Il est beau mon titre [NC -18]


Partagez
 

 Il est beau mon titre [NC -18]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
LOCALISATION : Berlin
CITATION DU PERSONNAGE : Il n’y a pas de bien ni de mal, il n’y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher…

MESSAGES : 89
DATE D'INSCRIPTION : 13/05/2017

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue49/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (49/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue46/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (46/100)
Niveau: 12 - Mentor
Cormag D. Scrimgeour
Cormag D. Scrimgeour
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
MessageSujet: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyVen 19 Fév 2021 - 14:32

Ils s’étaient retrouvés à l’IBBM de Strasbourg pour une visite de contrôle. Voir si les financements par Orpheo était toujours légitimes, si l’IBMM ne s’était pas frayé un chemin plus ou moins étrange. Bref. Certes, les établissements étaient neutres et étaient soumis au secret médical, et il était courant que des noirs viennent se soigner par ici, et Cormag n’aurait rien pu faire pour ça. Point.

Il avait amené Sam, parce que pourquoi pas, parce que la vie d’adulte c’était ça aussi. Des trucs nuls. Des trucs relous. De la paperasse. Des gens qu’on avait pas envie de voir, de fréquenter, à qui parler. Globalement, Cormag ne voulait voir personne. Mais les affaires étaient les affaires.

C’était la pause midi, Sam et Cormag étaient donc à la cafétéria de l’immeuble, entourés de personnes douées. Personnel hospitalier, des patients, des visiteurs, des gars de la maintenance ...

Comme à leur habitude, ils étaient silencieux. Cormag n’avait pas pour habitude de s’épancher sur quoi que se soit. Sam avait l’habitude. Après tout, ça faisait quatre ans qu’ils étaient ensemble.

À un an de sa majorité, il ne voulait pas la prendre de court et il pensait donc que c’était le bon moment pour faire un bilan de leur relation et surtout, de sa scolarité.

– Sam, dit-il d’une voix grave, je suis dans l’ensemble satisfait de la manière dont tu gères ta vie.

Il noua des doigts son sous menton et la fixa dans les yeux. Bien qu’il n’aimait pas parler, ce n’était pas pour cette raison qu’il ne savait pas comment bien amener son auditoire à être attentif.

– Elizabeth et moi même te laissons beaucoup de liberté parce que nous pensons, je pense, que c’est comme ça qu’on arrive à comprendre les responsabilités. Je sais qu’il y a certaines règles que tu n’apprécies pas dans notre foyer mais j’espère que tu comprends qu’elles sont nécessaires. Je pense que tu vas devenir une adulte responsable, qui fera encore des bêtises, oui. Mais au moins, tu apprends de tes erreurs et j’apprécie cela. Tu es vive d’esprit, tu t’en sortiras bien dans la vie. Tu as encore une année pour réfléchir à ce que tu veux faire. Et je voudrais que tu puisses faire ce choix avec toutes les cartes en main. Je parle pour moi mais je pense que Elizabeth me rejoindra. Nous serons toujours là pour toi. Pas comme des parents, nous n’avons jamais été les tiens, tout le monde en est conscient. Mais comme des mentors. Des gens vers qui venir lorsque tu as besoin d’appui ou que tu es perdue. Nous serons là. Tu seras aussi la bienvenue pour rester chez nous presque aussi longtemps que tu le voudras. Car même si j’apprécie ta compagnie, je pense que c’est mieux pour tout le monde quand un adulte vole de ses propres ailes quand le temps est venu.

Il ne pouvait pas exactement parler de sentiment, c’était déjà compliqué de les expliquer à sa femme, alors à son élève ... l’aimait-il comme un père aime sa fille ? Sans doute pas. Mais il voulait continuer de prendre soin d’elle.

– Je suis fier du chemin que tu as accompli.
Revenir en haut Aller en bas
Exorciste | Agent de la Police Magique
MESSAGES : 119
DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2011

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue117/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (117/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue73/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (73/100)
Niveau: 6 - Affirmée
Nawel Meish
Nawel Meish
Exorciste | Agent de la Police Magique
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptySam 20 Fév 2021 - 17:18

Putain de ses grands morts.
Je déteste les IBMM, mais le français est le pire de tous. Parce que ce gros guignol de Zach m’avait lancé un défi (celui de dessiner un couteau en plein mouvement, comme si je l’avais lancé), Logan s’est retrouvé avec douze centimètres dans le bide.

Heureusement qu’on était pas très loin d’ici, et pouf, je l’ai téléporté ici, énervée à tout va contre le bas peuple qui s’y dandinait. J’avoue que chez les sorciers et les magiques en général, les blessures ont tendance à être totalement spectaculaires pour des bêtises absurdes.

Mais là, Logan, ses grands yeux sucre brûlé écarquillés, un peu de sang au bout des lèvres, les mains pressées autour du poignard qui dépassait vulgairement de ses tripes. J’ai cru que j’allais m’évanouir, mais pas genre, parce que c’était dégueu, non, c’était de responsabilité. J’ai eu envie de reset ma vie genre hop, non non, ctrl Z, ABORT THE MISSION.

Le mec aux manettes avait pas voulu, et j’avais choppé Logan sous le bras, go IBMM jouer de mes relations. Je connais vraiment beaucoup de monde (pas pour autant qu’ils m’apprécient, mais, life is life my darlings) et Logan avait disparu derrière des cloisons blanches, aux mains d’hommes aux blouses blanches. J’espérais fort fort fort qu’il parle à personne de cet indicent. Go boulotter un truc en attendant. J’me dirige vers la cafet, et là, qui je vois ?

Mais qui je vois ?

La petite meuf qui sait changer les souvenirs des gens.

Je m’approche alors que son horrible tuteur lui fait une pluie de compliments (jamais entendu ça de sa bouche de ma vie) et patiente, une table en retrait, avant de capter que c’est Alec Meyeeeeer. Outre le fait qu’il soit beau (genre vraiment ahead of the game), il est puissant, et la vie m’a appris de toujours être gentil avec les gens qui peuvent plus que ce que toi tu peux.

— Salut Alec.

Pile au moment où l’autre a fini son blabla. Je m’approche de la table.

— Scrimgeour, dis-je avec une petite opination de tête. Salut Samsam. (elle n’a pas le droit à un bonjour en règles, parce qu’elle joue dans la cours des grands à cause de Cormag, alors qu’en vrai c’est encore une kid. Qui dit kid, dit surnom. Obligé de la ramener à l’enfance auquel elle a encore un peu le droit ?) Tu me bippes quand t’as deux minutes dans la semaine ? J’ai un job pour toi.

Je m’éclipse parce que je refuse d’expliquer quel est le job en question (sûr et certain que Cormag Scrimgeour serait totalement contre — Sam dira sûrement non aussi mais qui ne tente rien à rien).
Je repasse devant Alec, me fend d’un :

Bye Alec,

et retourne voir si j’ai achevé mon cohéquipier ou pas. J’espère pas quand même, il est goleri Logan, je l’aime bien. Encore, s'il crevait et que c'était pas de ma faute, ok, mais là... puis Zach il en dirait quoi putain.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptySam 20 Fév 2021 - 18:00

Elle n’avait pas repensé à Alec. Pas trop, du moins. Elle en avait causé à ses potes sur un groupe WA qui s’était totalement affolé mais ça n’avait pas duré. Les histoires à cet âge là étaient aussi percutantes qu’un train disloquant un corps, mais ne s’éternisaient pas. Il y avait eu des flots de questions, elle avait essayé de dire les trucs qu’on lui avait jamais dit à elle. Comme elle avait encore mal le lendemain, comment sa première fois avait pas été plus grandiose ou plus impressionnante que la première fois que tu tords pas chez toi, la première fois que tu sors seule quelque part, la première fois que tu testes tes pouvoirs. Tout ça.

Le feu s’était éteint, et elle avait été aspirée dans une autre mission. Un gars de Strasbourg, un gars haut placé mais on n’avait pas trop voulu lui dire qui. On lui demandait d’effacer les souvenirs de sa femme et de son fils, enlevés, torturés puis exécutés par les noirs. I want them gone, avait-il dit, et puis, elle avait pas arrêté d’y penser. Est-ce que ses parents à elle se disaient childless ? La disaient-ils partie, morte ? En apprentissage ?

Elle ne rentrait jamais les voir, et le ressentiment envers eux prenait des allures de monstre, plus terrible encore jour après jour.

Cormag mange en silence, moi aussi. C’est extrêmement agréable. Sa présence est plate, il est toujours le même, régulier. Je n’ai pas à me soucier de ses humeurs, il est toujours pareil, il n’y a aucune surprise, aucun vice caché, aucune action inattendue ou injuste. Cormag est lui-même, jour après jour, insensible aux minimes changements que les autres humains subissent. L’IBMM est bruyant à cette heure là, les verres sur les tables, les carafes. J’ai l’impression que la journée a été interminable, nulle (particulièrement éclatée à vraie dire) et je pousse mes falafels du bout de la fourchette sans y toucher. J’ai pas très faim, Maud & Bart sont rentrés chez eux, me restent Martin que je ne connais pas assez pour cotoyer seule, et Lucas — avec qui j’espère une bière ce soir.
Il me plaît de ouf, je me sens comme une traitresse rien que de penser ça.

Et là.

Subitement.

Je croise derrière Cormag le regard d’Alec.

Je m’apprête à débarasser le plancher, vite fait bien fait genre j’ai pas faim Cormag désolée j’vais prendre l’air je reviens d’ici une demi-heure, mais c’est ce moment exact que choisi mon tueur pour parler distinctement, haut et fort, clairement.

Et ça ne s’arrête pas du tout.

– Sam, je suis dans l’ensemble satisfait de la manière dont tu gères ta vie. Elizabeth et moi même te laissons beaucoup de liberté parce que nous pensons, je pense, que c’est comme ça qu’on arrive à comprendre les responsabilités. (ai-je dit qu'il parle vraiment trop fort ?) Je sais qu’il y a certaines règles que tu n’apprécies pas dans notre foyer mais j’espère que tu comprends qu’elles sont nécessaires. Je pense que tu vas devenir une adulte responsable, qui fera encore des bêtises, oui. Mais au moins, tu apprends de tes erreurs et j’apprécie cela.

Plus il parle, plus mes joues flambent. Pas parce qu’il dit des trucs archi gentils (qu’il dit si rarement) mais parce que si Alec entend tout ça, hahaha, oh dear. Sûrement qu’il est tout aussi mortifié que moi.

- Tu es vive d’esprit, tu t’en sortiras bien dans la vie. Tu as encore une année pour réfléchir à ce que tu veux faire. Et je voudrais que tu puisses faire ce choix avec toutes les cartes en main. Je parle pour moi mais je pense que Elizabeth me rejoindra. Nous serons toujours là pour toi. Pas comme des parents, nous n’avons jamais été les tiens, tout le monde en est conscient. Mais comme des mentors. Des gens vers qui venir lorsque tu as besoin d’appui ou que tu es perdue. Nous serons là. Tu seras aussi la bienvenue pour rester chez nous presque aussi longtemps que tu le voudras. Car même si j’apprécie ta compagnie, je pense que c’est mieux pour tout le monde quand un adulte vole de ses propres ailes quand le temps est venu.

Je plonge mon visage entier dans le verre devant moi, déglutit pour pas crever de gêne.

– Je suis fier du chemin que tu as accompli.

J’espère qu’il pense que je suis cramoisie à cause de ce qu’il dit. Je réponds très sobrement « Merci, Cormag. » en ayant conscience que je pourrais revenir sur ses mots plus tard, prendre l’ampleur de ces compliments et de ce qu’il m’offre. Je m’apprête à ajouter quelque chose de bâteau quand Nawel Meish ramène sa fraise à sa manière bien à elle. Je l’entends saluer Alec, et dire « Scrimgeour. Salut Samsam ».

J’espère que la terre va s’ouvrir et que moi, je vais y disparaître. Bye bye Sam. Bye bye.
SAMSAM ? Non mais sérieux.
J'ai envie de crever.

— Tu me bippes quand t’as deux minutes dans la semaine ? J’ai un job pour toi.
— Ouais, je réponds d’une voix étranglée.

Elle se casse en un clin d’oeil, repronomçant le mot Alec avec qui sans le vouloir je refais un eye-contact. Putain. (Mais purée, trop hâte de raconter ça à Maud en vrai mdr). Et parce que je suis terrifiée à l’idée qu’il VIENNE me saluer DEVANT Cormag, ce qui serait le pire scénario de la planète, je me lève, m’excuse auprès de mon tuteur qui n’en a rien à foutre que je le laisse manger seul je le sais bien, pose mon café face à Alec.

Ah, là là. Alec, Alec, Alec.

— Salut, je dis, genre, tout va bien.

J’ai un sourire mi-crispé, mi, vraiment au bout du rouls. Je baisse un peu la voix. Franchement, Cormag, t’as fini de manger non ? Barre-toi ? Please ?

— J’pense pas qu’on puisse être plus gênée que moi à cet instant présent. Désolée que t’aie entendu ça, désolée d’avoir absolument pas dit la vérité.

On enfonce le clou ? Enfonçons le clou.

— Genre que je suis mineure.

Haha ! Déso mec. Grand sourire vide. Elle n’est pas débile et capte totalement la façon dont il est fringué, comment c’est un mec important sûrement, comme les gens sont déférents avec lui, et une vague de rire nerveux lui tord les entrailles. Elle compose un visage amical pour reprendre :

— MAIS, la bonne nouvelle est que, demain on repart en Allemagne, tout est bien qui fini bien, personne n’a besoin de parler à qui que ce soit de cette Saint Valentin. Pour le bien commun des parties concernées.

Voilàààààààà. J'aurais adoré qu'on retourne danser, vraiment, mais j'suis trop sûre qu'il va ma satelliser de sa vie for, ever.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 2:20

Alec regardait le sang s’effacer au fond de l’évier. Machinalement, par les gestes rendus rythmé par l’habitude, il frottait ses mains l’une contre l’autre. Eau, savon, eau, savon, encore eau. Le liquide poisseux disparaissait dans le siphon facilement et rapidement, si bien qu’il n’y eut bientôt plus de traces rouge sur ses doigts.
Plus de sang, plus de vie.
Ça arrivait trop souvent. Les gens qui claquaient entre ses mains, pour qui il donnait tout et, parfois, ce n’était pas suffisant. Ça avait été un cas éprouvant ce matin-là. Il était arrivé tôt parce qu’un grand chef d’Orpheo – Cormag Scrimgeour, un gars qu’Alec n’appréciait pas particulièrement, mais il fallait bien justifier les fonds que l’organisation leur refilait – devait leur rendre visite. Il avait prévu de le recevoir dans son bureau, bien habillé et avec sa blouse sur les épaules pour faire plus forte impression, café du bar au coin de la rue où la barmaid – qui lui faisait de l’œil depuis un moment, mais il n’avait jamais cédé car bien trop peur de devoir changer d’endroit pour boire un café après cela – faisait les meilleurs café de la ville. Mais l’IBMM restait un lieu où les urgences étaient reine et, il avait à peine mis les pieds dans le bâtiment qu’on l’appelait en renfort pour un homme retrouvé presque mort dans une ruelle, des runes profondément ancrées dans son corps et qui empêchaient sa guérison, une hémorragie interne et externe bien avancée.
Avec l’équipe des runes, ils avaient tout fait, pendant des heures, pour le maintenir en vie, comprendre, le sauver. Mais ils avaient échoué et la vie de l’homme avait disparu aussi sûrement que son sang dans le lavabo.

C’était jamais facile, d’affronter la mort. Après toute ces années, c’était devenu moins bouleversant, moins déchirant, mais pas plus facile. Le pire, c’était peut-être d’imaginer que ce visage s’ajouterait à toute une collection dans sa tête qui, peu à peu s’effaçait. Il était incapable de dire combien, de dire qui, de dire comment. Juste que c’était douloureux et ancré quelque part. Il n’était pas exorciste, mais guérisseur, et s’il avait fait ce choix-là et étudié la médecine, c’était pour sauver des vies. Pas pour en prendre.
Alec essuya ses mains, se tourna pour demander à un de ses médecins d’avertir la famille, puis récupéra son téléphone pour demander à la cheffe de service qu’il avait chargée d’accueillir Cormag comment cela c’était passé. Quelques instants plus tard, l’engin vibra dans sa poche.

– Toujours aussi charmant et causant le bonhomme… Mais globalement ça s’est bien déroulé ! Je lui ai dit que tu le verrais vers 15h.

Il souffla, agacé, il aurait préféré être débarrassé entièrement de cela. Mais c’était le métier, alors… Rien qui n’arrangeait sa journée.
Harassé par l’opération, il descendit à la cafétéria afin d’aligner sur son plateau une dizaine de pâtisseries et un grand café. Un tel usage de ses pouvoirs le vidait à chaque fois et il n’avait d’autres choix que de se charger en sucre pour compenser le creux en lui. Surtout si, derrière ça, il devait affronter quelqu’un comme Cormag.

Attablé avec ses plats qui auraient fait mourir un diabétique à leur simple vu, il mordit dans un donut le regard morne, saluant de temps en temps une personne qui passait vers sa table. La plupart des personnes qui travaillaient à l’IBMM – les autres ne voyaient souvent pas qui il était – savaient que, lorsque leur chef étaient attablé devant des pâtisseries, il valait mieux ne pas l’embêter. Il était donc tranquille pour un moment. Il aurait même le temps de remonter se reposer un peu dans son bureau ou une chambre de repos avant son rendez-vous de l’après-midi. La quiétude, enfin, semblait le cueillir, alors que dans un coin de sa tête restait encore gravé l’image de l’homme qui venait de mourir sur sa table d’opération.
Sauf que là.
Sauf que là.
Sauf que là.
Il croisa un regard trop bleu qu’il ne pensait pas revoir aussi vite, et pas dans ce contexte. Celui de Sam, une jeune femme rencontrée dans un bar alors qu’il était un peu trop bourré, un peu trop seul, le soir de la Saint Valentin. Moins d’une semaine plus tôt. Et, même s’il n’avait pas repensé à elle depuis cette soirée, impossible d’oublier ces yeux. Ou le fait qu’il lui ait pris sa virginité.
D’accord. Très bien. Mais après tout ce n’était pas le premier coup d’un soir qu’il recroisait. Pas même dans cet hôpital.
Sauf que.
Sauf que.
Sauf que.
En face d’elle était assis le fameux Cormag. Il ne l’avait pas vu souvent, mais ne pouvait pas manquer sa carrure où l’aura naturelle de pouvoir qu’il dégageait. D’accord donc elle était quoi ? L’assistante personne du grand chef allemand d’Orpheo ?
Il ne put s’empêcher de tendre l’oreille.

– Sam, je suis dans l’ensemble satisfait de la manière dont tu gères ta vie.

Ça sonnait très paternaliste cette phrase et Alec crut s’étouffer avec sa tarte aux fraises. C’était qui cet homme par rapport à Sam ? Son père. Et un mauvais père vu le début de son discours.

– Elizabeth et moi même te laissons beaucoup de liberté parce que nous pensons, je pense, que c’est comme ça qu’on arrive à comprendre les responsabilités. Je sais qu’il y a certaines règles que tu n’apprécies pas dans notre foyer mais j’espère que tu comprendre qu’elles sont nécessaires. Je pense que tu vas devenir une adulte responsable, qui fera encore des bêtises, oui. Mais au moins, tu apprends de tes erreurs et j’apprécie cela. Tu es vive d’esprit, tu t’en sortiras bien dans la vie. Tu as encore une année pour réfléchir à ce que tu veux faire. Et je voudrais que tu puisses faire ce choix avec toutes les cartes en main. Je parle pour moi mais je pense que Elizabeth me rejoindra. Nous serons toujours là pour toi. Pas comme des parents, – ouf – [/color=grey] nous n’avons jamais été les tiens, tout le monde en est conscient. Mais comme des mentors. Des gens vers qui venir lorsque tu as besoin d’appui ou que tu es perdue. Nous serons là. Tu seras aussi la bienvenue pour rester chez nous presque aussi longtemps que tu le voudras. Car même si j’apprécie ta compagnie, je pense que c’est mieux pour tout le monde quand un adulte vole de ses propres ailes quand le temps est venu.[/color]

Ok. Bon. Outre le ton beaucoup trop paternaliste de ce discours, Alec avait compris une chose. Il ne fallait jamais que Cormag apprenne qu’il avait couché avec sa protégée.

– Je suis fier du chemin que tu as accompli.

À vomir. Alec observa son plateau, le regard de Sam avait croisé le sien, mais peut-être ne l’avait-elle pas reconnu. Il pouvait toujours apporter sa bouffe dans son bureau et s’y enfermer, priant très fort pour que la jeune femme n’accompagne pas son fameux mentor pour leur rendez-vous de 15h. Ou qu’une autre urgence annule ce moment qu’il anticipait comme particulièrement désagréable. Il avait déjà les mains sur les rebords de son plateau lorsque…

– Salut Alec.

Merde. Nawel Meish, une meuf random et qui parlait un peu trop fort dans le moment présent. Il était totalement grillé, surtout qu’elle se dirigea ensuite directement vers la table de Sam et Cormag.

– Scrimgeour. Salut Samsam. Tu me bippes quand t’as deux minutes dans la semaine ? J’ai un job pour toi.

Si la situation n’avait pas été aussi digne d’une vaudeville, Alec aurait sans doute rit en entendant ce surnom.

– Bye Alec.

Il eut envie de s’enfoncer sous terre.

Son regard recroisa le bleu et il sut que c’était définitivement perdu, elle n’avait pas pu le manquer, pas pu l’oublier, et déjà elle se levait pour venir vers lui. Bon, bon, bon. C’était juste un mauvais moment à passer après tout. Un peu gênant de recroiser un coup dans un autre moment, mais après tout ce n’était pas la première fois et ça ne serait sans doute pas la dernière. Tant que Cormag n’était pas mêlé à la situation, Alec pouvait toujours sauver les meubles.
Elle posa son café devant lui.

– Salut.

Il sourit, essaya de prendre un air cool.

– Salut Samsam.

Ok c’était gênant, terriblement gênant. Surtout les images qui lui remontaient en mémoire, leur conversation sur les épaves dans un bar, leur danse en boîte et son corps nus en plein orgasme.
Pas du tout le moment de penser à ça.

– J’pense pas qu’on puisse être plus gênée que moi à cet instant présent. Désolée que t’aie entendu ça, désolée d’avoir absolument pas dit la vérité.

Sa manière d’orienter son bassin pour qu’il la pénètre plus profondément, la légère tension dans ses doigts qui se relâchait lors de l’orgasme, le bleu de ses yeux alors qu’il plongeait dans son corps.

– Genre que je suis mineure.

Le sang d’Alec se glaça. Arrêt sur image.

– MAIS, la bonne nouvelle est que, demain on repart en Allemagne, tout est bien qui finit bien, personne n’a besoin de parler à qui que ce soit de cette Saint Valentin. Pour le bien commun des parties concernées.

La boulette. La sale boulette et en même temps, maintenant qu’il la voyait en plein jour, vêtu normalement, elle lui paraissait si jeune. Comment avait-il fait pour ne pas voir cela, pour ne pas comprendre lorsqu’elle lui avait avoué être encore vierge ?

– Quoi ?!

Il s’était à moitié étranglé en disant cela et un guérisseur, un air vaguement inquiet sur le visage se tourna vers eux. Alec le rassura d’un sourire composé avant de baisser la voix, presque un murmure.

– Et les runes ? Tu avais vraiment des runes ?

Il retourna la scène dans tous les sens – dans trop de sens parfois et il se sentit comme un pédophile ce qui lui fit terriblement mal – afin de trouver quelque chose à quoi se raccrocher. Le scandale du siècle. Le chef de l’IBMM de Strasbourg qui couchait avec une mineure et qui, en plus, la mettait enceinte. La protégée de Cormag Scrimgeour qui plus est. Il avait signé son arrêt de mort le soir de la Saint Valentin ?

– Tu as quel âge ?

L’affolement se lisait dans sa voix alors qu’il se demandait comment il allait bien pouvoir se sortir de ce bourbier infernal.


Dernière édition par Alec Meyer le Dim 21 Fév 2021 - 15:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 10:31

Il répond « Salut Samsam » et j’ai totalement envie de le frapper. S’il avait été un ami, j’me serais levée net pour l’agresser, mais je lui sers un sourire suffisant. Remarquant qu’il est face à une assiette entièrement composée de desserts (what the fuck) et j’affiche un air étonné — pas aussi étonné totalement terrifié que le sien qui lâche :

— Quoi ?!

J’ai envie de dire eeeeet oui, désolée, mais je hausse seulement les épaules. Ça va, Alec, c’est bon. Pas la peine d’enfoncer le clou. Pourtant, elle fait moins la maline que ce qu’elle pourrait se l’avouer et baisse les yeux. Les gens les regardent et elle ne bouge pas, convaincue que dans l’immobilité absolue se trouve la discrétion.

— Et les runes ? Tu avais vraiment des runes.

Une moue vexée chiffonne son visage. J'suis pas irresponsable, pourquoi est-ce que mon âge est subitement synonyme de tous les maux ?, a-t-elle envie de bougonner quand il enchaîne.

— Tu as quel âge ?

Elle lève les yeux au ciel, touche les runes dans son cou. La magie palpite sous ses doigts — la sienne a presque disparue, drainée par la matinée. C’est très agréable et il lui semble que c’est une des premières fois où la paix c’est à peu près faite dans son cerveau.

— C’est un peu tard pour s’en soucier. Et puis, j’ai pas menti, à aucun moment.

Même pas quand il lui a demandé si elle était exorciste.
Elle songe à comment elle pourrait totalement lui faire du chantage, vu sa tête, finalement c’est lui qui panique, lui qui est coincé, elle pourrait lui soutirer des trucs (des thunes ? des secrets ?!)[/i] quel bon sorcier noir je ferais, purée !
Haha. Mais non, bien sûr que non.
Elle regarde les lèvres qu’elle a embrassé, coule son regard sur les mains, se mord la lèvre.
Mmmh.
Je hausse les épaules. Je suis vraiment pas désolée que ça se soit passé. Par contre, je suis désolée qu’il soit désolé. Sah, quelle situation. Je me demande si Cormag s’est retourné pour nous regarder. Est-ce qu’il connait Alec Meyer ?
Est-ce que s’il le connait, il va se demander d’où moi, je le connais ?
Est-ce que je devrais songer à comment mentir ?
Je souffle doucement, le regard sur toutes les pâtisseries luisantes. Comment diable peut-il être gaulé comme ça s’il se nourrit de sucre recouvert de sucre ?

— Ça aura pas de conséquences, [i]dit-elle platement.

Outre le fait que c’était sa première fois à elle, les détails de la soirée s’estomperont, doublés par l’alcool et les fois où elle se le (re)racontera à elle-même, déformant les versions. Mais elle n’avait aucun doute sur sa mémoire à lui : s’il la croisait, dans dix ans, il se souviendrait peut-être fugacement de cette nuit-là, mais elle n’habiterait jamais une seule minute de sa vie après ça, après avoir été rassuré qu’elle n’aurait aucune prise sur son futur.

— C’est dommage, ose-t-elle pour paraître plus à l’aise que ce que la situation lui permet, je serais bien retournée danser.

Elle est désolée quand même, finalement. S'il elle ne l'avait pas croisé ici, peut-être auraient-ils pu réellement retourner danser.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 11:21

Il remarqua le regard de Sam sur son assiette et, bêtement, se sentit comme pris en faut, comme si le regard d’une personne mineure – avec qui il avait couché, certes, mais MINEURE – était important pour lui. Il eut envie de dire que c’était rare, que c’était seulement lorsqu’on le vidait de sa magie.
Mais il y avait une chose un peu plus urgente à régler.

– C’est un peu tard pour s’en soucier. Et puis, j’ai pas menti, à aucun moment.

Un peu tard pour s’en soucier ? Alec dut se retenir de lui faire un laïus sur l’existence du mensonge par omission. Il n’était pas son père, pas son mentor, mais le mec qui avait pris sa virginité. Trente-six ans et il couchait avec une mineure. Il se ferait lyncher par l’opinion publique, c’était certain. Aurait-il encore le droit d’exercer après une telle histoire ? D’utiliser son don de guérison qu’il aimait tellement, qui était intrinsèque à sa vie ?
Et, plus important encore, quel âge avait-elle ? Parce que 14 ans, c’était puni par la loi. C’était de la pédocriminalité et un poids lourd vint nourrir son estomac. De la pédocriminalité. Mais elle ne pouvait pas avoir 14 ans, elle n’avait pas l’air d’avoir 14 ans.
Elle n’avait pas l’air d’être mineure non plus, un verre de vodka à la main et les jambes serrées autour de lui dans son lit.

– Ça aura pas de conséquences

C’était toujours ça. Il s’en voulut quand même, de n’avoir écouté que l’alcool dans ses veines et de ne pas avoir insisté pour porter un préservatif. Et de n’avoir pas vu qu’elle était aussi jeune.
Pédocriminel.

– C’est dommage, je serais bien retournée danser.

Le poids tressauta dans le ventre d’Alec et l’image de Sam, nue entre ses bras, lui revint encore une fois. Il cligna des yeux deux ou trois fois, c’était sale cette pensée, c’était tout sauf ok, elle était mineure, il avait vingt ans de plus qu’elle – vingt ans, merde –, c’était abjecte et il s’en voulait de ça.
Alors pourquoi ça restait collé à sa rétine ? Pourquoi les mots de la jeune femme provoquait un tel remue-ménage dans son corps ?
Il déglutit pour mieux se focaliser sur la conversation. Si son cerveau était concentré plus intensément sur l’énorme bêtise qu’il avait faite, peut-être qu’il oublierait plus facilement les images de la mineure qui courraient dans sa tête.

– Sam, j’ai vraiment besoin de connaître ton âge.

Il soupira, regarda ses grands yeux bleus qui lui semblaient pareils à un trou béant dans lequel il était facile de se noyer.

– Ce que j’ai fait c’est immoral. Mais j’ai besoin de savoir si c’est également illégal. Pour aller me dénoncer, si tel est le cas.

Se dénoncer chez Orpheo. Orpheo France, pas Orpheo Allemagne. Qu’on démonte sa vie, petit bout par petit bout et qu’il passe de l’autre côté des barreau, c’était ok. Pas besoin de se faire démonter le visage par Cormag en prime.

– Je suis désolé Sam, c’est entièrement ma faute.

Désolée pour cette nuit, pour cet alcool qui avaient couru dans les veines et pour ne pas avoir su dire non, ne pas avoir demandé – il avait vu, après tout, à quel point elle était jeune. Mais désolé surtout pour le film qui tournait encore dans sa tête, avec tant de force désormais qu’il avait presque l’impression que ses yeux allaient commencer à le projeter contre un des murs aseptisés de l’IBMM, révélant publiquement ses ébats avec une mineure, protégée du grand chef d’Orpheo Allemagne, qui plus est.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 14:01

– Sam, j’ai vraiment besoin de connaître ton âge.

Yeux au plafond, acte II. Il ne la croit pas ? C’est trop important pour lui ? Elle a l’impression de sentir les regrets s’entortiller autour de lui, véritable serpent de poison qui déformerait les souvenirs. Il se souviendrait de comment elle était jeune, et délicate, et immature, il referait le couloir de cette soirée-là, dépeçant morceau après morceau pour se dire que c’était mal.

Ça ne l’était pas.

J’me sens tout à fait blessée.

J’ai le gorge serrée, j’essaie de ne pas en faire grand cas. C’est pas grave, Sam, c’est pas très grave. Tu pensais que c’était juste un malaise à passer, que ça serait amical, pas…

– Ce que j’ai fait c’est immoral. Mais j’ai besoin de savoir si c’est également illégal. Pour aller me dénoncer, si tel est le cas.

…pas infantilisant.
Je déteste subitement un peu plus mon année de naissance, à quelques mois prêts.
Je soupire, remet une mèche derrière mon oreille, exactement comme il l’avait fait. Est-ce qu’il se souvient ?
J’ai des envies de vengeance, de lui raconter le lycée, les cours, les autres premières fois, tout ça. Le sexe n’est pas la seule chose qui compte à l’adolescence, il doit bien s’en souvenir, non ? Mais je ne suis pas comme ça. C’est dommage, mh ? Je sais que je pourrais me débarrasser de la colère qui m’étreint, sur lui, tout balancer dans a tête ; je suppose qu’il a pourtant la réaction qu’on attend de lui. On ne se tape pas des enfants, c’est immoral. En dessous de dix-huit ans, enfant. Mal. Pas bien. Pas de libre arbitre pour moi, puisqu’il déclare :

– Je suis désolé Sam, c’est entièrement ma faute.

Je serre les dents, honnêtement déçue. Faute.
Il y a faute.
Erreur.
Un noeud se forme dans mon ventre. Elle le scrute en entier, fouille son visage, son regard, quelque chose à quoi se raccrocher, jugule son envie de péter un plomb, là. Elisabeth lui a répété des millions de fois qu’il y avait soulagement en vue, certes, quand elle faisait ça, mais beaucoup de regrets planqués à venir et des conséquences qui taraudaient longtemps.
Elle s’humecte les lèvres.

— Tu dis ça comme si je n’avais rien choisi. Rien demandé.

Elle regarde sa bouche, se souvient de sa langue.
De son sexe.
Bat des paupières pour éliminer ces pensées.
Beaucoup moins hâte de raconter cette humiliation à Maud, tiens.

— Rien voulu.

Un genou remonte à sa poitrine comme pour masquer sa gêne. Cacher ce corps trop jeune. Trop dangereux, visiblement. Pas assez. Il agit de la pire des manières pour elle, liquéfiant son ventre de sentiments et émotions désordonnées. Elle voudrait se lever, dire, d’acc d’acc, Alec, d’acc. Comme tu voudras, t’sais quoi. Ou va te faire foutre. Mais elle ne supporte pas peiner, blesser, avoir. C’est ça. Elle a l’impression qu’elle l’a bien eu, entraîné dans quelque chose qu’il n’aurait pas choisi.
Et c’est vrai. Si j’avais dis coucou, j’ai dix-sept ans, il m’aurait rit au nez. Il aurait peut-être dansé quand même, n’aurait jamais avoué avoir envie de m’embrasser. L’ai-je sincèrement piégé ?
Pourquoi est-ce que mon âge compte autant ?

— J’ai dix-huit ans dans quelques mois, tout va bien. Tu n’as pas à ruiner ta vie pour quelques whisky.

Comme si c’était la faute à l’alcool, comme s’il n’avait rien choisi, rien demandé, rien voulu. Ses propres mots sonnent tout à fait creux, offerts en paravents.
J’ai très envie d’un coca.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 14:34

Il faisait chaud dans cet cafétéria. L'abus de sucre sans doute, qui marquait ses veines aussi sûrement que l'alcool et faisait renaître son pouvoir qui recommençait lentement à se balader en lui, descendant jusqu'à ses extrémités. L'abus de sucre, mais aussi la présence de Sam et les images qui lui remontaient à l'esprit, des images interdites qui brûlaient sa tête.

– Tu dis ça comme si je n’avais rien choisi. Rien demandé.

Il sentit dans sa voix comme de la déception rongée par l’énervement. Cette histoire devenait incontrôlable.

– Rien voulu.

Son genou remonta jusqu’à sa poitrine et ainsi positionnée elle lui parut encore plus frêle, encore plus jeune. Il avait l’impression de lui avoir arraché cette part d’innocence qui caractérisait l’enfance. Pas parce qu’elle avait perdu sa virginité – lui-même l’avait perdu à 15 ans et il n’y avait pas vraiment d’âge pour ça du moment que le consentement était là –, mais parce qu’elle l’avait perdue précisément avec lui. C’était sale et pas éthique, c’était tout ce qui le dégoûtait en temps normal. Si un de ses amis lui avait dit qu’il venait de coucher avec une mineure, il aurait probablement remis en doute cette amitié.

– J’ai dix-huit ans dans quelques mois, tout va bien. Tu n’as pas à ruiner ta vie pour quelques whisky.

Quelque chose se délia en lui, au moins ça. Même si ce n’était pas assez, elle restait mineure et lui beaucoup trop vieux pour elle.
Mais si ça n’avait pas été la Saint Valentin ? Si ça avait été quelques mois plus tard, au nouvel an par exemple, et qu’elle avait eu 18 ans. Ça serait resté un peu gênant, surtout vis à vis de Cormag, mais il n’y aurait pas eu toute cette culpabilité qui pesait sur ses épaules. Qu’est-ce que ça voulait dire, quelques mois de différence.
Et pourquoi est-ce que son cerveau continuait à l’imaginer assise nue, en face de lui ?
Il s’en voulut pour ces photographies mentales et pour cette réflexion alambiquées. Ça voulait dire quoi finalement ? 17 c’était presque 18. 16 c’était presque 17. 15 c’était presque 16. On pouvait remonter jusqu’à où avec ça ? On pouvait justifier jusqu’à combien avec ce genre d’idées ?

– C’est pas à ma vie que je pense, ma vie elle est déjà bien entamée Sam. J’ai plus du double de ton âge – c’était encore plus douloureux à voix haute. Je sais qu’à dix-sept ans on a l’impression de tout savoir et que les plus vieux sont stupides de vous considérer encore comme des enfants. Mais il y a une raison à l’existence de la majorité.

Il soupira, regretta la condescendance qui empruntait ses mots.

– Et l’alcool n’est en rien coupable de ce qu’on a fait ce soir-là. En tout cas pas pour moi, j’avais vraiment envie de toi.

Et j’ai toujours envie de toi, ajouta-t-il dans sa tête.

Il avait chuchoté ces derniers mots, espérant vraiment qu’elle serait la seule à les entendre. La cafétéria de l’hôpital n’était pas vraiment l’endroit idéal pour parler de tout ça, surtout avec Cormag à quelques tables d’eux. Mais il n’osait pas lui proposer de s’isoler ailleurs, dans son bureau par exemple. Peur de passer pour un pervers ou, pire encore, de devenir pervers en faisant revivre les images qui vivaient dans son esprit.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 14:57

Je ne sais pas pourquoi cette conversation ne se termine pas. Pourquoi on n’en finit pas là, on se serre la main comme un accord final. Voilà, Alec, finissons-en, arrêtons de parler maintenant, arrêtons d’enfoncer le clou. Il est bien rentré là, c’est bon. J’ai compris ce que tu voulais dire. Mais visiblement, il n’est pas du genre taiseux : il veut causer. Il veut tout dire, tout creuser.

– C’est pas à ma vie que je pense, ma vie elle est déjà bien entamée Sam. J’ai plus du double de ton âge.

Voilà une information que je ne voulais pas avoir, tiens. Ravie de l’apprendre. Sourire crispé, deuxième épisode. Merci de te soucier d'ma life, mec.

— Je sais qu’à dix-sept ans on a l’impression de tout savoir et que les plus vieux sont stupides de vous considérer encore comme des enfants.

Oh, god. J’espère que je me souviendrais de cette réplique pour pouvoir la ressortir exactement pareille avec exactement le même ton aux copains. Comme ça ; et là, vous savez CE QU’IL M’A DIT ?! ET VOUS SAVEZ COMMENT IL M’A DIT ÇA ?!

Mais je reste assise, très polie, très absente d’émotions aussi fortes. J’en mène pas large. J’adorerais en mener large, hein, mais ce n’est pas le cas. Et puis si je m’emporte, Cormag le verra — mais je me cherche des excuses.

— Mais il y a une raison à l’existence de la majorité.

Je grommelle quelque chose d’incompréhensible en allemand. Entre meurs, vieux schnok, et oh le paternalisme c'est bon, ça va.
Heureusement que j'ai pas formé de vrais mots. À Orpheo, les gens parlent toujours trop de langues.
Pourquoi est-ce que je ferais genre je suis aussi vieux que lui, maintenant qu’il sait toute la mascarade et que tout est dévoilé ? S’il se souvient ce que ça faisait d’avoir dix-sept ans, alors ses dix-sept ans ne sont pas les miens.

– Et l’alcool n’est en rien coupable de ce qu’on a fait ce soir-là. En tout cas pas pour moi, j’avais vraiment envie de toi.
— Super, je lâche quand même, cynique.

J’ai un peu le seum — beaucoup. Je rajouterais bien ÇA ME FAIT UNE BELLE JAMBE, ÇA, ALEC. Super ! MeRCi biEN.
Je me redresse un peu, dégage le menton des épaules. Je perds la partie sans avoir conscience des cartes que j’aurais pu jouer.
Ce n’est qu’à ce moment là que je vois LE NAME TAG. Désolée pour les capitales, ÇA HURLE DANS MA TÊTE. IL Y A ÉCRIT ALEC MEYER DIRECTEUR GÉNÉRAL.

J’écarquille les yeux, ne retient pas un rire nerveux.

— Attend, t’es le DG de Strasbourg ?! C’est toi qu’on était censés voir ce matin avec Cormag ?

Ok ok, si c’est le cas c’est archi drôle. Je me mords l’intérieur de la joue pour pas rigoler plus ouvertement. C’est é-cla-té. À l’aide.
Je me lève doucement, le bruit de ma chaise qui râcle le sol me ramène à la réalité. Il est vraiment très beau quand même, même s’il est super deg que ça se soit passé (il a tout mis au passé, j’ai entendu, retenu, j’avais envie de toi, à un moment lointain, dans un moment passé), moi, pas du tout. Sexy/20.

— On se voit tout à l’heure alors.

Je serre les dents.

— Qui sait ! Peut-être qu’après on pourra aller danser.

Oh wait !

— Enfin, maintenant ou dans quelques mois alors.

Je lui claque le même clin d’oeil qu’en sortant de son appartement après m’être faite juger par le chat, pleine de son odeur à lui, ses mains encore sur moi en filigrane, sous ma peau, ses abdos sur mon ventre et mes seins, le dos de ma main contre son pubis, trempée de nous dos, mes doigts dans ses cheveux.

Seven - t e e n.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 15:45

– Super.

Ok, bon, Alec se demandait de plus en plus comment il avait fait pour ne pas remarquer qu’elle était mineure. Elle réagissait comme une gamine.
Une gamine qui avait jouit entre ses draps, dans l’odeur était restée là encore quelque chose, jusque dans la serviette qu’elle avait utilisée après s’être douchée, l’odeur lourde du sexe et du désir.
C’était de pire en pire cette conversation et le guérisseur se disait que, finalement, la gueule du bois post-whisky avait mis une semaine à arriver et à lui faire bourdonner la tête. C’était gênant, rien n’était ok, il avait juste envie de s’enfoncer la tête dans la part de tarte à la crème sur son plateau et de ne plus jamais en ressortir.
Et c’était pas prêt de s’arrêter.

– Attend, t’es le DG de Strasbourg ?! C’est toi qu’on était censés voir ce matin avec Cormag ?

Mais comment avait-elle pu griller ça ? Comment, comment, comment, qu’est-ce qui avait bien pu la trahir ?
Son badge.
Évidemment c’était ce vieux et lâche bout de plastique qui l’avait balancé. LE truc qu’il détestait et retirait en général de sa poitrine pour aller manger et croiser des personnes qui n’étaient pas au courant de son titre. Alors pourquoi, ce jour-là précisément, avait-il oublié de le retirer ?
L’homme décédé sous ses soins une heure plus tôt, voilà pourquoi. Il n’avait vraiment pas la tête à gérer tout ça.

– On se voit tout à l’heure alors.

Vraiment, vraiment pas la tête.

– Qui sait ! Peut-être qu’après on pourra aller danser.

Il serra les dent, une forme de rage dans son ventre, née du sang qui avait marqué ses mains le matin même et des souvenirs du désir éprouvé à la Saint Valentin. Il se vit l’attraper par la taille, la soulever jusqu’à son bureau pour la balancer dessus et la prendre là, violemment, sans lui laisser le temps de réagir.
Elle ferait moins la maligne.
Et lui aurait l’air tout autant con, putain.

– Enfin, maintenant ou dans quelques mois alors.

Et elle clôt la conversation d’un clin d’œil qui le ramena à son appartement alors qu’il la regardait partir, encore nu de leur nuit ensemble. Il ne sut pas quoi ajouter, préféra attraper son plateau et partir, comme il aurait dû le faire dès le début. Elle ne serait pas venue vers lui, elle aurait pas osé lui balancer tout ça avec Cormag juste à côté et il n’aurait jamais su qu’elle n’avait que dix-sept ans. Ça aurait été un moment gênant, mais pas une tache sur sa culpabilité. Toujours au mauvais endroit au mauvais moment.

– À tout à l’heure, alors.

Il se releva avec son plateau et se tourna pour filer en direction de son bureau. Il savait que, de dos, sa blouse épousait parfaitement la courbe de ses fesses et il espérait – mais c’était bête, qu’est-ce qu’il était bête – qu’elle profiterait du spectacle, que ça l’exciterait un peu. Mais dans quel but, hein ? Ne pas être le seul à être en chien à ce moment précis ?
Arrivé devant son bureau, il demanda à sa secrétaire :

– Je fais un break de quinze minutes. Qu’on ne me dérange pas. Mais après ça, n’hésitez pas pour la moindre urgence et tant pis pour Cormag, il veut voir où va l’argent d’Orpheo après tout, une opération est bien plus démonstrative qu’une conversation dans un bureau, non ?

Il s’enferma ensuite dans son bureau et était à peine assis que son caleçon était déjà à ses chevilles alors qu’il se masturbait rapidement, comme pour se punir, espérant qu’avec le sperme qui jaillirait, les images sales sales sales qui lui collaient à la peau s’extirperaient aussi. Mais si lui vint, ce ne fut pas le cas du reste. Son pouls ne diminua pas, de même que ses maux de têtes ou que ses pensées obscènes.
Et, cerise sur le gâteau, aucune urgence ne vint perturber son après-midi et il vit avec une angoisse certaine les aiguilles de sa montre se diriger vers 15h. Il n’aurait d’autres choix que d’affronter Sam une fois de plus, en essayant de ne surtout pas la déshabiller du regard.
En particulier devant Cormag.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 19:10

Elle a une impression tenace qui lui bouffe le ventre : celle d’un avant et d’un après. Avant Alec, après Alec. Pas une histoire de première fois, Bart avait dit des trucs d’une trivialité sans nom dûe à la gêne ; des trucs de se faire percer par une teub, que ça changerait pas sa vie.

Non, non, non non non.

Clairement le cul allait pas changer sa vie (mais dans les jours de désespoir, lassée d’absorber sans choix les autres, elle se dirait sûrement que ça serait sa seule chance au sexe) mais Alec, peut-être.


Il se barre — je n’ai plus envie qu’il se barre. C’est con, hein ? Mais cette discussion exaspérante me laisse dans l’attente ; de quoi ?

– À tout à l’heure, alors.

Je le regarde partir, bien sûr qu’elle le regarde partir ! avant de rejoindre Cormag qui ne dit absolument rien. Il me traine à la comptabilité de l’IBMM et j’essaie de me composer un visage professionnel. C’est entièrement en français, des termes techniques et économiques que, j’en suis sûre, je biterais pas plus en allemand ou en anglais, et mon esprit dérive, dérive, dérive. L’odeur du liquid fire chez Alec, sa voix au milieu des basses dans la boîte, sa manière de me toucher dans le club.

Je crois les jambes d’un coup, importunée. Si avant ça je pensais assez souvent au sexe, ce n’était jamais aussi vif. J’ai envie de chasser les nuages qui me grisaillent le ventre mais rien à faire. Je m’assied autrement, Cormag me jette un regard genre « oh frère, arrête ça de suite » et ça me calme net.

15h tombe. Sam essaie de rester dans un état méditatif, laissant passer les pensées, les acceptant, elle a besoin que tout passe, tout fil, n’être qu’elle, être sans faire, sans réfléchir, juste le présent. Ils arrivent vers le bureau, accompagnés d’un mec lamba qui tient absolument à lui serrer la main. Elle se fait immédiatement déchirer en deux par son pouvoir, ouverte à la solitude immense de l’autre, à sa sensation d’étouffement, d’être pris dans un labyrinthe sans issue, pas d’échelle non plus, quid de ses désirs de famille, elle se met à grincer des dents, quid d’une femme en rentrant chez soi, du fils qui jouerait du piano et du chien, et elle dit à Cormag, précipitée, en entrant dans le bureau, laissant la porte ouverte :

— Tu me rejoins, mh ?

Sûrement qu’il sait et qu’il comprend. S’éloigner de l’inconnu coupe net le lien et elle retombe dans ses désirs à elle. Dans le bureau d’Alec. La gifle est d’autant plus brutale que Cormag est à un mètre, dans l’embrasure, échangeant quelques derniers mots à l’accompagnateur qu’elle méprise (alors qu’il n’a rien fait) ; on n’a pas idée d’être autant malheureux dans la vie, enfin.


Un oeil sur Alec et je prend totalement feu. Comme des grenouilles dans le bas-ventre. Je sais pas si c’est agréable ou pas. On est censés en rester là. Pas agréable du coup. Je plonge ma langue dans ma joue, ostensiblement, puis la fait passer sur mes deux, le regard rivé au sien avant de laisser naître un sourire plat sur mes lèvres. Maintenant que tu sais que j’ai dix-sept ans, ça te coupe toute envie n’est-ce pas ? Immoral, immoral Alec.
Cormag entre dans la pièce et je m’assied sur le fauteuil impersonnel, jambes closes, l’imagination fertile. Une dizaine de minutes (j’espère pas plus purée j’ai super envie d’un coca, d’air, de, de, de, de, bref) à écouter parler de choses qui ne me concerneront sûrement jamais (mais que je suis reconnaissante de pouvoir entendre) à me rappeler Alec.

Alec, Alec, Alec.
Un avant et un après.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 20:19

Alec fixait les aiguilles de sa montre avec l’énergie du désespoir. 15h00. 15h01. Il avait le même espoir que lorsqu’il était encore au lycée et qu’un prof était en retard. Serait-il malade ? Aurait-il gagné une période de liberté. Si au bout de quinze minutes le prof n’était toujours pas arrivé, les élèves avaient le droit de considérer qu’ils avaient congé et que le cours était annulé. 15h02. 15h03. Est-ce que ça marchait aussi avec Cormag ? Au bout de combien de temps Alec pouvait-il décemment décidé que le chef d’Orpheo Allemagne lui avait posé un lapin et que le rendez-vous était annulé. 15h04. 15h05.
Mais vu le montant du chèque que son organisation leur refilait chaque année, le directeur de l’IBMM savait très bien qu’il devrait l’attendre toute la nuit s’il le fallait.

– Tu me rejoins, mh ?

15h07. La porte s’ouvrit suivit d’une Sam bien trop pressée – surtout vues les circonstances. Quelques mètres derrière elle, Cormag en pleine discussion avec Henri, un de ses chefs de service. Un mec sympa, mais un peu lourd et surtout très tactile. Alec comprit immédiatement ce qui avait pu se passer et ça le radoucit un peu ; la vie de l’adolescente – ADOLESCENTE, merde –, ne devait vraiment pas être facile parfois.
En revanche, ça ne calma absolument les ardeurs du trentenaire. Il se vit claquer la porte sur un Cormag furieux, plaquer Sam contre celle-ci et la prendre sauvagement et mécaniquement.

Stop.

Une chose était certaine, la masturbation n’avait rien calmé du tout, pire, son désir semblait s’être enflammé. Ça ne lui arrivait jamais ça d’habitude. Il couchait et puis voilà. Peut-être, s’il était un peu bourré et un peu seul, il recouchait une seconde fois, même une troisième, mais ça ne le brûlait jamais à ce point, ça ne lui faisait pas autant mal à la poitrine.
Pas depuis Remy.
Est-ce que c’était l’interdit ? Est-ce que c’était l’immoralité de la chose, de pouvoir l’imaginer nue, jambes écartées sur son bureau et sa tête à lui qui disparaissait dans sa chatte. Ou alors lui, assit sur sa chaise alors que Sam était en pleine fellation, ses yeux bleus qui remontaient vers lui, attentifs. Putain. Avait-elle déjà seulement sucé une bite ? Ça ne l’aidait absolument pas ce genre de pensées.

Cormag entra dans la pièce et ils s’assirent tous les trois, Alec repoussant les images de plus en plus obscènes qui perçaient sa tête. Il remercia ses parents de lui avoir créé un bouclier et que personne, absolument personne, ne puisse fouiller sa tête à ce moment précis.
L’échange tournait autour de banalités. Ce à quoi le financement servait, pourquoi ils en avaient absolument besoin, bref, le genre de conversations qu’Alec n’aimait pas et pour lesquelles il était habituellement très bon. Mais là ses pensées n’arrêtaient pas de s’égarer vers le jeune femme assise, jambes closes, en face de lui. Il imaginait glisser sa main entre ces jambes serrées, ou son pied à elle qui remonterait contre son pantalon, sous le bureau, sans même que Cormag puisse s’en apercevoir.
Sale, sale, sale, toujours plus sale.
Il s’astreint à se concentrer. Ça ne devait pas durer longtemps, ce genre de conversation. Ça faisait un moment que Cormag avait reçu tous les documents nécessaires envoyé par le service de l’administration de l’IBMM et ce genre de discussion avait plus pour but d’ancrer un peu tout ça. Les décisions étaient en réalité prise bien en amont des visites officielles. Alors il lui fallait juste se concentre encore une dizaine de minutes, puis Sam et Cormag partiraient et Alec retrouverait la liberté de ses pensées, loin, vraiment très loin de la mineure qui le faisait autant fantasmer.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
LOCALISATION : Berlin
CITATION DU PERSONNAGE : Il n’y a pas de bien ni de mal, il n’y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher…

MESSAGES : 89
DATE D'INSCRIPTION : 13/05/2017

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue49/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (49/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue46/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (46/100)
Niveau: 12 - Mentor
Cormag D. Scrimgeour
Cormag D. Scrimgeour
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyDim 21 Fév 2021 - 23:04

Sam lui balbutia un « merci Cormag » alors qu’une exorciste de Londres fit irruption. Elle salua le directeur général qu’ils verraient plus tard, qui était assis derrière eux et demanda à son élève de l’appeler plus tard. Il haussa un sourcil mais ne fit aucun commentaire. Il en parlerai à Sam plus tard. Mais cela lui paraissait normal qu’il connaisse ses ordres de mission.

Elle se leva, sans demander son reste, il ne dit rien, se borna à rester assis à la même place, sans la suivre des yeux, pour finir son repas. Elle l’entendît saluer Alec Meyer d’un ton qui insinuait qu’il se connaissait. Cormag tendit l’oreille quand il compris que sa disciple s’installa à la table du médecin, décidant qu’il serait peut être de bon ton de prolonger un peu son temps de repas. Son temps était plutôt chronométré mais son rendez vous n’était qu’à 15h. Il avait tout le loisir d’espionner l’adolescente qui vivait chez lui. C’était si rare, et puis, quoi de mieux que de savoir de quoi elle parlait et qu’elles étaient ses fréquentations pour les mentionner plus tard et voir le rouge pivoine monter aux joues d’un ou d’une adolescente n’est-ce pas ? Elle avait choisi de vivre avec eux, il pouvait lui aussi s’amuser en « foutant la honte » à son ado.

Il prêta donc une oreille attentive, allant jusqu’à tracer une rune pour être sûr de ne pas louper un seul mot de leur conversation. Des personnes le saluait, de loin, il n’en n’invita aucun à sa table. Tout le monde resta à distance. Personne ne serait assez fou pour s’asseoir avec lui sans y avoir été invité.

Cormag savait que Sam découchait régulièrement. Peut être que elle se pensait discrète mais, il savait qu’il avait affaire à une ado. Quel adolescent n’avait jamais brisé les règles imposées ? Et comme il venait de lui dire, il lui faisait confiance pour prendre ses décisions et ses responsabilités face aux actes et décisions qu’elle entreprenait toute seule. Il voulait l’emmener sur le chemin des adultes, et qu’elle le fasse toute seule, comme une grande. Le monde n’était pas fait pour les petits gens innocents et naïfs à l’instar de Zacharia Creed ou même de Logan Frost O’Connell. La vie était dure, et il fallait être prêt pour affronter tout le merdier qui en découlait. Et pouvoir l’affronter seul, droit.

Ils s’étaient donc croisés le soir de la saint Valentin ? Pourquoi pas. Qu’est-ce que le fait que Sam soit mineure avait à faire dans cette conversation ? Il le saurait bien assez tôt.

Il restait stoïque, ne regardant pas les concernés, commença à touiller son café - réflexe même si il ne mettait pas de sucre - pendant qu’il finissait sa tarte aux pommes.

Alec parlait d’immoralité voire même d’illégalité. Cormag commençait donc à envisager « le pire ». Qu’est-ce qui était le pire ? Sam était mature et responsable. Elle prenait elle même ses décisions, souvent sans en parler à personne. Elle menait sa vie, point. Le directeur d’Allemagne avait des échos de ce qu’elle faisait, sans pour autant l’espionner comme ici, grâce aux personnes qui lui remontaient parfois des bribes de phrases entendues ou communiquées. Il ne fouillait pas son téléphone, ni son ordinateur. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait, tant qu’elle respectait la loi, plus importante que les règles mises en place dans le foyer. Il sentait parfois l’odeur de cigarette qui émanait de sa chambre et détestait ça. Il fallait aérer pendant des heures pour ne pas que cela imprègne les tissus. C’était détestable à vivre. On fumait dehors, bordel. Y avait un balcon, bordel. Peut être que Sam pensait se faire engueuler si Éli ou Cormag la voyait fumer. Oh, ils désapprouveraient, mais ils ne seraient pas les mieux placés pour lui faire la morale, ayant eux même quelques paquets à disposition.

Fais ce que je dis, pas ce que je fais.

Mais encore une fois, ils avaient à faire à une adolescente. Mais Sam était plutôt facile à vivre. Discrète, silencieuse, elle était de bonne compagnie et se fondait bien dans leur vie à deux. Et elle avait rapidement gérer le fait d’être autonome. Et responsable.

Ça parlait de verre, de volonté. Encore une fois, pas d’étonnement et le café chaud lui coula dans la gorge. Il bu doucement, ne voulant pas faire face à un plateau vide. Tout le monde se demanderait que faisait Scrimgeour, là, à rien faire. Il avait bien plein de choses à faire ?! Oui. Oh que oui, la vie d’un directeur de QG n’était pas de tout repos, loin de là. Et là il surveillait sa protégée.

Alec Meyer faisait la morale à Sam. Il ne la connaissait donc pas. Ou du moins, pas tant que Cormag le pensait. Ce ton paternaliste et moralisateur ne passait pas sur la jeune femme. Surtout quand on remettait en cause ses propres décisions justifiées. Il ne pu s’empêcher de rouler les yeux au ciel.

– J’avais vraiment envie de toi.

C’était donc ça. Heureusement que la rune était efficace et qu’il se concentrait sur leur deux voix, sinon il n’aurait jamais entendu ces paroles chuchotées.

Sam et Alec avait couché ensemble. Était-il censé être en colère ? Il regrettait que sa femme ne soit pas là. Elle aurait su le guider sur le chemin des émotions. Sam était grande, si ils étaient aller jusque là, c’est que ces deux protagonistes en avaient envie. Alec regrettait. C’est vrai qu’il était beaucoup plus vieux qu’elle. Mais chez les personnes doués, cet écart représentait-il seulement quelque chose de réellement significatif ? Sam avait pris sa décision, en toutes connaissances de cause. Certes, d’après leurs précédentes paroles, ils avaient tous les deux bu, et Alec aurait pu - aurait dû, diront certains - s’arrêter là, voir la différence d’âge blablabla. Et il ne connaissait pas son âge. Pouvait-on réellement lui en vouloir ?

Sam percuta enfin que son interlocuteur était notre rendez vous de cet après midi. Peut être avait-il omis de mentionner son nom. Mais elle aurait pu checker elle même dans les dossiers d’Orpheo. Après tout, elle y avait accès. Elle aurait dû se montrer curieuse, demander à connaître son nom, savoir qui il était. Sur ça oui, il avait des choses à lui reprocher.

Connaître la personne qu’on rencontre, c’était primordial.

Il entendit la chaise racler le sol, les bruits de pas qui se déplace, elle lui dit à tout à l’heure, et revient vers son mentor. Il se leva dès qu’elle fut à sa portée, ayant enfin fini son plateau.

Ils traversèrent doucement l’IBBM. Cormag serra des mains au passage, pris quelques nouvelles, pourquoi Eli n’était pas là, fut au courant de quelques événements et le temps passait, ils seraient en retard.

Il ne fit aucun commentaire sur la discussion qu’il avait entendu. À quelques pas du bureau, il prévint néanmoins Sam qu’il espérait d’elle qu’elle reste silencieuse pendant leur dialogue, qu’il voulait qu’elle écoute et apprenne.

À l’entrée, un jeune homme un peu trop fougueux à son goût serra la main de son élève pour la saluer. Cormag fronça le nez. Pourquoi les gens étaient-ils si tactiles. Sans surprise, Sam coupa court à l’échange et se réfugia dans le bureau de son amant.

– Tu me rejoins, hm ?

Il lui fit un signe de tête pendant qu’il parlait au dénommé Henri avant de suivre Sam dans le bureau.

La discussion fut classique. Il connaissait déjà le dossier, il voulait juste quelques confirmations et des détails plus poussés qui n’étaient pas forcément dans les rapports étudiés.

Et puis, Cormag prit la stupide décision de s’essayer à l’humour. Là, en face de son adolescente qu’il devait élever. Lui, qui ne riait jamais.

– Je suis par contre au regret de vous annoncez que si vous continuer à dilapider l’argent d’Orpheo dans du whisky, dans le fait d’inviter des mineurs à danser pour les attirer dans votre lit, nous serions obligé de fermer les subventions.

Il avait dit ça sur le même ton que le reste de la conversation. Froid, monotone, cordial, protocolaire. Il savait que ça ne ferait rire personne, pourquoi avait-il tenté cela ? Il savait qu’il y aurait un blanc pesant, il attendait uniquement de voir leur tête pour leur annoncer que ce n’était qu’une simple boutade.

Après tout, tout était en règle, et ce que Sam faisait de son cul ne regardait qu’elle.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyLun 22 Fév 2021 - 11:47

Vraiment que du blabla. Tellement de blabla assommant que j’en lâche même l’affaire d’Alec qui est professionnel et concerné. La fatigue me bouffe le cerveau et rapidement, je n’ai juste plus envie d’être là. L’impression d’être au lycée à regarder les aiguilles tourner se cheville à mon corps. Parler thunes et subventions et dossiers et détails et rapports me fume le cerveau ; pas très sexy. Je détaille vaguement la bouche d’Alec, sa façon de parfois joindre ses mains à ses mots pour appuyer quelque chose. Face à Cormag, c’est impressionnant à quel point ils sont différents. Mon tuteur est sec, pince-sans-rire et froid, ses yeux scrutent et analysent mais transmettent si peu.

J’ai par ailleurs complètement lâché l’affaire quand subitement, sorti de nulle part, Cormag lâche :

- Je suis par contre au regret de vous annoncez que si vous continuer à dilapider l’argent d’Orpheo dans du whisky, dans le fait d’inviter des mineurs à danser pour les attirer dans votre lit, nous serions obligé de fermer les subventions.

J’ai l’impression de prendre feu et d’à la fois tomber dans un trou. L’humiliation me fait ouvrir la bouche, la surprise aussi, pendant que j’attrape une grande goulée d’air comme je peux. Il dit ça banalement, entre l’entrée et la soupe, comme ça.

Tranquille.

Un courant digne d’une ligne haute tension passe de mes orteils à mes dents, pikachu attaque tonnerre ou presque, j’en grince tellement des dents que j’ai un goût d’émail dans la bouche, alors que je lâche, froide mais tremblante (tant pis).

— Je ne te permets absolument pas d’espionner ma vie ou de l’étaler quand bon te semble. Sah, où est le respect ? siffle-t-elle.

Elle a insisté sur espionner : ils chuchotaient. Ils chuchotaient avec Alec et non, les pouvoirs de Cormag ne sont pas d’avoir des oreilles bioniques. Une flopée d’injures montent dans sa gorge, se forment sur sa langue mais elle jugule ça, subitement déterminée à se défendre, à repousser aussi loin que possible ce souvenir cuisant.

— Tu m’as appris le premier jour où j’étais chez toi de jamais violer les souvenirs des autres sans leur consentement mais tu te sers de tes propres petites manigances pour humilier ?

J’ai envie de dire « même pour toi, c’est bas », mais je ne le pense pas, je ne l’ai jamais vu s’abaisser à ça et je ne comprends pas pourquoi ça me tombe dessus maintenant, après les éloges de tout à l’heure. J’ai le visage à feu — on repassera pour la discrétion — mais, à me retenir de dire trop de trucs, c’est quelque chose de bien pire qui tombe.

Une menace.

Une menace lâchée bassement alors que je me lève pour me barrer :

— Rune-toi bien les prochains mois, puisque tu sais si bien faire.

HÂTE DE LUI COLLER DES SOUVENIRS DE LUI TOUT NU EN PUBLIC À PAS RÉUSSIR À BANDER AVEC ELISABETH À PLEURER DEVANT SES COLLÈGUES À SE PISSER DESSUS DANS UNE BERLINE HORS DE PRIX.

Je sors de la pièce, j’ai presque envie de chialer, c’est dire, C’EST DIRE si c’est, c’est, c’est, MAIS ÇA VA PAS EN FAIT DE MENACER LES GENS IL SE PREND POUR QUI À MONTRER QU’IL A UN PETIT POUVOIR SUR LES CHOSES ET LA VIE ET MOI ET MA VIE PRIVÉE LUI QUI DIT JAMAIS RIEN SUR LA SIENNE.

J’arrive en bas de l’IBMM les mains qui tremblent tellement que je me renverse du coca dessus, l’envie de hurler un grand coup dans un oreiller.
Je shoote dans une poubelle ; manque de bol, elle est vissée dans le sol.

La douleur me ramène à mes entraînements et un faux calme vient presser toutes mes émotions pour les planquer sous le tapis.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MESSAGES : 147
DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue123/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (123/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue80/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (80/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Alec Meyer
Alec Meyer
Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyLun 22 Fév 2021 - 12:56

Alec referma le dernier dossier, soulagé d’avoir passé cette épreuve sans gros lapsus révélateur de ses très explicites pensées. L’affaire était réglée, Cormag et Sam allaient repartir d’où ils venaient – et le plus loin serait peut-être le mieux pour que la jeune femme quitte enfin ses pensées salaces.
Le directeur était sur le point de se relever pour clore la discussion et les raccompagner à la porte, lorsque des mots échappèrent à Cormag. Des mots que le trentenaire ne comprit d’abord pas tout de suite, comme s’ils lui passaient au-dessus.

– Je suis pas contre au regret de vous annoncer que si vous continuer à dilapider l’argent d’Orpheo dans du whisky, dans le fait d’inviter des mineurs à danser pour les attirer dans votre lit, nous serions obligés de fermer les subventions.

Le sang de l’homme se glaça et eut l’impression de redevenir un gosse face à son père lorsqu’il était choppé en pleine bêtises. Il sentit ses oreilles rougir sous l’humiliation, incapable de réagir. Qu’était censé-t-il dire, faire ? Le ton du chef d’Orpheo Allemagne était impossible à analyser. Était-ce une menace ? une simple remarque ? Ou pire, de l’humour ? Cormag se pensait-il drôle ? Comment réagir face à ces mots ? Cet homme avait la réputation d’être froid et dur, alors que faire ? Si Orpheo n’était pas les seuls donateurs de l’IBMM, c’était clairement les plus gros et il semblait impossible de s’en sortir sans eux. Ce n’était surtout pas le moment de commettre une bourde qui lui mettrait à dos toute la branche allemande de l’organisation.
Sam elle, ne semblait pas aussi déstabilisée et coite que lui. Elle avait plutôt l’air de bouiller d’énervement, comme le confirmèrent les paroles qui sortirent de sa bouche.

– Je ne te permets absolument pas d’espionner ma vie ou de l’étaler quand bon te semble. Sah, où est le respect ?

Elle avait de la réparti et Alec se tourna vers elle, surpris, oubliant une fois de plus qu’elle n’avait que 17 ans.

– Tu m’as appris le premier jour où j’étais chez toi de jamais violer les souvenirs des autres sans leur consentement mais tu te sers de tes propres petites manigances pour humilier ?

S’ils avaient été à un match de foot, Alec aurait clairement brandit une banderole au nom de la jeune femme. Elle le soufflait par ses mots, ce qui parallèlement n’arrangeait pas se qui se passait dans son estomac.

– Rune-toi bien les prochains mois, puisque tu sais si bien le faire.

Et elle conclut sa tirade dramatique de la meilleure manière possible : en se barrant. Alec resta un moment supplémentaire sans être capable de prononcer un mot, tellement surpris de ce qu’il venait de se passer sous ses yeux et de la capacité à réagir de Sam. Elle l’impressionnait par sa fougue et sa vivacité, aussi décida-t-il ne pas faire redescendre la tension dans la pièce et se leva pour toiser froidement Cormag.

– Il me semble, M. Scrimgeour, que ce que je fais de mon temps et de mon argent personnel, – il insista sur le mot personnel, il n’était clairement pas du genre à faire passer en note de frais des bouteilles de whisky – n’a rien à faire dans mon bureau.

Sauf quand il s’y branlait en pensant à Sam, mais ça, évidemment, impossible que Cormag soit au courant. Alec n’y connaissait pas grand-chose en rune, mais assez pour se douter qu’entendre cela depuis l’autre bout de l’hôpital et plusieurs étages en-dessous, nécessitait bien plus qu’un petit dessin griffonné sur un coin de nappe. Et vu son bouclier magique, impossible que Cormag puisse lire en lui, même s’il en avait eu la capacité – et ça, Alec n’en savait rien et s’en fichait, les pouvoirs des autres ne le touchait pas.

– Si vous voulez bien me permettre maintenant, j’ai des patients à aller voir et il me semble que vous avez une conversation à avoir.

Il aurait bien aimé courir lui-même après Sam mais, pour le coup, ça lui semblait vraiment déplacé. Il se contenta donc de contourner son bureau afin de raccompagner Cormag à la porte, en espérant que celui-ci ne noterait pas le pouls qui battait contre ses tempes, stimulé par la peur de s’être mis à dos la personnification d’Orpheo Allemagne.
Revenir en haut Aller en bas
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
LOCALISATION : Berlin
CITATION DU PERSONNAGE : Il n’y a pas de bien ni de mal, il n’y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher…

MESSAGES : 89
DATE D'INSCRIPTION : 13/05/2017

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue49/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (49/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue46/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (46/100)
Niveau: 12 - Mentor
Cormag D. Scrimgeour
Cormag D. Scrimgeour
Admin | Chef de file du parti des Conservateurs | Directeur des QG Allemagne et Danemark
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyLun 22 Fév 2021 - 13:27

Personne ne ria. Évidemment. Pourquoi diable avait-il essayé de faire rire les gens présents. Son ton n’était sans doute pas le bon. Mais, il ne réessaierait sûrement jamais l’exercice de faire rire quiconque. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?

Par contre, les joues pivoines étaient au rendez vous. Il avait surtout chercher à les déstabiliser et ça, ah, il avait réussi. Un peu trop d’ailleurs. Il sentit que Meyer se tendit tandis que Sam commença à hurler dans le bureau comme quoi il l’humiliait. Elle sorti d’ailleurs en trombe de la pièce. Il lui faudrait réparer les pots cassés.

Pourquoi il avait fait ça. Ça allait mettre trois plombes à dire à Sam que c’était de l’humour et qu’il s’en fichait. Pour ce qu’il en savait, sa première fois n’était pas même avec Alec Meyer. Et même si ça l’était, eh bien quoi ? Ça ne changeait rien du tout. Une petite part de lui espérait juste que sa première fois avait été plutôt avec quelqu’un se rapprochant de son âge. Pourquoi ? L’ancienne école dirons-nous.

– Oups.

Le directeur de l’IBMM prit la parole. Il insista sur le mot personnel pour expliquer que c’était son temps et son argent. Et que ces accusations n’avaient rien à faire ici. Il était dans le vrai. Si Sam n’avait pas participé à cette réunion, il ne se serait jamais permis quelque chose d’aussi inapproprié, d’aussi peu professionnel. Il s’en voulait, un peu. Le rouge pivoine par contre, atténuait sa culpabilité.

– Je vous prie de m’excuser monsieur Meyer. C’était une boutade, je m’y suis clairement mal pris, je ne retenterai pas l’expérience. Évidemment, Orpheo continuera de verser des fonds à votre organisation strasbourgeoise. Et pour ce qui est de votre aventure avec mon élève, disons juste que je m’en contrefous royalement, à vrai dire.

Il haussa les épaules, Meyer le congédia et il dû partir à la poursuite de son adolescente furibonde. Il suivit le bruit des cris et des coups et retrouva bien vite sa disciple.

– Sam.

Il savait qu’elle était furieuse, il voulait juste qu’il l’écoute et avoir une conversation ... posée. Le plus tôt serait le mieux avant qu’elle ne tente des choses réellement stupides.

– Je me fous éperdument d’avec qui tu couches. Je suis désolé d’avoir agi ainsi, je m’essayais à l’humour, sans grand succès, comme tu as pu le constater. De ce que j’ai pu entendre, vous étiez tous les deux partants, cela me suffit.

Il souffla un peu.

– Cela ne se reproduira plus.

Lui qui ne l’espionnait pas d’habitude, pourquoi avait-il laissé traîner ses oreilles ? Un peu de curiosité, de temps en temps. Savoir comment elle connaissait le directeur de l’institut, savoir de quoi ils causaient. Une curiosité saine, à vrai dire, en premier lieu. Il aurait juste dû partir quand cela relevait de l’intime. Ou alors, juste se taire. En parler à Eli.

« J’espère juste que tu te protèges », était-ce ce qu’il fallait dire ? Non. Ça prenait un ton paternaliste. Sam était grande, autonome, mature, indépendante. Mais il espérait sincèrement qu’elle faisait attention à elle.
Revenir en haut Aller en bas
Apprentie Exorciste
MESSAGES : 148
DATE D'INSCRIPTION : 03/05/2018

Niveau du personnage
Point RP:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue104/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (104/100)
Point Membre:
Il est beau mon titre [NC -18] Left_bar_bleue56/100Il est beau mon titre [NC -18] Empty_bar_bleue  (56/100)
Niveau: 6 - Affirmé
Sam Carver
Sam Carver
Apprentie Exorciste
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] EmptyMar 23 Fév 2021 - 14:46

Cormag me rattrape — j’aurais voulu que ça soit Alec. J’aurais voulu qu’il éclate de rire avec moi et qu’on creuse le malaise total de l’étage, qu’on en parle en se tordant, les mains pressées sur le ventre. Mais c’est Cormag et je reprend mon costume d’adulte.

— Sam.

Je hoche la tête. Je sais, Cormag, je sais. Je sais que tu as été vraiment con, que t’as voulu faire comme si ça allait être drôle, pour être autre que toi pendant un moment, mais non. Au fond, je suis triste de lui avait hurlé dessus — je déteste ça. Mais bon. Est-il seulement capable de ressentir gêne et peine ? Aucune idée. Aucune foutue idée. Ma colère retombe alors qu’il continue posément.

– Je me fous éperdument d’avec qui tu couches. Je suis désolé d’avoir agi ainsi, je m’essayais à l’humour, sans grand succès, comme tu as pu le constater. De ce que j’ai pu entendre, vous étiez tous les deux partants, cela me suffit.

Je lui souris d’en dessous ; j’aime le fait que je sois une adulte — en formation — avec lui, mais qu’il y ait peu de rapport de force, je ne suis jamais l’enfant. Il se justifie, s’excuse, je hoche à nouveau la tête, immédiatement apaisée de l’ouragan de pacotille qui voulait m’emporter.

– Cela ne se reproduira plus.

Moi aussi je souffle, presque en coeur avec lui. J’ai du mal à en vouloir aux gens et puis, c’est passé, c’est passé. Je n’oserais sûrement plus jamais regarder le Directeur Général de cet IBMM, mais hey, tant pis ! Elle est attaché à Cormag avec une honnêteté telle que ça lui semble d’une facilité quotidienne. Éclat de colère, fin. Les humains restent des humains et c’est ok comme ça, ça va pas toujours, mais il dit toujours les choses avec raison et pragmatisme. Il dit. Il y a des explications et des raisons, des mots sur les comportements et les faits. Elle se sent un peu plus proche que d’ordinaire de lui, à cet instant. Une question lui brûle les lèvres, un pourquoi qu’elle s’imagine dire une poignée de secondes, mais répond finalement, posée, sereine.

— D’accord.

C’est d’accord, Cormag. D’accord pour te supporter comme tu me supportes et plus rien dire de ce moment — que tu le racontes à ta femme ou pas ne me regarde plus. D’accord pour ne pas tâcher l’affection que je te porte, ne pas tâcher notre vécu commun. D’accord pour tes excuses, tes mots, ton temps.
D’accord. Elle s'imagine dire quelque chose de vraiment gentil, un truc fou, un dévoilement de faiblesse, avouer dans cet instant de vulnérabilité des mots qui diraient, qui diraient hey, t'façon, merci d'être là pour moi, merci de m'avoir gardée, de m'avoir fait une place dans le foyer, de bien vouloir rire à mes blagues et me laisser tranquille quand je chiale et m'écouter parfois quand je raconte des trucs pas intéressants.

Merci et puis, et puis... et puis..
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Il est beau mon titre [NC -18]   Il est beau mon titre [NC -18] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Il est beau mon titre [NC -18]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Un titre à la menthe
» Le suis le plus beau et le meilleur
» Un beau gosse dans la plaaaaaace ! {OK}
» Fin du RP : Le beau temps après la pluie ? {OK}
» Le beau temps après la pluie?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mystery Orphanage :: || Boite à souvenirs-
Nos partenaires
Il est beau mon titre [NC -18] 1540142588-1Il est beau mon titre [NC -18] Xq8zl4LIl est beau mon titre [NC -18] 462622Bannire Il est beau mon titre [NC -18] Bouton13Il est beau mon titre [NC -18] PbgChxtIl est beau mon titre [NC -18] Exy8Nxe5_oIl est beau mon titre [NC -18] 8eFaMR4Il est beau mon titre [NC -18] Ms3eIl est beau mon titre [NC -18] WbmnIl est beau mon titre [NC -18] 1536731829-341142368006asatestIl est beau mon titre [NC -18] CssnIl est beau mon titre [NC -18] Bouton10bouton-partbouton-part