Mathias & Lucian




Des troubles du sommeil qui durent depuis pas mal de jours, mes rêves sont envahis par des cauchemars désagréables qui ne sont pas une consommation saine pour mes humeurs nerveuses. Toutes les nuits je me surprends à passer mon temps devant la fenêtre, il y a un an seulement, je faisais des courses de motards sur certaines nationales. Je crois que cela me détendrait d'en refaire une et puis, qu'importe quelle sanction j'obtiendrai quand je reviendrai au manoir, si je reviens au manoir. Il est environ 1H26 du matin, une heure propice pour des courses illégales sur les routes et nationales pour certaines vides. Ce serait cool d'y aller maintenant, non ? Ou, peut-être serait-il en plus cool de provoquer une bagarre avec le premier déchet que je croise... Ô mais quelle brillante idée que voilà, mieux encore que les courses du soir, une splendide bagarre de rue. J'ai envie de faire couler le sang, de le savourer et de le maudire.

Il est 1H30, c'est vers la salle de bain que je file. Je me lave en deux trois chrono pour me décrasser et je sors pour m'habiller. Jean noir avec haut rouge, veste en cuire noire, Jordan au pied de couleur noire et rouge, me voilà près pour me barrer sur Paris. Je me faufile à l'extérieur du manoir, pour me diriger à pied vers l'extérieur du domaine, ainsi aller en direction de Sarzeau. Là-bas se trouve ma petite 125 Yamaha, dont j'ai le permis aujourd'hui. Oui, les 125 peuvent être conduit à partir de 16 ans, moi j'ai bientôt 17. Bref, j'arrive à Sarzeau à 2H21, mon véhicule se trouve dans un petit garage miteux que je me suis offerte sous un faux nom, comme la 125 Yamaha d'ailleurs. J'ai fait tellement de trucs barge quand mon père était encore là, j'ai volé des bagnoles pour les brûler après comme une petite délinquante que j'étais et que je suis toujours pour ainsi dire. J'imagine, que je n'ai plus le temps d'être une délinquante en ses temps difficiles.

Néanmoins, je provoquerais une bagarre comme je sais si bien le faire et je célébrerai mon enterrement vie de rebelle délinquante de la famille Cross, pour devenir une future rose empoisonné. J'enfile mon casque, clé déjà sur le contact du véhicule, je regarde un moment dans le vide. Je me dis que je devrais commencer à chercher moi-même Matt Eagon Drust, pour le tuer et dissoudre chaque cellule de son corps avant un autre membre de ma famille. Je monte sur ma moto 125 avant de la démarrer et la faire nerveusement gronder. C'est sous un départ agressif, roue avant en l'air que je sors du garage et en m'en vais. Le garage est automatique, il se refermera et se verrouillera sans mon aide. Je passe par plusieurs nationales qui me conduisent sur l'autoroute A4 de là, je pourrais prendre la direction de Paris en bifurquant sur l'A81. Le trajet sur ma petite 125 m'a pris environ deux heures de route, voire une heure et demie, car la circulation était fluide.

Quand j'arrive au Champ Élysée il est 4H du mate, je reste un moment à regarder tous humains encore à proliférer sur les trottoirs, avenues et autres. Les humains... avant, je voulais les voir comme des êtres vivants à qui il faut accorder un intérêt, mais il a fallu que l'un deux achève l'homme auquel je tenais le plus. Désormais, ils ne sont riens d'autre que des déchets qu'il faut brûler pour la bonne écologie de la planète. Je range et attache ma 125 dans un coin, mes clés en poche je m'en vais en direction du monument, du moins je fais le tour du rond point. Je tourne le long du rond point avec ce but bien précis dans ma tête, tous mes sens en éveillent pour laisser venir à-moi, chaque parcelle étrange d'énergie émanant d'un individu magique. Une fois que j'e ai repéré une, j'enfile mon point américain argenté et me dirige vers elle. Un homme brun, humain doué de type « noir » à non pas douter, sa magie respire la noirceur. Il est aussi de race blanche, d'une trentaine d'année, voire moins. Pas de flic à l'horizon, tant mieux. Je le retourne et lui fous un coup poing sur son Nasal et encore un dans sa mâchoire.

« Tu es le grand gagnent du jour, toutes mes félicitations enculer ! »

J'ai un jour rencontré un homme, cet homme aimait vraiment se battre. Je me suis approchée et je lui ai demandé, pourquoi se battait-il ? Il m'a répondu, que c'était sa façon à lui de vivre sa vie à fond. Lors de son dernier combat, il a pris un coup mortel et il ne sait plus jamais relevé, étendu au sol, il avait, le sourire aux lèvres. Il est mort en souriant, il est mort en faisant qu'il aimait faire. Et vous savez quoi, je suis comme monsieur, moi aussi la baston c'est ma passion. J'ai pris pour cible un humain doué, qui ne demande qu'à se faire éclater la tronche, sa petite tronche de bouffon. Je lui avais bien explosé la gueule, c'était jouissif et cela l'était encore plus de constater que la bouffonne en tenu du dimanche en redemandait. Pour commencer, il me crache au visage et me met un coup dans le ventre, par réflexe je contracte mes abdominaux. Néanmoins, je me plie tout de même sous la douleur et l'enfoiré enchaîne avec un coup entre les jambes... je l'ai senti. Il m'attrape mes cheveux, me renverse à terre, puis il me balance...

« Pour qui tu te prends petite merde ? »

Il me recrache au visage et je me retrouve de nouveau au sol... Que c'est marrant ? Je viens d'être un peu humilié, pire humidifié pas la morve ensanglantée de ce type... Je me relève en m'essuyant le visage et d'après l'odeur de sa morve, Monsieur pue de la gueule. Quand mes yeux se reposent sur lui, je le vois en flou, pas à cause de ses coups, plutôt à cause de la rage. Quand je m'entraînais avec mon père, il m'arrivait de rentrer dans des colères noires à cause du fait que je me faisais à chaque fois massacrer par ce type... Quand cela se produisait, ma vue se troublait, mon coeur battait à une vitesse élevée, mes pupilles se dilataient et je perdais le contrôle de moi-même, je parle autant du mental, que de la magie. Je sors de ma veste une petite gourde et je bois le whisky qui est à l'intérieur. Le whisky, mon sanctuaire... Une petite gorgée et la colère, disparaît pour le meilleur et pour le pire.

« Tu sais quoi ? Tu frappes comme une petite chienne, c'est ta mère qui t'a appris à cogner ? »

Je reprends une gorgée avant de fermer le bouchon et replacer la gourde dans ma poche intérieure de ma veste. Je ramasse une pierre et "la" balance dans sa direction, afin que dès qu'il l'évite ça me laisse le temps de lui décrocher à nouveau un poing dans la gueule. Finalement, je me rétracte dès que je sens qu'il est en mesure de me contrer, j'opte pour le croche-patte, c'est plus efficace et ça surprend. Dès qu'il est sol, je n'attends pas qu'il me fasse sa révérence, je mets à cheval sur lui et j'enchaîne avec des séries de coups poings.

« Avoue que tu aimes te faire massacrer la gueule, petite chienne... »

Je me mets à rire, rire comme la folle que je suis, je ne sais pas pourquoi je ris, mais je me sens incroyablement excitée, incroyablement dopée à l'adrénaline. Je suis en Transe, je sens mon potentiel énergique augmenter, mon corps à chaud, je déborde de vitalité... Ma puissance magique augmente à son potentiel maximum cette fois, ce qu'il avait aspiré plus tôt n'était que ma force encore au repos, mais maintenant que mon corps ne l'était plus et qu'il carburait à l'adrénaline tout allait être différent. Je me lève le sourire aux lèvres, le regard plein de folie. Il m'a flanqué de sacrés coups, cela n'aurait pas été amusant s'il était faible. Je me relève, je sers les poings et je me mets en position de combat. Cette fois, je vais sérieusement le combattre, de façon ordonne et discipliné, il est temps de lui montrer ce qu'est l'art du combat.

« Quincy Va's Cloy, Spiritus Dindris. »

Dis-je dans une langue mêlant le latin et... autre chose d'encore plus ancien. J'ai donc jeté un sort permettant d'influencer les sens des humains sans talent magique, afin que personne ne puisse remarquer notre présence. Je n'ai pas vraiment le temps de placer une barrière magique à l'aide de Runes autour de nous, alors l'option incantation était préférable et moins fatigant, même si du coup le sort est beaucoup moins efficace que les runes de dissimulation. Une fois que le sort fit son effet, je libère ma puissance magique pour la joindre à ma puissance physique. Le combat ne sera pas que physique, mais aussi magique et je vais y aller fond, peut-être même que je vais l'attaquer pour tuer, hors de question que je me mette des freins. Je me concentre sur ma respiration, je ferme les yeux et j'essaye de me concentrer sur ma puissance physique afin d'augmenter la force et l'agilité de chacun de mes membres. l'haltérophile n'est pas mon don premier, mais si je l'utilise en une fois et que je le place bien, j'ai peut-être une chance de victoire.

En ce moment même, je fais, circuler a vive allure ma magie a travers mon corps pour ne pas perdre en endurance et garder un semblant de maîtrise. Après avoir contrôlé ma respiration, j'envoie une grande quantité de puissance magique dans mes jambes pour faire appel au don d'Haltérophile, puis à la suite avec la force qu'il me procure... Je fais un bon de plusieurs mètres plus ou moins à une vitesse qui pourrait être déconcertante si on perd en concentration et ceci en direction de mon adversaire. Je devais lui mettre un coup bien placé du pied dans l'abdomen, je n'avais le droit qu'à une chance tant je m'étais de force magique dans ce don qui ne m'était pas premier. La force de ce coup pourrait probablement aisément fondre les os d'un homme, je l'espérais en tout cas. Va-t-il esquiver, ou tenter un blocage ? S'il tente le blocage au premier coup ses os se briseront peut-être.

Dès que je trouverai une opportunité, et s'il me reste de la force, je lui enverrai une boule de feu en direction d'un de ses points vitaux.

Il avait su bloquer un coup remplie d'énergie en un point et pas que ça, il avait carrément drainer mon énergie. Je fus un peu surprise sur le coup je dois avouer, je ne pensais pas que la magie pouvait octroyer un tel pouvoir. Sur le coup, évidemment déstabilisée, j'accueillis ses enchaînements sans résister, me drainant de nouveau de l'énergie à chacun de ses coups. Je recule de nouveau, laissant mon corps faire de nouveau circuler l'énergie restant aux points qui ont été pompés. Je devais absolument éviter ses mains, je reviens à mon poing américain, je devrais jouer là-dessus, j'ai pas le choix. A chaque fois, qu'il tentera de m'absorber, je frapper dans sa main à l'aide du poing américain. On va voir si monsieur sait absorber la dureté du métal aussi, je devrais aussi faire attention aux Runes qui augmente sa capacité physique. Autant faire pareille, jouant sur les Runes aussi. J'utilise le sang accumulé dans ma bouche comme encre destinée à inscrire les Runes...

Vue que je n'ai pas de craie sur moi... J'ai surtout la flemme de voir si j'ai une craie sur moi, ce qui m'étonnerait. Il va falloir que je choisisse avec attention les Runes que je vais utiliser, car c'est de l'énergie gaspillée sinon et avec lui, c'est pas une bonne idée. Il doit avoir la pêche avec mon énergie en lui, peu importe. J'installe une incantation de Runes, qui permet d'invoquer un brouillard dans notre champ d'action, directement à la suite j'inscris sur ma peau deux Runes du reflet qui permet de faire apparaître deux reflets de moi à mes côtés. Deux reflets qu'on pourrait confondre avec deux clones de moi, sauf que ce ne sont que des illusions. Avec ce brouillard et les deux illusions de moi, j'affaiblis l'attention que me porte  mon adversaire. Je change de place avec mes reflets plusieurs fois, tout en tournant autour de l'homme. Qu'allait-il faire, attaquer un de mes reflets, prenant le risque de s'exposer un coup sévère du poing américain, ou allait-il juste attendre ?    

Oui, il pourrait certes attendre que les Runes ne fasse plus leurs effets, que le brouillard disparaisse de même que mes illusions. Sauf que je n'ai pas invoqué le brouillard et mes illusions pour attendre Monsieur... Tout en tournant autour de lui dans le brouillard, ou la vue n'est d'aucune utilité, je l'assigne plusieurs coups à des endroits sensibles de lui handicaper ses mouvement et le désorienter... Les côtes, la tempe, les jambes aussi. Je le frappe et je disparais dans le brouillard parmi mes reflets, je respire silencieusement et marche à pas de chat pour ne pas être repérée. Car, les reflets ne servent qu'à tromper la vue de mon adversaire en même temps que le brouillard, néanmoins, ils sont silencieux vue qu'ils ne sont que image. Je continue de lui assigner des coups jusqu'à ce que ses Runes à lui, mais aussi les miens s'estompent. On se retrouvera de nouveau à armes égales, tous les deux affaiblis.

Mais, bordel qu'est-ce qui se passe ? D'un coup, le niveau a complètement changé, c'est hallucinant. Je me prends des coups bien mieux placés et vraiment douloureux. Comment cette chienne fait-il pour me repérer alors que je suis la plus furtive que possible ? Et puis c'est comme ces merdes inutiles d'illusion ne me couvraient à peine, voire pas du tout. La brume se dissipe quelque peu et je la vois, c'est une salope ! Et c'est une salope rousse de merde qui m'a fait autant mal ! Putain, je n'y crois pas, cette pédale est un métamorphe. Mais c'est quoi son problème, il est plus fort lorsqu'il a une fente ou quoi ? Elle fonce vers moi, mes jambes sont tremblantes et avant que je puisse réagir elle me colle un coup qui me fait vraiment très mal au point où j'en ai le souffle coupé, en plus d'avoir été projetée. De nouveau, ma vue se trouble, je sers le poing et je suis envahie par la colère... Non. Ce n'était plus le mot, la frénésie était là... C'était frénésie qui s'empara de mon esprit, qui me fit oublier la douleur, malgré l'état dans lequel mon corps pouvait se trouver. Et ça n'a rien de bon pour moi, car si je reçois une blessure mortelle avec cette frénésie...

Je m'en foutrais royalement de la blessure, mon attention serait concentrée que sur un seul objectif. Mais malheureusement, je suis perdante car à côté, je me serais vidée de mon sang à cause de cette même blessure. Tout semble noir autour de nous, je ne vois qu'elle, ma cible qui a osé me faire autant de mal. Elle devait le payer de sa vie, oh oui ! Elle devait le payer et plus que tout. Je devais la démolir, non, la tuer, la trucider... Il y a plus aucune magie en moi, je suis bien trop affaiblie, pourtant impossible de faire appel à la raison... Je voulais sa mort, je voulais encore la combattre, je voulais gagner plus que tout. Alors, je me relève et je m'approche d'elle, cette garce, voleuse de magie. Ma dernière frénésie avait été arrêtée par Dorian, alors que j'étais sur le point de me faire tuer par un sorcier noir extrêmement remonté contre mon incapacité d'abandonner le combat lorsqu'il touchait à sa fin. Il s'agissait au début d'un simple entraînement et il avait fallu m'assommer ce jour-là.

Plus je m'approche de cette conne qui a dérobé la tignasse de ce pauvre Mufasa, plus mon cœur s'emballe... Les sons ambiants deviennent soudainement lointains. Seul un désir de frapper machinalement mon adversaire et seule le désir de voir son sang s'étaler sur le sol froid parisien m'en cloisonnent l'esprit.

Elle marchait tranquillement dans la direction de cet homme qui avait pris l'apparence d'une agile et habile femme. Lorsque la jeune sorcière, membre de la si tristement célèbre famille Cross, se trouva à seulement quelques pas qui la séparaient de la femme, Mathias fonça soudainement pour se jeter sur la femme avec tout le poids de son corps. Elle prendrait probablement un ou deux coups aux passages, mais elle ferait basculer cette femme par un moyen ou autre, agile ou pas. Alors, une étreinte lasse, mais puissante entoure la rouquine. Elle peut absorber ce qui reste de force à Mathias, mais la jeune Cross l'aurait déjà fait basculer au sol. Et elle l'étranglerait finalement, avec le poids de son corps, car les coups c'est fatiguant même posséder par la frénésie.

« Meurs, meurs, meurs ! »

Ce n'est plus vraiment Mathias qui parle, juste sa rage et sa haine, juste une frénésie qui estompe sa conscience jusqu'à un niveau primitif. La raison avait longtemps quitté son être, emportant avec elle sa lucidité.