Viola and Mike
« Je suis la méchante sorcière qui dévore les enfants et toi ? »


Le ciel est nuageux aujourd'hui, cela sent la pluie à plein nez. Vous saviez qu'il était facile de prédire la pluie, il suffit simplement d'observer attentivement les nuages. C'est dingue, j'y faisais jamais attention pour ma part, les nuages sont de sacrer messager du temps. Bref. Adrian, mon père m'apprend l'art de détecter les mensonges chez l'être-humain c'est super intéressant... Vous saviez que les iris et les battements de coeur, sont de supers bons informateurs de mensonge et c'est vrai, j'ai vu la même chose dans un film américain nommé, « La recrue » avec Al Pacino et Colin Farrell. Adrian, j'ai vraiment dû mal à l'appeler « papa », après tout c'est de sa faute, non ? Il avait qu'à ne pas me laisser quand j'étais petite, j'ai besoin de lui pour me perfectionner dans l'art de la magie, mais je ne vais pas plus loin, c'est un étranger pour moi. Néanmoins, je dois l'admettre il m'a appris pas mal de choses... Par exemple, que nous devions considérer les humains comme de simples esclaves, des déchets inutiles. Il m'a expliqué que la race des sorciers, était la race la plus pure de cette Terre et que les humains ne faisaient que salir ce monde de leur présence.

Il m'a aussi expliqué que mon devoir dans tout ça, était de se débarrasser des mêlés, qui ne sont que souillure. Oui, c'est vrai je n'ai encore jamais tué un être-vivant, mais ce n'est que temporaire et puis, Adrian doit encore m'apprendre des trucs des magies noires. Je ne comprends pas pourquoi Remy, ne tient pas à suivre la voie de nos parents ? Même si nos parents ont été assez salaud pour nous laisser à nos pommes, ils suivent la bonne voie, j'en suis sûr. Je marche sur le trottoir et comme d'habitude les gens changent de trottoir à l'avance me laissant la voie libre... Voilà donc, une chose qui n'a pas changé, la réputation du nom Sullivan. Mais aujourd'hui, je comprends mieux le fait que les gens se soumettent simplement en nous voyant, qu'ils se décalent comme des fourmis dès qu'ils ont un Sullivan en face d'eux. Nous sommes supérieurs à eux et ils le ressentent naturellement, ils ne sont que des esclaves nés, comme me l'a si bien expliquer Adrian. Dès que je serais enfin à mesure d'être capable de ridiculiser, ou de blesser Remy... Je pourrai concocter un plan foireux pour me venger. Bref...

Je vous passe en résumer ma journée... J'ai glandé devant des projecteurs... Il est 21h, je suis dans un bar humain... Ouais, mais bon ce n'est pas comme si j'allais trouver dans le coin un bar exprès pour sorcier noir, si ? Je commande un verre de Rhum, je crois que ce soir, je vais me bourrer la gueule et oui merde, j'ai encore le malheur de penser à Remy... Ouais et si je pense à elle, c'est qu'elle me manque, même si je ne l'avoue pas à moi-même. Elle me manque, il faut dire aussi... La vie était pas mal animée avec elle, fait chier ! Je prends mon verre et bois, je m'offre à moi-même une tournée ce soir.

J'ai tellement de questions à poser à Dieu, dont la première évidemment est : « Hey ! Papy, est-ce que tu mattes souvent quand je suis sans la douche ? » Non, ouais je déconne... Plus sérieusement, si Dieu existe, pourquoi m'a-t-il fait venir au monde pour m'anéantir à la suite ? Oui ma situation doit sûrement être meilleure que celle de Remy étant donné qu'elle, comparé à-moi, est seul dans un bled pourrit. Genève j'ai tout ce qu'il me faut ici, un boulot dans le mannequinât et bientôt, je vais passer un entretien avec le chef de Croix en France, du moins pour l'instant je l'espère. Je ne sais pas si je serai à la hauteur, même si Adrian dit que j'ai du talent, je me permets encore d'en douter. Je suis serte capable aujourd'hui d'user de Runes, je connais serte quelques incantations, je connais serte désormais l'art du combat rapprocher... Cependant, je doute encore, je m'en sens étrangement inférieur à Remy. Tant que je n'aurais pas eu un duel contre elle, tant que je ne l'aurais pas fait manger la poussière, je continuerai à douter de moi.

« Serre-moi un autre verre, sale bactérie de molécule de trois atomes, né d'une bouse de vache mal léchée ! Tente à nouveau de me droguer et je t'arrache les deux organes visuelle qui t'a servi à me relooker pendant toute l'heure, tu piges ? »

L'homme en fasse de moi me sert à nouveau et silencieusement, en baissant le regard. Quel con celui-là, il voulait faire de moi sa victime du soir. Avec sa gueule, je comprends qu'il en soit réduit à droguer les femmes et les embarquer avec lui. Dommage pour lui, j'avais senti venir le coup de l'anesthésiant dans le verre. Ce type respire la perversité à des kilomètre à la ronde, il a de la chance que je ne le dénonce pas à la police. Quoi qu'il en soit, si je n'avais pas avec moi quelques connaissances Runiques, j'aurais été dans la merde. Verre à la main, je me fais un cul sec avant de me lever et me diriger vers la sortie. L'horloge du bar indique qu'il est 23h05, en poussant la porte pour sortir du bar, je me prends un mec dans la poire.

« Mais merde, tu ne sais pas comment ouvrir ton anus du cul pour marcher droit, toi ? »

Je lève les yeux vers l'homme pour le tuer du regard... Oh que j'aimerais tuer d'un simple regard, il serait sûrement mort une bonne vingtaine de fois, à l'heure qu'il est. Et puis, je remarque une petite chose ? Ce visage en face de moi n'est pas inconnu...

« Mike ? »

L'humain avec qui j'ai traîné, il y a un petit temps ?

Viola and Mike
« Je m'ennuie de la vie, que quelqu'un m'achève... »


Finalement, je suis revenue m'asseoir, hein ? J'ai du temps à perdre, je ne suis pas vraiment une personne très demandée. Je n'ai pas vraiment commandé quelque chose à boire, je ne suis plus d'humeur et me faire inviter par un humain, non merci... Je pose ma tête sur le comptoir, je suis fatiguée de ma vie... Je dois faire un truc, qui puisse me faire décoller de ma lassitude, mais quoi ? Rejoindre Croix ? Est-ce que je suis à la hauteur ? Je serais vu là-bas comme une fourmis qui s'est écartée de sa fourmilière, quand je pense à mes cousins qui ont l'air dans leur élément à Croix... Je me sens d'une valeur, pas plus élevé qu'une crotte de fourmi. Le Barman me regarde silencieusement attendant quelque chose de ma part, je le regarde sans mot à dire. Et puis merde, il a dit qu'il payait la tournée, non ? Je me redresse, en face de moi il y a mon reflet où j'aperçois ma chevelure brune, demain je ferai de nouveau une teinture, mes racine redevienne rousse. Je soupire...

« Vodka tagada ! »

Celui-ci s'exécute en sortant la bouteille, le verre et les trois Tagadas à l'intérieur du verre, il verse généreusement le liquide alcoolique. Verre en main, je jette un coup d'œil vers Mike qui sort le grand jeu, « apparemment »... Qu'importe, je donne plus d'intérêt au verre de Vodka Tagada entre mes mains. Je bois quelque gorgée, puis je mets en bouche un des bonbons à l'intérieur du récipient remplie. Il revient avec une autre femme entre ses bras, elle doit avec quoi, un peu près mon âge, plus jeune peut-être... Enfin bref, je m'en fiche, je n'ai pas besoin de savoir. Je finis rapidement mon verre entre les mains avec les deux derniers Tagada à l'intérieur, je dépose mon verre et repose ma tête entre mes bras sur le comptoir... Avant, je m'amusais en venant dans ce genre d'endroit, qu'est-ce qui a changé ? Question stupide, je le reconnais, vue que la réponse je la connais et que ça me fatiguerai plus qu'en ce moment de la faire connaître de ma bouche.

« Et donc, qu'est-ce qui t'amène en Suisse, l'Allemand... »

Dis-je à celui qui s'apprête à bourrer une jeune femme pour se la faire et partir sans que celle-ci se rappelle de lui le lendemain.

Viola and Mike
« Je viens de renouer avec un hippie... »


Garder le moral, on peut dire que Mike sait comment s'y prendre de son côté. Je ne me rappelais pas qu'il était aussi sadique à l'époque, mais j'étais jeune aussi et je ne comprenais rien à la vie. Il se comporte comme un sorcier noir, en traitant la gonzesse à ses côté comme un vulgaire petit déchet, ou une simple petite merde, qu'on évacue aux chiottes. D'ailleurs, la gamine me dégoûte tout autant que le reste des humains qui m'entoure, peut-être même plus que le reste. Et puis, le plus étonnant c'est que je suis restée dans ce bar, alors que j'étais sur le départ un peu plus tôt et cause de Mike. J'en ai beaucoup des amis d'enfance et ce n'est pas pour autant que, je tiens à prendre un verre de plus avec eux. Ouais, parce que je m'en tape de le vie, ils peuvent aller crever, sérieux. Alors, pourquoi je suis encore là, pour Mike ? D'ailleurs, pourquoi sa présence me donne une sensation familier, comme avec Adrian...

« Oh tu sais ... J'étais en voiture et ... J'ai atterri ici. Mais si on s'amusait à bourrer cette petite, hin ? »

Okey, d'accord... Il est bizarre lui, sérieux... Il conduit à péter son carburant pour voyager sur les routes sans but, bonjour le hippie. Enfin, bref... C'est sa dernière phrase qui est intéressante, et si on s'amusait à bourrer cette petite, n'est pas ? Soit c'est salaud dans le genre « humain », soit Mike est réellement un sorcier noir, qui aime ridiculiser les humains. Il l'a fait tomber au sol d'un simple coup de genoux ridicule, ce qui montre que la gamine en question ne tient même plus debout seul. Le pire c'est qu'elle voulait encore boire un petit coup, mais quelle crétine évidente, elle fait... Elle fait honte au Suisse cette conne, j'ai moi aussi envie de la ridiculiser. Je ne ressens même pas la solidarité féminine pour elle, d'ailleurs, je ne sais pas qui a sorti cette connerie, solidarité... Non mais, trop marrant quoi... Que soit le mec ou les filles, chacun pense qu'à sa gueule et point barre, il ne faut pas chercher loin. Mike me fait un clin d'œil avant d'ajouter...

« Tu veux t'amuser avec elle, toi aussi ? »

C'est si gentiment demandé, que pourrais-je bien faire avec cette bourrée qui puisse, un temps soit peu m'amuser ? D'ailleurs, il faut que je lui demande avant tout...

« Tu es un sorcier noir, toi non ? »

Hop direct, comme ça je serais fixée... Au pire, il me prends pour une fan de Donjon et dragon, ou une fan de Harry Potter. Qu'importe, je rajoute tout de suite après...

« Se serait bien qu'elle finisse la soirée sans ses vêtements la petite, qu'est-ce que tu en dis ? »