|
| Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! | |
| Auteur | Message |
---|
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Mer 11 Avr 2012 - 21:09 | |
| "T'a jamais peur de mourir ?" -Ah non. T'a peur du rien toi ? "Non, moi j'ai peur d'être seul." -T'étais tout seul avant ta naissance toi ? "Non. Mais je ne connaissais personne. " -Tu m'énerves Ian.
J'ai un sourire amer sur les lèvres. Quand on a un maître, on le regarde jusqu'à la fin de son apprentissage, et on l'aime beaucoup. Suffit de regarder Ian et Ethan ! Ils ont beau se taquiner, se faire des trucs vaches, rien à faire, ils s'aiment bien. Ils ont besoin l'un de l'autre je crois bien. Sinon, Ethan ne serait pas resté à l'orphelinat. Mais bon. Finalement, Ethan, on l'aime tous bien. Tant mieux qu'il soit resté. Bref, on devrait avoir quelqu'un sur qui compter. Moi, c'était Bastet. Mais Bastet, elle est morte.
"Tu penses toujours ce que tu dis Bast' ? " -Non, mais l'important c'est que tu y crois. "Moi j'crois en toi. " - Et en toi ? " Un peu moins. "
Bastet, elle aurait pu être celle que j'appellerai quand je serai dans la merde ou quand j'aurai besoin d'elle. Or voilà, t'a jamais fait tout comme tout le monde. Fallait être originale ! Toujours. Et plus forte. Bon ba voilà. Tous les deux, on a joués être proche. On aurait pu un jour arrêter de jouer, et l'être vraiment. Mais c'est toujours toi qui choisis, je le sais bien. T'a choisis d'être forte. De pas rêver de vieillesse. De toute façon, tu n'aurais pas supporté être impotente. Mais t'aurai pu attendre une quarantaine d'années Bastet. J'aurai apprécié. Franchement.
-Tu sais quoi Ian? "Non, mais j'ai pas envie de savoir. " - T'es pas curieux ? "Juste pas pervers. "
Ce soir là, elle avait éclaté de son rire félin, brillant, éclatant ! Et j'm'étais senti bien, avec elle. Moins seul. Moins terrifié. Plus moi.
Mais voilà, comme t'es morte, j'suis tout seul. Sans maître, sans avenir. Je me sens mal. Et me voilà qui doit trouver quelqu'un d'autre, parce que je suis majeur. J'ai l'impression d'être un chiot qui attend d'être adopté. Sauf que j'attend pas dans un carton, mais dans la rue. Je pousse un soupire. J'ai enfin eu quelqu'un à qui peut être me raccrocher. Elle s'appelle Alaina Ling. Elle a 34 ans, et elle est née en Chine si je m'en souviens bien. Le peu de personnes qui ont pu m'en parler m'ont dits d'elle qu'elle était calme, plutôt douce, pas très souriante, pas très explosive. Tout l'inverse de toi, Bast.
"Lâches moi putain !" -D'où tu m'dis putain?! "Lâche prise ! Ca fait trois semaines que je dors quatre heures par nuit, j'en ais ras le c*l Bastet !" - T'es qu'une loque Ian. T'es vraiment nul. J'peux rien faire de toi. T'es trop con. "Et toi t'es vraiment qu'une sal*pe !"
On avait gueulé dans tous les sens, mais ça faisait du bien de gueuler. Moi j'aimais bien, tu te vexais pas. Après, on riait.
-Vire ce sourire de ton visage ! "Commence par t'occuper du tiens !"
J'aimais bien ton sourire. Il exprimait tout ce que tu ressentais, moi j'aimerais bien ça. Ton envie, ton désir, ton dégoût, ta haine, tes peurs, tout toi dans un sourire. Et cette jeune femme qui allait être mon maître ne souriait pas ? Que c'était triste.. Je déglutis. J'étais dans le grand hall du siège d'Orpheo, à Londres. J'avais insisté pour y aller seul. C'était mon choix alors même si j'avais peur, je pensais que c'était mieux. Pas de pression. Autumn était en cours de toute façon. Je levais les yeux. C'était juste.. immense. Ouah. On aurait dit un gamin. Des gens traversaient sans faire gaffe à moi. Celui qui devrait me rencontrer allait arriver. Ils n'allaient pas s'arrêter pour moi. On ne m'avait pas laissé entrer pour rien. J'avais un rendez vous. A 17h tapante. On ne m'avait pas dit de lieu. Je ne comptais pas aller plus loin. De plus, il était 16h48. J'avais passé la nuit ici. Pour être sûr de pouvoir être à l'heure. Et je l'étais. C'était tant mieux.
- Si je meurs, tu m'en voudras pas ? "Si, un peu." - Tu iras pleurer sur ma tombe ? "Non, j'irai la fleurir." -Avec des marguerites ? "Non, des roses." -Tu vois, tu fais rien comme quelqu'un de normal. Mais ça me fait plaisir que quelqu'un pense à moi, quand je serais crevée. Allez bouge toi on a pas toute la nuit. Gros tas va !
Hier, j'étais allé fleurir sa tombe. J'pensais à elle. Je n'avais pas pleuré. Je n'allais pas salir sa mémoire de guerrière pas de l'eau salée. Bien. Si tu ne peux pas tourner la page, arrache là m'avait-on dit un jour. Arracher, c'était oublier non ? Je ne voulais pas oublier. Mais je n'arrivais pas à oublier. Alors j'avais fermé le bouquin, et l'avais rangé dans un coin, avant d'en ouvrir un. Tout neuf. Alaina Ling. Ian Coley. Je regardais l'heure sur mon Smart phone. Balayait l'écran du doigt, essayant de m'occuper l'esprit. 54. Dans une ou deux minutes si elle était prévoyante, dans six si elle était ponctuelle et dans plus si elle était désordonnée. Bastet, elle serait venue en retard, puis aurait détourné la situation po.. Le livre, t'a plus le droit de l'ouvrir, Ian. Bien. Je range le portable et me fait craquer les phalanges, un peu nerveux. Toujours personne. Je respire doucement. Je suis un peu nerveux. J'aime bien le changement, mais là, c'est un peu brutal. Hum. _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Dim 15 Avr 2012 - 15:49 | |
| Nao avait été appelée, tôt dans l'après-midi. C'était quelque chose d'urgent. En vérité, Alaina connaissait déjà la nature de cet appel. Cela faisait quelques jours qu'on lui empêchait de faire des missions pour se « préparer ». Alaina s'était renseignée sur la nature de cette préparation. Mais quelle n'avait pas été sa surprise lorsqu'elle appris qu'elle allait devenir le mentor d'un apprenti exorciste. De toute ce qu'elle avait vécu auparavant, rien ne lui faisait plus peur que d'avoir un jeune homme sous sa tutelle. Elle se demandait vraiment pourquoi ses supérieurs l'avaient choisis, elle. Après tout, elle ne maîtrisait pas son pouvoir et son don, ne connaissait rien de l'enseignement, ne parlait pas trop, ne souriait jamais, préférait rester seule qu'entourée... ses propres défauts fleurissaient les uns après les autres dans la tête d'Alaina. Pour une fois depuis ses 4 ans, Alaina éprouvait le stress. Un grand stress, une grande gêne. Jusqu'à présent elle avait toujours été d'une grande aide. On la remerciait ou pas, elle s'en fichait. Elle trouvait sa réjouissance dissimulée dans sa manière de faire les choses. Mais aujourd'hui, elle craignait de ne pas être à la hauteur. Le rendez-vous était fixé à 17h. En observant sa montre, Alaina se fixa une heure de départ. Il lui restait 4 heures devant elle. Quand il n'y avait personne autour d'elle, Alaina avait appris à se détendre un peu. Ceci expliquant cela, Nao affichait alors à 13h une attitude de débauché. Son pyja-short encore enfilé, une bretelle à moitié défaite et une démarche assez lente était inhabituel de sa part. Mais que vouliez-vous ? Depuis qu'elle n'avait plus de mission, Alaina avait la matinée entière pour se détacher du monde extérieur. Elle fixa sans émotion la console qui traînait sur le sol de sa salle de séjour. Hier, elle avait veillée dessus. Et le résultat des courses, c'était une fatigue accumulée le lendemain. Aujourd'hui, en somme. Elle n'avait pas encore mangé. Mais petit déjeuner en début d'après-midi n'était pas une si bonne idée. Elle se prépara alors un brunch. Nao n'aimait pas beaucoup la cuisine anglaise, mais parce qu'elle vivait à présent ici, elle commençait à s'y habituer. Les heures passèrent assez rapidement en fin de compte. Elle se préparait avec lenteur, prenant un soin infime à ne paraître ni trop stricte ni trop gentille. Bien que dans son cas, elle prenait avec beaucoup plus d'attachement le fait de devoir sourire. C'était assez dur. Quelques instants plus tard, Alaina alluma son ordinateur portable et fouilla dans ses dossiers pour rechercher la fiche de Ian. La photo d'identité s'afficha quelques instants plus tard. Elle apprit à travers cette fiche donnée précédemment par ses chefs que le précédent maître de Ian, Bastet Ahila, était morte. Pour un début, Alaina aurait préféré avoir affaire à un jeune garçon ou une jeune fille qui sortirai tout juste de l'école. Mais non, on lui avait refilé un ado presque adulte qui avait perdu son précédent maître. L'adrénaline remonta lentement, mais Nao soupira brusquement en s'enfonçant tout au fond de sa chaise. On ne l'avait pas gâté. Elle ignorait quoi faire. Elle n'était un exemple pour personne. Tournant la tête, elle aperçut l'horloge qui lui indiquait 16h35. Elle n'habitait pas loin du QG d'Orphéo. Enfilant chaussures, manteau et gants fins, Alaina sortit en refermant doucement al porte de son appartement. Vingt minutes de transports passèrent dans le silence le plus complet. Alaina avait retrouvé son visage de marbre, et n'accordait aucun intérêt aux gens autour d'elle. En fait, elle pensait très fort à ce qu'elle allait bien pouvoir dire au jeune homme. Elle ne savait pas si Ian avait entendu parler d'elle, et ne l'espérait pas. Se présentant devant le grand hall, une tête attira son attention. Elle reconnut son visage entre mille, et c'était pour cause, puisqu'elle l'avait vu quelques minutes auparavant sur son écran d'ordinateur. Il avait l'air plus grand en réalité. Alaina se demandait même s'il n'était pas plus grand qu'elle. Cependant, sans peur, elle se dirigea vers l'adolescent et le fixa intensément. Probablement plus intensément qu'elle ne l'aurait voulu. Sortant sa main droite de son gant, elle dit alors : -Veuillez pardonner mon impolitesse. Je suis Alaina Ling. Vous êtes Ian Coley, je présume ?Effectivement, le jeune homme la dépassait d'un petit centimètre tout au plus. Mais cela ne dérangeait pas Alaina, qui restait totalement maître d'elle-même. Aucun sourire ne se dégagea d'elle. C'était juste une expression neutre. Une question amenant à une simple réponse. Rien de plus. Il était 17h pile. - couleur:
teal
|
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Mar 24 Avr 2012 - 9:07 | |
| Une femme s'approcha. Sa démarche était souple, semblait assurée. Mais je ne savais pas quoi en penser. Elle était à l'heure. Elle était grande. Elle avait les cheveux et les yeux noirs. J'aurai aimé vous en faire une description plus détaillée, mais je n'arrivais pas à détacher mes yeux de son regard. C'était un peu hypnotique. Vous savez, je n'ai pas peur de l'inconnu. Loin de là. Il m'attire, j'aime savoir ce qu'il y aura après. Si ça sera bien, ou pas, comment ça arrivera. Mais là, ça fait trop, beaucoup trop pour moi. Le changement, ok, mais dans la mort.. beaucoup moins. Et puis cette femme, face à moi, ne souriait pas. Un sourire c'est facile à faire, ça illumine, ça.. ça rassure. Alors pourquoi restait-elle autant impassible face à moi ? Je serai parti en courant si j'avais pu. Mais je ne pouvais pas. Foutues obligations n'est-ce pas ! En plus, en temps normal, il me restait qu'environ un, peut être deux ans. J'espérais franchement qu'elle n'allais pas reprendre les bases. Aucune envie. Toujours pas de sourire. Sa main droite quitte son gant. -Veuillez pardonner mon impolitesse. Je suis Alaina Ling. Vous êtes Ian Coley, je présume ?
Alaina Ling. Je me le répète une ou deux fois. Je ne saura pas dire pourquoi, ça lui va bien. C'est sobre. Ce n'est pas un nom qui prête à sourire. Bref, on s'en fou que ses lèvres s'étirent ou pas pour montrer un peu de bonheur. J'aurai .. je sais pas, aimé qu'elle me dise ' Heureuse d'être ton maître ' ou ' Heureuse de te rencontrer '. Mais non. Rien de tout ça. Je vous jure, l'entraînement allait être d'un joyeux ! J'aurai aimé soupiré, mais j'étais plus poli que ça. Mais pas assez pour être tout à fait ... sympathique. Je n'ai pas envie d'être là. Plus envie. Elle n'a pas plus envie que moi d'être là. Oh, et puis quitte à faire connaissance.. Je la regarde. Neutre. Pardonne-moi d'être celui dont tu ne veux pas. -" Perspicace. " Oui Ian, tu aurais répondre 'Oui, enchanté' ou quelque chose de la sortes mais non. Je ne peux pas. Je suis incapable. Incapable d'être autre chose que moi, moi en entier. Alors soit elle m'accepte, soit je dégage. Après tout, je ne suis plus à ça près. Un jour peut être je serai exorciste. Mais apparemment ce n'est pas pour tout de suite. J'aurai franchement aimé que ce soit quelqu'un de l'orphelinat. Pour que je reste près d'Autumn. Là, je ne doute pas qu'on allait voyager, ou rester à Londres un tant au moins. Les amis, tous, ils allaient me manquer. J'aurai aimé que ça soit Remy. Shybaï avait Rhyan, Takeji Autumn. Jon, c'était un peu le maître de tout le monde après tout. Miyaki venait d'avoir un bébé. Ren pareil (hum, forcément). Alors voilà. Je me retrouve ici, à Londres, ville que je n'affectionne pas particulièrement. Il fait assez froid, puis même si les gens sont plus sympathiques qu'à Paris, ce n'est pas encore la grande sympathie. Je me fais craquer les phalanges, parce qu'il y a un léger temps de silence et que je n'aime pas ça du tout. Les gens continuent de passer autour de nous, sans nous remarquer. Je pense qu'Alaina en connaît certain. Enfin, sûrement. J'ai beau regarder, je ne connais aucun visage. Mais après tout, pourquoi ça aurait été le cas ? Improbable. Je serre les dents. Ne le dit pas. Ne le dit pas. Ne le... -"Vous n'êtes pas heureuse de m'avoir comme élève."..dit pas. Et bien voilà, c'est trop tard, t'a fait ta boulette, bravo Ian ! Tu es terriblement doué. Au moins ta voix n'a pas tremblée, au moins ton ton était calme, posé, neutre, sans reproches. C'est ce qui compte. J'espère qu'elle ne le prendra pas mal. Oh, et puis au pire tant pis. Des tas de gens ne m'aiment pas. Alors pourquoi pas elle ? Elle n'est pas obligée de m'accepter en élève de toute façon il semble. Et si tout de même c'était le cas, ça serait la loi la plus inutile du monde. Des fois, le courant ne passe pas. Des fois, si. J'aimerai qu'elle abandonne son masque de neutralité, quitte à se mettre en colère. Hystérique, joyeuse, colérique, terrifiée, qu'importe, j'aurai voulut. Mais je savais que ce n'était qu'un masque. J'étais empathe. Et ne sait parfaitement que personne ne peut ne rien ressentir. Les émotions viennent, passent, s'arrêtent. Mais la neutralité, le rien, n'existe pas dans vos coeur. Et dans le sien ? [HRP : Couleur : Purple. ] _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Mar 24 Avr 2012 - 23:17 | |
| Nao fixait le jeune homme. Il n'était franchement pas moche. Blond aux cheveux courts. Légèrement plus grand. Mais ce ne furent que d'inutiles vérifications. L'image du jeune homme, elle l'avait déjà vu sur son ordinateur. Elle ne faisait que vérifier que la personne était bien la bonne. En ce sens, sa question n'avait pas été très utile, mais elle se devait d'être la plus polie possible. C'est ce qu'on lui avait inculqué depuis sa plus jeune enfance. Et aujourd'hui, elle s'en servait pour se forger un caractère qui l'empêcherai de prendre peur face à l'adolescent. Elle était terriblement intimidée, mais n'en laissait rien paraître. Son esprit n'avait pas l'autorisation de faire entrer des sensations inutiles. Elle devait se concentrer sur cette mission, mais si elle la sentait très mal partie. Alaina manqua de grincer des dents lorsque le seul mot adressé à sa longue tirade polie fut :
-" Perspicace. "
Elle n'en voulait pas au jeune Ian en question. Non, il devait être un peu sur les nerfs, loin de ce qu'il aimait. Il n'habitait pas ici, à Londres. Il devait se sentir un peu seul et désorienté. Alaina était passée par là elle aussi, sauf qu'elle avait du apprendre la langue en plus. En ce sens, elle comprenait tout à fait Ian. Non, la seule chose qu'elle n'aimait pas, c'était son incapacité totale à faire face à l'adolescent. Il était plus fort qu'elle sur le domaine psychologique. Alaina était entraînée à n'exprimer aucune émotion. Et voilà qu'un jeune débarquait dans sa vie et qu'il se trouvait au contraire être très expressif. Cela devait changer pas mal de choses. Peut-être le destin s'était-il ligué contre Alaina, lui reprochant son manque de sensibilité. Quoique... ce n'était pas vraiment le manque de sensibilité... Nao ressentait comme un être humain. Elle s'était simplement forgé une forte carrure, que rien ne pourrait défaire sauf sa propre volonté. Un soupir voulut s'échapper de ses lèvres, mais rien ne se fit. Elle continuait de fixer Ian dans les yeux. Bien dans les yeux. Elle ne voulait pas paraître faible. Elle ne voulait pas paraître soumise. Pour la première fois depuis sa plus jeune enfance, Alaina ne se laissa pas dicter par les bases de la politesse.
-"Vous n'êtes pas heureuse de m'avoir comme élève."
Pour le coup, Nao ne s'attendait pas à une phrase de ce genre. Mais en y regardant de plus près, elle comprit dans le regard de l'adolescent qu'elle aurait pu déceler plus tôt sa phrase. Il ne semblait plus désorienté. Peut-être un peu dégoûté. Oui, avoir Nao en tant que maître n'allait pas être une mince affaire au début, mais en la connaissant bien, Ian finirait par s'y habituer. Alaina détourna enfin son regard de Ian et observa son environnement. Une faune assez bien étrange se bouscule presque dans le QG d'Orphéo. Ici, on a toujours l'impression qu'une guerre se prépare. C'est une très grande entreprise qui mise sur plusieurs milliers de vies. En clair... Nao refusait de parler à cœur plus ouvert ici. Et la meilleure chose à faire était de rentrer chez elle. Elle pensa que ce n'était pas un problème. Elle ignorai si c'était vraiment autorisé mais s'en fichait presque. On lui avait presque refilé un truc de dernière minute, alors elle pouvait faire ce qu'elle voulait maintenant. Et puis Ian paraissait tellement triste d'un côté qu'elle s'en voulait d'être aussi peu expressive. Mais si elle n'osait jamais montrer son visage à ses connaissances, son élève allait avoirdroit à un traitement différent.
-Ian. Je ne mentirai pas. Je ne suis pas votre précédent maître. Je m'excuse par avance de toutes les marques inexpressives que vous subirez par ma présence.
Nao avait prononcé ces phrases sans émotion, mais un léger sourire naquit pourtant à la base de ses lèvres. Très léger, juste pour signifier qu'elle n'était pas totalement dépourvue d'émotions. À présent, elle allait tout faire pur faire plaisir au grand gamin. Quitte à changer un peu. Son travail restait le même en dehors. Mais elle pouvait faire un petit effort pour ce sympathique adolescent. Après tout, elle ne voulait pas infliger de double châtiment au garçon. C'était sa mission, et Alaina était prête à faire de nombreux sacrifices pour mener à bien ce qu'elle entreprenait. Elle tendit sa main pour inviter Ian à prendre la sienne. Ce n'était qu'un signe d'amitié. Mais Alaina y tenait beaucoup. Elle avait besoin d'être un peu plus à l'écart pour s'ouvrir davantage. Elle ne pouvait pas pour le moment. Il fallait qu'ils se rendent chez elle. C'était la seule et l'unique solution.
-Me permettrez-vous de vous emmener chez moi ? Nous pourrons mieux... discuter.
Elle avait hésité sur ce dernier mot. Elle ne voulait pas presser les choses. Sans doute n'allait-il pas apprécier. Mais il n'y avait pas de place pour l'hésitation. Alaina fit aussitôt volte face et sortit précipitamment du QG d'Orphéo. Le jeune était libre de la suivre ou non. Elle ne voulait forcer personne. Juste... juste apprécier s'il acceptait. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Ven 27 Avr 2012 - 22:38 | |
| Des fois, je me demande si je suis pas un gros test. Vous savez, comme une expérience qu'on ferait sur moi, savoir combien j'en supporterai. En combien de temps un homme peut céder. Quand devient-il fou ? Après combien de morts comprend-il que la terre entière lui en veux ? Trois c'est suffisant ou faut-il tuer encore d'autres personnes ? Parce que si y'en faut d'autres, pas de soucis, allons au coeur du problème et allons tuer joyeusement Autumn Bowen, comme ça il pourra commencer à se douter de quelque chose. Oh, et puis si au pire ça ne suffit pas, enchaînez sur Sakura Cross aussi. Là, il sera totalement achevé et on touchera du doigt la désespérance humaine. Peut être commencera-t-il à se douter de quelque chose. Peut être commencera-t-il à songer au suicide. On ne sait jamais. Je souffle. Respire Ian. T'es peut être pas une expérience. T'a peut être juste pas beaucoup de chance. Ouai, parce que perdre ses parents et son maître, niveau chance dans la vie on a déjà fait un peu mieux. Léger quoi. Bien. Je monte des barrières mentales entre moi et Alaina. Je ne veux pas du tout savoir ce qu'elle ressent. Parce que si elle ressent des choses pas super normale.. hum.. de la colère ? Ou pas. Bref, et bien je ne veux pas le savoir. En plus, je serai au courant de ses envies, et je ne tiens pas à savoir que subitement elle a envie de fraises, de pastèque, ou de jus de pomme. Donc voilà, barrière plus faciles à maintenir depuis que j'ai tué mon géniteur, ce qui est assez troublant avouez-le. Hum..
-Ian. Je ne mentirai pas. Je ne suis pas votre précédent maître. Je m'excuse par avance de toutes les marques inexpressives que vous subirez par ma présence.
Comment elle peut savoir qui est mon précédent maître ? Je dois avouer que ça ne me plaît pas de masses qu'elle le sache. De toute façon, à part sur le papier elle ne peut pas connaître Bastet. Même moi, je ne savais pas tout d'elle et c'était tant mieux. Quand elle priait, je ne voulais pas savoir pour qui. Car je ne suis pas fou. Ce n'était ni pour moi, ni pour elle. On avait pas besoin d'un quelconque Dieu pour avancer. Enfin j'aurai peut être dû prier pour qu'elle reste envie. Enfin, c'est pas comme si le ciel m'avait oublié depuis un sacré bout de temps maaaais si. En plus, je suis pas croyant. En plus, elle me vouvoie. Je n'aime pas beaucoup ça. J'ai d'ailleurs bien envie de râler. Parce que c'est stupide. On va passer deux ans ensemble, il est hors de question que des vous volent dans tous les sens. Je suis incapable de tenir un vouvoiement envers qui que ce soit que j'apprécie et que je vois souvent, sauf Pandora Mystery, parce qu'elle c'est différent. Et en plus, elle parle de subir. Que je subirai en sa présence. Ceci n'est donc pas bizarre ? Je devrai subir des choses ? Non. Supporter, c'est beaucoup mieux. C'est plus simple, et ça fait moins peur. Et puis subir, on dirait que que .. ba voilà, j'ai même plus de mots pour décrire ça. Ce qui est un comble pour moi-même qui parle souvent trop. Vous voyez, j'ai du mal à la cerner. Je suis sûr que c'est au moins réciproque si ce n'est pas encore plus le cas chez elle. Hum. Y'a trop de choses qui clochent dans une seule phrase et c'est assez terrifiant. Je n'ai pas plus envie d'être là qu'elle faut finir par croire. Mais elle esquisse un sourire. Tout léger. Juste la contraction de deux petits muscles sur le coin de ses lèvres. Ce qui fait bizarre d'ailleurs après avoir vu un visage aussi neutre. C'est plutôt plus joli. Mais il est pas assez grand pour que ça soit un grand changement. Mais j'avoue que j'apprécie. Bel effort.
-Me permettrez-vous de vous emmener chez moi ? Nous pourrons mieux... discuter.
Je me demande si partir, courant le plus vite possible en hurlant serait une action envisageable. Elle me semble même la plus appropriée. Ce qui fait peur car à part un déséquilibré mental ou un immortel, personne de sain d'esprit ne devrait y songer. Les petits malins qui répliquent que je fais parti de la caste déséquilibrée mental peuvent aller se faire voir. Je ne suis pas d'humeur plaisante. J'ai la rage. Je ne comprend pas ce que je fais là, et beaucoup on besoin de savoir pour faire. Si je comprenais un minimum, pourquoi je me retrouve ici, pourquoi pas ? Pourquoi elle ne sourit pas, pourquoi tous ces gens autour de nous nous ignorent, pourquoi Auty n'est pas toujours bien dans sa peau, pourquoi Carla n'est pas magique, pourquoi Luka est partie, pourquoi Ange aussi, pourquoi Jon le vit aussi mal, pourquoi Myaw a perdu sa mère, pourquoi ce gars dans les couloirs, pourquoi Bastet est morte, pourquoi ça fait si mal. Si mal. Tellement mal. Trop mal. J'ai pas pleuré sur ta tombe tu sais Bast' ? Par pure fierté. Là, c'est pareil. Mon égo ne serait pas aussi développé, je verserai sans doute une larme. Mais non. Je regarde Alaina tourner les talons. Pourquoi tu pars hein ? Je n'ai pas envie de la suivre. On pourrait dire que je n'ai pas le choix, mais si. On a toujours le choix comme disent certains. Je me lève et je la suis en soufflant..
"Discuter... "
J'ai pas vraiment envie de parler. Parler de quoi au juste ? Je n'ai rien à dire. Rien à demander. Enfin si, beaucoup de choses, mais pas beaucoup à elle. Au monde entier j'aimerai poser des questions. Mais à cette femme que je ne connais pas, c'est tout de suite beaucoup plus difficile. En plus, je n'ai pas du tout envie de déballer ma vie, mes peurs, mes faiblesses, mes peines. J'ai pas envie de dire ça à une presque inconnue. Je soupire en la suivant. Deux ou trois personnes me dévisagent un instant après avoir vu Alaina et compris que je la suivais. Je marche. C'est automatique. Je ne sais pas où je vais. Tout ce que je sais, c'est que c'est pour.. discuter. J'ai pas envie j'ai pas envie j'ai pas envie j'ai pas envie. Dites, vous pensez que je peux faire un caprice, une crise de nerfs comme quand on a cinq ans et que merde, ce jouet trop stylé on le voulait pour de vrai quoi. Mais le problème, c'est que j'ai plus cinq ans, j'en ai dix-huit, et que c'est par conséquent un peu moins facile à faire passer. Hum, dommage. Loup. Loup. Loup. Ca pulse dans ma tête. C'est lent, grave et douloureux. Ca veut sortir je le sais. Le problème c'est qu'elle comprendrait que quand une émotion est trop forte je mute. J'veux pas qu'elle pense que je suis faible. Que tout ça, ça m'importe pour de vrai. J'veux qu'elle se dise que je suis juste résigné. J'ai rien contre elle. Juste tout contre moi. _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Lun 7 Mai 2012 - 21:55 | |
| Alaina n'en pouvait réellement plus. Quelques secondes à peine s'étaient écoulées, et c'était comme si la bombe nucléaire s'écrasait sur son crâne. Ian avait un caractère digne de son âge. Il était un adulte, et pourtant il possédait encore des traits de caractère d'un enfant. Alaina avait toujours apprise à être matée, et non pas à mater. Elle en était tout à fait incapable. Son devoir, sa mission, ses obligations se répétaient en boucle dans sa tête. Elle devait s'occuper du jeune homme. Elle devait le mener à devenir un exorciste d'Orphéo. Mais comment était-elle censée pouvoir l'aider. Son métier, elle ne l'a apprise de personne. C'est venu à force de voir les gens travailler. Il n'y avait pas besoin de qualification à l'époque. Elle ignorait même s'il fallait en avoir aujourd'hui. Bref, tout portait à croire qu'Alaina était la dernière personne à qui on aurait pu céder l'avenir d'un jeune homme. Et pourtant, elle ne décourageait pas. Elle voulait sincèrement aider Ian. Elle voulait lui faire oublier les traumatismes qu'il avait potentiellement vécu. Elle ne lui voulait pas de mal, mais c'était tellement nouveau pour elle, tellement incroyable qu'elle n'osait rien tenter de peur de blesser encore un peu plus le garçon. Elle observa de ses yeux noisettes le regard de l'adulte et voulut mettre dès à présent un cadre autour de leur futur vie. Elle savait qu'il n'allait pas forcément apprécier. Mais elle avait besoin de bases solides où pouvoir poser ses futurs enseignements. Nao manqua de soupirer en observant le visage de Ian. Comment pouvait-elle faire pour lui faire comprendre ? L'endroit n'était déjà pas le bon. Mais après tant de sévérité, qu'allait penser le jeune adulte si Alaina se mettait brusquement à lui demander de venir chez elle ? Elle ne préférait même pas y penser. Et à vrai dire, ce n'était même pas dans ses habitudes de réfléchir autant à ce que les mots provoquent chez un être doué de conscience. Ses pensées s'agitaient, elle mourait d'envie de tout lâcher, de reprendre sa vie normale, d'oublier à jamais cette rencontre déplaisante. Mais ses principes étaient encrés en elle comme une gravure. C'était une mission comme une autre. Une mission longue, fastidieuse et probablement vouée à l'échec. Mais ses patrons lui avaient fait confiance. Elle se devait de respecter ses engagements. Alors elle ne se détournerai pas de ses obligations. Jamais. Et pourtant, c'est en tournant les talons qu'elle poursuit son destin. Elle n'obligeait pas vraiment l'adolescent à la suivre. Elle le lui demandait avec insistance. Et la différence est pourtant visible. Si elle l'avait voulu, elle l'aurai emmener de force. Mais pas là. Nao ne voulait pas presser les choses. Elle ne voulait pas qu'il l'apprécie au premier coup d’œil. Elle ne voulait pas changer ses humeurs sous prétexte que quelqu'un fasse irruption dans sa vie. Elle souhaitait simplement lui montrer qu'il y avait des efforts à fournir de chaque côté, même si Alaina allait probablement devoir déguster le plus. Aucun sourire ne s'échappa des lèvres de l'asiatique lorsqu'elle entendit les pas lourds et lents du garçon derrière elle. Il souffla quelques mots qui passèrent au-dessus des oreilles de Nao. Elle était prête à faire ce qu'il fallait pour aider le garçon à devenir un bon exorciste. Parvenus dans la rue, Alaina continua de marquer un écart avec Ian. Non pas qu'elle ne voulait pas de lui, mais plutôt parce qu'elle était de nature rapide. Et les pas peu enjoués du garçon lui donnait motif à une forte frustration. Finalement, les deux exorcistes finirent par arriver à l'appartement d'Alaina. Elle leva la tête d'un air neutre, fixant la fenêtre de sa maison. Soudainement, une expression s'afficha sur son visage. Elle fronça les sourcils. Un doute s'était immiscé parmi ses pensées. Elle n'était pas persuadée d'avoir bien rangé son studio. En vérité, c'était même pire. Elle était persuadée d'avoir laissé son appartement dans un état dérisoire. Elle se plongea dans ses souvenirs matinaux. La vaisselle en train d'égoutter, la console bien en évidence dans le salon sur un canapé où devait encore trôner le repas instantanée de la veille. L'ordinateur encore allumé, le lit non fait, et la liste s'amoncelait au fur et à mesure des secondes. Correction faite, c'était une très mauvaise idée d'amener le jeune ici. Mais où allait-elle l'emmener ? Il y avait bien le studio de l'un de ses collègues dont elle avait le double, mais ça paraîtrait étrange, et Alaina ne voulait pas faire croire qu'elle était sans domicile fixe. Plongée dans ses pensées, Nao ne remarqua même pas les longues secondes pendant lesquelles elle fixait sa fenêtre sans bouger. Ian avait eu le temps de se rapprocher, sans doute de fixer ce qu'elle fixait, de se demander pourquoi elle fixait ça et pourquoi elle restait là comme une idiote. Les secondes poursuivaient leur destin sans attendre. Et Alaina finit par se rendre compte que son mutisme était peut-être un problème. Elle se tourna vers Ian qui l'avait rattrapé depuis un temps déjà. L'incompréhension perça le masque d'Alaina. Elle n'avait pas trouvé de solution. Mais elle n'avait plus le choix à présent. Elle continua de fixer Ian puis balbutia cet unique mot : -D... Désolé.Elle composa les numéros du digicode, dû s'y reprendre à deux fois avant de retrouver les bons numéros. Elle était stressée. Probablement aussi stressée que le jour où elle s'était présentée devant ses patrons pour lui dire qu'elle voulait être licenciée. Même si l'enjeu n'était pas le même. Elle monta les marches, délaissant l'ascenseur qui était pourtant son meilleur ami les jours où elle manquait d'arriver en retard. Elle habitait au quatrième étage. Exactement 56 marches à monter. Elle redoutait le moment fatidique. Et pourtant il venait à grands pas. Elle se présenta devant sa porte, sortit les clés, les tourna dans la serrure et... ouvrit. La chose dans l'immédiat était de cacher la nourriture délaissée. L'envoyer droit dans la poubelle en somme. Ensuite, ce serait au tour de la console. Elle ne voulait pas montrer son côté trop joueuse. Même s'il finirait forcément par le savoir. Mais elle pourrait s'expliquer, prétextant le fait qu'il s'agit d'une façon de développer son pouvoir. D'ailleurs, elle connaissait ses pouvoirs mais lui ne connaissait pas les siens. C'était profondément injuste. En entrant dans l'appartement, elle fonça droit dans le salon, se dépêcha d'enlever la nourriture, poussa du pied la console sous la télévision. De toute façon, malgré toutes ses tentatives, Alaina était plus que démasquée. Télévision haute qualité, avec 3d intégrée, ordinateur dernier cri, manette encore sur le canapé, tout indiquait qu'elle vivait pour les appareils électroniques face à la qualité des revêtements et du canapé par exemple. C'était de toute façon le seul péché mignon qu'elle pouvait s'offrir. Mais elle s'efforçait de la cacher. Malgré ça, elle se sentait bien mieux chez elle et lorsque Ian apparut dans le salon, elle ne put s'empêcher de lancer d'une voix plus détendue : -Je suis confuse que tu puisses voir cet appartement aussi mal rangé. Ce n'est pas dans mes habitudes. - lis ça d'abord et oublie le paragraphe d'après:
Ou pas d'ailleurs. Depuis qu'elle avait ses jours de congés, elle enchaînait les soirées négligées. Elle prit la manette de Xbox 360 qui siégeait comme une invitation sur le rebord du canapé et ferma la porte derrière Ian. Soupirant brutalement, elle se décida enfin à lâcher ses cheveux. Ian allait devoir faire face à quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'un peu plus... normal. Alaina ne souriait pas pour autant, mais c'était déjà un exploit pour elle de se relâcher en public. Elle tendit la main vers Ian et lui lança :
ou pa dailleur. Depui quel avai c jour de congé, el enchainai lé soiré négligé. El pri la manet de ixbox 360 qi siégeai com une invitation sur le rebor du canapé et ferma la porte derrière Ian. Soupiran brutalemen, el se décida enfin a lacher c cheveu. Ian alai devoir faire face a quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'un peu plu... normal. Alaina ne souriai pa pour autant, mai c'étai déjà un exploi pour el de se relaché en public. El tendi la min ver Ian é lui lança -On refait les présentations. Je suis Alaina Ling, ton futur maître si tu l'acceptes. J'ai conscience que ça ne va pas être facile tous les jours, mais je vais faire de mon mieux pour m'améliorer afin que l'on puisse enfin penser à s'apprécier.À la fin, Alaina souffla un bon coup. Elle s'était décidée à faire tout ce qu'elle avait en son pouvoir pour améliorer sa relation. Et rien n'était en mesure de pouvoir l'arrêter. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Mar 15 Mai 2012 - 20:46 | |
| " I've heard there was a secret chord David played and it pleased the Lord But you don't really care for music, do you? Well it goes like this the fourth, the fifth The minor fall and the major lift The baffled king composing Hallelujah "
J'ai presque envie de m'excuser. Je ne suis pas celui qu'on pourrait espérer. Je comprend. Je la comprend très bien même. Qui voudrait de ce pseudo adulte encore un peu trop adolescent pour être mature tout le temps ? Un jeune homme encore râleur, un peu boudeur. Déjà orphelin, comme s'il ne suffisait pas, son maître meurt. Elle doit ce demander ce qu'elle prend en charge. Des miettes ? Un miroir brisé ? Un tas de poussière ? Je suis pas loin de la larve à vrai dire. J'ai plus envie de me rouler en boule et de mourir sur le champ que d'autre chose. Me rappeler qu'un jour, j'ai été heureux. Mais il faut croire que je ne peux pas l'être vraiment. Que je ne le serai jamais. La preuve. Après trois ans de vie, décès. Oh, puis Luka qui décide de devenir méchante. On était une famille. Puis Bastet. Pitié. S'il vous plaît. Ne m'enlevez pas Autumn. J'ai trop besoin d'elle. S'il vous plaît..
Je marchais plus doucement que ce que j'aurai du. Mais pour le coup, c'était bizarre. Je m'obligeais à avancer plus vite, et à la seconde ou je n'y pensais plus, je ralentissais. Marcher est un automatisme, pas une chose que l'on fait en y pensant. C'est injuste. J'ai pourtant envie d'y aller, voir comment c'est. On apprend beaucoup d'un appartement. Je regardai autour de moi. Londres était belle. Moderne comme ancienne, elle restait d'un charme surprenant. Little Angleton avait certes cette part d'elle que tout le monde adorait, elle ne voulait pas un quart de Londres. Londres la magnifique. Je continuais à penser un peu trop. Penser, c'est mal, ça ne mène nule part. Hitler n'était-il pas un être incroyablement intelligent ? Bien sûr que si. Les fous comme les meilleurs le sont. Restait à savoir où ça allait nous mener, nous. J'espère un peu plus loin que le chemin que j'avais suivi derrière Bastet. Je serre les dents. Le monde était injuste. Comme si tu ne le savais pas, Ian ! Pourquoi on s'attache comme ça aux gens. C'est .. ça fait juste mal quand ils partent. Et qui ne finit pas par partir ? Injuste.
Elle s'est arrêté. Fixe sa fenêtre d'un air étrange. Je calme les battements de mon coeur qui pense évidement à quelqu'un à l'intérieur de l'appartement. Mais elle reste impassible. Ses sourcils se froncent simplement. Je ne pense pas qu'elle aurait cette attitude face au danger. J'essaie de voir quelque chose par la fenêtre. Mais rien. J'ai le réflexe stupide de me dire que je dois être trop petit pour voir, mais si je ne le vois pas, elle non plus. Ou alors elle voit à travers les murs. Mais.. non, je .. je ne crois pas. C'est peu être un pronostique faux et bidon en plus de ça mais je crois vraiment qu'elle est autre chose. Enfin. Ce que je crois, on s'en fou. Elle se mit à me fixer. Et comme je ne comprenais pas -et que visiblement elle non plus - on se fixa pendant un moment. Que faire d'autre ? On ne comprenait pas tous les deux, mais les choses qu'on ne comprenait pas différaient. J'attend juste. Elle finira bien par bouger non ?
-D... Désolé.
Ah. Heu. Je ne bouge pas plus pour autant. Parce que je ne comprend toujours pas et que visiblement, elle est troublée. Et stressée aussi. Et comme je ne savais pas pourquoi, je me mis à douter un peu aussi. Puis elle entra. Mais sans peur. Alors j'arrêtai de stresser. C'était stupide, inutile, et pour ma part ça restait contrôlable. Je commençais à monter les marches. Beaucoup de marches. Trop de marches. Elle montait plus vite que moi, je regardais les noms sur les paliers. Je comptais les étages. Elle allait super vite pour une personne normale d'ailleurs. J'haussais un sourcil. Mon corps aurait pu suivre la cadence sans difficultés mais le cerveau n'envoyait pas l'ordre de le faire. Mes yeux se perdaient en route sur des détails. Je savais que c'était un chez elle, en haut. C'était gentil, de m'inviter là-bas. Un chez soi, c'est personnel, en général. Ma chambre l'est. Je hais quand quelqu'un que je ne connais pas trop ou pas du tout y entre. Je m'engageais d'ailleurs un peu après elle. Je détaillais tout. Je pris mon temps, regardant parfaitement de partout, enregistrant les murs, les détails, les peintures. J'entrai dans le salon. Ouah. C'te télé quoi ! Je fis un tour sur moi même. L'ordi était magnifique aussi. Tout en finesse.. Il avait du coûté tellement cher ! Oh, une manette ! Ca aussi, ça coûte cher. Je relevais les yeux vers Alaina. Souriant. J'préférai quand elle montrait son côté plus relax.
-Je suis confuse que tu puisses voir cet appartement aussi mal rangé. Ce n'est pas dans mes habitudes.
Aussi mal rangé. Si je l'avais mieux connu j'aurai ris. Si elle pensait que ça, c'était mal rangé, qu'elle aille faire un tour dans ma chambre. Certes, je n'étais pas un modèle et encore moins un exemple mais.. ça, c'était pas mal rangé. Ca ressemblait juste à une maison qui vivait. Une maison où tout se déplaçait. Les objets sont pas fait pour être regarder. Enfin, sauf ceux de déco. Bref. Je souris. Alaina comme maître ? Why not ? Elle rangea la manette qui tranait sur le canapé, ferma la porte et se lâcha les cheveux. Elle était belle comme ça. Plus qu'avec une coiffure strict. Mais bon. LE boulot reste le boulot, n'est-ce pas ?
-On refait les présentations. Je suis Alaina Ling, ton futur maître si tu l'acceptes. J'ai conscience que ça ne va pas être facile tous les jours, mais je vais faire de mon mieux pour m'améliorer afin que l'on puisse enfin penser à s'apprécier.
Un maître qui essaie de s'améliorer ? J'aime le concept. J'aime beaucoup même. Je pris la main qu'elle me tendait et la serrai, répondant avec un peu plus d'enthousiasme en souriant.
"Moi, c'est Ian Coley, ton élève. Je sais que je suis un poil feignant, parfois chiant et franchement râler, mais j'vais faire de mon mieux. "
Son élève. Mon maître. Aurevoir, Bastet. _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Lun 2 Juil 2012 - 23:25 | |
| Alaina soupirait. Ian n'allait probablement pas accepter sa demande. Après tout, c'était un peu elle qui venait à l'improviste, bien que cela ait été demandé par ses supérieurs. Le jeune homme devait avoir vécu pas mal de choses. Et le pire, c'est qu'elle avait très mal commencé à le connaître. Elle s'y était vraiment très mal prise. Mais bon, les discussions entre individus qui ne se connaissent pas n'étaient pas vraiment son point fort. Il pourrait d'ailleurs même s'agir du contraire. Et pourtant, Alaina a essayé de faire de son mieux, malgré la réticence du garçon. Elle ne savait pas ce que l'avenir leur réservait, elle ne savait pas non plus si ça allait bien se passer. Elle n'essayait pas de se mettre à la place de Ian, et penser à tout ce qu'il avait pu subir. Elle voulait simplement partir du présent pour s'enfoncer vers un futur où elle pourrait l'aider. Ce n'était pas vraiment de la compassion. Non, elle n'éprouvait aucune pitié. Elle voulait juste forger le jeune homme à être fort dans une prochaine vie. Et si elle pouvait faire quelque chose, alors elle le ferai. Voilà tout.
"Moi, c'est Ian Coley, ton élève. Je sais que je suis un poil feignant, parfois chiant et franchement râleur, mais j'vais faire de mon mieux. "
Et il prit la main de Nao. Cette fois-ci, instinctivement, l'asiatique émit un léger sourire. Une simple fente sur les lèvres roses d'un visage pâle. En fait, Alaina n'avait jamais beaucoup souri dans sa vie. Excepté lorsqu'elle était jeune. Très, très jeune. Maintenant, son philtrum ne lui servait plus à rien. C'est vrai, il est dit que c'est ce qui permet aux humains de pouvoir avoir de très grandes expressions au niveau de la bouche. Alaina l'avait lu un jour quelque part. Mais elle allait faire des efforts, pour se surpasser, et aider le jeune par la même occasion. Sans doute n'allait-elle pas être à la hauteur des exigences de Ian. Sans doute allait-elle même lui donner envie de la quitter sur-le-champ, mais Alaina ne laisserai jamais passer ça. Elle sera stricte, sans doute punitive si une chose n'arrive pas comme elle devrait l'être. Mais elle saura aussi se montrer compréhensive et affectueuse. Ç'allait être dur, pour une femme qui n'avait jamais connu de pareils sentiments, mais elle était prête à faire des efforts, comme sa phrase le laisser penser.
Nao s'extirpa aussitôt de ses pensées et fixa la manette posée sur le canapé. Soit, si elle voulait commencer par fixer des bases, elle allait devoir s'expliquer sur ses tendances électroniques. Ça allait prendre pas mal de temps à expliquer en fait, alors elle devait le montrer plutôt qu'en parler. Et elle savait comment introduire sa dans la conversation sans trop de problèmes. Elle lâcha la main de Ian et se détourna un peu pour fixer la télévision. Elle était impeccable. De toute sa maison, c'était probablement l'objet le mieux entretenu. L'écran ressemblait à une vitre et il n'y avait pas une seule poussière, à croire qu'une barrière était posée pour empêcher toute infiltration. Alaina n'y avait pas pensé, mais sans doute allait-elle essayer, un jour.
-Ian, je trouve ça injuste de connaître ta vie et que tu ne connaisses pas la mienne. Je vais donc commencer par les bases. Je suis véloce et métamorphe immatériel.
Alaina s'attendait à recevoir une interrogation de la part de Ian. En fait, ce don était en lui-même unique. À part les agents du service secret, personne ne devait probablement se douter qu'un pouvoir comme ça devait exister. Prête à faire face au regard étonné de Ian, Alaina finit par se taire et se concentra alors. Ça n'allait pas être facile de se concentrer sachant qu'elle était fixée. Elle préférait rester dans l'ombre et se préparer de la même manière. Mais non, là elle allait devoir faire face à une interrogation. Probablement à un interrogatoire après ça. Voyons, elle pensa à de nombreux jeux. Il fallait doser celui qui était le moins difficile à reproduire. Elle pensa aussitôt à Dante, dans Devil May Cry. Elle ne pouvait prendre qu'une apparence masculine, étrangement, depuis que son pouvoir s'était manifesté. Elle connaissait les moindres détails de ce personnage, ses attaques, ses façons de bouger. Il s'agissait d'un simple personnage de jeux vidéos, et pourtant elle s'en imprégnait totalement. Au bout de cinq bonnes minutes de trouble, l'image apparut soudainement beaucoup plus nette. D'une voix de basse avec laquelle Alaina n'arrivait toujours pas à s'assimiler, elle dit :
-Voilà ce que l'on appelle cette métamorphose. Ça explique le fait que je joue énormément. Je possède toutes les capacités du personnage.
Alaina fixa la longue épée à ses côtés. Ça, c'était probablement ce qui lui bouffait le plus d'énergie. Faire apparaître des choses qui ne viennent pas à proprement parler de son corps, et pouvoir s'en débarrasser. Pour l'instant, elle n'en était pas capable. Sitôt l'épée hors de ses mains, elle reprenait forme humaine. Ce qui explique en partie qu'elle ne puisse pas utiliser des armes de tir, car là encore, elle le crée à partir d'elle. Elle ne pouvait pas tenir bien longtemps ainsi. C'est pourquoi, en soupirant malgré elle, Nao reprit une forme plus adaptée. Elle ne savait pas si cela l'avait plus, mais elle se sentait uniquement terrassée de fatigue. Elle ne se sentait pas prête à initier Ian. Pas alors qu'elle était aussi faible avec son propre pouvoir. Elle ne tarda pas à en informer Ian :
-Honnêtement, je ne sais pas pourquoi ils ont fait appel à moi. Comme tu le vois, je lutte pour maintenir mon propre pouvoir.
Et ceci est pire qu'handicapant. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Sam 23 Mar 2013 - 22:40 | |
| [ Après des centaines de milliers de millénaires, here I am. J'suis désolée, Renouchou :3 ]
« C'est pas comme ça que tu vas t'en sortir, à fuir tout le temps. Relève la tête, donne un bon coup de tronche dans un mur, bats-toi comme si c'était ton dernier combat. C'est pas en te trouvant des excuses que tu vas sortir la tête de l'eau. Je te lance la bouée, tu te bats pour arriver jusqu'au rebord. Tu t'es enfermée dans une bulle ou tu vois que lui et son malheur. Il a pas eu de pitié pour toi, il a pas été mal pour toi, t'as pas à être mal pour lui. Maintenant t'arrête de regarder dans le rétroviseur, et tu regardes devant le capot. »
Je regarde un bref instant Alaina. Je ne sais même plus quoi en penser, et je suppose que je vais simplement devoir me battre avec ça sous la peau. Sans doute que ça deviendrait plus qu'un mal être. Ce serait douloureux, et ça le resterait. Je ne sais définitivement pas si j'y arriverai ou si ça finirait par me bouffer.
-Ian, je trouve ça injuste de connaître ta vie et que tu ne connaisses pas la mienne. Je vais donc commencer par les bases. Je suis véloce et métamorphe immatériel.
Je ne cessai de faire la comparaison. Là était le problème. J'étais sans cesse en train de me rappeler les sens félins de la brune qui m'entraînais, ce qui rendait son corps entièrement expressif, pour me retrouver avec la jeune femme devant moi. C'était douloureux et je me trompais en tentant de faire passer ça pour un brin d'excitation. C'est gênant, et je me dis que je ferai mieux de l'accepter plutôt que de tenter de la vaincre.
Si on vous disiez que vous allez avoir mal toute votre vie, vous le prendriez comment ?
Me l'enlever serait retirer mon passé. Je ne veux pas l'oublier. Je veux le modifier.
J'hoche la tête en attendant la suite. Je n'ai jamais eut vent d'un tel pouvoir, et je suppose qu'elle va me l'expliquer. Je ne m'étonne plus de la diversité de tout ce que la magie propose, des dérivés, et des mutations. C'est fascinant et il est sans doute intéressant de tous les connaître même si il y en a des millions.
Je regarde alors l'image de .. ugh, mon maître, se troubler. Je recule de deux bons pas au cas où elle fasse un test surprise en attaque.. ou quelque chose de ce goût là. Après ce qui me semble très peu de temps, un... un quelque chose apparaît. Je comprend que c'est un personnage de jeu vidéo, mais n'étant pas fan de ce genre de choses, je reste figé. Je ne sais pas trop ce que ça peut faire, .. ça ? C'est.. ça sert à quoi au juste, d'être une sorte de ..
-Voilà ce que l'on appelle cette métamorphose. Ça explique le fait que je joue énormément. Je possède toutes les capacités du personnage.
Oh, toutes les capacités.. ca voudrait dire que si un créateur de jeux vidéos d'Orphéo créait .. un modèle de jeu.. avec un gars qui soit totalement invincible - ce qui serait une capacité en soit - et qui puisse tuer les gens juste en les regardant.. et bien.. Alaina deviendrait ça ? Eh, limite ça serait juste trop facile. C'est énorme, et je trouve ça vraiment bien. Elle redevient trouble sous mes yeux forcément étonnés. On dirait moi, quand je mute; sauf que elle ça à l'air.. contraint. Alors que loup, ça coule, ça devient moi, c'est moi. Bref, c'est étrange mais je me tais. Qu'est-ce que je pourrais bien dire de toute façon ?
-Honnêtement, je ne sais pas pourquoi ils ont fait appel à moi. Comme tu le vois, je lutte pour maintenir mon propre pouvoir.
Ca m'explose à la figure et j'ai envie de me rouler en bulle. Reste courageux. Et même si tu ne l'es pas, prétend-le. Personne ne peut te prouver la différence. Le truc, c'est que je ne peux même pas prétendre. Je suis là, dans une pièce, le coeur et l'âme en miette, ma confiance en moi rasant le sol. Et là, on me confie à quelqu'un qui ne sait pas ce qu'elle fait là. Elle ne comprend pas, et moi non plus. J'hésite à comment réagir. Ne rien faire ? Elle doit m'entraîner à faire quelque chose qu'elle même n'est pas capable de faire ? J'ai envie d'être loup. Là, maintenant, tout de suite. Parce qu'un loup c'est plus simple, moins complexe qu'un pauvre humain qui souffre, là, parce qu'on a du se dire, là bas, à Orpheo, que je pouvais pas être sauvé. Que je ne valais rien, à moitié formé, à moitié détruit, et qu'j'allais servir de première fois à cette femme au regard froid. J'étouffe. Sincèrement, j'étouffe, là. C'est trop petit comme endroit, trop dur comme remarque. Elle est là sans le vouloir, sans ..
Les souvenirs me percutent avec une violence démente. Bastet ne m'avait pas choisie non plus, et elle était terrifiante. Plus que n'importe qui, mais elle était empathique, vraie, sincère et démonstrative. J'ai pas envie de réaliser qu'elle n'est plus là, finalement, parce que ce qu'on me propose ne me va pas, ne me va plus. J'ai pas envie de la suivre parce qu'elle ne comprend pas la décision de ses supérieurs. Elle ne devrait pas être maître, parce que.. J'sais pas, y'avait plus de maîtres de disponibles ? C'est.. une grosse blague. Je serre les dents. Bastet me manque. Bastet. Tu me manques. Je veux pas qu'on me dise, que tu es bien mieux là-bas. Je veux pas qu'on me dise, que la vie c'est comme ça. Je veux surtout pas croire, que ce sont des choses qui arrivent ! Je sais bien que ça se passe pas toujours comme dans les livres. J'aimerais ne pas savoir, qu'on avait ça à vivre... Maintenant que tout est fait et qu'on ne peut pas revenir il faut se remettre à vivre, faut se remettre à sourire... Pour tous ceux qui restent, pour ceux qui espèrent, pour tous ceux qui marchent encore sans ta lumière. Pour tous ce qu'on laisse et pour tous ce qu'on perd. On s'accroche à demain mais on n'oubliera jamais hier.
Le loup tente de faire sa place. Je le range dans un coin. Mais j'ai vraiment envie.
Apnée. Je tente un maigre sourire. C'est comme proférer un juron tel que " Okay, ça va. Je vais bien. " sans être cru.
- Peut être p|
Ca explose. J'finis par ma phrase que mes vêtements sont déchirés par la carrure de la panthère qui prend ma place, vite remplacée par un loup. L'animal est ébène, les yeux clairs et immenses. Je sens les poils de mon échine tous dressés et je me concentre pour reprendre forme humaine. C'était une évidence.
Je redeviens humaine. Seules les bandes de métamorphe couvrent mon corps comme un boxer. Ou presque. Je suis presque essoufflé de m'être battu contre le moi que j'aime tant. Je lève les yeux.
- Pour ça, peut être bien. Parce que si toi t'arrive pas à le maintenir longtemps, moi je le contrôle plus du tout. Avant, j'y arrivais bien, parce que j'allais avec. Maintenant, ça fonctionne av.. avec.. ça .. oh.
Fierté quand tu nous tiens. Ca fonctionne avec les vagues de douleur. Avec les vagues de souvenirs. C'est tout. C'est simple. Et ça n'a jamais fait autant mal. _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Lun 15 Avr 2013 - 23:17 | |
| Alaina ne savait pas trop comment réagir. Que fallait-il faire pour ce jeune homme. L'aider, sans doute, mais de quelle manière... Quelques questions parcoururent son esprit, tandis qu'elle reprit sa forme humaine. Une métamorphose immatérielle. Voilà comment on avait caractérisé son pouvoir. Ça n'avait pas grand écho à ses oreilles. Son pouvoir lui aspirait une grande dose d'énergie, voilà ce que sa propre expérience en extirpait. Par-là même incapable de savoir maîtriser son pouvoir, elle doutait de ses capacités à entraîner un apprenti. Sans doute était-elle même moins forte que lui. Elle n'avait aucun apprentissage à lui fournir, sinon celui de la patience et de tout ces savoirs qu'on lui avait inculqué à la naissance. Mais elle doutait fortement que cela puisse intéresser le jeune homme. Tout ce qu'elle voyait à travers son visage n'était que tristesse et nostalgie. Que pouvait-elle faire, très honnêtement ?
Elle ne voulait rien forcer. Elle ne voulait rien savoir. Nao savait malgré elle que son précédent maître étai décédé, et ça semblait affecter le jeune garçon bien plus que d'accoutumée. Elle aurait fait n'importe quoi pour rapporter cette femme. Bien qu'en surface assez platonique, l'asiatique ressentait tout de même de temps en temps quelques élans de compassion. Mais la compassion était un sentiment néfaste. Il inspirait la pitié dans un certain sens. Et tout mauvais sentiment était à annihiler. À enfouir bien profondément. Elle devait garder un jugement objectif, ne pas se laisser démonter. Alaina avait un devoir à effectuer. Elle devait former ce jeune, et peu importe les embûches qui se présenteraient sur son passage, elle tenterai de les éviter et de ne pas se laisser embobiner par le rythme des vagues face à elle. Elle devait suivre sa propre voie. On lui avait confié une mission, et qui sait, Ian pouvait peut-être l'ouvrir un peu.
Le silence durait. Mais la chinoise était une femme patiente. Nao donnerait le temps qu'il faudrait. Elle pouvait patienter ici des jours, en attendant qu'il s'exprime. L'asiatique détestait voir les gens souffrir, et le parfait exemple se trouvait devant ses yeux. Bien qu'elle gardait une attitude assez sévère, la chinoise désirait juste entendre les paroles du jeune homme avant de s'exprimer de son côté. Finalement, il sembla apte à prononcer quelques mots.
- Peut être p|
Une phrase incomplète, une brusque transformation, la chinoise n'en croyait pas ses yeux. Elle connaissait bon nombre de métamorphes, ils étaient de toute façon très nombreux, mais n'en avait quasiment jamais vu un se transformer sous ses yeux. Pour être honnête, Nao ne s’était jamais intéressée de près aux pouvoirs qui ne concernaient pas son propre pouvoir. Enfin, disons qu'elle avait, dans un premier temps, cherché à assimiler son pouvoir à celui des autres métamorphes. Mais force fut de constater qu'elle se heurtait toujours à un mur. Ces deux pouvoirs, bien qu'à l’appellation proche, ne se ressemblaient absolument pas. Les métamorphes avaient tendance à refréner leurs pouvoirs pour qu'il n'empiète pas sur leur vie. C'était l'inverse pour Alaina. Elle devait manifester son pouvoir pour qu'il fasse effet. Le reste du temps, il était totalement inactif. Mais on ne parlait pas d'elle, en ce moment.
Il s'était transformé sans plus de cérémonie. Instable, voilà ce que l'esprit de Nao analysait à travers les récents agissements. Psychologiquement instable. Le mot n'avait pas une forte connotation par rapport à la folie, mais s'apparentait plutôt à un stress intense. Le jeune homme reprit forme humaine, sous le regard légèrement surpris de l'asiatique. Il entreprit de s'expliquer.
- Pour ça, peut être bien. Parce que si toi t'arrive pas à le maintenir longtemps, moi je le contrôle plus du tout. Avant, j'y arrivais bien, parce que j'allais avec. Maintenant, ça fonctionne av.. avec.. ça .. oh.
Alaina ne s'était pas trompée. Ils n'avaient pas beaucoup de points communs. Ce n'était pas un test, ils manquaient simplement d'exorcistes. Plus assez de formateurs. Nao n'approuvait pas les apprentissages bâclés, c'est pourquoi elle se promettait de tout faire pour aider Ian. Peu importe la manière, elle pouvait et devait faire quelque chose pour lui, même si ces instants ne servaient qu'à lui faire un peu plus oublier les mauvais moments. Non, oublier était aussi une mauvaise chose. Il fallait simplement relativiser. Continuer à vivre avec le passé, mais avancer dans le présent pour visionner le futur. Voilà ce qu'il fallait faire. Et si cet enseignement allait prendre deux ans, alors il prendrait deux ans. Le temps permettait de soigner dans la plupart des cas. Il rendait l'esprit plus hardi et forgeait le caractère.
-Ian, un jour mon père m'a dit que les blessures du passé renforcent les convictions du futur.
Oui, elle n'avait que huit ans à cette époque, mais cette phrase restait gravée dans son esprit. Elle ne se souvenait pas des circonstances dans lesquels cette phrase avait été prononcées, mais l'asiatique avait senti la véracité dans ce conseil. Les blessures du passé faisaient avancer, peu importe comment elles se produisaient. Mentales, physiques, elles avaient toutes leur rôle à jouer. Toutes, elles avaient leur leçon à faire passer. Certaines faisaient grandir en un bond. Offraient une certaine maturité, mais aussi une attitude plus posée, moins dangereuse. Sans doute Nao avait-elle trop vécue cette période. Elle paraissait souvent sévère. Et Ian. Elle ne voulait pas le blesser. Il n'était pas fragile, mais elle ne parvenait pas à poser les mots sur cette attitude. La chinoise n'en avait pas fini avec ses explications, c'est pourquoi elle poursuivit.
-Ce que je veux dire, et tu excuseras ma franchise, c'est que tu ne dois jamais oublier ce que tu as vécu avec cette femme. Mais qu'un jour, tu devras tourner la page. Simplement. Que ce soit dans des jours ou des années, tu le devras.
Franche. Ses mots étaient sortis sans animosité. Les mots coulaient comme une rivière limpide, calme. C'était un fait, il devrait tourner la page. Mais elle ne le forcerait pas. Ce n'était pas son travail. Enfin, dans un sens, si. Tant qu'il ne relativisait les faits passés, Ian resterait irritable, triste, qu'importe, il serait capable de tout lorsqu'on aborderai ce sujet. Alors, même si ce n'était pas son travail, la jeune femme devait trouver un moyen qui lui fasse comprendre cela. Mais avant ça, elle devait lui prouver qu'elle ferait des efforts de son côté, afin de l'inciter à en faire de son côté. Elle ne doutait pas de sa bonne volonté, et c'était même parce qu'elle avait confiance en lui qu'elle se permettait d'être aussi animée et explicative face à son vis-à-vis.
-Je vais me renseigner. Je te promets de ne pas négliger ton apprentissage. De plus, je te demanderai pas de me comparer à tout ce que tu as pu vivre. J'ai mes méthodes, mais j'évoluerai avec toi. Apprenons juste à nous connaître.
Ils leur fallait apprendre à se connaître mutuellement. Sans doute allait-ce être dur, mais c'était un risque à prendre. Pire, c'était une obligation à prendre. Elle avait ses méthodes oui. Elle pouvait paraître un peu froide. Chacun ses défauts. Mais elle était terriblement efficace. Nao doutait de ses capacités, mais cela ne faisait qu'alimenter son désir de mieux faire, constant. Alors, elle voulait l'entendre dire qu'il ferait aussi des efforts. Elle ne provoquerai pas le jeune homme sur ce terrain glissant tant qu'il ne répéterai pas ses propres erreurs. Voilà ce qu'elle était prête à faire pour lui. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1293 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Mer 24 Avr 2013 - 12:18 | |
| Le désir absurde de vouloir être différent de ce que l'on est demeure un des moyens les plus sûrs de se rendre malheureux. Et c'était bien ça le problème. Je voulais tellement ne plus être ce gars coincé dans cette vie, dans ces pouvoirs, cet engrenage qui ne me plaisait pas tant que ça, que ça restait bloqué. Quand on veut, on peut. N'est-ce pas ? Je veux, que tu, reviennes. Mais il fallait bien finir par ouvrir les yeux un jour et s'apercevoir qu'on rêvait pas, là. Que je ne rêvais pas. Et que si elle était partie, c'était pour de vrai, pour toujours. Que j'étais là et que même si j'avais pas choisis, je ne pouvais pas changer. Pas, changer.
Elle me regarde et j'ai envie de baisser les yeux, honteux de ce que je n'arrive plus à faire. Quel piètre exorciste je vais faire. Pitoyable, même. Hors de question de rester dans cet état encore longtemps. Je me mord la langue pour juguler mon envie de me tirer d'ici. L'orphelinat, c'était tellement plus simple. Autumn me manque. Sakura aussi.
-Ian, un jour mon père m'a dit que les blessures du passé renforcent les convictions du futur.
J'hoche la tête avec respect. Je comprend, elle a raison, et je devrais aller de l'avant. Mais c'est dur, m'voyez ? J'ai pas envie. Parce que même si les souvenirs font mal c'est ce qu'il me reste, et je ne suis pas sûr de pouvoir me passer de cette aide. J'en ai besoin comme certains aiment se bercer d'illusions. J'dois simplement pas être assez fort.
-Ce que je veux dire, et tu excuseras ma franchise, c'est que tu ne dois jamais oublier ce que tu as vécu avec cette femme. Mais qu'un jour, tu devras tourner la page. Simplement. Que ce soit dans des jours ou des années, tu le devras.
Je laisse un sourire étirer misérablement mes lèvres. Je l'aime bien, au fond. Enfin, je n'ai rien contre elle. Elle est là, elle aussi, sans avoir le choix. Sauf qu'elle, elle râle pas, elle fait pas son putain d'adolescent qui a pas tout ce qu'il veut. Qui n'a pas grand chose tout simplement, à vrai dire. Je pourrai me plaindre sur une planète où il m'arriverait des trucs cools. C'est à dire pas vraiment vraiment sur celle ci. Puis j'aime bien sa franchise. J'ai toujours détester les gens qui tournaient autour du pot pendant des années. Et ça, ça veut clairement dire " Bouge toi Ian. " Et laisse le passé derrière toi, aussi. Je lève les yeux et la détaille un instant. Personne n'a eut de vie facile ici. T'es pas la seule victime.
-Je vais me renseigner. Je te promets de ne pas négliger ton apprentissage. De plus, je te demanderai pas de me comparer à tout ce que tu as pu vivre. J'ai mes méthodes, mais j'évoluerai avec toi. Apprenons juste à nous connaître.
Je déglutis. Laisse, tout ça, derrière, toi. Loin. Parce que ça fait parti de toi tu n'as pas besoin, de sans cesse te le rappeler. Tu n'as qu'à fermer les yeux, c'est facile non ? Alors laisse les ouvert. Je finis par acquiescer lentement. Je ne sais pas si ça me fait un peu plaisir ça, tout de même, ou pas. J'ai l'impression qu'Alaina est un peu sortie de nule part.. j'veux dire Autumn à pour maître Takeji, prof au Mystery ou on était tous, comme l'état Bastet et comme l'est Shybaï aussi. Alors que là.. Enfin. J'peux rien changer alors autant garder son énergie pour autre chose.
- Très bien. Alors... on commence quand ?
Après tout, j'suis pas là pour faire de cette femme une amie ou quoi que se soit. On est ici parce que d'autres gens en ont décidé à notre place. Bien. Très bien, d'accord. J'ai du mal à comprendre mais on ne me demande pas de la faire. Juste d'accepter. Alors fait le. Et puis il fallait.. s'y.. habituer ? Je senti quelque chose se coincer dans ma gorge, me coupant le souffle quelques secondes. Il fallait que je m'y fasse. Cette idée que, quand quelqu'un n'est plus là, on ne s'y habitue jamais.
- Je suis censé .. habiter où, au juste du coup ?
Et laisse couler le vent, laisse souffler la rivière, Et si tout est inversé ça ne compte pas, Tant que toi tu es à l'endroit. _________________darkslategreyg o n e |
| | | Invité Invité | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! Sam 2 Nov 2013 - 19:15 | |
| Ce n'était pas facile de refaire sa vie après une blessure pareille. Alaina en avait conscience, même si ressentir ce genre de choses ne lui était jamais arrivé. Depuis toute jeune, son père lui avait appris à faire abstraction de toute pensée superflue, quelle qu'elle soit. Si elle n'était pure, si elle possédait des désirs, alors il fallait se faire violence pour l'oublier. Voilà pourquoi elle n'était jamais tombée amoureuse et n'en éprouvait pas le besoin. Si Ian avait besoin d'une psychologue, ce n'était pas auprès de Nao qu'il pourrait trouver des raisons. Au mieux l'aiderait-il, comme son père l'avait fait, à oublier et ne plus se faire avoir par ces troubles. Mais il fallait renoncer à beaucoup de choses. À beaucoup d'envies et refuser de se fondre dans un moule. C'était beaucoup de sacrifices que l'homme n'était probablement pas capable de faire. Après tout, qui était assez fou pour devenir aussi insensible qu'une machine. Il n'y avait qu'elle, parce que son éducation en avait été telle. Ian était trop âgé pour pouvoir partager cette pensée. C'était quelque chose qui était ancrée dans son être depuis sa plus tendre enfance. Pourtant, pour rassurer le métamorphe, c'est bien une phrase de son père qui s'était extirpée de ses fines lèvres asiatiques.
Qu'avait-elle voulu dire ? Que les blessures guérissaient, tout simplement. Qu'il faudrait du temps, mais qu'elles finiraient par être bénéfiques ou tout du moins ancrées quelque part sans plus refaire surface. Alaina espérait que cela allait lui être bénéfique. Après tout, en cherchant un peu, Ian pouvait s'estimer heureux d'avoir pu apprendre auprès de deux maîtres différents. Ce n'était pas une chance offert à tout le monde. Evidemment, Nao pensait toujours travail. Ce qu'elle oubliait, c'était aussi la chaleur qu'il avait pu ressentir avec cette femme. Cela pourrait l'aider, dans le futur. Reconnaître les bonnes des mauvaises personnes. C'était quelque chose à ne pas omettre. Mais voilà, quelque part, Nao savait que ce n'était pas judicieux de parler de maître alors que la blessure était encore ouverte. Ou presque. Il lui fallait annoncer à son nouveau apprenti que le chemin entre eux deux allait être long, semé d'embûches. Il fallait qu'elle se persuade d'être à même d'effectuer ce travail, et peut-être d'y trouver enfin un quelconque plaisir, aussi superflu et volatile soit-il.
Alors, elle parla. Parla sans doute pour la première fois aussi longtemps, aussi clairement. Elle se dit qu'elle devait faire des efforts quelque part. Que Ian note cela et s'améliore de son côté. C'est tout ce qu'elle était en matière de proposer. Oui, un long chemin chargé d'obstacles se dresserai jour après jour. Sans doute se ferait-elle de nombreuses fois comparer à son ancien maître. Néanmoins, elle s'y était résolue, à présent. Elle tâcherai de faire de Ian un homme accompli, qui n'a pas peur de poser un pied dans le futur en ayant peur du passé ou de l'avenir. C'était une promesse qu'elle se faisait, et était bien prête à tout se prendre pour y arriver. Nao le savait, elle devrait se documenter longuement sur les métamorphes animal, parce que ce pouvoir avait l'air de fonctionner à l'inverse du sien. Les entraînements allaient certainement durer.
Alaina avait terminé par vouloir connaître Ian. C'était un demi-mensonge. Elle n'accordait pas d'importance aux relations qu'on pouvait avoir avec elle. Seul comptait l'autre. Celui ou celle qu'elle se devait d'aider. Alors quelque part, l'asiatique se fichait de le connaître. Si elle devait feinter de l'adorer, elle le ferait, si cela lui permettrait par la suite de mieux se sentir. Son existence à elle était fortuite. Elle était là pour aider, non pour se montrer. Si le choix lui avait été proposé, Nao se serait engagé vers la carrière de compositeur. Ecrivant des partitions à un musicien ou chanteur jusqu'à le faire grimper dans les hauteurs, en restant derrière, dans le silence et l'obscurité. Voilà ce qu'elle aurait aimé. Alors, avec un maigre sourire, un peu forcé pourtant, elle engagea Ian à s'exprimer, ne souhaitant guère monopoliser la discussion.
- Très bien. Alors... on commence quand ?
La chinoise masqua doucement sa légère surprise. Cette hésitation dans sa voix la déstabilisait quelque peu. Elle qui était pourtant d'un calme et d'une tranquillité sans pareille avait pour la première fois envie de booster ce jeune homme. Néanmoins, sa question restait sans réponse. Nao fit mine de réflechir, attrapant son menton entre son index et son pouce. Il fallait trouver un moment propice. Ne pas le laisser languir trop longtemps, mais ne pas trop hâter les choses, sans quoi Alaina ne pourrait concilier son travail d'agent à celui de maître. Le plus judicieux serait de regarder son emploi du temps. C'est pourquoi, quelques secondes plus tard, la femme se décala et alla chercher son carnet. Elle le déposa sur la table et le feuilleta lentement. De nombreuses écritures, la plupart du temps écrit à toute vitesse. Des notes dans le marge, des horaires et puis des dates, dans de joyeuses ribambelles de couleur. Voilà l'emploi du temps. Avant d'avoir pu se mettre à chercher plus en profondeur, Alaina recut bientôt une nouvelle interrogation.
- Je suis censé .. habiter où, au juste du coup ?
Ecoutant cette remarque, elle ne haussa pourtant pas le nez de son calepin. Levant juste l'index pour lui signifier qu'elle réfléchissait, l'asiatique se stoppa bientôt à une page un peu moins chargée. Elle observa la date, la jugea approximativement puis prit un crayon avant de gribouiller quelques mots en chinois. C'était la seule chose écrite en chinois sur ce cahier, mais justement ça lui permettrait de ne pas du tout oublier ce rendez-vous. Après tout, elle restait humaine, et de ce fait était parfois soumise à quelques oublis de sa part. Néanmoins, peut-être consciente du fait que Ian n'y comprenait rien et qu'il regardait sans doute ce qu'elle écrivait, elle préféra couper court ses éventuels a priori sur le contenu des écritures. Elle referma le bouchon sur le stylo et montra le calepin à Ian en indiquant de l'index la date avec les signes chinois. C'était voyant, il n'y avait de toute façon que ça d'écrit en chinois, au stylo vert.
-Dans deux semaines. Tu vois, j'ai marqué ton nom et ton prénom en chinois. C'est joli l'écriture chinoise, alors parfois j'aime bien l'utiliser pour ne pas oublier quelque chose.
Elle faisait beaucoup d'efforts, mais ne souhaitait pas non plus le mettre dans l'embarras. C'est pourquoi elle ne lui avait aucunement proposé de lui donner quelques cours de chinois. S'il n'aimait pas ça, de cette manière, il n'aurait pas besoin de le lui dire. De toute façon, même si Nao aimait son pays de manière tout à fait naturelle, elle ne se vexerai en aucun cas si une remarque apparaissait un jour ou l'autre. Et c'est bien parce qu'elle était détachée de tout. Mais elle n'avait pas terminé.
-Les cours seront assurés au QG, dans des salles habilités. Tu verras, la technologie est impressionnante et tu rencontreras probablement beaucoup de monde. Pour le logement, il te faudra te le trouver aux abords du QG. Je suis sûre qu'en y allant, ils pourront t'aider à faire ton choix, de nombreux bâtiments sont dédiés aux sorciers. Tu pourras t'y entraîner sans crainte de déranger les voisins.
Encore une fois, Nao ne s'avança pas. Elle ne proposa pas son aide, ni sa volonté de l'accompagner. Il n'avait qu'à faire cette demande de lui-même, elle n'était pas en position de pouvoir refuser cela. Sans doute avait-elle encore beaucoup de choses à apprendre.
[HRP= Je pense qu'on arrive à la fin, à voir si tu as encore des idées =D] |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! | |
| |
| | | | Maintenant tu veux bien fermer la porte en sortant de ma vie ! | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|