Avec la monté de Croix ils osaient nous faire croire qu'ils n'avaient rien vu venir. Bande de menteurs ! Traitres ! Ils avaient simplement programmé notre descente aux enfers et notre désintégration. Par chance je n'étais pas dans le Mystery quand cela arriva. J'étais dehors avec mes élèves.
C’est surement ce qui nous avait sauvés cette fois… Mais se balader avec une 20aine d’adolescents qui se pleignent de tout rend difficile la discrétion…  J’étais passé par l’Espagne, par les petites provences Francaises, les states et je remontais à présent. Avant de partir moi même pour le Brésil je me rendais au canada pour déposer les derniers élèves que j'avais pu tirer de ce faux pas, dans une famille de confiance. Ils n’étaient pas sorciers, même pas mêlés ! Mais je savais que je pourrais compter sur eux. En ce bref instant où je les abandonnais a mon tour dans des mains étrangères j’avais la sensation de vivre un cours d’Histoire a la seconde guerre mondiale.

Il faisait froid. Il avait neigé dans la semaine. Les trottoirs étaient couverts de cette neige marron, gadouilleuse et répugnante. Mais malgré cela il y avait beaucoup de monde. Sur la place de Toronto s’était l marché. En clair, j’aurais voulu le faire exprès je ne l’aurais pas fait mieux.
Et donc il faisait froid. De plus hormis ma tenue de sport – un débardeur sans manches et un short- je n'avais rien a me mettre : dans la précipitation vous vous doutez bien que je ne me suis pas présentée, tout sourire « excusez moi je viens prendre mes affaires pour fuguer »

Nous arrivâmes donc sur le pas de porte de cette famille. Une famille nombreuse comme on en voit plus aujourd’hui. 7 enfants. Je ne voulais pas m’attarder mais évidement je ne pouvais pas repartir sans avoir au moins prit un bout de pain. Tandis que nous mangions j’expliqua donc la situation. Que nous étions en fuite. Que je ne pouvais pas les garder avec moi… Pour en arriver a la conclusion du « Pourriez vous les garder quelques temps ? »

Si je parvenais à rester en vie jusqu'à ce que la situation revienne a la normale je reviendrais les chercher. Mais dans le cas contraire… Ils vivraient comme de simples humains, ici, a Toronto.
On me donna un dernier café et je repartis a la fin du repas.

Mes élèves étant enfin rentrés à bon port je n'avais plus qu’à me soucier de moi même. L'avion pour le Brésil ne partait que demain. Je repassa par le marché, acheta une tenue plus chaude. Je fis vite, je ne le cache pas… Je ne me sentais pas en sécurité. Puis je me rendis dans un petit bar. Je n’allais surement pas me changer en pleine rue !

L’endroit était bourré de monde, évidement. J’entra sous mon apparence ordinaire, me dirigea vers les toilettes et me changea. Au moins je n’allais pas mourir de froid aujourd’hui. Je me regarda dans le miroir… J’étais tellement peu ordinaire. Une tache noire au canada. Ca sonne a la porte. Encore et encore et encore.

- Ca ferait chier quelqu’un d’aller ouvrir ?!!

Je ferma la porte a double tour et essaya plusieurs styles… Bonde, brune, frisés, ondulés, raides ? Peau blanche, jaune, verte, grise ? Les yeux verts, bleus, dorés, ambrés, rouges vifs ? J’obtins a force d’essayage quelque chose d’assez joli. Simple, normal.
Je revins finalement dans la salle centrale. Toute fière.
Alors quand je m’assis quelqu’un vint me voir en me murmurant un « il est avec toi ce type, Carmen ? » a l’oreille. Il ne l’avait pas empêché d’entrer mais il s’était montré peu aimable avec un p’tit cul aussi coincé.

- Jamais vu. Répondis-je à demi mot.

Il faut avouer qu’il était bien coincé… Un peu comme ces cons de sorciers noirs. Ces cons de sorciers noirs ? Cette idée tourna dans ma tête. La fuite me rendait quelque peu parano. Mais je préferais ca que d’etre inconsciente.

J’aimais cet endroit. Toujours plein a craqué ou tout le monde tutoie tout le monde comme si on se connaissait depuis toujours… on était loin d’être des enfants de riches. Mais malgré cela personne ne regarda de travers l’homme en costume qui se présenta. Moi je jouais avec les plus jeunes qui venaient pour chipoter. Nous n’avions rien en commun. Ils étaient tous humains sauf moi. Tout le monde le savait mais personne ne semblait dérangé par cette différence.
Alors oui, au Mystery ma nature profonde était brune avec des yeux marron, une peau métissée. Le petit ange africain dans toute son ampleur ! Mais ici j’étais à l’ opposé. Ca avait toujours été le cas. Ils ne me connaissaient que comme ca. Une petite blanche, brune avec des reflets roux. Des yeux gris/bleus. Je ne portais jamais le nom de naissance. J’étais Carmen.

J’attrapa un des barmen par la manche.

- Sert un verre a ce monsieur, met le sur ma note.

Il avait un de mes t-shirts sales a la main. ** seigneur qu’est ce que c’est encore que cette autruche ?** il avait l’air plus coincé que si son slip lui remontait dans le cul. Pardon pour l’impolitesse mais tout de même. Il a l’air concentré sur mon t-shirt. Je rêve ou en plus il a écrit au marqueur dessus ?! Il n’a servit qu’une seule fois ce t-shirt put*** !!!

Malgré ma colère grandissante mieux vaut ne rien dire. Je m’assure que ma commande est passée puis je file discrètement aux toilettes. Temps qu’il y a du monde il va chercher qui est moi. Mais je ne veux pas prendre le risque qu’il les tue tous. Je rattache mes cheveux avec un vieil élastique usé, passe par la fenêtre et file.

Je pourrais au moins admettre que mes voyages en cours de formation n'auront pas été inutiles... Même si je ne me doutais pas qu'ils serviraient de cette façon...

Je me doute bien que ce n’est pas le prince charmant qui vient me ramener mon t-shirt. Je traverse le centre ville, la grande place mais la ville n’est pas bien grande pour se cacher. Je sais qu’il va me retrouver. Je ne dois pas revenir sur mes pas. Pour ne pas mettre mes élèves en danger. Je cours alors aussi vite et aussi loin que je le puisse. Je dois quitter la ville. Le plus tôt sera le mieux…

Watch, this is so fun to see...

On le laissa entrer. Un petit groupe de gens pas très classes, mais sauvages, libres. Des humains sauvages. Idées intéressantes. La jeune femme qui réagit à son entrée ne correspondait pas au signalement, mais la rune lui criait que c'était elle. Bien. Donc, elle était brune aux reflets roux, peau laiteuse, yeux bleus. Parfait. Il fit un sourire charmant, et s'assit au bar lorsqu'on lui proposa un verre. Il observa la jeune femme en coin. Plutôt jolie sous cette forme. Un peu plus vieille que sa femme à lui. Sakura. Laure. Enfin bref. Il engloutit cul-sec son verre de whisky.

Elle s'était tirée. La p'tite salope. Il sortit en vitesse de l'endroit miteux, et s'efforça de prendre l'air empressé du salarymen qu'il jouait pour poursuivre la mêlée. Un reflet roux dans la foule. Bien, c'était déjà quelque chose. Le tout maintenant était de se cacher des regards indiscrets afin de...s'amuser, tout en effectuant ce pour quoi on l'avait engagé aujourd'hui. Ce pour quoi il faisait partie de Croix et qu'il était un sorcier noir émérite. Alors qu'ils se trouvaient dans un endroit un peu moins fréquenté, il lui apparut que c'était le moment d'utiliser son pouvoir de bourreau. Mohamed se concentra et lança une vague de douleur vers sa proie.

Elle tomba -avec grâce, c'est beau d'être sportive- sur le sol glacé. Le sorcier se précipita vers elle et l'attrapa par le bras, avant de tracer en vitesse une rune d'invisibilité sur son épaule. Il avisa une ruelle non loin, la pris dans ses bras, la serrant de manière à ce qu'elle ne s'enfuie pas, et la déposa contre une poubelle. Il recula, et jeta sa veste de costume à terre. Il commençait à faire chaud ici. Rune de discrétion pour éviter les problèmes avec la police. Il regarda la mêlée avec un mépris teinté d'amusement et ricana.

-Alors, on est une petite fugueuse ?

Disant ces mots, Mohamed lui adressa un sourire enjoué. Là était toute l'angoisse de se faire agresser par lui. Un sadique doté d'une grande joie de vivre et d'un humour douteux. Dans ces moments, il ne pensait plus à rien, pas à sa famille, pas à Selena, juste au visage satisfait de Dorian, et à Natasha. Au grand but des sorciers noirs.

-N'aurais-tu pas embarqué des orphelins avec toi, par hasard ?

Il souriait toujours en se rapprochant de l'ex-professeur. Une surdouée, sans aucun doute, car elle était encore bien jeune. Intéressant. Dommage que le talent se retrouve même dans la souillure. Il aurait d'ailleurs le temps de la connaitre un peu, il aimait prendre son temps pour tuer, et il devait lui soutirer des informations sur les gamins qu'elle avait certainement fait s'enfuir. Pourquoi Orpheo avait-il des membres si malins ? C'était agaçant. Enfin, ils finiraient bien par les surpasser, ils avaient la cruauté de leur coté.

[HRP : Je dis que Shayane tombe à cause de la douleur donc si tu n'es pas d'accord avec ça dis moi et je modifie ]

Un dernier regard derrière elle... Trop tard il l'a retrouvé. Elle ne peut pas s'enfuir. Il la fait tomber dans la douleur. Il se précipite alors vers elle. Curieusement elle a peur de lui... Elle sait qu'il ne va pas la laisser partir facilement. Voir pas du tout. Mais elle n'a pas prévu, elle non plus de se laisser faire. On dirait qu'il va la piétiner mais en fin de compte il la ramasse.
La claque est partie plus vite que la lumière. Elle se relève. Croit il vraiment qu'elle va se laisser faire ? Elle est a demi couverte de neige.
-Alors, on est une petite fugueuse ?
-Mêle toi de tes fesses boufon de Croix !
Il approche avec un sourire fier. Pour qui se prens til ? Elle recule jusqu'au mur. Il faut qu'elle se sauve. Elle a du talent mais elle ne peut pas attaquer. Ses dons n'ont rien d'offensif.
-Et comment tu m'as trouvé d'abord ?!
Elle est froide, méchante. Elle n'a aucune raison d'etre sympa avec lui. Il veut la détruire. Sa main passe derrière son dos. Ses doigts trouvent une planche. La douleur se calme. Il était temps. Mais temps qu'elle n'aura pas éliminé le moyen par lequel il l'a retrouvé elle ne pourra pas fuir.
-N'aurais-tu pas embarqué des orphelins avec toi, par hasard ?
-Va au diable !
Parce qu'en plus il croit qu'elle va tout lui dire comme ca ? Elle sait très bien que si elle repond il la tuera quand meme. C'est ca le problème avec une prof. Elle a l'habitude de gerer des situations difficiles. Et ce n'est pas de souffrir qui va l'arreter.
Quand elle eut la planche bien en main, elle s'en empara et le frappa de plein fouet puis elle fila. Bon d'accord... Elle ne parcourut que quelques metres.

La douleur l'a reprend. Impossible de se tirer tranquillement d'ici! Mais elle ne le lache pas du regard. Il faut qu'elle parte de Toronto. Elle doit sauver sa peau... Ne serait ce que pour botter personnellement l'arrière train de Monsieur Dorian Cross. Pas question de mourir avant lui! Elle veut voir la tete qu'il fera quand elle le poignardera avec ses petites mains fines et qu'il tombera a son tour en enfer.


[Tu est tellement trop vilain == Non vas y je te repond:D]

C'est pas très bien d'être méchant

La colère se fit immédiatement sentir dans la voix de sa jeune rivale. Il sourit doucement, avec délectation. Sa répartie n'était peut-être pas exceptionnelle, mais au moins, elle n'avait pas la langue dans sa poche, et n'hésitait pas à insulter un sorcier noir. Tant mieux, ce serait plus amusant. Tuer sans aucun piment, sans aucune originalité, cela n'intéressait pas Mohamed. Alors il s'arrangeait toujours pour faire preuve de sadisme et d'humour. Cela surprenait, généralement, tout comme son instinct paternel et son statut de sorcier noir. Les gens trouvaient que cela contrastait trop, en général. Mais pas du tout enfin les amis. On peut parfaitement avoir deux aspects comme ceux-ci dans sa personnalité, ce n'est pas si contradictoire, enfin. Bon.

Elle levait le menton avec impertinence, fière. Elle était bien jolie ainsi, mais Mohamed n'était pas très porté sur le viol, sauf si Dorian le lui ordonnait. Il respectait au moins la féminité, et ce pour toutes les races. Les femmes étaient des créatures fascinantes. Surtout les sorcières...A l'exception surement de Selena. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment d'y penser. Le sorcier continua de sourire et plaça ses doigts sous le menton de la fugitive.

-Oh, allons, restons polis mademoiselle. Même durant un interrogatoire, j'estime qu'il convient de se montrer courtois. Et mes fesses se portent à merveille, mais je ne vous les montrerai pas pour vous le prouver, ce serait grossier.

La petite recula. Pas plus apeurée que la normale, mais certainement qu'elle ne savait comment riposter, sonnée et surprise.
Elle trouva d'ailleurs directement quoi renchérir, amenant la conversation sur un autre sujet : la manière dont il l'avait trouvée. Rien de plus simple, il décida de se débarrasser immédiatement de la question.

-Avec une simple rune de traçage...Tu as laissé beaucoup d'affaires au Mystery, il suffisait de dessiner une rune sur un de ces objets.

Il lança le débardeur à ses pieds. Il n'avait pas peur qu'elle fuie avec. Il était assez sur de lui, sur le coup. Et en général aussi, il avait une certaine expérience, il avait passé le stade du petit jeune impétueux, Mohamed avait confiance en ses acquis. Il avait la technique, et arrivait plutôt à prévoir les réactions de ses victimes. Il se demanda ce qu'allait faire la jeune femme de son débardeur.

Elle lui cracha d'aller au diable à la figure. Il rit de nouveau.

-Étant donné que je ne crois pas en cette...Entité, j'aurais du mal...Et toi, penses-tu bruler en enfer ?

Disant ces mots, il écarquilla grand les yeux et mima deux cornes sur sa tête. C'est le moment qu'elle choisit pour le frapper d'une planche et pour s'enfuir.

Mohamed tomba en pompe sur ses mains, reprit à peine son souffle et s'élança à la poursuite de sa fugitive. Il n'y avait pas grand monde, la rune agissant plutôt bien. Il lança alors vers elle un cercle de flammes, et Shayane se retrouva piégée.

-Alors, reprit-il en se massant la mâchoire, maintenant qu'on a chaud aux fesses, on peut répondre au monsieur ?

Il avait hésité à dire "au gentil monsieur". Mais il ne fallait pas être hypocrite, quand même.

-Oh, allons, restons polis mademoiselle. Même durant un interrogatoire, j'estime qu'il convient de se montrer courtois. Et mes fesses se portent à merveille, mais je ne vous les montrerai pas pour vous le prouver, ce serait grossier.

Elle le sentit lui relever la tête du bout du doigt et cela ne lui plus pas du tout. Non mais pour qui il se prenait celui-là ? Et il se croyait ou ? Dans un film à l’eau de rose. C’est bête, Shayane n’est pas la femme la plus portée sur ce genre de livres. Elle baisse les yeux, rien ne sert d’en plus le provoquer. Elle le déteste. Mais elle ne peut rien faire. Elle le sait… Elle n’a aucun moyen de l’attaquer. Mais enfin il répond à sa question. C’est bien ce qu’il lui avait paru. Elle allait avoir du mal à se débarrasser de ce pot de colle et changer d’apparence ne ferait rien.

-Avec une simple rune de traçage...Tu as laissé beaucoup d'affaires au Mystery, il suffisait de dessiner une rune sur un de ces objets.

Elle regarda un moment le t’shirt, se sentant comme bête d’avoir laissé autant d’affaires la bas

-excuse-moi hein ! Si j’avais su que vous alliez nous faire chier à ce point j’aurais fait ma valise ! Mais on ne peut pas dire que j’ai eu trop le temps !

-Étant donné que je ne crois pas en cette...Entité, j'aurais du mal...Et toi, penses-tu bruler en enfer ?

Prise au piège. Elle ne pouvait même pas espérer qu’elle allait réussir à sortir de là en un seul morceau. Que pouvait-elle bien faire d’autre que de le fixer avec toute la haine dont elle était capable ?

-Alors, reprit-il en se massant la mâchoire, maintenant qu'on a chaud aux fesses, on peut répondre au monsieur ?

En toute honnêteté elle ne voulait pas en arriver là… Trahir tous ceux qui l’avaient adoptée comme s’ils étaient sa famille depuis toujours. Mais avait-elle vraiment un autre choix ? Elle ne voulait pas mourir et même son esprit préférait devoir vivre avec ce drame sur la conscience que de devoir mourir. L’instinct de survie comme ils appellent ça en philosophie. Tout être a ce reflexe stupide de sauver sa peau à n’importe quel prix.

- d’accord… dit elle a demi mot.

Elle crève de honte de ne pas avoir lutté contre cet instinct si longtemps qu’elle l’aurait espéré.

Shayane toussait a plein poumons, asphyxiée par les fumées noires. Si bien qu’elle ne prêta aucune attention a ce rire débile de sorcier noir qui croyait avoir gagné.  Elle n’allait surement pas en dire autant que ce qu’il devait espérer et quand elle commença a se calmer elle put enfin envisager de répondre.
- Ils sont un certain nombre et sur la terre je suppose que c’est évident ! Vous les pensiez ou ? Dans l’espace ?!
Tant bien que mal la jeune professeur essaie de gagner du temps devant ce clown de stupidité. Il faut qu’elle trouve un moyen pour s’enfuir mais il est évident qu’elle ne pourra pas toujours se cacher car il suffit au sorcier devant elle de prendre un autre de ses vêtements pour la retrouver a nouveau. Ils ne reculeront devant rien mais elle n’avouera jamais ou sont les enfants. Elle n’y survivrait pas.

Elle changea plusieurs fois d'apparence jusqu'a tomber sur l'apparence idéale. Elle ne savait pas pourquoi mais elle semblait bien plus satisfaisante. De longs cheveux noirs, un air un peu plus gotique... ca lui plaisait bien mieux.
- je ne vais pas donner mes informations.

De toute evidence au mieux il la tuerait dès qu'il aurait les informations nécessaires a la fin du massacre qu'ils avaient commencé au Mystery Orphanage. Shayane ne pouvait pas laisser faire ca si facilement. Le minimum etait de sauver les plus jeunes. Meme si son combat devait s'arreter ici et maintenant....

-Maintenant fichez moi la paix!

If you leave me you know I'll break your legs

Ah l'insolente. La mêlée avait essayé de gagner du temps en lui faisant croire qu'elle allait coopérer. Mais non, elle se moquait éperdument de lui. Mais elle n'était pas aussi drôle. Oh non. Mohamed laissa les flammes qu'il avait générées aller mordre le bas de jambes de la jeune femme. La salope. Si elle pensait s'en sortir comme ça. Il se rapprocha d'elle, veillant bien à ne pas de brûler lui même -erreur de débutant, se faire mal avec son propre pouvoir-. Il sourit méchamment à l'ex-professeur et rit d'un air narquois, envoyant une flamme lécher le visage de sa victime.

-Ahaha, tu en as d'autres des comme ça ma mignonne ? Qu'est-ce que je ris ! La bonne blague.... Il se racla la gorge et envoya une vague de douleur dans le corps de sa proie.

Il regarda quelques instants le résultat de son don avec satisfaction et attendit quelques secondes qu'elle reprenne ses esprits. Il éclata d'un grand rire sadique et lui dit :

-Ecoute moi bien ma biche, si tu veux abréger tes souffrances tu ferais mieux de ne pas te foutre de moi, d'accord ? Ce que je viens de t'infliger n'est qu'un avant goût de ce que je pourrais te faire subir, petite raclure. A moins que tu ne veuilles savoir ce que ça fait de mourir brûlée vive...

Mohamed recula d'un pas et remarqua que la mêlée changeait successivement d'apparence, comme cherchant quelque chose de plus approprié. Ses lèvres exprimèrent un demi sourire. Si elle pensait la séduire, elle était dans la merde. Le sorcier laissait rarement ses organes génitaux penser pour lui, et quand bien même, il aurait pu faire comme beaucoup de ses collègues : la violer et la déchiqueter ensuite. Mais ce n'était pas son délire. Faisait l'amour aux femmes qui, selon lui, le méritaient.

Finalement, elle se décida pour une peau pâle, et de longs cheveux noirs. On aurait presque dit une adolescente gothique. Mohamed éclata de nouveau de rire, envoyant de nouvelles flammes lécher la chair laiteuse de la pauvre fille.

-Oooh, une gamine gothique, j'ai si peur... Non mais sérieusement, à quoi joues-tu pupuce ? Je n'ai jamais rien vu de moins impressionnant... A par peut-être le jour où un lama a essayé de me cracher dessus afin de me dégager de son passage...

Il prit un air pensif en songeant à cette anecdote tandis que la mêlée crachait qu'elle ne lui donnerait jamais ses informations. Oh que si. Seuls les faibles rabâchaient de si vaines paroles.

-C'est ça, et ma grand mère est reine de beauté. Sincèrement, tu crois que que sortir ce genre de banalités va m'empêcher de te torturer jusqu'à ce que tu désires la mort ?

Le sorcier renvoya une vague de douleur un peu plus puissante dans la jeune femme, histoire d'appuyer son propos. Ça devenait lassant, il fallait faire quelque chose, il n'avait pas envie de tuer sans s'amuser, où serait donc l'intérêt ?
Elle lui demanda de la laisser tranquille. Mohamed soupira et sortit son poignard de sous sa manche, et lui lança dans l'épaule, essayant ainsi de la fixer au mure contre lequel elle était acculée.

-Bla-bla-bla. Où c'est que tu as vu que l'on disait "laissez-moi tranquille" à un sorcier noir ? Moi je veux te voir souffrir et mourir. Comme toutes les autres tares que sont les mêlés. Donc maintenant avant de clamser ce serait gentil de me dire où tu as caché les gosses.

Il fit monter une flamme vers les yeux de sa proie. Et s'il la rendait aveugle avant de la torturer ? Ne serais-ce pas particulièrement horrible ? Idée à creuser. Il fit danser la langue de feu devant elle, histoire de rendre la menace plus concrète, et décida d'attendre quelques secondes pour une réponse. Autrement, il repasserait à l'attaque.

Elle en avait vue des affronts, elle en avait vécu aussi mais des comme celui là jamais. Elle sentait quelle n’en sortirait pas vivante même si elle lui disait ce qu’il voulait. Le peu de temps ou elle parvenait à le faire tourner en bourrique était le temps qu’il lui restait a vivre.

La première vague de douleur n’avait provoqué chez Shayane qu’un profond mal être puis peu a peu la sensation qu’on l’étouffait.

Il lui fallait du temps pour trouver une solution. Du temps pour se résoudre a mourir. Du temps pour tout… Soudain une nouvelle douleur la traverse. Une lame vient de s’enfoncer dans son épaule et elle cherche peniblement a s’en debarasser. Quand elle y parvient enfin elle n’a plus la moindre énergie.

- Tu ne me laisseras pas partir. Que tu ais ce que tu veux ou non. Pourquoi ?! Pourquoi vous avez un esprit aussi devellopé qu’un bourgeon ?!!

Niveau : je me contrôle parfaitement on a complètement perdu Shayane qui pique juste une crise de nerfs. La douleur la rend aussi folle qu’elle ne l’épuise. Une autre vague de douleur la fait s’écrouler au sol, la prenant a l’estomac, dans les bras, la tête.

Son allusion aux bourgeons n’est pourtant pas si idiote et irréfléchie. Il suffirait qu’ils y pense un peu pour voir que des gens «  batards » de deux espèces comme elle pourraient être utile plutôt que d’être tués.

Elle n’a pas de solution. Aucune n’entre dans sa tete qui lui semble sur le point d’exploser. Il s’amuse un peu comme un chat qui a déjà attrapé sa proie et la torture pour la faire mourir d’elle-même. Pour se sentir un prédateur supérieur a la proie.

- Tues moi maintenant ! De toute façon t’en sauras rien...

Le feu vient frôler son visage et ses yeux devenus d’un bleu pale. Toute cette vie… qui semble sur le point de disparaître.

- Laisse moi juste une dernière volonté…

Après tout même les pires meurtriers y ont le droit. Et puis ce n'est qu'une petite prière, ce n'est pas comme si ca allait changer quelque chose a la situation. Elle a les larmes aux bord des yeux.

-       Même les prisonniers, les tueurs, les chiens de sous race et les fous ont le droit a une dernière prière alors laisse la moi!

La jeune femme essaie péniblement de croiser ses mains mais son bras, plutôt percé par le poignard ne répond plus et elle ne parvient pas a le bouger, l'autre main tremblante n'arrive pas a la maintenir dressée devant elle, assise sur les genoux.
Elle pleurait deja de tout son corps endoloris et elle sortit de sa poche un block note taché de sang.

- il y a tout...

Elle n'en etait pas fière mais si ca pouvait lui laisser une dernière chance de mourir en paix

- Aide moi... s'il te plait... je n'arrive pas a garder le bras levé.

And if it's not enough I'll smash your neck

Ce que Mohamed pouvait accorder à la jeune femme, c'était qu'elle avait du cran. C'était peut-être de la stupidité, mais en tout cas, l'ex-professeur avait du répondant. Malgré les souffrances que le sorcier noir était déterminé à lui infliger, sa langue restait bien pendue. L'homme eut un rictus amusé et écouta les protestations de la mêlée, qui prenaient des accents légèrement hystériques. Elle n'était pas dupe, bien sur, il allait la tuer. Mais pas avant d'avoir obtenu l'information qu'il voulait. Il fit passer sa lèvre inférieure sous ses dents, et lui répondit d'une voix forte, et pleine de sarcasme :

-Oho, chérie, je vais te tuer, n'en doute pas, mais il faut d'abord que tu me dises où sont ces petites pourritures du Mystery Orphanage. Contrairement à ce que tu dis, ma logique est implacable, je veux tuer des mêlés. Le plus possible.

Il renvoya une vague de douleur plus intense dans le corps de la jeune femme. Elle finit par s'écrouler sur le sol. Mohamed sourit d'un air satisfait. Elle allait craquer. Il ne pouvait en être autrement. Bien sur, il pourrait utiliser une rune de vérité sur Shayane, mais la torturer était beaucoup plus amusant. Oui, le sorcier n'était pas insensible à la torture, il aimait cela. Il aimait regarder, et faire, encore plus. Mais uniquement sur les mêlés. En dehors de cela, il n'aimait la maltraitance, la violence et autres. Certains sorciers noirs battaient leurs enfants pour les endurcir, leurs esclaves pour les faire obéir, leurs animaux, voire leurs collègues. Pas Mohamed. Le sorcier traitait sa femme avec respect, et il ferait de même avec leur futur enfant. Il ne punissait que rarement les esclaves, en tout cas il évitait la violence, et préférait leur apprendre des leçons qu'ils retiendraient.

Un cri de sa victime le sortit de ses pensées. Elle lui demandait de la tuer maintenant. Car elle ne lui dirait rien. Le sorcier éclata de rire, et rapprocha la flamme de ses yeux, ce qui promettait d'abord de la faire souffrir, avant de la rendre aveugle, si elle persistait. Peut-être qu'ayant perdu la vue, elle se montrerai plus coopérative.

-Je désire les informations plus que ta mort, ma chère... Il faudrait que cela rentre dans ta tête !

Il fit dévier sa flamme, qui vint brûler une partie des cheveux de la mêlée sur la partie gauche de son crane.
Elle gémit encore. Mohamed leva un sourcil. Elle voulait une dernier volonté ? Il soupira.

-Tu crois vraiment être en position de négocier chérie ? Je veux l'info, est-ce que tu aurais des problèmes d'audition ? Je ne crois pas avoir touché à tes petites oreilles...

Elle faiblissait, cela se voyait. Elle continua son monologue, racontant que tout le monde avait le droit à une dernière volonté. Ouais enfin, ça se discute, pensa le sorcier noir. La justice n'était pas rendue correctement partout dans le monde, et elle n'était ni humaine ni sorcière, elle n'était pas d'une espèce naturelle appartenant à cette planète. Elle n'était qu'une abomination, elle ne méritait pas le moindre égard. Il se contenta de la regarder avec mépris.

Shayane commença à pleurer, elle sentait certainement la fin approcher. Mohamed eut une moue satisfaite. Il la regarda gigoter en tremblotant. Il observait le moindre de ses mouvements. Elle finit par sortir quelque chose de sa poche. Un bloc note usé. Le sorcier noir continua d'observer. C'était apparemment là qu'elle avait noté ses dernières volontés... Amusant.

Elle lui demanda même de l'aider. De prendre le carnet. Mohamed rit. Autant regarder ce qu'il y avait sur ces petites pages insignifiantes, cela pourrait peut-être l'aider à la faire chanter, et souffrir. Il attrapa rapidement le bloc note. Et l'ouvrit en disant d'un ton sarcastique :

-Voyons ce qu'une petite mêlée peut bien désirer pour finir sa misérable existence.

Il se méfiait tout de même. Elle cachait peut-être quelque chose. Mais Mohamed aimait le risque.

-Je désire les informations plus que ta mort, ma chère... Il faudrait que cela rentre dans ta tête !

Une flamme passa si vite devant les yeux du jeune professeur qu’elle fit un bond en arrière et qui, loin d’être esthétique, la colla encore plus au mur. Il respirait sa propre peur et elle aurait pu céder tous les noms, tous les lieux pour que ça cesse.

A son âge elle n’était probablement pas plus adulte et responsable que ses élèves et son esprit de petit animal traqué depuis la prise du Mystery Orphanage devenait… sensible à la démence.

-Tu crois vraiment être en position de négocier chérie ? Je veux l'info, est-ce que tu aurais des problèmes d'audition ? Je ne crois pas avoir touché à tes petites oreilles...

Elle essaya de se montrer courageuse et ne pas pleurer plus que ce qu’elle avait déjà fait. Il lui avait déjà brulé les cheveux comme a une marionnette. Elle avait peur… bien plus peur qu’elle n’aurait jamais pu se douter capable d’avoir peur. C’était une situation bien loin des histoires de super héros. Personne ne viendrait la sauver. Ca au moins elle en était sure.

L’idée que ses dernières volontés soient inscrites dans un carnet sembla amuser le sorcier noir mais Shayane ne comprenait pas ce qu’il y avait de comique à la situation… vraiment. C’était un moment grave

-Voyons ce qu'une petite mêlée peut bien désirer pour finir sa misérable existence.

Shayane, dès qu’il eut attrapé le carnet et qu’il l’eut ouvert s’effondra sur le dos. Ce n’était pas le combat le plus fameux de sa vie mais c’était suffisant pour gagner. Elle était à bout de force. Elle prit le temps de se calmer et se relever. Le carnet était marqué dès la première page par une rune puissante. Elle avait déjà testé ces effets sur les plus agaçants de ses élevés et avait aussi subit les effets.

Elle ne connaissait que peu de runes… mais elles fonctionnaient et pas qu’un peu. C’était des puissantes qui pouvaient atteindre toutes les cibles. Il suffisait de la voir pour qu’elle s’enclenche.
Son ennemi paralysé par une simple rune. Si le jeune professeur s’était douté qu’elle utiliserait cette rune hors des cours avec des élèves turbulents. On pourrait dire que son adversaire ne pouvait plus bouger du terme « paralyser » mais en vérité il aurait été plus clair de dire qu’il était mis en pause… comme un film à la télé. Elle n’avait plus de cheveux à gauche et portant de nombreuses blessures qui rendirent sa fuite difficile.

Quand la jeune femme fut à nouveau debout elle reprit son carnet sans le regarder et le rangea sans un mot. Son attaquant pourrait reprendre ses activité d’ici six ou sept heures… elle changea plusieurs fois d’apparence. Non seulement ça lui permettait de reformer ses muscles brulés ou les endroits abimés. Toujours très féminine. Elle appela ensuite Orphéo avant de prendre la fuite et laisser le sorcier noir a son sort. Libre à Orphéo de venir le chercher.

Shayane se débarrassa de tous ce qui aurait permis au sorcier noir de la retrouver. Elle avait encore un profond malaise mais elle voulut rapidement passer à autre chose. Elle traversa le pays et disparut à nouveaux, cachant ses petits protégés. Ils seraient bientôt tous entre les mains de personnes sures.
Mais il faut dire que Shayane ne pouvait pas prédire l’avenir et donc deviner combien de temps elle serait encore libre…

FIN