|
| Alors on danse (-18 what a surprise) | |
| Auteur | Message |
---|
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Alors on danse (-18 what a surprise) Jeu 8 Juil 2021 - 14:10 | |
| Liam lui tendit un shot que Carla avala sans se poser de question. Partout autour d'eux, la musique pulsait, glissant dans le sang des gens dans la boîte. Le jeune homme lui glissa un clin d'œil qui fit briller le doré étalé sur sa paupière avant de l'attraper par la main pour l'emmener danser. Elle rejeta ses cheveux en arrière et laissa la chaleur glisser contre son corps, caressant la robe rouge qu'elle avait enfilée.
Louis et Luka étaient partis quelques jours pour leur travail, son amie avait confié les enfants à quelqu'un d'autre – Carla comprenait tout à fait qu'elle ne lui ait pas demandé de les garder, elle-même ne se serait pas fait confiance – et la jeune femme n'avait aucune envie de retrouver l'appartement grand et vide, la miniscule trace brune – café ou sang – qui n'avait jamais réussi à disparaître dans l'entrée, la pensée que Ian ne lui parlait toujours pas. Alors elle avait proposé au collègue avec qui elle s'entendait le mieux – Liam – de l'accompagner en boîte de nuit. Un bon jeudredi. Et tant pis pour la gueule de bois du lendemain. Il la fit tourner sur elle-même et ça la fit rire. Elle ne sentait pas le besoin de séduire son collègue, de jouer à un jeu avec lui et, quelque part, c'était reposant. Au contraire, ça l'amusait d'essayer de lui trouver des cibles, de voir les personnes qui se retournait sur lui – Liam était un rayon de soleil, il dégageait quelque chose de fort et d'infiniment gentil. En tournant, elle remarqua une trentenaire au visage constellé de taches de rousseur et à l'air timide qui l'observait. Se souvenant des photo qu'il lui avait un jour montré de son ex entre deux opérations – elle avait dû beaucoup insisté, Liam était du genre discret au travail, car les papotages sans rapport avec les animaux mettaient Newt mal à l'aise, les deux collègues gardaient donc les bavardages pour quand il n'était pas là –, Carla décida que la femme était son style et se pencha vers lui.
– Tu devrais aller parler à la femme là-bas. Elle te dévore des yeux !
Il jeta un coup d'œil derrière Carla et elle aperçut un peu de rouge lui teinter les joues.
– Je ne veux pas te laisser toute seule !
Elle haussa les épaules ; il y avait la musique et des corps qui dansaient, comment se sentir seule dans cette marée humaine ?
– T'inquiète, je vais aller fumer de toute façon. Tu sais où me trouver si ça ne se passe pas bien, mais j'espère bien ne plus te revoir avant demain matin !
Il grimaça.
– M'attends pas trop tôt, le réveil risque d'être dur.
Elle rigola avant de l'abandonner pour se diriger vers la sortie, sa main fouillant déjà son sac à la recherche de son paquet de clopes. Mais elle se figea soudain dans son mouvement, repérant dans les danseurs, une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Un sourire joueur éclatant sur ses lèvres, elle laissa la musique la porter jusqu'à l'homme. Vampire au plein milieu de la nuit, il avait mille fois plus sa place ici que partout ailleurs.
– Tu ne t'enfuiras pas, cette fois ? _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Jeu 8 Juil 2021 - 18:08 | |
| Un poisson qui cherchait de l’air, un arrêt du palpitant sur la piste de danse, avoir très froid au milieu d’une bouffée de chaleur. Le garçon papillonna des yeux pour essayer d’en chasser ses larmes de gros gros sensible. Il avait cité à l’autre des mots d’une série débile qu’il avait trouvé débile et gardé quand même avec l’autre débile et il l’avait sifflé entre ses dents pour se protéger, jeter de la cruauté au visage de l’amour pour pas être (trop blessé) il avait dit, les tripes liquéfiées, fine, make me your vilain parce qu’on lui avait rappelé qu’il n’était pas le good guy de l’histoire. Qu’il avait du sens sur les paumes qui partait plus. Un doigt avec poursuivit les quelques cicatrices qui étaient restées visibles sur son corps, et on lui avait dit qu’il ne racontait rien, il était épuisé et il avait lâché un peu de lest sur sa vie, racontant un peu.
La vie lui avait rappelé de quel côté des rails il se trouvait et son coeur avait raté un battement. C’est pas que je ne veux pas de toi, je veux de toi, mais je ne veux pas entremêler ma vie avec la tienne. et puis le pire, son prénom dans la bouche de l’autre, les pointes de ses clavicules qui perçaient ses épaules Harry… et il avait craché des mots avant de se couler au milieu de la foule, alors qu’on disait à son dos c’mon, guapo ! Il en avait rien eu à foutre. Il était dans les standards de beauté, il lui serait facile de trouver d’autres corps contre lesquels s’échauffer, non ? Non. Il puait la détresse, il avait essuyé publiquement une larme mais s'était pas appitoyé sur lui même et il avait commandé un verre : il était sobre, de toute façon, il avait cru vouloir rentrer en voiture pour garder l’autre au chaud — plus maintenant. Il rentrerait à pied, marcher avait toujours été cathartique pour lui, libérateur des pensées. Il aurait le temps de faire le tour de sa souffrance et de l’accepter. Il laissa la vague de peine monter, lui piquer le nez, il l’accueillit en tressaillant comme un adolescent la bouche contre l’oreiller pour chialer en silence et n’alerter personne. Il redescendit, il fit couler l’alcool dans son estomac, brûlant ses ulcères d’anxiété. Ça allait mieux.
Ça irait mieux.
Il attendait les limbes de l’indifférence avec impatience. Il sentit l’alcool lui claquer au bout des doigts et, délesté d’une part de chagrin, il se mêla à nouveau à la foule, des inconnus qui jouent au même jeu que soit : un délice. Il croisa le regard d’une femme qu’il cru reconnaître mais laissa le refrain taper dans son corps avant d’y accorder à nouveau de l’attention : Carla. Voilà un corps pour s’échauffer. Tu ne t'enfuiras pas, cette fois ? Elle l'avait reconnu - il se redressa, leva le menton. Il se permit un sourire mignon, gentil, euphorique. Parce que toi, d’habitude, tu restes ? Il se rappela la forêt, la coke, le capot, et se mordit la lèvre. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Ven 9 Juil 2021 - 11:53 | |
| Des centaines de corps dans cette boîte, des milliers d'âmes en peine qui s'échouaient dans les rues la nuit, des millions d'êtres humains à Londres. Quel était ce hasard qui remettait Harry sur sa route, quel était ce hasard qui le ramenait, encore et encore, comme les vagues d'un océan nouveau et rempli de dents blanches ? Requins aux canines pleines de sang et de mots.
- Parce que toi, d'habitude, tu restes ?
Carla répondit à son sourire. Qu'est-ce qui l'attirait autant chez lui ? Quelle était cette étrange alchimie qui, alors qu'il aurait dû la faire fuire, deux balles plantées dans le corps, elle se rapprochait toujours. Poussée vers lui, des pilules sur la langue et une poudre blanche dans le nez. Elle regarda les dents qui mordaient le rebord de la lèvres et eut envie que ce soit ses dents, accrochées à cette lèvre, à mordre la bouche jusqu'au sang. L'alcool subjuguait déjà ses envies, se glissant jusque dans ses doigts qui fourmillaient, le besoin de caresser d'autres corps, de se glisser contre d'autres peaux.
Que dirait Ian s'il était là ? Mais Ian était parti.
- Jamais.
Et pourtant, ce n'était pas elle qui avait des ailes de papillons gravées sur l'épiderme.
Elle laissa la musique l'envahir, taper contre ses os, balançant son bassin contre celui de Harry. Echo à la nuit, écho au capot qui basculait sous ses fesses, à son corps dénudé sous la blancheur de la lune. Au loin, elle aperçut Liam serré à un autre corps, le rouge qu'il avait appliqué plus tôt sur ses lèvres un peu effacé, comme s'il avait rencontré d'autres lèvres. Elle sourit, songea aux histoire qu'elle pourrait lui demander le lendemain, lorsqu'ils se retrouveraient pour un café salvateur dès que Newt aurait le dos tourné. Elle se demanda jusqu'où iraient les histoires de son collègue ; jusqu'où irait la sienne ? Retrouverait-elle le capot, les lèvres de Harry contre les siennes, leur jouissance commune ?
Carla oublia le reste des corps en transe autour d'elle pour se reconcentrer sur celui devant elle, laissant monter sa main le long du torse de Harry, dérivant jusqu'à sa mâchoire. Elle avait envie de l'embrasser, mais était incapable de dire si c'était à cause de l'ambiance générale, du souvenir diffus de leurs corps au bout du monde ou tout simplement de lui. La peur, peut-être également, de se retrouver noyée parmi tous les autres, accrochée au bout d'une clope avant de rentrer, seule dans la nuit, dévorée par des cauchemars aux yeux bleus. Pas les bras de Louis pour la rassurer dans le lit, pas Ian au bout du fil pour la sauver de ses démons - mais le démons n'était-il pas déjà dressé devant elle ? Elle posa ses lèvres sur celle de Harry, se rappelant l'étrange douceur qui s'était dégagée de leur première étrreinte, malgré la longueur du voyage, malgré la douleur des balles qui avaient traversées la chair. Sacré vampire.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Ven 9 Juil 2021 - 19:24 | |
| Elle s’avança vers lui comme s’il n’y avait aucune question à se poser, comme s’ils étaient fuck friends. Elle souriait en dansant, l’air perdue — avait-elle seulement été chez elle quelque part longtemps ? Il se posait encore la question quand elle lâcha deux syllabes, Jamais, et s’approcha net. Il avait l’impression qu’elle le connaissait et qu’il ne la connaissait pas, alors qu’il avait eu accès à sa tête. L’inverse n’était pas vrai mais elle lui attrapa les lèvres après avoir effleuré sa peau. Il se demanda une seconde si jouer le jeu — il avait envie de ce contact, mais ça ne faisait encore sens, son coeur brûlait dans sa poitrine à grand coups de mais non en fait ! non ! c’est pas ça qu’on veut tu sais que c’est pas ça qu’on veut ! mais la chair était faible et il avait envie de sexe, de mots faciles d’enivrements indélicats, de raisons débiles et absurdes pour s’agripper aux fesses de Carla, les doigts dans les muscles, la peau, le gras, ses lèvres sur le côté de ses seins, dans son dos, elle trempée lui deux doigts dedans à chercher le spot différent, varier, ou ses larges mains sur ses épaules pour l'ancrer sur lui, de basculer son bassin pour la pénétrer plus fort, lui lever une jambe, imprimer un mouvement qui les mettrait tous les deux en sueur et les jetterai dans la douche où elle prendrait peut-être en bouche, les sensations comme des couleurs dans son crâne, il aurait la tête renversée en arrière l’eau chaude qui lui ruissellerait des pectoraux au pubis, le bas-ventre empli d’une tension délicieuse peut-être qu’il finirait dans sa bouche ou sur ses seins ou qu’il la reprendrait, il la plaquerait contre un mur le visage contre le carrelage et pour lui la vision de son dos, cambré.
Il se décolla des lèvres au goût de tabac et de liqueur pour inspirer, décidé à chasser ces images. Lui qui n’allait jamais, jamais, jamais en boîte se retrouver face à l’humaine. Elle était désormais seule de sa race visiblement, la seule prétendante à cette catégorie de bipèdes délétères. Sa voix comme les pierres qui roulent au fond de l’océan, diction lente des vagues formées sur les longues plages, ligne de basse qui n’en finit pas de grogner : non, on peut pas refaire ça, Carla. Le prénom avait été prononcé avec l’accent britannique prononcé, lui creusant lui même un sourire malgré lui sur la face. Quand le karma insiste, comme ça… il passe une main derrière sa nuque, l’embrasse à pleine bouche. Ça n’ira pas plus loin, c’est certain mais, ça, il peut l’avoir non ? …autant ne pas lui faire confiance. J’veux pas que tu me brises le coeur après. Il lui taptapa le torse, juste là où le palpitant de la jeune femme se trouvait. Il savait qu’un jour où l’autre faudrait lui coller une balle, à elle, à Ian, à l’amoureux, à tous les siens.
À Luka, surtout. Ses fantasmes de chairs furent remplacés par des fantasmes de sang. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Ven 9 Juil 2021 - 20:04 | |
| Elle aurait aimé être partout ailleurs et pourtant elle s'accrochait avec force aux lèvres de Harry. Carla rêvait des bras de Louis, des bras de Ian, des bras capables de la serrer et de l'aimer, pas ceux capable de creuser un trou dans sa poitrine pour en extirper ses boyaux. C'était dangereux ce jeu, terriblement dangereux, Un jour le vampire se retournerait contre elle, ou alors ses amis et Carla terminerait toute seule. Elle cherchait. Alors, ça serait quoi, le résultat, la mort ou la solitude ?
- Non, on peut pas refaire ça, Carla.
Evidemment que non et pourtant, alors que les mots roulaient dans la gorge de Harry, son corps ne la rejettait pas.
- Quand le karma insiste, comme ça...
Et leurs lèvres se retrouvèrent avec une facilité enfantine. Elle imagina déjà l'entraîner dans les toilettes de la boîte, sa main glissant dans le pantalon, s'enroulant autour de son sexe dressé, leurs bouches se dévorant. Elle le vit assis sur le siège refermé des toilettes et ses hanches qui ondulait alors que les griffes du vampire pénétraient sa peau, laissant une trace rouge et profonde sur son dos, ses hanches, ses fesses, ses cuisses, jusqu'à la cicatrice qu'il lui avait laissé. Du sexe sale dans un endroit assez glauque pour accueillir cette relation.
-... autant ne pas lui faire confiance. J'veux pas que tu me brises le coeur après.
Il tapota doucement à l'endroit du coeur de Carla, dans sa poitrine brûlante. Pensait-il à Ian ? Ian qui lâchait quelques mots avant de disparaître dans la foule, de s'enfoncer dans d'autres vagues pour la laisser toute seule entre les bras de Harry ? Pensait-il à Louis, qu'il n'avait rencontré que dans ses souvenirs, Louis qu'elle avait retrouvé à l'hôpital magique, une rune sur le cou et une pilule du lendemain dans le bide ? Ou pensait-il juste à lui, à ce dessin qu'elle avait abandonné, qu'il avait peut-être glissé dans son porte-feuille comme on glisse la photo de l'être aimé, ou accroché à un mur avec un peu de patafix ? Elle attrapa la main en enroulant ses doigts autour pour les maintenir contre son coeur.
- Peur des regrets maintenant ?
Peur de se brûler les ailes, de voler un peu trop haut et de finir épingler en plein vol. Harry était l'ennemi, Harry était le danger, Harry était les dents aiguisées dans la nuit. À tout instant, un collègue de Ian et Louis pouvait surgir de la foule pour lui planter un pieux dans le coeur. C'était pas possible tout ça, ce n'était pas permis ; ça se terminerait forcément par des morts et Carla au-dessus d'une tombe. Avec quel nom dessus ? Harry ? Luka ? Louis ? Ian ? Son propre nom gravé dans le marbre.
- Peur de ne pas réussir à tirer à notre prochaine rencontre ?
Le grand méchant du jeu dont les doigts ripaient sur la gâchette. Avait-il peur de briser son propre coeur en déchirant le sien d'une balle ? D'ébranler son idéologie, son propre camp en flirtant avec l'adversaire - mais quelle adversaire était-elle, démunie et sans pouvoir ? C'était con cette guerre, c'était con d'avoir peur pour son coeur, Carla avait simplement envie de revivre le souffle de Harry dans son cou alors qu'il jouissait, ressentir sa peau sous la sienne alors qu'elle resserrait ses cuisses un peu plus fort. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Sam 10 Juil 2021 - 11:48 | |
| Peur des regrets maintenant ? Il avait du mal à entendre ce qu’il se disait, les beats étaient puissants, faisant vibrer leurs os, leurs dents, leurs passions. Est-ce que les sorciers connaissaient-ils vraiment le problème des regrets ? Il n’en était réellement pas sûr, et elle continua sur la pente raide : peur de ne pas réussir à tirer à notre prochaine rencontre ? Son expression se mua en celle, attendrie, d’une personne qui regarde un petit enfant naïf. Les lumières changèrent pour un vert et un violet alors que celui qui mixait faisait une transition vers de la house. Il n’aimait pas les boîtes de nuit, son coeur était toujours brisé, Carla toujours trop prêt. Il se rapprocha pour lui dire : on n’est pas assez humains pour ça ! Et c’était honnête : on retirait pièce par pièce aux sorciers noirs ce qui aurait pu réellement nuire à leur survie. Généralement, du moins. Est-ce que Green Soul se serait sacrifié pour Chloé ? Pour Anja ? Pour Elaïa sûrement. Mais Harry ne connaissait pas cette histoire, il se souvenait de celle de ses parents qui avaient beaucoup fréquenté des sorciers neutres et n’avaient pas levé le petit doigt quand il avait fallu aller les défendre au prix de leur vie. Au diable mourir pour les autres. Mourir était trop définitif, et leurs cadavres en décomposition ne pouvaient pas prétendre le contraire. Il chassa de sa tête ses géniteurs, essaya de chasser l'autre et ses certitudes inébranlables. Au moins, Carla, avait l'air d'être un atome instable. Point pour elle. Mais c’est tenace, les habitudes. Il commençait à transpirer, l’alcool redescendait petit à petit après lui avoir éclaté au cerveau. Il ne savait pas, en disant ça, s’il parlait de Carla ou de l’autre — pensait-elle à Louis ? Il se permit un encart dans le cerveau de la blonde, captant les prénoms galopant sous son crâne : Ian, Louis, Harry, Luka, Liam, Newt. Une belle brochette de limaces !. Et quand on nous les enlève, il nous semble souvent qu’il nous manque quelque chose. Il attrapa ses doigts pour la faire tourner sur elle même, pas vraiment en rythme. Juste pour l’éloigner un peu. Si la prise sur sa main était douce, le geste n’était pas anodin : prendre de l’air pour lui rappeler qu’il avait du sang au bout des canines, et que ça pouvait être celui de n’importe qui : il se lècherait les lèvres. Alors que finalement, c’était rien d’indispensable. Il avait dit ces mots avec sincérité, mais la douceur de son toucher et le sourire honnête qui s’annonçait dans ses yeux trahissait une autre partie de la réalité. Réalité plus complexe qu’il l’aurait voulu, comme une toile d’araignées qui n’en finirait plus de tout relier, tous les humains entre eux, toutes les choses, les animaux, les végétaux, le vivant, le minéral. Et si Carla et Harry étaient sans cesse rejetés l’un envers l’autre, il était pourtant sûr que ce n’était pas une bonne idée, pas de celle qui rejettent les protagonistes grandis et en paix.
Vraiment pas.
|
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Dim 11 Juil 2021 - 10:05 | |
| La lumière tourna et Carla laissa sa tête partir un instant en arrière, observant les couleurs s'exploser contre le plafond pour mieux arroser les pantins dansant en desous d'elles. Un monde tournoyant et rempli de trop de sensations. La musique grinçait à ses oreilles, envahissant ses pores et elle se sentit à sa place dans cette ambiance qui se balançait.
- On n'est pas assez humain pour ça.
Il s'était rapproché d'elle pour lui dire ça et ses doigts caressèrent les joues du vampire, la peau froide et déjà morte sous les doigts. Pas assez humains, trop monstrueux pour ça, pour aimer et s'attacher, pour hésiter au moment de tirer une balle entre deux yeux qui suppliaient. Trop différents, pas les mêmes. Mais tout ça, Carla ne pouvait pas le connaître ; elle ne connaissait rien de cet autre monde dans lequel évoluaient tous les autres - tous ses autres. Pour elle, les monstres n'existaient que dans les films ou sous les lits ; ils étaient hideux ou avaient des grands yeux bleus et une violence dans la main. Ça ne pouvait pas être Harry, malgré le sang sur les canines et au bout de son canon encore fumant, ça ne pouvait pas être Harry le plus grand méchant de toute cette histoire.
- Mais c'est tenace, les habitudes.
Et le capot, était-il devenu une habitude ?
- Et quand on nous les enlève, il nous semble souvent qu'il nous manque quelque chose.
Il l'attrapa pour la faire tourner sur elle-même et elle vit défiler la salle en même temps que ses amis dans sa tête. Louis, Ian, Luka, Ange, Hayley, des parties d'elle-même qui la composait et qui la nourrisait. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Carla se rappelait encore quand ils étaient partis, sans elle, sans rien lui dire, la laissant échouer seule dans une vie étudiante dans laquelle elle ne maîtrisait rien. Seul était resté Ian, dans cette tempête. Puis Louis était revenu pour mieux disparaître, pour mieux creuser son coeur un peu plus. Et Ian avait été le seul à venir la chercher dans son gouffre, à la regarder gerber sur une plage trop grise, au bord de sa conscience. Ian qui était parti à son tour. On passait son temps à lui enlever les êtres aimés, à la décharner. Que resterait-il encore de Carla quand les départs seraient définitifs, gorgeant dans une mare de sang ? Mais déjà elle avait terminé son tour sur elle-même et se rapprochait de Harry.
- Alors que finalement, c'était rien d'indispensable.
Elle s'arrêta alors de danser, malgré la musique et la chaleur, malgré cette sensation d'étouffement qui courait dans tous les petits pantins, les forçant à se déhancher pour oublier leur propre mortalité. Elle s'arrêta net, papillon pris dans l'énorme toile d'araignée qu'était la vie, des ailes arrachées en pleine pensée.
- Même celui qui t'appelle guapo et qui mate tes fesses dès que tu as le dos tourné ?
Carla avait dit ça en toute innocence, pas pour provoquer, pas pour chercher à écarteler la peau du coeur de Harry. Simplement parce qu'elle revoyait les yeux de l'autre, celui qui posait sa main sur le vampire avec trop de naturel. Vraiment, vraiment très cher Harry ? Aucun regret, rien d'indispensable ? Même pas les yeux de l'autre, même pas un dessin oublié dans une voiture ? Elle laissa la musique revenir contre son corps, recommencer à bouger les muscles, à soutenir le rythme, à se languir sur les notes. Se rapprocher un peu plus pour lui murmurer les mêmes mots qu'il avait lui-même prononcer quelques jours plus tôt, parce que c'était une boucle sans fin, une histoire qui défiait le temps.
- Ne redescends pas seul, Harry. S'il te plaît.
Abandonné par la coke dans une forêt, par l'ecstasy dans une foule immense, ou par l'amour en pleine nuit. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Dim 11 Juil 2021 - 11:22 | |
| Le garçon ne savait pas quel jeu ils jouaient : ils auraient voulu quelque chose, c’était évident. Lui avait bon fond, à essayer de dire la vérité, arrondir les angles, un vrai gentil dans un costume de méchant. Il énonçait des faits pour que chacun en connaisse les bases, triturait parfois les coutures pour s’occuper les doigts, comme tout le monde, mais valorisait les autres au creux de ses mots quand il le pouvait, rappelant à Carla qu’elle était loin d’être sans défenses. Que l’amour avait fait courir les autres à elle. Qu’elle pouvait le tuer, qu’elle en été capable. Il l’avait touchée avec la douceur la plus sincère qu’il avait pu trouver en lui et subitement, elle avait trituré dans ses plaies à lui.
Il cilla, sans comprendre pourquoi elle lui avait dit ça, repris la phrase et la tamisa dans sa tête, comme s’il avait pu en rester quelque chose de plus doux que ces cristaux bruts qui lui ébréchaient les sens : Même celui qui t’appelle guapo et qui mate tes fesses dès que tu as le dos tourné ? et il répondu malgré lui, absolument malgré lui : il appelle tout le monde guapo. Il était même certain qu’il avait nommée Carla ainsi, aussi, au match de foot et il recula. Pourquoi disait-elle ça ? Elle se rapprocha de lui et lui murmura des mots, mais sa magie odieuse avait claqué dans son cerveau et il s’était laissé envahir par d’autres pensées, les gens à sa droite, à sa gauche, comme s’ils avaient été en son centre. Il leva net ses yeux couleur gazon d’été, couleur fougères noyées et mousse brûlée, arrêtant de danser. Cruels. Il parlait des mots. C’est donc comme ça que tu fais ? Il n’explicita pas ses sous-entendus : comme ça que tu fais pour qu’ils se cassent, les autres, et même s’il ne savait pas de qui il parlait, trois lettres brûlaient sur sa langue : Ian. C’est donc comme ça que tu fais, ils réalisent qu’ils feraient mieux de se serrer eux même dans leurs propres bras pour garder contre eux leurs os, leurs creux, leurs failles et leur peau par dessus plutôt que de te regarder les dépiauter pour quoi ? Pour le plaisir de la joute verbale ? La répartie, la réplique, le regarde comment je te connais j’ai observé, moi ? J’ai un petit pouvoir, observe ! Peut-être qu’après tout elle était magique, le superpouvoir de jeter aux gens des seaux d’eaux viciées et froides. Celui qui t’appelle guapo. Des yeux clairs et une bouche pleine pour des mots creux. L'idée lui tordit l'estomac et l'acidité lui remonta contre les dents. Alors qu’il aurait voulu qu’elle l’aide, qu’elle soit juste là, elle-même, sans vengeance sans coups bas sans… il aurait voulu de la simplicité, pour une fois, pas de la facilité mais un lien unique et explicite et évident : danse avec moi, embrasse moi, laisse moi quitter cette boîte sans me retourner mais elle en avait décidé autrement et décidément, le garçon détestait les boîtes de nuit. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Dim 11 Juil 2021 - 20:49 | |
| La réponse de Harry fusa, s'extirpant presque de sa bouche.
- Il appelle tout le monde guapo.
Carla allait lui demander dans un haussement d'épaule s'il mattait aussi les fesses de tout le monde avant de se rendre compte que quelque chose était resté bloqué. Mais trop tard les mots étaient déjà lancé et il y avait dans l'air ambiant comme une nouvelle tension, bien loin de tout ce qui avait pu se dégager auparavant, bien loin de l'attirance qu'il pouvait y avoir entre eux deux.
- Cruels.
Il avait arrêté et ses yeux avaient la même teinte que les lumières qui tournoyaient depuis le plafond. Iris verte décorée de reflet violet, plantée par des fissures, des marbrures dans la couleur.
- C'est donc comme ça que tu fais ?
Carla passa sa langue sur ses canines, en effleurant leur pointe presque trop saillante. L'attitude de Harry était claire. C'était donc ainsi qu'elle faisait, pour faire fuir tous les autres, pour que Ian la plante entre d'autres bras, pour abandonner Louis dans l'abysse des larmes. C'était ainsi qu'elle faisait pour toujours tout détruire autour d'elle, pas avec les poings comme son père, mais avec des mots sales et grotesques, maladroits souvent. Alors quoi ? El guapo avait raccroché la ligne avec le vampire ? Il avait compris qu'il n'avait que du sang dans la bouche et sur les mains ? Et elle du sang dans le coeur.
- Tu pensais que ton camp avait le monopole en matière de cruauté ?
Elle aussi avait arrêté de danser. L'instant n'était plus drôle, l'alcool était retombé, la musique ne la faisait plus frissonner et les gens autour d'elle dansaient maladroitement. L'ambiance était retombée d'un seul coup et la marée humaine les noyait petit à petit. L'ivresse n'était pas suffisante pour tenir cette folie et le monde s'écroulait sur lui même. Elle mordilla sa lèvre ; quelque part, elle s'en voulait pour ses mots.
- Désolée, je pensais pas, je voulais pas, je... enfin, je savais pas que...
... qu'il y avait un coeur sous cette carcasse de cicatrices et de tatouages ? Que ce que Harry prenait pour dispensable ne l'était pas vraiment ?
- Désolée.
Elle lança un regard derrière elle, espérant apercevoir Liam, quelque chose auquel se raccrocher, une excuse pour fuir et abandonner ce qu'elle lisait dans les yeux de Harry et sur lequel elle n'arrivait pas à poser de nom - la tristesse, le dégoût, le désespoir -, ce qu'elle ne savait pas gérer. Mais son collègue avait disparu, noyé par la foule ou happé par sa danseuse. Personne pour la sauver, personne vers qui se glisser, aucun bras dans lesquels échoué. Carla recula d'un pas, se demandant si Ange était à Londres, si c'était très mal de débarquer à 3h du matin chez lui pour se cacher dans un autre lit, dans un ailleurs, tromper la sensation d'être encore seule en retrouvant l'odeur de la falaise vers son ami. Disparaître. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Lun 12 Juil 2021 - 10:07 | |
| Il y avait un vent de liberté restreinte dans la boite, des gens qui danseraient avec des chaines, des cliquetis d’obligations qui les avaient suivis jusque là ; ils se dosaient la tête d’alcool pour s’échapper. Croire que l’esprit est une prison mais pas la société… le garçon se lécha les lèvres, un peu absent, trainé de force dans une pièce qu’il aurait préféré ne pas visiter. Tu pensais que ton camp avait le monopole en matière de cruauté ? Il secoua la tête en rigolant encore plus : bravo meuf eut-il envie de dire, elle excellent en la matière de et alors quoi ? je suis comme je suis on me prend comme ça ou on s’en va.
Il était étonné et, sans mentir : déçu.
Il avait cru autre chose, mais il était plein de croyances, de contes et de religions, morceaux de spiritismes à lui qu’il incluait souvent dans les gens qui… qui… qui étaient des gens, tout simplement. Mais elle rattrapa un peu d’espoir au vol : Désolée, je pensais pas, je voulais pas, je... enfin, je savais pas que... et il pu retenir son départ un peu plus longtemps. Désolée. Il hocha la tête, elle lui lâchait un début d’excuses comme si ça changeait quelque chose : ça ne changeait rien. Mais il n’était ni têtu, ni bouffi d’orgueil, ni assez entouré pour réellement se permettre de ne pas voir la tentative délicate de la jeune femme et il hocha la tête. Toujours loin, parce qu’il avait un étrange besoin d’être en confiance, en réelle confiance (ou drogué) pour être touché mais il lui dit : tu m’accompagnes faire un tour dehors ? Il ne parlait pas de fumer, il parlait des quartiers jolis de Londres et des plus maussades, de l’air frais et des pavés gris, glissants, de la pluie et des passants. Il sortirait quoi qu’il en soit. Il ne lui attrapa pas la main. Il essuya ses paumes moites sur son bras, remis ses cheveux en place et attendit, la tension dans le ventre, la peur d’un refus franc, la même peur du rejet que les enfants. Les fêtes d’anniversaire où on n’est pas invité, les relations qu’on n’arrive pas à nouer alors que les autres, oui, l’impression d’être trop dans sa tête, de ne même pas savoir rire correctement, d’être pas ce qu’il faut quand il faut.
Tout ça, bien au mauvais endroit, dans une boîte Londonienne avec une humaine. Il songea à la sensation d’une balle qui traverse la chair et s’ancra à ce fantôme de douleur pour ne pas bouger et peser dans ses mots. Il n'avait pas de suite à cette soirée, juste l'envie de prendre l'air, le mettre sur son visage et dans ses poumons, sortir de cette musique abrutissante et des corps inconnus qui cherchaient tout ce qu'ils ne pourraient pas trouver ici. Il eu envie des discussions sur le ponton avec ses amis, son esprit dériva sur les eaux plates du lac vers l'autre et il eut envie de prendre Carla pour se décharger là, sur le comptoir, lui arracher ses fringues pour recoller ses désirs à lui. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Lun 12 Juil 2021 - 11:28 | |
| Carla attrapa une mèche de cheveux qu'elle entortilla autour de son doigt ; la situation la gênait. Elle se rendait compte, un peu abruptement au travers de l'attitude de Harry, qu'elle agissait avec lui comme elle agissait avec tous les autres, ses amis, ceux qu'elle connaissait depuis tant d'années. Mais qui était le vampire dans sa vie ? Une ombre, un reflet même pas net, quelques jours de fuites et un capot de voiture. Elle ne savait rien de sa vie, à part qu'il était dans le camp des méchants, dans le camp opposé, celui qui lui dessinait des traitillés sur le coup que Ian aurait bien aimé découper au couteau de boucher.
– Tu m'accompagnes faire un tour dehors ?
Et pourtant, quand il lui demanda cela, elle hocha la tête, une forme de timidité naissant avec la gêne. L'alcool avait quitté son sang, ne laissant qu'un peu de rouge sur ses joues et de la chaleur contre sa peau. Carla fouilla son sac à la recherche du ticket pour le vestiaire ; où qu'ils aillent en sortant, elle n'avait aucune envie de revenir en arrière, dans cette boîte, retrouver les lumières colorées et le rythme des basses qui faisait sauter les cœurs. Cette nuit, il y aurait peut-être le corps de Harry ou, sûrement, aucun corps, mais en tout cas pas celui d'inconnus qui n'étaient que des corps, des masses de chair et de plaisir dans lesquelles l'on pouvait se perdre. Carla n'avait plus envie de se perdre, mais de se retrouver dans ses sentiments, se retrouver dans l'autre et elle réalisa à quel point Ian lui manquait. Alors pourquoi suivre Harry, qu'elle ne connaissait pas vraiment plus que tous les autres ? Pourquoi hocher la tête et sortir à l'extérieur avec lui ? Quels étaient ces maux qu'elle ne s'avouait pas ?
La jeune femme récupéra sa veste à l'entrée et la nuit l'accueillit avec des frissons qu'elle ignora. Extension de son être, une cigarette était déjà accrochée à ses lèvres alors que son briquet, petite flamme perdue dans les lueurs de la soirée, tapait contre le cylindre. Elle hésita à tendre son paquet au vampire, mais se rendit compte une fois de plus qu'elle ne le connaissait pas. Avec Ian, Louis, Ange, Luka ou Hayley, même avec Sakura ou Autumn, elle aurait su croire faire. Là il n'y avait que de la maladresse. Alors elle rangea le paquet et lui tendit sa clope déjà allumée ; peut-être refuserait-il le geste et alors elle laisserait la fumée l'envelopper à nouveau. Manteau pour combattre l'obscurité et le froid, les lignes de Dracula ressurgissant étrangement dans ses pensées.
« – Je veux que vous m'apportiez avant la nuit un jeu de scalpel post-mortem. – L'autopsier ? Lucy ? – Non, non, non, pas tout à fait. Je ne veux que lui couper la tête et lui arracher le cœur. »
En même temps, que pouvait-il arriver à celle qui, la nuit, traînait dans des ruelles sombres avec des vampires…? _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Lun 12 Juil 2021 - 16:25 | |
| La jeune femme le suivit, elle le suivit et il se laissa tenter par fantasmer sur les suites possibles d’une soirée avec elle. Il ne la connaissait pas : était-il réellement intéressé par l’apprendre, en entier, ou voulait-il une compagnie fugace ?
Il connaissait la réponse mais il laissa dérouler devant ses yeux grands ouverts des déambulations dans la ville, des discussions sur tout et n’importe quoi, sur les fringues, le tissu des gucci et les roues moelleuses des skates, les chats, les amis qui s’en vont et ceux qui ne restent pas. Il avait du mal à être présent, toujours dans sa tête le garçon, à l’inverse de Ian, toujours présent, ancré, à écouter entièrement, rire entièrement, l’authenticité poussée à son extrême animale, opposé au garçon qui vivotait dans les pensées des autres, dans son passé.
Elle récupéra sa veste et il suivit, elle alluma une clope et lui proposa mais il la refusa : il ne voulait plus jouer, lancer les dés, il n’y avait pas de poudre blanche à l’arrière de son jean, elle pensait le manque de son ami et comment elle les repoussait parfois et il se permis un petit sourire pour lui même : les gens restaient des gens. Ils étaient d’une certaine façon et réussissaient souvent pas à se blairer. Ça lui faisait penser à une chanson, ça courrait sur le bout de ses lèvres, Break the silence, I’ve been gone for days You been good dear? I can’t say the same et il grommela pour se ramener au présent. Pourquoi est-ce que tu fais ça ? demanda-t-il, brisant le silence. Avant, rien, après, la question. Je veux dire, pousser les autres, ceux qui t’aiment comme ça. Lui, il aurait voulu les chérir, les garder comme la rose sous la coupole, terrifié qu’ils partent mais il ne pouvait pas. Il était du verre brisé sous le soleil : beau et plein de reflets, cristal qui fut forme, n’importe qui s’approcherait trop proche se saignerait sur ses angles. Comme ça… il écarta les mains : en grand. En entier. Ou presque, je suppose. Est-ce que Ian était de ceux à pardonner ? Est-ce qu’elle était du genre à chialer les pertes et les disparus sans aller les récupérer ?
…Qu’en avait-il à foutre, au fond ?
Il ne savait pas, mais ses temps libres étaient de pire en pire à supporter : beaucoup d’ennui, peut d’utilités, il ne se sentait pas à sa place. Comme s’il avait servi à la grande histoire avec un H lors des missions, des stratégies, des plans d’attaque. Restait-il quelque chose de lui sans Croix ? Quel était le sens d’une vie qu’un autre ne dirigeait pas ? Un retour d’émotions enfouies sous le tapis lui brassa les tripes d’un coup, tout ce qu’il enterrait depuis des semaines fit des bulles dans son estomac maltraité par l’alcool : il s’appuya net contre un mur pour vomir. Le liquide brûlant dans sa bouche. Il fit quelques pas pour boire à une borne public, se rinça la bouche. Ça lui allait définitivement pas de penser trop, d’humainer trop, aussi. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Lun 12 Juil 2021 - 17:19 | |
| Le silence s'enroula autour d'eux. Pas vraiment profond – Londres restait Londres, à vibrer trop fort même au beau milieu de la nuit –, mais après la musique qui arrachait les tympans et les obligeait à crier pour se faire comprendre, tout paraissait plus vide. Une main dans sa poche, Carla attrapa avec l'autre sa clope, entre son pouce et son index ; habituellement elle la glissait toujours entre le majeur et l'annulaire, sauf quand elle voulait se donner un air un peu plus cool, comme si ça pouvait se cacher dans de tels détails. C'était ridicule, bien sûr que c'était ridicule.
– Pourquoi tu fais ça ?
Elle coula un regard vers Harry, attendant la suite de sa question. Sa tête bourdonnait trop des restes de musique, de chaleur et d'alcool pour qu'elle tente d'en deviner la teneur.
– Je veux dire, pousser les autres, ceux qui t'aiment comme ça…
Elle souffla la fumée de ses poumons, réalisant que, si elle avait pu également avoir un pouvoir comme le reste de ses amis, elle aurait aimé être une sorte de magicienne, ceux qui tiraient les lapins blancs de leur chapeau et disparaissaient derrière des nuages. Pouf, plus de Carla. Harry avait écarté les bras, la fumée se faufilant entre ses doigts.
–… en grand. En entier. Ou presque, je suppose.
La jeune femme haussa les épaules, démunie par la question.
– Je ne le fais pas exprès.
Les mots, la colère, les gestes sortaient tout seuls sans qu'elle ne puisse les retenir. De la violence qui émergeait de ses côtes, longeant les veines bleues de sa peau pour ressortir par tous ses pores. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi les autres finissaient toujours par lui pardonner, comment quelqu'un comme elle pouvait se retourner et découvrir une armée de gens prêts à la retrouver, à brûler des maisons pour elle, alors que Harry se retrouvait seul avec le souvenir d'un type l'appelant guapo. Pourquoi elle et pas lui ? Quelle injustice, quel drôle de karma était à l'origine de tout cela ? Et combien de temps encore avant que la roue ne tourne et que tout se renverse. Ou peut-être bien, que c'était leur manière à eux de s'aimer, de retrouver le danger de la falaise et des vagues qui se jetaient en contre-bas. Partir pour mieux revenir, briser pour mieux raccrocher. Harry aimait fouiller son esprit, alors qu'il trouve les souvenirs pour comprendre ce qu'elle même ne saisissait pas ; Luka en larmes dans ses bras à la maison sur la falaise, Ian qui la laissait seule devant une poutine, Ange partait chercher Luka sans même l'en avertir, Louis qui cachait les mots, Hayley qui ne donnait jamais de nouvelle. Un jour, tout ce qui avait constitué son monde s'était écroulé pour la laisser démunie à l'aube de ses 18 ans. Et puis ils étaient revenus ; parce que s'ils savaient tous fuir, il savait aussi tous revenir. She was just one of them. Pour toujours ? L'amour était-il extensible à l'infini ou un jour, à force de vouloir brûler ses limites, imploserait-il ?
Le vampire cessa soudain de parcourir la nuit pour s'arrêter, la main contre un mur et la gorge en feu, une bile sombre sortant de son estomac. Carla regarda la flaque de vomi qui rendait l'autre terriblement humain – lui qui semblait tant fuir cet état – alors qu'il faisait quelques pas supplémentaires pour se rincer la bouche. Elle se demanda si c'était l'alcool ou autre chose qui l'avait mis dans cet état, alors qu'il ne semblait même pas tant ivre. Puis elle se rappela également les longues heures d'agonie dans la forêt, alors que la cocaïne la relâchait, la peur des ours, la peur du loup.
– Tu devrais aller dormir.
Elle sortit de son sac une petite boîte pour y écraser sa cigarette et y enfermer son mégot.
– Je peux te trouver un taxi, si tu veux. Ou tu peux rentrer avec moi. Tu connais déjà le chemin, je squatte chez Luka. Elle est partie pour la semaine.
Il n'y avait même pas d'arrière pensée dans sa voix, Harry pouvait bien dormir sur le canapé, s'il le voulait. Il avait beau être un vampire, un inconnu et un ennemi, elle n'avait pas envie de l'abandonner en pâture aux loup-garou.
_________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Mar 13 Juil 2021 - 9:35 | |
| Je ne le fais pas exprès. C’était peut-être inconscient et elle leur en voulait pour quelque chose, une rancune sombre, une douleur qu’elle essayait de leur rendre. Regarde, tu m’as donné une béance, attend, reviens, je te la rends. Tu leur en veux ? Ça sonnait just about right. Un lourd frisson remonta de son dos à sa tête, lui faisant ouvrir la bouche. Il aurait voulu dire à l’autre attend, tu m’as donné un vide immense, viens là que je te le rende, c’est le tiens, non ? Tu devrais aller dormir. Ses yeux papillonnèrent un instant, il se sentait perdu, mais son estomac maintenant vidé ne le faisait plus autant tanguer. Il ne sait pas pourquoi il se sentit obligé, mais il se justifia : je suis vraiment pas habitué à boire. Pas qu’il traita son corps comme un temple, mais pour sûr, il en prenait plus soin que Carla — ça aussi, il ne comprenait pas. Il avait peur de se retrouver dans une situation débilitante où il aurait été gravement malade et inapte à la vie, impotent. Avait-elle des désirs d’impotence ? Il la regarda tripoter le mégot ; il se sentait mieux. Je peux te trouver un taxi, si tu veux. Il ne la comprenait pas, bon sang, il ne la comprenait pas. Il se souvenait trop bien des pensées que Ian qui spiralaient dans la douleur alors qu’elle n’en prenait, pas, soin, et elle lui demandait un taxi ? Ou tu peux rentrer avec moi. Tu connais déjà le chemin, je squatte chez Luka. Elle est partie pour la semaine. Il lui offrit un sourire très calme, comme on pose une main dans le dos d’un ami. Gorgé d’une réalisation complètement conne : humaine innocente, Harry, i-n-n-o-c-e-n-t-e. . Il hésita à expliquer doctement avec pédagogie mais il n’était pas sobre non plus, grounded peut-être, mais fatigué, et fouetté par des restes de sucre et éthanol. Et si elle mis des runes dans son appart pour Croix ? Pour sorcier noir ? Une fossette pour cette réplique. Je meurs. Deux croissants pour celle-ci. Et si elle rentre aléatoirement ? Il lève les mains au ciel : je meurs. Et si Ian Coley revient à quoi et me trouve là-bas ? Il fronce le nez, subitement terriblement immature. Je meurs. Il espère qu’elle ne va pas le singer ou grommeler que l’issue de la vie c’est, quoi qu’il en soit, la mort (au moins, personne ne peut se poser des questions de carrière quant à la fin de la vie) ou penser qu’il exagère. Il n’exagère pas. Il se rapproche un peu d’elle : il doit être épais… deux fois comme elle. Au moins ! Est-ce que je peux te proposer de rentrer chez moi, plutôt ? Son chez lui qui n’a absolument rien d’un chez lui depuis que le vrai chez lui a brûlé. Mais il y a ses poilus à lui, et c’est tout ce qu’il demande. Il fait un tour sur lui même, il est grand, ses pas font du bruit dans la rue. Pourquoi déteste-t-il tant être touché quand il n’est pas sûr et certain ? Et sûr et certain de quoi, au juste ? A-t-il peur de l’immense solitude des mains qui furent sur lui et qui ne reviendront pas ? Aucune idée. Enfin, si je ne te fais plus peur.
Il lui sort un sourire de canine et lorgne sur son cou, fin, minuscule, blanc dans la nuit, à peine caché par sa veste. Ses yeux sur les veines qui pulsent à cet endroit à se demander qu’est-ce qui a bien pu faire qu’elle l’imagine en vampire, avant de se souvenir des mots crus fils de chien qui immédiatement, à ce souvenir, lui brûlent le coeur. |
| | | MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Mar 13 Juil 2021 - 11:16 | |
| Des insomnies au cœur de la nuit, que des regrets qui perçaient l'obscurité au lieu des bras que Carla aurait voulu retrouver.
– Tu leur en veux. ?
Elle secoua la tête car il aurait été cruel et égoïste de leur en vouloir. Trop facile également. Et puis, leur en vouloir de quoi ? De ne pas faire de Carla, qui se défiait d'être libre, le centre de leur vie ? D'oublier les sauts dans les vagues pour courir après des démons, pour protéger tous les autres ? Depuis qu'elle avait appris pour la magie et le véritable boulot de ses amis, elle se demandait parfois comment faisaient les enfants de soldats, ceux qui voyaient partir leur parent à la guerre pour sauver d'autres vies et peut-être ne jamais revenir, brisant la leur. Combien fallait-il aimer au-delà de sa propre vie pour risquer de la sacrifier pour des inconnus ? Evidemment, elle aurait aimé qu'ils lui parlent de la vérité plus tôt, qu'ils ne la mettent pas à l'écart, mais elle savait également que c'était la peur qui avait dicté leur conduite. La même peur qui courait parfois dans ses veines quand Louis lui annonçait qu'il partait en mission, quand Luka arrivait au bar avec quelques minutes de retard, quand elle apercevait un appel manqué de la part de Ian sur son téléphone.
– Je suis vraiment pas habitué à boire.
Alors la poudre dans le nez et l'extase dans les veines ça lui allait, mais l'ivresse c'était trop à supporter pour un sorcier noir ? Sans le vouloir, elle sourit un peu, amusée. C'était peut-être mesquin après tout ; il devait avoir une vie bien plus équilibrée, bien loin des chemins plein de cailloux qui laissent les genoux en sang. Loin du fun également – parce que c'était fun, le vomi derrière les buissons, la perte de conscience, les lèvres inconnues qui s'entrechoquaient ?
– Alors je te souhaite bien du courage pour la gueule de bois de demain.
L'enclume dans la tête et la nausée dans l'estomac. Combien de fois avait-elle affronté cet état ? Elle ne les comptait même plus. À ses potes de fac, elle disait toujours qu'elle mourrait à trente ans, d'un cancer du foie ou des poumons. Ou les deux en même temps, à se battre pour savoir qui serait le plus rapide à tuer. Être une épave déchirée, rejetée par l'océan en furie – jusqu'à ce que l'océan ne rejette plus rien et l'engloutisse. Mais toujours cette même peur d'être seule dans son naufrage et toujours le chant des sirènes au loin qui l'étourdissaient.
– Et si elle a mis des runes dans son appart pour Croix ? Pour sorcier noir ? Je meurs.
Elle se retint de répondre qu'il ne s'était pas du tout posé la question lorsqu'il était venu pour l'enlever la première fois.
– Et si Ian Coley revient à toi et me trouve là-bas ? Je meurs.
Mais Ian l'avait retrouvée au milieu de l'Afrique, s'il avait eu envie de la revoir, il aurait déjà débarqué dans cette ruelle, fronçant le nez au-dessus de l'odeur de vomi.
– Est-ce que je peux te proposer de rentrer chez moi, plutôt ?
L'antre froide du vampire, avec son chien et son chat. Harry dormait-il dans un cercueil ?
– Enfin, si je ne te fais plus peur.
Le gris dans le vert, le nuage dans l'hiver.
– Je n'ai jamais eu peur de toi.
Le vent s'accrocha à ses chevilles et elle frissonna, ses poils se dressant sur ses jambes nues.
– Mais je n'ai plus envie de jouer.
Le sourire était devenu triste sur ses lèvres, une tristesse lasse et fatiguée. La nuit avait eu raison des étoiles dans le ciel et il n'y avait plus que les lampadaires qui crevaient l'obscurité, échelonnés dans l'horizon. Elle recula de quelques pas.
– Bonne nuit, Harry. N'oublie pas de boire de l'eau avant d'aller dormir.
Petit signe de la main, comme une fleur qui se fane, avant qu'elle ne se retourne, déjà affairée à sortir son téléphone pour commander un Uber capable de la ramener jusque chez Ange. Elle savait où son ami planquait le double de ses clés et, s'il serait peut-être surpris de la voir arriver en pleine nuit – elle pria le ciel pour qu'il ne soit pas en compagnie d'une autre – elle ne doutait pas qu'il lui ouvrirait les bras. C'était ainsi sur la falaise ; on pouvait toujours fuir, mais quand on revenait les vagues n'avaient pas changé. Attendant la voiture salvatrice sur le bord de la route, elle changea d'application pour ouvrir ses messages. Quelques mots qui glissèrent sur le clavier : il était temps d'arrêter de jouer. _________________Ton coeur et mon coeur à l'unisson. Color nutella |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 137 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) Mer 21 Juil 2021 - 18:07 | |
| Il sentit le tapis se faire tirer de sous ses pieds avant que ça arrive. Peut-être pour ça qu’il avait vomi : l’horrible anticipation de celui qui va perdre. Comme si il essayait de serrer le temps, le compresser et dire à Carla reste-là ! alors qu’elle n’avait rien amorcé, encore. Alors je te souhaite bien du courage pour la gueule de bois de demain. Elle lui souhaitait ça depuis son île à elle sans aucune envie de le rejoindre, finalement, il n’avait pas suivi le script qu’elle avait prévu. Ils étaient trop sobres, trop humains, pas d’enjeu, il ne l’avait pas enculée dans les toilettes de la boîtes et visiblement, si ça ne faisait pas mal, ça ne valait pas le coup. Je n'ai jamais eu peur de toi. Il ouvrit la bouche, prêt à dire menteuse, mais elle continua à parler : Mais je n'ai plus envie de jouer. Il hocha la tête, elle était triste, mais triste ! La vie avait eu raison des deux finalement : ils étaient passés dans les rouleaux de machine à laver en une poignée de minutes. Essorés, ils étaient rejetés sur un rivage différent. Il secoua la tête, absolument et royalement dépité.
Il aurait voulu lui montrer quelque chose.
Bonne nuit, Harry. N'oublie pas de boire de l'eau avant d'aller dormir. Il retint un mouvement d’humeur, une mémoire d’une rage plus grande encore menaça de l’engloutir mais il haussa seulement les épaules, son seum et sa colère dans son estomac mais pas sur ses traits. Elle lui fit un petit wavy wave de la main avant de se tourner et de le planter là comme elle l’avait déjà fait la dernière fois, comme elle l’avait sûrement toujours fait pour tout le monde. Elle se sauvait. Ou se condamner, comment savoir ?
Qu’est-ce qu’il s’en foutait.
Non, pas vrai.
Qu’est-ce qu’il aurait dû s’en foutre !
Yeah, better. Il soupira, shoota dans un cailloux et se demanda s’il allait pas retourner en boite juste comme ça, juste pourquoi pas, ou envoyer un message plein de détresse au guapo de sa vie. Faire un truc quoi, pour une fois ne pas être le responsable de lui-même dans l’histoire, pour une fois, juste une fois il aurait été soulagé. Pas content mais soulagé.
Mais Harry était un grand garçon et il rentra purement et simplement chez lui, à pieds, misérable.
Un classique.
Weeks on end, I'm on the road I start to lose my sense of home I should've called so many times But I, I just sat next to my phone Just know it takes it for me To end this darling, oh And I know you'll find someone who Gives you the time I didn't give to you I'm running low I'm sorry, but I have to go Woah, and maybe I will never feel You gave me something so real I'm running low I'm sorry, but I have to go |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Alors on danse (-18 what a surprise) | |
| |
| | | | Alors on danse (-18 what a surprise) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|