Et voilà une semaine que je suis à l'orphelinat. J'ai finalement décider de rester un petit peu. Grâce à qui ? Milway ? Nan, du tout. Il aurait put me faire la gueule que je serais partie quand même. Et oui, la faute au poney. Pas de structures à proximité, fallait attendre un peu.
Pas beaucoup.
J'avais décider de faire un tour dans Little Angleton. Juste pour prendre l'air, voir d'autres visages que les sourires enfantins sur la plupart des visages. Ils étaient mignons, les enfants, mais... trop de bruit d'un coup, j'avais du mal à m'y habituer. Ça changeait trop de la silencieuse solitude dont j'avais fais objet pas mal de temps. L'air frais me ferais peut être du bien.

Il faisait froid. Trop trop froid. J'avoue rêver d'un peu de chaleur, ou au moins un soleil. Car là, les nuages s'accumulaient à l'horizon. Mais tant pis, ça ne m'arrêterais pas. J'allais devenir folle. Mais pas tout de suite. D'abord, le chien. Je m'étais débrouillée pour la perdre dans ma chambre.


Je l'appelais encore un moment quand je la vis sortir de sous mon lit, des moutons de poussière dans les poils. Oh naaan. J'vous jure. Je l'attrapais - d'ailleurs, ça ne lui plut pas beaucoup beaucoup - et la mis directement sous la douche. Nah. Je la savonnais rapidement. Bouark. Le gel moussait bien, et elle essayait de croquer dans les bulles qui s'envolaient. Je la réprimandais parce que non, les bulles de savon, c'est pas comestible.

Et hop, terminé ! J'enroulais la belle dans une serviette-éponge, et allait m'habiller. Un gilet gris, simple, avec un foulard vert foncé avec des motifs vert clair. Un jean bleu effet usé, une paire de coqs sportifs grises et le tour et joué. Ah oui, et le bonnet. Bonnet gris en laine douce. Et puis finalement, veste noire.

Allez le chien, t'es sec ? J'espère bien. Allez, je lui passais un collier en fer. Il était étrangleur, certes, mais au moins, elle ne me tractais pas comme une bourrines. Au taquet le toutou. Je pris sa laisse que je mis dans mon sac. Elle obéissait plutôt bien tout de même.

Dévidée à aller faire un tour dans les boutiques, je descendais les marches des escaliers quatre à quatre. Et hop, je sors rapidement. Sur le chemin, je me surpris à regarder des vieilles photos. Arrête Amy. Roooh... Je secouais la tête et accélérais. J'avais décider, de ne rien me rappeler. Mes souvenirs n'étaient pas les meilleurs du monde. Vallait mieux savoir les oublier, de temps en temps.

J'avais perdu des yeux la berger allemand depuis quelques minutes quand j'entendis un grognement sourd. Sept ? Je jetais un regard autour de moi. Bah, elle était où ?


Rooh, j'vous jure. Bon allez reviens. Je jure. Blasphème. Bon, allez, reviens. J'ai pas que ça à faire moi. Un aboiement. Un grognement. Tu fais quoi et t'es où ? J'vais la tuer. Je sors rapidement la laisse. Peut être que la pendre ça s'rait mieux. Héhé. Non, je ne suis pas sadique.

Je vais même voir si elle aurait pas rencontrer un rat dans le carton. Mais non, mais non, même pas. Puis ça aboie encore. C'est décidé, je la noie en revenant. Vive les chats. Et les poneys... je donne un coup de pied dans un carton. Bon, bah je vais la laisser la et... Oh ? C'est pas elle là bah ? Peut être. Une minimoys dans le noir. Je crois que c'est ça...

Quel temps. Quel temps. Je n'aime pas le froid, s'il ne neige pas. J'aime pas quand il pleut. Heureusement, aujourd'hui, c'est simplement le froid qui est présent. Mais ça n'empêche pas que ça m'énerve. Et quand je suis énervée, je m'enfuis où je peux. même si la cause est le froid et que je devrais dans ce cas rester dans un endroit chaud... Non, je refuse. Je m'enfuis, dans le froid. C'est idiot, et c'est la colère qui produit cette pensée là. Je ne risque pas de me calmer de sitôt.

Idgy me suit doucement, trottinant à mes côtés. Je n'aime pas ça, je n'aime pas ça, je n'aime pas ça, je n'aime pas ça! C'est énervant. Si seulement j'étais restée à l'orphelinat... Mais si j'y retourne... Je croiserais la vieille, et j'ai pas envie de me faire tirer les oreilles. Alors, je fonce vers une ruelle. Je dis que je vais où je veux, mais en vérité, j'ai horreur de me perdre. Et les seuls chemins que je connaissent, ce sont les chemins Orphelinat/Little Angleton. Et plus précisément, le chemin qui mène du Mystery à la maison de mon tuteur. C'est tout. Enfin, je l'ai seulement fait en voiture, donc à pied c'est pas la même chose. C'est beaucoup moins rapide. Surtout qu'il conduit au-dessus de 50km/h en ville. Je secoue ma petite tête et poursuit le chemin. C'est aussi beaucoup plus long et chiant. J'aurais dû aller aux ruines. Le seul problème, c'est que je peux m'y perdre, et comme il fait froid, je risque d'y mourir. Ouais, nous les enfants, on voit toujours des trucs graves alors que ça ne l'es pas forcément. Enfin bref. Je rentre dans une ruelle.

Ben quoi, c'est pas là? Depuis quand? Me dites pas que je suis perdue quand même. Nan! J'ai tout suivi à al force de ma mémoire visuelle. ♀8a doit être le bon chemin. N'empêche que c'est plutôt étroit et qu'il fait sombre au fond. Une voiture ne peux certainement pas y passer. C'est certainement un passage secret, ou un raccourci. Vous me direz, les raccourcis, quand vous les connaissez pas, vous vous y perdez, et ça vous fait perdre du temps au final. Donc c'est pas des raccourcis. Ça m'embrouille.

Idgy se retourne brutalement. Il montre les dents. J'aimerais bien savoir ce qu'il veut dire. Mais aucun télépathe à proximité.

-Qu'est-ce qu'il y a?

J'entends un truc qui vient pas là. Et voilà que ça entre dans la ruelle. C'est grand. C'est presque à la même taille que moi. Et c'est gros. Et noir. Et ça a des grandes dents. Je frissonne. Ça coure droit sur nous. Idgy se hérisse de partout. Lâchant des glapissements qui on pour but d'effrayer l'animal qui fonce. Mais ça n'a pas l'effet escompté. Et puis, j'entends des bruits qui viennent par là. C'est une nouvelle méthode pour traquer les fuyards ou quoi? Une jeune fille arrive. Elle est plus âgée que moi. De peu. Je fronce les sourcils. À cet âge-là, on n'aime pas les enfants. Il faut que je reste prudente. Inspirant doucement, je demande à la fille qui m'a repéré.

-Qui... êtes-vous?

On dirait une adolescente du Mystery, mais je n'en suis pas sûre. C'est dingue comme tout le monde peut avoir des animaux de compagnie ici. Je préfère les modèles réduits, pour ma part. D'ailleurs, Idgy revient vers moi doucement, prêt à mordre si la fille s'approche trop.

-" SEPTEMBER !"

La bergère allemand de trois mois seulement reviens à mes pieds. Je secoue la tête de colère. Elle est chiante à ne pas obéir ainsi. J'accroche la laisse, et immédiatement le collier se resserre. Je proteste. De toute façon si elle continue, elle va se faire étrangler stupidement. Mais elle continue à tirer. Je vous assure qu'il lui manque quelques cases. Ah ? Je jette un oeil plus loin, dans la ruelle sombre. Il y a un ... Un ... Un espèce de chien à grandes oreilles. Ah oui, un ... Arf, je sais plus. C'est trop mignon cette espèce là. Ma grand mère les adorait, y'en avait de partout avant, chez elle. Mmm .. Fennec. Héhé. Et puis il y a une petite fille, que je trouve vraiment mignonne. Elle prononce quelques mots. Et September me traine presque. Je vais la tuer. Bon, bah tanpis, je donne un coup sec sur la laisse, et elle me lance un regard qui me dissuaderait presque d'arrêter. Bon.

-Qui... êtes-vous?

Oh, je fais peur ? Je n'espère pas. Je m'accroupis pour retenir cette débile de Sept'. Tu me ... AAAH. Je vais te jeter par la fenêtre si tu continue. Je la retiens vivement. Je lui lançais un regard pour la prévenir de ce qui l'attendrait si elle continuait à glapir comme ça. J'te jure...

-" Amy. De l'Orphelinat.. Et toi? "

Je crois qu'elle y est aussi, mais il me semble ne lui avoir jamais vraiment parler. Dommage. Tiens, d'ailleurs il est vraiment mignon, son fennec.

-" Il s'appelle comment ? Il est trop joli !"

QUOI ? Elle se met à me mordiller le bras. Je soupire. Je lui met un claque assez gentille sur l'oreille. Elle arrête et s'assois. Voilà, c'est mieux là.
Je regarde les yeux de la jeune fille. Elle a l'air comme en colère et terriblement méfiante. Tiens, pour une fois que ce n'est pas moi. Ouais, parce que habituellement, je suis vraiment prudente, avec les professeurs, et je ne suis pas très à l'aise. La pire chose est de voir le désespoir se tapir au fond des yeux d'uns enfant. Il n'est pas là, bien heureusement, dans les siens. Et pourtant, longtemps il a habiter les miens.

Vous connaissez la citation, un de perdus, dix de retrouvé ? Je sais pas d'où elle sort, ni qui l'a dite, mais tout le monde sait qu'elle est fausse. Je n'y est jamais crut. Qui voudrait des dix débiles du quartiers en remplacement de l'autre... Bah pas moi. Et même si le temps où il me prenait dans ces bras était nul, horrible, meurtrier, douloureux, je le revivrais bien tant que je suis près de lui. Tsss. Je sais pas où est le rapport avec tout le reste, mais mes pensées files toutes seules. J'en est marre. Je secoue la tête. Soupire. La pauvre jeune fille ne doit pas comprendre que mon coeur contrôle ma tête. Mon coeur qui est fou.

September me donne un léger coup de museau. Je sais pas si les chiens peuvent être empathe mais si elle pouvait, elle le serait. Je ne sais pas comment elle fait pour savoir me réconforter dans mes moments de détresse, mais y'a que elle pour faire sa. Je m'assois pleinement contre le mur finalement, et accroche mes mains à mes genoux. September à vraiment envie d'aller voir la jeune fille mais son fennec n'a vraiment pas l'air d'accord. Elle est assis, et sa queue remue timidement, boudant. Elle est assise, la tête basse, les yeux remontés vers la jeune fille. La laisse pend mollement avant de retomber sur le sol. Je bougerais pas avant que mes jambes aient envie d'aller plus loin. Et c'est pas le cas... Déjà que mes mains arrêtent de trembler.