Jack. Jack Weiss.
Meurtre.
Attablée à un café la jeune femme se trouvait en possession d'un rapport sur ce sorcier noir pas très très connu habituellement. Faits mineurs seulement. On ne savait pas quel était son don mais on connaissait son pouvoir. Ce qui, en l'occasion, était très peu courant.
Elle porta son café à ses lèvres. Elle ne comprenait pas pourquoi certains aimaient les cafés noirs et serrés parce que c'est vraiment dégueulasse. Vraiment, vraiment. Elle, c'est une touche de lait et puis également du sucre. Bref. Elle touille un peut en réfléchissant ce qui est assez rare. Et puis savoir qu'elle devra l'arrêter la dissuade de mettre des talons. Alors c'est des chaussures plates d'un caramel assez joli, une mini-jupe beige et un T-shirt noir.. Un chignon très strict avec une seule mèche un peu rebelle et bouclée. Des lèvres d'un rouge vermeil comme à l'habitue. Des yeux maquillés en noir.
Bon. Jack Weiss.
C'est un vrai bon moment que d'arrêter ce genre de personnes qui en général ne se rebellent pas en tapant. Parce que taper, ça fait mal, et quand ça fait mal, après on a des traces et les traces c'est super chiant et ça enlaidi. Et Nawel n'est pas casée. John ne compte définitivement pas. C'est juste un plan cul - plus ou moins régulier - et il avait beau être .. ba.. beau, elle ne pouvait définitivement pas. S'imaginer lui dire je t'aime provoquait inévitablement une crise de rire, et forcément.. bref, elle espérait trouver quelqu'un assez rapidement parce que n'avoir personne c'était assez lassant. Il paraît que l'amour dure trois ans. Son maximum était deux. Et ça faisait bien .. trois ans qu'elle était célibataire. Vraiment chiant.
Elle finit sa tasse. Ayant déjà payé elle laissa deux dollars Australiens comme pourboire - qu'il en profite ça n'arrive jamais - et disparut en marchant rapidement. Parce qu'elle n'avait pas le temps de flâner bien qu'être en Australie était extrêmement plaisant. Pourquoi c'est elle qui intervenait ? Parce que déjà, elle tenait John et puis Eddie qu'elle voulait aller voir ailleurs, voyager ! Et puis également, Jack travaillait - c'était pas une info des plus sûrs mais bon - pour les Cross... Et le crime avait été commis en Angleterre, donc, raison de plus pour aller le chercher dans son pays tout paumé. Elle était à Alice Springs, une petite petite ville super jolie. Pas très fêtarde mais elle n'en restait pas moins charmante. Et le plus étrange dans tout ça, c'est que c'était une ville très saisonnière. Des tas de touristes venaient y loger hiver comme été. Alors en général, après les vieux du coin, personne ne connaissait personne. Après cette ville, si aucun signe de Jack Weiss, elle devait aller à Gawler. Elle aviserait après. Mais voilà, deux heures plus tard, elle était sûre que Jack Weiss était là.
Un vague sourire aux lèvres, elle se demanda où pouvait-il être. En étant passe-muraille, il pouvait lui échapper en deux secondes et la jaune femme n'était pas très douée pour tous ses signes. Mais finalement, elle se décida pour les runes les plus simples. Juste ' Protection ' et ' Dextérité ' voilà tout. Et pas très bien dessiné faut l'avouer.
La ville n'est pas très grande, et elle avait une carte. Une stupide carte trop dure à utiliser, mais c'était une carte quand même, et en quatre ou cinq téléportations elle avait fait le tour des grands places. Restait toutes les petites rues. Elle se dessina une fausse carte de police - parce qu'elle avait oublié la sienne, la vraie fausse -

-" Jack Weiss ?! "

Un homme se retourne. Il a des yeux différents. Un vert, et un marron. D'après les photos, nan, c'est pas lui. Elle hausse les épaules, passant passablement pour une folle aliénée et se détourne en disant :

-" Ah non. "

Bon. Elle marche marche marche marche et c'est vers 2O h qu'elle trouve quelqu'un qui lui ressemblait. Mais l'interpeller dans la rue en lui disant ' Bonjour, police magique ! '
Non.
Elle le suivit. Il marchait vite ! En plus, des cons la bousculaient dans la rue, et un même l’interpella. Elle lui colla un claque et disparut. Mais elle n'arrivait pas à le rattraper sans courir. Ce qu'elle ne s'abaisserait jamais à faire pour un gars comme Jack Weiss. Alors elle bifurqua dans une ruelle vide. Et hop, téléportation 5O mètres plus loin. Alors elle se mit à marcher vers lui.
Pas lui.
Non, toujours pas lui ..
Pas lui ..
Non plus ...
LUI !

-" Bonjour ! Suivez-moi s'il vous plaît.. .C'est important, extrêmement important."

Maintenant Nawel, tu peux te dire que t'es nule de n'avoir prévu que cette phrase et de ne pas savoir où lui dire d'aller maintenant. Avec une terrible assurance elle l'emmène on ne sait où. Du moment qu'il n'y ait plus personne. Elle marche marche marche marche.. bon, ici !
Elle tourne. Tout sourire elle se retourne vers l'homme avant de dire.

-" Jack Weiss, je vous arrête. "

Pour ?
Nawel, t'a une phrase à dire et t'es pas capable. T'es nule.

-" Pour meurtre ! "

Bien. Tu t'améliorerais presque. En attendant, son homme, elle le tient et c'est ce qui compte. Hey, mais c'est qu'il est vachement beau gosse en fait ! Elle relève un peu la tête parce que sans talons elle est pas si grande que ça, et se dit qu'elle a pas tant envie de l'arrêter. Mais après, elle va se faire taper dessus alors.. alors c'est embêtant. Mais entre les sous et la perte d'un beau gosse ou juste une mauvaise action plus une engueulade.. le choix est court.

" - Tu es comme un fils pour moi.
- Papa, je suis ton fils. "

Il la regarde. Et elle, elle est sûre qu'il la sous estime. Elle se demande comment elle peut faire pour l'empêcher de partir. Dessiner des barreaux ou une cage même semble le plus probable, mais après, elle serait complètement crevée. Ce qui est quand même fâcheux. Dessiner des menottes scellée au mur était le plus probable.

- Bonsoir trésor.

Tré-sor. Trésor. Trésor trésor trésor trésor. Ce mot résonne dans sa tête. On ne l'a jamais appelée ainsi. Elle se demande un instant si ça lui plaît ou non avant de décider qu'elle s'en fou. Il l'appelle bien comme il veut, et si ça lui fait plaisir.. Néanmoins, elle doit avouer que ça la flatte. Plus qu'elle n'osera jamais se dire, mais flattée quand même.
Elle sourit.
Il ajoute.

- Génial, et donc ?

Et en plus, il se moque. On. Ne. Se. Moque. Pas. De. Nawel. Meish.
Elle hésite un instant. Tapera dessus, ou tapera pas dessus ? Non. Tapera pas dessus. Parce qu'abimer un visage comme ça serait presque un crime. Presque n'enlève pas la possibilité de taper dessus, plus tard.
Mais elle est prise au dépourvue. Parce que déjà, il est censé.. se rebeller, ou dire qu'il n'y a pas de raison, qu'il n'a rien fait, ou .. une autre réaction que de 1, dire que c'est génial.. c'est pas génial d'être arrêté, si ?
Si ?

-" Et donc tu vas être jugé, et puis t'ira peut être en prison, j'en sais rien. J'dois juste te ramener. Le reste ça regarde que toi. "

Et nah. Elle garde un léger sourire. Ses yeux clairs essaient de juger l'adversaire. L'idée de le menotter dans la mur lui a vite passer. Si il peut les traverser, où est l'intérêt ? Il n'y en a pas. Menoter pieds et mains. Voilà ce qui semble le mieux. Après, on verra.

- Je suis un sorcier noir trésor... Et le type que j'ai descendu... D'ailleurs c'est lequel ? Enfin, tous ceux que j'ai descendus étaient des meutriers avant moi.

Nawel pince les lèvres, impêchant une floppée de jurons de sortir de sa jolie bouche. Elle serre les dents. Respire profondémment. Le nom de celui qu'il a tué est complètement.. débile. Stupide. Qui appèlerait son garçon comment ça ? Bon, ce prénom n'est pas vraiment moche ou ... Bref.

-" Celui que t'a tué c'est.. Romiflet Stanton. "

Romiflet. La jeune femme n'arrive pas à réprimer un sourire. Forcément. Romiflet.
Elle essaie de se contrôler et de redevenir sérieuse. C'est de quelqu'un de mort qu'elle parle là, salir sa mémoir est injuste. Elle n'a pas le droit de faire ça. Mais en même temps, c'est parfaitement ridicule. Ce gars devait être le seul Romiflet du monde. Au moins était-il original. Enfin. Ces parents ont eut une idée originale plutôt.

-" Et puis on s'en fou de ce qu'il a fait ou pas fait, mon job c'est de t'arrêter parce que tu l'as tué, point à la ligne. "

Elle redevient parfaitement sérieuse. Ces pensées divaguent un peu sur l'avenir de cet homme et d'elle si il était dans le bon camp..
Se ravise.
Qu'il soit dans le bon camp ou pas on s'en fou non ? Comme a dit une certaine Arlety, célèbre actrice de l'époque d'après guerre, mon coeur et français mais mon cul est international.
Pardonnez-moi l'expression.

- Tu vas faire quoi mon ange, si tu m'arrête, toute seule ici ?

Il en a pas marre d'être insolent ? Il faudrait qu'il arrête. L'envie de lui coller un point dans la figure la démange affreusement, mais encore une fois elle se retient. Il a de la chance, Nawel n'est jamais patiente. Elle mate juste.
Mmmhmm.
Bon. Elle hausse un sourcil en signe d'impatience. Il l'agace. Profondément.

-" Et bien je vais faire ça d'abord. "

Il lui faut une quinzaine de secondes pour que les menottes basculent dans la réalité. Elles sont bien dessinées. Elle a fait gaffe à mettre l'intérieur un peut tranchant, histoire que si il s'appuie vraiment ça l'entaille. Sinon, il lui suffira de traîner la jeune femme. Elle n'aura jamais la force de le retenir. Nawel ne fait même pas cinquante kilos.

-" Tourne-toi. "

La suite s'avère plus compliqué. Si elle a le courage, hop, téléportation. C'est aussi pour ça qu'elle est sur le terrain. En deux ou trois téléportation, elle rentre. D'ordinaire. Aujourd'hui, c'est en Australie. Il faudrait trouver un hôtel pour la nuit, pour commencer. Après, téléportation dans l'aéroport le plus proche. La suite, on la fait en avion, merci bien. Faudrait déjà qu'elle soit en super-forme pour se téléporter avec Jack Weiss. L'aéroport est à 9o kilomètres. Ca se fait, non ? Peut être bien que oui, peut être bien que non. Elle soupire. C'est un peu dur comme décision, parce que si elle se rate, autant elle atterit inconsciente sur le sol, et l'autre se tire. Il faudrait qu'elle se rapproche. Le problème, c'est qu'il est 2Oh, elle ne connait pas la ville, ne connait pas le sorcier noir, ne connait pas d'hôtel proche, ne connait pas ses limites, ne connait pas le don de l'autre.
Soupire.

-" C'est quoi ton don ? "

Elle est flic magique, il devrait lui dire non ?
Bon, d'accord, ça se voit qu'elle est pas très ancienne dans le métier. Parce qu'elle a beaucoup d'espoir là. Comme si il allait lui dire. Ouh la belle blague. Ouh la grosse belle blague. Ou alors Jack Weiss est un peu débile ou juste.... étrange. Ou alors extrêmement gentil ..
Non, rêve pas Nawel Meish.
Elle lui déccroche un joli sourire angélique totalement provocateur et allumeur.
Même si ce gars l'énèrve. Parce que de un, il s'est moqué d'elle en éclatant de rire face à son tout joli badge. Ensuite, il s'est montré insolent. C'est puni par la loi l'insolence, non ?
Bon, peut être pas.
C'est juste... énervant. Terriblement qu'une belle gueule comme ça puisse me regarder avec ce petit air supérieur, insolent et manpulateur terriblement dérangeant. Ca m'énerve. Ca m'horripile même.
Il devrait arrêter.

Je vous explique. Nawel Meish, elle a l'habitude des gens qui courent. Donc du coup, quand ils courent et qu'après ils se défendent et bien, taper dessus est justifié. Mais là, il ne se défend pas, ce qui laisse bien démuni la jeune femme. Pourquoi lui elle peut pas lui taper dessus, hein ? Donc du coup, tellement obnubilé par le fait que l'autre ne se défend pas vraiment - mais est quand même beaucoup plus musclé et grand qu'elle - mais se battre quand on peut se téléporter, en deux ou trois coups c'est réglé si on est plus moins doué. La jeune femme veille à l'être toujours plus.
Mais là, dans son cerveau, c'est le néant total. Oui, Nawel à du mal, terriblement de mal à s'adapter. Elle fait des efforts hein, mais si du jour au lendemain elle était viré par exemple, elle passerait sans doute un bon moins en mode ermite. Avant d'essayer d'un peu sortir et de se bouger. Ce temps d'hibernation pour prendre le temps de s'habituer loin des autres. Parce qu'elle a toujours du mal. Aussi, le regard des gens l'importe beaucoup, alors forcment ça joue. Et même si elle prétend être solitaire et insensible, on sait tous que c'est pas vrai. Chacun prétend ce qu'il veut pour se protéger après tout.
Et vous, c'est quoi votre moyen ?

- Et si je ne veux pas que tu me ramènes mon ange ?
-" T'es chiant. "

OUI, elle a une réparti de fou, mais dans l'instant elle lâche un profond soupire à briser le coeur - elle espère que c'est une bonne technique pour convaincre Jack Weiss -. Elle se reprend finalement, relève la tête, puis le regarde fièrement. Elle n'a aucune idée de quoi faire si il ne veut vraiment pas venir sans non plus se défendre. Hum.. Bah, en une semaine avec deux téléportations - voire trois - par jour et le reste du temps à dormir et manger, elle devrait y être non ?
Bien. N'empêche qu'elle n'a pas tellement envie d'être en forme puis une seconde après fatiguée, puis recharger les batteries pendant six heures, puis à nouveau en une seconde tout vider. Ce n'est pas très agréable. En plus, l'autre, faudrait l'enchaîner dans un hôtel où un truc du genre. Pas très pratique.

-" Crois-moi, tu devrais mieux me suivre l'enquiquineur. "

Sinon j'te défonce ouech !
Urhm.
Attend. Faut ajouter quelque chose là. Tu peux pas laisser une pseudo-menace sans rien non ?
Bien. Expose ton plan.

-" Et bien on mettrait un peu plus d'une semaine à arriver à bon port par téléportations. Donc, entre temps, je devrais dormir, et toi tu serais attaché à un lit à poireauter comme un légume. "

Attention. Menace. Internationale. POIREAUTER COMME UN LEGUME ! Haha ! Tremblez bande de poids-chiche !
Bref, petit épisode légumineux mis à part, revenons à nos carottes. Il touche la pierre. Elle se demande si elle arriverait à se téléporter de l'autre côté du mur avant qu'il n'ait disparut. Non. Mieux ! Elle l'attrape par le bras, juste pour le toucher et hop, direction n'importe où de grand, désert, sans maison.
Nah.

- Dis plutôt que je lui ai rendu service, avec un nom pareil.

Certes. En vrai, elle pense vraiment fort comme Jack Weiss -Oh, la mauvaise gentille que tu fais Nawel !- pour répliquer bien rapidement. Alors elle réfléchit. Mais elle ne trouve pas.. toujours pas.. toujours pas.. On peut les prendre par les sentiments ces hommes là ?
On s'en fou, on essaie ! Enjoy !

-" Non. Imagine sa petite fille qui l'attend devant l'école. Mais il ne reviendra pas. Elle patiente donc sans aucune chance que quelqu'un vienne le chercher. Puis sa maman arrive, en pleurant. Elle s'agenouille doucement avant de lui dire tout doucement 'Chérie, papa ne viendra pas. Il .. il est parti rejoindre le ciel. Il ne pourra pas te voir grandir, te voir rire. Il ne pourra plus faire l'avion avec toi, ne te prendre plus sur les genoux et ne t'offrira plus des cadeaux de Noël ma belle... "

Toute fière de sa tirade elle se redresse un peu. Pleure sale .. Sale pas beau !
Non, ça va pas.
Sale pas gentil !
Hum. Convainquant tout ça ! Heureusement que tu ne l'as pas dit à voix haute. Ca aurait été pathétique. Terriblement nul.

- C'est ce que tu as fait regarde trésor, je suis arrêté.

Elle hausse un sourcil de parfaite incompréhension. Hein ? Quoi ? Elle ne comprend pas très bien le sens des mots qui sortent de la bouche du jeune homme. Et bah oui, elle l'a arrêté, c'est logique non ? Hey, normalement on dit pas ce genre de phrases à un déséquilibré mental pour qu'il se sente tout puissant ?
Elle sent qu'elle a envie de le détester, mais elle ne va pas le faire quand même. Oh, Dieu bénisse son physique.
Bref, elle le menotte, bien qu'il soit resté de face. A vrai dire, faire le tour de lui pour lui passer les menottes à l'envers en sachant qu'en plus il est probable qu'il se retourne serait une blessure trop profonde pour son amour propre. Donc, renonçant à jouer avec ce grand gamin, elle ferme - et serre un bon coup -. Les menottes font un clic clic clic clic clic CLIC. Et elle sait que hop, il pourra pas les enlever parce que y'a même pas d'endroit pour insérer une clé. Donc, pas de possibilité de bidouiller. Faudra attendre qu'elles disparaissent.
Nawel se sent tout à coup super intelligente et se serait presque mis à sourire béatement si elle ne s'était pas souvenue à temps qu'elle était tout de même observée.
Et pas de très loin, reconnaissons-le.
D'un coup, le sorcier noir passe ses bras menotté de chaque côté de la jeune femme. Un frisson électrique lui parcourt le dos.
Hum. Ceci est parfaitement déplacé, inapproprié et improbable. Elle ferait bien arrêter cela à sa peau, mais elle ne peut pas.. ça ne se contrôle pas ce genre de choses au dernière nouvelles.

- Et maintenant tu fais quoi trésor ?

Excellente question.
Arg ! Saleté ! Elle se tortille un peu sans grand espoir. Elle se sent ridiculement bloquée ainsi mais aussi terriblement proche de lui - d'ailleurs son bas-ventre lui rappelle immédiatement -. Elle déglutit, tente vainement de réfléchir, mais ça ne marche pas, alors se redresse. elle prierait presque pour que les menottes disparaissent, mais ça serait un peu fâcheux tout de même. Elle est donc face à lui et à deux option. L'embrasser de un, mais ça ne ferait pas avancer beaucoup l'histoire, mais c'est l'option qui la tente le plus. Ou lui foutre un coup de boule. Ca, ca la tente moins mais peu être que...
Non.
Elle sent ses mains qui se glissent dans les poches arrière de son jean.. Elle râle - pour la forme uniquement - et essaie de se dégager mais .. échec. Bien. Du coup, elle attend juste passivement - et profite - pour savoir la suite. Hum.

- Nawel Meish. Joli prénom.

Elle à un léger sourire sur les lèvres, mais ça l'énerve quand même un peu d'être dominée. Un peu beaucoup à vrai dire.
Il se recule.
Elle sourit déjà moins.

- Jolie fille aussi.

Oh, sourire de retour ! Elle se retourne pour essayer de ne plus toucher Jack et prie très fort pour ne pas l'emmener avant de se téléporter à côté. Elle ouvre les yeux. Oh, victoire !
Toute fière de sa maigre réussite, elle se rerapproche de Jack, lui attrape un bras - et met tout son poids en espérant qu'il a la suivre sinon ça sera impossible de le faire bouger - et lui balance en grognant :

-" Allez, on va réquisitionner une voiture ! "

Au fond, ce n'est pas vraaaiment différent d'en voler une, sauf que t'oblige l'autre à te la filer, et tu l'appelles ensuite pour qu'il la reprenne, ou que ça soit. Donc, dans les deux cas, tu te sert, tu laisses, point, fin de l'histoire.
Elle réfléchit. En fait, elle a à mort soif, et elle s'arrêterait bien boire un coup.

-" Bon. Si t'essaie de te sauver je te colle une balle dans la colonne pigé ? "

En admettant qu'elle soit aussi bonne tireuse et ait assez de sang-froid pour faire cela, ce qui, est évidemment définitivement impossible. Enfin, on sait jamais, peut être que Jack y a cru au moins un peu ? Un tout petit peu ?

Nawel, après tout, elle a toujours été la fille, un peu terrorisée qui faisait comme si elle était sûre d'elle. Alors que pas du coup. La jeune femme était une petite fille qui faisait comme si elle était grande. Qui jouait à l'adulte. Alors qu'elle n'avait pas grandit. Pas du tout.
Nawel, c'était la jeune femme qu'on considérait comme sa bonne pote, sa confidente même des fois ( ce qui avait le don d'exaspérer profondément la jeune femme, il faut l'avouer ) ou bien un coup d'un soir (ça, c'était pas chiant. C'était juste blessant). Mais jamais on ne la pensait comme la fille avec qui, éventuellement, un jour, on aurait pu se poser. Donc elle avait finit par faire comme si. Comme si ça ne lui faisait rien, comme si elle ne se sentait jamais blessée. Puis elle avait rencontré John, et avec lui tout était plus simple. Ce n'était qu'un ami. Alors forcément, parfait.
Mais elle savait qu'un jour, John se caserait et la laisserait tomber comme une vieille chaussette abandonnée. Une chaussette, ça va toujours par paire, comme les humains. Mais des fois, une chaussette perd son jumeau.
Nawel, elle ne l'avait jamais trouvé.

- Toi par contre t'es pas trop mal trésor.

Elle sourit. Sourire franc vrai, blessé au fond parce qu'elle a encore l'impression d'être un bout de viande devant un lion qui a la dalle. Ce qui n'est pas loin d'être le cas selon elle. Enfin, si il était casé il ne lui parlerait pas comme ça. Elle réfléchit un instant à comment.. ..puis arrête rapidement. Voyons. T'es là pour ton Job Nawel, ton job ! Tu ne peux pas te le faire.. Ou alors bourre toi la gueule et tu diras qu'il t'a bourré et que t'a pas pu te défendre.
On y croit ou pas ?
Ou pas.

" T'a que de la gueule chéri. "

Parce qu'au fond c'est ce qu'elle pense. C'est ce que la petite voix de l'arrogance lui hurle de dire depuis un petit moment. Et la voix de la vérité aussi. Et d'autres gens, qu'on ne sait pas d'où ils viennent. Faut avouer que dans la tête de Nawel, elle n'est pas toute seule. Y'a sacrément du monde.
Mais c'est elle la cheffe.
C'est tout ce qui compte au final.

- J'adore jouer les méchants. C'est drôle, tu devrais essayer trésor, je suis convaincu que tu possèdes un regard noir à faire trembler les feuilles un jour sans vent.

La demoiselle hausse un sourcil de non-compréhension de ce soudain esprit bizarrement de poète incompris. Totalement incompris même. Du coup, son esprit doté de réparti à beaucoup de mal à trouver quelque chose d'acide à lui répliquer, et manque de bol son corps prend le relais tout seul.
Il fusille Jack d'un regarde noir.
Elle se serait bien foutue une droite d'avoir montré à Jack ses talents de regardeuse noire mais elle n'était pas maso à se point. Donc du coup, elle ne fait rien. Se contente de continuer à regarder Jack d'un air peu sympathique.

- Pourquoi on ne dormirait pas tous les deux dans le même lit mon ange ?

Elle a un sourire carnassier sur le visage. Elle, ça lui plairait, mais il ne vaut mieux pas le montrer. Alors elle sourit, avec un terrible air d'auto suffisance sur son visage angélique..

" Ca te plairait trop pour que ça convenable. "

Elle regarde Jack dans la yeux. Pour la énième fois de ce pourtant court moment elle se dit qu'il est beau, et comme lle se dit qu'il beau elle se dit qu'elle se le ferait bien, et comme elle dit ça elle se dit que c'est mal de penser ça, et comme elle se dit que c'est mal de penser ça, elle arrête de penser et fixe deux ou trois secondes d'un air de poisson mort l'homme en face d'elle avant de prendre de l'aire pour sa tirade.
Hum...

- C'est touchant. Je joindrais bien une larmichette à tout cela, mais je suis menotté, ce qui m'empêcherait de l'essuyer.
" Tu veux peux être que je te les enlèves Darling ? "

Elle affiche un beau sourire tout frais. Si il dit oui elle lui les serrera un peu plus, juste pour l'emmerde un peu plus. Parce qu'il faut avouer que Nawel prend un plaisir fou à l'emmerder, ce Jack Weiss. Et comme les deux sont des gamins irrécupérables, ça ne va pas aller bien loin leurs embrouilles.
Elle continue de sourire tout en pensant à comment rejoindre le plus rapidement Orpheo.
Quand enfin elle se décide à chopper la première voiture qui passe, monsieur qui est à côté d'elle fait un bruit bizarre. Genre Clicpaf. Ce son n'existe pas, mais je vous jure que c'est le bon. Alors forcément la jeune femme se retourne et les menottes gisent sur le sol, abandonnée. Elle les fait disparaître d'un revers de main horriblement vexé.

"Tu vois quand je te disais que t'étais chiant ! Incapable de garder des menottes."

Elle rage. Terriblement. Affreusement.
Humiliée.
Alors elle se met un instant à rougir, alors comme une enfant elle pose le dos de ses mains sur ses joues pour les refroidires.
Sourit.
Pour faire comme si.

- Tu sais conduire trésor ?
"Mieux que toi. "

Cette affirmation ne sert à rien et est complètement stupide. Oui, certes. Mais c'est de Nawel dont on parle, et le corps décide avant d'en informer le cerveau. C'est et ça a toujours été comme ça.
Bien.
Une des mains vient alors sous le menton de Nawel. Elle rage, seconde partie. D'où il se croit permit de la toucher ainsi ? Mais elle ne bouge pas. Il la jauge, et elle le regarde droit dans les yeux, un air de défi sur le visage.

- Tu m'as convaincu trésor, je te suis.

Il relâche la pression.
Elle rage, encore une fois.

"Tu mens mal."

Simple affirmation. Elle ne croit pas pouvoir convaincre qui que ce soit avec une menace en l'air (menace pouvant être appliquée sous l'effet de l'humiliation, de la haine, de la rage, la colère, la tristesse, la fierté, l'agacement et beaucoup d'autre choses ). Alors c'est à son tour de le regarder. Elle ne croit pas qu'il se tirera.
Mais à croire des choses, ils n'iront pas bien loin.

- Tu n'aurais pas disons... Quelque chose de buvable, sur toi ?

Sourire sadique sur le visage angélique (ou pas) de Nawel. Elle se retourne, dessine une bouteille emplie d'un liquide doré foncé, presque orangé. Il n'y a pas d'étiquettes parce qu'elle a la flemme. Elle se retourne et lui tend. Même pas ça aura de goût. Juste pour le faire baver, saliver.
Méchante Nawel..

Elle passe une main dans ses cheveux, repoussant la longue frange loin de ses yeux. C'est qu'il ne faudrait pas qu'elle soit handicapée. Il pourrait bien filer sous son nez. Elle croit l'homme plutôt stupide mais carrément doué pour l'évasion. Un vrai lâche. Mais peut être bien qu'un lâche peut causer des ennuis. Les ennuis sont toujours chiants, John aime bien lui gueuler dessus. Ed un peu moins, parce qu'elle a des moyens de pression envers lui (elle compte bien en découvrir, en tout cas).

- Tu n'as juste pas vu le reste mon ange.

Elle n'a pas envie de répliquer quelque chose d'acide, ou de presque méchant, mais il faut croire qu'elle ne sait faire que ça, souvent. C'est un peu son jeu, son dada. (Quelle expression étrange quoi. ) Ses lèvres roses s'étirent dans un demi sourire, tandis que sa tête s'incline un peu. N'importe qui la connaissant un peu pourrait sentir à des kilomètres le sarcasme s'apprêtant à sortir de sa bouche.

- Non, effectivement, et je crois qu'il n'y a rien à voire.

Elle fait rouler ses muscles fins (Si, ils existent, contrairement à ce que prétend Eddie) sous sa peau. Elle devrait être totalement sur ses gardes, et pourtant, elle n'y arrive pas du tout. C'est pas le manque d'énergie, non, elle est gonflée à bloc. Mais pas vraiment pour courir après un imbécile qui a tué un con au nom bizarre.
Romiflet.
S'appeler ainsi était déjà un crime, sans doute.
Elle laisse s'échapper un léger sourire. Elle se sent un peu bloquée alors qu'elle ne l'est pas vraiment. Entre deux, comme souvent, comme toujours même. Nawel ne sait pas du tout se tenir : toujours trop, ou jamais assez. Plutôt versatile voire même lunatique, changeant de point de vu à chaque seconde. Femme plutôt capricieuse parfois carrément à côté de la plaque.
Elle n'était décidément pas assez attentive, à ce moment là.

- Voyons, tu apprécierais beaucoup toi aussi.

Elle hausse ses sourcils, sans répliquer. Le petit jeu la blaserait-il déjà ? Ce serait un peu surprenant, mais pas tant que ça. Rien ne va jamais assez vite pour la blonde qui aurait aimé arriver, le prendre, et repartir avec. Le livrer à John, se vanter sur sa rapidité absolue et rendre un rapport totalement bacclé à son ami, accessoirement patron.

- Fallait le dire si tu préfères le faire comme ça trésor. Mais attends au moins qu'on ne soit plus au milieu d'une ruelle.
- T'aurai honte de ton corps ?

Beaucoup de gens donneraient tant pour un sourire de l'adorable blonde.. mais pas lui. Lui continue à jouer, un peu avec les nerfs de la jeune femme, un peu avec sa patience, beaucoup avec son désir.
C'est que le désir de Nawel, et Nawel, c'est quelque chose. Puisque le désir influe ses pouvoirs et qu'elle subit ses pouvoirs..
Bref, c'est n'importe quoi, comme toujours.


- T'es mignonne quand tu t'énerve tu sais.

Elle lève les yeux au ciel, nullement flattée par.. cet ivrogne. Cet animal, cette chose, et accessoirement, cet homme.

- Tu pourrais faire un effort et avoir l'air deçue.

Elle prend un air dépité, quelques secondes, pour la forme.
Mais quand il se jette sur elle, après qu'elle ait agité la bouteille, elle ne qualifie plus ça d'accessoire. Elle sait très bien qu'il fait ça uniquement pour la bouteille, qu'il avale d'ailleurs déjà à grosse goulée, mais ça ne l'empêche pas de profiter pleinement des lèvres de ce très cher Jack.
Ca l'énerve de profiter ainsi, il ne devrait pas, c'est un méchant, méchant .. méchant.
C'est fou ce que ça sonne faux.

- Je savais que c'était du faux.
- Alors pourquoi le prendre quand même ?

Elle ricane fièrement.

- Alors, j'ai vraiment que de la gueule ?

Osant un petit sourire en coin d'adolescente, elle hésite un instant. C'est qu'elle devrait le coffrer, ce bouffon. Mais elle a du mal à s'y résoudre. Bon. Et bien tant pis; elle lui vole quelques secondes ses lèvres (parce que ça, c'est sûr qu'elle en a envie) avant d'hausser les épaules..
Bon, aller.
Trois.
Deux.
Un.
Elle se téléporte derrière le jeune homme, avant de le plaquer contre le mur, attrapant son bras droit. C'est d'une une clé de bras qu'elle se colle au dos de l'homme, lui même le torse contre la pierre du mur.
Elle compte bien appeler Ed pour demander du renfort.

Le problème des gens comme Jack Weiss – des baltringues, donc – c’est qu’ils sont difficilement compréhensibles, il faut pouvoir suivre le cheminement dans sa tête, ce qui n’est pas à la portée des gens qui ne lisent pas les pensées. Le manque d’alcool se fait sentir un cran de plus et passe en première position dans sa liste des priorités. Avant son pénis, donc. Le jeu avec la jolie femme a assez duré et il n’est pas encore venu le jour où on capturerait Jack Weiss vivant. L’homme est après tout un fantôme de chaires et de sang, qui passe à travers les murs et qui se garde bien de le crier sur tous les toits parce que ça fait toujours son petit effet la première fois. Aussi, quand la jeune femme le plaque contre le mur et lui tord le bras, il émet un « ouch » étouffé. Etant ce qu’il est, un gros lourd, il ne peut s’empêcher de lancer :

- Tu sais beauté, le sado-maso, c’est pas trop mon truc. Les menottes, le plaquage contre un mur en tentant de m’arracher le bras… Je ne pense pas que ça puisse marcher entre nous.

Mon cœur appartient au whisky, pour toujours et à jamais. Amen.

S’il se risquait à utiliser son don en cet instant, ce dernier lui indiquerait le vendeur d’alcool le plus proche. Qu’il dévaliserait peut-être. Probablement. L’avantage d’être méchant et sans conscience, c’est qu’on ne rechigne pas trop à voler les gens. De toute façon sa tête le lance toujours, et il serait incapable de compter des pièces.
Il cale plus confortablement sa tête contre le mur.

- Je dois t’avouer un truc.

Il renifle.

- Les flics c’est trop compliquées. Vous avez un sens du devoir que les gens comme moi n’ont pas. Tu serais malheureuse avec moi. Et puis, mon cœur est déjà pris. Elle m’attend.

Ma bouteille, mon cœur, mon amour, j’arrive.

Le manque lui tiraille un peu plus l’esprit, le ventre, le bras. Ou peut-être que le bras, c’est la femme d’Orpheo ? Sacrée poigne la femelle. Sacrée poigne. Il est largement temps qu’il prenne le large.

- Je veux que tu te souviennes de ce jour comme étant le jour où tu as presque attrapé Jack Weiss.

Et avec ça il passe à travers le mur et s’enfuit comme un chacal.
P’tit con va.