CITATION DU PERSONNAGE : La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps.
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Sujet: Boy that's a wishful plan Ven 31 Aoû 2018 - 10:48
RHYAN
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"Fuck'em if they talk"
CITATION DU PERSONNAGE : C'est cool d'avoir un mec sensationnellement beau et intelligent comme jumeau.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Ven 31 Aoû 2018 - 22:01
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Je me suis barré.
Ouais, tout ce trajet en voiture, puis le moment où Rhyan s’est finalement endormie à l’arrière, ça m’a permis de penser à autre chose et de me laisser bercer par le bruit des pneus sur la route. On est arrivés à l’IBMM en début de matinée, très très tôt et y’a fallu faire un peu de forcing à l’accueil pour passer devant les autres. Heureusement, dès qu’ils ont aperçu son dos en sang, ses runes marquées à même la peau, l’inconscience de la demoiselle, ils ont cessés de me chercher des poux.
Je me suis posé à l’accueil, pendant un certain temps tout de même. La tête levée vers le plafond, dans un air de profonde réflexion. J’ai pris le temps de réfléchir à mes actes, à ce que cela pourrait provoquer si jamais un de mes gars de cette nuit-là reconnaissait un jour Rhyan dans la rue. J’ai aussi songé aux raisons m’ayant poussé à la sauver à ce point. A faire une heure de route, la porter délicatement jusqu’à l’IBMM, m’enquérir au moins de son état. Est-ce que je devenais complètement fou ? Je crois que c’est ce qui m’a poussé à partir. D’une part parce que son corps pouvait aussi bien prendre plusieurs jours pour cicatriser, d’autre part parce que chacune de mes secondes était comptée.
Bref, j’ai craqué. Je me suis levé, puis rassit, puis j’ai gribouillé une lune et une étoile dans un rond sans espoir aucun, puis je me suis relevé et je me suis précipité dans sa chambre. Chambre dans laquelle elle ne se trouvait pas, mais où ses vêtements avaient été déposés. Je l’ai mis dans sa poche de jean. Je suis parti, puis revenu. J’ai récupéré le morceau de papier, songeant qu’il pouvait aussi bien devenir une preuve mortelle, qu’il suffisait d’un malentendu pour que mon nouvel emplacement soit découvert. Alors, j’ai fait quelques pas. Puis je suis revenu et je l’ai remis à sa place.
« Advienne que pourra » m’a fait tourner la tête jusqu’à Berlin.
Après ça, je n’ai pas pu repenser à elle et à son joli visage flanqué d’un regard de défi. Je me suis précipité jusqu’au domicile. Olive penché sur les valises et moi sur les réservations d’appartement. Beaucoup de sorciers noirs s’étaient laissés cueillir par manque de vigilance, par sous-estimation de leurs ennemis. Lorsque l’on tue un personnage aussi central qu’un directeur, il faut s’attendre à des représailles. Cela doit bien faire quatre ou cinq ans que nous tournons sur Berlin, c’est devenu trop dangereux. Les nouvelles vont très vite, surtout en considérant les survivants témoins du massacre.
Bref, nous avons donc pris le vol le plus tôt, en direction de Tunis. Cinq heures plus tard, nous étions sur les lieux, en pleine après-midi. On a pas mal ri, on s’est posé dans un air bnb et on est parti se balader, comme si de rien n’était. Comme des vacanciers, ou presque.
C’est une première, la Tunisie. Ces gens, partout, bloqués comme des gélatines aux dossiers de leur chaise, plantés devant les bars. Et puis d’autres, hyperctifs. Du blanc, du blanc partout, avec des maisons à étage, mais sans atteindre les hauteurs de Berlin. Une chaleur bien plus étouffante. Une odeur de nouveauté et déjà la nostalgie du meurtre. Tunis est une ville parfaite pour se faire oublier. Il doit s’y produire un nombre de chose incroyable et le fourmillement régulier de ses nombreux habitants rend la tâche difficile au plus expérimenté des traceurs.
Finalement, sur place et en m’arrangeant auprès des bailleurs, je nous ai trouvé un petit appartement passe partout, en plein centre, au troisième étage. On a lâché l’air bnb au dernier moment et on est partis s’installer. Et autant vous dire qu’à partir de là, ça a été le repos le plus total. Après avoir enchainé presque deux nuits blanches, je me suis littéralement effondré sur le matelas. Et j’ai dormi. Dormi. Encore dormi.
Puis, la routine est revenue. Y’a fallu faire intégrer à Rosenrot qu’on avait lâché l’appart’ de Berlin, donc on s’est renseigné sur le spot de sorcier noir le plus proche, qui n’était curieusement pas à Tunis et puis on s’est rendu compte qu’en fait c’était Croix. Sur le coup on a un peu flippé parce qu’ils n’avaient vraiment pas l’air compréhensifs mais finalement y’en a un qui s’est amené et nous a presque bien gentiment aidé. Les formalités passées, on est rentré. Je me suis posé devant un ordinateur et j’ai failli pleurer au moment d’allumer mes mails. Mails bien évidemment protégés du regard indiscret d’Orpheo. Mails relativement cools mais sacrément nombreux. A nous demander de jarter de Berlin etc etc. Toutes les choses qu’en fait, nous nous étions déjà chargés. C’est ça être un Soul. Alors deux Soul…
Cela doit bien faire une semaine depuis mon dernier gros meurtre. Depuis ma dernière mission dirons-nous. Rosenrot s’est plutôt calmé sur nous deux, non pas par charité d’âme, mais plus pour nous permettre de nous faire oublier, faire planer le doute d’une mort. Oui, sauf que l’organisation n’est jamais bien loin et voilà qu’hier est tombé un ordre. Un ordre assez urgent, assez loin aussi surtout. Au Népal. Aucune idée de ce qu’il s’y passe là-bas, la mission est apposée d’un sceau ultra confidentiel. Autant dire qu’on y trouve à peine les renseignements principaux et 2-3 détails sans importance. Après une mission comme la mienne, ça peut très bien juste puer l’emmerdement assuré sous couvert de mystère. Style garder un lézard, n’est-ce pas.
Du coup, depuis cet ordre ultra urgent, on se regarde en chien de faïence parce que la mission ne précise pas de qui elle a besoin, seulement du nombre : un seul. Et ça pue. Je me suis, en tout innocence, surpris à penser qu’Olive se proposerait, mais c’est pas le cas. Alors, nous nous sommes habillés tous les deux comme pour partir, prêt à partir je dirais même et on a démarré la console. Un match. Un seul match, une seule récompense : le droit de rester.
J’ai gagné. Et j’peux vous dire que j’ai éclaté de rire quand il m’a traité de tous les noms. Puis j’l’ai giflé quand il m’a dit qu’il était pas d’accord et qu’il fallait recommencer. Du coup, il m’a foutu un coup de poing en réponse, m’a menacé avec un couteau et s’est barré en hurlant ses banalités.
N’empêche que j’ai quand même gagné et qu’il est parti pour une bonne semaine au moins. Je file jusqu’à l’évier pour me passer un coup d’eau sur le visage et ranger l’arme contondante à sa place. C’est un peu comique quand on songe à tout l’arsenal que je porte en ce moment-même sur moi. Et puis alors, j’entends un vague bruit. Un très vague. Je continue de faire couler l’eau, me mouille la tête et me relève. La serviette est dans mon dos et j’entends subitement.
- Alors, la parole de Cyan Soul ne vaut-elle donc rien ?
Y’a deux réponses qui me viennent alors en tête. La réponse défensive et la phrase d’attaque. Vu comme l’eau coule, je discerne les mots sans réagir à la tonalité. Et les gens ont vraiment tendance à pas trop savoir à qui ils s’adressent. Puis, il faut dire ce qui est, mon frère a une réputation qui me précède. Alors, sans me retourner, je prends la voix d’Olive, quelque peu différente de la mienne – ce bâtard est plus grand que moi – et réplique un :
-A qui tu crois t’adresser, là ?
Et paf, je me retourne et lance le couteau en visant volontairement à côté. Ça s’appelle de la dissuasion. En général, ça marche sur les péteux d’Orpheo viennent seuls. Et puis, je réagis. Aussi vite que le couteau se plante dans le mur quelques mètres plus loin. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, son visage… dont je n’arrive présentement pas à deviner l’expression.
-Oups.
Oui, c’est tout ce que je trouve à dire. Si je suis particulièrement connu pour ma vivacité d’esprit, j’avoue que l’information perd des morceaux en chemin en ce moment. Rhyan. Rhyan ? Mais putain, qu’est-ce qu’elle fous ici ? Comment elle sait que… Aaaah, le dessin. Enfin tout de même. Ça a dû lui coûter sacrément cher de me trouver. C’est une bonne chose. Non pas tant qu’elle m’ait trouvé, mais ça montre surtout qu’elle se démerde plutôt mieux que moyennement. Et c’est absolument nécessaire quand tu grattes du temps avec un Soul, quel qu’il soit. Comme par exemple éviter papa Soul et ses idées rétrogrades. Opinions que je partage à 200% mais qui ne m’empêche pas de flâner aux corneilles avec une exorciste. Bien vu Cyan, impossible de dire à quel moment t’es devenu fou à lier.
Je la regarde et je m’approche. Juste assez pour me saisir de la serviette et la tirer pour me nettoyer le visage et les mains.
-Bien joué, princesse. Ça va, ça a pas été trop dur de me trouver ? Bon timing, Olive vient juste de partir. Pour assez longtemps en plus de ça. Sauf s’il a oublié un truc.
Je suis anormalement détendu. Tellement détendu que je commence à retirer les lames, armes à feu et de poing sur la table la plus proche. Enlever tout, bien méticuleusement, de ma tenue. Tenue noire agréable. Un débardeur bien proche du corps, un pull col roulé par-dessus en je ne sais pas trop quelle matière, et puis pantalon ni trop lâche ni trop serré. Des chaussures de courses. Bref. On se faufile facilement avec et c’est tout ce qui compte. J’inspire profondément et me retourne en m’appuyant à la table pour retirer les dernières lames cachées au niveau de mon mollet.
Je crois que c’est bon. Etirement. Est-ce que je dois m’excuser d’être parti ? Est-ce qu’elle attend vraiment des excuses ? J’vais rester silencieux et attendre. Elle me dira bien ce qu’elle est venue faire. A moins qu’elle ne souhaite repartir une fois sa fierté de m’avoir retrouvé passée.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 0:28
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 12:34
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
A l’instant où je la reconnais, ma garde tombe. Pas totalement, parce qu’un bout de moi n’oubliera jamais d’où elle vient, de qui elle reçoit les ordres. Et puis, ce petit bout me rappelle aussi sans cesse à quel point j’ignore tout d’elle, comme elle ignore tout de moi. C’est une vérité générale et constante. Mais n’est-ce pas non plus le but ? De ne pas trop s’attacher pour pouvoir couper à tout moment ? Jusqu’à quel point suis-je prêt à la laisser franchir ma ligne de vie privée ? Et pour elle ? Qui ira le plus loin, qui préfèrera le premier se protéger ? Car si les Soul sont connus pour être particulièrement coriaces en combat, impossible à interroger même sous la torture, ils restent malgré tout humains. Enfin sorciers, vous aurez compris. Ils ont encore leurs faiblesses. Oh, peut-être pas tous finalement. Red reste Red, j’ignore si quelque chose lui tient à cœur plus que sa propre vie. Silver est cassé, dans son monde. Bleu ? Cela fait longtemps que j’ignore comment elle se porte. Green ? Dois-je vraiment en parler ? Et Bianco n’est attaché qu’au seul pouvoir. Finalement, de tous les Soul, c’est sans doute à nous, Olive et moi, que revient la plus grande faiblesse d’esprit. Car l’un n’est rien sans l’autre. C’est notre plus grande force et notre plus grande faiblesse. Nous nous sommes complètement enfermés dans un monde où il n’y a que nous deux, où l’un ne peut se dissocier de l’autre, même à des milliers de kilomètres. Orpheo elle-même ignore notre don qui en fait notre plus grande richesse. C’est sans aucune doute notre point fort. Pour le moment.
C’est cette limite que j’ai fixé avec elle. Ce trait que j’ai tracé à la craie sur le sol en lui indiquant de ne le traverser sous aucun prétexte.
On est juste faits pour se détester après tout. C’est marqué. Souligné, surligné. Gravé à même nos peaux. Mais c’est aussi ce qui me pousse à franchir un peu plus les interdits, voir s’il n’y a pas autre chose à découvrir. Peut-être qu’on pourra un peu gratter sous les peaux avant de se séparer. D’avoir cherché à découvrir l’autre sans se focaliser dessus, sans investir sa présence dans chacune de nos pensées. C’est le genre de relation qu’il me faut.
Alors, quand son visage paraît devant moi, je suis un peu surpris et je me bénis de ne l’avoir volontairement pas visée. Pas que je doute de ses capacités, mais c’est quand même idiot. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle fiche ici au juste ? À cette heure-ci, qui plus est. Elle n’a pas l’air complètement crevée d’avoir fait une chasse à l’homme et quelque part ça me déçoit. J’aurais peut-être rien dû lui laisser ? Ou m’exiler encore plus loin ? De toute façon, maintenant qu’elle m’a retrouvé, pour notre propre sécurité à Olive et moi, il est mieux de penser à changer une fois encore de ville. Honnêtement, je me serai attendu à attendre plus longtemps. Enfin attendre… disons qu’en prenant en compte un désir de me revoir, j’aurais espéré plus de temps de recherche. Dingue que je sois si facile à pister. C’est à se demander si Orpheo n’attend juste pas un écart de ma part pour attaquer. Est-ce que c’est elle, ce fameux écart ?
Je m’écarte un peu pour me poser sur la table et retirer mes armes. Pas qu’elles m’entravent puisqu’elles sont justement pas faites pour ça, mais jusqu’à preuve du contraire j’ai gagné un pari et comme je suis chez moi, bah je me désape. En fait, je me justifie parce que mon attitude n’a pas l’air de plaire à la blonde. Quoi. Déjà, qui de base, chez soi, porte autant d’armes ? C’est la moindre des choses que d’être au moins à égalité là-dessus. Si elle vient pour me chercher des noises, tout mon arsenal reste largement à portée. J’ai l’air inconscient, mais c’est plutôt elle qui ne sait vraiment pas où elle tombe. Qu’est-ce qui lui fait croire que cet appartement n’est pas runé jusqu’au plafond ? Franchement, de nous deux, c’est vraiment pas moi qui ait à m’en faire le plus. Je connais tous les recoins de cet appartement.
- C’était simple de te trouver. Tu devrais te méfier, si je le peux, les autres aussi.
Elle sourit d’un air presque mauvais. Je souffle tout en baissant mon regard sur un de mes pistolets pour le décharger. L’agréable bruit qui s’ensuit me fait reprendre conscience de nos deux organisations. Je récupère les balles et les range méticuleusement dans un chargeur vide que je repose peu après, relevant la tête et posant mes mains sur la table, de chaque côté de mon corps. Mon regard rivé dans le sien, je lui réponds d’une voix blanche :
-En effet, merci du conseil. On ne va pas s’éterniser ici maintenant que tu m’as retrouvé. J’éviterai aussi de te fournir un indice la prochaine fois. Même si je dois avouer que tu as été très efficace.
Indice on ne peut plus parlant, en plus de ça. La Tunisie n’est si grande et il suffit d’un peu de jugeote pour cibler immédiatement les grandes métropoles. Passé ça, les méthodes divergent mais je ne me sens même pas de lui poser la question sur la sienne. Ce serait affronter un mur. Alors, que chacun garde ses propres méthodes pour lui-même. Nous en rediscuterons quand le moment viendra. Qu’il vienne ou non. La voilà qui s’amuse à faire tenir sa lame de poignard sur son doigt. Dois-je lui dire que ce tic est repris par nombres de sorciers noirs ou se vexera-t-elle ? Et puis, qui est la plus détendue maintenant ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité, sincèrement.
Puis, elle roule en boule un papier et me l’envoie dessus. Le morceau percute mon torse dans un bruit sourd et tombe au sol. En fait, avant qu’elle n’aborde le sujet, j’ignora totalement ce que cette action est supposée déclencher.
- Super dessin. Je me demandais pourquoi tu me l’avais laissé. Alors comme ça c’est la Tunisie en col roulé, mh ?
Merci. Bonne question. Hahaha. Voilà le résumé de mes réponses. Mais comme la fin m’amuse vraiment, je commence par rire très légèrement. En col roulé ? Ah oui. C’est vrai que la logique se veut particulièrement perturbée lorsqu’il fait un temps aussi chaud à l’extérieur. Mais respecter les saisons c’est pas ma préoccupation numéro une dans la vie et accessoirement, j’aurais pu être celui en partance pour le Népal. Et là, les gens là-bas ils rigolent aussi pour le col roulé mais pas pour la même raison. Bref, qu’elle soit obnubilée par mon col la rend un tant soit peu psychorigide à mon goût. C’est quoi le problème ? C’est pas elle qui est dedans non ? Et puis ce sont des pulls spéciaux, qui s’adaptent à la chaleur environnante. Enfin, c’est des tenues de missions quoi, ça a pas été tricoté par l’arrière-grand-mère de la tante à Jeanine.
Sauf que, eh bah, la demoiselle elle s’approche dangereusement de la table et s’y assied. Sans pression, c’est un euphémisme de dire qu’en tendant la main, elle peut avoir accès à n’importe quoi. Pour l’instant, elle s’obstine à jouer avec son arme, mais les miens sont plutôt d’une bonne qualité aussi et j’ai le bonheur/malheur de savoir ce que chacune d’elle peut provoquer. Peut aussi lui provoquer parce qu’il y en a deux là-dedans qui sont mes préférées toutes catégories confondues et j’ai un peu craqué sur mon esprit de possession. Pour faire simple, il est mieux qu’elle n’y touche pas à moins de vouloir s’y brûler. Et c’est pas au sens figuré.
Encore une fois, je ne réponds pas. Pourquoi je le lui ai laissé ? J’ai eu pitié ? Si je lui dis ça, peut-être qu’elle partira ? Peut-être qu’elle voudra me tuer aussi et actuellement elle est bien bien trop proche de moi et de mes armes pour qu’un trait d’humour soit le plus cohérent.
- Je sais que je ne te fais pas bien peur mais tout de même. Se débarrasser de toutes tes armes ? Tu es bien prétentieux, Soul.
Non mais sérieusement ? C’est quoi ces retrouvailles ? Un règlement de compte ? Qu’est-ce qu’elle me veut, au juste ? Ça m’agace de jouer à qui est le plus fort – parce que c’est en plus moi, en fait – alors que je suis chez moi, qu’on peut pas vraiment considérer que je me suis débarrassé de toutes mes armes puisqu’elles sont à portée. Et j’ai l’air prétentieux si je veux. Je lui renverrai bien ses questionnements mais un pouffement ahuri est la première réponse à se faire entendre. Je secoue la tête avant de récupérer une de mes lames et d’en pointer le bout de ma place vers Rhyan. La lame suit un cercle dans l’espace et je réponds :
-Elles sont là, mes armes. Juste là. T’en auras peut-être prise deux ou trois en même temps que moi. Et puis quoi. Qu’est-ce qui te fait dire que je peux pas déclencher la rune que j’ai fait sous le tapis ?
Y’a pas de rune sous le tapis, c’est du bluff total. Mais ça, elle le sait pas. Et paraître sûr de moi, c’est mon travail au quotidien. La lame elle-même se dirige lentement vers le bas pour signaler la présence du piège. J’incline légèrement la tête en haussant les épaules pour lui faire part de mon visage désolé et m’apprête à décharger une seconde arme à feu en poursuivant :
-Mais j’ai pas oublié qui tu es, si c’est ce qui te vexe. J’suis venu te chercher à la bibliothèque en neutre, j’aurais espéré que tu me retournes la faveur. Si tu m’attaques, bien sûr que je riposterai.
Je dépose les balles dans le chargeur et le pose. Pose ma main par-dessus. Relève ce regard pétillant sur Rhyan.
-Ce qui m’amène à la question suivante : maintenant que tu es là, c'est quoi le plan ?
Tout me va. Si elle veut se confronter une fois de plus à moi, qu’il en soit ainsi. Peut-être qu’elle me sauvera encore des décombres. Peut-être que je l’emmènerai encore dans un IBMM avec mon cœur au bord de ses lèvres. J’ai l’impression qu’à chaque retrouvaille c’est un recommencement. Un recommencement qui va toujours un peu plus loin, mais qui démarre toujours de la même façon.
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MESSAGES : 307 DATE D'INSCRIPTION : 29/06/2011
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 14:59
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MESSAGES : 216 DATE D'INSCRIPTION : 27/06/2017
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 16:47
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Y’a plein de trucs que j’arrive pas à cerner chez Rhyan. Déjà, le fait qu’elle tombe volontairement dans un appartement de sorcier noir. L’unique sensation de se sentir en sécurité ou même d’éprouver une micro confiance pour moi me dépasse au plus haut point. La complicité et l’éloignement qui règne à la fois entre nous deux est perturbant au possible. Et puis, pourquoi lui ferais-je à mon tour confiance ? Comment est-ce qu’on peut à ce point se sentir relâché alors que chaque bout de muscle est tendu à son maximum, prêt à la moindre seconde à fondre sur son adversaire.
La proximité est aussi tentante que le bord d’un gouffre.
On fait des pas en avant et l’autre recule, pour avancer sur notre retraite. C’est comme une danse. Une nouvelle danse un peu hésitante, contemporaine. Est-ce qu’en posant ma main sur ta hanche, on trouvera un nouveau pas ? Est-ce qu’il provoquera en toi un enchaînement ? À nous de fixer le tempo. Mais pour le moment ma main est sur le chargeur et le ballet se fait encore à distance.
Sa lame tombe sur la table pour rejoindre les miennes. C’est presque surréaliste de poser toutes ses défenses en étant à ce point opposés. Orpheo et Rosenrot devraient en prendre de la graine. Just kiddin’, ma vie serait bien moins palpitante si les exorcistes n’étaient pas là. Pour nous chercher des noises ou nous pour leur en jeter sur la figure. Le chat aura toujours besoin du chien. Comme le chien du chat. Il paraît que certains apprécient la colocation. Elle retire sa seconde arme et détache le fourreau à sa jambe avant de le mettre à côté de moi. Entre nous.
- C’était au cas où je tombais sur Olive.
J’ai envie d’exploser de rire une nouvelle fois. Au lieu de ça, je hausse un sourcil pleinement narquois avec l’air de dire « oui, c’est ça ». Elle a apporté de quoi se défendre et je ne peux pas lui en vouloir. En fait, c’est même plutôt sain. Enfin, ça la rend pas saine pour autant, le facteur « fréquenter un sorcier noir » obscurcit largement son acte. Tout comme moi, mais j’ai jamais cherché à montrer que j’étais quelqu’un de bien. En fait, si je peux prouver l’inverse, ça a même tendance à me plaire. Jouer les méchants, c’est tellement, mais alors tellement plus facile.
Et tes pieds qui battent la mesure dans le vent comme un métronome. Tombent sur le sol.
Elle passe devant moi et écarte les mains, offrant pleinement sa garde. Je papillonne des yeux, surpris. Non, ça arrive pas tous les jours qu’on s’ouvre comme ça devant moi. Ça me donne des fourmis dans les doigts et je dois me faire fureur pour ne pas détourner les yeux. Me concentre sur son regard. Intense.
- Neutre.
Mes yeux se plissent à mesure que mon sourire s’étend sur ma bouche. Je saurais pas dire si la situation m’amuse, m’émoi ou m’intrigue. Neutre ? Alors on est sur ce fameux terrain ou rien n’est impossible. En pleine nuit, avec un Olive partit en mission pour plusieurs jours. Est-ce que c’est vraiment un terrain neutre ça ? Je comprends avant même de la voir approcher, et de se grandir pour m’atteindre. Atteindre mon visage et mes lèvres. Ça me rappelle à quel point le commencement était froid, distant, presque hostile. A quel point l’ambiance, tempérée ne demande qu’à se réchauffer un peu plus. C’est un baiser franc, mais pas un baiser certain. J’ignore si elle s’empêche elle-même d’agir ou si elle attend un geste de ma part. Elle était la première à battre le temps dans le vide et maintenant la mesure s’est stoppée, l’orchestre est bloqué sur un point d’orgue. A cette vitesse, les instruments à vent vont perdre leur souffle. Mais ce point d’orgue me va. En vérité, je m’en satisfais même pleinement. Je ne réfléchis pas, ou presque, focalisé sur mes sensations, sur cette autorisation mentale, sur l’ensommeillement de ces poussées meurtrières. J’ai besoin que les fourmillements dans mes doigts changent de raison d’être.
Rhyan, en qui je crois n’avoir pas confiance mais qui s’est dépouillée devant moi, après moi. Si ce n’est un léger gage de confiance, qu’est-ce que c’est ? Est-ce si difficile d’admettre que peut-être, Rhyan est un peu plus qu’une exorciste. Qu’à travers sa couverture Orpheo, dont je me sers moi aussi pour justifier mes actes, mon intérêt, je ne m’attache pas simplement à découvrir l’être vivant derrière. Admettre que peut-être, son acte de sauvetage désintéressé, j’ai un peu su m’enticher de son caractère. Que le baiser dans la bibliothèque, c’était pas juste pour m’enfuir. Qu’à travers ça, j’avais envie… non, besoin de l’attacher à moi pour ne pas me sentir misérable.
Et maintenant qu’elle est là, ses lèvres sur les miennes, je réfléchis et réfléchis, m’occupe l’esprit pour ne pas simplement m’enticher un peu plus. De son esprit. De son corps. Et cette peur toujours démesurée de tomber dans un piège au moment où je deviendrai le plus vulnérable. Parce que dans mon esprit ce ne sera pas « avec n’importe qui », ce sera « avec elle ». Et c’est tellement pitoyable, parce que mon attitude s’efforce au plus profond d’elle de paraître détaché. C’est toujours tellement facile de détruire que de construire. La douleur a aussi ce petit quelque chose d’agréable. Surtout chez les Soul.
Mes mains quittent alors la table pour effleurer sa taille et se resserrer sur ses hanches. L’attirer à moi pour l’enlacer. Une satisfaction monte jusqu’à mon cerveau, se libère et redescend dans mon corps, investissant mes veines, mes muscles. La chaleur atmosphérique me semble dépassée comparée à son corps. Je termine son baiser et repousse un peu la tête en arrière sans pour autant la lâcher. Observe son visage à quelques centimètres avant de poser mon front contre le sien avec l’envie déjà de me réapproprier ses lèvres. Mélanger nos respirations.
-J’aime ce genre de neutralité.
Et je ris une nouvelle fois, pas longtemps. Mais mon sourire ne désinvestit pas mes lèvres lorsque ces dernières reprennent celle adverses. Je sais à quel point c’est mal. A quel point je peux faire une grosse, très grosse bêtise. Qu’il y a des relations moins conflictuelles. Qu’on devrait de toute façon pas appeler ça une relation mais que y’a aucun mot qui me vient en tête pour le remplacer.
J’ai qu’un seul vœu. Que tu puisses sombrer en même temps que moi.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 18:28
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Sam 1 Sep 2018 - 22:50
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Est-ce qu’en étant méchant, on est censé suivre un schéma tout tracé et garder la violence au-dessus du reste ? Je veux pas être ce genre de méchant. Je veux être un méchant intelligent, qui sait quels temps sont à mettre sur le compte de la violence, lesquels sont à mettre sur ceux de la tendresse.
J’ai l’espoir de penser qu’il s’agit d’un moment de tendresse.
D’où je l’observe, un peu plus en hauteur, l’envie me prend de vouloir passer mes mains dans ses cheveux, m’imprégner de son odeur. Mais mes mains restent à leur place et je respire son souffle comme un air oublié. Je me plais à penser ce qu’il pourrait arriver mais une boule d’angoisse se forme dans mon estomac, s’acidifiant encore un peu plus. Qu’est-ce qui me fera croire qu’elle ne cherchera pas à m’étrangler. Je pourrais certainement reprendre le dessus, mais le problème de la magie, c’est que l’issue d’une bataille à mort n’est plus déterminée que par la force physique. Et ça me tue, parce que ces scénarios tournent en boucle, incessants, comme ces parents qui, passé l’âge de raison, te martèlent qu’il faut te protéger. Oui maman, oui papa. Mais je n’ai plus quinze ans, ou moins. Et père ou mère n’ont jamais fait mention de ce genre de choses. Les sorciers noirs m’ont en revanche martelés qu’il fallait toujours avoir l’avantage. En toute circonstance. Mais j’ai pas envie d’avoir l’avantage, seulement d’expérimenter, à deux. Rien qu’à deux.
D’ailleurs, à l’instant où ses mains se posent à la base de mon pull pour l’enlever avec une rapidité étourdissante, j’ai désespérément envie de l’embrasser de nouveau. Pas seulement sur la bouche. Passer mes mains sur ses courbes pour en déterminer les angles et les ancrer dans ma mémoire, si bien que même les yeux fermés, je puisse la reconnaître.
Mais alors que mon imagination me porte à deviner ces mêmes courbes, je vois passer mon débardeur par-dessus de ma tête. J’ai toujours ce beau sourire sur le visage, un peu trop doux, un peu trop attaché et calme pour bien m’aller. Je ne sais pas. Peut-être que j’ai juste l’air effrayant. Peut-être qu’elle va se barrer en pensant que j’ai un regard de psychopathe. Peut-être que j’ai vraiment un air de psychopathe. Mais je respire bien. A vrai dire, j’ai l’impression que son odeur embaume l’air. Mais j’ai aussi peur qu’un simple souffle suffise à tout briser. Est-ce que tu penses à moi autant que je pense à toi maintenant ?
Elle m’embrasse et je réponds à son baiser avec tout ce que mon âme est prête à libérer pour cet instant. Ses mains passent sur ma nuque et l’espace d’un instant j’ai envie de tout arrêter. C’est pas bien. Pas pour l’éthique, pas pour Rosenrot, pas pour les Soul ou mon père certainement furieux, ni même pour Olive. Pour moi, c’est pas bien. Faut pas que ça aille plus loin. Mais je n’arrive pas à m’arrêter. J’arrive juste pas à passer ma main sur son cou. Je suis tellement sur les nerfs, tellement impatient et paradoxalement stoïque que je sais vraiment pas ce qui se produira. Alors, je cherche des zones plus sécuritaires, repasse mes mains sur ses hanches et remonte sous son t-shirt. Le contact de sa peau douce est agréable et me tente à remonter un peu plus haut mais je ralentis à l’instant où elle murmure presque.
- Ça te va comme plan ?
Sa voix brise la douceur dans laquelle je m'enveloppais petit à petit. On va juste se faire mal.
Je suis tellement sur la défensive dans ma tête que mon visage amoureux va finir par tomber. Avec Olive à ma place, ça aurait pu marcher, lui qui suit ce que son cœur commande. Mais pas moi. Moi je pense. Beaucoup. Le cerveau il a les commandes et tôt ou tard, il va revenir à la charge. Disons que je me contrôle si bien que c’est, dans l’instant, un handicap certain. A rouler ma bosse sur des « et si ». Mais on ne refait pas le monde sur des « et si ». C’est utile en mission. C’est inutile quand tout ce qu’il y a à penser, c’est comment vivre le moment. Sans réfléchir, justement. Et ma réponse qui tarde à se faire entendre. Elle se recule donc, mes mains retombent, presque molles bien que tendues à en craquer. Tôt ou tard dans ma tête, je penserais « elle ou moi ». J’aimerais lui dire qu’elle a rien à craindre, mais ce serait davantage pour me rassurer qu’autre chose. Qui croirait un sorcier noir qui sortirait de lui-même qu’on a rien à craindre de lui ? Personne. Surtout pas Rhyan.
Et puis surtout ça craint. J’ai l’air de quoi comme ça ? D’un gars complètement impuissant. D’Edward dans ce navet de Twilight, qui a trop peur de blesser la belle Bella et qui est même pas capable de l’embrasser. Et bordel, si y’a bien un gars à qui j’ai pas envie de ressembler, c’est bien à lui. Prends sur toi et bouge-toi quoi. Surtout que j’ai pas de supers-pouvoirs. Enfin, je maîtrise suffisamment mon onde de choc pour pas la déclencher comme ça.
Ok. C’était vraiment pas la peine d’aborder le fait que je puisse devenir une bombe ambulante.
Je me suis refroidi d’un coup. Ouais, j’suis lâche, pour changer tiens. D’abord, elle me sauve et j’ai l’air d’une lavette, ensuite j’en tombe amoureux et ensuite j’suis lâche au moment où y’a même plus besoin de se prendre la tête. Pourtant, dieu sait combien sont passées avant elles. Ça a toujours été facile. Mais voilà, ces nanas je les aimais pas alors mes critères de réussite ils étaient pas bien élevés. Et c’était surtout pas de putain d’exorcistes. J’ai plus qu’une envie, c’est de lui cracher à la figure qu’elle revienne plus. De toute façon, bloqués comme ça l’un face à l’autre, ça s’est déjà arrêté non ? On est bon qu’à ça après tout. Se murmurer qu’on pourrait aller plus loin, se surprendre à l’espérer et puis rester sur notre faim parce qu’on capte qu’on est beaucoup trop cons. Et que c’est dangereux. Que les relations de confiance comme ça, ça suppose deux personnes avec des points communs et surtout une base de valeurs communes.
Qu’est-ce qu’on a en commun ?
- Hé, Cyan.
Est-ce que je lui ai pas déjà dit de pas m’appeler comme ça ? C’est au moment où je relève les yeux sur elle que je me rends compte qu’ils fixaient le sol jusqu’à présent. Sérieux. Surtout perdus. Là, face à l’autre. En tendant les bras, je pourrais peut-être l’atteindre. La nuque. Ça a toujours été une obsession chez moi cet endroit. Pourtant je l’ai déjà embrassé en posant mes mains sur son visage et son cou. Mais aujourd’hui, ça me semble impossible. Parce que j’en voudrais plus, parce qu’elle pourrait vraiment le prendre sérieusement, qu’on pourrait se retrouver à côté, dans la chambre, en un claquement de doigts. Et qu’après, si l’excitation monte, que ça se mêle trop avec l’adrénaline, j’vais peut-être plus différencier le bien du mal. Je sais être tendre. Mais une peau reste une peau et la mienne en a touché des centaines dans un esprit morbide. Et le pire, le pire de tout ça, c’est qu’en faisant un petit effort tout pourrait simplement bien se passer. Pour peu qu’on m'ôte mon cerveau.
- Ce soir, me trahit pas.
Je serre les dents. J’ai envie de lui hurler dessus, prendre ses lames et lui les lancer, mais je m’efforce de les garder au stade de pensées. Ne pas la trahir. Ne pas la trahir. Répété en boucle, je fais passer cette phrase par-dessus mes réflexions. Et nous nous fixons. Est-ce que j’en ai envie ? Plus que jamais. Mais je sais pas faire autre chose qu’être mesuré.
J’ai envie d’être le pire des salauds. Peut-être qu’elle me giflera, peut-être qu’on va finalement les prendre, ces armes. Peut-être qu’elle claquera juste la porte ou passera à travers le plancher. Je m’en voudrais. Terriblement, mais la tête elle reprendrait le pouvoir et ce sera un lointain souvenir désagréable. Je suis juste terriblement effrayé. Pas seulement pour ce que je pourrais lui faire, mais aussi pour ce qu’elle pourrait me faire. J’écoute bien plus que de raison, guettant l’éventuel exorciste tapi dans un coin prêt à me sauter dessus lorsque j’aurai baissé ma garde. C’est vrai, qui viendrait délibérément jusqu’en Tunisie juste pour coucher avec quelqu’un du camp opposé ? Ça n’a aucune logique. Si ça se trouve, c’est aussi une mission. Peut-être que c’est son but, de me rendre vulnérable face à elle. On pourra m’attraper plus facilement. C’est une méthode qu’on sait bien utiliser chez nous et Rhyan a dû expliquer quelque chose à ses supérieurs pour qu'ils comprennent la raison de sa présence dans un IBMM à des kilomètres du lieu du drame. Peut-être qu’ils profitent. En fait, ça ne fait plus aucun doute.
Encore une fois, mes yeux s’étaient concentrés sur le sol. Je les relève une énième fois, difficilement, blessé. Enragé à l’idée de m’être fait avoir comme un bleu à ce jeu de séduction. Enragé de vouloir même encore maintenant lui ôter ses vêtements et l’emporter un peu plus loin, avec moi. Pour construire un Nous.
Mais je suis mortifié. Lorsque je la fixe, c’est un autre sourire qui transparaît. Offensé, acide, agressif presque.
-Alors c’est comme ça que ça se passe. Orpheo se lance dans les missions séduction. P’tin et j’suis complètement tombé dans le panneau.
Et ça me mutile un peu plus de l’avouer. Rhyan, t’imagine sans doute pas à quel point quand t’es là, y’a plus rien d’autre qui tourne. Je veux plus la voir. Je veux oublier tout ça.
Je passe une main dans mes cheveux et me rassure de l’autre en la posant sur le manche d’une lame à proximité. La serrant comme si elle était la seule à pouvoir m’apporter un quelconque réconfort. J’ai tellement la haine que la phrase est balancée d'elle-même comme un coup de fouet.
-Sors d’ici.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 1:55
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 13:49
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
C’est comme un script. J’en lis les lignes sans dévier, bien éduqué. J’entre dans mon personnage jusqu’à m’oublier, rejeter mes sentiments. On m’a demandé de devenir un sorcier noir, à haïr mille choses mais pas à en aimer. Mais alors comment faire ? Comment réguler ces sentiments se répandant bien trop vite dans mon organisme, écho sourd au visage face à moi ? Me mentir. M’en référer à ce que l’on a su m’inculquer. Alors, c’est avec une certaine routine que mes yeux s’abaissent pour mieux décrypter les textes gravés dans le sol. L’excuse d’Orpheo est tendue sur un plateau doré et mon esprit s’en saisit à pleine main. Il relie les liens manquants, s’active à sa tâche pour me dissuader d’une quelconque folie.
My life is a musical I know how to put on a pretty pathetic show
La honte d’être pris au piège me scie la gorge et je ne préoccupe même plus du premier à l’avoir déclenché. C’est comme ça. La tension n’a jamais cessé d’être présente. Toujours elle revient à la charge, liquide épais prêt à inhiber les sensations confortables et propulser l’inhospitalier. Comment s’intéresser aux petits points lumineux dans une mare de pétrole. Comment trouver le calme lorsqu’on est recherché, lorsqu’on a déjà frôlé l’arrestation. Lorsqu’on l’a même déjà vécu une fois. J’ai été sot de penser que s’ouvrir dans ces conditions allait être un jeu d’enfant.
I hide backstage Keep the curtains closed
Et puis Rhyan. Rhyan qui est encore là, malgré mes mots. Malgré mon ultimatum. Elle n’a pas à parler. Juste à partir. J’ai juste besoin d’être seul. De me dire que c’était la bonne solution. Qu’au moins, nous ressortirons tous deux vivants de cette aventure. Mon incroyable capacité à me mentir saura reprendre le dessus, reconstituera un puzzle avec d’autres pièces pour que je l’oublie. Que je la haïsse. Parce que c’est tout ce dont je suis capable. Parce que c’est le plus facile.
‘Cause i’m scared, I’m scared.
Sors d’ici.
- Non.
J’inspire profondément et mes muscles déjà bandés s’accordent volontairement pour lui lancer quelque chose. Je serre les mâchoires, les poings, remercie Dieu de m’avoir fait méticuleusement décharger toutes les armes à feu de proximité. Elle aura le temps de s’enfuir. C’est tout ce qui compte. Je ne la poursuivrais pas. C’est la seule bonne chose dont je sois capable. Mais qu’elle parte. Qu’elle disparaisse de ma vue. Est-ce donc si difficile ?
Ses paumes ouvertes dirigent mon attention sur elle. Ses doigts fins. J’ai envie de plonger ma paume dans la sienne, remonter son avant-bras, son bras, sentir sa chair de poule et les frissons parcourir sa colonne vertébrale. Je veux la prendre dans mes bras et lui ôter à mon tour son haut, l’emmener dix pas plus loin et la poser sur mon lit. La frustration n’est qu’un bras de plus pour pousser ma colère vers l’avant.
- Si tu voulais pas que je vienne ici, fallait pas me laisser ton papier débile. J’ai pris ça pour une invitation, my bad.
C’était une invitation. J’avais vraiment, vraiment envie que tu me retrouves. Et maintenant que t’es là, il n’y a que toi dans mon esprit. Mais c’est un mensonge. S’il n’y avait que toi, j’aurais pas foutu la merde. Je t’aurais répondu « oui » quand tu m’aurais demandé si ça me va. On ne serait pas ici à se fixer avec une violence inouïe, dans l’attente du premier pas, mais pas de celui qu’on s’était attendu à recevoir. En réalité, tout ce qu’il y a dans mon esprit, c’est moi. Moi, moi et encore moi. Il n’y a jamais eu la place pour quiconque d’autre. Peut-être un peu pour Olive et ça dépend, encore. Fallait peut-être pas que je te laisse ce papier débile, en effet.
- Si t’as trop peur pour faire ça, très bien, mais putain, je mérite une meilleure excuse qu’Orpheo quand même, non ?
La peur. Se l’avouer, enveloppé dans son égo, c’est un petit pas. Une piqûre de moustique qui gratte sans démanger, qu’on oublie pour mieux se faire piquer la nuit suivante. L’entendre de la bouche de celle qu’on pourrait estimer le plus en ce moment, c’est une autre paire de manche. En comparaison, c’est une morsure de veuve noire. Est-ce que j’ai trop peur, est-ce que je m’invente des histoires ? J’ai l’air si lâche que ça ? Est-ce qu’on peut revenir en arrière ? Ou avancer, très loin, vers le futur ?
C’est pas Orpheo. La fureur, le ressentiment, j’ai beau pas être empathe, avoir une capacité proche de zéro à déterminer les sentiments des autres, je les ressens. Des souffles irréguliers, tantôt brûlants, tantôt glaçants. Alors qu’elle s’approche de moi, les fenêtres claquent brutalement et je sursaute. Il y avait une tempête de prévu ? Je me recentre sur elle. C’est sans doute elle, la tempête. Elle, la pluie et l’orage en mission. A quel point son esprit se sent-il bafoué pour que son don s’exprime. Jusqu’à quel point puis-je la blesser sans trop en subir les répercutions ? Jusqu’où suis-je prêt à aller pour la croire ?
Je suis le plus entraîné, peut-être le plus fort, le plus âgé et pourtant c’est moi qui ai le plus à craindre. Ça n’a aucun sens. Je m’enfonce à mesure qu’elle me prouve à quel point ma lâcheté n’a pas de limite. Mes peurs sont fondées, mais c’est le cas pour chacune, à nous de réguler la balance et les classer par ordre d’importance. Je me suis trompé dans mon jugement et ça ne l’a que plus blessé. Je sais qu’il y aura un point de non-retour, sans avouer qu’il pourrait très bien être déjà atteint. C’est pas un hasard après tout si j’ai toujours aimé tuer le Vivant sans m’intéresser à son fonctionnement. C’est mieux de croire qu’on est le seul à pouvoir ressentir.
Elle pose son doigt sur mon torse et chaque pression me fait me sentir un peu plus idiot. J’ai envie de le lui craquer, son doigt, de lui dire à quel point elle a tort. A quel point je pourrais tenir à elle, même si elle ne veut pas tenir à moi, à quel point je sais être amoureux et à quelle vitesse ça peut devenir sérieux. Mais c’est plus le moment, non ? Parce que c’est moi qui l’ai rejeté.
- Tu comprendras que l’idée de me faire tirer comme un lapin, seule, dans la rue, ne me tente pas des masses, n’est-ce pas ?
Comme si j’allais le faire. J’en suis pas capable, hein ? On se regarde, à quelques centimètres à peine. Ça n’a rien à voir avec notre dernier rapprochement. Je sais qu’en tentant de l’embrasser une nouvelle fois, elle giflera une bonne fois pour toute. Peut-être que c’est ce que j’attends. Me complaire dans la violence, en me persuadant du contraire. Les chiens ne font pas des chats. On aura toujours notre éducation en tête, et le passage d’une fille dans sa vie ne réparera pas tous les dommages d’une jeunesse exigeante et disciplinée. J’ai peut-être besoin d’apprendre à nouveau, avec mes codes.
- Je suis bien conne d’avoir cru en toi.
C’est à ce moment en général que le rideau tombe, n’est-ce pas ? Qu’on signe la fin d’une pièce et que les acteurs se tiennent les mains pour avancer et saluer le public. Est-ce qu’on peut se tenir les mains et dire que ce n’était qu’une pièce de théâtre ? T’as cru en moi et j’ai rien su faire d’autre que me défiler. Je reste plongé dans mes paradoxes à ne savoir ni avancer, ni reculer. Je sens sa douleur et je continue à me dire que j’ai plus à perdre qu’à gagner. Que m’excuser, ça ne changera rien. Que ça ne sert à rien d’essayer, même. C’est comme si on ne parlait plus la même langue, ou que l’illusion d’avoir circulé sur la même tonalité disparaissait brutalement. Et que tout ça, c’est de ma faute.
I’m gonna burn this theatre down And pray to God for the strength to help me face the crowd
Je pose ma main sur les lames de Rhyan. Prêt à les lui rendre, à les lui déposer dans ses paumes ouvertes. Tant qu’à assumer mon importante charge de responsabilité, au moins devrais-je clore la scène et garder la logique de mon personnage. Cesser de fluctuer de l’envie à la peur, garder la demoiselle dans ma cage en la secouant de droite à gauche jusqu’à temps qu’elle me morde. J’ai pas l’habitude d’être comme ça. Moi-même, je ne comprends pas. Je me retrouve entouré de mes dizaines d’excuses, appréciant les bomber, les grossir pour les rendre légitimes. La blesser ? Et puis quoi encore, j’suis un monstre à ce point pour être incapable de me contrôler ? Papa Soul ? Papa Soul aura toujours le dernier mot de toute manière. Orpheo ? Bordel, Olive vient juste de partir, à trois exorcistes bien entrainés, je serais déjà au sol. Pourquoi je suis aussi effrayé, alors ?
J’ai peur que tu m’aimes jamais comme moi je pourrais t’aimer. J’ai peur de sombrer et me fondre dans un rôle trop petit pour moi.
I wanna live like a lost the script And scream every line like « this is it »
Les lames sont poussées au loin, entraînant sur leur passage quelques-unes des miennes, qui tombent de la table dans un bruit sourd, bloqués par l’isolation du tapis. Je regarde toujours ses mains et ferme un instant les yeux pour prononcer :
-T’as raison. J’ai peur.
J’entretiens mes propres démons dans un joli jardin intérieur, afin qu’ils soient prêts le jour où j’aurai besoin d’eux pour me protéger de l’extérieur. Des moments comme aujourd’hui. Je lève un peu la main pour les passer dans ses cheveux mais me stoppe à mi-chemin. C’est peut-être le moment de me faire gifler.
-J’ai peur de pas pouvoir m’arrêter. J’ai peur que t’ai juste envie de ça et que je me retrouve à en vouloir plus. Je veux pas croire en toi parce que c’est encore facile de s’arrêter et de s’oublier. Je voulais que tu me gifles, qu’on en finisse, que j’ai une vraie raison pour te haïr, mais t’es toujours là et…
… J’ai vraiment, vraiment envie de toi. Je me mords la lèvre si fort qu’elle en devient blanche et engourdie. Elle peut bien me traiter de tous les noms à présent. Mon masque est tombé. Le cerveau réfléchit mais se trouve curieusement apaisé, fatigué d’avoir construit tous les scénarios et heureux d’en avoir terminé avec ce travail. Ma main se serre et revient en arrière. J’ai pas le droit de la toucher, pas le droit d’être ce gros trou du cul pas foutu d’écouter les sentiments d’une femme et rester bloqué sur son propre Moi. Je dois être vrai, pour une fois. Il n’y a personne pour nous regarder, personne pour nous juger. Elle n’est pas mon ennemie.
-Je suis désolé… Rhyan.
Et je ne lui mens pas. Je pense ce que je dis. Même si j’espère de tout cœur qu’elle me pardonne, je sais qu’il faudra que je garde la tête basse même si elle juge que ça n’en vaux plus la peine. Il faudra réprimer l’ego et tout le reste et agir intelligemment. Qu’est-ce que je dois dire de plus pour que tu ne partes pas ?
-Alors reste, s’il te plaît.
Je crois que je me suis jamais senti aussi pathétique de toute ma vie. Ma voix ne chevrote pas, mais elle est incertaine. Crois encore en moi.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 16:22
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 17:55
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
J’ai plus la force à rien. Plus la force d’agiter un drapeau blanc ou au contraire de me lancer à corps perdu dans une bataille. Ou bien si, si peut-être cette dernière éventualité me permettrait d’oublier à quel point je viens de lui déballer ma vie et un point sensible dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Comment on peut tomber amoureux comme ça d’un visage dont on ne connait rien. Rien. Rien. Est-ce que je ne tombe pas amoureux de la sensation ? De l’interdit ? J’en sais rien, tout ce qu’il y a c’est ce sentiment.
Tout est déballé, il n’y a plus rien à dire, rien à murmurer. Qu’elle vienne ou s’en aille, de toute façon ça ne changera plus rien. J’ai plus ou moins avoué avoir des sentiments pour elle, maintenant elle tient le reste. Qu’est-ce que ça fait d’être à son tour celui qui choisit de couper ou de continuer ? Comment elle se sent, maintenant ? J’ai envie de connaître sa réponse. Voir sa vision des choses. Tout ce que j’aperçois pourtant, c’est un fond qui ne me plait pas. Nous restons toujours face à l’autre, en l’imaginant sans être capable de le regarder tel qu’il est. On est plongé dans nos vœux et on ne regarde que le côté qui nous plaît, n’est-ce pas ? Est-ce que c’est toi qui a peur maintenant ?
- Cyan, je..
Evidemment. J’en ai trop dit. Pourquoi diable un sorcier noir serait-il capable de se projeter dans un futur incroyablement compliqué ? Incroyablement faux également ? Je veux pas me mentir, de toute façon, j’ai plus rien à ajouter. Pour une fois dans ma vie, j’ai dit la vérité et son regard me donne tout sauf envie de recommencer. Pour. Le. Restant. De. Mes. Jours. T’as vu Ella, toutes les femmes sont loin d’être comme toi.
- Je sais pas pourquoi t’as peur. Je..
J’inspire profondément pour pousser un soupir tout aussi lourd. J’ai compris, y’a pas besoin de plus de mots. Ni de justification. T’as tes idées et j’ai les miennes. Ça s’empile pas comme ça devrait et on est toujours en train de se regarder pour voir qui posera la première pièce du château. J’ai peur de m’attacher et t’as peur que je m’attache, c’est un peu ça, concrètement, non ? J’ai déjà été repoussé et ça m’avait passé l’envie de recommencer. Mais j’ai tenté et là je pense que c’est bon, la boucle est bouclée et le chapitre définitivement fermé. Définitivement, Rhyan, et t’as pas besoin de plaider ou non coupable, de t’en vouloir ou quoi. C’est comme ça.
- Tu veux plus après ça ? Viens me chercher. C’est simple et facile. Je.. j’ai besoin que ça reste, simple et facile.
Je fronce un peu les sourcils, pas certain de saisir la profondeur du machin. Est-ce qu’il y a un paradoxe ou suis-je simplement stupide ? Je comprends à retardement et laisse échapper un rire jaune. Elle prend véritablement le « plus » au premier degré. Quoi, coucher ensemble et puis se revoir pour recoucher ensemble, jusqu’à ce que l’un se lasse de l’autre ou que papa Soul s’intéresse aux agissements de son bébé ? C’est ça, le « plus » auquel elle fait allusion ? Rire jaune ne suffit pas pour exprimer l’aigreur qui me monte à la bouche. Je la lui cracherait bien dessus pour jarter aussi tout ce que j’avais imaginé, mais ça servirait à quoi ? Lui donner une raison de se barrer. Cette situation est en retournement constant. C’est comme une machine à laver de sentiments. On se blesse, on s’attire pour mieux se ressentir, comme des aimants, mais des aimants qui changent chaque seconde de polarité.
- Ça ne finira pas bien, dans tous les cas, n’est-pas ? Regarde-nous.
Economise ta salive.
- Mais c’est pas grave, si ?
Je sais pas à qui elle tente de faire croire ça. A moi ? Oh, à moi ? Mais y’a besoin d’explications, y’a pas besoin de me dire que non, effectivement c’est pas grave et que oui, ça finira mal dans tous les cas. Certainement plus pour elle que pour moi d’ailleurs à moins qu’elle ne se réveille avant moi. Sauf que ça s’est réveillé trop vite, tout ça.
Elle se rapproche et j’ai envie de reculer mais le table me bloque. J’ai l’impression que ça fait vingt ans que j’ai pas bougé de ma place et je n’arrive pas à déterminer si mes fourmillements en sont la conséquence. Elle me sourit d’un air pour lequel je pourrais vraiment, vraiment tout oublier, mais ses mots sont toujours là, tranchants, aiguisés, là pour nous rappeler notre place. Qu’on a tout sauf le droit d’espérer. Dommage, c’est mon boulot de prévoir. Et j’ai bien vu ce que ça fait de foncer dans le tas. Elle approche sa main de ma joue et je ne bouge toujours pas.
- Allez, tu me trahiras plus tard au pire, c’est pas grave. Tu sais bien qu’en combat singulier j’ai aucune chance de toute façon. Surtout si j'ai pas un bon presse-papier sous la main.
Est-ce qu’elle essaye de faire de l’humour ? Alléger le bourbier dans lequel on s’enfonce un peu plus à chaque seconde. Pourquoi pas. De toute façon, que devrais-je avoir à répondre ? Bien sûr, Rhyan, oublions tout ça, faisons comme si nous venions tout juste de nous rencontrer, parce qu’après tout, c’est le cas, on ne se connaît pas. Ou alors serait-il déjà temps de ramasser le masque du mensonge et rire en sortant un « non mais j’blaguais, allez, viens par là. » Je pourrais. En fait, maintenant que j’ai regardé la direction vers laquelle elle m’emmène, c’est clair. C’est net. C’est un coup d’un soir, de deux peut-être, puis basta. Rien d’autre. C’est louable. Justifiable. Peut-être même la meilleure solution à vrai dire. Pourquoi on se prend la tête.
Je m’humecte les lèvres et, face à son mutisme, je comprends qu’il est à présent temps de faire encore un peu plus de bulles. Mais je suis calme. Un peu agacé certes, mais rien de plus qu’un état quasi neutre chez moi. J’ai rien à dire. Je la fixe droit dans les yeux, un sourire léger sur le visage. Pas proche, pas inconnu pour autant. Un sourire neutre et bienveillant à la fois, pâle et confortable.
-Pourquoi tu cherches des excuses ? J’ai compris, t’inquiète pas.
J’ai pas envie de cacher que je suis blessé mais c’est plus fort que moi, le cocon confortable du sorcier noir se referme sur moi comme un étau. C’est ça que ça donne quand on essaye d’être ce que l’on n’est pas. Ça surprend, ça terrorise.
-J’peux encore appeler Olive si tu veux. Lui, il pourra t’offrir le superficiel que tu veux. Ça devrait pas changer grand-chose pour toi puisqu’on est identique. Faudra juste changer les noms et il sera certainement un peu plus susceptible.
Je sais pas pourquoi je parle de mon frère. J’ai subitement envie d’être à sa place, parti pour le Népal, le plus loin possible de cet endroit. Le plus loin possible d’elle. Je récupère le débardeur à mes côtés et l’enfile sans un mot. M’étire après coup, comme si de rien n’était, récupère une ou deux lames que je passe à ma ceinture par réflexe et fait deux-trois pas dans la maison. Suffisant pour m’écarter d’elle. Me poser contre le frigo en enfouissant mes mains dans mes poches. J’ai toujours pas cessé de sourire à moitié.
-Je suis pas celui que tu croyais. Et à vrai dire, je pense que cette fois-ci, tu devrais vraiment partir. Histoire que tu trouves pas le « plus » que t’es pas venu chercher. Et si je t’ai laissé sur ta faim, je suis persuadé que tu trouveras ton compte dans la faune de cette heure-ci.
Je sais pas si c’est un adieu, mais t’auras eu moins eu l’incroyable privilège de m’avoir fait dire que je voulais te tuer, puis coucher avec toi, puis te demander de partir pour finalement te demander de rester. Pour finalement vraiment t’inciter à lever le camp. J’ai vraiment pas envie d’être gentil, mais je me suis promis de garder mon ego de côté jusqu’à temps que tu partes. Qu’on a rien démarré donc que je pouvais au moins faire ça. Et, pour poser un peu plus le décor, je reviens vers la table et récupère ses lames et son fourreau pour lui prendre les mains et les lui déposer dedans. Je murmure à son oreille.
-En prenant vraiment mon temps, je dirais qu’il me faut huit à neuf secondes pour charger un pistolet. T’avais l’air persuadé que je te « tire comme un lapin » dès que tu sortirais. T’as au moins un temps indicatif.
Et je me relève avant de lui lâcher un nouveau sourire. Toujours identique aux autres. Pour sûr ç’aura été une nuit agitée.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 18:48
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Dim 2 Sep 2018 - 23:33
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Maintenant qu’on est là, j’ai l’impression que plus rien ne pourra plus m’arriver. Qu’après tout, on a décidé de nous-même qu’il fallait en finir ici, aujourd’hui. Lorsque je lui murmure cet ultimatum, j’ai la certitude qu’elle va disparaître, parce que c’est ce qu’il y a de mieux. Que c’est ce que je ferais, à sa place. Qu’il n’y a rien à gratter, après tout. Allons bon, quoi, est-ce qu’elle regrette ? Est-ce qu’elle se dit qu’elle veut pas ça et qu’au final peut-être qu’elle en veut un peu ? J’suis prêt à prendre du temps, beaucoup de temps, si je sais où ça nous mène. Je fais pas de plan à de milliers de kilomètres. Je garde les pieds sur terre et j’écoute ce que je ressens. Ça s’arrête là.
Mais la voilà qui me sourit et je n’aime pas ça. Je vois l’énième retournement de situation et avant même que la tempête entre furieusement dans l’appartement, je sais que ce ne sera rien en prévision de ce que moi je ressentirai à ce moment. Elle me hurle dans les oreilles et je ne comprends pas d’où lui vient toute cette vigueur soudaine.
- JE SUIS HUMAINE, CYAN. HUMAINE ! PAS SORCIÈRE !
L’espace d’un instant, je ne percute pas. Une humaine, oui une humaine, et alors ? J’ai aussi cinq doigts, je suis bipède, je parle et je ressens. Jusque-là rien d’anormal. Rien d’aussi brûlant et justifiant cette tornade. Mais lorsque le mot sorcier vient terminer le cortège, le terme d’humain prend un tout autre sens. Un sens négatif. Péjoratif. Dégradant et rebutant. Une humaine ? Rhyan est une humaine ? Comment ça, pourquoi ? Je pourrais lui dire que c’est pas grave, que ça fait pas la différence, que je l’aime quand même, mais en fait c’est faux. Ce serait le plus odieux mensonge, et un mensonge que je ne serai même pas prêt à supporter. Le château de sable que je m’étais efforcé à construire est balayé par un coup de pied violent. Et je me rends compte qu’il s’agit de mon propre pied.
Le bruit d’une lame à mes côtés me fait immédiatement reprendre pied. Il se fiche dans le mur et je pense qu’il va falloir changer la tapisserie avant de partir et même que… putain Rhyan c’est une humaine.
- Surprise !
Est-ce qu’elle se rend seulement compte de ce qu’elle balance comme ça l’air de rien ? Enfin l’air de rien, façon de parler, je vais me prendre la bourrasque de ma vie si j’ouvre les fenêtres. Mon cerveau est encore partagé entre mille et une émotions. Dégoût, oh oui, le dégout apparaît en premier. L’impression d’avoir frôlé de peu une très, très grosse bêtise. Et puis la stupeur. J’aurai jamais cru. On le sait jamais non plus. Y’a rien qui nous différencie physiquement. Pas de sixième doigt, pas de pouvoir en plus, juste une autre répartition des dons. Et le sang. Une race contre une mutation. Une pâle copie qui ne doit, sous aucun prétexte, se mêler à des sang-purs. Le sang des familles fondatrices, comme celle des Soul. Ce n’est pas un héritage, c’est un gène. Un gène amplifié dès la naissance et qui nous force à haïr la race humaine. Comment elle a pu me faire ça ? Elle aurait pas pu le dire plus tôt ? J’ai vraiment besoin qu’elle s’en aille. Je sais pas si je répondrais de quoi que ce soit si elle continue à me hurler dessus, puisque, spoiler alert, visiblement elle a pas terminé.
- Parce que ça compte tellement pour vous, je te l’apprends avant que ça ne devienne trop sérieux et que tu décides finalement de m’égorger pendant la nuit.
Disons qu’il y a des moments pour l’annoncer. Je sais pas faire une comparaison avec des termes plus accessibles au grand public. Disons que j’assume d’être d’un racisme poussé à l’extrême. Qu’à côté de ça, la traite des noirs je trouve ça mignon. Que la mentalité de l’époque, elle est toujours en moi et elle grossit génération après génération. Je sais très bien que me l’annoncer maintenant ou après, ça n’aurait rien changé. Si on avait couché ensemble et qu’elle me l’avait annoncé après, peut-être que je l’aurais effectivement égorgé ne serait-ce que pour me rassurer d’avoir au moins stoppé ici le carnage.
Et ça continue, j’arrive pas à afficher un visage particulier, alors je commence à penser que je devrais peut-être la faire passer par la fenêtre puisque la porte n’a pas l’air de la tenter. Je dois faire quoi de plus pour lui faire comprendre que ça, c’était certainement la chose qu’elle aurait dû garder en elle jusqu’au bout si elle espérait quoi que ce soit. Et moi, qui ait été plongé dans mon monde tout rose sans me poser une seule seconde la question. Une question pourtant importante mais qui pour lors ne m’obsédait pas tant que cela.
Elle s’approche pour me pousser mais j’ignore ce qu’elle veut et c’est plus fort que moi, à l’instant où sa paume se pose sur mon torse, je frappe ce contact, électrisant. Ça a toujours la même saveur pourtant. Ses doigts n’ont pas changé, son visage n’a pas changé, son caractère non plus si ce n’est la fureur qui forme ses traits. Mais je me voile la face. Je transpose ce qu’on m’a appris, inculqué dans la tête à cette femme, sans m’en rendre compte. Je la diabolise un bon coup avant de l’abaisser à un statut plus faible encore qu’un insecte. Et les sensations qui ne savent pas mentir sont un fléau. Alors je les claque. Je l’empêche de me toucher. J’ai beau l’entendre, comprendre, voir, mon corps est toujours attiré par le sien mais ma tête, ah ma tête a décidé d’un « non » franc que c’était terminé. Que je ne devrais même pas discuter, parce qu’on ne peut pas changer la nature de quelqu’un. Les noirs n’ont pas demandé à naître noirs, ça ne les a pas empêché de se faire exploiter toutes leurs vies. Y’en a qui ont essayé de fuir. On les a tirés.
- Tu devrais aller te laver la bouche maintenant.
Mais qu’elle se taise à la fin. Mon regard semble enfin s’être stabilisé sur une attitude hautaine, cruelle, implacable. Non, je ne te laisserai pas le choix. J’ai dit que tu dois quitter cet endroit et à vrai dire, faut vraiment, vraiment que tu partes, parce que si, en prenant mon temps je peux charger ce pistolet en une petite dizaine de secondes, je peux aussi le monter en trois. Et à la quatrième, tu seras morte dans ton sang. Le sang d’une humaine. Le sang d’une femme qui savait, dès le début, que c’était impossible, mais qui a vraiment, vraiment trop cherché à jouer avec le feu.
Mais il y a une dernière chose que je veux savoir, dont je ne me serai même pas préoccupé si je n’avais pas lâché mon sac quelques minutes auparavant. Elle devait le savoir, n’est-ce pas ? Que ça n’allait pas passer, ce genre de choses. Que ce n’était même pas une histoire d’être au-dessus de mes forces mais que je n’avais juste pas envie de soulever ce genre de choses. Elle le sait, elle le martèle chaque seconde un peu plus, rentre tout à fait dans le moule dans lequel on les positionne. C’est comme elle dit. Mais pourquoi est-elle venue ? Est-ce qu’elle espérait, au fond, quelque chose ? Comment peut-elle souhaiter une relation simple après m’avoir balancé cette vérité à la figure ? Et pourquoi maintenant, alors qu’elle aurait pu partir comme ça, sans craindre de se faire abattre sur le chemin ? Je n’aurais posé sur son visage que le mot exorciste. Mais « humain », c’est pire qu’exorciste. Et exorciste humain, c’est probablement la pire contradiction de l’histoire des Soul.
Je commence à bouillonner intérieurement. J’ai vraiment besoin qu’elle se la ferme et disparaisse.
-T’as un instinct de survie qui me dépasse.
Vraiment, il me dépasse. J’ai cinq pas à faire et j’atteins cette table. Mes armes. Celles qui sont déjà à ma ceinture. J’ai de quoi attaquer. Mais il me faut aussi une arme à feu. Pour faire ça proprement. J’ai pas envie de faire ça à la loyale, de me tâcher les mains ou de mettre du sang partout. J’veux juste que ça se termine, proprement, comme ça a commencé. Que je ne garde plus aucun souvenir d’elle. Qu’on oublie ces traçages de rune sur sa peau avec nos sangs mêlés lors de la dernière mission. J’en ai des frissons de dégoût. Est-ce qu’on peut être contaminé ? Est-ce qu’on peut tomber malade ? Malade de s’être entichée d’un bout d’humaine aussi cassée que soi.
C’est sans doute notre principal point commun. Notre unique. Point. Commun.
- Au moins quand tu presseras la détente, tu sauras sur quoi tu tires.
Va-t’en. Rhyan, va-t’en, avant que je ne mette mes menaces mentales à exécution. Je veux pas t’entendre me parler. Je veux oublier ta voix et tout le reste. T’as bien fait de me le dire, parce qu’on aurait juste retardé l’échéance. Papa serait venu, ou mon frère. Dans les deux cas, a se serait mal, très mal passé. Ou j’aurais pu te tuer avant ça de mes propres mains. Tu t’es donné une porte de sortie en me faisant mal, très très mal et t’as toutes mes félicitations, j’ai plus l’envie à rien. Ni à m’attacher, ni à te regarder.
Surtout pas à t’imaginer. Je souffle un :
-Rhyan…
Ma patience légendaire se heurte à des difficultés croissantes et mon don m’effleure la peau. C’est la dernière fois.
- Ou rappeler Olive pour faire une chasse au lapin. Comme la dernière fois, dans la forêt.
J’aurais pu la tuer dans la forêt aussi oui. Si je l’avais su avant, je l’aurais sans doute pas défendu devant les autres. Je me serais pas exposé ainsi devant tout le monde. La promesse que je lui avait faite, je l’aurai pas tenu et elle serait morte. Morte. Morte. Parce que ça se serait passé comme ça, hein ? Jamais j’aurais pris autant de risques pour une humaine. Mais je ne me pose plus la question. Ma patience s’envole, secouée par mon don qui s’autorise une seconde de free style et se déclenche à son tour en écho à mon ras le bol généralisé, à ce désir toujours brûlant de tout oublier d’elle, de refuser son contact empoisonné. De refouler sans vergogne toutes les sensations, comme en mission. La table s’écrase contre le mur, le tapis émet un soubresaut, le vieux canapé derrière et la table basse aussi. Et Rhyan ? Rhyan, j’ai plus d’yeux pour la voir, mais toute ma voix pour lui répondre :
-BARRE-TOI PUTAIN !
Je m’approche à pas rapides vers la table retournée et prends un des chargeurs à terre avec un pistolet. L’ouvre et commence à déposer les balles, une à une. Referme, charge. Le garde en main à m’en faire blanchir les phalanges. Je suis pas du genre à faire des grands gestes comme Olive quand je suis furieux, très furieux. Au contraire, je suis le calme incarné mais mes mots sont l’effet d’un coup de tonnerre. Voyons qui nous deux fera éclater la foudre le premier.
-T’attends quoi ?! Tu veux que je t’achève ? C’est ça que t’es venu chercher ? Ça n’a ni queue ni tête merde ! J’te repousse, tu m’veux et quand j’te veux tu m’repousses ? Et puis…. Ça maintenant ! – je me mets à rire sans raison – Même le sida, ça serait mieux passé !
Ce sera jamais possible entre nous et j’en suis persuadé. Cette nouvelle adrénaline a un goût particulièrement agréable. Un goût qui me force à ne pas la lâcher pour le vivre un peu plus longtemps. Mais ça ne doit pas se passer ainsi. Je tends l’arme, droit devant moi.
-Mais bon, comme t’es vraiment coriace, vraiment attachée à ta relation toute simple toute bancale et inexistante, peut-être qu’on va juste s’attaquer une nouvelle fois. Sauf qu’il n’y aura ni de sauvetage sous les décombres, ni d’IBMM.
Rien de tout ça. L’issue, ce sera la mort et puis rien d’autre. Pas de joker, pas de grâce. On va se confronter comme ça devrait se passer, normalement. Remplir ce trou dans l’espace-temps qui n’aurait jamais dû se produire.
J'veux tester une nouvelle danse macabre. Une danse où on n'fera plus la différence entre le plaisir et la souffrance.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Lun 3 Sep 2018 - 1:14
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Lun 3 Sep 2018 - 12:54
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Bouge, Rhyan.
Donne-moi une bonne raison de te tirer dessus. Arrête de me regarder dans les yeux quand j’ai envie de ne voir que ton dos. Un dos neutre, un dos d’humaine, un dos comme les autres et assez fort pour soutenir le poids d’une ou de deux balles perdues. Reste pas comme ça à rien faire et à attendre que je me décide. T’as peur de moi ? Tu m’en crois pas capable ? Est-ce que tu veux savoir combien de temps prendra ma raison avant d’appuyer sur la détente ? Tu peux traverser les murs, tomber sous le plancher. T’as des milliers de solutions qui s’offrent à toi et tu n’en prends aucune.
Pourquoi ?
Tu t’offres sur un plateau doré et je m’en veux terriblement d’être incapable de te tuer. Parce que c’est bien le cas, n’est-ce pas ? J’aurais pu tirer immédiatement. A cette distance, viser un cœur, une tête ou un organe vital n’est pas des plus ardu. Et elle le sait, n’est-ce pas ? Que là, concrètement, j’attends juste qu’elle parte ? Que le canon pointé sur elle pourrait être un bouquet de fleur à la place. Un adieu. Je voudrais avoir chargé ce machin à blanc. Qu’elle puisse entendre la détonation et fuit dans un dernier accès de frayeur. Mais non, plongé dans ma détresse, dans ma colère d’avoir été trompé, j’ai posé chacune des balles à son emplacement. Si je tire, elles atteindront leur cible.
Mais j’ai vraiment, vraiment pas envie qu’elles l’atteignent.
Alors bouge, Rhyan. Te mets pas à croire ce qu’il n’y a même pas à imaginer. Parce que c’est fini. Fini. Fini. Je finirais par tirer et toi tu tomberas. C’est comme ça que ça se finira. Et t’as pas envie de mourir.
- C’est comme ça que ça s’arrête alors ? Parce que je suis humaine ?
Ma prise se raffermit encore davantage sur la détente. Il suffirait d’un millionième de centimètres pour que la balle parte d’elle-même. Mais je maîtrise encore cette distance. J’arrête de respirer. Oui, oui ça s’arrête comme ça, parce qu’elle est humaine. C’est tout à fait ça. J’ai pas à me justifier et de toute façon elle a tout aussi bien compris que ça ne passerait plus, ni aujourd’hui, ni demain, ni même dans cent ans. Tout ce que je peux lui offrir, c’est de s’en sortir avec une balle dans le dos, bien placée pour ne pas la tuer. En mémoire de ce qu’il aurait pu se passer et qui ne se sera jamais produit.
-Oui.
Sec. Retourne-toi. Passe à travers ce plancher, disparais. Vraiment, cette fois. Au plaisir de ne jamais se recroiser.
-Je suis désolée.. Cyan.
De nouveau, un frisson me parcoure le dos à l’entente de mon prénom. Pourquoi faut-il que ce soit tellement difficile avec elle ? Pourquoi n’aurait-elle pas simplement pu naître sorcière noire, sorcière de sang-pur, dans une illustre famille. Ç’aurait été tellement, mais alors tellement plus facile. Mais alors, serais-je venu la rencontrer ? Est-ce que ce n’est pas ça finalement que je cherche ? À remettre en question tout, comme une crise d’adolescence jamais achevée. Toujours houleuse et conflictuelle avec la famille, mais aussi avec l’organisation. On se voit dans le futur en train de cracher sur la figure hiérarchique un « et tu vas faire quoi, hein ?! »
J’ai incroyablement envie de l’embrasser.
Elle murmure quelque chose que je ne saisis pas mais cela m’incite néanmoins à me concentrer sur ses lèvres. C’est une très, très mauvaise idée. Elle a prononcé mon nom et je n’ai rien dit. Je ne l’ai pas réprimé, je n’ai pas tiré. Je… Je suis totalement incapable, même après ce genre de révélation. Ce n’est pas du tout quelque chose auquel je suis habitué, ou même formé pour. Tout ce que mon éducation me commande de faire dans l’instant, c’est de couper l’arbre aux racines.
-Tu pourras pas dire que je t’ai pas prévenu.
Je vise sa cuisse et tire sans aucune expression avant de jeter l’arme au loin. Immédiatement, je fonce droit sur la blonde et la pousse pour la faire tomber. Passe mon couteau sur sa fine gorge. La maintient à terre de tout mon poids. Elle est si proche. Je sens à nouveau la douceur de sa peau contre la mienne et ça me fait tourner la tête. On s’étripe et malgré tout, je trouve le temps de la désirer, encore et encore. Sombrer toujours un peu plus dans son regard. Capable de la pousser encore plus loin. Et cette pseudo bataille a quelque chose d’enivrant.
C’est pourquoi elle doit disparaître. Encore, toujours. Je radoterai des années condensées en secondes s’il le faut. Je veux pas être mêlé à tout ça, je souhaite qu’Olive ait véritablement oublié quelque chose et me frappe pour me réveiller, pose sa main sur la mienne pour appuyer clairement sur la détente. Que j’en soit, seul, incapable, traduit bien à quel point une partie de moi est prêt à oublier son statut d’humaine. Et ça n’a, aucune, putain, de, logique. Je dirais même que ça va à l’encontre de mon propre Moi, que y’a quelque chose qui se déchire et que merde, est-ce qu’elle mérite vraiment que je passe autant de temps à me questionner ? Ça m’énerve, mais à un degré rarement atteint. Et maintenant qu’elle est là, sous moi, j’ai deux envies qui s’opposent comme des satellites en orbite. Ma bouche et mes mains, principalement, sont en jeu. Devrait-elle s’exprimer et mes mains forcer Rhyan à utiliser son don ou bien devraient-elles au contraire se saisir de ce visage et en rapprocher le mien.
Je laisse échapper un sourire cruel, tous mes muscles du visage tendus. J’étais incapable de vouloir lui donner une partie de moi parce que je n’avais aucune confiance en ses agissements et à présent que chaque seconde peut déterminer la vie de l’un ou de l’autre, je me sens prêt à tout essayer. Tout expérimenter. Vivre à fond en frôlant la mort à chaque seconde. Avec une adrénaline aussi palpitante qu’un cœur en plein effort. Avec une tendresse froide.
C’est un beau terrain d’entente. Il n’y a ni la relation compliquée ni la relation simple. C’est un méli-mélo de sensations qui s’agitent chaque seconde, toutes plus vivantes les unes que les autres, soumises à des tensions aussi lourdes que vitales.
-Pour la dernière fois, rejette-moi et fuis.
Parce qu’après, même en passant à travers le sol, tu ne pourras jamais t’enfoncer aussi bas que ce qui nous attend. J’éloigne brusquement ma main de sa gorge et cherche la sienne, la mienne toujours enserrée autour de ma lame. Je glisse mes doigts autour des siens et sépare ainsi nos paumes du pommeau du poignard. Libre au premier de s’en saisir. Cette sensation grisante de vraiment chercher la merde n’est qu’un pas de plus vers mes désirs refoulés et je fonds une fois de plus, une dernière fois, sur ses lèvres pour en apprécier toutes les saveurs. Tout ce qu’il y a à récupérer, je le récupère. Mes sentiments, les siens, les nôtres, ceux qui auraient pu naître, tout.
Pars, mais reste. Allons nous perdre là où personne n’ose s’aventurer.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Lun 3 Sep 2018 - 15:17
RHYAN
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Mar 4 Sep 2018 - 14:14
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Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Peu importe à quel point je l’embrasse, à quel point je passe au-dessus de mes préjugés, à quel point je me sens prête à l’aimer, j’ai la sensation que nous ne pourrons jamais revenir à l’instant où elle enlevait mon débardeur. A qui la faute ? Nous deux peut-être, à nos envies proches et pourtant si éloignées. Un baiser posé dans le feu de l’action, qui récolte la réponse de l’autre. La peur de mourir qi se mêle à celle des pulsions humaines. Des pulsions opposées mais au sensations pourtant presque identiques. Je désire l’achever autant que l’aimer. Plongé dans un tourbillon pareil, on se pense incapable d’en sortir. Incapable de tomber plus bas.
Et pourtant, c’est ce qui se produit. Elle se décale un peu et, plongé dans mon action et mes sensations, je ne bloque rien. Mais alors, le sol se dérobe et je tente de me réceptionner au mieux. Un flash de peur me parcoure et je n’ai pas même le temps de penser au sol qu’il me tombe dessus. J’en ai le soufflé coupé, et le poids au-dessus de moi ne m’aide pas trop à reprendre immédiatement mon souffle. Putain. C’est pas passé loin. S’il y avait eu une table, une chaise, une marche, n’importe quoi, ce serait fini de la plus absurde des manières. Mais pas le temps de se préoccuper du sol car déjà, la nette sensation d’une lame un peu trop pressée sous ma gorge me retient d’un quelconque mouvement parasite. Elle me regarde et je n’arrive pas à deviner son expression. Me tuer ? Continuer de m’embrasser ? Partir ? Je la regarde, penaud. Peut-être qu’elle sera la première à me trancher la gorge. Au niveau où j’en suis, de toute manière, je ne peux plus bouger. Je pourrais encore utiliser une onde de choc, mais la lame est si proche de mon cou qu’elle pourrait aussi bien me trancher la gorge dans un mouvement désordonné. Alors je ne bouge pas. J’attends le glas. J’attends qu’elle se décide à son tour. Mais elle non plus en bouge pas. Elle aussi prononce des mots. Des mots que je ne comprends pas, un peu sonné, mais qui me parviennent tout de même.
- Qu’est-ce qu’on va faire de nous..
Rien ? Tout. A vrai dire, le destin n’a pas de raison d’avoir une emprise sur nous. Nous devrions être les seuls à décider ce futur-là. Mais c’est pas ce qu’elle veut hein ? Elle veut rien essayer de construire, elle veut du léger et je suis même plus sûr qu’elle veuille encore m’enlever mes fringues. On se touche et pourtant, j’ai l’impression qu’on est revenus à notre point de départ, lorsque Rhyan faisait sa première apparition ici. Voir lorsque nous nous parlions à la banque. Des neutres sur des camps opposés. Des neutres opposés, qui titille l’autre pour le faire réagir mais n’avance pas d’un pas.
C’est bien ce que c’est non ? Du sur place. Très bien, continuons là-dessus. Ni de relation simple, ni de relation compliquée. Juste un mélange des deux. Une capacité instantanée à oublier l’autre quand il n’est pas là et à se focaliser uniquement sur lui lorsqu’il se présente. C’est bien ça, non ?
- Et maintenant ?
J’ouvre de grands yeux éberlués et tente de retenir de tout mon corps, mon être, mon âme l’ouragan de rire souhaitant se frayer un chemin hors de ma bouche. Mais la situation est tellement folle qu’elle me dépasse com-plè-te-ment. Je me mords la langue mais ouvre finalement grand la bouche pour m’esclaffer bruyamment, à en pleurer. Et dans ma tête les mots prononcés en boucle « mais c’est pas possible, mais c’est pas possible ».
Et maintenant ? Et maintenant je sais pas, c’est toi qui porte la lame censée me tuer, c’est toi qui reste là, sans bouger, au-dessus de moi. Et maintenant ? Je sais pas, je t’ai embrassé, t’espère que j’ai envie de quoi ? Te tabasser un peu plus ? On peut continuer si c’est ça. Les émotions se suivent et se succèdent sans aucune logique, sans aucune chronologie. Un instant, elle me semble désirable, l’instant suivant elle me dégoûte, puis c’en devient tout simplement dramatique pour finir sur une touche plus que comique. Et maintenant ? Bah maintenant je sais pas. Tu peux commencer par retirer cette lame pour commencer.
-J’sais pas, j’ai ramené un jeu de Scrabble si tu veux.
Je suis. Mort. De. Rire.
Et je pèse mes mots, ça fait vraiment très très longtemps que je n’avais pas ri comme ça, aussi longtemps. Je pose mes doigts sur sa lame pour lui proposer gentiment d’écarter ça parce que ça commence à faire bien mal et me sert de mon autre main pour effacer les larmes qui coulent naturellement de mes yeux.
Elle aurait pu me lancer quelque chose comme « prépare-toi, Cyan, je vais sincèrement te buter » ou faire preuve d’imagination et proposer quelque chose mais non. Tout ce qui est sorti de sa bouche, c’est un ras le bol généralisé de son cortex cérébral. Dans une autre situation, en face à face, entre deux amis qui sortent du cinéma et qui n’ont rien prévu pour l’après-midi, c’est normal, justifié, logique. Mais là, là non. Même moi, à sa place et dans un état de fatigue extrême, j’aurais au moins proposé de rejouer à pile ou face. Et pourtant Dieu seul sait à quel point c’est pas mon jeu préféré. On aurait pu faire une Bataille de cartes pour mettre un peu plus de piment. Et ça aurait pu durer plus longtemps. Mais non, j’aurais délibérément jamais sorti un « et maintenant » interrogatif.
Sérieusement, c’est trop pour moi. Je laisse retomber une main sur le tapis sur lequel nous nous sommes échoués et laisse l’autre s’approcher de son visage et faire passer une de ses mèches rebelles derrière son oreille. Je pousse un soupir de contentement, encore à moitié secoué de spasmes moqueurs et appuie mon index sur son plexus solaire plusieurs fois :
-T’es la femme la plus étrange que j’ai rencontré de ma vie.
A quoi elle s’attendait ? J’aimerais bien entrer dans son esprit juste pour voir ce qu’il s’y trouve. A moins que je ne deviendrais instantanément fou. A voir. Il doit s’y passer des trucs, en tout cas. Ou peut-être qu’on est juste faits pour rester loin l’un de l’autre, à désirer se rapprocher mais sans y parvenir. Forcés à se regarder aux extrémités d’un cercle et à marcher dans la même direction, à la même vitesse. C’est peut-être pas plus mal comme ça. Je la regarde sans rien dire, finalement assez conscient que la touche finale approche.
-J’ai l’incroyable sensation de me répéter sans vraiment y mettre les mêmes sentiments, mais Rhyan, tu devrais vraiment rentrer chez toi. On fonce dans le mur, sans mauvais jeu de mots. Si t’arrives pas à me tuer, que, spoiler, moi non plus mais qu’on est capable de rien d’autre que de se mettre un couteau sous la gorge, j’préférerai couper court et me laisser le choix de vivre une soirée au calme. D’autant que la menace d’Olive le retour ne sera pas complètement effacée avant deux bonnes heures.
Tu m’suis ? Sauf si bien sûr tu veux jouer au Scrabble. A cette pensées, les lèvres se relèvent d’amusement une nouvelle fois.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Mar 4 Sep 2018 - 19:14
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Jeu 6 Sep 2018 - 22:57
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Ne sommes-nous pas simplement revenus à notre point de départ ? Après ces montagnes russes de sentiments, après elle, sa rage, son humanité on ne peut plus humaine, son odeur et ses lèvres, moi contre terre, cou contre sa lame. Après toutes ces choses, toutes ces avancées, nous nous regardons encore avec un regard d’étranger. Comme si tout cela n’avait servi à rien sinon à creuser encore un peu plus l’écart entre nos deux personnes. Sorcier noir et humaine exorciste. Deux blonds aux yeux clairs sans parenté aucune. Qui parlent la même langue mais pas le même langage et qui tentent de se transmettre des émotions à travers des baisers aux couleurs variées.
J’ai perdu toute motivation. A faire quoi que ce soit. Là, immobilisé ou presque par le poids de la demoiselle, incapable de lever la tête sans craindre une décapitation, je reste à ma place. Je n’ai pas envie de reprendre le dessus, pas envie d’échouer une énième fois à lui enfoncer une balle dans les deux yeux. Pas non plus envie de soulever son t-shirt ample. Tout ceci s’est heurté à un refus, plus ou moins précis, plus ou moins sain. Alors je n’ai plus envie de rien. Pas même de me défendre contre une femme incapable de m’assassiner. Je la regarde simplement. Comme je regarde une femme qui me rend nostalgiquement amoureux mais qui ne me transcende pourtant pas plus que ça. J’passerais pourtant bien ma main dans ses cheveux encore une fois. Juste pour savoir qu’elle est là mais sans la toucher davantage.
Ça doit être la troisième ou quatrième fois que je lui demande de quitter le bâtiment. Si elle craint encore de se faire tirer dessus, elle peut se relaxer dès à présent : j’ai même plus la force de tirer sur un lapin. J’ai ri tout ce qu’il y avait à rire et je ne me questionne à présent que sur notre présence à cet étage, sur les potentiels personnalités ayant élu ou plutôt qui éliront domicile par ici. Je comprends que la fatigue émotionnelle me tombe dessus comme une masse lorsque je me prends à plaindre le tapissier pour la trace de sang qu’on lui aura laissé. Puis, je pense au temps qu’il faudra avant que l’on ne se pose des questions à notre sujet. C’est pas comme si, j’avais tiré un coup de feu. Il est étonnant que personne n’ait encore appelé la police. Peut-être qu’ils ont l’habitude par ici. Aucune idée.
On en est où Rhyan ?
-Je m’excuse, c’était pas le but. J’voulais pas venir pour casser les couilles. Laisse-moi rester jusqu’à demain s’il te plaît, j’aurais décollé avant que tu t’en rendes compte.
Pourquoi elle s’accroche à moi comme ça ? Je regarde sa jambe et j’ai beau me dire que c’est la raison, j’arrive pas à m’en persuader. J’aurais été à sa place, j’aurais quitté le bahut depuis longtemps. Et là aussi, je me serais barré. Une balle dans le gras de la cuisse est handicapant, pas invalidant. A choisir entre dormir chez quelqu’un dont on ignore tout, avec une potentielle bombe atomique nommé Olive susceptible de se repointer – mais qui ne se pointera certainement pas – et un mec aux valeurs opposés aux miennes, c’est un non. Je veux bien croire qu’elle est inconsciente, mais tout de même. Elle trouve même des excuses pour me faire capituler. À quoi bon ?
Je m’apprête à lui répondre mais elle me précède.
-Pas de couteau sous la gorge, promis.
Je souris très légèrement. J’aurais pu rire encore une fois mais j’ai pas l’énergie suffisante. Elle aussi, elle sourit. D’un air vraiment désolé. Un peu comme la fin d’un jeu où le plus casse-couille annonce qu’il a fini de faire chier et qu’il s’en veut plus ou moins. Elle a basculé pour me libérer depuis un certain temps déjà et je suis toujours affalé sur le tapis moelleux. Tapis m’ayant probablement sauvé la vie. Elle a quand même le plus attenté à ma vie aujourd’hui et on doit parler de son point de couchage maintenant. Elle a cru c’était une colonie de vacances chez moi ?
Je prends finalement un temps considérable pour me relever. Enfin, m’asseoir, les pieds tendus, les mains en arrière pour soutenir mon haut.
-Ok.
Quoi, ok. Qu’est-ce qui m’a pris de lâcher une bouse pareille. Je secoue la tête et mime également le refus d’une main.
-Enfin, non je veux dire. Hors de question. J’vais pas te laisser dormir alors que un : Olive peut débarquer, deux : un sorcier noir peut débarquer, trois : j’ai à peu près tout à te cacher de ma vie et l’appartement c’est l’emplacement parfait pour tout entreposer, quatre : j’veux juste manger une pizza au calme. Et cinq, non des moindres : Tu vas vraiment pas me faire croire que t’es venue ici sans plan B, sans pied à terre, comme ça. Six bonus, si c’est ta jambe, je pense que t’es assez grande pour gérer ça toute seule.
J'veux manger une pizza et fumer une bonne clope. Ou deux. Ou même trois.
La confiance est comme je l’ai dit : redescendue à zéro. Je ne vois pas comment je pourrais permettre à une exorciste de dormir chez moi. Au-delà de toutes les excuses prononcées, c’est avant tout le stress même d’héberger quelqu’un du camp opposé. Peu importe sa personne. Il faudrait que je désactive absolument toutes les runes et comme je suis très original dans ma façon de les poser – ceci est ironique – ça lui donnerait une idée précise de toutes mes défenses. Je ne parle pas non plus de tous les documents de Rosenrot entreposés dans le salon, pas même encore complètement déballés. Des ordres de missions à faire, ou déjà faits, des demandes d’armes, des localisations, des fichiers piratés sur des exorcistes. Plein. De. Choses. On évite de trop en garder dans les cas où les exorcistes font des razzias et en général tout est runé pour se désagréger mais il faut ensuite tout refaire et bref c’est chiant. Même si Rhyan est gentille et ne touche à rien, moi je fermerai pas l’œil de la nuit en songeant à la bêtise que je viens de faire. Alors je coupe le machin à la source.
-Je sais pas ce que t'es venue chercher comme ça, mais tu le trouveras pas. J’veux bien t’accompagner jusqu’à un hôtel, n’importe quoi. J’vais pas te blesser ni rien non plus, j’te le promets mais non, jamais tu dormiras chez moi. Je sais même pas comment t'as pu penser que j'allais accepter.
C’est même pas une question que je l’aime ou que je l’aime pas, c’est une question de principe. J’étais à deux doigts de la tuer, elle m’a stoppé avant que je puisse lui retirer sa tenue et elle m’a asséné le coup fatal du « et maintenant ». J’ai juré, y’a aussi une part inconsciente de moi qui doit se remettre du double rejet de cette soirée. Ma conscience et mon cerveau gauche analytique doivent se taper des grosses barres de rire là-haut. Mo orgueil est piétiné, mon cerveau droit et ses jolis papillons bleus arrachés et je ne parle pas de mon égo sérieusement amoché. Si je n’avais pas vécu des instants plus pressants, tendus et vitaux, je pense que je me serais mis à pleurer depuis longtemps. Je me serais aussi énervé bien plus tôt. C’est mieux de me dire que cette histoire est secondaire parce que c’est effectivement le cas.
Je me relève alors et époussète mes vêtements, ajuste l’une de mes lames restées à ma ceinture et quelque peu maltraitée dans sa position actuelle. J’aimerais lui balancer un « et maintenant ? » à mon tour mais ce serait me faire mal encore une fois alors je me contente de me diriger vers la porte d’entrée et de crocheter la serrure avant de me rendre compte que la porte était ouverte. Bon. Eh bien, va falloir songer à bouger, peu importe où. Surtout pas chez moi en fait.
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Mar 11 Sep 2018 - 21:32
RHYAN
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Sujet: Re: Boy that's a wishful plan Mar 11 Sep 2018 - 22:49
"Boy that's a wishful plan"
Je sais pas ce que je fais, je sais pas si c'est même la peine de me poser la question tant je plane. Tant j'ai peur de m'attacher à toi. Tant je sais à quel point ça en a détruit deux avant moi. Et j'ai pas envie de leur ressembler. Ni que t'ai as subir la même chose qu'elles.
Je l’observe se lever avec une certaine difficulté, posté de mon lointain endroit, marquant aussi physiquement que psychologiquement ces quelques mètres nous séparant. Ai-je eu tort de refuser ? Non. Peu importe la façon dont les mots s’enchaînent, dont mes connexions cérébrales se mêlent, la réponse restera la même. Je ne suis pas prêt à la laisser dormir. Je ne suis pas aussi prêt à lui faire confiance que je l’aurais pensé. Une part de moi redoute de la connaître davantage. De m’attacher un peu plus à une portion d’humaine que rien ne me prédestine à reconnaître. D’un autre côté, je continue d’espérer que nos chemins se recroiseront, quoi qu’il arrive. Que, si le destin le veut, je pourrais une fois de plus tenter d’attraper une part d’elle à travers ses lèvres et l’attacher un peu plus à moi. Doucement. Que cela prenne des jours, des semaines, des mois, des années, c’est après tout du désir que naissent les sentiments les plus puissants. Et je ne vis jamais mieux qu’en vivant pleinement.
Ces mètres sont pour moi une assurance de ne pas flancher, malgré une certitude brûlante de faire le bon choix. L’influence de son visage sur mes décisions est comme une drogue donnée à faible dose à un toxicomane. Il ramène à ses souvenirs l’envie, voir le besoin de sombrer de nouveau. Mais la douleur, le tiraillement est une sensation particulièrement grisante pour moi. Elle pourrait me faire sombrer dans la folie en un instant.
Va-t-elle tomber dans les pommes ? Elle me semble à peine tenir sur ses pieds. Que ferais-je alors si elle s’effondre ? Faites qu’elle ne plonge pas maintenant. Faites qu’elle parte. Mais alors, sa démarche se précise et je la sais tirée d’affaire. Suffisamment tout du moins pour regagner sa place. Regagner sa partie du monde, son côté des gentils. Est-ce qu’on se reverra ? Oui. J’en suis certain. Le monde des sorciers n’est pas celui des humains, on se recroise forcément un jour ou l’autre.
Elle passe devant moi et dans ma tête ce sont les centimètres qui nous séparent qui se répètent en boucle comme des moutons que l’on compte pour s’endormir. Mais ceux-là me maintiennent dans un éveil anormal. L’option, même minime, que l’on se perde définitivement de vue, ne peut pas s’empêcher de se frayer un passage sur un sentier de terre, minuscule, sinueux et sombre jusqu’à mon cerveau. Est-ce que je ne devrais pas en profiter ? Il faut pourtant dire ce qui est.
Je n’en ai pas la force, ni même la volonté.
- Je n'ai pas de Plan B et je ne suis rien venue chercher. Je n'aurais pas dû. Rentre chez-toi, je sais me débrouiller.
Ça me fait sourire en intérieur. Juste en intérieur. Cette retrouvaille était une vaste blague. Depuis la Pologne, même, cette histoire s’est transformée en une suite improbable. Finalement, Rhyan résume plutôt bien la situation. Il n’y a pas de plan B. as de plan de secours. Nous nous sommes rencontrés par hasard, et continuerons certainement de le faire, en suivant notre instinct, en nous blessant mutuellement parce que nos longueurs d’onde sont certes parallèles mais ont également cette certitude de ne jamais se croiser. Destinés à suivre le même chemin sans pouvoir nous confronter.
Continuons à surfer sur cette vague d’improvisation et qui sait, peut-être qu’un jour nous ferons naître autre chose que des étincelles brûlantes mais nous nous en servirons pour nous réchauffer. Je me gratte l’arrière du cou et retient un brusque bâillement. Toute cette activité m’a vraiment donné sommeil. On ne se refait pas en un jour ni pour les belles prunelles d’une jeune femme.
- Bonne soirée, Cyan. -Bonne soirée, Rhyan.
A la prochaine ? La phrase s’est maintenue dans ma bouche, comme bloquée par un fil invisible. Un fil de suture, dur comme l’acier, emprisonnant mes lèvres. Elle fait volte-face et pose à cet instant mon dos contre le chambranle de la porte, les bras croisés, le regard rivé sur la blonde toujours aussi fière qu’une princesse requin. La seule princesse requin qu’il m’ait été possible de voir jusqu’à présent. Pas du tout une sirène. Pas du tout enchanteresse. Une femme aux pensées aussi chaotiques que les miennes, aux cicatrices aussi profondes. Et puis, une belle anarchiste. Elle n’est pas aussi emplie de toutes ces valeurs pures et loyales qu’on doit probablement enseigner chez eux. Je garde la sensation que tout puisse à un moment dégénérer. Une insécurité qui m’effraie et maintient cette attirance indéfinissable pour une humaine.
Je baisse les yeux alors qu’elle descend les marches sans même se retourner. Une humaine.
Une main vient instinctivement passer dans mes cheveux, ralentir l’afflux sanguin dans mon crâne. Une humaine ? Voilà que la famille Soul s’entiche définitivement trop des humains, non ? Ne faudrait-il pas en terminer avec ça ? Terminer une histoire qui n’a pas même commencé ? Je souffle de lassitude envers moi-même et reprend la direction de mon appartement. Saisit un revolver jeté à terre et me poste immédiatement à la fenêtre après avoir dégagé les rideaux de la main. Je vois sa tignasse blonde éclairée par les réverbères et l’observe une vingtaine de mètres plus loin. Boitant un peu, pas autant qu’une personne lambda s’étant faite tirer dessus. J’admire sa résistance, tout de même.
Je connais déjà l’issue d’un combat perdu d’avance mais me prend à espérer que tout terminera aujourd’hui. Qu’il se terminera de toute manière aussi vite qu’il pourra commencer et que faire durer les choses, c’est pas trop mon genre. Je la regarde. Toujours. La main tendue, sa tête dans le viseur.
Le manège dure encore quelques secondes. J’aurais eu des milliers d’opportunités. Sa confiance, ou tout du moins l’absence de choix, est déraisonnable. Dormir chez moi ou craindre de se faire exploser la tête à l’extérieur ? Depuis quand mes promesses ont-elles un goût de vérité ? Depuis quand Olive n’est-il plus le seul à bénéficier de cette honnêteté sans faille ? Que deviendrais-je si je tombe un jour vraiment amoureux d’elle ? La vulnérabilité n’est pas un plat que l’on m’ait appris à manger. On me l’a simplement présenté comme le pire des goûts. Et pourtant j’y ai déjà goûté. Je lui ai proposé de tenter des choses. Choses qu’elle a refusé, avant de m’avouer qu’elle était humaine, que…
Je pousse brusquement la détente de l’arme et ce dernier émet un bruit mécanique vide.
-Pan.
Je soupire après mon onomatopée vocale vide de toute expression. Ai-je tiré en me rappelant volontairement d’avoir vidé les chargeurs ou étais-je vraiment certain de la toucher ? De toute évidence, la première constatation semble la meilleure. Je souris d’un air déçu et bâille une nouvelle fois avant de remballer mon arme. Ferme la fenêtre et ajoute en murmurant :
-On n’est pas encore sortis d’affaire, ma jolie petite princesse requin.