Je croyais que les enfants dormaient...

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 Je croyais que les enfants dormaient...

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MessageSujet: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMar 10 Aoû 2010 - 12:03


    Marcher sous la pluie nettoierait ses pensées néfastes. Du moins, se fut ce que pensait David. Il marchait rageusement sous la pluie qui tombait sur l'Écosse, plus précisément sur Little Angleton. Il n'arrêtait pas de penser à Namyon, ce qui avait de quoi le rendre de sacrément mauvaise humeur, pour changer. Il était seulement vingt-une heures mais c'était un peu comme si c'était passé minuit. Un brouillard dense entourait la petite ville d'Écosse, et la pluie ne rendait que l'endroit plus terrifiant. David avait-il peur? Pas du tout, il marchait calmement entre les rues, sans broncher pour dire vrai. Au moins, tout le monde était dedans, personne dehors pour venir lui chercher des noises. Son familier trottait en cadence à côté de lui. La pluie masquait le bruit de ses pas, et la brume cachait sa présence. La lionne était trempe de la tête aux pattes mais ne semblait pas plus gênée que cela.

    *Où allons-nous?
    -Je ne sais pas encore.*

    Le sorcier noir était télépathe avec les animaux et avait volontairement laissé son esprit ouvert pour que l'animal s'y engouffre. Ainsi, il y avait une certaine communication. Pourquoi un lion comme familier? Parce qu'il l'avait dérobé à un zoo, voila tout. Et pis, David n'aimait pas les chiens, il les trouvait trop...Fidèle! Lui, il ne l'était pas, et c'était probablement pour cela qu'il aimait les félins. Ils pouvaient être fidèles par certains côtés mais ne faisaient pas non plus pot de colle comme les canidés. La lionne s'ébroua violemment, elle n'avait toujours pas de nom, David ne voyait pas l'utilité de lui en donner. Ce n'était pas un animal de compagnie après tout.

    La féline ondula des oreilles quand au loin la foudre frappa. David grommela, ils allaient encore être frappés par le foudre! Il s'arrêta net devant une église, il s'était baladé sans vraiment regardé où il allait et voila où le sorcier noir se retrouvait. Observant le large bâtiment, il décida pour finir d'y entrer. Ce n'était pas parce qu'il frôlait le démoniaque qu'on lui interdirait de rentrer. De toute façon, rien n'était marqué sur son front à propos de cela, alors bon...Poussant la lourde porte de bois, il laissa la lionne entrer la première puis entra. David retira son sweat trempe, dessous, il portait un t-shirt noir, un jean qu'il perdait au niveau des hanches, légèrement trop maigre, avec des simples baskets. Le sorcier passa une main dans ses cheveux et marcha entre les bancs, suivit de la lionne qui était à plusieurs mètres, sur sa droite.

    *On est seul, tu peux te mettre dans un coin.*

    Le prêtre, ou le curé, selon le côté de religion chrétienne, ne devait pas être là, et heureusement pour lui. Il aurait été bête que David doive tuer le type qui vivait ici, très dommage en effet. La lionne trottait entre les bancs et s'allongea dans un coin sombre, entreprenant de nettoyer sa fourrure couleur soleil. Le sorcier noir s'assit sur un banc, s'allongeant et posa ses bras derrière sa tête tel un oreiller. Mais bientôt le familier entendit du bruit, toujours cachée, car elle avait appris à le faire, elle dressa la tête, cessant sa toilette.

    *On est pas seul.*

    Décidément, il sera dit que David n'aurait jamais la paix! Le sorcier noir ferma les yeux, et attendit. Peut-être que cette personne ne verrait même pas sa forme allongée sur le banc et repartirait. Mais ce n'était pas encore Noël et il allait aux devants de petits soucis, comme la taille de la personne qui allait apparaître...
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMar 10 Aoû 2010 - 14:19

Lorsque tu crois.
En quelque chose.
N'oublie pas.
Qu'il croit en toi.

Le dimanche est le jour où les enfants catholiques du Mystery se rendent à l'Eglise pour assister à la messe. Moi j'y vais chaque fois, car ainsi je me sens vraiment plus proche de maman. Pourquoi ici ? Quand j'étais petite, je m'ennuyais dans ce lieu. Mais maman pas. Elle aimait les Eglises. Alors en venant ici, je suis sûre de ne pas l'oublier. Mais parfois, une fois par semaine ce n'est pas suffisant. Alors je m'y rends l'après-midi, sans le dire à personne.

La vérité.
C'est que même les enfants.
Ont souvent.
Des secrets.

Cet après-midi là aussi j'y était allée. Et allongée sur un banc, j'avais pensé à maman et à moi, serrant dans ma main la crois argenté accroché à mon cou. Elle me manquait, mais je n'avais pas pleuré. Les souvenirs s'estompaient-ils ? Je ne veux pas oublier. En même temps si. Si j'oublie, j'oublierais la douleur et la souffrance, mais aussi la joie et le bonheur. Je ne sais pas ce que je veux. Et c'est torturé par ces pensées que je m'endormais dans l'Eglise.

N'ait pas peur.
De toute façon.
Il veille sur l'enfant.
En souriant.

C'est un bruit mat qui m'a réveillé. Un long frisson me parcours le dos alors que j'ouvre les yeux. Quelle heure est-il ? Depuis combien de temps suis-je là ? Mme Mystery doit s'inquiéter... je n'ai même pas le droit de quitter l'orphelinat toute seule je crois. Alors pourquoi je n'arrive pas à me relever ? Je préfèrerais rester ici. Toute seule avec Lui. Sauf qu'une certitude me traverse l'esprit. Je ne suis pas seule, il y a quelqu'un d'autre. Le bruit, c'était la porte qui claque. Le frisson fut créé par le vent qui s'engouffre dans l'édifice en même temps que quelqu'un. Que quelque chose ? Une chose ne sait pas ouvrir une porte.

Toc toc toc.
Qui est là ?
C'est la p'tite Myaw.
Je viens pour me faire manger...

- Hého ! Il y a quelqu'un ?

Peut-être est-ce quelqu'un de l'orphelinat ? Je risque d'être punit si je me lève pas. Mais pourquoi alors ne m'ont-ils pas appelé ? Doucement, je me mets de bout et parcours l'Eglise du regard. Il n'y a pas beaucoup de lumière, ça fait un peu peur. Je préfère emprunter une bougie vers l'autel avant de commencer à me balader entre les bancs, faiblement éclairés par la petite flamme. Et c'est comme ça que je pu apercevoir une forme noir allongée, comme moi il n'y a pas longtemps. C'est un être humain, mais il ne semble pas vouloir bouger. Et si... ? J'ai une idée !

La flamme s'éteint.
Soufflée par l'idée.
Puis réapparait.
Dans des yeux malicieux.

Je me glisse sur le banc juste derrière en faisant attention de ne pas trop faire de bruit. Méticuleusement, millimètre par millimètre, je me rapproche de ma cible le coeur battant. Il ne faut surtout pas qu'elle ouvre les yeux et qu'elle me voie en train de m'approcher. Tout serait fichu sinon. Enfin la distance qui nous sépare me satisfait et un sourire éclaire mes lèvres. Je monte à genoux sur le dossier au dessus de lui et...

- Bouh !


Sur ce j'éclate de rire.
Un rire de petite fille.
Dans une Eglise.
Bien trop grande.

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMar 10 Aoû 2010 - 23:24

    La lionne gardait la tête bien droite, ses yeux sombres virent une petite forme, une lumière. Qui était cette petite bipède? A vue de nez elle était plus grande qu'elle mais son odeur dégageait une odeur de proie tendre, délicieuse, elle donna l'eau à la bouche de la féline. Petite humaine fit du bruit tel un éléphant, c'était terrifiant à écouter. Et cela ne plus pas au familier exotique.

    - Hého ! Il y a quelqu'un ?

    David grogna pour seule réponse, mince! Une voix si jeune, agaçante, une fille d'une croyante abandonnée ici? Qu'importe, il s'en moquait royalement, il ne voulait même pas savoir. Mais un bruit lui fit relever les yeux, plus de lumière, car il avait vue une lumière non loin de lui. La lionne se leva lentement, les bougies faisaient des reflets d'or dans son pelage et elle se mit à ramper lentement, prête à bondir. David n'avait pas peur, mais commençait à être agacé de ne pas trouver nul-part, même pas dans une église.

    *Ne tues pas cet enfant. Elle partira.
    -Je ne crois pas.*

    En effet, le vent avait tourné, et la petite chose tournait aussi. Elle arrivait dans le dos du sorcier noir. La lionne se colla au sol, sortant lentement ses griffes, elle poussa un bas grondement. David mit une main dans son dos et attrapa sa dague par le manche mais ne bougea pas. Faisant croire qu'il dormait, et bientôt, un souffle frôla sa nuque, ou plutôt, le dessus de son visage comme si quelqu'un se tenait au dessus de lui, ou pas loin. Il garda fermement les yeux fermés, se concentrant sur chaque sens.

    - Bouh !

    Un rire, et David dégaina sa dague, il n'aimait pas qu'on vienne l'enquiquiner quand il tentait de se reposer, surtout quand il était trempe ainsi. La pointe de son arme blanche glissa sur la jugulaire de la petite fille, il voyait ses traits fins, mais très mal à cause du peu de lumière. Son regard vert de chat lançait des éclairs, il savait très bien manier son arme, même si ce n'était pas une arme moderne, il faisait largement avec. David plissa ses yeux avec violence, la lionne s'était retenue de bondir au dernier moment. Il était à demi retourné, le buste redressé mais le bas toujours allongé. Il pouvait très bien se débrouiller ainsi, et au pire, utiliser la magie.

    *Retournes à ta place, je ne veux pas que cet enfant te voit.*

    Le familier rentra les griffes, faisant un signe de queue, elle tourna sur ses pattes et alla s'assoir dans un coin. Le sorcier était de très mauvaise humeur, vraiment. Cela formait une aura sombre autour de lui, pire que son aura de magie noire. David jura mentalement, se maudissant d'avoir à faire à un nain de jardin. Il n'aimait pas les enfants, et ne les avait jamais aimé même quand il était un bon sorcier. C'était ainsi, pourquoi devrait-il faire du babysitting après tout? Les tissus collaient sur sa peau, à cause de l'eau, et il commençait à avoir froid.

    "Tu as rien d'autre à faire, la gosse?!"

    Lui un bon père? Jamais de la vie! Il serait encore capable de découper son enfant en rondelle et de le jeter dans un puits. David n'aimait pas les enfants de toute manière, c'était inintéressant, et débile par dessus le marché. Il garda son arme à sa place, l'église était vide, mais que faisait surtout de nuit un enfant ici? Il fallait être tordu, même à un si petit âge pour être là. La lionne était cachée, observant la scène. Elle avait faim, terriblement il fallait l'avouer. De la viande tendre lui ferait du bien comparé aux boîtes pour ses cousins chats que son sorcier lui donnait. Posant sa tête sur ses pattes, elle se lécha longuement les babines. David était furieux, et cela bouillonnait de plus en plus en lui. Sa télékinésie fit bouger les bougies dans son dos. Il ne se contrôlait que très peu avec les émotions fortes, surtout la colère.

    "Tu as perdu ta maman? T'a vu l'heure?!"

    Non mais c'était terrifiant...Ca frôlait quasi le film d'horreur, heureusement que David était plutôt le méchant de l'histoire que celui qui se faisait torturer. Il était le diable à lui tout seul quand il s'y mettait sérieusement. Cette enfant avait intérêt à se taire, sinon elle passerait son adolescence sans langue...
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMer 11 Aoû 2010 - 2:38

Sais-tu.
Que voir la peur.
Dans les yeux d'un enfant.
Est le pire des présages ?

Un trait argenté se glisse dans l'obscurité, venant chatouiller mon cou. Au début, je ne comprends pas ce que c'est. A cinq ans, comment peut-on deviner qu'un couteau sous la gorge équivaut à une menace de mort ? Si je ne saisis pas ça, cela n'empêche pas la panique de me traverser. Le regard de cet homme brille d'une lueur de méchanceté. Pourquoi ? J'ai envie de crier, mais je me retiens. Je sens que ça ne fera qu'aggraver les choses. Je ne pleure pas non plus. Pourquoi je pleurerais ? Il est méchant, mais il ne m'a pas fait de mal. J'aime pas les gens comme lui, mais ce n'est pas une raison pour pleurer n'est-ce pas ? Je pleure pour maman, je pleure quand j'ai mal, mais je ne perdrais pas mes larmes pour un inconnu.


"Tu as rien d'autre à faire, la gosse?!"

Si, sûrement que oui. Je devrais dormir par exemple, hanter des cauchemars parce que je ne maîtrise pas mon pouvoir. Je me demande comment sont ses cauchemars à lui d'ailleurs. Sûrement horrible. Ou peut-être pas en fait. Les gens cachent souvent leur personnalité et leur rêves sous un masque. Ainsi, j'ai dû revoir la sympathie que j'avais pour certaines personnes en me perdant dans leur des cauchemars des plus vilains. Les pires. Alors peut-être que quand les gens méchant rêvent, c'est magnifique. J'aimerais bien essayer, une fois.

Dis.
Tu veux bien rêver pour moi ?
Juste une fois.
S'il te plaît.

Soudain, les bougies se mettent à bouger avant que je n'ait eu le temps de dire un mot. La tension du gens méchant est palpable jusque dans ses yeux. Est-ce de la haine qui brille ? Avec l'obscurité, je suis presque aveugle. Doucement, je penche la tête sur le côté, comme si cela pouvait me donner une meilleur vision. Je n'ai plus peur maintenant, parce que je suis bien trop intriguée par ce drôle de personnage. Sa colère semble dégouliner tout autour de lui, mais pourquoi est-il en colère ? Il ne m'aime pas ? Mais il ne me connaît même pas...

"Tu as perdu ta maman? T'a vu l'heure?!"

Cet inconnu, il est vraiment pas comme les autres. D'habitude on me demande comment je m'appelle. Lui il a d'autre question. J'aime bien les autres questions. Même si j'aime pas trop le fait qu'il me les crache dessus. Il pourrait être moins violent, non ?

- Ma maman est morte. Et je n'ai pas de montre.

Ma voix ne tremble même pas quand j'explique pour ma maman. J'ai l'habitude maintenant. Et puis si il y a une chose que j'ai bien compris, c'est que ce n'est pas de la faute des autres si elle n'est plus là. Alors je dois pas me venger sur eux. Certes, elle me manque. Mais honnêtement, je préfère pleurer dans les bras de Josh le fils du Père Noël.

Sa barbe me manque.
Comme ses câlins.
Je crois que maintenant.
J'en aurais bien besoin.

Je me demande ce que l'homme bizarre est en vérité. Je connais une fée, un chevalier pégase et une panthère rêveuse. Je suppose que lui c'est une grenouille. Vous savez, comme celle que les princesses embrasse et qui se transforment en prince charmant. Généralement, c'est des méchantes sorcières qui les transforment. Pourquoi elles font ça, c'est la question que je me suis toujours posées. Grand-mère me répondait d'un air agacé que c'était parce qu'elles étaient méchantes et que je l'ennuyais avec mes questions. Maman me souriait et me chuchotais au creux de l'oreille que c'était sûrement pour tromper l'ennui.

- Tu sais toi pourquoi les sorcières transforment les princes en crapaud ?

Et si c'était simplement par jalousie ? En fait, si on leur faisait des câlins, peut-être qu'elle deviendrait gentille. Et si moi je fais un bisou à l'inconnu de l'Eglise, peut-être qu'il se transformera lui aussi en gentil. Peut-être même en prince charmant ! Sauf qu'il lui manque le cheval blanc. Et que moi je ne suis pas une princesse.

Tu ne vis pas dans un conte de fée.
Dirait ma Grand-mère.
Sauf qu'elle n'est plus là.
Pour régir ma vie.

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyJeu 12 Aoû 2010 - 15:39

    Sale gamine qui ne dormait pas. David plissa les yeux encore plus fort, laissant la rage l'envahir tandis qu'il tentait d'analyser la situation. Il était entrain de se retrouver avec des problèmes énormes sur le dos, ça, ça changeait pas. Le sorcier noir les accumulait les problèmes, mais là, rencontrer une gosse c'était bien la meilleure! Il demanda pourquoi, et elle donna une réponse pas comme les autres...

    - Ma maman est morte. Et je n'ai pas de montre.

    Tiens dont, enfin pour la montre. Mais pour la mère, David raffermit sa prise sur un poignard. Sa mère aussi était morte, par sa faute, car il avait provoqué un esprit et celui-ci avait choisi de lui le faire payer en tuant son père et sa mère. Le sorcier noir avait retenu la leçon et était tombé du mauvais côté. Se fut en détruisant sa petite famille qu'il perdit son bon côté. David hésita soudain à tuer cette enfant qui avait aussi perdu sa mère. Il abaissa alors lentement son arme, pas attendrit pour autant, mais il comprenait ce qu'on pouvait ressentir. Il avait une vague idée de la douleur créée, lui, il avait appris à vivre avec, tout simplement.

    "Il est tard, tu devrais rentrer chez toi. Tu as un chez toi non?"

    Il soupira longuement, son ton était moins cinglant mais il était toujours autant fatigué par l'enfant. Il s'assit correctement sur le banc, l'ignorant royalement et espérant qu'elle fera de même. Il s'en moquait si elle habitait dans la rue car sa maman était morte, cela ne l'intéressait pas, la vie des autres. Il venait de faire une fleur, il s'attendrissait et cela le dégouta fortement de lui-même. S'il continuait ainsi, David allait basculer dans le camp des bisounours! Mais aurait-ce été de trop de demander silence? Visiblement oui, car le moustique à côté de lui l'ouvrit, et parla...En plus de le coller telle une sangsue. Il n'était pas amoureux d'elle, elle ne pouvait pas le lâcher?

    - Tu sais toi pourquoi les sorcières transforment les princes en crapaud ?

    Mais qu'est-ce qu'il en savait lui?! Il s'en moquait même!! David posa son regard émeraude, vert de chat, sur l'enfant toujours à ses côtés. Elle ne devait pas avoir de famille pour coller autant l'homme. Pourquoi ne partait-elle pas? Peut-être parce qu'elle était fascinée par lui, la poisse. Comme s'il n'avait pas assez de souci avec Namyon, il devait rajouter un nain de jardin sur la liste. Son cœur se serra en pensant à Namyon. Elle lui manquait, mine de rien, mais il préférait mourir qu'aller le dire à l'intéressée. La lionne attendait le signal pour bondir alors que la magie effleura celle-ci. Le gros chat poussa un bas grondement, mais on aurait pu confondre ce bruit avec le tonnerre de dehors.

    *Tais-toi, si le nain t'entend, je serai obligé de la tuer.*

    Oui, il serait bête de salir l'église pour rien, vraiment bête. David attendit encore quelques secondes. Il avait le vain espoir que s'il répondait à la gosse, celle-ci partirait. Mais il le savait au fond de lui qu'elle ne partirait pas de sitôt, se serait demander la lune. Le sorcier noir expira longuement l'air de ses poumons, réfléchissant à un bobard pour l'enfant.

    "Je ne sais pas. Maintenant vas t'en. Ton histoire ne m'intéresse pas. Ton prince doit être dehors."

    Un tic agita son œil droit, il était furieux, et sa magie ne manqua pas de claquer dans l'air. Premier avertissement, David était encore jeune mine de rien, sa magie, il ne la contrôlait pas totalement. Le sorcier noir s'allongea pour la seconde fois sur ce foutu banc, espérant que la petite fille partirait, satisfaite de ce qu'il avait dit. Mais il n'y croyait plus, et la nuit allait être longue à ce train-là. David croisa ses bras derrière sa tête, continuant d'observer cette enfant. Il n'aimait pas les enfants, et cela n'allait pas changer du jour au lendemain!

    "C'est quoi ton nom?"

    David ne voulait jamais savoir le nom de ses futures victimes, moins il en savait, et mieux il dormait. Oui, il avait encore une certaine conscience. Alors pourquoi venait-il de le demander? Il ne le sut pas, mais en sachant le nom de cette enfant, il comprit que se serait plus dur de la tuer de sang-froid. Il possédait encore une mince once d'humanité, une toute petite part de lumière en lui... Son regard clair changea de direction pour observer le Christ crucifié. Il n'avait jamais été croyant, et ce n'était pas demain la veille qu'il le deviendrait. Bon, maintenant qu'il ne savait pas l'histoire débile de crapaud du gnome, peut-être qu'elle allait partir? Se serait si bon...
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMer 18 Aoû 2010 - 5:12

Regarde moi dans les yeux.
Et dit moi en face.
Que tu ne m'aimes pas.
Alors seulement je partirais.

"Il est tard, tu devrais rentrer chez toi. Tu as un chez toi non?"

Si j'ai un chez moi ? Et bien... j'ai Mystery. Oui, maintenant je peux dire que chez moi et pas seulement parce que j'y dors. Là-bas j'y ai aussi des amis, presque une seconde famille. Ils ne remplaceront jamais ma maman, ça c'est sur. Mais je ne veux pas les comparer, je ne le peux pas. Ce sont des êtres différents, mais tous sont des symboles de ma personne. Des échafaudages de ma vie. Sans eux, je tomberais. Alors oui, je crois que je peux dire qu'à présent j'ai un chez moi. Même si un jour on ôte les bouts de métaux qui maintiennent l'immeuble. Mais seulement quand il est fini, seulement quand il est fini...

C'est quoi là ?
Au fond de tes yeux.
Un éclair...
D'hésitation ?

Le métal appuyé contre ma gorge sembla trembler un instant avant de disparaître totalement. Pas un instant je n'avais pensé pouvoir mourir assassinée. On ne tue pas un enfant avec un couteau, n'est-ce pas ? C'est trop cruel et immoral. Même les monstres ont un coeur. Et puis de toute façon cet inconnu n'est pas un monstre. Sinon Il ne l'aurait pas laissé entrer dans Sa maison. Si cette rencontre a lieu, c'est que le destin l'a voulu. Alors il ne peut rien se passer de mal. Et de toute façon, maman veille sur moi. Mon ange gardien. Parce que c'est un peu ça au fond les mères, qu'elles soient vivante ou morte, absente ou tout près. Les gardiens de nos âmes, la clef de notre bonheur...

"Je ne sais pas. Maintenant vas t'en. Ton histoire ne m'intéresse pas. Ton prince doit être dehors."

Il ne sait pas. Je connais des personnes qui n'ont pas su, mais c'était différent. Là, le fait qu'il ne sache pas m'agace. Me détruit. Il ne veut rien écouter, rien entendre. J'ai envie de le secouer et de lui crier dessus. Mais réveille toi ! Au lieu de ça, je me contente de fermer ma bouche et de le regarder avec de grands yeux. Saura-t-il compter les étoiles au fond de mes yeux ? Celles de mes espoirs et de mes rêves. Pour les siennes, ça devrait être facile, car je n'en aperçoit que trop peu. Mais malgré tout elles sont là. Et elles brillent.

"C'est quoi ton nom?"

C'était intéressant. Pourquoi voulait-il mon nom ? Ces questions redevenaient classiques et ses babillages presque endormant. En fait, je me rendais compte qu'il était banal. Pourquoi ne pas chercher plus loin ? Les adultes sont bête, ils ne savent pas s'intéresser à un vrai sujet. Il leur faut toujours dévier sur des détails. "Quel âge as-tu ?", "Ton nom ?", "D'où tu viens ?". Alors que tout le monde s'en fiche. Quelle importance ça a, franchement ?

Mais peut-être.
Que pour lui.
Ca en a.
De l'importance.

Il veut mon nom, je le lui donnerait. Mais ils veut autre chose. Ma fuite, mon départ, la solitude. Mais ce n'est pas bon, n'est-ce pas ? Être seul il ne fait pas. Les amis c'est la vie. Pourquoi n'a-t-il pas d'amis ? Il pourrait compter sur eux, discuter de choses d'adulte. Il ne serait pas là face à une gamine. Une enfant qu'il traite comme une étrangère.

- Je m'appelle Myaw. Et je ne partirais pas, j'étais ici la première. Tu peux rester aussi, ici c'est la maison de tout le monde.

C'est le prêtre qu'il l'a dit. La maison de Dieu accueil tout ceux qui le veulent. Alors l'inconnu n'a pas à me mettre à la rue. Et oui, je l'appelle "inconnu", parce que je n'ai pas son vrai nom. Mais qu'importe ? Si ça se trouve il me donnerait un faux. Et dans ma tête son surnom sonne très bien. Magnifiquement bien.

L'inconnu à la lame d'argent...

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMer 18 Aoû 2010 - 22:31

    David n'aimait pas les enfants, et ce n'était pas demain la veille qu'il allait les aimer. Ce petit moustique l'agaçait, qu'est-ce qu'elle avait à le regarder ainsi? Elle le trouvait beau? A la bonne heure, si au moins c'était Namyon qui le regardait ainsi il en serait profondément heureux. Non, il ne savait pas pour son homme-crapaud, non mais je vous jure, les nains! Enfaite, son histoire ne l'intéressait même pas. Et pis, c'était qui l'adulte censé qui s'intéresserait à ce genre d'ânerie, aucun. Cela désespérait David, c'était criminel de faire des enfants, à par pour pourrir la vie des autres, bien évidemment, c'était évident à ses yeux. Il lui demanda son nom, et...Il tomba de haut.

    - Je m'appelle Myaw. Et je ne partirais pas, j'étais ici la première. Tu peux rester aussi, ici c'est la maison de tout le monde.

    Sans blague, enfin pas sa maison, il ne croyait pas en Dieu. Il venait ainsi de prouver que Dieu ne l'avait pas foudroyé sur place juste parce qu'il était entré dans une foutue église. La fillette brune avait un drôle de nom, mais il se retint de le dire, inutile de faire peur à un moustique, se serait bête et immature de faire cela. Bête et immature cela ne le dérangeaient pas finalement, c'était l'idée que cette chose, Myaw pardon, puisse pleurer. Il ne voulait pas de bruit, il voulait sécher tel un vêtement posé sur un porte-linge et voila tout. Plus compliqué on ne peut pas, mais ce n'était pas une soirée compliquée, comme rencontrer une enfant dans une église n'était pas normal. S'il avait été croyant, il aurait dit que cet enfant était un ange, ou un démon selon son humeur. Là, il ne voyait qu'un vil parasite, c'était encore mieux!

    "Écoutes, ici c'est la maison de personne alors casses-toi veux-tu."

    Mais dans trente secondes il savait qu'elle serait encore là, à sortir une ânerie. Oui, elle avait été la première ici, et alors? Il n'en avait rien à cirer, il était ici, et voulait être seul. Voici une magnifique preuve du comportement vautour de David. Il prend, et envoie les gens sur Mars avec un coup de pieds aux fesses. Non, ce n'était pas le Père Noël et encore bien heureux sinon il en tuerait des enfants dans les centres commerciaux au mois de décembre. Il renifla dédaigneusement, mais il faudrait qu'il crache sur ce gnome pour le faire fuir, peut-être que sa marcherait, n'est-ce pas? Il n'allait même pas gaspiller sa salive pour elle, à ses yeux, sa salive était bien trop précieuse.

    "Bon d'accord, je m'appelle David. Satisfaite? Maintenant tu peux partir petite fille. Va saluer ta mère pour moi."

    Le sorcier noir avait dit son vrai prénom, mais il ne craignait rien de cette petit chose, donc inutile de mentir pour rien, cela ne le fatiguerait que plus de s'inventer un prénom sur le tas et s'en souvenir. Il n'avait pas pu s'empêcher d'envoyer une vanne à un nain de jardin, cela avait été beaucoup plus fort que lui. Oui, il avait bien compris que la mère de Myaw était morte, et alors? Il n'allait pas lui souhaiter ses condoléances pour un mouflet qu'il ne connaissait pas. Il espérait qu'il l'ait assez bien blessé pour qu'elle fuit la queue entre les jambes, mais c'était permis de rêver. Elle avait l'étiquette enquiquineuse coller sur le front, David pouvait la voir comme le nez au milieu de la figure.

    Bon, maintenant le nain en avait eu sa dose là ou elle était du sorte maso? Une si petite créature, même pas rampante mais marchant, malheureusement, qui semblait prendre plaisir à se prendre des vannes du sorcier noir. Non, jamais d'enfant pour lui, trop de parasite, ça vous suce un doigt quand c'est né, et à la fin, ça vous arrache le bras quand ils sont adolescents, très peu pour lui. Même s'il trouvait une femme qu'il aimait énormément, ce qui était pas prêt d'arriver, quoi que...Sait-on jamais, mais chut, cela était encore un bien autre secret. Qu'il n'allait pas avouer devant le Christ crucifié et un gnome au dessus de lui. Quelle triste soirée, en arriver là...
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyVen 20 Aoû 2010 - 4:23

Je n'ai jamais entendu dire.
Que la gentillesse.
Tuait.
Alors sois gentil !

"Écoutes, ici c'est la maison de personne alors casses-toi veux-tu."

Et blablabla. Est-ce qu'il lui arrive d'être gentil et poli ? Et puis d'abord, ce qu'il dit c'est illogique. Cette église à quatre mur et un toit, donc il paraît logique que ça soit la maison de quelqu'un, non ? Sinon on l'aurait détruite. Et puis cet inconnu se permet-il de rentrer chez les gens qu'il ne connaît pas ? Ici il peut, parce que cette maison appartient à tout le monde. Tout le monde. Même les enfant. Dont moi. Alors il n'a pas le droit de me chasser d'ici ! Il m'énerve.

"Bon d'accord, je m'appelle David. Satisfaite? Maintenant tu peux partir petite fille. Va saluer ta mère pour moi."

Maman.
Ca je ne le permet pas.
Il n'a pas le droit.
De parler de toi.

Si ça me blesse ? Si j'ai le coeur en miettes ? Bien sûr. Il l'a fait exprès, c'est sur. Et c'est très méchant. On m'a appris à ne pas me moquer des morts, après ils peuvent revenir se venger. Ce David qui me donne son nom sans que je ne lui aies rien demander devrait faire plus attention. Je dis ça pour lui. Ce n'est pas moi que les fantômes iront hanté.

- Tu n'es pas très gentil, hein ?

Peut-être que les autres.
Se taisent.
Mais moi.
Je n'ai pas ma langue dans ma poche.

Je me demande pourquoi il est comme ça. Il a peut-être passé une mauvaise journée ou il s'est levé du pied gauche. Mais je ne suis pas le genre de personne qui abandonne à la première défaite. Il m'a fallu presque trois ans pour obtenir un sourire de ma Grand-mère, mais je suis sûr que cet homme étrange sera plus facile à faire sourire. Parce que Grand-mère était vraiment très droite et stricte, parce qu'elle ne m'aimait pas vraiment... Mais je ne dois pas dire du mal des morts.

Souffle tes mots.
Dans le vent.
Et tu peux être sûr.
Qu'on les entendra.

Je souris doucement. Peut-être que David a juste besoin d'un ami ? Moi non plus je ne souriais pas beaucoup quand tout le monde me regardait comme si j'étais un monstre. Parce qu'à l'époque c'est ce que j'étais. Un monstre. Aucun contrôle sur mon pouvoir, je ne comprenais pas, je ne faisais que pleurer. Oui c'était dur. Mais maintenant c'est fini. J'ai commencé a accepté le fait que je puisse voyager dans mes rêves. Pour moi, ce n'est pas un bonheur, mais je ne le vois plus comme une malédiction. Et je peux à nouveau sourire.

Alors dis moi tout.
As-tu juste.
Besoin d'amis.
Pour sourire ?

Moi je veux bien être son amie. Parce que je sais combien c'est important de se sentir entouré. J'ai envie de lui sauter au cou et de le serrer dans mes bras. Je veux lui raconter des histoires de dragons et de sorcières pour espérer voir traverser une autre expression que la haine dans ses yeux. Et lui raconter mes blagues les plus drôles juste pour le faire rire. Mais je me contente d'attraper sa main et de la tenir fort entre mes petits doigts d'enfants...

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptySam 21 Aoû 2010 - 12:10

    Si on avait dit à David ce qui allait se passer, il aurait ri et voila tout. Mais rien de à ce quoi il s'attendait n'arriva, non, se fut autre chose qui arriva. Le nain ne pleura pas quand il envoya une pique sur sa mère. On ne pouvait pas lui en vouloir de tenter de se débarrasser du mouflet, pas vrai? Il regarda droit dans les yeux l'enfant, s'attendant une réplique cinglante. Le familier était toujours là, dans l'ombre, prête à bondir, prête à se battre pour ce qui lui paraissait juste à ses yeux. Mais cette une fausse justice, mais qu'importe. Dans le monde de David, il ne se considérait pas vraiment comme méchant, et pis, il n'en n'avait rien à cirer.

    - Tu n'es pas très gentil, hein ?

    Les enfants, ils disent toujours la vérité et David éclata d'un rire sombre. Assit sur le banc, il tourna la tête pour toiser avec froideur la petite Myaw. Franchement, il n'appellerait jamais son enfant ainsi. Il prit une moue dégoutée, bah quoi, elle n'aimait pas les bad boy? Bon, c'était les filles plus grandes qui aimaient, c'était toujours excitant d'avoir un méchant garçon avec soit, mais on ne se marie pas avec le méchant garçon ma chérie, on épouse le gentil. Cela voulait-il dire qu'il n'allait jamais se marier? Exactement! David réfléchissait quoi répondre face à cette vérité sans borne. Autant être franc, et il adorait être franc pour tout dire.

    "Exacte, tu veux que je te prouve que je ne suis pas gentil?"

    Il n'avait jamais frappé de femmes, ni d'enfants, mais cela risquait bien de changer si on le poussait à bout quand même. Une petite baffe ne lui ferait pas du mal, mais vu la taille du nain de jardin, elle risquait de se manger le sol. Au pire, il ne risquait pas d'avoir la mère sur le dos vu qu'elle était morte. Bah oui, voici l'utilité des morts, quand on est mort, bah on est mort, on ne peut plus rien faire pour nos vivants. David grogna, observant Myaw comme s'il allait lui arracher les yeux et les faire en soupe. Mais bon, il faudrait peut-être éviter de tuer une enfant, les gens étaient chatouilleux à ce sujet-là.

    Soudain David se crispa quand une petite main attrapa la sienne, la gosse lui faisait quoi là? Un remake de la gentille fille aimant le méchant garçon alors qu'elle ne devait même pas avoir dix ans? Agacé, David retira prestement sa main et se leva tel un ressort. Il n'avait pas eu peur, d'accord un tout petit peu car son dernier contact humain avait été avec Namyon. Et plus, il n'était pas pédophile, et mine de rien le geste de l'enfant l'avait mis mal à l'aise. Il envoya une onde mentale à son familier qui gronda sourdement et sortit de l'ombre. La lionne marchait avec souplesse, ses muscles ondulant sous son pelage sable et elle regarda la petite fille comme une délicieuse proie.

    "Je ne suis pas ton ami, tu me touches, je t'offre à manger à mon familier."

    Les gentils sorciers se cachent, et les méchants menacent, c'est ainsi la vie, chacun pour sa peau. David désigna du museau la lionne qui gronda avec rage, sortant les griffes, elle s'abaissa lentement, oreilles en arrière, et hérissa son échine dans une attitude agressive. Elle avait aussi mauvais caractère que son sorcier, c'était probablement pour cela qu'ils s'entendaient si bien, peut-être bien. David renifla dédaigneusement, il se sentait mieux sur ses deux jambes face à la petite fille. Elle ne devait même pas lui arriver au bassin, il n'allait pas vérifier, cela ne l'intéressait même pas. Bon, il allait devoir se battre avec Myaw pour la faire sortir? Car oui, jusqu'à nouvelle avis il n'allait pas sortir de lui-même de la "maison de Dieu". Il ne fallait pas vraiment le prendre pour une poire. Il darda son regard vert de chat sur Myaw, la lionne ses côtés n'attendant que son ordre pour bondir et transformer en petite rondelle l'enfant.
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyLun 23 Aoû 2010 - 15:29

Si tu ne m'aime pas.
Alors moi non plus.
Je ne t'aime pas.
Et voilà.

"Exacte, tu veux que je te prouve que je ne suis pas gentil?"

Je n'ai pas besoin de preuve, il m'en a déjà donné. Il n'y a qu'à voir la façon dont il me regarde ou dont il me parle. Je le dégoûte. Mais je ne comprends pas pourquoi ! Au fond, je suis comme lui, non ? Nous sommes tous égaux sur cette Terre, perdu à la recherche d'un chemin, d'un lendemain. Aujourd'hui mes pas m'ont amené ici, c'est comme ça. Et je vois en notre rencontre un signe, mais je n'arrive pas à le décrypter.

Tant pis si il me frappe.
Tant pis si je meurs.
Parce que ma vie.
A-t-elle vraiment de l'importance ?

Les contacts physique n'ont pas l'air de lui plaire. A peine nos mains se sont-elles effleurées que la sienne disparaît de ma paume, emportée par le dégoût. David se lève d'un bond, me jetant un regard plein de haine. A-t-il eu peur de moi ? Peur que je le touche ? Je ne comprends pas pourquoi... Car je ne lui veux aucun mal. Vraiment. Que peut une petite fille face à un adulte ? Je suis juste un moustique, rien d'autre qu'une gamine. Il gagne sur tout les plans. Et pourtant, il a peur. Comme si un simple contact pouvait le faire basculer d'un monde à un autre. Si je maitrisais mieux mon pouvoir, je pourrais l'amener avec moi dans le monde des rêves, mais je suis encore trop jeune. Il n'a rien à craindre. A part peut-être... commencer à s'attendrir ?

"Je ne suis pas ton ami, tu me touches, je t'offre à manger à mon familier."

De la nuit sort la lionne.
Droite et fière.
Féroce et intelligente.
Les étoiles grognent avec elle.

C'est à mon tour d'avoir peur je crois. Sauf que je ne sursaute pas lorsque je vois la majestueuse bête sortir de l'ombre. Je suis bien trop fascinée par sa puissance et par l'ombre des bougies qui joue sur son pelage. Les griffes jaillissent alors et un grognement fuse. Elle est belle la lionne, elle est dangereuse aussi. Face à elle je ne suis rien d'autre qu'une proie, une d'avant-goût avant un autre repas, plus consistant. Si elle attaque, je ne pourrais rien faire, alors pourquoi avoir peur ?

Quand un homme.
Se sait condamné.
Il n'a plus besoin.
D'avoir peur.

- Pourquoi tu ne m'aimes pas ?

Je me détourne de la lionne, l'ignorant complètement. Au moins comme ça je ne risque pas de voir la mort arriver. Est-ce que ça me plairait de rejoindre maman au paradis ? Bien sûr. Mais je ne veux pas passer à côté de ma vie, je ne veux pas laisser du vide dans le coeur de ceux qui m'ont aimé. Mais avouer ça à haute voix ferait trop plaisir à David, à cet homme qui a oublié comment sourire, qui a oublier le plaisir d'avoir un ami. Cet inconnu dans le coeur est partit s'enterrer ailleurs. Mais moi si je le pouvais, je déterrerais ton coeur...

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyMar 24 Aoû 2010 - 22:41

    David attendait la réaction de la petite fille, ou la non-réaction mais rien, le calme plat. Elle semblait voir la lionne sans craindre de finir en steak haché. D'accord, il avait une mentalité douteuse, mais à l'âge du gnome, il n'avait pas une telle mentalité tout de même. Il se souvenait qu'enfant, il aurait eu peur. Et pourtant la petite fille regarda tout cela comme tout si était normal. Alors était-ce possible que...? Cela lui mit la puce à l'oreille, et une lueur étrange passa dans le regard de David. Cette petite avait-elle affaire au monde de la magie? Cela expliquerait bien des choses, et des mystères. Mais cela pouvait s'expliquer par le fait qu'elle avait perdu sa mère. Lui aussi avait une drôle d'attitude, mais avait viré à la violence. La lionne semblait aussi étonnée que son sorcier noir, même si elle le cacha mais elle ne sentait pas l'odeur de la peur si excitante chez une proie habituelle...

    - Pourquoi tu ne m'aimes pas ?

    Pourquoi? Parce que! David posa une main sur son front et ferma les yeux pour tenter de réfléchir. Pourquoi se fatiguait-il à tenter de comprendre une enfant, qui était incompréhensible? Le sorcier noir ouvrit les yeux, écartant les doigts de son visage pour retirer bientôt sa main. Il regarda Myaw dans les yeux sans savoir quoi répondre. Parce qu'il n'avait nullement le besoin de se justifier envers un nain de jardin. Pour qui se prenait-elle? La reine d'Angleterre? Il fallait redescendre de son nuage là! Mais tentez d'expliquer cela à un enfant qui toise dix ans, ils ne comprennent pas. Il avait donc une autre raison de tenter quelque chose, que cette enfant soit autre chose qu'humaine...Ce qui expliqua son soudain intérêt. David s'accroupit lentement, mettant son visage au niveau de celui de la gnome. On lui avait dit qu'un enfant se trouvant à la même taille qu'un adulte, la communication passait mieux.

    "Écoutes, je ne t'aime pas, je ne t'aimerai jamais. Il y a pas d'explication à avoir d'accord? De toute manière, mon amour n'est que poison pour toi."

    Deuxième technique, tenter de dégouter l'enfant de soit. Pourquoi se donnait-il autant de mal pour trois fois rien? Aucune idée, peut-être parce que tuer les enfants n'étaient pas encore son domaine, mais pouvait le devenir. Le regard de David était dur comme du marbre, et nullement encourageant à la paix, mais à la guerre. Il aurait dû avoir un regard doux pour convaincre la petite fille non? Il n'y croyait même pas lui-même, et n'était pas hypocrite, mais franc. Alors, il restait franc avec cette enfant même si elle lui arrivait à la taille. David se redressa alors et recula de trois pas pour s'assoir sur un banc. La lionne pétrissait le sol en béton avec une certaine rage, produisant un bruit de fond de mat puis cessa soudain sous ordre mental de son sorcier noir. Elle rentra ses griffes et s'approcha de lui, assise sur sa gauche, elle regardait toujours la petite fille qui l'ignorait.

    "Dit-moi...Si tu n'as pas de mère, où vis-tu? Si tu me dis où tu vis, j'exécute une de tes demandes."

    Il jouait un jeu trop dangereux, mais aucun jeu ne sera plus dangereux que celui qu'il avait avec Namyon. Alors, que risquait-il avec une enfant? Elle l'avait déjà fait rester dans une église, ce qui faisait dire au sorcier noir qu'il ne devait pas rester des lustres non plus. Il était fraîchement "mauvais". Il ne voulait pas changer de camp pour autant, mais se méfiait comme de la peste de l'enfant. Allez savoir ce qu'elle pouvait lui faire, peut-être était-ce son pouvoir! David n'était pas un dictionnaire ambulant qui recensait tous les pouvoirs du monde. Mais si Myaw était ce qu'il pensait, alors il était plutôt mal-barré dirons-nous...
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptySam 28 Aoû 2010 - 23:07

Si je claque des doigts.
Peut-être que le monde.
Tel qu'on le connaît.
S'effondrera.

David s'accroupit à ma hauteur, plongeant ses yeux dans les miens. Je le regarde sans rien dire me demandant pourquoi il s'est baissé. Ainsi, j'ai l'impression qu'il n'est plus supérieur à moi, que je pourrais le battre. Mais je n'en ai pas envie, évidemment. Je ne veux faire du mal à personne, parce que c'est méchant et que moi, je ne suis pas méchante. Je préfèrerais lui faire un câlin. Mais je ne peux pas, parce que je sais qu'il n'aime sûrement pas ça. Alors je me retiens, de toute mes forces je me retiens...

"Écoutes, je ne t'aime pas, je ne t'aimerai jamais. Il y a pas d'explication à avoir d'accord? De toute manière, mon amour n'est que poison pour toi."

Tu penses vraiment.
Que ton amour.
Introduirais du poison.
Dans mes veines ?

Il triche. Parce que ce n'est pas une réponse. Il ne peut pas n'avoir aucune explication, il ne me connaît même pas. C'est quoi cette haine envers moi ? Ce n'est pas parce qu'il se prends pour un méchant qu'il doit se sentir obliger d'éloigner son coeur de moi. Qu'il doit me mentir. Bien sûr qu'il y a une raison. C'est juste qu'il ne veut pas me la dire. Et si ce qu'il dit est vrai, si il n'y a vraiment aucune explication, ça veut dire qu'il ne peut pas ne pas m'aimer. Donc qu'il m'aime. Mais cette pensée il refuse de l'avoir. Parce qu'il est sensé être le méchant, le grand méchant loup des contes qui mange les petits chaperons rouge et les cochons bien roses.

Il était une fois...
Un méchant.
Et une petite fille.
Sauf que les contes se finissent toujours bien.

David recula et s'assit sur un banc tout proche. Je pouvais voir au fond de ses yeux une pointe de nervosité. Je crois qu'une question trottait dans sa tête. Une question à propos de moi. Aurais-je la réponse ? Il n'y avait qu'une façon de le savoir. Patiemment j'attendis qu'il sorte ses pensées à voix haute.

"Dit-moi...Si tu n'as pas de mère, où vis-tu? Si tu me dis où tu vis, j'exécute une de tes demandes."

N'importe laquelle.
De mes demandes.
Tu sais que là.
C'est dangereux pour toi ?

Un jeu. C'était un drôle de jeu qui s'offrait à moi. Je répondais à sa question, il répondrait à une des miennes. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un d'entre nous en ait marre. Et le mensonge n'était pas permis, voilà pourquoi je bannis l'idée de cacher la vérité. Il aurait été pourtant si facile de dire que je vivais avec mon père ou une personne du village. Mais dans ce genre de jeu, ce n'était pas permis. C'était un jeu de grands, qui n'était peut-être pas fait pour des petites filles. Mais la nuit non plus n'est pas faite pour les enfants.

- Je vis dans un orphelinat. Qu'es-tu venu faire dans cette Église ?

Puis je m'assieds à même le sol, regardant David de mes grands yeux d'enfant curieux. Qui sait, le jeu va peut-être durer jusqu'à l'aube...

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyLun 30 Aoû 2010 - 20:19

    David avait été bête de penser que le jeu avec l'enfant serait si facile. Au contraire, cela devenait de plus en plus dur. Son regard vert de chat se perdit au loin, dans les vagues du tréfonds de son esprit. Pourtant Myaw continuait de le contempler de ses yeux innocents. Ce que le sorcier noir se sentait bien avec ce genre de regard. Il ne l'avouerait jamais, voir encore l'innocence chez quelqu'un. Une lueur de regret passa dans ses yeux, il avait perdu sa propre innocence, et il en était terriblement navré, et triste. Mais ce n'était pas le temps des regrets, bien au contraire. Sa lueur mauvaise revint, il la fit se réveiller, et de force même. Montrer sa tristesse, s'était se sentir faible à ses yeux, ou carrément être faible. Il posa une question, voulant avoir une réponse, mais cette réponse lui plairait-elle forcément?

    - Je vis dans un orphelinat. Qu'es-tu venu faire dans cette Église ?

    La question qui tue, et David grommela bien bas pour cacher sa colère. Pourquoi était-il ici? Parce que Namyon lui manquait, et l'église semblait être un refuge pour son âme brisée. La lionne s'approcha lentement de son sorcier assit sur un banc éloigné de Myaw alors que celle-ci s'assit à même le sol. Elle le regardait toujours, et David se sentit quasi violé dans son intimité. Détournant la tête, il refusa de regarder cette enfant qui lui rappelait son innocence, et ce qu'il venait cacher ici. Un cœur amoureux, un méchant ne tombe jamais amoureux, jamais! Aucun livre n'en parle, cela brise bien évidemment le mythe, un certain charme. Le familier poussa un bas grondement, sentant l'odeur de l'incertitude que dégageait son sorcier et elle toisa avec rage Myaw. Oui, le félin était possessif mine de rien. Simple animal sauvage qui devenait semi-sauvage par sa propre volonté, tombant presque amoureux de la domestication. Presque, car elle ne l'était pas.

    "Qu'importe pourquoi je suis ici. On n'entendra pas mes prières, et on ne me demandera rien."

    En réalité, il se fuyait, fuyait son autre-soit, ce soit amoureux. Mais personne ne lui laissait le choix, même pas son cœur. David s'en voulait d'être ainsi, tomber amoureux. Oui, il savait qu'il l'était. Il ne cessait de revivre avec un certain désir sa soirée, Namyon sur son lit, et lui, chaud bouillant. Si on lui avait dit, voici quelques mois, qu'il deviendrait fou d'amour après la mort de ses parents, il aurait étranglé la personne qui aurait dit cela. Mais ce n'était pas le cas, personne n'avait dit cela, et il ne pouvait étrangler personne. Cette rage restait donc en lui, sans qu'il ne puisse l'évacuer, et pour dire vrai, tout cela le rendait malade. Mais il avait choisi tout cela, de s'isoler, et d'infliger tout ce destin. Pourquoi? Car David s'en voulait d'avoir être la cause de la mort de ses parents, mais ça, il ne le dirait jamais, que ni-ni.

    "Qu'est-ce qu'une gosse de ton âge peut comprendre à ma vie de toute manière, hein?"

    Il semblait amer, et c'était le cas. Car il n'avait personne avec qui parler, et parler avec une enfant, sincèrement, cela craignait un chouilla. David observa enfin la statue du Christ, il aurait presque voulu entendre des voix qui lui auraient expliqué comment s'y prendre avec Namyon. Mais sincèrement, la seule voix qui lui tenait compagnie en ce moment, c'était ce nain de jardin. Autant dire que si un Dieu existait, il venait de lui envoyer une version sosie de Cupidon, à la bonne heure! Cette pensée fit grimacer le sorcier noir, Cupidon, et cela lui rappela encore et toujours Namyon. Pourquoi ne cessait-il pas de penser à elle? Cela tournait à l'obsession, alors, pour combattre l'obsession, il se tourna vers la rage. Posant son regard clair sur Myaw, il la foudroya du regard. Son familier battant l'air de sa queue poussa un bas grondement, les griffes à moitie-sorties. Allait-elle enfin pouvoir attaquer? David devait partir, et il l'envisageait sérieusement. Pourquoi?Parce qu'un ange était venu lui parler, et que cet ange était Myaw...Il n'avait même pas enregistré l'information sur l'orphelinat, c'était pour dire son trouble.
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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyJeu 2 Sep 2010 - 22:43

Un simple regard.
Peut-il changer le monde ?
Un premier amour.
Peut-il tuer un ange ?

David détourna le regard, refusant de me regarder droit dans les yeux. Qu'avait-il peur d'y voir ? L'innocence qui lui était inconnue ? Une jeunesse qu'il fuyait ? Au loin la lionne grondait, comme un démon qui comprends qu'il vient de perdre. Depuis là où j'étais assise, je pouvais sentir sa rage et sa haine. Elle ne cachait pas ses sentiments négatifs à mon égard. Mais c'était dommage, parce qu'encore une fois, moi je n'avais rien fait de mal. J'étais juste moi même.

Un petit ange.
Dans la maison de Dieu.
Face à un autre ange.
Tombé du ciel.

"Qu'importe pourquoi je suis ici. On n'entendra pas mes prières, et on ne me demandera rien."

Moi ça m'importais de savoir pourquoi il était ici. Peut-être alors que je pourrais l'aider à retrouver le sourire et à se débarrasser de ce poison glacé qui peu à peu envahissait son coeur. Il n'est jamais trop tard pour être gentil, ma main lui est toujours tendue, prête à lui montrer le chemin. Après tout, nous sommes là dans cette Eglise et ici tout peut se passer.

On a juste besoin.
D'un petit miracle.
Haut comme trois pommes.
Avec un grand coeur.

Rien n'est tout blanc ni tout noir. Il y a toujours une part de yong dans le ying, David ne pouvait pas être entièrement méchant, quelque part en lui, devait se trouver une partie gentille. Et c'était à moi de la faire sortir, parce que j'avais l'impression qu'aujourd'hui j'avais ce pouvoir. Le pouvoir de changer le monde, de changer son monde. Rien n'arrête un enfant, sauf peut-être des mots...

"Qu'est-ce qu'une gosse de ton âge peut comprendre à ma vie de toute manière, hein?"

Inconsciemment, il repoussait mon aide. Il me traitait comme une gamine qui ne sait rien. Et peut-être que s'est ce que je suis. Rien d'autre qu'une ignorante enfant face aux horrible péripétie de la vie. Mon nez se plissa, j'étais en train de me perdre dans ma joie, de retomber dans ma tristesse. Une simple phrase avait brisé mes espoirs, qui connaît la force qu'un discours aurait sur moi ? Il avait raison et j'avais tort. Parce que j'étais une enfant. Qu'une enfant.

- Rien. C'est ta vie et je sais même pas pourquoi on se parle. Pourquoi on joue à ce jeu tous les deux dans ce lieu de silence.

Peut-être que je ferais mieux de partir.
Retrouver mon lit.
Retrouver mes cauchemars.
Et mon quotidien.

_________________

Je croyais que les enfants dormaient... Tumblr_oylmpfktdi1r2qqhfo1_500

« Elles n'étaient pas filles des elfes mais bien enfants des hommes. »

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MessageSujet: Re: Je croyais que les enfants dormaient...   Je croyais que les enfants dormaient... EmptyVen 3 Sep 2010 - 19:08

    Pourquoi se fatiguer quand on ne le voulait pas au final? David ne le savait même pas, il le faisait parce que voila. Il devait le faire, enfaite, même pas. Il restait là, à argumenter face à un nain de jardin qui s'était enfui de son jardin précieux. Une enfant de l'orphelinat d'Orpheo, il aurait pu l'utiliser, et pourtant, l'envie ne vint pas. L'envie resta loin, loin de tout. Cette enfant serait-elle son point faible tout comme Namyon? Au fond de lui, David savait qu'il voulait des enfants, mais les méchants n'ont pas d'enfants. Hors, il se trompait, les longues lignées de sorciers noirs ne faisaient que prouver le contraire. On pouvait avoir un enfant quand on était aussi sombre que le mal. Sauf que le jeune européen n'était pas sombre comme le mal, bien loin de là. Il n'était qu'un apprenti démon dans ce monde, son nouveau monde. Il avait changé de monde à cause d'une erreur, d'une mort. Myaw plissa le nez, David avait la nette impression qu'il l'avait eu. Simple impression, ou vérité?

    - Rien. C'est ta vie et je sais même pas pourquoi on se parle. Pourquoi on joue à ce jeu tous les deux dans ce lieu de silence.

    Il avait gagné face à elle, face à ce petit ange tombé du ciel. Et le démon en était fier. Pour une fois, le mal avait triomphé du bien. Exacte, lui non plus ne le savait pas. Soupirant longuement, le sorcier noir se redressa de tout son long pour s'étirer avec un long craquement sinistre. Il sentait de l'énergie affluer en lui. Cette discussion banale l'avait boosté, il se sentait prêt à affronter certaine chose. Son regard clair redevint étrange, et il fit un sourire mauvais qui fendit son visage. Il avait gagné cette partie face au nain de service, et d'un côté, s'il n'avait pas gagné, il aurait dû sérieusement se poser des question mine de rien...David n'avait pas utilisé les information de l'orphelinat, ou plutôt chercher. Un sorcier noir plus expérimenté aurait interrogé l'enfant. Mais sans son maître, l'apprentie restait tout de même paumé, face à certaines situations.

    "Tu as raison, je ne sais pas pourquoi. Mais je vais m'en aller. Te perds pas, le gnome. Se serait bête que tu cries dans le noir."

    Il fit une sorte de petite révérence provocatrice. Myaw lui avait donné l'envie de se battre, alors que ce n'était probablement pas le but à la base. Mais c'était ainsi avec David, on ne savait jamais vraiment quel effet on produisait sur lui. Il tourna les talons, enfonçant les mains dans ses poches pour s'éloigner de l'enfant sans rien rajouter. La lionne se leva lentement, continuant à pousser un bas grondement, elle suivit pourtant le sorcier noir sans déchiqueter l'enfant. Myaw avait eu de la chance sur ce coup-là, sans le savoir, David n'allait pas le dire à voix haute. La pluie avait cessé, une légère brume entourait complètement Little Angleton, et le couple jaillit dehors. Se secouant tel un chien errant, le sorcier noir s'éloigna rapidement dans les rues. Suivie par une ombre féline, une arme en quelque sorte, et la meilleure du moment pour lui.

    [Terminé]
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