homme allait caresser sa joue. Main que Carla attrapa et dans laquelle elle glissa ses longs doigts fins entre ceux protecteur de Louis.
Elle était belle. C'était ce qu'il avait dit. D'habitude, la jeune femme n'était pas du genre à s'enthousiasmer pour un compliment, à se pavaner et à minauder dessus toute la journée. Elle préférait balancer des "n'importe quoi", lever les yeux au ciel et pousser un gros soupir. Mais dans la bouche de Louis, ces mots là n'avaient pas le même sens, ils avaient quelque chose de plus délicieux, de plus délectable.
C'était son amour qui l'embellissait. Et elle l'embrassa à nouveau.
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptySam 21 Jan 2012 - 9:24

Si l'amour est un crime,
Je suis ta victime.


Je regarde mon appartement. J'ai envie de danser, de chanter, comme un idiot, un crétin, un imbécile, un mec bourré d'amour. J'ai envie de hurler ma folie joyeuse, envie de sauter partout. J'ai les muscles qui me démangent et le coeur qui bat à fond. Je me sens pourtant inutile, maladroit, et complètement effrayé. Mais je suis tellement heureux. Et y'a que le bonheur qui compte. Elle est tout contre moi. Elle est tout contre moi. Je pourrais le répéter à l'infini sans pourtant jamais m'en lasser. J'ai envie de voyager en lui tenant la main, lui montrer le monde et ses merveilles, et lui dire que de toutes, c'est carrément elle la plus belle. Tellement de bonheur en mon coeur !

- Putain Louis, ça faisait tellement longtemps...

Mon sourire est désolé. Mais pourquoi ais-je attendu ? C'est stupide n'est-ce pas ? On ne se rend pas compte du temps qu'on peut perdre à être con. Oui parce que la connerie ça gâche du temps. On se dit que ça se passera, ou pas, mais on a tellement peur d'osé le déclencher. C'est comme s'il fallait appuyer sur un bouton pour voir une porte s'ouvrir. On ne sait pas laquelle, c'est soit celle de l'enfer, soit du paradis. Alors on attend. On préfère vivre dans cette pièce lugubre et petite, qu'aller en enfer. La peur nous paralyse tellement qu'on se force à croire que c'est une belle vie. Mais bordel tout ça c'est des conneries !

- Tellement longtemps que j'attendais que tu te rendes compte que j'existe. Pas seulement comme une amie. Parce que je t'aime. Je t'aime, mais je n'osais pas te le dire. Et le jour où j'ai enfin trouvé le courage, tu n'es pas venu.

Elle avait pris ma main. Sa petite main. Je la serrais fort contre moi. Je tremblais de tout mon corps. Les lèvres serrées, j'essayais de ne pas craquer... Sans y arriver. J'explosais de rire. Un rire qui avait tellement besoin d'exister qu'il ne m'avait pas laisser le choix. Je me relevais et la laissais sur le canapé. Et je riais toujours. Je n'avais jamais rie d'une telle façon. C'était comme si le monde entier s'ouvrait à mes pieds avides de le conquérir. Comme si de multiples chemins s'ouvraient à moi, et qu'il n'y avait plus rien de sombre à l'horizon. Comme si... BORDEL JE SUIS HEUREUX VOILA TOUT !

-" Je suis tellement heureux Carla."

Je cours allumé ma chaîne hi-fi à côté de ma guitare. Une musique délirante qui donne envie de bouger se met à raisonner dans toute la pièce. Elle emplie mon coeur avec bonheur. Je n'aime pas spécialement danser comme un vrai danseur, mais j'aime faire des pas foufous et décalé, j'aime m'amuser sur une musique. On dit que ça rend bien. Moi je m'en fiche que ça rende bien. Je veux juste m'amuser. J'attrape la main de Carla et la tire du canapé. Il n'y a pas beaucoup d'espace pour bouger son corps mais c'est pas grave, ça suffira largement. Je commence à sauter partout et à hurler au rythme de la musique effréné. Moi non plus je n'ai pas de frein. Je n'ai pas de filet pour me rattraper si je tombe. Mais je plane tellement haut ! Je danse comme un fou, toujours en rigolant, entraînant Carla dans des pas effectués n'importe comment. Il n'y a pas de règles. Il n'y a plus de règles sauf celles qu'on impose. C'est notre monde avec nos lois. Et la liberté est à porté de main !

-"Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime ! "

Je pourrais le dire encore un millier de fois. Et encore un millier d'autre. Il y en a tant qui veulent sortir et lui dire. Je l'aime tellement. Et je bouge comme un malade pour dépenser ce trop plein d'énergie en moi. Wouha ! Que de sensations !
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptySam 21 Jan 2012 - 11:34

Le rire de Louis traversa Carla dans tous les sens. C'était comme si sa vie avait été tendue vers cet instant, comme si depuis toute petite elle n'attendait que d'entendre ce rire pour vivre, pour exister. Toutes ces années elle avait eu l'impression de courir après un moulin à vent, après les battements inutiles du temps qui bouffait sa joie et son bonheur. Qui bouffait sa jeunesse. Puis le prince charmant l'avait embrassé et, comme dans la Belle au Bois dormant, la princesse avait pu enfin ouvrir ses yeux, ouvrir son coeur. Se réveiller. Après 100 ans de sommeil, après 14 ans sans amour.

« Attendre quelque temps pour avoir un Epoux, - Riche, bien fait, galant et doux, - La chose est assez naturelle, - Mais l'attendre cent ans et toujours en dormant, - On ne trouve plus de femelle, - Qui dormît si tranquillement. »
Il était une fois une petite fille qui aimait beaucoup les contes de fée. Chaque soir son papa se penchait au dessus de son lit pour lui conter monts et merveilles entre dragons atroces et sorcières maléfiques qui tentaient de kidnapper les jolies princesses. Sauf qu'un chevalier accourait toujours sur son blanc destrier pour combattre le dragon, assagir la sorcière et libérer la princesse de tous les maléfices par un baiser magique.
Puis le père de l'enfant avait juste cesser de conter, cesser d'aimer. Et la petite fille s'était retrouvée toute seule dans son trop grand lit à combattre son premier démon. La solitude. Solitude qui l'avait transformée en fille rebelle à l'aspect revêche. En adolescente fumeuse à la moue avec une moue perpétuellement dégoûtée sur la visage qui semblait défier le monde entier.
Mais le prince était arrivé. Non pas sur un cheval blanc, mais en plein milieu d'une cours de récréation entouré de ses amis. Et ça avait été la libération, ça avait été la joie. Jusqu'à ce que la sorcière arrive. Katia la sorcière, c'était tout ce à quoi elle ressemblait. La méchante avait tué le bonheur de la gentille et emporté le prince charmant sur ses talons. C'était une véritable méchante.
Une fois de plus Carla s'était retrouvée seule.
À croire que sa vie n'était pas un conte de fée, qu'elle ne pouvait pas finir bien, ni se laisser aller dans les bras du prince. Il y avait toujours un obstacle entre eux deux. Un trop grand espace qui bouffait le bien. Qui bouffait l'amour.
Quand aimer commence à faire mal...
La princesse avait été ensorcelée et contaminée. Elle était tombée dans un cercle pas forcément très malin, pas forcément très légal. Mais qu'importe, si son prince ne la regardait pas, le monde pouvait bien s'écrouler, elle elle s'en fichait. Complètement.
Mais le bien triomphe toujours. Toujours, toujours. Il suffit d'y croire et de ne pas arrêter de rêver pour qu'un jour le prince chasse la sorcière, attrape la princesse et l'embrasse. Et si on croit assez fort, ça arrive.
Si on y croit assez fort, on verra Louis et Carla s'embrasser sur les toits du château de leur amour.

« L'amour est un je-ne-sais-quoi qui vient de je-ne-sais-où et qui finit je-ne-sais-comment. »

Carla regarda Louis se relever, la joie illuminant son visage. Et le simple fait de savoir qu'elle-même était à l'origine de cette joie illuminait ses lèvres d'un sourire aussi grand que le monde, aussi grand que l'Univers.
Et encore, l'Univers est seulement infini. C'est encore trop petit.

-" Je suis tellement heureux Carla."

Mais pas autant qu'elle, pas autant qu'elle... Ou peut-être que si au fond, peut-être qu'ils étaient tous les deux si heureux que le monde exploserait en milliard de morceaux sous la force de leur bonheur. Sous la force de leur amour.

Ils n'ont que 18 ans.
Alors laissez le croire encore.
Que l'amour résout tout.
Que l'amour rend heureux...

Puis le jeune homme alluma la chaîne hi-fi, se laissant aller dans une danse effrénée dans laquelle il attira Carla en l'attrapant par la main. Et cette fois ci la belle et rebelle ne pu s'empêcher d'éclater de rire, faisant exploser toutes le conventions de la nature. Elle était heureuse et tout le reste elle s'en fichait. Seul comptait Louis, leur danse, leur amour. On aurait dit deux fous. Ou deux oiseaux. Heureux d'être libre, heureux d'être deux.
Heureux d'être ensemble.

-"Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime ! "

Et le rire de Carla résonna encore plus fort. Un monde qui semblait vouloir crier au monde à quel point elle aimait Louis. C'était son héros, son prince, son ami, son amour de toujours, sa fascination, son bonheur, son présent, son fantasme, son illusion, son passé, son futur, son tout. C'était lui. C'était Louis et c'était tout ce qui comptait.
Juste elle et lui contre le monde entier. Main dans la main à danser. Main dans la main à aimer.
Son amour pour lui lui semblait si fort que l'impossible devenait possible. Vivre d'amour et d'eau fraîche ? Ce n'était pas qu'une citation à la légère, c'était une vérité. Avec Louis elle pourrait se contenter de rien d'autre que sa présence. Jusqu'à ce que la mort les sépare. Mort qui ne les séparerait jamais. Parce qu'ils étaient jeunes et qu'ils ne mourraient pas.
Qu'est-ce qu'on est con à 18 ans...

- LOUIS JE T'AIME !

Elle avait crié ces mots comme si sa vie en dépendait. Plus fort que la musique, plus fort que l'amour, plus fort que la vie et la mort. Qu'importe si quelqu'un d'autre les avaient entendu, qu'importe s'ils faisaient vingt fois trop de bruit. Ils étaient heureux et c'est tout ce qui comptait à ses yeux...
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptySam 28 Jan 2012 - 14:19

I'm definitly a mad man with a box.


Je me souviens de quand j'étais enfant. Je me souviens avoir dit que les filles, c'étaient nulle et ça servait à rien ! Sauf Luka, mais parce que Luka elle s'en fichait de se rouler dans la boue. Je me souviens avoir tirer les cheveux de tant de princesse, juste pour les voir s'indigner après. Mais je m'excusais toujours. Ou presque. Parce que des fois c'était juste des vieilles sorcières méchante. Je les regardais parlé et je les ai toujours trouvées exceptionnelles. Elles avaient toutes ce petit quelque chose qui faisait qu'on était tellement différent et je ne parle pas là de simple différences physiques. Je les voyais, cheveux longs, cheveux courts, le sourire aux lèvres ou les larmes aux yeux... Je ne savais quoi dire pour mettre des mots sur mes pensées. Mais jamais aucune d'elles n'a réussis à avoir la même aura que Carla. Pas même Luka. Mais Luka ça n'a rien à voir, c'est ma meilleure amie. Entre nous ça n'a jamais et ça ne sera jamais autre chose. Nous n'avons pas essayé, nous ne nous le sommes jamais dit, mais ça ne sert à rien, car nous nous comprenons très bien. Quoi, Ange le meilleur ami de Luka ? Non c'est moi. Ange est plus. Ange est son frère, son jumeau. Et pour quiconque croit que ce n'est pas possible, il suffit de les voir ensemble ou séparément. Chacun sait ce que l'autre ressent, et ils n'ont même plus besoin de mots. Donc je suis son meilleur ami.

Bref, les filles, c'est devenu la vie. Non, rectifions, la fille est devenu ma vie. Je ne m'intéressais pas à grand monde avant qu'elle fasse irruption dans ma vie. Je les regardais vaguement. J'étais encore bien jeune et je ne savais encore rien de l'amour. Alors quand ça m'est tombé dessus, je ne savais pas trop quoi faire. J'ai commencé par jeter quelques coup d'œil. Je suis devenu son ami, mais je ne voulais pas penser à plus. Inconsciemment je reniais le fait que j'étais tombé raide dingue amoureux. En même temps c'était nouveau et ça faisait un peu peur. Mais bon qu'importe. J'ai commencé à jeté de plus en plus de coup d'œil. Et là où ça a vraiment été le déclic, c'est que je me suis mis à rêvé d'elle. Souvent. Bien trop souvent pour qu'elle soit juste une amie. Je me souviens parfaitement de ce genre de rêve : Elle était devant moi, à quelques mètres, et regardait avec cet air qui lui est propre juste au dessus de mon épaule. Elle était vêtue de voile de tissus et semblait parfois sur le point de disparaître. Je tournais souvent la tête, me demandant ce qu'elle fixait ainsi. Mais derrière il n'y avait rien. Lorsque je revenais à Carla, je me voyais perdu dans une mer de voile de tissus flottant autour de moi. Je cherchais mais impossible de la trouver. Parfois mes yeux accrochaient les siens. J'entendais sa voix murmurer mon nom. Mais jamais je n'arrivais à mettre la main dessus.

-" LOUIS JE T'AIME !"

Je m'arrêtais de danser immédiatement. La musique sembla seulement un bruit de fond. Le temps était figé. Parce qu'on peut figer le temps quand on est amoureux. On peut faire n'importe quoi tant que l'imagination nous porte. Je m'approche d'elle, les yeux grands ouverts, comme si je la redécouvrais encore et encore. Et ma main rencontre sa tempe, caresse ses cheveux, descend légèrement le long de son coup, frôle son bras et attrape sa taille. Mon autre main vient se poser sur sa nuque. J'avance rapidement mon visage et attrape ses lèvres. Je l'embrasse avec amour, passion et déraison. Je l'embrasse encore et encore, jusqu'à ce que le souffle me manque. Je ravage sa bouche tant elle m'attire. Je coupe enfin le baiser, me laissant haletant et souriant. J'ai l'air débile ? Tant mieux !

-" Moi aussi Carla. Je suis désolé d'avoir été aussi con."

J'attrape la guitare rapidement. Je ne suis pas un très bon chanteur comme Hayley, mais ma voix convient très bien pour ce genre de petite chanson. J'éteins la musique et je commence quelques accords. Mes mains virevoltent. Je n'ai jamais vraiment trouver de mélodies pour le texte que j'avais fait, alors je laisse mon amour trouver le chemin jusqu'aux justes notes. Aux notes qui touchent. Mes doigts grattent les cordes avec rapidités, car nous sommes deux ados toujours en mouvement, pas besoin de truc lent. Je me racle la gorge, la regarde avec un sourire et commence à chanter. Ca parle d'une fille, ça parle toujours d'une fille. Elle est de dos. Elle est si belle, elle est si grande. Elle est l'unique, elle est le rêve. On la pense, on la vit, on la respire. On l'imagine, on l'idéalise. A la fin de la chanson elle se retourne, on l'a idéalisé, mais elle est encore mieux... Je finis sur quelques accords et ma voix seule, pas de paroles, juste des sentiments.

-" J'ai l'air d'un abruti non ?"

Je souris, je me mords la lèvre. J'ai chanté comme un con sans lui demander si elle avait envie de m'entendre...
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Humaine Innocente
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyDim 29 Jan 2012 - 22:05

Carla avait crié. Le plus fort possible. Et la moindre fibre de son corps semblait avoir crié avec elle, aussi fort qu'elle. La jeune fille avait crié et maintenant elle ne savait plus quoi faire, plus quoi dire. Alors elle restait là, sans bouger, son regard fixé dans celui de Louis, avec au bord des lèvres un trop plein de sourires, de baisers, de coeurs et d'amours.

« Petite princesse au coeur brisé cherche prince pour le réparer. »

Louis, c'était son premier vrai amoureux. Mais pas son premier amoureux. Avant Louis il y en avait un autre, un certain Chad. Ils avaient six ans et ils sont tomber amoureux comme les enfants tombent amoureux. Un bisou sur la joue, un coeur dans un arbre et beaucoup de « je t'aime ». Puis un jour ce fut le déchirement et, même quand on est encore un enfant, les ruptures ça fait mal. Très mal.

- Carla, je t'aime plus.

C'est ce qu'il avait dit devant les grands yeux ahuris de la petite fille. Elle, elle ne comprenait pas. Quand on aimait c'était pour la vie, non ? Et leur deux nom gravés dans un arbre au couteau, comment feraient-ils pour les rayer ?

- Mais... tu n'as pas le droit !

Il avait haussé les épaules et était retourner jouer au football avec ses amis. Voilà, c'était comme ça. Il l'avait abandonnée dans sa frustration et sa solitude. Sans raison, comme ça, parce que l'amour était parti. Depuis ce jour, Carla s'était fait une promesse. Une promesse qu'elle avait même écrite sur les murs de sa chambre

« Les garson c'et nulle. Je tonberrai plus jamai amoureuz »

Sa maman avait beaucoup crié en voyant ces mots sur les murs et Carla s'était faite engueulée une bonne partie de la soirée. Au final, les mots avaient été recouvert de peinture une année plus tard lorsque la chambre avait été repeinte, mais ça ne les avait pour autant pas effacé du coeur de l'enfant. Et durant huit ans elle avait tenu bon, ignorant les garçons et leur stupidité.
Puis son regard avait croisé celui de Louis.
Et tout ce en quoi elle croyait s'était effondré.

« Elle était émerveillée.
Plus qu'émerveillée.
Subjuguée.
Ensorcelée. »


Louis arrive, l'attrape, leur lèvres s'effleurent, se touchent, se mordent, se dévorent, se retrouvent enfin... C'est un baiser sauvage, comme si les deux adolescents avait attendu ce moment là toute leur vie avant de pouvoir enfin trouver les lèvres de l'autre, le chemin jusqu'au coeur de l'autre.

-" Moi aussi Carla. Je suis désolé d'avoir été aussi con."

Elle lui sourit gentiment. Ce n'est pas sa faute, ce n'est pas uniquement sa faute. Elle aurait dû lui dire aussi, elle avait une langue, une bouche, des mots pour lui crier son amour. À la place de ça Carla s'est contentée de le regarder batifoler avec Katia en serrant les poings, sans jamais penser à faire autre chose qu'à haïr la petite amie de Louis. Mais ce n'était pas Katia qu'elle haïssait, c'est simplement le fait de s'être fait voler cette place qu'elle voulait tant. Sa place. Qu'importe quelle fille l'avait prise, c'était une voleuse. Elle aurait pu s'appeler Anabelle, Géraldine, Adélaïde ou Zoé, Carla l'aurait détestée pareillement. Parce que c'était sa place, c'était à elle d'être dans les bras de Louis, ses lèvres contre les siennes, ses mains autour de sa nuque et la main du jeune homme sur ses hanches. Sa place à elle.
Sauf que ça, elle n'avait jamais osé le lui dire.

- On a tout les deux été cons dans cette histoire. J'aurais dû tout de dire, mais j'ai pas osé...

Ce n'était pas parce que Carla est une rebelle qu'elle n'avait pas de sentiments pour autant. Bien au contraire. Et un râteau de la part de l'homme dont elle était amoureuse depuis si longtemps lui aurait fait tant de mal... Un coeur à ramasser à la petite cuiller. Et pourtant... et pourtant quand elle vit son bonheur d'être avec Louis, la jeune fille regretta de ne pas lui avoir dit tout ça plus tôt.
Il était beau Louis... La demoiselle blonde ne pouvait s'empêcher de se le répéter en boucle dans sa tête. Puis le jeune homme se détacha d'elle afin d'aller chercher sa guitare et elle le regarda gratter les cordes en chantant... Sa voix, sa si belle voix... Putain, ce que tout ça lui avait manqué !
Elle écouta la chanson jusqu'au bout, un sourire des plus stupide sur la bouche. Puis quand il eut fini, la jeuen fille s'approcha de lui, déposant un baiser dans sa nuque et venant derrière lui pour l'entourer de ses bras, là où ça ne risquait pas de le gêner pour jouer de la guitare. Puis elle posa sa tête contre son dos, attentive à la respiration de Louis.

-" J'ai l'air d'un abruti non ?"

Carla rigola en entendant ces mots.

- Oui, mais t'es mon abruti à moi.

« Il n'y a aucune différence entre un être sage et un idiot quand ils tombent amoureux. »
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MessageSujet: Re: Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]   Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis] EmptyLun 20 Fév 2012 - 10:42

Une fille c'est comme une belle fleure...


Le souffle chaud de Carla dans ma nuque m'affole. Elle a ouvert un grand nombre de possibilité cette après-midi pour moi. Je veux dire tant que je ne pouvais pas la voir autrement qu'en amie, tant que je ne lui avais pas fait comprendre que je ne voulais plus d'elle comme amie, dans ma tête, ça ne restait que des fantasmes, des rêves ô combien nombreux... Mais maintenant... Maintenant mon coeur s'affole et mon corps aussi. QUOI ? J'ai dix huit ans, vacciné et toutes mes dents. Non je ne coucherais pas avec elle maintenant bien que j'en meurs absolument d'envie. Il faut savoir se ralentir, aller doucement. Je sais que nous ne sommes pas des novices en la matière. Je veux dire par là qu'on pourrait faire comme certain adultes, premier rendez vous, première fois, surtout qu'on se connait depuis des lustres, il n'y aurait pas vraiment de raison d'attendre si ce n'est le respect... Juste un peu non ?

-" Merci."

Je rigole doucement. Si je suis son abruti alors ça va. Je me fiche que je sois un crétin ou pas. Je suis amoureux. Comment ça ça ne règle pas la question ? Mais je vous enquiquine profondément. Je suis peut être un abruti mais je suis SON abruti et ça, bah ça veut tout dire. Je pourrais être le pire crétin du monde, si j'étais son crétin, ça n'aurait pas d'importance. Je regarde fixement sans m'en rendre compte un objet derrière Carla. L'objet en question ? Une montre abandonnée lâchement sur le bar de la cuisine. La montre se met à voler. OUPS ! Carla est une humaine innocente je peux rien lui dire sans l'accord d'Orpheo. Je me mord les lèvres. J'arrive pas à la faire descendre cette connasse de montre. Comme elle est juste derrière Carla, qui ne la voit pas, pour le moment pas trop de problèmes. Surtout qu'elle ne bouge plus. Elle reste à vingt centimètres de là où elle devrait normalement se trouver. Je contrôle pas trop mal mes dons et pouvoirs en général, mais quand mes émotions s'affolent, ça ne donne rien de bon en général. Et là je suis particulièrement affolé.

J'embrasse fougueusement Carla avec malheureusement une arrière pensée dans la tête : qu'elle ne remarque pas cette foutue montre. Parce que si jamais elle fait ça, on sera obligé de lui effacé la mémoire. Si on lui efface la mémoire, il se peut qu'ils loupent un peu. La mémoire sur quelques secondes, c'est comme une goutte d'eau dans un grand verre. Ils effaceront quelques heures sans doute. Si ils font ça, je ne me le pardonnerais pas. Et puis elle oubliera qu'on se sera aimer à coeur ouvert pendant quelques belles longues minutes. J'essaye de me concentrer mais les lèvres de Carla sur les miennes m'y empêche complètement. J'arrête avec douceur le baiser et m'efforce de respirer calmement. Je fais pressions sur la montre qui refuse encore de redescendre, et puis à force de persuasion, elle finit par se poser sur le bar. Ouf, je l'ai échappé belle !

-" Ca dirait d'aller te promener ?"

Je souris et commence à remettre ma veste. J'attrape les clés et elle me suit. Je ne sais pas où nous allons. Elle ne doit pas savoir non plus. On s'en fiche, on est ensemble. La destination n'a pas d'importance. Nous sommes tous les deux. On est jeune, on est con, et alors ? Ca vous pose un problème ?

FIN
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Qu'attends-tu pour m'embrasser, bordel ?! [Pv Louis]

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