"L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"

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 "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"

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Vice présidente des QG Allemagne et Danemark | Femme dévouée de Cormag
EMPLOIS/LOISIRS : Faire caca
LOCALISATION : A coté de Cormag. Ou du moins pas très très loin.
CITATION DU PERSONNAGE : Seul les poissons morts vont dans le sens du courant.

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DATE D'INSCRIPTION : 17/05/2017

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Elizabeth M. Porter
Elizabeth M. Porter
Vice présidente des QG Allemagne et Danemark | Femme dévouée de Cormag
MessageSujet: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyDim 24 Mai 2020 - 19:00

Cormag me prend par derrière tout en gardant ma poitrine entre ses mains chaudes. Je couine un peu sans m’en rendre compte, essayant d'étouffer ma respiration dans l’oreiller de soie. Cela faisait longtemps que nous nous étions pas permis un instant pareil. Avec le travail à Orphéo, il n’était plus trop présent et depuis la venu de Sam, la dynamique de la maison avait malgré tout changé.
Il entame les vas et vient, insatiable, avant de finir dans un grognement qui lui est si particulier. Il hèle quelque seconde dans mon dos, me serrant fort et m’aide à jouir à mon tour.
Mon dieu...
Comment bien commencer une journée.


Il prend sa douche rapidement, avant de fuir pour le bureau en quelques secondes. Moi j’ai décidé de prendre mon temps. J’étais particulièrement épuisée depuis quelques jour et ce matin je me sentais pas très bien.
Je me lève et choisi mes vêtements, un petit sourire au lèvres. Ce petit ébat matinal m’avait remise d’aplomb apparement. Je chantonne en descendant dans la cuisine tout en lisant les journaux du jour sur ma tablette. Les nouvelles n’étaient pas folles dites donc, un attentat par ci, quelques problèmes avec les politiciens par là. J'ai déjà vu mieux.
Je prend mon café avec une biscotte et faillit recracher le tout sur l’Ipad. Le café était infecte. Je regarde les capsules, c’était les bonnes pourtant et la date n’était pas passée encore. Je pince du nez. Bon, je les met à la poubelle on en rachètera des nouvelles plus tard. J’ouvre le frigo et prend la bouteille de lait pour m’en servir dans un verre en solution B. Petit madeleine de Prouste… Un article attira mon attention. Je m’assois avec mon verre de lait que je bois cul sec. A la fin de l’article, je remarque qu’il est tout de même bientôt 10h et je ne suis pas encore prête. Zut, j’ai vraiment trop pris de temps. J’envoie un sms à ma secrétaire pour qu'elle m’envoie quelqu’un me chercher au plus vite le temps que je mette mes chaussures et que je réunisse mes dossiers. J’ai travaillé jusqu'à tard sur les dossiers que Cormag a laissé en suspens le temps d'interroger June X. Après tout c’est surement cette situation qui me fatigue : la sorcière qui ne dit rien, le surplus de travail, l'absence de Cormag… Encore heureux Sam était particulièrement indépendante. Il ne manquait plus qu’elle soit sous mes jupons toute la journée à demander de l’attention ou autre choses inutiles qu’un enfant demande à ses ‘parents’.
Je me lève et me dirige vers l’étage pour prendre mes escarpins. Au milieu des escaliers, un élan de nausée m’attaque la gorge et me fit perdre l'équilibre. J’attrape la rambarde à temps avant de m’agenouiller. La deuxième vague d’assaut me fait me lever et courir vers les toilettes où je vomis tout ce que j’avais mangé ce matin - autrement dit pas grand chose.

-Ah… je déteste ça…

Une fois mon estomac vidé de son contenu et ma bouche rincée, je décide de redescendre regarder le lait. Il ne puait pas, n’était pas passé de date non plus. Il se peut que j’ai vraiment chopé quelque chose cette semaine, même si ce n’est vraiment pas le moment d’attraper une gastro.
Changement de plan, je renvoie un sms : Annule mes rendez vous du jour je ne pourrais pas venir.
Et demande si le Docteur Koenig est disponible rapidement.

A la fin du message, un nouvel élan m’oblige à vomir dans l'évier de la cuisine cette fois.
Nouveau message : Fais le venir maintenant.
Je m’assoi sur le canapé et refais ma semaine. J’ai salué des gens, serré des mains mais jusque là je prenais soin de bien les laver après chaque rendez vous, peut être que j’ai oublié une fois ? Non, jamais. ce genre de jeu ne m'excite pas vraiment. C’est peut être Sam qui en buvant du lait à la bouteille comme ça pouvait lui arriver à contaminé la bouteille ? Dans ce cas Cormag devrait bientôt tomber malade aussi... Ou alors ça vient justement de lui, même si ça m’étonnerai vu qu’il évite tout contact avec quoi que ce soit. Je commence a m’agacer, je n’aime pas rester la sans rien faire en sachant que j’avais du travail, je déteste ne pas comprendre ce qui m’arriver et je déteste par dessus tout est impuissante face à une situation. Si je me lève, je vomi. Si je bouge, je vomi.
La j’avoue que j’entre dans un jeu ou j’aimerai ne pas participer.
La réponse de ma secrétaire est assez rapide : Rendez vous reporter à la semaine prochaine. Le médecin devrait arriver d’ici une heure. Dois-je prévenir votre époux ?
Tiens, bonne question.
Je répond : Merci. Faites en sorte de clore le Dossier Baing au plus vite vous n’avez pas besoins de moi pour les signatures.
Je réfléchis un instant.
Message : Et je m’occupe de prévenir Cormag.
Je lâche mon téléphone et me bascule en arrière. J’avais une fière allure tiens…et une tache de vomi sur la chemise.
Je regarde autour de moi, nous n’avions pas de sceau ou autre récipient capable d'accueillir comme il se doit ma bile matinale. Il devait y avoir un saladier quelque part mais la cuisine était trop loin. Tant pis je devait attendre une heure dans cette état, étalée sur le canapé à regarder le plafond et attendre les potentielle régurgitations gastrique. heureusement il n’en n’eu pas d’autre et je m’assoupi sans m’en rendre compte.
La sonnette de l’appartement me réveille en sursaut. Je me lève sans mal -et sans nausée- pour ouvrir la porte. Ce n’était peut être que passager après tout, j’ai eu tort d’angoisser pour si peu. Mais tant qu’il est là, j’en profite pour faire l’examen complet.
J’ouvre la porte et le médecin me salue d’un mouvement de tête. On s’installe sur une chaise de la salle à manger pour faire la consultation. Il me pose les questions basiques, regarde mes ganglions, prend mon pou. Rien d'anormale. Il utilise alors son don pour sonder un peu le tout. C’était à son tour de pincer le nez.

-Qu’y a-t-il ?

Il ne me répond pas tout de suite et s’attarde sur mon ventre, tout en regardant devant lui d’un air sérieux. Beaucoup trop sérieux à mon goût. J’avais quoi pour qu’il change comme ça ? Un ulcère ? Une inflammations ? Pire, un cancer ?
Je déteste ce genre de silence. Il s’écarte de moi et ecrit quelque chose sur son cahier.

-Je ne suis pas sur encore. Je pense vous prendre un peu de sang afin d’en faire des analyses.

-Oh… Bien, faites.

Il me prit un peu de sang avant de tout ranger dans sa sacoche et de se redresser.

-Ca va vous prendre combien de temps les analyses docteur ? Demande-je.

-Je vais m’en occuper personnellement Miss Elizabeth. Cela ne devrait pas être trop long, c’est juste pour vérifier quelque chose, même si je doute que ce soit ça.

Personnellement ? Depuis le temps qu’il s’occupait de moi, il n’avait fait les tests et autres personnellement que très rarement et c’était jamais bon signe, même si ça se finissait toujours bien. Je lui souris néanmoins pour dissiper ma panique qui, malgré moi, grandissait suite à cette réponse. Il doute que ce soit quoi au juste ? Je suis en bonne santé cela ne peut-être un cancer, en plus je n’ai aucun antécédent dans la famille et il le sais.
Bon...
Je ne sais pas comment ça fonctionne les cancers. Ca se trouve j’en ai un.
Re sourire.

-Et bien je vous remercie !

-En attendant je vous fait un arrêt de travail pour quelques jours, reposez vous et surtout ne prenez pas de risques inutils.

-Comment ça ?

-Restez tranquille Elizabeth, vous pouvez faire ça pour moi ?

Je déteste quand il me prend pour une enfant. Mais bon, je suppose qu’il a raison.

-Bonne journée, au revoir !

Il s’engouffre dans l'ascenseur avant de disparaître derrière les portes coulissantes.
Pourquoi j’ai peur d’avoir un cancer au juste ? Pourquoi je pense à ça alors que j’ai juste vomi ? Ca se trouve j’ai une banale gastro ou même une intoxication alimentaire. Bon, il faut que je me reprenne. Je vais bien maintenant et il va vite trouver le pourquoi du comment, me donner deux trois médicaments et OP je serai de nouveau opérationnelle.
Pourquoi j’ai paniqué au juste ? Surement la fatigue.

La journée passe rapidement.

J’avais envoyé un message à Cormag (Je ne viens pas au travail aujourd’hui j’ai eu la nausée toute la matinée. Le docteur est passé à priori ce n’est rien, mais il va faire des analyses complémentaires pour vérifier quelque chose. Je te tiens au courant. A ce soir, Eli.) pour lui expliquer rapidement et je n’étais pas au travail. Je n’avais plus revomi de la journée et j’avais même réussi à faire quelques réunions à distance. Vive la technologie !

Les coups de dix sept heure sonnent et je bois mon café de l’après midi. Celui-ci était moins mauvais que ce matin mais il n’était toujours pas exceptionnel. Tant que j’y repense, ils ont du changer la recette il y a quelques mois car au final je le trouvais différent, ou peut être que je ne l’aime tout simplement plus. J’irai en acheter avec d’autre arômes la prochaine fois ça peut faire du bien de changer. Je surfe sur le net pour chercher les différentes catégories de café qui existe et défile toutes les pages en prenant note de ce qui pourrait être sympas, des café noirs comme fruités. J’avais envie de choses plus sucré tiens, ils en ont un qui a l’air pas mal. Je flâne ainsi sur le site quand le téléphone sonne.

-Tiens ! Il a fait vite. Oui Allô ?

-Elizabeth ? C’est le docteur Koenig.

Il se présentait toujours quand il appelle alors que j’ai son numéro d'enregistrer, ça me fais bien rire.

-J’ai fais au plus vite car je voulais m’enlever un doute rapidement et j’ai une grande nouvelle, c’est un vrai miracle d’ailleurs, j’y croyais pas avant d’avoir eu les confirmations du test sanguins, que j’ai demandé rapidement d’ailleurs et j’ai donc ...

-Andreas…

-Oh oui oui pardon je m’égare. Et bien ma petite Elisabeth, je suis heureux de vous dire que vous attendez un bébé.

Je cligne des yeux.
Une fois.
Deux fois.

-Je suis stérile Andreas ne soyez pas stupide.

-Je vous assure que c’est vrai.

-Non ça ne peut pas.

-Elizabeth écoutez moi je…

-Non ! Vous écoutez, vous savez que je ne peux pas avoir d’enfant -d’ailleurs c’est vous qui me l’avez toujours dit depuis des années- alors dites moi plutôt ce que j’ai au lieu de me faire marcher ça ne me fait pas rire.

Je parlais d’un ton grave.

-Vous avez, un enfant.

C’est à ce moment la que l’écran devient bleu, s’éteint, que la barre de chargement apparaît et qu’elle annonce que le système ne peut fonctionner.
C’est exactement à ce moment la que j’aurai préféré être cancéreuse.
Ou juste chier mou pendant deux semaine. Ca aurait été top ça. Chier mou, Ah ! Quelle affaire.

Je répond toujours pas, mon coeur à dû rater 10 battements je crois.

-Andreas, ce n’est pas drôle.

C’est tout ce que je trouve à dire.

-Bien, je vous envoie les résultats.

Silence.

-Ca doit etre sur votre boite mail là. Regardez le document tranquillement et rappelez moi d’accord ?

Je raccroche.
Sans rien dire.
Je reprend mon souffle et me dit que c’est un erreur. J’ouvre la boite mail et ouvre ce fameux document.
J’avoue que je ne comprend pas tout ce qui est marqué, mais entouré en rouge un taux d’hormones et écrit de manière manuscrite : enceinte.
C’est ridicule !
Je cherche l'hormone en question et son taux normal dans le sang.
En effet il se pourrait que je soit au dessus de la moyenne… Je regarde alors les taux d’erreurs dans ce genre d'analyses, après tout on est jamais trop à l’abri de diagnostics précoces ? Ca peut arriver des gens à qui on dit : vous avez cette maladie, et qui au final n'ont rien.
La fiabilité du test par prise de sang est de 100%.

Je reste un instant à relire cette phrase. Encore et encore.
Je suis stérile, c’est pas possible que j’ai un truc dans le ventre là. On m’a répété et répété que je ne pouvais pas avoir d’enfant depuis 50 ans alors pourquoi j’en aurait un la maintenant ? J’ai appris à grandir avec cette idée, j’en ai même appris à les détester comme ça c’était plus simple et puis je me suis faites à l’idée de ne jamais en avoir et ça m’allait parfaitement ! Et ma vie me plait comme elle est je n’ai pas besoins de cette chose…

Je me ressaisis. C’est impossible mais je regarde quand même comment me débarrasser de cette chose. Heureusement que nous somme dans un pays où l’avortement existe ! Oui voilà, vive l’Allemagne.
Je trouve les clinique qui pratique l’IVG, il y en a pas mal dans les allentour de Berlin, pour passer inaperçu et éviter qu’on de croiser des collègues de travail. Si il le faut je bouge à l’autre bout du pays, ça me fera en plus un peu d’air frais. Je peux aussi changer de forme. Tiens y’en a une bien avec tout compris comme service en Bavière, c’est assez loin ça ? Et l'avortement est possible jusqu'à … 12 semaines. Quoi, c’est tout ?
Je rouvre ma boîte mail et le document lié, 13 semaines environ.
C’est une blague. comment ils pouvaient savoir ça ?

Je me lève, me dirige machinalement vers le placard, prend un verre à pied, prend un paquet de cigarette que j’avais caché dans un tiroir, ouvre une bouteille de rouge et me sers à rabord avant de monter dans la chambre, la bouteille, le verre et la cigarette allumé au bec. Ca faisait beaucoup trop d’infos d’un coup.
Je m’allonge sur le lit et me mis à rire nerveusement. J’avais réussi à ne plus fumer pendant trois mois et me voilà… Je suis une piètre représentante de l'espèce humaine, même pas capable de tenir ses résolutions.

-Merde.

Je pris mon téléphone dans la poche et envoya un message à Cormag : J’ai eu les résultats.
J’envoie sans dire autre chose, qu’est ce que je peux dire la de toute façon ? Rien. Je ne veux pas qu’il se mette à brûler le QG. Il arrivera quand il arrivera.
Je laisse tomber mon téléphone par terre et tire une taf tout en regardant le plafond. J’avais fini de rire.

-Merde.

Les sms arrivent, les appels passent, je ne répond pas, je reste bloquée à moitié allongée sur le lit à regarder devant moi, cigarette après cigarette, verre après verre. Je réfléchis.
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Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
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Cormag D. Scrimgeour
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyLun 25 Mai 2020 - 0:18

Cormag était au bureau après avoir relativement bien commencé sa journée. Une fois n'était pas coutume, l'envie s'était pressée dans son couple et ils avaient donc consommé. Il était à présent à son bureau, essayant de chercher une nouvelle manière d'interroger la sorcière noire du nom de June Williams qui était à présent en Allemagne depuis quelques mois. C'est par un travail de négociation acharné qu'il avait réussi à l'arracher des griffes du QG d'Ottawa, pour la transférer ici et l'interroger selon ses propres manières. Il n'était parvenu, pour le moment, qu'à des échecs et devait donc envisager d'autres méthodes. De torture, évidemment. Pourtant, il la répétait tous les jours. Jusqu'à présent, la peur de la douleur avait presque toujours fonctionné. Sinon c'était la supplication d'arrêter, le fait que la délivrance était proche qui les faisait avouer.

Il étudiait donc aussi bien d'anciennes méthodes que de nouvelles technologies. La sorcière noire restait à cours de forces, sans énergie et ne restait un vie qu'à un fil. Pourtant, elle tenait, restait dans son mutisme. Sauf quand il fallait l'insulter, évidemment. Cormag essayait de rester patient pour ne pas rentrer dans son jeu, il savait qu'elle voulait le faire sortir de ses gonds. Parfois, il demandait à quelqu'un d'autre de s'occuper de l'interrogatoire. Allant même jusqu'à demander à quelques progressistes de son QG d'aller la voir pour essayer de lui tirer les vers du nez. Rien n'y faisait, il la retrouvait juste … Plus en forme, mais un sourire narquois restait dans son sillage et rien ne sortait de ses lèvres scellées.

Le directeur se massait les sourcils, essayant de se vider la tête de ces contretemps et contrariétés pour trouver des solutions à son problème. Il alla donc dans le bureau de sa femme, attenant au sien.

– Eli...

Sa femme n'était pas là. Il savait qu'elle n'était pas partie en même temps que lui mais tout de même. Il regarda sa montre, il était déjà plus de 11h révolue. C'était bien étrange qu'elle ne soit pas déjà arrivée.

Il alla donc voir sa secrétaire pour lui demander un café serré. Il avait besoin d'une pause mais il se devait de travailler. Trop de choses avaient besoin de son attention immédiate. Il perdait, il le savait, trop de temps à interroger la prisonnière de Croix, pendant que du travail s'entassait sur son bureau. Il regarda son téléphone pendant que son café brûlant fut posé sur son bureau. Un signe de tête pour la remercier et la congédier et Cormag se retrouva à nouveau seul dans son bureau, son téléphone emprunt d'aucune nouvelle de sa femme.

Il n'y avait pas réellement de quoi s'inquiéter. Elizabeth savait ce qu'elle avait à faire, sûrement donc une course en dehors du bureau avant de venir, peut être plus tard dans l'après-midi. Il se remit donc à son travail.

Lorsque l'après-midi arriva, et toujours sans apparition de sa femme, Cormag alla voir la secrétaire de celle-ci qui lui annonça qu'elle avait annulé tous ses rendez-vous de la journée. Cela était étrange. Elle lui tendit un dossier qu'il signa, reconnaissant l'affaire Baing sur lequel Eli avait travaillé depuis plusieurs semaines. La secrétaire lui annonçait qu'elle avait fini d'apporter les modifications nécessaires, selon les indications de Mme Porter et il n'y avait besoin plus que d'une signature. Il la fit taire d'un signe de main. Il avait parfaitement confiance en sa femme et ses capacités, ainsi que celles de leur secrétaire respective. Le dossier devait passer dans un autre service, avant de revenir à eux, pour enfin finir aux archives quand ils auraient véritablement réglé cette affaire.

Il entendit son téléphone dans son bureau et s'y dirigea alors. Un message d'Eli apparu.

« Je ne viens pas au travail aujourd’hui j’ai eu la nausée toute la matinée. Le docteur est passé à priori ce n’est rien, mais il va faire des analyses complémentaires pour vérifier quelque chose. Je te tiens au courant. A ce soir, Eli. »

Il répondit en quelques clics.

« Ok, repose toi bien, à ce soir. Cormag. »

Si il avait été plus taquin, moins sérieux, moins professionnel en absolument toutes circonstances, il aurait pu dire quelque chose comme « Petit malaise à cause de tout le sport de ce matin ? Wink ». Cela aurait pu être drôle, mais ce n'était pas du tout lui. Pour preuve, il ne pouvait même pas penser à une réponse pareille, même si jamais il l'aurait écrite.

Le travail reprit.

En fin d'après-midi, alors qu'il avançait bien sur ses dossiers, comblant petit à petit son retard, ou pas, étant donné que d'autres dossiers arrivaient sur une pile déjà conséquente, tous plus ou moins urgents, son téléphone retentit à nouveau.

« J’ai eu les résultats. » 

« Cela donne quoi ? »


Il ne s'attendait pas à une réponse dans la minute, évidemment. Il reposa alors son téléphone le temps de signer d'autres papiers et différents documents, raturant quelques rapports, corrigeant quelques fiches. Il leva le nez de l'encre qui s'étalait sur les mètres de pages devant lui. Une demie heure était passée, il n'avait toujours pas entendu l'alerte de son téléphone. Il le vérifia. Rien.

« Elizabeth ? »

Travail. Une demie heure plus tard, toujours rien.

« Eli ? Que se passe-t-il ? »

Nouvelle demie heure.

« Elizabeth, tu commences à m'inquiéter. »

Il fixa alors son regard sur l'horloge, sans travailler cette fois ci. Son regard faisant des allers et venues entre l'horloge et son téléphone. Vingt minutes passèrent avant qu'il ne craque et qu'il n'appelle directement sa femme. Il tomba sur la messagerie après plusieurs sonneries. Il raccrocha sans laisser de message, rappela immédiatement, au cas où elle n'avait juste eu pas le temps de décrocher à temps. Sonnerie. Messagerie.

Il raccrocha à nouveau.

Il prit un stylo qu'il fit tourner entre ses doigts. Il serra les dents. Sa jambe s'agita sous son bureau. Pendant dix minutes, il ne fit plus rien. Attendant des nouvelles de sa femme. Il recomposa son numéro. Messagerie, encore. Il essaya de contrôler sa voix, pleine de colère et d'impatience, pendant qu'il laissait un message.

– Elizabeth. Je te prierai de cesser mes inquiétudes en me répondant, s'il te plaît. Je m'inquiète pour toi.

Elle ne pouvait pas avoir quelque chose de grave. Impossible. Hors de question. Il le refuserait. Sauf que son silence pesait sur lui. Il commençait à imaginer les choses les plus graves. Et si, et si, elle était tombée, qu'elle allait mal, qu'elle s'était blessée … ?

Il claqua son stylo sur son bureau, se leva, prit sa veste et son téléphone et sortit du bureau. Il fit comprendre qu'il partait à sa secrétaire, qu'il lui serait gré si elle restait pour finir le travail qu'elle pouvait finir aujourd'hui, et parti sans lui accorder un autre regard. En tant que directeur de QG, il avait quelques privilèges et alla directement au département des téléporteurs. Il se fit donc amener dans son appartement fissa. Il attendit que son subordonné se soit volatilisé en le remerciant avant d'arpenter l'appartement à la recherche de sa femme. Elle ne se trouvait ni dans la cuisine, ni dans la salle à manger, ni dans le salon. Il checka également dans la chambre de Sam, qui était désespérément vide. Il estima préférable que l'adolescente ne soit pas là. Il monta alors à l'étage et sa femme était là, bien portante, sur leur lit. Elle avait une bouteille de vin près d'elle, un verre à la main, une cigarette aux lèvres.

Il souffla bruyamment, pour lui indiquer sa présence et son exaspération. Il se pinça l'arrête du nez, desserra sa cravate et s'avança vers le lit pour prendre une cigarette. Il sortit sur le balcon attenant à leur chambre pour l'allumer et aspira une longue bouffée, espérant se calmer.

– Je me suis inquiété tu sais. J'ai quitté le bureau précipitamment, pensant qu'il t'était arrivé quelque chose de grave.

Mais quelque chose de grave était en effet arrivé. Pour preuve, Elizabeth était en train de fumer. C'était quelque chose d'assez rare pour être noté, même si ils étaient souvent sous pression dans leur travail, ce qui leur arrivait plus qu'occasionnellement de s'empoisonner les poumons. Mais plus encore, elle fumait à l'intérieur. Ils avaient un accord tacite selon lequel ils ne fumaient pas en intérieur, pour éviter de polluer l'air intérieur de cette fumée nauséabonde et toxique.

– Je croyais que tu avais arrêté de fumer.

Il finit rapidement sa cigarette et rentra. Il vint s'asseoir à côté de sa femme.

– Maintenant que je suis ici, vas-tu enfin me dire ce qu'il se passe ?

Il espérait que ce n'était pas grave, pour qu'il puisse retourner au travail encore quelques heures, histoire aussi de soulager quelque peu sa secrétaire. Le plus gros soucis de cette dernière serait de refuser les gens qui voulaient le voir lui. Mais, il espérait que Elizabeth ne l'aurait pas inquiété pour si peu. Non, elle ne l'aurait pas fait. Il s'attendait donc au pire.
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyLun 25 Mai 2020 - 10:04

C'est le vide.
Le néant. Je n'arrive pas à réfléchir, à mettre bout à bout des idées pour comprendre ou simplement à me re-expliquer la situation. Encore une fois je ne pouvais pas croire qu'un truc grandit en moi, l'idée que ce soit vrai m'écœure à un point... c'est impensable. Inimaginable.
Je devais être en mode pause, rechargement en outre, je répétais dans ma tête : c'est impossible, impossible. Tu n'es pas... tu ne peux pas. Pas toi.
Au final je n'ai presque pas touché ma bouteille de vin, le temps file devant mes yeux et je ne peux que penser à ma vie. Je me dis que ce n'est pas grave au fond je peux l'enlever ! Trouver une clinique qui accepte les pots de vin, aller faire Ca dans un autre pays, m'ouvrir le ventre moi même...
Mais la pire des idées venait de m'apparaître : et si Cormag voulait le garder ?
Et ça remettais mes plans à plats, retour case départ, on recommence la réflexion depuis le début sous un autre angle. Mais l'angle ne changeant jamais, j'arrive à la même conclusion : et si il le voulait cette ?
Je passe de la colère à l'angoisse, brûle les cigarettes plus vite que prévu, n'entend pas mon téléphone où quand je l'entend je ne sais pas quoi lui dire tant je suis perdue.
Dans un sens je voudrai qu'il soit là, mais j'aimerai qu'il ne l'apprenne jamais.
Comme dis plus haut, je ne désire pas que la moitié de Berlin brûle a cause de moi.
Et Ca y est... je me met maintenant à culpabiliser. Pourquoi tu penses Ca ? Impossible à savoir mais je m'en veux. Puis je me dis que j'aurai jamais dû faire confiance à Andreas. Faire une contrexpertise.
Je ne suis pas enceinte c'est faux.

Le téléphone sonne pour la je ne sais combien de fois.

Je me penche et regarde toutes les icônes qui incendie mon telephone.

Je n'ai pas envie de repondre, je n'ai pas envie qu'il le sache maintenant, j'aurai du me taire ou inventer une histoire ! Je dis que j'ai un truc grave mais soignable et je le laisse en dehors de tout ça ?
Si il l'apprend un jour c'est moi qui vais brûler...
Mais il ne l'apprendra pas.
Avant de tout lui dire il vaudrais mieux ne même pas aborder le sujet.
Je m'arrête un instant.
Mais il aimerait le savoir non ?
De nouveau le vide.

Je ne sais pas.

Je me redresse pour ramasser téléphone à terre et remarque que j'ai le ventre légèrement gonflé désormais. Je reste ainsi à le regarder, bras tendu vers mon cellulaire, la respiration courte.

Je me secoue un peu et attrape ce foutu téléphone avant de me remettre au lit. Je pose un oreiller sur mon ventre, je ne veux pas le voir. J'ouvre le mail, regarde le document, relis tout.

Mais je ne comprend pas, je suis stérile.

Je laisse retomber mon téléphone à côté de moi et fini mon verre.

Ah ? Il fait nuit.

Cormag est à côté de la porte et souffle son agacement. Il prend une cigarette et va se réfugier sur le balcon.

Moi, je prend bien soin de presser l'oreiller sur mon ventre, espérant qu'en l'enlevant ça disparaisse comme un simple tour de magie !

-Je me suis inquiété tu sais. J'ai quitté le bureau précipitamment, pensant qu'il t'étais arrivé quelque chose de grave.

Et je suis censé répondre...? Non, je regarde encore devant moi, je pince les lèvres, je retiens ma respiration.
Il me toise, je sens qu'il a envie de m'arracher la cigarette.
Ah c'est vrai... pas à l'intérieur. J'avais oublié.

-Je croyais que tu avais arrêté de fumer.

Oh si seulement... je croyais que ma vie étais simple, je croyais que je pouvais tout affronter, je croyais être plus forte, je croyais pouvoir tout gérer, je croyais à mes chances de survit et pourtant je suis une larve incapable de réfléchir et prendre une simple décision sur un truc qui est improbable et impossible. Les désillusions existent mon amour.

-Maintenant que je suis ici, vas tu enfin me dire ce qu'il se passe ?

Il s'est assis à côté de moi. Mes doigts tremblent légèrement, il peut le voir maintenant. Je lève difficilement les yeux, comment lui dire ? J'ai pensé à : Oh fait ! Tu vas être papa félicitation !
Mais l'humour n'est pas son fort. Et puis la maintenant qu'il est devant moi je ne peux lui mentir. J'essaye de parler mais je n'arrive pas à trouver les mots. Je suis "enceinte" sonne faux. J'attend un... "bébé". J'ai un truc dans le ventre brûle le s'il te plaît.
Non plus...

Je baisse les yeux sur mon téléphone, le déverrouille, ouvre les fameux résultats et lui tend.
Je n'arrive pas à parler Ca semble irréel.
Je tire sur ma cigarette une longue bouchée. J'attend.
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyLun 25 Mai 2020 - 15:52

Elizabeth ne répondait pas, ne lui adressa pas la parole, tandis qu'il traversait la chambre jusqu'au balcon. Il fuma sa cigarette en silence. Le mutisme s'installait de tous les côtés jusqu'à ce qu'il le rompe en lui demandant ce qui lui était arrivé. Toujours aucune réponse. Au lieu de cela, sa femme lui tendit son téléphone, déjà déverrouillé, affichant quelque chose. Quand il récupéra le téléphone, elle prit une longue goulée du papier toxique.

Il observa donc le téléphone en silence. Le nom de sa femme, son adresse, son prénom, son numéro de sécurité sociale était affiché en haut. C'était les résultats d'une analyse sanguine à ce qu'il voyait.

Une seule variable était testé. Il s'agissait d'une hormone.

Progestérone
45,8 µg/L
Taux moyen hors grossesse 0,2 µ/L < x < 28,0 µ/L


Les caractères transmis par l'écran s'imprimait sur le fond de sa rétine, mais Cormag semblait incapable de comprendre ce que ça voulait dire. Il fixait les lettres noires sur le fond blanc, comme si il pensait à autre chose et qu'il était impossible de se concentrer sur ce qu'il voyait. Ses yeux relisaient inlassablement l'information, mais rien n'y faisait, quelque chose se bloquait en lui.

Il défila un peu plus loin, percutant enfin que ce n'était pas la fin du document. Une phrase manuscrite avait été ajoutée avant d'être scannée puis envoyée.

Enceinte de 13 semaines.

13 semaines. Encore une fois, quelque chose ne collait pas, les connexions ne se faisaient pas. Il y avait une absence, quelque chose de pas logique, de pas normal.

Il ne savait pas combien de temps il s'était passé sans qu'il ne parle, sans qu'il ne bouge. Enceinte. Sa femme était enceinte. C'était tout bonnement impossible. Lorsque leur relation était devenue sérieuse, ils s'étaient dit qu'ils ne souhaitaient pas d'enfants. C'était un commun accord. Cormag savait qu'il serait affreux si jamais il devrait donner la vie à un petit etre innocent. Il n'avait rien de ce qu'il fallait, la fibre paternel avait manqué une génération chez lui. Impossible d'en élever un comme il se devait. Il galérait déjà bien assez avec Sam.

Ils avaient donc faits des tests, pour envisager une solution contraceptive définitive telle que la vasectomie ou la ligature des trompes. Ils avaient alors appris que Elizabeth était stérile. En effet, sa glaire cervicale n'était pas propice au passage des spermatozoïdes, quelque soit le moment du cycle. Ainsi donc, ils n'avaient pas eu de raison de pratiquer une autre forme de contraception. Le médecin leur avait annoncé qu'il y avait parfois des miracles, qu'on pouvait toujous espéré, et qu'au pire, d'autres moyens d'enfanter était possible. Ils avaient tout de suite répliqué qu'ils ne souhaitaient pas d'enfants, laissant un docteur déstabilisé. Mais c'était leur façon de voir leur vie.

Et puis, ils avaient déjà bien assez à gérer dans leur vie. Ils n'étaient pas trop de deux pour gérer deux QG d'Orpheo, avec toutes les querelles internes à l'organisation. Ça plus le fait de faire la chasse aux sorciers noirs pour en savoir davantage sur l'orphelinat, pour le libérer, plus l'éducation de Sam qu'ils avaient pris sous leurs ailes.

Ce n'était pas possible qu'elle tombe enceinte. Pas après toutes ces années sans rien. Sans aucun accident. Elle était stérile, point. Et puis, même si le temps chez les sorciers passaient différemment que chez les humains, elle n'en restait pas moins peut être trop âgée pour enfanter. Sans parler de la ménopause qui est plus tard chez les sorciers, son corps n'était plus celui qu'il était il y a vingt ans. Là ça aurait paru plus plausible que maintenant. Ils avaient leur vie, leur projet. Un enfant n'en faisait pas parti. Vous le voyez, lui, avec un bambin dans les bras ? Lui chanter des berceuses ? S'occuper de lui ? Il n'avait pas le temps, il travailler tous les jours, toute la journée, il ne comptait plus ses heures supplémentaires, aucun directeur ne le faisait.

Qu'allaient-ils faire ? Le garder ? Le donner à l'adoption ? Le filer au Mystery une fois qu'il serait à nouveau sous contrôle ? Le faire garder par quelqu'un d'autre en attendant qu'il soit plus âgé pour comprendre, pour être moins chahuteur, moins bruyant ? Ils préféraient le calme de leur espace de vie tous les deux. Un enfant n'avait pas sa place ici.

Avorter ?

Le téléphone toujours en main, il regarda sur internet la date maximum en Allemagne pour pratiquer un IVG. La sentence arriva, irrévocable. 12 semaines. Passé ce délai, l'avortement était impossible dans leur pays. Il alla se renseigner de la mise en rigueur de la loi dans d'autres pays. La France, et la majorité des autres pays l'autorisant avait la même règle qu'en Allemagne, à savoir 12 semaines. Mais quelques pays accordaient un délai supplémentaire, tel que la Suède, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni, où le délai maximum était respectivement de 18, 22 et 24 semaines. Aucun médecin allemand ne pratiquerait un IVG, surtout clandestinement. Et lui ne supporterait pas un avortement clandestin, il ne savait que trop bien combien cela était traumatisant, blessant, et surtout dangereux. Il ne laisserait pas Elizabeth subir cela. Ils pouvaient aller ailleurs. Ils pourraient enlever cette chose d'elle.

Mais... Voulait-elle l'enlever ? Voulait-elle qu'on lui retire cette chose qui leur priverait de toute leur liberté ? Cette chose qui les empêcherait de travailler, ce truc qui … Qui … Il n'avait pas les mots, il savait uniquement que ça entraverait énormément de choses. Mais si, bien sûr que si elle voulait le garder, ils pourraient prendre une gouvernante, le mettre dans des internats, le donner à une nourrice, le faire adopter, que quelqu'un d'autre l'élève même si ils étaient les tuteurs officiels … Il y avait des solutions. Mais c'était quand même se lier, s'emprisonner, avoir des liens incassables avec quelque chose dont on ne voulait pas, si ?

Elizabeth, le veux-tu, cette chose ? Cet enfant, le désires-tu ?

Le voulait-elle ? Il regarda sa femme, la peur dans le cœur et dans les yeux, il la fixa. Peur, haine, colère, indécision, incompréhension. Il sentit quelque chose fondre dans ses doigts et il s'aperçut que le téléphone s'était déformé. Il le lâcha aussitôt, toujours brûlant, il noircit la housse de couette. C'était sans importance.

Il fixait juste sa femme. Il remarqua enfin le coussin sur son ventre, comme si elle voulait cacher le ventre rebondit qu'aucun d'eux n'avaient jamais remarqué. Il cilla, il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas quoi demander. Ils avaient toujours été sur la même longueur d'onde. Toujours.

Et si, et si, là, ils n'étaient pas d'accord ? Eux qui s'étaient toujours aussi bien accordé, complété. Si ils voulaient des choses radicalement différentes, là, tout de suite ? Que se passerait-il ? Si elle voulait le garder ? Si elle le voulait ? Si finalement pour elle c'était un vrai miracle ? Et pas juste un démon qui voulait voler leur vie ? Pourrait-il vivre avec ? Pourrait-il supporter de lui aussi, donner la vie ? Ou alors, se séparerait-il de son unique amour ?

Il prit une deuxième cigarette, imita sa femme en l'allumant d'un geste de la main, restant sur le lit, trop hébété pour bouger, trop choqué pour songer à ce moment là à l'odeur qui s'imprégnait doucement dans le lit ou ce matin encore, ils partageaient un ébat sentimental.

Et même si Elizabeth était d'accord pour l'abandonner, que se soit le faire adopter, en était-elle capable après avoir porté la vie pendant neuf mois ? En serait-elle capable ?

Serait-elle capable d'aller au delà des réglementations allemandes ? Celles-ci même qui disait qu'au bout de la 13ème semaine c'était un meurtre, que l'être qu'elle portait était un humain à part entière. Serait-elle capable de tuer un innocent qui n'avait pas encore vécu ? Et lui ?

Sa décision était prise. Il se rangerait à l'avis de sa femme. Probablement. Il ferait tout pour elle et pour la rendre heureuse, tant qu'elle était en sécurité.

Le ferait-il, si elle lui demandait de lui brûler l'utérus pour tuer la chose en elle, là, maintenant, tout de suite ?

– Eli... Que veux-tu faire ? dit-il d'une voix faible, pas sûre d'elle, dont il n'avait pas l'habitude. On ressentait l'inquiétude, la peur, la recherche de réconfort presque, auprès de sa bien aimée. Il était perdu.

C'était son corps, c'était sa décision.
C'était leur couple. C'était leur vie commune et partagée. C'était leur décision.

Un tas d'émotions continuaient d'affluer en lui, incapable de toutes les discerner, il en avait gros sur la poitrine, entre l'inquiétude, la peur toujours, la même incompréhension de comment c'était arrivé. C'était toujours impossible, impossible à concevoir. C'était biologiquement impossible, comment c'était possible ? Comment … ?

Ce n'était pas un miracle. Pas pour eux. Pas chez eux.

Eli, que veux-tu faire Eli ?
Eli ...
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyLun 25 Mai 2020 - 23:10

Cormag prend mon téléphone et commence à lire le document.
Je vois ses yeux bloquer sur les résultats. Je le sens, il est autant en plein bug que moi, il doit essayer de comprendre, comme moi.
Je suis désormais dans un état entre la transe et l'expérience de sortie du corps, vous savez ? Quand quelque chose vous paraît tellement irréel, en bon ou mauvais, que vous ne savez même pas comment réagir et que votre esprit semble quitter votre corps. La mon esprit arpente la pièce, regarde les murs, je le vois sur le lit les yeux dans le vide. Je me dis que c'est stupide d'avoir tache sur un si beau chemisier, que l'évier va certainement sentir fort après ça et qu'il faudrait le nettoyer rapidement avant de préparer à manger. Je me sens même motivée à préparer quelque chose si ça pouvait me faire oublier ce qui m'arrive.
Je mangerai bien des ramens.

Cormag tapote mon clavier tactile mécaniquement, il défile les pages, ouvre des fenêtres, ferme les fenêtres, s'arrête un instant, puis reprend sa farandole. C'est amusant, ses doigts semblent si fins sur cet écran si grand.
Je le regarde, son profil malgré les traits tirés est beau, clair, ses sourcils froncés me plaisent toujours, cet air si froid me fait fondre... je l'aime. Je n'imagine pas ma vie sans lui, je n'imagine pas être un instant sans cet homme.
C'est tout ce dont je suis certaine à ce moment là.

Le temps passe, ou alors s'arrête je ne sais pas. La fumée c'est peu à peu accumulé à nous deux dans la pièce donnant une atmosphère flou à cette situation qui l'était déjà beaucoup trop.
Je sers le poing sur l'oreiller, Cormag sert le sien sur le téléphone qui semble fondre.
Ce matin ce lit était témoins d'amour et ce soir...
Ce soir, que vera-t-il ?
Je ne veux pas qu'il soit en colère, je ne veux pas qu'il m'en veuille, qu'il brule autre chose que ce téléphone.
Il reprend une cigarette, moi je fini la mienne en baissant les yeux.

-Eli... que veux tu faire ?

Je suis surprise par la question. Peut être par ce que j'attendais de la colère plutôt que de la crainte voir de la peur dans sa voix.
Je ne sais pas... je ne sais pas ce que je dois faire encore, je ne sais pas si je dois le tuer, si j'en ai le droit voir le courage, ou même si... moi je veux ? Et si finalement ca pouvait être une bonne chose ? Je ne sais pas.

-Je..

Je me tais et essaye de formuler quelque chose dans ma tête avant de parler.
Ce qui est sûr c'est que je ne peux plus avorter en Allemagne, mais qu'en est-il des autres pays ? Même si l'idée de le tuer me fais mal.
Il y'a encore un jour j'étais persuadée de mes choix et de mes convictions. Désormais je devais choisir entre tuer, ou abandonner. Car oui, je ne me vois pas avoir un enfant à élever et paradoxalement ne veux pas qu'il vive cette vie, alterner entre les précepteurs et les internats avant de devenir un orphelin... je ne veux pas le priver d'amour comme je l'ai été, qu'il soit né alors que les parents ne le désiraient pas. Je ne veux pas si... si il sort, qu'il soit triste.

-Je ne sais pas...

Finalement, il est là le véritable problème.
Je ne veux pas qu'il ait la même vie que moi. Une enfance certes dans la grandeur et l'argent, une enfance d'apprentissage et de savoir, mais une enfance privé d'amour... car au final je n'ai pas à me plaindre de la vie que j'ai eu étant plus jeune. Tout ce que j'aurai aimé, c'est quelqu'un qui me prouve que je suis importante. Qui me couvre d'amour et d'affection.
J'ai du survivez seule, me forger et vivre par moi même sans dépendre des autres jusqu'à lui. Cormag.
Je n'ai pas d'amis, pas de famille proche, pas de soutiens à part lui.
Je suis incapable de lui procurer de telles choses.
Je ne veux pas d'enfant.
La solution serait de l'enlever de mon ventre car je ne veux pas que cette chose grandisse en moi.
Mais si je choisi l'avortement, m'abaisserai à ce pourquoi je me bat depuis tant d'année. Je deviendrai lâche, faible...

-Je ne me vois pas le tuer et pourtant...

Je me recroqueville sur mes jambes que je ramène au plus prêt, Ca me semble la meilleure position pour ne pas m'effondrer. Je cale doucement ma tête entre mes genoux, j'aimerai m'endormir là... et rêver.

Je parlais de plus en plus bas.

-Je ne veux pas d'enfant. Je ne veux pas être comme eux.

Pourquoi tu es là. Pourquoi.

-Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas quoi faire...

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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyMar 26 Mai 2020 - 18:49

C'était peut être la première fois qu'il voyait sa femme si déstabilisée, avec si peu de confiance en elle, avec si peu de force. Tout en elle exprimait le doute, la peur et l'incompréhension, tout comme lui. Elle qui était son roc et sa lumière dans la tempête, comment il pouvait faire sans elle ? Comment rentre un bateau au port si son phare est éteint ?

-Je..

Elle hésitait et ça lui mettait les nerfs en pelote. Si peu de confiance, tant d'appréhension, il avait absolument pas l'habitude de ça. Il ne savait pas se comporter donc. Il attendait, juste. Il pensait que elle allait savoir quoi lui dire, à propos de ce que elle voulait, que peut être allait-elle lui proposer une solution. Des solutions, il y en avait, c'était pas ça qui manquait. C'était plutôt de savoir laquelle ils allaient privilégier. Elizabeth ne savait pas. Elle pataugeait. Lui était derrière elle, la voyant galéré. Petit garçon essayant de marcher dans les pas de l'adulte qui ne sait lui même pas où il va. Comment le petit garçon peut faire pour suivre.

C'est peut être à lui de lui montrer le chemin.

Ça avait toujours été elle, sa lumière à lui. C'était toujours elle qui lui avait dit comment se comporter en civilité, juste en lui montrant, il se reposait énormément sur elle. Et peut être que c'était à lui de devenir l'épaule sur laquelle s'appuyer. Il savait pas comment faire. Il était démuni face à cette situation inédite qui se déroulait devant ses yeux.

-Je ne sais pas..

Il ne pouvait pas parler. Il ne pouvait pas parler à sa place. Elle seule savait ce qu'elle ressentait à ce moment là. Ce qu'elle voulait faire de … Cet enfant. D'après la loi allemande, c'était un enfant à part entière désormais. La loi, c'était ce que Cormag suivait à la lettre depuis des lustres. Mais, il serait très sûrement capable de l'ignorer pour sa femme. Jusqu'où pourrait-il aller pour elle ? Jusqu'où pourraient-ils aller pour eux ? Et surtout, seraient-ils capable de s'en remettre tout deux ?

Même lors d'un avortement légal, c'est quelque chose à réfléchir. C'est prendre la décision que cette possibilité n'existera jamais. Cormag n'était pas une de ses personnes qu'on appelait les « pro-vie », mais il pouvait comprendre leur raisonnement, même si l'avortement se devait de rester légal. La légalité de l'IVG enlevait uniquement les risques d'accident, rendait l'acte moins dangereux. Les gens avortaient dans tous les cas. C'est juste, que le choix était légal. Et le choix c'est, pouvons/voulons nous avoir cet enfant, ou non. Accorder la vie ou la retirer à tout jamais.

Le ventre d'Elizabeth était à présent la boîte du chat de Schrödinger. Il existait et n'existait pas en même temps. La seule chose qui différait, était uniquement la décision qu'ils allaient prendre. Et peut être les suivantes, encore. Si ils le gardaient, le mettait-il à l'adoption, ou le gardaient-ils ? Si ils le gardaient, c'était pour le garder garder, l'éduquer eux même, ou faire intervenir des précepteurs ?

Toutes ces questions tournaient en rond dans l'esprit de Cormag et celui-ci en était parfaitement conscient. Il savait également que garder tout cela en lui ne ferait pas avancer le schmilblick. Il fallait qu'il parle à sa femme. Il ne s'en sentait pas encore capable. D'abord pour lui, ensuite par rapport à elle. Elle était toujours prostrée, en plein doute. Ses traits tiraient tout son visage en cette émotion de peur, de souffrance, de doute que lui ne connaissait que top bien en cet instant. C'était sûrement les traits qu'il avait aussi.

-Je ne me vois pas le tuer et pourtant...

Elle se recroquevilla sur elle même, cachant à nouveau son ventre entre elle. Sa voix faiblissait, doucement.

-Je ne veux pas d'enfant. Je ne veux pas être comme eux. Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas quoi faire...

Cormag n'avait pas les mots. Il pensait que ceux de sa femme le guiderait sur le chemin à emprunter, il ne se retrouva que perdu davantage. Il savait que c'était à lui de la guider cette fois. Il se mit à genou, s'asseyant sur ses pieds, regarda sa femme, lui prenant les mains.

– Ma chérie …

Les mots ne venaient pas. Il voulait la réconforter. Il ne savait pas comment faire. Il ne savait pas comment commencer. Il ne savait pas quels mots adoptés. Il ne savait tout simplement pas comment s'y prendre. C'était la première fois qu'il ressentait le besoin d'alléger les misères de quelqu'un. Avec Eli, c'était la première fois qu'il avait ressenti des choses tout court, autre que des choses purement physiques. C'était la première fois qu'il se fiait réellement à quelqu'un. C'était la première fois qu'il se laissait aller devant une autre personne.

C'était elle, toutes ses premières fois en matières de sentiments.
C'était elle, toutes ses premières fois tandis qu'il arpentait le vaste spectre des émotions.
C'était elle. C'était tout elle.

Sans elle, il était quoi ?

Il se devait d'être là pour elle. Comme elle avait été patiente avec lui. Comme elle avait été là pour lui tandis qu'il découvrait ce que ça faisait vraiment d'être un être humain, à part entière, à ses côtés.

– Quoi que tu souhaites, je te suivrais.

Il regardait ses mains qui agrippaient les siennes, ne voulant pas les lâcher. Il ne voulait pas lâcher son roc. Il voulait qu'elle sente qu'elle pouvait s'agripper à lui.

– Les propositions que j'ai sont sûrement les même que les tiennes. On peut te faire avorter. On peut le garder et le mettre à l'adoption pour combler une famille qui en a envie. On peut le garder pour nous et le faire élever par quelqu'un d'autre. On peut le garder et l'élever par nos propres moyens...

Il dû prendre une pause tant il avait du mal à envisager cette dernière possibilité.

Il eut un petit rire bref, jaune, tout en poursuivant :

– Tu sais à quel point je serais mauvais en tant que père …

Sauf qu'il savait également l'enfance qu'Eli avait eu, ne voyant quasiment jamais ses parents, alors que c'est ce que tout enfant veut, du contact avec ses géniteurs. Était-ce donc vraiment une bonne idée ? Sauf qu'il n'avait pas la fibre paternelle, il ne saurait pas élever un bambin.

– Je sais qu'on avait dit qu'on ne voulait pas d'enfant. Mais si cette situation te fait changer d'avis, on trouvera des solutions.

Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il voulait absolument le garder, aussi il ajouta :

– Mais si tu veux... – il luttait pour trouver un mot plus doux, pour atténuer l'effet morbide de l'avortement – si tu préfères ne pas envisager de grossesse, c'est parfaitement possible.

Il se rapprocha davantage d'elle, la pris dans ses bras et la serra contre lui. Son roc à elle, avait désespérément besoin de son roc à lui.

– Je ferais n'importe quoi pour toi tu sais … Je veux juste que tu sois heureuse. JE m'adapterai à tout, je serais là pour toi dans tous les cas. Je te soutiendrai quelque que soit ta décision.

Il ne voulait plus la lâcher. Il passa sa main dans ses longs cheveux, inclina la tête, et murmura quelque chose qui, peut-être, n'avait-il jamais dit à personne dans sa vie.

– Parce que je t'aime, Eli.

C'était elle, la première.
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyMer 27 Mai 2020 - 21:51

Recroquevillée sur moi même, je sombre petit à petit.
J'aime jouer, depuis le temps j'ai appris les risques et je connais les circonstances de mes actes. Mais tuer n'en faisait plus partie depuis longtemps. Mon passé était derrière moi et je ne voulais pas repenser à la mort. Abandonner n'avait jamais été une option. Jamais.
J'avoue à Cormag que je ne sais pas. Pour une fois je suis incapable de trouver une solution à ce problème sans que ça détruise un peu de mon âme.
Il s'installe devant moi et me prend les main aussi tendrement qu'il peut.

-Ma cherie...

Ces mots sonnent doux à mes oreilles. Je me redresse pour le mieux accueillir son regard, sa. chaleur. Je vois qu'il a du mal mais je remarque surtout ses efforts pour parler, communiquer. Ce n'est pas son fort de remonter le moral ou tout simplement s'exprimer sur quelque chose d'aussi personnel, c'est plutôt mon job dans le couple. Je sais parler et je sais quoi dire. La situation est ironique presque irréelle la. Je veux dire : Cormag essaye de m'aider tandis que c'est moi qui ne sais pas quoi faire.
Si on m'avait dit Ca un jour.

-Quoi que tu souhaites, je te suivrais.

Ses mains chaudes agrippent les miennes comme si il a peur que je m'envole.

-Les propositions que j'ai sont sûrement les même que les tiennes. On peut te faire avorter. On peut le garder et le mettre à l'adoption pour combler une famille qui en a envie. On peut le garder pour nous et le faire élever par quelqu'un d'autre. On peut le garder et l'élever par nos propres moyens...

Il marque une pause, il semble que ce qu'il pense est bien trop dur à dire.

-Tu sais à quel point je serais mauvais en tant que père … Dit-il dans un petit rire.

Je lui souris, je n'ai pas encore la force de rire mais oui, Cormag, comme père, l'idée est assez... étrange. Impossible en fait.
Il continue dans sa lancée, mes mains toujours encrées dans les siennes, se rapprochant un peu plus.

-Mais si tu veux... si tu préfères ne pas envisager de grossesse, c'est parfaitement possible.

Mes yeux s'ouvrent en grand. Je ne pensais pas qu'il pourrait un jour dire ça.
Il me prend dans ses grand bras et me serre contre lui.

-Je ferais n'importe quoi pour toi tu sais … Je veux juste que tu sois heureuse. Je m'adapterai à tout, je serais là pour toi dans tous les cas. Je te soutiendrai quelque que soit ta décision.

Je glisse mes bras autour de son torse, m'agrippe a sa veste, ma tête enfoncée dans ses épaules et je me met à pleurer.
Je pleure pas vraiment pour la chose en moi qui grandit ni car je ne voulais pas d'enfant. Je pleure car j'étais perdue dans un océan d'incertitude et que Cormag semble avoir allumer son phare.
Je crois que j'avais besoins d'entendre ça plus que de trouver une solution, plus que de savoir si je tuais ou j'abandonnai, plus que de reconnaître que j'étais enceinte.

-Parce que je t'aime, Eli.

Ces mots sont si rares, qu'ils font effet d'une détonation en moi. Je le serre encore plus, je ne veux pas qu'il parte, jamais. Quoi que je fasse je sais que je l'aimerai toujours et quoi que je décide pour cet enfant, il sera là. Je murmure alors :

-Moi aussi mon amour.

Puis je pleure. Je pleure d'amour, je pleure de délivrance, je pleure car au final peut importe ce qui va arriver on sera deux. Et que je semble avoir oublié avant qu'il sera toujours là pour moi. Je pleure car je m'en veux d'avoir cru qu'il serait en colère, qu'il deviendrait violant. Je pleure car je l'aime.
Ainsi je reste collée à lui un petit moment. A la fin de mes sanglots, je me met à rire légèrement.

-Si j'avais su qu'il fallait une grossesse pour entendre tout ça, j'aurai peut-être simulé plus tôt...

Puis je rigole tout en pleurant. C'est assez pathétique je dois vous l'avouer mais... Ca fait du bien.

-Pardon, je crois que mes nerfs lâchent.

Puis je m'écarte légèrement et je prend son visage entre mes mains.

-Merci.

Et je l'embrasse.


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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyVen 30 Oct 2020 - 21:26

Elizabeth suivait ses gestes, le regardait pendant qu'il parlait, qu'il essayait tant bien que mal de la réconforter, de trouver les bons mots, les bonnes formulation, ce qui n'était pas une mince affaire.

Elle arrivait à sourire. Ça lui apportait du baume au cœur. Au moins, ses paroles faisaient mouche. Ce n'était pas parfait, c'était bancal, mais l'effet désiré était là. Elle se calmait, doucement, elle s'apaisait.

Tandis qu'il la rapprochait de lui, elle continuait l'étreinte, faisant glisser ses mains contre son dos. Elle se resserrait contre lui et se mit à pleurer. Cela lui brisait le cœur. Il n'avait jamais vu sa femme dans un tel état. Il pensait qu'il réussissait à lui faire du bien. Il était perdu. Il continuait néanmoins de parler, il fallait que tout cela sorte. Il fallait qu'elle sache qu'il serait là, no matter what.

Qu'il était présent, là, dans ce moment difficile. Et qu'il y resterait. Qui de mieux qu'elle pour le faire vivre, pour le supporter quotidiennement. Jamais il ne pourrait retrouver un tel attachement pour une personne. Jamais personne ne le comprendrait aussi bien qu'elle. Elle était son tout. Elle faisait qu'il pouvait s'exprimer et vivre de manière épanouie. Il savait qu'elle comprenait.

Il serait là pour elle, comme elle l'avait été, depuis le début. Depuis toujours.

Comment avait-il fait, avant elle ?

Il se déclara, sentit l'étreinte de sa femme se comprimer d'autant plus. Elle s'accrochait à lui. Leur corps communiquaient ce que leur esprit faisait depuis des années. Ils étaient là réellement l'un pour l'autre, dans une communication corporelle, ne faisant plus qu'un dans le soutien, l'incompréhension et la peur.

Mais ils étaient deux. Ils étaient plus forts à deux. Ils seraient toujours deux.

Indissociables.

-Moi aussi mon amour.

Cormag imita sa femme et resserra également ses bras autour d'elle.

Elle pleura à nouveau. Le son était différent mais cela n'empêcha pas le directeur de s'angoisser à nouveau. Il pensait la crise passer, il était toujours aussi démuni. Comment arrêter ses sanglots ? Comment la faire aller mieux. Il avait tout dit. Il était là, peut être cela lui suffisait-il.

Il attendait donc, sagement, caressant ses cheveux, déposant de légers baisers sur le sommet de son crâne, la laissant prostrée contre sa poitrine, la laissant humidifier sa chemise de larmes, humeurs, coulure de maquillage.

Au bout de longues minutes parsemées de tressauts, reniflements et d'autres sanglots, un rire se déclencha dans la gorge de sa femme, ce qui le surprit d'abord. Il se redressa légèrement pour la regarder, posant ses deux mains sur les épaules de sa femme.

-Si j'avais su qu'il fallait une grossesse pour entendre tout ça, j'aurai peut-être simulé plus tôt...

Cormag se retrouva hébété. Il savait que c'était une blague, mais il n'était pas bon avec l'humour. Surtout en de pareilles situations. Il savait également que c'était une parade normale pour les êtres normaux de désamorcer une situation sensible, semblable à celle-ci. Il ne savait que répondre. Sa bouche resta donc légèrement entrouverte, le regard quelque peu hagard.

Elle riait donc. Lui se contenta d'un sourire un peu contrit. Rassuré que sa femme ait retrouvé un peu de son aplomb, toujours inquiet qu'une nouvelle crise de larmes arrivent, toujours angoissé qu'aucune solution n'ai été réellement trouvée, toujours démuni, sans savoir que répondre, quoi faire.

-Pardon, je crois que mes nerfs lâchent.

Les sourcils de Cormag se détendirent et reprirent une position normale, laissant quemques rides sur son front. Un léger sourire étirait ses lèvres. Sa femme s'éloigna quelque peu, posa ses mains de part et d'autres de son visage, le remercia, l'embrassa.

Il en profita, mit toute la douceur et la compassion dont il était capable dans ce baiser. Il voulait lui faire paraître le soutien, encore, le fait qu'il était là, que tout irait bien, parce qu'ils étaient tous les deux. Encore. Toujours. A jamais.

Quand leur baiser fut fini, il mit une main derrière la tête d'Eli et l'attira encore une fois à elle, posa sa tête au creux de son cou et continua leur étreinte, plus apaisé, plus serein. Il avait réussi à la calmer. Il avait réussi à lui faire comprendre qu'il était là pour elle.

Il resta un moment ainsi, lui aussi ayant besoin de se calmer et de se détendre. Il brisa le silence dans la même position, gardant sa femme contre lui.

–On peut parler de la suite plus tard si tu le souhaites. Quoi que tu souhaites.

Ou maintenant, pour éviter que Cormag ne passe ses nuits à faire les cents pas dans le salon. Ou plus tard. Ou maintenant.

Il aurait préféré maintenant. Mais il prendrait son mal en patience. Le plus grave était passé.
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyMer 1 Sep 2021 - 18:32

Je le vois buguer, décidément il ne sait toujours pas réagir quand je tente l’humour pour désamorcer une situation délicate. Il est si adorable quand il me regarde avec ses sourcils coincés entre la surprise et l’attente d’une suite. Malgré nos années de mariage il reste tel un enfant ne comprenant rien et c’est particulièrement mignon. Enfin, se trouve que cela ne rend dingue que moi sur cette planète. Les autres ont plus envie de fuir… ou de le tuer au choix.
Il me rendit le baiser et y déposa tout ce qu’il pouvait. Tendresse, amour, soutien.
Il était et sera toujours là.
Ce baiser, je le savoure jusqu'à la dernière seconde. Puis tendrement il prit ma tête pour l’attirer de nouveau vers lui. Chez Cormag, les gestes valent mille mots. Et celui-ci, tout l’or du monde. Je respirais dorénavant plus lentement, j’avais repris mes esprits. Blotti contre son cou, je profitais de ce moment, inspirant profondément et calmement. Il sentait si bon l’eau de cologne, ainsi que la lessive et malgré tous les efforts qu’il pouvait déployer, il restait une petite odeur de transpiration légère. Tout ce beau mélange était son odeur. Et Dieu sait que j’aime cette odeur. Elle signifiait ma maison, mon cœur et mon âme.

-On peut parler de la suite plus tard si tu le souhaites. Quoi que tu souhaites.

Je ne réponds pas de suite. J'aimerais régler cette histoire le plus rapidement possible mais pas ou commencer ? J’ai un soupir. Quoi dire.

-Pour le moment, j’aimerai rester un peu contre toi.

Enlever une foetus du ventre n’est pas chose aisée, sur le papier si mais dans mon esprit moins.j’aurai préféré être atteinte d’un cancer ou autre au moins la solution aurait été : on l’enlève ! Go, go, go ! Et puis la pour l’enfant faut aller dans un autre pays, ici ce n’est plus jouable. Et je n’ai pas envie de bouger d’ici… Si je bouge, Cormag se sentira obligé de bouger avec moi et si on part tous les deux les gens vont se demander ce qu'il se passe et vu la situation actuelle je ne veux pas l’éloigner de ses obligations. Mais si je lui dis là maintenant que je ne le veux pas, je l’imagine bien appeler tous ses contacts, mais que diront les gens ? Je ne veux pas non plus qu’on le sache, je ne veux pas qu’on parle de nous. Je veux que ça reste ici dans cette chambre. Sam non plus n’est pas obligé de savoir. D’ailleurs je ne veux pas qu’elle sache.
Je commence à jouer avec les doigts de Cormag. Commençant par son pouce, je le prends dans ma main et continue avec l’index et ainsi de suite. Le temps défile lentement, comme coincé dans un rêve.

-Pour parler franchement…

Je me stop.
Comment dire ça. Comment synthétiser un exposé en seulement quelques lignes. J’ai beau être une femme douée de parole cetains mots font plus mal que d’autre. Et ceux-là, sont particulièrement saillants.

-Je ne souhaite pas le garder, c’est assez clair dans mon esprit mais…

Encore un léger silence. J’imagine mon époux se tortiller de l'intérieur à vouloir savoir ce que je vais lui dire. Je sens qu’il brûle d’impatience mais je sent aussi qu’il retient tout.

-Il est clair que nous devons partir d’Allemagne et je ne veux pas t’obliger à t'absenter, je ne veux pas que les gens parlent.

Je me tais. Je continue de jouer avec sa main, cela me détend. J’aimerai lui dire ce que je ressens mais c’est dur.

-J’aurai honte… dis-je dans un soupir.

Je l’ai dit. C’est fait. J'abat les cartes et je me mets a nue et même devant l’homme que j’ai épousé celà me fait mal.


Dernière édition par Elizabeth M. Porter le Sam 22 Jan 2022 - 16:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptyMer 19 Jan 2022 - 18:49

-Pour le moment, j’aimerai rester un peu contre toi.

Ils restèrent donc ainsi un moment. Un long moment. Cela rassainerait un peu Cormag, d’avoir sa femme tout contre lui. Il avait un peu l’impression que la crise était passée, qu’ils allaient s’en sortir, tous les deux, comme toujours. Oui, ils s’en sortiraient, ensemble, et tous les deux encore plus fort. Toujours plus haut, toujours plus fort.

Il ne voulait rien ajouter. Elle savait qu’il était là pour elle. Il l’avait toujours été, depuis qu’elle avait réussi à creuser sa place dans son cœur. C’était à tout jamais maintenant, il était trop tard pour elle, elle était clouée à un Cormag. Et même si elle ne le savait pas, parce que Cormag était ce qu’il était, ces quelques gestes et mots lui avaient donné confirmation, n’est-ce pas ?

Il avait toujours peur avec Eli, de ne pas faire les bonnes choses, de ne pas les faire comme il le fallait. Il savait à quoi s’en tenir avec les autres etres humains, à dire vrai, il s’en fichait. Mais avec Eli, il savait que c’était plus subtil. Alors que, c’était elle qui l’avait conquis lui, et lui n’avait rien changé en lui pendant cette période de séduction. Elle savait donc à quoi s’en tenir.

Mais les années passant, sa présence le fait changer, dans le bon sens certains diraient. Dans le mauvais parce qu’il pouvait être plus vulnérable, dirait d’autres. C’était bien une présentation de noir, ça. « Ah, vous tombez amoureux, vous êtes faible, vous avez quelque chose à perdre ». Il ne changeait ça pour rien au monde. 100 fois il tomberait dans les bras d’Eli. 1000 fois il mourrait pour elle. Cela le rendait plus fort, au contraire. Il avait quelque chose de plus cher que sa vie à protéger (bien qu’elle n’ai absolument pas besoin d’être protégé ne). C’était plus concret que la vie des orphelins qu’il voulait également protéger. Sam aussi, rendait ça plus concret.

Sam aussi, il la prendrait 100 fois sous son aile.

-Pour parler franchement…

Il attendit.

-Je ne souhaite pas le garder, c’est assez clair dans mon esprit mais…

Il acquiesça, quelque peu soulagé, et attendit patiemment.

Patiemment, en serrant les dents. Il ne voulait pas la brusquer, il ne voulait pas lui couper la parole, il voulait qu’elle puisse se sentir libre, enfin... qu’il respectait ses doutes, sa parole, qu’il attendrait aussi longtemps qu’il fallait.


-Il est clair que nous devons partir d’Allemagne et je ne veux pas t’obliger à t'absenter, je ne veux pas que les gens parlent.

Une vague de chaleur alluma Cormag. quel non sens ! il voulait d’emporter, mais il sentait, au fond de lui que sa femme n’avait pas encore tout dit.

Elle dit alors dans un soupir.

-J’aurai honte…

Cormag inspira un long coup, et souffla tout aussi long. Et il recommença. Il s’invectivait à ne pas s’énerver. Ne pas s’énerver. Même si ces paroles étaient pleine de ridicule, il ne fallait pas s’énerver. C’était le ressenti de sa femme, il fallait le respecter et ne pas s’énerver.

Encore une nouvelle preuve qu’Eli avait changé Cormag, même si ce comportement exemplaire ne s’appliquait qu’à elle.

-Eli...

Il essayait d’avoir une voix posée, la vague de chaleur s’était calmée même si la braise était prête à reprendre de l’ampleur à tout moment. Il se pinça l’arête du nez.

-Au diable ce que les gens pensent. Mais... je respecte ce que tu ressens. Personne n’a à savoir. On s’est déjà tous les deux absentés du bureau sans que ça pose de soucis. Cela peut tout à fait recommencer. Je ne te laisserais pas affronter cette épreuve toute seule, il en est hors de question, donc déjà, on sera deux absents et point.

Il était catégorique et aucune négociation n’était possible.

-Tu ne m’obliges à rien Eli. Pour le meilleur et pour le pire. On a toujours affronté toutes les épreuves ensemble. Ce n’est pas demain que ça changera. Alors c’est ensemble qu’on ira. Parce que je le veux. Parce que je ne te laisserai pas seule.

Et de toutes façons, si quelqu’un jasait, il aurait de fortes chances de terminer au bûcher. El terriblo CocodeBerlin.

-Tu n’iras pas seule. On sera deux. On prendra des vacances et c’est tout. Je serais toujours là pour toi Elizabeth, tu le sais voyons.

Il posa une main sur sa joue, glissa son pouce sur son cerne comme pour sécher des larmes, lui sourit tendrement.

-Je peux organiser ça de suite si tu veux. Ou alors, on peut rester encore un moment là, tous les deux, et on se souciera du reste après.

Il la reprit dans ses bras. Les braises s’étaient éteintes.
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MessageSujet: Re: "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes"   "L'optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes" EmptySam 22 Jan 2022 - 16:41

Il reste silencieux, attendant dans le calme que je finisse mes phrases, malgré les minutes qui séparent chaque bout. Je sais qu’il respecte mon silence, mon temps, avant il aurait pu être impatient, pour plein de choses. Mais il a changé, peut-être que je l’ai fait changer. En bien en mal, seul l’avenir nous le dira.
Mais je connais mon époux, je le connais si bien.
Je sais pertinemment ce qu’il peut ressentir, non seulement je le sais mais je le sens. Il brûle d’envie de détenir quelque chose. Je me sens un peu bête d’avoir dis ça à voix haute et m’en veux un peu, l’objectif n’est pas de l'énerver.
Je pose ma tête contre son torse, attendant qu’il respire, une fois, deux fois. J’écoute son cœur battre fort et ralentir, puis reprendre un peu avant de se caler au rythme du mien.
On dit que deux âmes sœurs si elles se regardent dans les yeux, peuvent en une ou deux minutes synchroniser leur battements de cœurs. Je n’y crois pas forcément, mais dans ce genre de moment ça sonne bien.

-Eli…

Oui … ?
J'attends à mon tour ce qu’il va dire et me redresse pour le regarder. Il se pince le nez…

-Au diable ce que les gens pensent. Mais... je respecte ce que tu ressens. Personne n’a à savoir. On s’est déjà tous les deux absentés du bureau sans que ça pose de soucis. Cela peut tout à fait recommencer. Je ne te laisserais pas affronter cette épreuve toute seule, il en est hors de question, donc déjà, on sera deux absents et point. Tu ne m’obliges à rien Eli. Pour le meilleur et pour le pire. On a toujours affronté toutes les épreuves ensemble. Ce n’est pas demain que ça changera. Alors c’est ensemble qu’on ira. Parce que je le veux. Parce que je ne te laisserai pas seule.

Mes larmes coulent toujours, quoi dire à tout ça ? C’est vrai qu’on est déjà partis pour moins que ça, mais la j’ai peur, beaucoup plus que si on apprenait que j’avais pris mon après midi car j’avais envie.

-Tu n’iras pas seule. On sera deux. On prendra des vacances et c’est tout. Je serais toujours là pour toi Elizabeth, tu le sais voyons.

Puis il pose sa main et retire une de mes larmes. Je lui souris puis je retourne dans ses bras.

-Pour le meilleur et pour le pire…

Je me met à sangloter, de plus en plus fort, je ne sais plus trop si c’est pour le bébé ou pour ses paroles, si c’est car à ce moment la je me sens la femme la plus chanceuse du monde. Aucune idée, peut -être un peu des deux, des hormones aussi. Mais je pleure, enfonçant ma tête dans son torse, cherchant sa chaleur et sa protection.
Je sais que quoi qu’il arrive, il sera là pour moi. Comment dire que je l’aime, le mot aimer n’est pas assez fort. Si seulement je pouvais brûler comme lui, faire un brasier et y projeter tout ce que je ressens, ce brasier ressemblerait à une étoile, illuminant notre galaxie. Ce serait notre soleil à nous. Pour nous.
Je prends son visage dans mes mains, et je l’embrasse.

-Merci.

Puis je l’embrasse encore.

-Je t’aime, Cormag Duncan Scrimgeour.

Puis je colle mon front contre le sien. Je rigole doucement.

-Avec de si belles paroles, tu n’es pas prêt à te débarrasser de moi, dis-je en rigolant un peu nerveusement.




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