Dean est un putain de gros con de merde... Cet enfoiré m'a carrément zappé et cela depuis, maintenant deux mois, il était censé m'entraîner. Non, au lieu de cela, monsieur D.D est partie pour une mission, me laissant seule au manoir. Bon techniquement, je ne suis pas seule, il y a les 'autres', mais on s'en fout des autres. Je passe mes journées à m'entraîner seul, surveiller par des assassins de Croix qui s'assurent que je ne me fasse pas de nouveau, une petite fugue pour le plaisir ? Ouais, ben je les emmerde ces esclaves, ils peuvent se vanter d'être plus fort que moi, mais je suis leur bosse et un jour je leur ferai bien chier moi. Je m'entraîne sans relâche dans l'une des salles d'entraînement du manoir, je me défense à la tâche jusqu'à ce que mon corps me dise « Oh, c'est bon ma vieille, tu m'as mis un Perfect là... Step down ». J'emmerde mon corps, quoi qu'il dise ! Je continuerai à bousiller ma santé dans la salle de boxe, de musculation, de natation et que sais-je encore.

Et voilà qu'un jour Sam eut pitié de sa nièce et décida d'intervenir, m'ordonnant de cesser cet acharnement. Oui en effet, car tous les jours je revenais les mains en sang de la salle de boxe, pour cause, je frappais dans les sacs sans protection adéquate. Pff, que croyait Sam, que j'allais obéir pour ses beaux yeux, mais quel nul. Eh figurez-vous que monsieur Sammy, savait que je n'allais pas l'écouter, alors il décida de m'emmener deviner où ? Aux States ma gueule, YEAH ! Sérieusement, en vrai j'en n'avais rien à battre d'aller aux États-Unis, mais j'étais super contente de quitter le manoir enfin et ne plus avoir ces moustiques d'assassins, dans mon dos. Je ne pouvais pas dire non à Sam, de toutes les façons, il ne me demandait pas trop mon avis... Un petit « xD » pour la route ? Non... Le voyage n'a pas pris trop de temps et de plus, il était assez agréable... En même temps, quand on voyage en jet privé, cela ne peut-être qu'agréable.

Sam avait une mission à faire de trois jours, je vais donc passer trois merveilleuses journées en dehors du manoir, c'est le plus beau rêve de ma vie. Nous sommes installés à un des appartements, qu'on avait loué quelques heures plus tôt, dans le jet... Swag ! Il devait être 17h précise qu'on je me suis écroulée sur le duvet, j'étais fatiguée, même si j'ai passé mon temps à dormir dans l'avion. Il est 23h23, quand je sors de mon petit sommeil. Je prends une douche rapide pour réveiller mon esprit endormit, ce n'est qu'après m'être essuyée et revêtue que j'ai remarqué l'absence de Sam. Revêtue d'un sweat shirt de couleur rouge sans rien en dessous, même pas un sous-tif ou quelque chose pour retenir mes seins, j'en avais rien à foutre. J'avais un Jeans noir, qui en aucun cas moulait mes fesses, hors de question que je porte des vêtements de ce genre un jour... A part si je deviens une pute. Je mets des baskets Adidas de couleur noire à rayure rouge, qui allait à la fois avec mon Sweat et mon Jeans. Quoi ? Ce n'est pas parce que je suis un garçon manqué, que je n'ai pas de style.

Bref, voilà... Je suis en train de me saper, car je vais me faire une sortie nocturne. Sam n'avait qu'à ne pas m'emmener avec lui. Avant tout, la bouteille de Whisky, j'ouvre le placard de la cuisine et je regarde ce qu'il y a à l'intérieur, forcément qu'il y a de la boisson, on est friqué comme pas possible. Et donc je regarde... Rhum, rhum, rhum... Ah ! Je finis par tomber sur la bouteille de Whisky, qui n'a encore jamais été souillée, quel honneur. C'est dans les rues de Miami que je marche avec la bouteille à la main et seulement pour cacher mes mamelles un sweat rouge. Je me prends une gorgée de ce nectar brûlant, puis une autre et encore une autre et ainsi de suite. Une heure après la bouteille est déjà vide, je marche comme une illuminée dans les rues devenues bien merdique à mes yeux, de Miami. Je dois faire rire, non ? Avec mes cheveux tous bouclés. Cela me ressemble, c'est tellement moi les cheveux bouclés, je n'aime pas me coiffé, après tout je suis un garçon manqué, non ? En sortant de la douche, je les ai à peine essuyé et je me suis cassée.

De la musique parvient à mes oreilles, j'essaye de me rendre à la source avec mes sens dans le coaltar. Après quelque minute de marche, j'arrive devant un bar dont le nom est 'Lands way'. Que c'est marrant, au moment où je n'ai plus une goutte de Whisky, je tombe sur un bar... Dieu le père, merci ! J'entre et sans attendre, direction le comptoir... Oui mais, non en fait, à peine que je rentre à l'intérieur qu'un putain d'ivrogne me coller comme un lapin en chaleur... Ben pas de chance pour lui, je suis ivre aussi et je pense qu'il a dû s'en rendre compte avec le putain de coup de poing en flammé, que je lui ai offert gentiment... Ouais, quand je suis ivre, je ne contrôle pas mes pouvoirs c'est con, je lui ai cassé le nez en même temps que je lui ai cramé... No soucis, personne a dû voir ma main parsemer de flamme, je suis une rapide quand il s'agit de mettre un pain de la gueule. Ses potes sont venus en groupe, les cons, j'ai une putain d'envie de me défouler, vu que je n'ai pas de sac remplie sable pour la boxe.

« Quoi vous avez un problème, bande de p'tits cons d'humains... ?! Ben venez voir maman ! »

Étais-ce possible de voir quelque chose dans de l’eau ? Simple eau. Tout comme le nom de la ville, Miami. Eau douce. Peau blanche vs. Peau rouge. Ou en d’autres mots, armes contre mains. Aucune importance, c’était là des guerres d’avant même la naissance de Napoléon.

Dans l’eau de son verre, Crystal s’imaginait un personnage. Un personnage qui dansait en rond, sur une chanson silencieuse de la jeune fille. Sa main suivait le mouvement de ce personnage, qui tournait des petits ronds, de gauche à droite, un rond, de droite à gauche.. À un certain moment, du coin de l’œil, elle aperçut un jeune homme, saoul, par contre, tenter de lui parler. Le regardant brièvement, Crystal le regarda de haut. Aux dernières nouvelles, elle n’avait que seize ans. Pédophile à plein nez. M’enfin, une nouvelle fois, c’était un humain. Dès que ces choses-là avaient bu, impossible de leur faire entendre raison. Alors, détournant son attention de l’humain, elle donna néanmoins un coup de pieds à sa chaise. Ça ne l’affecta même pas, même s’il comprit qu’elle n’était pas intéressée. Tant mieux pour lui. Car une de ses mains était peut-être sur son sac, l’autre était dans son sac. Et dans son sac, à part une brosse, un biscuit, le portefeuille qu’elle avait volé et une chaine en argent, il y avait aussi un couteau de cuisine. Elle ne l’avait jamais jeté, après tout, c’était le couteau avec lequel elle avait tué sa mère. Un souvenir à garder. Sa main autour de la manche de son couteau, Crystal ferme un court instant les yeux. Oubliant le bruit, oubliant tout ce qui l’entourait pour se concentrer sur le silence. Elle y arriva, même si au fond les voix dans sa tête étaient toujours là.

Peut-être était-elle restée ainsi pendant plusieurs minutes. Peut-être dix. Mais quand elle finit par laisser le silence de son esprit pour le bruit du bar, un autre fond de musique pouvait être perçu sous le bruit des humains. Le temps de boire son verre d’eau et elle partirait d’ici. Pourtant, en entendant un raffut qui n’y était pas il y a quelques minutes, Crystal se tourna sur sa chaise pour regarder ce qui se passait. Toujours un bras sur son sac, elle avait finalement lâché le manche de son couteau pour prendre son verre et boire cette eau, dans laquelle elle voyait un personnage. Faute de dire, c’était sa première erreur. Alors qu’elle apporta le verre à ses lèvres pour boire une gorgée, elle vu, pendant quelques secondes, le visage d’une jeune fille. Qui se retrouva bientôt entouré d’hommes aussi saouls que les autres. Crystal lâcha son verre d’eau qui tomba d’abord sur ses jambes, avant de toucher le sol et de se briser en mille morceaux. Pourquoi une telle réaction ? Jusqu’à présent, elle avait vu son reflet faire des choses qui n’étaient pas réel. Mais là, voir quelqu’un qui vous ressemble autant.. Son regard se posa sur son verre d’eau, ou ce qu’il en reste, du moins. Si ce serveur lui avait donné ne fusse que quelque chose n’étant pas de l’eau, elle irait lui faire la peau. Le pire, c’était qu’elle était toute mouillée, maintenant. Ah, la fille !

Crystal se leva d’un bond de sa chaise, attrapant son sac aux passages. Dans sa tête, les voix lui disaient de partir, que la présence d’un autre sorcier était de mise. Ils ne l’avaient jamais prévenu avant. Elle ne les avait jamais écoutées, non plus. Alors, elle essaya d’aller vers le centre d’une telle commotion. Les hommes devraient avoir honte de s’en prendre à une femme, en plus, ils étaient à quoi ? Plus de trois ? Cinq ? Elle ne savait pas le savoir, effectivement, tout le monde voulait voir ce qu’il se passait, et elle se fit bousculer comme une poupée de chiffon. Du haut de ses 162 centimètres, Crystal ne pouvait espérer regarder la scène d’un angle plus haut. Et passer entre les humains qui puaient l’alcool.. et d’autres choses, en plus d’être trempé par leur transpiration à force de se frotter les uns contre les autres en dansant.. Argh. Au plus ceux dans sa tête lui disaient de partir, au plus elle voulait avancer vers la porte d’entrée et trouvé celle qui lui ressemblait. Non pas qu’elle ne croyait pas à son état d’esprit assez.. Pathétiquement malade. Mais à chaque fois, elle se devait de vérifier si s’était réellement elle qui voyait des choses. Mais voilà, quelqu’un la bouscula et la pauvre se retrouva presque au sol. Elle sentait en elle l’envie de tuer, non de dessiner. Et si tuer était sans dessiner, alors elle ne serait pas mieux que ces humains qui s’entre-tuent pour un oui, pour un non. Grimpent littéralement sur le comptoir du bar, elle essayait vraiment de voir au-dessus des têtes des autres. Sans succès.

Son sac toujours à la main, elle sera cependant les poings. Sentant une certaine chaleur monter en elle. Elle n’avait peut-être pas beaucoup de connaissance sur sa magie. Ou, son pouvoir, le feu. Un truc du genre. Sa mère ne lui avait jamais beaucoup expliqué les choses. Elle lui avait simplement dit qu’elle ne pouvait jamais l’employer, que c’était une malédiction. Malédiction bien utile, car avant qu’elle ne s’en rende compte, le comptoir où elle se trouvait était en flamme. Elle fit un bond en arrière, se saisissant des flammes. Une nouvelle fois, pas sa meilleure idée. Elle finit par retomber sur le sol. Et qu’il était dur, le sol. Maintenant, elle ne verrait certainement plus rien, se retrouvant assise sur le sol derrière le comptoir.. Qui était en flammes, en passant.. Des flammes.. Des flammes..

Des flammes !! Laissant un hurlement de terreur s’échapper de son être, elle se traîna en arrière. Même si son cri n’aurait pu être entendu sous les cris de la foule. Elle vu le bar-tender attrapé quelque chose, un instincteur. Crystal se leva, se soutenant à une partie du comptoir avant de s’aventurer aussi loin que possible du comptoir en question. Elle détestait faire ça. Mais alors, elle détestait de détestait faire ça. À chaque fois, elle passait à deux doigts de brûler avec. Elle finit par se retrouver plus loin dans la salle, tout en remarquant que la dispute, et le comptoir en feu n’avaient pas arrêté certains de faire la fête. Vous voyez pourquoi les humains sont stupides ? La jeune fille trouva refuge dans un des bancs, prêt d’une espèce de machine à musique d’il y a cent ans. Un bar ancien transformé en bar moderne, elle aurait dû s’en douter. Oh, celle qu’elle avait cru voir qui lui ressemblait ? Non pas oublier, mais, après tout.. voir son double pour elle, ce n’était qu’une des choses à laquelle elle pouvait s’attendre étant à moitié dingue. Alors, elle ne s’en inquiétait vraiment pas. Plus du fait qu’elle avait brûlé quelque chose, oui, mais du reste, non.

Un grand bordel dans le bar, un foutoir de malade, c'est l'apocalypse et tout ça à cause d'une seule personne... Un putain d'ivrogne en chaleur ! Ses petits copains sont venus à la rescousse de leur camarade en détresse, félicitent-leur de leur bravoure. Je vais les démolir un par un, ces putains de vermines puantes, qu'ils viennent ! Les deux poings de tata Mathy les attendent en ce moment, je vais sûrement rentrer chez moi avec des bleus et Sam va me questionner, mais... Qu'est-ce qu'on s'en tape. La foule se rapproche, venue admirer le spectacle, les gens... Ils aiment bien regarder les spectacles de leurs sièges, mais ils aiment moins être sur scènes pour faire le spectacle, pas vrai ? Mais, quelle bande de cons, eux aussi. Cinq humains à réduire en bouillit, un jeu d'enfant qu'on en est moitié ivre morte, pas vrai ? Je vais sûrement me faire quelque peu cassé la gueule, mais moi je vais les réduire en cendre, je vais les tuer pour le fun. Un des gars, finit par se jeter sur moi, en me traitant de pute. Alors, lui... Il est mort d'avance, sans que je le touche.

Quand il fonce sur moi, je me décale quelque peu sur le côté avant de lui foutre ma bouteille vide de Whisky dans la gueule, celle-ci s'éclata au contacte brute avec le visage du mec. L'homme était déjà part terre inconscient, si faible. Cet andouille n'aurait jamais supporter l'entraînement de mon père, il y a une putain de différence de niveau entre moi et ses clowns. Le premier à qui j'ai foutu sans faire exprès un coup de poing entouré de flamme et le mec qui s'est mangé ma bouteille, sont tous deux à terre inconscients. Il reste désormais quatre autres mangeurs de bouteilles, pas de bol j'en ai plus. Cette fois, ils se jettent tous les quatre sur moi, d'un seul coup, ces lâches. Ces salauds se sont placés autour de moi et je me suis ramassée des coups de toute part, j'ai mal, cependant, les coups de mon père me faisait encore plus souffrir que ça. Le fait que je pense à mon père dans cette situation, me met vraiment hors de moi. Pourquoi je pense à lui ? Pourquoi continue-t-il à exister dans mes putains de pensées ? Arrête de pensée Mathias, oublie ce type.

Mes bras me protègent le visage, mais le reste de mon corps reçoivent les coups de pleins fouets et c'est au moment où je commence à cracher du sang que j'agis. Je saute sur le mec en face de moi et je nous fais tomber, étant au-dessus de lui. Je lui fous une série de coup dans le nez, dans l'oeil, dans la tempe, qu'il crève pour m'avoir fait penser à mon père. Les trois autres arrivent sur moi, me plaquent au sol, me faisant sortir sur l'autre guignol, visage en sang... Il ressemble, plus rien maintenant, un « XD » pour la route. Putain, j'aurai finalement dû mettre un soutien-gorge, mon haut commence à s'ouvrir sous la pluie de coups et pas le temps de remonter la fermeture en ce moment. Je n'arrive plus à me lever, je ne peux pas me lever, si je me prends un coup au visage, je risque de perdre connaissance, alors je suis obligée de subir en protégeant mon visage. La foule applaudit, les gérants essayent d'arrêter le combat, sans succès et moi je commence à regretter mon whisky. Bien entendue, la rage était à son paroxysme.

Les yeux pleines de folies je regarde un des hommes en face de moi, ou plutôt au-dessus de moi, sur moi. Je vois rouge et lui essaye de me faire subir la même chose que j'ai fait subir à l'instant à son pote chéri. Sous le cri de la rage que je laisse échapper, la veste du gars sur moi prend feu, plus rien à foutre que les autres s'aperçoivent de mes pouvoirs. Je fous un tranchant de la main sur la gorge de la nouvelle torche humaine, dernière édition. Celui-ci tombe à terre suffoquant, aller quatre de moins et deux autres qui restent. Je me relève difficilement, je vois trouble et j'ai mal aux côtes, voir partout aux corps. Je crois, que je suis fichue, mon subconscient m'a fait user de la magie et là je suis un peu fatiguée. Non, je suis morte de fatigue, rien que le fait de bouger un doigt de pied me fait mal. Alors, je n'ai plus qu'à subir de nouveau les coups des hommes qui... Qui... Qui reculent ? Pourquoi me regardent-ils effrayer ? Non. Pourquoi tout le monde, me regardent-ils tous comme s'ils venaient de voir Jésus passer en trottinette tout nu ? Bah, rien à foutre...

« Quoi ! vous renoncez ? C'est ça, bons chiens ! Rentrez donc dans vos niches... ! »

A la suite, je me dirige-je vers le comptoir, bousculant les gens aux passages. Quand j'arrive au comptoir, c'était de peu que je ne tombe pas en larme devant les flammes en faces de moi. Mon Whisky brûle ! C'est une catastrophe... Mais comment... Pourquoi... Ma magie n'est pas aussi puissante quand même, comment ai-je pu mettre le feu ici sans m'en rendre compte ? Vite une putain d'incantation, vite, vite bordel.

« Ô toi feu qui dévore tout,
Deviens-donc fumer,
Et disperse-toi dans l'air... ! »

Ai-je répété en boucle plus d'une cinquantaine de fois en tout, avec la musique qui raisonnait dans la salle, jusqu'à ce que les flammes s'éteignent. Et cette fois-ci, je suis réellement vidé bordel avec cette incantation. Je m'appuie contre le comptoir, je passe difficilement au-dessus de celui-ci pour atterrir de l'autre côté et j'essaye de me trouver une bouteille de Whisky, qui a été sauvée du feu. Je finis par la trouver, je la colle contre ma poitrine, comme s'il s'agissait de mon gosse et je regarde en face de moi. Tous les yeux rivés sur moi, je crois que je ferais mieux de me casser d'ici moi... Et avec ma bouteille de Whisky !

Comment vais-je faire pour sortir, moi ? J'ai à peine la force, de me tenir debout, mon corps me fait super mal. Je me suis faite défoncer à mort dans cette bagarre, mais putain, je me suis trop bien éclatée, c'était marrant de casser des gueules. J'appuie mon dos contre le mur ou la chose derrière moi, à la suite j'ouvre ma petite bouteille de whisky. Et une gorgée, ou sept pour la route. Les personnes me regardent et me regardent, encore et encore. Ouais, putain, c'est moi... Jésus en petite culotte, regardez-moi autant que vous le voulez, bande de tapettes. Merde, il faut que je m'assaille finalement, sinon mes jambes vont lâcher. Mon corps a subi de sérieux dégâts, mais ce n'est pas de ma faute, c'est de la faute du petit lapin en chaleur que j'ai fait cuir à viande saignante. Les humains, je les méprise, je me serais faite tuer sur la pluie des coups, ils auraient applaudi. Ivrognes. Quand je décide de partir d'ici, je tombe sur une gonzesse qui me fixe... Elle a un problème ?!

Si elle a un problème, je vais lui réserver le même sort que... Attend... Oh là, oh là, oh là ! Mais c'est qui la Barbie, là ?! D'où elle me ressemble, cette pute ! Il faut que je prenne une gorgée, ce que je fis... Putain, je viens à peine d'arriver aux States, qu'un putain de Morphe me pique mon apparence. Mais quand est-ce qu'elle m'aurait croisé et pourquoi c'est, cette apparence qu'elle a choisie de copier, cette emmerdeuse ?! Merde, elle doit être une salope d'Orphéo, elle veut peut-être infiltrer ma famille. Ben qu'elle se mette le doigt dans le cul, personne ne sait en dehors de ma famille justement, que je suis une emmerdeuse de première. Et puis si elle tombe sur Dean, elle sera vite débusquée. Je lui foutrais bien ma bouteille de Whisky dans gueule, mais ma bouteille en question est bien lourd en ce moment, j'ai plus la force, de tenir une simple bouteille à une main. Pour tout vous dire, je n'ai même pas la force de parler.

Barbie Gothique décide de venir vers moi en passant par-dessus le comptoir, qu'est-ce qu'elle me veut la Morphe ? Elle veut se débarrasser de moi et pouvoir voler ma vie ? Mais combien de temps va-t-elle pouvoir tenir sous cette apparence ? La magie ça s'épuise, tout comme je suis épuisée en ce moment... Noter que je n'ai pas dit mon apparence et la raison est qu'elle ne me ressemble pas. Moi avec des cheveux long ? Moi avec un sac à la noix ? Vous rigolez, jamais de la vie ! Je ne suis pas une pute... Celle-ci me tire avec elle, mais pour qui elle se prend ! Attend un peu que je récupère mes forces, ce qui arrivera sûrement pas maintenant. Si je l'avais vu avant de voir les mecs, j'aurai réduit son visage en purée de carotte, pour lui faire passer l'envie de matérialiser mon visage sur le sien. Et puis voilà que mademoiselle me fait courir avec elle, mais elle est cinglée, j'ai mal partout, merde ! Elle nous emmène dans une ruelle, sombre où je l'aurais sûrement violé si j'avais la force.

« Toi... d’autre... main ! »

Hein !? Désoler ma vieille, je ne parle pas le Morphe... J'ai compris que dalle à ce qu'elle vient de me sortir à l'instant. Putain, j'ai envie de vomir, j'ai bu trop de Whisky et les mecs qui m'ont cassé la gueule, ont fait remonter le Whisky que j'ai englouti. En réalité, je n'ai rien à foutre de la Morphe en face de moi, pour l'instant, j'ai juste envie de dégueuler. Ce que je fis... C'était vraiment affreux, j'avais l'impression de vomir mes triples et comme je continuais à cracher du sang, ce n'était pas beau à voir. Une fois que le malaise est passé... Ben, je m'en suis refilée une, une bonne gorgée de mon petit élixir, ma petite fontaine de Jouvence personnelle. Mon regard regarde l'autre Barbie avec ses beaux cheveux lisses, moi je préfère laisser mes cheveux naturels et donc bouclés, une chose que ma famille sait. Je me laisse tomber par terre, le dos contre le mur et je continue à boire mon Whisky tout en fixant l'autre là. Alors, qu'est-ce qu'elle fait, elle me tue ou, elle reprend sa forme ?

« Je ne comprends rien de ce que tu dis, Morphe de merde ! »

Lui crachais-je en riant à la suite, je suis toute pétée... Vive le whisky !

Je la vois devant moi, presque comme un reflet égarer de mon subconscient. Qui est-elle ? Pourquoi me ressemble-t-elle ? Je ne sais pas combien de temps nous sommes dans cette ruelle et je ne sais pas comment cette personne en face de moi arrive encore à garder cette apparence. Elle devrait montrer des signes de fatigues, pour après finir par redevenir normal, reprendre sa véritable apparence. Mais là rien, je la vois seulement faire sa déranger du ciboulot devant moi. Je ne suis pas une experte faciale, ni un détecteur de mensonge, mais je suis capable de voir que cette malade doute de la situation et qu'elle ne fait pas semblant. Soit c'est une actrice talentueuse et franchement je la félicite, soit il y a un soucis. Oui parce que sans déconner, je n'ai jamais vu auparavant un Morphe, tenir si longtemps dans l'apparence d'un autre. Je la regarde gesticuler telle une poule devant moi, quand elle s'arrête et me prend ma bouteille de Whisky...

« C’est être pathétique. L’alcool ça tue, ma pauvre fille. Mais sois gentille, démorphe toi je perds patience. »

Je veux bien la croire, quand elle dit que l'alcool tue... Oui parce qu'en temps normal, je l'aurais sûrement tué pour cela. Me prendre ma bouteille et jeter à terre ce nectar venu du paradis, c'est un crime qui mérite la peine de mort. Mais, je préfère rester calme et me concentrer de nouveau, malgré l'ivresse. Pourquoi une drôle d'impression me submerge en la regardant, une impression vraiment désagréable ? Finalement, le fait d'être restée assise-là, m'a fait récupérer un peu de force, le strict nécessaire. Je me lève doucement, l'air de rien, je la regarde tenant ma bouteille vide dans la main. Je prends mon souffle, me concentre paisiblement, c'est alors avec qu'une agilité, dextérité et symbiose réussi, que je la désarme et la plaque contre le mur... Comment ? Facile... J'ai foutu un coup de pied droit dans la bouteille qu'elle tenait de la main gauche, en même tant que je lui ai mis un tranchant de la main droite sur son poignet qui tenait le couteau... A la suite, toujours dans la même action et avec agilité, je la plaque contre le mur à l'aide de mon avant bras. Elle pourrait se débattre autant qu'elle le voudra, elle ne se délivra pas de si tôt, car je la maintiens avec le poids de mon corps que je pousse sur mes deux pieds, mes deux jambes. Néanmoins, j'ai préféré de suite la prévenir...

« Essaye de te débattre, ou de me griffer, fais un seul mouvement brusque et je te promets que je te brise la nuque. »

Je ne lui conseille pas, de ne pas écouter cet avertissement, cela pourrait lui être fatal. Je la regarde dans les yeux et franchement je vois exactement mes yeux, ce qui est vraiment troublant. Je ne suis pas inquiète, on n'a pas la même couleur des yeux, même nos iris diffèrent aussi. Je la regarde néanmoins comme si quelque chose clochait réellement, je ne suis pas une débile en magie merde... ? Je suis près d'elle et je peux encore sentir sa respiration plus calme que la mienne, pourquoi n'est-elle pas fatiguée ? Et puis elle me ressemble, mais physiquement parlement elle est faible, elle est aussi fragile que Kara. Il suffit que je presse son coup avec mon avant-bras pour la tuer maintenant, mais finalement je décide de la lâche, sans plus. Je la vois reprendre son souffle à terre devant moi, et je lui lance.

« C'est pour avoir gaspillé un bon Whisky. Je crache à terre, comme pour cracher mon mensonge avec et je rajoute. Je m'en vais, on ne se verra de nouveau plus jamais qui que tu sois. »

Putain j'ai super mal aux côtes, je ne sais pas si je vais réussir à faire disparaître la douleur sans alcool. Je reprends mon chemin par où je suis venu, pour retourner à l'hôtel. Non, mais sérieux, si elle n'est pas une Morphe, c'est quoi alors ? Sa magie n'a pas semblé s'épuiser tout le temps qu'elle était devant moi, non, c'est moi qui devient cinglé... Il doit bien exister des Morphes qui arrivent à tenir peut-être super longtemps sans montrer un changement à leur énergie magique, forcément et ce soir j'en ai eu la preuve. Mais encore, cette question qui revient... Pourquoi mon apparence ? Je ne suis pas la plus importante, au contraire, la plus surveiller. Une jumelle ? Mais qu'est-ce que je me raconte bordel, moi une jumelle... Mon père me l'aurait dit si j'en avais eu une, pas vrai ? Hein ?

C'est étrange pourquoi ai-je encore cette impression, ce sentiment bizarre, cette idée qui me traverse l'esprit ? Morphe, a subitement, été remplacée par Jumelle... Est-ce mon esprit qui s'égare, ou un instinct soit-disant de fille qui me pousse à penser cela ? Elle est magique, mais sa magie n'a pas semblé être utilisée pendant qu'elle était en face de moi. Merde, je ne comprends rien, alors je préfère partir et oublier cette soirée. Dire que je dois rester plusieurs jours ici, en sachant qu'une autre à mon apparence, c'est à vous rendre fout. Un sosie ? Jumelle est plus appropriée, allez me trouver le sosie qui a l'exact réplique de mes yeux, allez-y ! Je marche, je marche et de plus en plus je regrette... Je regrette de ne pas être resté avec l'autre, mais pourquoi ? Je m'arrête, me cognant la tête comme pour essayer de réveiller ma somnolence. Finalement, plus que je marche vers l'hôtel, plus que je regrette et plus que je me dis qu'elle était forcément ma jumelle, ma soeur.

« Tu as un nom ? »

Je sursaute en entendant cette voix... Non mais je rêve, elle m'a fait peur la conne. J'étais tellement concentrée, que je n'eusse même pas sentie sa présence. Je me retourne vers elle, silencieuse, je la regarde avec cette pensée stupide qui me traverse l'esprit, cette pensée qui m'annonce que c'est ma sœur qui se tient en face de moi. Pourquoi suis heureuse de la voir ? Pourquoi ai-je regretté d'être partie la laissant ? Merde, je recommence... Je me cogne la tête de nouveau, pourquoi ? Pourquoi est-elle là ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je ne lui ai rien fait ? Je lui ai dit pourtant, qu'on ne se reverrait plus jamais. Je continue de frapper ma tête, tout en me mettant accroupie. Mon père, ma mère... M'auraient-ils caché des choses ? Ai-je été tellement pathétique durant ma vie, au point que mes propres parents m'auraient caché l'existence d'une sœur ? Oh non, regardez-moi... Je laisse de nouveau, cette petite fille que j'essaye tant bien que de mal à cacher, prendre le contrôle de mon être.

« Va... va-t-en ! Laisse-moi en paix, je ne t'ai rien fait... Laisse-moi ! »

Je suis trop pathétique, si Sam ou Dean me voyaient ainsi... Pitié seigneur, dites-moi une chose... Pourquoi êtes-vous une ordure ? Elle se tient, devant-moi, l'air de rien, toujours sans signe de fatigue. Il n'y a plus de doute à avoir, elle est forcément ma soeur et non une Morphe. Mais, je ne sais pas comment réagir à cela, j'essaye de faire la grande, la forte et la rebelle de service, pour me créer une image de moi. Mais face à ce genre de situation, imaginer que j'ai une soeur, caché, une jumelle qui plus est... Mon coeur lâche et ne sachant plus où se situer, la petite fille fragile que, j'ai été autrefois, que je suis toujours se montre devant mon double. Qu'elle s'en aille, qu'elle me laisse en paix ! Que je puisse clarifier la situation et oubliée. Je continue à me cogner la tête comme pour faire sortir un truc désagréable, qui serait resté coincer à l'intérieur. Je regarde de nouveau en face de moi et elle est toujours debout, mais elle me cherche, elle veut que je pète un plomb ?

« Pourquoi... pourquoi ne m'ont-ils pas parlé de toi ? »

Alors, même ma propre putain de famille m'a caché de telles choses, encore une raison de me barrer de ce fichu Manoir merdique. Je suis si peu importe à leurs yeux, pour qu'ils se permettent de me cacher ça. Je vois... Oh je ne suis pas en colère, juste un peu conne de m'être laisser traiter ainsi par ces gens, ces bestioles... Je les hais, ils vont le regretter. Finalement, me revoilà déterminer... Je me lève fixant la fille devant moi.

« Dis-moi le tien et je te dirai le mien. Pour le nom... »

« Petite fille, où te caches-tu ? Viens n'est pas peur, je ne te ferai aucun mal...
- Non, je ne veux pas.
- Petite fille, pourquoi te caches-tu ?
- Parce que les hommes en noir, veulent me faire disparaître.
- Comme par magie ?
- Oui, comme par magie... »

La méchanceté, le mal est décrit en couleur rouge par notre civilisation actuelle, faisant référence au diable que nous voyons dans les dessins animés. Mais nous savons tous, que dans la réalité la véritable couleur du diable, n'est autre que le noir, l'obscurité, les ténèbres. A votre avis, pourquoi le noir, nous a toujours fait peur ? Pourquoi la Mort porte-t-elle un vêtement noir ? Tout simplement, que nous savons instinctivement la nature de ce monde, mais nous y prêtons pas attention. Le noir, l'obscurité, les ténèbres... Étant petit, nous avons tous cru voir des choses dans le noir, nous avons tous cru entendre des bruits venant du placard pendant la nuit, ou des grincements d'ongle sous le lit sans lumière. Le noir est effrayant, le rouge est amusant et séduisant. Le noir est la couleur de la Mort, le rouge de l'amour. Si on vous demande, pourquoi les personnes malfaisantes sont dites « noires » ? Il vous suffira juste de demander à un enfant pourquoi il a peur du noir et vous aurez votre réponse.

« Crystal Wolf. »

Wolf ? N'est-ce pas le nom d'une des sages-femmes qui s'occupaient de ma mère au moment de ma naissance ? Ben oui, qui ne vaudrait pas connaître le moment de sa naissance, qui ne voudrait pas savoir quel poids notre petit corps de bébé faisait à l'époque. J'ai bien évidemment fouiné dans les vieux dossiers de mes parents et j'ai trouvé plus que la description du bébé que j'étais, il y avait les noms de celles qui devaient sûrement s'occuper du nouveau né, genre le nettoyer après la naissance. Le nom Wolf figurait sur le dossier, c'est vraiment bizarre. Elle me ressemble et elle porte le même nom d'une des Sages-femmes de ma mère. Pourquoi j'ai un blocage là-dessus ? Soudain... Rien, il n'y a pas cette ampoule qui clignote au-dessus de ma tête, mais tout semble me décrire que Crystal est une Cross qu'on aurait zappé. Je crois qu'il faut que j'aille de nouveau fouiller dans les dossiers de ma naissance, j'ai du manqué quelque chose... Comme le fait que deux nourrissants ont vu le jour et non un.

« Mathias Cross. »

Lui ai-je répondu quelque seconde après qu'elle m'est informée de son précieux nom, qui pourra peut-être élucider le mystère de notre ressemblance physique. Est-elle ma jumelle, ou pas ? Dès que je cherche une réponse, je suis certaine de la trouver. Et elle... Cette fille en face de moi, devrais-je lui dire ce que je sais, ou ce que je pense savoir ? J'ai une théorie... Nous savons tous, que pour chaque vrai jumeau, ou faux, il y en a un qui naît plus petit que l'autre. Ce phénomène est dû à la nutrition dans le ventre de la mère, le plus petit a reçu la plus petite part. Donc, ma théorie est que mon père aurait peut-être abandonnée le plus petit nourrissant, car il donnait sûrement l'impression d'être faible. Il m'aurait caché l'existence de ma jumelle, pour ne pas que... Non, mais qu'est-ce que je raconte ? Cela ne tient pas la route... Un Cross n'aurait pas abandonné un autre Cross, et surtout pour le donner à une sage-femme qui n'est même pas une Cross. Mes yeux fixe Crystal, montrant sûrement mon choc, me trahissant de ce fait.

« Je crois savoir qui tu es, me croirais-tu si je te le disais, ainsi et sans preuve ? »

Finalement, je pense que je vais lui dire ma théorie... Et puis plus tard j'enquêterais, pour savoir ce qui s'est passé lors de ma naissance, sans éveiller les soupçons auprès de ma famille. Je ne pense pas qu'ils ont abandonné Crystal, je ne pense pas non plus qu'ils voulaient garder Crystal au sien du Manoir... Alors, tâchant pour l'instant d'être calme et d'enquêter discrètement. Tâchant aussi pour l'instant de convaincre cette fille avec son couteau, que je lui veuille aucun mal.

Dans cette nuit sans lune, ou lune cacher par les nuages, que sais-je ? Je suis, face à mon double dont nos regards sont différents, mis à par nos yeux qui sont identiques. Nous faisant tout deux la même taille, cette petite même taille. Elle semble plus mince que moi à première vue, je semble plus costaux qu'elle. Ses cheveux sont fins, elle est du genre à prendre soin d'eux souvent... Mes cheveux seraient-ils l'exact réplique de sa cheveux, si j'en prenais soin comme elle le fait avec sa chevelure ? Je suis un garçon manqué, je me travestis avec des habits d'homme comme en ce moment, elle, elle est habillée d'un vêtement féminin. Je n'aime pas ressembler à une fille, cela rend mon apparence frêle et qui semble fragile, je déteste me sentir, ou être vue comme une faible. Elle aime son couteau de cuisine qui a l'odeur du sang sur sa lame, moi je préfère les deux poignards de combat de mon père, que je conserve toujours sur moi.

« Je sais qui je suis. Mais dit toujours.

- Tu sais qui tu es ? Alors, dis-moi où et quand es-tu née exactement ? »

Je veux savoir, dis-moi tout Crystal Wolf... Dis-moi une chose qui pourra me libérer de ce fardeau, dis-moi la chose qui me fera enfin reprendre conscience de la réalité. Prouves-moi que je me suis trompée et qu'en réalité, tu es réellement une Morphe qui n'a pas conscience qu'elle est sur une apparence d'une autre. Ne soyons pas débile, quoi que Crystal va me sortir c'est un mensonge qu'on lui aurait raconté. Je retournerai demain au Manoir avec la permission de Sam et j'irais de nouveau prendre ce dossiers de naissance, je trouverai ce qui doit être trouvé. Je trouverai ce passage qui désigne l'existence de Crystal, la désignant comme étant ma soeur. Je vais essayer de ne pas devenir folle, même si cette histoire ne me facilite pas la tâche. Je vais me calme et me concentrer, je vais lui dire qui, je crois qu'elle est même si je n'ai rien pour lui prouver à par ma fichu ressemblance. Le feu... Le feu sur le comptoir, c'était elle alors ? Et si...

« Regarde ! »

Ai-je dis en faisant jaillir une faible flamme sur ma main, je suis toujours autant fatiguée, mais j'ai un peu récupéré en énergie magique. Pourquoi je lui montre ! Ma flamme, je l'utilise comme autre preuve de notre similitude, en espérant que c'était bien elle qui avait fait jaillir les flammes sur le comptoir.

« Lors de ma naissance, il y avait un sage-femme qui portait le nom Wolf comme toi. Il se pourrait que tu es un lien avec elle, il se pourrait que tu es un lien avec ma naissance... Il se pourrait que tu sois ma soeur... »

J'avais dit cela avec un sérieux, perdu dans mes pensées essayant moi-même de savoir si oui ou non, je ne mettais pas gourer dans ma théorie de la sage-femme qui embarque une Cross, ce qui était impossible, mon père n'aurait pas pu permettre cela. Et puis de plus en plus bizarre, ma tête commence à tourner sévèrement... Ah, oui ! J'avais oublié le whisky. Et merde, dans un moment pareil, je me détourne et je m'en vais vers un coin à proximité, je vomis ce que j'ai à vomir... C'est-à-dire mon whisky pur, qui n'est plus si pur à présent. Ah merde, je commence aussi à avoir mal au crâne. L'alcool c'est vraiment fun, mais pas en ce moment où j'essaye de réfléchir. Je me redresse après avoir dégueulé et je me retourne. Crystal est toujours là, en face de moi... Je me doute bien pourquoi tout à l'heure, elle me suivait avec ce couteau dans les mains. Je pose mes mains dans les poches arrières de mon pantalon, agrippant le deux poignards de combat de mon père.

« Dis-moi, souhaites-tu toujours me poignarder ou, tu vas un jour ranger ce couteau que tu tiens dans ton sac ? »

La demande est polie, je n'aimerai pas la forcer à leur faire, surtout s'il s'agit vraiment de ma soeur.

« Voilà donc de drôles de théories. On pourrait en parler quelque part d’autres. Je peux nous trouver un endroit, viens !

- Ok, ok ! Aïe, aïe... Ne me tires pas comme ça, j'ai mal... »

Et la voilà devenue si familier avec moi, alors qu'il y a à peine cinq secondes elle pointait un couteau vers ma direction... Quelle étrange fille. Hein quoi ? Je vous ai entendu, je ne suis pas étrange moi ! Non, je suis seulement un petit peu enflammé mentalement, c'est tout. Bon, plus sérieusement... Dans quelle histoire sordide je me suis encore embarquée, dites-moi ? J'ai l'impression que le Whisky, que j'eusse avalé plus tôt, ne va pas tarder à repasser par ma bouche de nouveau, si elle continue à me faire courir comme ça la miss... Moi ! Moi en poupée ! Poupée déjantée ? Je ne dis pas qu'elle est déjantée, de toute façon je le suis aussi, non ? Enfin, moi, je suis déjantée du genre à faire brûlée une baraque juste pour faire un feu de camp et elle ? Une jumelle... Non, mais sérieux ! Qu'est-ce qu'il me prend de penser ça ? De plus, apparemment le feu lui fait peur, je me suis peut-être vraiment trompée. Je suis pathétique, non ?

Pourtant... Elle continue à me tirer avec elle, elle semble vraiment vouloir connaître le fin mot de l'histoire. J'espère que Sam ne va pas me faire chier, je crois que je ne lui ai pas demandé son avis en sortant dehors. Ouais, il va me faire chier, parce qu'il est chiant ce type, plus chiant que Dorian. J'aperçois devant nous une famille, non magique, de simples humains. Ces idiots, qu'est-ce qu'ils font là à cette heure-ci... Quoi moi ? Moi je fais ce que je veux, connard ! Et puis il y a aussi l'autre là, qui me tire alors que je suis sûr le point de dégueuler tout le reste de ma boisson sur ses jolies cheveux bien coiffé. Oh non, je ne le ferai pas, même si ce serait marrant d'un côté... Cependant, je n'ai pas oublié la taille de la lame du couteau qui est dans son sac, je n'ai pas trop envie qu'elle s'amuse à le planter dans mon petit corps de Batman Barbie ! Ouais, je viens de l'inventer à l'instant et alors ! On s'en fout. Bref, je disais quoi ? Ah oui, la famille d'humain... Ces personnes devraient être inquiètes, pour ma part je ne le sens pas très bien cette histoire.

Une fille cinglée avec un couteau de cuisine à la Scream, qui suit des personnes innocentes, de pauvres futures victimes et une pyromane ivre... Il ne manque plus que la bonne petite musique du film « Halloween » pour couronner le tout. Crystal et Mathias, un assaisonnement empoisonnante.

« Dis-donc, tu penses vraiment pourvoir tuer ces trois personnes, toute seule ? »

Oui toute seule, parce que moi j'ai déjà donné tout à l'heure et en plus, je n'oserai plus regarder Kara dans les yeux, si je tuais de sang froid un humain. Oh ! Mais putain, imaginez si je faisais un échange de vie avec Crystal... Genre elle devient Mathias la prisonnière et moi je deviens Crystal, je ne sais pas quoi... Une Serial Killer... Non, sérieusement... Crystal est, peut-être une vraie Serial Killer, c'est trop cool... Enfin, pas pour les victimes sertes, mais c'est cool ! Bon quoi qu'il en soit, je me laisse emmener sans discuter, en l'observant... Sa main contre la mienne, une pensée me traverse l'esprit, grande ou petite soeur... Comment dois-je la considérer ?

Nous avions donc suivie la petite famille jusqu'à leur domicile, semble-t-il ? La famille, quelle étrangeté parfois, on peut tomber vraiment sur divers type de famille, la mienne c'est le genre « la famille Addams ». Quoi qu'il en soit, elle m'avait demandé de jouer le jeu, quel jeu ? Qu'importe, d'après les autres, je serais devenue quelque peu névrosé après la mort de mon géniteur. Je devrais peut-être laisser couler les choses telles qu'elles viennent, tant que je peux oublier ma colère, ma haine pour un moment. Je fais tout et n'importe quoi, je fous la merde et je me bats dans les bars comme je l'ai fait aujourd'hui. Je me demande parfois, si c'est le moyen qui m'a été donné pour faire mon deuil ? Non ? Non, c'est clair, ce n'est pas le bon moyen pour faire un deuil. Il faudrait pour ça que j'aille sur la tombe de mon père, que je chiale un bon coup et que je retourne à ma vie de princesse noire.

Et puis quoi encore ? Il n'y aura pas de deuil, jamais, je refuse et c'est mon choix. Je vais retrouver cette enflure qui a achevé mon père et je le ferais regretter sa naissance, son existence qui n'est qu'un blasphème, une profanation à la nature. Je vais l'attraper par tous les moyens, je le suspendrais par les chevilles à l'aide de crochets et je lui ouvrirai le ventre pour contempler ses intestins s'écraser aux sols. Je dois me calmer, là c'est la haine qui parle et qui me range le coeur en ce moment. Je regarde silencieusement Crystal, ce n'est pas une change-peau, une foutu Skinwalker. Cela fait une bonne dizaine de minute qu'on ce les gèle ici, dehors en pleine nuit, fichtre, que j'ai envie d'un Whisky... Elle se retourne vers moi, elle me regarde en agitant ses petits sourcils comme si jamais fait une connerie encore. Elle passe sa main dans mes cheveux de sorte à me décoiffer, qu'importe, je ne les avais pas entretenus de toutes les manières.

« Tu devrais vraiment prendre soin de tes cheveux..

- J'y penserai. »

Ai-je dis en la quittant du regard, mon malaise n'est pas tout à fait passer et je sais que demain matin, j'aurai un de ces monumentaux mal de crâne. Je me fais de nouveau traîner comme une vieille chaussette noircie par un certain degré de saletés, par une moisissure extrême. Je ne la suie pas, je suis bien traînée, c'est à peine si mes jambes et mes pieds font leur boulot.

« Monsieur, monsieur ! »

Bon dieu, j'ai l'impression d'entendre ma propre voix, c'est effrayant quand même... Elle m'avait entouré, par la taille de ses bras, mais quelle petite maligne cette gosse. J'ai presque du respect pour elle, je ne doute pas que le petit jeu auquel elle voulait que j'y joue, allait être un succès pour son petit plan.

« Ma sœur a bu et je crois que je fais un malaise, par pitié, aidez-moi. »

Ma soeur... c'est moi où sa voix raisonne dans mon crâne sous l'effet du whisky ? L'ingéniosité de Crystal nous a fait rentrer dans la maison, j'ai presque failli rire quand le couteau qui devait au départ servir à me planter, a atterri dans la gorge du gentil père de famille. Père de famille... Mon coeur vient à rater un battement, sur le coup, c'est mon père que j'ai vu mourir à la place de l'homme. Il me faut vraiment du whisky, histoire de faire disparaître ces visions sous l'ivresse. Je suis conduite dans le salon, puis laissée là. Je laisse mon dos se glisser le long du mur pour m'asseoir au sol, tandis que le bruit lugubre du sang qui gicle parvint à mon oreille. Elle venait de tuer un môme, figurez-vous que j'en ai rien à branler, ce n'est qu'un humain, n'est pas ? Non, en vrai... J'étais surtout KO, mes paupières se ferment d'elles-mêmes, toutes seules. Je ne sais plus trop ce qui se passe autour de moi, je n'entends plus rien où disant que mon esprit n'est plus trop près à être attentif en ce moment. Bref, j'ai bien dû me réveiller pour cette fille...

« On ne sait pas être sœur, un parent le voit, non, quand on lui prend un bébé, il me semble..

- Tu sais, un accident est si vite arrivé Crystal... »

C'est la seule phrase que j'ai trouvé à lui sortir, qu'est-ce que vous voulez que je lui dise, je suis moi-même confronter à sa situation. J'ai aussi besoin de connaître cette vérité, que j'ignore encore. Je me redresse pour me lever, pour me mettre face à elle, face à ma sœur... Oui pour moi, c'est décidé, elle est désormais ma sœur même si ce n'est pas le cas, je ne la veux pas comme ennemie. Je m'approche d'elle et l'enlace en fermant les yeux, j'ai trop sommeil... L'alcool m'aura vaincu cette nuit ! Je ressers mes bras autour d'elle, d'une voix basse et fatiguée...

« Pour moi tu es ma sœur, je serais moins seule si cela était le cas ! »

Cette histoire est étrange, mais je m'y fais, même très vite... Je crois que dans le fond, je suis heureuse d'être ici, au lieu de je ne sais où avec un autre Cross. Je crois que j'ai envie de respirer un peu, faire n'importe quoi, bien que, c'est-ce que j'ai fait à longueur de journée. Ce que je veux dire, c'est que ma rencontre avec mon sosie qui pourrait bien être éventuellement, ma jumelle cachée, me libère de mes tracas du moment. J'ai beau avoir grandi parmi les Cross, je me sens plus proche de Crystal qu'eux en ce moment. J'ai cette impression qu'importe qui je suis pour Crystal, elle m'accepte comme je suis, alors que les Cross... Peu importe, je voudrais que ce moment jamais ne s'arrête, je voudrais que le temps s'arrête et nous permettre de profiter. Et maintenant, que faisant nous ?

« On peut rester ensemble. Par contre, je te préviens, je ne suis ni riche, ni sorcière. »

Je souris, dans le fond je la trouve innocente à sa manière, ça la rend si mignonne et adorable selon mes goûts. Je lui dirais plus tard qu'on ne devient pas sorcière selon un acte, mais on est sorcière de naissance, c'est dans les gênes. Nous avons certes une apparence physique semblable celui des humains, cependant nous ne sommes pas humains.

« C’est comme ça que je survis, tu vas voir, c’est amusant ! »

Je la crois sûr parole, malheureusement...

« Ah, mais tu vis probablement en famille... »

Voilà... Je baisse la tête et serre les dents, encore ma famille, toujours ma famille qui se place sur le chemin de ma liberté. Essayez de réfléchir avec les articulations qui vous tiraille de douleur n'ai pas évident, néanmoins je trouve la force, de me remettre sur mes jambes. Je me demande s'il y a de l'alcool ici ?

« Je n’ai plus de famille. »

Je m'arrête dans ma lancer, moi qui m'apprêtais à partir à la recherche de la cuisine. Je me retourne vers Crystal qui était avec l'enfant... Sans famille, hein ? A-t-elle été abandonné, rejetée par ses parents adoptifs ? Attends et pourquoi ce ne serait pas l'inverse et si c'est moi qui avais été adoptée, dans l'histoire. Après tout, je ne ressemble ni à ma mère, ni à mon père, alors je me permets de me poser des questions.

« Maman a été méchante, alors la petite fille a dû la punir. Et toi, ta maman, elle est gentille ? »

Elle... Elle a liquidé sa mère... Elle est incroyable... L'effet qu'elle me fait à cet instant est étrange, je suis à la fois en admiration pour elle, mais je suis tout aussi effrayé par elle... Effrayé ? Jusqu'à maintenant, seul mon père était capable de me faire sentir un tel sentie.

« Tu devrais dormir. Tu as l’air fatigué. »

Ma gorge se ressert, le besoin grandissant de lui demande cette chose si égoïste de ma part est plus martyrisant. C'est plus fort que moi...

« Viens... J'essaye tant bien que de mal à humidifier ma gorge qui est subitement devenu sèche. Viens avec moi au manoir et reste avec moi pour toujours. »

Je laisse un petit moment de silence et je rajoute...

« Je sais que je n'ai pas le droit de te demander ça, moi qui débarque de nulle part dans ta vie... Mais je ressens un drôle de sentiment, à l'idée d'être séparé de toi comme si, il n'est pas certain que nous nous reverrons après... Viens avec moi, partons ensemble. »