"If ever I stop to dream ... What's going on? "
Ian & Mathias
&

Je me demande si ça lui manque de balayait la mer de sa lumière dorée. C'est comme une bibliothèque abandonnée, c'est comme la livres d'un musée. Certains disent qu'au moins, ils seront conservés, mais je n'y crois pas. Car plus personne ne les lira. Vous préféreriez vivre vieux, très vieux, mais passer les trente dernières années de votre vie à l'hôpital, où bien vivre 65 ans d'une vie merveilleuse ?
Je ne veux pas vieillir. Je sais bien que je n'ai pas le choix, mais le jour ou je serai impotent, je me tirerai une balle. Ou alors je demanderai à quelqu'un de le faire à ma place si jamais je n'arrivai pas à le faire tout seul. Ce qui serait rudement désolant quand même.
Alors c'est comme ça que je me demande si cela lui manque d'indiquer la voie aux marins. Je sais bien que Pandora Mystery l'entretiens, mais il n'éclaire plus. Je sais bien que les gamins aiment beaucoup venir jouer là. Et quand il est l'heure de rentrer, les professeurs aiment moins. Les marches sont interminables quand ont a pas envie de monter là-haut. J'ai évidemment compté et recompté les marches une par une, à reculons même. Faut dire que j'ai eu le temps. Les yeux fermés j'aurai pu reconnaître laquelle était fendue, laquelle été un peu penchée, laquelle tachée. Les fantômes sont en général gentils ici, alors on peu jouer. Quand on était petit, je sais bien qu'on trouvait milles cachettes pour ne plus aller se coucher.
Takeji triche, il est téléporteur.
Je suis donc allé tout en haut. Si la lumière est éteinte, le vitre empêche toujours l'air de passer. Je dépose un paquet d'allumettes sur le sol. Je suis sûr qu'il est possible d'allumer ce foutu phare, comme quand on était gamin ! J'en craque une, deux.. trois. Quatre. Je ne trouve pas, et finit toujours par me brûler les doigts. Ce n'est qu'au bout de la treizième qu'enfin je trouve un levier. Je tire d'abord doucement, puis plus fort, puis je suspend enfin à la mécanique rouillée. Qui cède. La lumière ? Oui. Trois secondes. Peut être trois secondes trente. L'ampoule grille immédiatement. Je grogne d'une frustration certaine, relève le levier et m'assois. Je vois un peu la mer car ce soir c'est la pleine lune, et le ciel est parfaitement dégagé. Je porte une chemise blanche et une veste de cuir laissée ouverte, un jean noir et des chaussures "Vans" en toile bleu foncées. Je regarde mon souffle faire un nuage de buée régulier. Je ne pense pas, je ne vois pas. Paupière close je pense laisser la sérénité m'envahir. Mais c'est la souvenir. Je revois le gamin que j'étais regarder l'homme qu'il était en souriant. Me retourner devant le bruit du souffle coupé de ma mère. La lame qui se retire de son ventre, et y rerentre à trois reprises. Son espèce de regard désolé que m'a lancé mon père. Le sang opaque qui ne cessait pas de couler. Et puis je ne sais plus qui exactement, me répétant qu'elle était morte. Et moi, moi qui ne comprenait pas. Elle est morte, oui, mais elle revient quand ? Un petit garçon qui n'a jamais vu la mort ne pouvait pas comprendre pourquoi sa maman devait être enfermé entre quatre planches.
Je me souviens aussi plutôt bien quand une amie.. enfin une fille qui ne l'est plus, m'avait vraiment, vraiment blessé. " De toute façon si ton père à tué ta mère, c'est ta faute tu sais. Parce qu'elle voulait pas te garder mais lui oui. Puis au final, personne à voulut de toi. Si jamais ils avaient simplement divorcés, ils n'auraient pas voulut de toi quand même. Mais là, c'est ta faute. Puis de toute façon, si t'a pas de parents c'est parce que t'es pas bien. "
Dites ça à un gamin de six ans.
Mes yeux étaient devenus verts, immédiatement, reflétant ma tempête intérieure. Elle avait un peu eu peur, mais je m'en fichais, j'étais blessé. Il y en a eu d'autres des comme ça. Des 'Mais Ian, je t'aime pas, tu comprends ? Je me suis juste servis de toi pour l'atteindre, lui. Il est peut être moins beau, moins gentil, mais il est normal lui. Il a pas les yeux qui deviennent vert quand il est en colère lui !'
C'est un peu dur à encaisser, je vous assure. Normal.
Mais je m'en fou, maintenant il y a Autumn. Entre Anormaux ont se comprend direz-vous ? Non. Je me suis qu'elle puisse devenir louve ou pas. Je me fiche qu'elle soit brune, que ces yeux soient aussi beau. Je me fiche qu'elle prenne 4o kilos, qu'elle se mette à rire alors que c'est pas drôle. Je m'en fiche tant que c'est elle. Elle tout entière.
In Love.
J'étais bel et bien perdu dans mes pensées quand j'entendis du bruit. Ainsi qu'un flux de magie pas vraiment blanche non. Lèvres pincés je m'accroupis.
Sous motivation.

" Je vivais, tu vivais, nous vivions,
Je le conjugue au passé,
Parce que tu ne m'as rien laissé.
A part une vie, ou j'avance à reculons. "

" Pour toi, un millier de fois ! "

Le temps semble passer tout doucement. J'ai l'impression d'être là depuis une éternité, mais à en voir la lune qui commence à poindre doucement, cela doit faire 1o minutes maximum. Les yeux un peu perdus dans le vague, je laisse mes pensées dériver où elles veulent. Je m'en fiche.
Puis voilà, j'ai entendu ces bruits de pas. Mon ouïe était plus fine que la moyenne. On dit merci au loup et aux chats pour tout ça. Je ne crois pas qu'une loutre ça entend très très bien. Enfin, la dernière fois, j'ai passé mon temps loutre à être sous l'eau. Alors on ne peux pas dire que les poissons sont très bruyants. Et puis l'hiver, je n'ai aucune envie d'aller dans l'eau, il fait vraiment trop froid je trouve. Oui, je suis un peu frileux.
Je réajuste ma veste en cuir en me levant. Etre assis est terriblement gênant. C'est diminuant et ça pourra peut être partir en baston. C'est une jeune fille que je vois apparaître. Elle a la peau pâle qui contraste avec ces cheveux bruns foncés.

- Qui est là ?

J'hausse un sourcil. Je ne peux décidément pas dire mon identité à une inconnue dont le flux de magie semble très différent du mien. Elle a l'air un peu.. mal. Je ne sais pas.. mais.. mais tant mieux, j'aurai plus de chance de la tuer si il y a un problème du genre.

-" Un exorciste d'Orpheo. Et vous ?"

Je ne vois pas pourquoi je le cacherai. Elle a du sentir ma magie blanche, comme moi je sens la sienne. Mais voyez-vous, on n'est pas métamorphe seulement quand on est animal. On l'est tout le temps. Et mon pouvoir, sauvage, ne demande qu'à sortir. Il en rêve, le veut. Je le sens me tirailler, se tordre pour que je lui dise oui, que j'ouvre la porte. Mais même si j'ai la clé, j'aimerai arriver à lui refuser. Le problème, c'est que ma porte n'est pas en acier blindé.. Il peut la fracasser s'il le veut. Et la jeune fille se retrouvera devant un loup ou un puma.
Engageant.
Mes yeux virent au vert tandis que j'essaie de juger du mieux que je peux ma peut être future adversaire. J'ai tellement bien coupé mon don d'empathe que j'ai du mal à l'utiliser de nouveau. C'était comme si j'étais coupé du monde un peu. Comme quelqu'un qui subitement, n'entend plus. De voit plus. C'est terrible. Et bien là, c'est pareil. Je me sens... amputé.
Mes yeux d'un vert un peu irréel la fixe donc. Je dois avouer qu'ils avaient tous raison. Quand on est face à eux, à des sorciers noir, on ne les vois plus comme des être à part. On les voit comme des gens qui auraient participé à un massacre, à des meurtres, des souffrances.
Si elle savait que j'étais un mêlé, elle aurait déjà essayé d'enfoncer son sabre -si jamais elle en possède un - dans mon coeur. Ils pensent tout à ça vous savez ! Les mêlés sont impurs, les mêlés sont-ci, ça. Vous voyez, je suis toujours à part ! J'ai des pouvoirs, alors je ne suis pas normal. Je suis mêlé, donc ni humain, ni sorcier. Juste entre les deux. Puis quand je suis métamorphe, je ne suis pas vraiment loup. Pas vraiment animal. Juste entre les deux.
Je ne suis rien..
J'ai toujours ma lame contre mon avant bras. Mon pouls est régulier, et je suis plutôt serein face à elle. Je la domine. Je fais rouler mon épaule gauche, essayant de me préparer en cas d'attaque.

-" Que faites-vous là, en territoire ennemi ? Vous êtes perdue ? Suicidaire ? "

Chacun son truc. Ici, on sait bien que c'est le territoire du Mystery. Autrement dit, mon territoire. J'ai envie de lui demander " T'es toute là ? " Oui, car elle n'est pas impressionnante. Et si elle est toute là, je lui prierai de dégager rapidement. D'aller se suicider ailleurs.
Autant les chiens vont essayer d'établir une hiérarchie dans le groupe, esseyant de dominer ou de l'être, autant les chats vont avoir un territoire où ils dégageront tout le monde. Un autre où il côtoiera quelques amis, et enfin un autre, où il sera contraint d'accepter tout le monde. Comme nous. Dans notre maison, seulement nous en général. Le quartier, ceux que l'ont connaît plutôt bien. Puis le reste, les magasins, le boulevard, ect..
Je suis chat dans l'âme. Et ici c'est chez moi. Autant j'aime beaucoup quand on venait ici avec les orphelins, autant elle, elle va virer, et vite. Sinon je la bouffe. Vous croyez que si jamais je la pousse par la fenêtre elle tombe dans la mer ? Et elle se noie ?
Blague. Blague ?

" See you in another life brotha. "

" Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage, que les vents du destin t’emmènent danser avec les étoiles... "

Elle s'assoie en face de moi. On dirait qu'on est prêts à se bouffer, comme deux ennemis. C'est drôle, on ne s'est jamais vus et pourtant, déjà ennemis. Juste parce que noir & blanc, blanc & noir. Juste une histoire de couleur ? Non, les couleurs c'est juste pour ne pas à avoir à trop expliquer aux gamins. On dit que les noirs c'est les méchants, et les blancs, c'est les gentils. On nous colle une étiquette sur le front, comme ça. Y'a que Luka qui au final n'est pas vraiment méchante ..non, elle ne l'est pas. Je crois qu'au fond, elle est vraiment gentille. La preuve, elle a rejoint sa mère par amour. Enfin je crois. Bref, personne n'est blanc ou noir.
On est tous gris au final. Foncé ou clair, c'est à nous d'en décider.

- Oh j'avais mis une bouteille de whisky dans cette poche ? Dieu soit loué.

Oh ! Mademoiselle loue Dieu pour une bouteille d'alcool ? Il n'a pas l'air très bon en plus. C'est juste du whisky. Juste. Moi je loue Dieu pour retrouver ma mère ou .. je ne sais pas, pour ne pas mourir à un instant présent. Pas pour pouvoir me saouler la gueule. Non, franchement elle est bizarre. Je lève les yeux au ciel. Alors voilà, j'ai en face de moi une ivrogne.
Super.
Je soupire également, pour la forme.

- Pour répondre à ta question de tout à l'heure... Je n'en sais rien du tout, du moins je crois qu'on ne ma pas tout dit. Moi on ma force à haïr les humains et les mêlés sans me donner une raison valable sa s'arrête à la, par contre...

Ah ouai. D'accord. J'avais raison quoi ! Un léger rire sort de ma bouche. Y'a tellement de questions que j'aimerai lui poser. Mais c'est celle-là qui est sortie. Je balance, sarcastique.

-" Ah ouai, je vois. On vous dit d'haïr quelqu'un, vous le faites. Sans comprendre pourquoi, ni comment. Vous le faite juste. Comme un bon soldat qui obéit. "

Mes yeux se sont plantés dans les siens. Ils sont restés d'un marron chocolaté, comme souvent. je suis juste calme. Pas énervé, ni rien, juste calme. Je comprend mieux pourquoi ils se déchirent.
Je secoue doucement la tête. Elle ne voit pas que sa confiance aveugle la perdra? Ne comprend-elle donc pas ?
Puis là, elle sort un colt. Et je me demande si ce n'est pas le mienne qui me perdra. Je laisse échapper un léger grognement. Alors quoi, elle veut jouer à se tirer dessus ? Bien, elle gagnera là dessus, je ne me balade pas avec ce genre de choses sur moi.

- J'ai une raison valable de haïr les exorcistes d'Orphéo, c'est eux qui ont exterminer ma famille. Oh et pour répondre ta deuxième question, mon nom est Cross, Mathias Cross.

Je serre les dents, relève un peu la tête. Alors quoi, tu veux me tirer dessus ? Pour un crime que je n'ai pas fait ?
Une Cross. Oui, je connais ce nom. On m'a déjà parlé d'un Dorian je crois, ou d'un Gaël. Jamais d'une Mathias. Dans la hiérarchie, elle ne doit pas être très haut placé.

-" Alors vous voulez me tuer, c'est ça ? Désolé de vous décevoir, j'y suis pour rien dans le meurtre de vos parents. Moi aussi j'suis orphelin. "

Et c'est pas pour autant que j'arrive au fusil à pompe pour t’accueillir. Bon d'accord, si j'avais su je t'aurai peut être monté un comité d'accueil. ... ouai, sans doute même.
Mais elle le pose. Alors je me détend un peu. Un peu seulement. C'est un sorcier noir.

-" Tu t'es jamais demandé pourquoi on vous appelez sorciers noirs ? Noirs comme la haine ? "

Noir comme le charbon, noir comme la mort, noir comme la peine, la tristesse. Je ne dis pas que moi je suis un ange, je ne fais jamais de peine ou quoi que ce soit.
Mais moi, je fais pas exprès. La souffrance n'est pas mon but voyez-vous. J'aimerai bien qu'ils n'existent pas. Moi aussi j'ai la haine au fond de moi. Je ne dévaste pas Londres pour autant. Mais que voulez-vous. La guerre est ce qu'elle est.

- Dit tu connaîtrais pas par hasard une de mes cousines qui vivais dans le coins, Luka ? Sa te dit quelque chose ou pas ?

Immédiatement, je serre les dents. Oh non, elle n'a pas le droit de dire ça. Elle n'a pas le droit de prononcer ce prénom. Elle ne la connaît pas. Elle ne connaît pas Luka. Elle n'a pas changé au fond.. Elle n'a pas pu faire ça.

-" Ferme-là. "

Elle veut me provoquer ? Bah c'est réussi. Mais je me ressaisi immédiatement. Il n'est pas question que je le montre. Je pourrai sortir une lame comme elle, pour l'impressionner, mais j'aime bien l'effet de surprise. Lèvres pincées, je la regarde.

-" Oh oui, je vois. Ca t'amuse tellement de faire du mal aux gens. Tu dois êtres aux anges maintenant. "

Ouai, y'a des gens, ils ne servent qu'à ça.
A faire mal.

" Danbury n’était pas une prison, c’était l’école du crime. J’y suis rentré avec un baccalauréat en marijuana, j’en suis sorti avec un doctorat en cocaïne. "

" On ne se moque plus de Dieu quand les peines nous assiègent. "

Elle est là. On se regarde, se jaugent. On se regarde en chiens de faïence. Je ne sais pas pourquoi, je crois pas qu'on va s’entre-tuer aujourd'hui. Ou alors si jamais on le fait, je crois pas mourir. Mais croire n'est pas suffisant. Encore faut-il s'en donner les moyens. Il me semble avoir le dessus sur elle. Elle est à moitié saoule et en plus ne semble pas au meilleur de sa forme. Le problème, le vrai problème c'est que je sais très bien qu'il y en a de très forts pour jouer la comédie.
Sache, sache qu'ils te mentiront. Toujours. Qui ça ? Les noirs. Ils n'ont aucune raison de se justifier face à eux. Je souris. Pourtant, elle, que fait-elle ?

- Tu crois nous connaître mais ta tord et tu ne sais pas à quel point, j'ai du souffrir pour être plier à leurs exigence. Tu crois que j'ai eut le choix peut être ? Mais oh faite, pourquoi j'essaye de me justifier devant toi?

Ouai, je souris. Je dévoile mes dents blanches qui à tous moments peuvent devenir crocs. Plonger dans sa gorge et arracher, déchirer sa chair. Laisser sortir le sang jusqu'à ce qu'il coule dans ma gorge. C'est hard, n'est-ce pas ? Je suis bien d'accord. Mais y'a des situations qui l'exigent. Dieu merci, nous n'y sommes pas encore.
J'aurai pu lui sortir la phrase très philosophique mais qui ne résout rien 'on a toujours le choix'. Je la pense, mais à part me montrer insolent, je ne vois pas où cela peut nous mener. Non, vraiment, je ne vois pas.

-" Bah ouai, j'crois que t'a eu ta chance que t'a pas saisie. Tu comprend pas hein ? T'es rien pour eux, rien du tout ! Tu peux crever ils iront même pas pleurer sur ta tombe. Personne t'aime là-bas. Tout le monde te hais. "

Tout le monde. Sans exception. Peut être ta mère, ton père t'aiment ? Ta mère surtout. Les pères.. j'en sais rien. Peut être ne sont-ils pas tous comme le mien. Enfin, c'est sûr même. Sinon le monde irait bien mal.
Je me demande un instant si un jour j'aurai un gosse. Ouai, peut être. Peut être serais-je toujours avec Autumn ? Peut être. Y'a trop de peut être, de me semble-t-il, de je crois, de pourquoi dans ma vie. Pas assez de je sais, parce que, de c'est certains, c'est sûrs, d'affirmations.

- Oh et voilà qui fait maintenant l'enfant peine à voir... Je n'ai encore jamais tuer personne moi pourtant, toi tu as une folle envie de me tuer, non ? Et pourquoi ? Parce que je suis une sorcière noire point final, je me trompe peut être ?

C'est un rire franc qui l’accueillit. Elle ne me connaît pas. Me jauge mal. Mon don d'empathe flotte dans l'air. La colère submerge tout. C'est hallucinant. Et moi, moi je reste calme. Et pourtant, c'est rare ! D'habitude, je me laisse emporter par les sentiments des autres. Lèvres pincées, je me contrôle.

-" Ouai. Tu te trompes. "

Juste ça. Rien de plus. Que voulez-vous que j'ajoute ? Ah si. Peut être. Y'a peut-être encore quelques choses à dire. Importantes. pas essentielles mais tout de même. Elle doivent être dites.

-" Tu dis que je ne te connais pas. Tu ne me connais pas non plus. Si je sais que t'es en colère, tu sais pas si oui, ou non, j'ai envie de te tuer. "

Suspens.. Ouai, j'aurai envie de t'étrangler si je savais ce que tu avais fait. T'a encore tué personne ? Ah, je suis fier de toi petite chose fragile. Je n'ai pas peur de tuer. Je n'ai pas peur de te tuer. J'ai pas peur de mourir non plus. La colère semble l'envahir entièrement. Plus aucune trace d'un autre sentiment plus complexe. Non, cette personne n'est pas un personnage profond. Problème ? Colère. Point. Si jamais on était dans un série ou un livre, elle ne serait pas un personnage principal.
Mais on n'est pas dans un film..

- La haine est une force et c'est dans la haine qu'on ma élevé.

Elle semble fière. Bah chacun son délire écoute ! Personnellement, la haine n'est pas une force pour moi. Mais elle n'en a pas finit. On dirait qu'elle veut livrer tout ce qu'elle a sur le coeur. Manque de chance, j'suis pas l'épaule pour l'écouter pleurnicher.

- Oui c'est dans la haine qu'on m'a élevé, battu chaque jour par un père qui veut que sa pauvre fille têtue soit à l'image digne de sa famille. Peut être que tu as eut de la chance d'être Orphelin.

De la chance ! Ah ! C'est comique. Oui oui, cette jeune est décidément comique. Elle n'a pas le droit de dire ça. Elle ne sait pas dans quelles conditions je le suis devenu. L'orphelinat est certes, génial, mais j'aurai pu tomber ailleurs. Mais je ne crois pas que le problème soit là dans sa phrase. C'est dans battue que réside tout l’intérêt.

-" La haine n'est pas une force. Le doute en est une. Peut être ais-je eus de la chance d'être orphelin ? Peut être pas. Je ne vois pas où tu veux en venir. Tu veux que je te plaigne ? Oh.. Pauvre petite fille battue. J'aurai presque eu de la peine pour toi. Presque. "

Non j'ai pas d'la peine pour elle, j'arrive même pas à avoir de la compassion. Bah ouai, si elle est pas contente elle peut se barrer ! Se défendre ! Je sais pas moi ! Agir. Sans réfléchir, juste agir. Se barrer loin, à l'autre bout de sa famille, rejoindre Orphéo et lui demander protection. Je doute que l'organisation lui refuse ça.
Le doute est une force. Veille juste à ce qu'elle te pousse toujours en avant.

- Oh monsieur à le droit de me mettre hors de moi, mais quand viens son tour il fait le rabat-joie.

Poker face.
Non non ma belle, je répond juste à tes affirmations, tes questions. J'ai bien le droit de faire ça non ? Stupid girl.

- Bon que fait-on maintenant ? On s'entre tue et provoque une nouvelle guerre entre ma famille et Orphéo ? Où on compte rester là à discuter toute la soirée ?

Et la voilà qu'elle pointe son colt sur moi. J'ai envie de jouer tiens. Mais comptons donc sur l'effet de surprise. ma lame est d'une couleur du genre indéfinissable. Elle n'est pas grise acier. On dirait qu'elle est noire, mais non. Elle a des reflets très clairs. Elle est jolie. Tranchante. Encore plus qu'une lame de rasoir. Passer son fil sur son doigt, c'est être conscient que la chair s'ouvrira. Je ne souris plus. Mais reste calme.

-" Alors quoi ? Tu vas m'abattre, comme ça ? Je vous savais beaucoup de défauts à vous autres les sorciers noirs, mais pas la lâcheté. "

Ouai, faut avouer qu'on sauve sa peau comme on peu. L'adrénaline à fait sa place dans mon corps. J'ai plusieurs options qui s'offrent à moi, mais voyez-vous, je crois qu'elle ne tirera pas.
Mais comme toujours je ne fais que croire.
Et comme toujours, ce n'est pas suffisant.

" Je me suis dit que si on partait en guerre, autant prendre quelqu'un qui en ai déjà fait une. "

" On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d’une barre de chocolat. Le poids d’un colibri. 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? "

Elle ne dit rien pendant un moment, et j'ai l'impression de l'avoir touchée. Elle se tait simplement, et j'espère franchement que ses mots sont rentrés dans son coeur. Je hais les sorciers noirs qui pensent tous la même chose. Que les mêlés sont des choses impures et inutiles. Je ne comprend pas la différence entre eux, et nous, à part que nous sommes plutôt doués partout. Et qu'eux, non. Ils excellent quelque part, son nuls dans un autre. Mais à part ça, mmm ? Ils se croient toujours tellement supérieurs.. C'est affligeant. Surtout qu'ils ne le sont pas. Parce que s'ils l'étaient, depuis longtemps Orpheo serait écrasé. Hors, ce n'est pas le cas. Cela veut bien dire ce que ça veut dire. Les Sorciers noirs ont un problème d’ego.
Totalement d'accord avec moi même.
Je la sens se mettre en rogne, et ça me fait sourire. Touché, c'est sûr. Coulé, peut être pas. J'aurai aimé. Au moins elle serait peut être partie et serait allée voir ailleurs, parce que de toute façon, j'en ai marre d'elle, j'ai envie qu'elle se taille.... Qu'elle me laisse seul.
Elle est noire. Et noire, c'est pas pour décrire sa magie.
Mais son Coeur.
Puis enfin elle se met à rire. Soit, elle est bipolaire, soit elle est déstabilisée. Complètement. Mais quand elle pointe son foutu flingue sur moi, je rigole moins. J'ai le coeur qui s'accélère subitement tandis que je me demande comme réagir. Elle a l'air fatiguée. Peut être que j'aurai le temps de déviée l'arme mmm ? Mon instinct de survie tourne à plein régime. Une arme pointée sur soit n'est jamais une très bonne chose. Et c'est pas comme si elle visait mon pied. Réfléchit, réfléchit... Elle a l'air plutôt décidée à appuyer sur la détente. J'aurai du agir quand j'en avais l'occasion. Mais bon. Les regrets sont totalement inutiles, de même que la culpabilité.

- Lâcheté ? Ne sommes-nous pas en guerre Monsieur l'exorciste d'Orphéo ? Ne devrais-tu pas être sûr tes gardes, pour ne pas te faire tuer à tout moment ?

Tu veux que je te réponde quoi hein ? T'a un flingue sur moi et tu voudrais que je fasse le mariole ? Bah désolé, t'a frappé à la mauvaise porte.
Elle le lâche d'un coup. Je soupire.
Une grosse pression retombe d'un coup.

- C'est vrai ta raison, tous ce que tu as dit est vrai... Je suis une lâche, une lâche incapable de tuer, une lâche incapable d'être le reflet de ce que ma famille souhaite que je soit. Je ne suis peut être pas aimer d'eux et alors maintenant je m'en fiche. Et je suis une putain de lâche mourante ! Va chier merde !

Je hausse un sourcil. Puis me lève, pour être sûr qu'elle n'ait rien d'autre à me pointer sur la gueule, histoire que je puisse réagir plus rapidement qu'une limace paralysée en fin de vie. Je n'ai aucune peine. Ouai, je trouve qu'elle a raison. Elle est lâche. Mon don d'empathe a cessé de fonctionner, je ne sais pas du tout pourquoi et je ne cherche pas à comprendre.
Je sors une lame parce que le coup du colt, j'ai pas beaucoup aimé je dois dire. Parce qu'elle a faillit me ficher une balle dans l'abdomen et que ça aurait fait mal, et qu'autant je serai mort, donc j'aurai plus jamais revu Autumn, donc j'aurai râlé, donc je serai devenu fantôme, donc je l'aurai tué, donc je serai devenu comme ceux qui ont tués la famille d'Auty..
Tes pensées vont trop loin, Ian.
Elle met le canon contre sa tempe ? Appuiera ? Appuiera pas ? Je ne dis rien.

- Je meurt vierge en plus, merde !

Ta vie est pas super intéressante. Je vois son doigt presser la détente. J'ai toujours la haine contre eux là, les noirs. Ceux qui ont tués ma mère, ceux qui pensent que ce que je suis est mal. J'en ai marre de toute ça. Alors vas-y, tire. Je suis sûr que personne ne te regrettera.
Tire. Tire. Tire.
Elle le fait. Mais rien ne sort. Le clic sonne vide. J'aurai bien râlé. J'ai pas osé. Elle avait l'air mal. J'ai pas eu de compassion. Je me suis dis que c'était peut être du au fait que mon on déconnait. Il pompait peut être des émotions. J'y ai pas cru. J'étais juste sadique. Non. Pas ça. J'avais la haine. C'était ancré. J'y pouvais rien. Rien du tout.

- Bon vue que même Dieu ne veut pas me voir crever maintenant, tu peux me dire où vie Nathaniel Apollon Grey ?

J'ai un rire sec. Je ne suis pas bourré ni fou. Comme si j'allais le lui dire ! Bon, en plus je ne savais pas. Mais de toute façon, Grey, c'était connu. C'était comme Luka. Comme beaucoup dans le monde magique. La famille était plutôt connu, c'est comme les Cross. Je crois que y'a une guerre entre les deux. Autant le problème entre noirs & blancs, ça vient de là ... ? Non.

-" T'es pas vraiment en position de me demander ça. "

J'avais ma dague dans la main. Je fis courir le fil de la lame sur mon doigt, sourire au lèvre. La chair ne s'ouvrit pas, je n'appuyais pas assez. Et si la lame allait accidentellement dans sa gorge ? Elle ne pourrait rien faire, je le savais bien. Mais cela voudrait dire que je serai un meurtrier. Je m'abaisserai à être comme eux.
Pas aujourd'hui en tout cas.

-" Bon. C'est pas tout mais t'es plutôt en territoire ennemi ici. T'es sur le domaine du Mystery. Alors sois tu dégages maintenant, soit c'est moi qui m'en charge. "

Et dieu sait que je le ferais. Dommage qu'elle ne se soit pas fait sauter la cervelle. Enfin. Peut être ça nous serait retomber dessus, qui sait? C'est possible. Les sorciers noirs sont près à tout pour nous faire la guerre, quelque soit l'excuse. D'ailleurs il n'en ont pas vraiment. On s'en fou au final hein ?

" La mort c’est la mort, c’est aussi simple que ça. "