CITATION DU PERSONNAGE : La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps.
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Sujet: Give him the polygraph eyes Mar 23 Oct 2018 - 11:51
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Mar 23 Oct 2018 - 16:49
Baby shot me down “Il est difficile d'accepter la vérité lorsque les mensonges étaient ce que tu voulais entendre.”
La lassitude est puissante, accablante. Et la pluie grise qui crache sur Londres cet après-midi là ne montre en rien que la vie peut être lumineuse. Je l'écoute tapoter contre la vitre, avec ce tintement joyeux et triste à la fois, comme l'oxymore de l'existence. J'ai les bras croisé, le cœur lourd d'entendre encore et toujours les mêmes récits, de voir étalés devant mes yeux les souvenirs éparpillés, dépareillés, morcelés. Il n'est d'exactitude que le passé. La vérité est autre. Et moi au milieu, je dois démêler tout cela, apprendre pour comprendre. Comprendre pour apprendre. Apprendre à lutter, ne pas refaire les mêmes erreurs, éradiquer les problèmes présents pour aller au devant des problèmes futurs. La pluie me berce tranquillement et s'éclate férocement en vain. Elle ne traversera pas la fenêtre. Je voudrais le lui dire, comme une promesse, mais elle n'écoute pas. Et je voudrais dire à tous les dangers qui nous menacent qu'ils ne passeront pas. Mais cette promesse là n'est pas tenable. Cette promesse là n'a pas de sens. Pas dans notre monde. On ne peut qu'espérer et se battre, toujours, sans lâcher. Mais pas promettre. Jamais.
Assis derrière mon bureau, je contemple l'extérieur dans un songe que je ne réfléchis pas. Je laisse les pensées vagabonder où elles doivent, sans les cadrer. Elles savent où elles vont, je n'ai qu'à les suivre. Cela fait quatre personnes déjà que je reçois depuis ce matin. Pourquoi autant ? Parce que. Parce que c'est la guerre ouverte et que c'est la seule explication valable. Parce qu'il y a des missions risquées et primordiales, parce qu'il y a des échecs et des trahisons. Parce qu'il faut apprendre puis comprendre et apprendre à nouveau. Les victoires sont rares et minces en ce moment. Et la rage de mon écoute silencieuse bouillonne sagement. Je n'ai plus le temps de faire des missions de terrains en ce moment. Mon service est débordé, saturé d'informations. Je n'ai plus le temps de me battre en vain. Il n'y a pas de place pour l'échec. Après plus de quatre ans maintenant à les essuyer vulgairement, ce sont les dernières gouttes d'eau avant que le verre ne déborde. Et la pluie continue de clapoter dehors.
- Horaaaaaaace ?
Le dit Horace arrive en courant. Il est essoufflé d'avoir couru les dix mètres entre nos deux bureaux, essoufflé sans doute de le faire un nombre incalculable de fois. Je ne suis pas là pour lui demander un café, le houspiller parce que dossier Meryweather n'est pas encore bouclé, lui ordonner de faire des heures supplémentaires. Je ne suis pas un chef terrible que l'on craint. Ce que l'on craint, c'est le débordement de cet affreux combat permanent entre les exorcistes d'Orpheo, déchirés en deux, et tous ceux qui sont dehors à vouloir nous mettre à terre. Alors quand j'appelle, peu importe l'heure de la nuit, le caractère de ma demande, tout est important. Un simple regard suffit.
- Prend rendez-vous avec Declan Mystery. Le passage à la machine à souvenir est obligatoire pour les directeurs de siège et il le sait. Revivre ce qu'il a vécu et le partager est essentiel et je sais qu'il ne fuit pas pour trahir, mais si les conservateurs le savent... Enfin, je dois recevoir Rhyan James au sujet de sa mission en Pologne. Je n'ai pas le dossier, je veux bien qu'il soit sur mon bureau quand je reviens.
Horace s'en va après avoir hoché la tête. Il s'en va, me laisse seul avec cette éternelle mission de recueil. Je descends les marches à la volées et discute deux secondes avec le réceptionniste histoire qu'il m'indique qui je vais recevoir. Quand je l'aperçois, je découvre une jeune femme au chignon élégant et à la taille fine, au regard de glace. C'est une gamine qui a vu la guerre, une femme d'un autre temps, une exorciste. Je m'approche, dans mon éternel manteau de capitaine.
- Bonjour. Kurt Höwigräsche. Chef du département des souvenirs et archives au sein de la Police Magique. Vous voulez un café ?
J'ai tendu la main. On ne sait jamais. Je ne sais pas qui elle est. Je suis poli, par nature, pas par complaisance.
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Sam 27 Oct 2018 - 11:30
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Dim 28 Oct 2018 - 23:18
Baby shot me down “Il est difficile d'accepter la vérité lorsque les mensonges étaient ce que tu voulais entendre.”
La réponse de la jeune femme est ferme, sans aucun tremblement, sans courbettes et sans manières. C'est appréciable. Elle est belle. Mais Edwin est plus beau. Le visage souriant et quelque fois benêt de mon petit ami me saute au visage, ainsi que de nombreuses idées sur ce que j'aimerai lui faire ce soir après le restaurant dans lequel nous avons envie de dîner. Le boulot est long, rude, mais on se garde toujours du temps pour nous, évoluer ensemble. Même s'il s'agit de discuter travail, il n'y a pas une journée où passer une heure à nous deux est impossible. Avancer les dossiers ensemble, manger quelques choses, boire un verre, se faufiler dans un recoin sombre et baiser comme des lapins... Je m'égare peut être. Mais c'est la vie non ? C'est ça, notre vie. Capturer les moments, les voler au temps qui passe trop vite. Et vivre justement, vivre jusqu'au bout de ce que l'on peut vivre, sans aucunes concessions. Je voudrai lui dire à quel point cela me réjouit, justement, de passer ces minutes précieuses à ses côtés. Et quand je reviens encore et toujours à visualiser ses yeux, ses yeux qui me reprochent gentiment de m'égarer, je reviens également à cette réalité présente qui me frappe d'un coup. Je veux parfois rire de cette rupture violente et étonnante.
Je souris à sa réponse positive et me détourne, l'invitant ainsi à me suivre. Les dédales de couloirs se succèdent à l'infini. Je ne sais comment parfois j'arrive à me repérer pour retrouver mon bureau. Il ne s'agit pas seulement de s'orienter dans le siège de Londres, de la partie de la police, de l'aile de la police secrète, mais du labyrinthe d'archives et d'entassement de souvenirs. Je la mène à travers des salles qui s'étalent en sous-terrain. Je ne sais comment l'architecte a construit cette partie. Mais l'être magique derrière tout cela est un génie quant à la protection. Il a réussi l'exploit de penser à imprégner les lieux d'un sort qui dépasse mon entendement. Impossible de se repérer si l'on n'est pas du département. Il s'agirait de ne pas avoir d'intrus tout de même. Et même en étant dans les secrets, ce n'est pas toujours évident. J'arrive progressivement proche de mon bureau, dans notre salle de repos, entre deux salles d'archives.
L'espace est plutôt grand, sans fenêtres cependant. Au sol, comme une espèce de moquette un peu éliminé à laquelle j'apporte un attachement sans borne depuis que j'ai passé un instant torride avec Edwin et cette même moquette. Disons que le don de mon amour, que je vole de temps à autre sans pouvoir m'en empêcher, nous place souvent dans une position étrange, comme si nous faisions un plan à plusieurs et pourtant rien qu'entre nous deux. Je m'y suis fait. Encore une fois, je m'égare entre les jambes de... Hum. Je stoppe instantanément les pensées qui reviennent et montre d'un geste l'immense présentoir de capsule Nespresso (What else ?) qui s'étale devant nous. Le choix est immense, c'est ce que j'aime.
- Servez-vous !
On passe tellement de temps la tête dans les documents, à lire et à devoir relire, qu'il nous faut un stimulant. C'est peut être pour cela qu'Orpheo accepte notre budget café. Je ne sais pas. Je m'en fiche. J'attrape un Caramelito que je fais couler. Il y a même trois machines, au cas où une ne suffirait pas. Le café brûlant glisse dans la tasse dans un bruit étourdissant de marteau piqueur. J'attrape ma tasse, attendant qu'elle prenne la sienne, et nous rejoignons, après quelques couloirs, mon bureau. Pas vaste et spacieux, mais étonnamment confortable. Je n'ai pas besoin de plus, je ne suis pas à l'étroit non plus. Je vois que le dossier est sur mon bureau. C'est comme si je n'avais pas envie de le lire. Pendant qu'elle sirote le kawa et qu'elle s'installe, je consulte, lassé, les interminables lignes qui ne veulent rien dire, et ce nom qui revient sans arrêt.
- Bon. J'aurai besoin d'éclaircissement. Ce que vous avez raconter a soulevé bon nombre de questions apparemment. Je sais que l'on vous a déjà posé ces questions, mais c'est important que je fasse également le point. Pouvez vous re-situer la mission ? Date, lieu, partenaires, but, bref tous les détails dont vous vous souvenez.
Je ne voudrai pas qu'elle s'offusque, mais je n'ai pas qu'à recueillir ses propos, on les a déjà. Ce qui m'importe, c'est sa manière de formuler ses propos, son ton, son attitude. Je suis plutôt doué pour déceler les signes, les petites hésitations, les silences obstinés. Je ne veux pas m'imposer dans ses souvenirs. Elle a le droit de refuser la machine et je voudrais même éviter de lui demander. Et puis, les informations que celle-ci transmet sont aléatoires, difficiles à déchiffrer. Je voudrais m'éviter la peine.
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Lun 29 Oct 2018 - 14:18
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Dernière édition par Rhyan L. James le Ven 2 Nov 2018 - 17:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Lun 29 Oct 2018 - 23:45
Baby shot me down “Il est difficile d'accepter la vérité lorsque les mensonges étaient ce que tu voulais entendre.”
L'amertume du café est presque palpable, contrebalancée par l'arôme caramel, note légèrement brûlée, sucrée, noisette. Je prends quelques gorgées en silence, doucement, pour ne pas brusquer ma langue de la chaleur violente du liquide sombre. Elle déballe des faits d'une banalité affligeante pour un compte rendu de mission en temps de guerre. Il y a des morts, du sang, du feu. Le succès ou l'échec, peu importe finalement. Ce qui nous manque, c'est l'information qu'elle dit ne pas avoir. Deux balles perdues dans un flot rapide et une fuite nécessaire ? Ou deux balles précises, meurtrières, volontaires. Être témoin et ne pas savoir semble paradoxal. Il est possible que la jeune femme n'ai réellement pas vu. Mais les doutes persistent. Les miens ? Je ne sais pas. Je regarde son visage comme triste, mais stoïque. Ses yeux s'échappent un dixième de seconde quand elle prononce le nom de l'exorciste décédé.
Je reste songeur. Je sais lire les visages et c'est loin d'être magique. Merde ! Moi aussi j'ai un putain de doute qui est venu s'immiscer insidieusement. Je cherche, je cherche, mais son discours est plat, calme comme l'eau qui dort. D'où viennent donc ces petits cercles qui s'éloignent doucement en vaguelette ? Qui a jeté la pierre ? Pourquoi me demande-t-on de faire ce genre de choses, encore et toujours, quand on sait que la vérité n'est pas une, qu'elle est toujours plus compliquée qu'à première vue ? Peut être parce que je suis souvent à même de décider, de trancher entre souvenirs et mensonges, entre imagination et refus de coopération. Ce que cache Rhyan n'est peut être pas bien grave, mais le malaise dans mon ventre est une affirmation : j'ai un putain de doute ! J'inspire longuement. Je bois une nouvelle gorgée, toujours dans un silence qui commence à m'agacer moi même. Je voudrais lui dire que je comprends, que je ne serais peut être pas resté non plus. Mais à quoi bon ?
- C'est précisément ce qui est trouble. Vous ne savez pas et vous auriez dû.
Ce n'est pas un jugement négatif. Je veux dire par là que c'est un fait, voilà tout. C'était aussi sa mission, savoir. Elle devait la mener, de A à Z sans aucune faute. Et si faute il y avait, savoir. C'est ce que l'on demande toujours. Mais les zones d'ombres qui existent sont dérangeantes. Et plus dérangeant encore est son regard si convainquant qu'il manquerait de me berner. Je ne sais vraiment ce qui fait qu'elle n'emporte pas mon adhésion directe, car son jeu est parfait. Pour autant, j'ai une certitude, une conviction profonde que, si un homme est mort, et à tord, il y avait une certaine raison à cela. Je ne sais que dire là-dessus. Des exorcistes meurent tous le temps en mission. J'ai perdu des compagnons dont je ne me souviens même plus le nom. C'est triste. Elle vient de le vivre. Mais pourquoi ce regret que je pressens, regret qui ne tient pas au fait qu'elle aurait pu le sauver. Il semble qu'elle n'aurait rien pu faire. C'est ce qu'elle dit, c'est ce qui est écrit sur le dossier. Alors ?
- Avez-vous quelque chose à vous reprochez Rhyan ?
C'est une question simple, sans doute très procédurale. Mais la question est essentielle. J'ai souvent le rire aux lèvres, mais quand mon regard capte un reflet dans le miroir, parfois je perçois cette ombre que j'ai créé à travers les années de terrain. Je me sens alors sale. Et toi, Rhyan, tu en penses quoi ? J'observe minutieusement l'exorciste, l'air de rien cependant. J'aimerai vraiment qu'Edwin soit là. Il sait remporter la sympathie avec une facilité déconcertante. Je ne suis pas en reste, mais je dois rester ferme dans ma position. Il n'est pas question de faire copain copain n'est-ce pas ? Ce n'est pas pour autant l'envie qui manque.
- Votre café, il est bon ?
Le mien est plutôt goûteux. Mais je n'ai pas le mérite du hasard : je prends celui là presque à chaque fois. J'aime presque tous les cafés. Mais celui là passe au dessus, loin devant. Je voudrai parfois être perfusé, comme pour le boire en continue. Et étrangement, la caféine n'a pas de réels effets sur moi. Il ne s'agit peut être que d'une habitude, un geste agréable et facile.
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Ven 2 Nov 2018 - 17:27
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Lun 5 Nov 2018 - 20:23
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J'avale difficilement la dernière gorgée, et ce n'est pas par regret que ce soit la dernière. Il a quelque chose qui me fait froid dans le dos. Et je déteste jouer le rôle de celui qui doit mettre le doigt dessus, qui enfonce le couteau dans la plaie avant de le faire tourner et de le retourner. Il n'y a pas d'échappatoire pourtant. Là-haut, ils pensent qu'il y a un soucis. La réponse de Rhyan James est à la fois pleine d'une vérité indiscutable et d'un mensonge éhonté. La mort de l'exorciste, bien sûr qu'il y a un soucis là dessus. Si elle se le reproche, c'est également tout à fait banal ou du moins je l'espère. J'ai l'impression de juger sans le vouloir et je n'aime pas cela du tout. Je m'assois plus profondément dans mon siège. Tant pis si elle pense que c'est sa faute s'il est mort et tant mieux si elle aime son café. On s'en fou du café en fait C'est toujours de notre faute si quelqu'un meurt et qu'on est à côté, comme ce n'est jamais la notre. La culpabilité réside dans l'acceptation qu'il y avait quelque chose à faire. Si elle se sent coupable, y avait-il quelque chose à faire ?
- Vous savez très bien que ce n'était pas ma question.
Je ne demandais absolument pas si elle se sentait mal quant à la mort d'Alcott. Ce reproche là, elle peut se le garder, je ne pourrais rien y faire. Il est des choses que je suis en mesure de résoudre et cela n'en fait clairement pas partie. Je n'ai pas forcément vocation d'être un mouchoir dans lequel on peut pleurer. C'est dur, mais c'est une façade. C'est mon travail à vrai dire. Je collecte les informations, je les trie, les ordonne, et donne du sens, j'en tire des conclusions, je recherche les erreurs, le moindre petit écart ou qu'importe. Et dans ce travail, il est plus que nécessaire pour moi de faire rempart entre mes sentiments de compassions parfois étonnants et la dureté de ce que je peux voir. Je n'ai rien à reprocher personnellement à Rhyan, je ne la connais pas. Qui sait ce qu'il s'est réellement passé ? Je sens qu'elle va éclater et je ne saurai dire d'avance si c'est en pleurs ou de colère. Je sens une force incroyable qui se joue devant moi, comme un refus de céder quoi que ce soit, montrer un visage sans fêlure, contredit par son regard vacillant.
- Donc, avez-vous quelque chose à vous reprocher ?
A part Alcott, à part cette foutu merde qu'est la mort ? Il est mort, mais ça, en soit, ça se change pas. Pourquoi il est mort, c'est plus intéressant. Pourquoi un blanc, un silence, l'évitement, le contournement. Il y a quelque chose de pas clair bordel ! Je déteste ne pas comprendre. Je ferme les yeux un dixième de seconde pour me préparer. C'est toujours un passage délicat et je ne m'y habituerai jamais. Jouer au con. Au putain de con.
- Là-haut, ils ne se préoccupent plus de la mort d'Alcott, c'est un nom rayé à présent. Là-haut, ils veulent savoir s'ils auront à rayer d'autres noms bientôt, parce que ce n'est pas clair. Dans votre dossier, ce que vous me dites, il y a des blancs Rhyan. Et ces blancs sont impossibles.
Je me lève.
- Avec qui avez-vous travailler ? Vous savez qu'Orpheo refuse de travailler dans le noir. Si il n'était pas mort, personne n'aurait relever. Mais y'a une poussière dans l'engrenage. Soit c'est la personne extérieure que vous avez engagée, soit c'est vous. Un exorciste est mort et oui sa famille pleure et je veux savoir où est le danger.
J'essaye de la pousser à bout. A cet instant précis, je me déteste cordialement. J'appuie, sur les douleurs, les souffrances, les horreurs, je pousse à la culpabilité. Je me déteste, cordialement.
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Mar 6 Nov 2018 - 19:53
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Mer 7 Nov 2018 - 21:34
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Il y a ce que l'on sait et ce que l'on croit puis encore ce que l'on croit savoir. Ce qui est important, au final, cela dépend. Je pense aussi que cela dépend des gens. Pour ma part, je place en premier ce que je crois et ce que je sais. Je ne fais pas confiance en ce que je crois savoir. Et elle répond, pour me convaincre, avec les larmes aux yeux, le désespoir dans la voix et une main dans les cheveux, comme perdue dans un souvenir qui ne s'accepte pas. Pour une fois, et alors que je ne veux pas toucher à l'approximatif, que dans mon métier, c'est un danger constant, je décide que ce qui est important, c'est ce que je crois savoir. Et je crois savoir que la jeune femme devant moi, aussi forte soit-elle, aussi faible soit-elle, ne représente rien à craindre. Je ne questionne pas sa version de la vérité. Après tout, finalement, je ne pense pas que ce soit cela qui m'ai un jour intéressé réellement. Je dois évaluer l'information et en faire ce qu'il me semble bien à défaut parfois de ce qu'il me semble juste. Rhyan James a peut être merdé quelque part, et peut être même que quelque part elle ment. Mais je décide que je m'en fou. Et j'en prends la charge.
Je déteste entendre ses plaintes déchirées, les lambeaux de sa culpabilité. Elle creuse sa propre tombe avec une efficacité consternante. Elle vient à s'enserrer seule, comme s'il n'y avait qu'elle même pour la rattraper. Je ne bronche pas. Elle cite le nouveau directeur du siège de Pologne, Simje Voniestoziwjski. Cela me rappelle qu'il doit un jour passer me voir, comme tous les directeurs. C'est au minimum une fois par an, plus si le conseil le demande. Et surtout dés sa prise de poste, c'est une obligation. Je me rassois tranquillement. Je tapote mon bureau de mes doigts, et je songe qu'il est temps de rendre un verdict. Je relis quelques notes sur le dossier. Je ne sais si je suis dans le vrai, mais je suis dans le bien. Je n'ai aucun droit de jugement négatif quant aux informations qui me sont ainsi offertes, dans la souffrance et le sang. Il y a des doutes, certes, pas de certitudes. Et pas d'hésitation, pour ma part. J'esquisse un petit sourire, bien plus proche de celui que je suis que de celui que j'étais. Je tranche :
- Monsieur Voniestoziwjski répondra de votre homme. Je répondrai de vous.
J'en deviens peut être responsable. S'il y a une merde, elle m'entraînera dedans. C'est le risque, mais je ne risquerai pas de gâcher quelques jours de sa vie pour une faute qui, si j'en crois mes sentiments, n'est qu'une faute parmi tant d'autres dans la guerre, une erreur comme on en commet tous les jours. C'est quelque chose qu'elle semble déjà payer et dont je ne l'absoudrai pas.
- Rhyan, quoiqu'il se soit passé, quoique ces blancs cachent, ne me faite pas regretter ça. Je ne sais pas pour le passé, je vous accorde ma confiance pour l'avenir. Je sais que vous portez déjà votre culpabilité où qu'elle se place. Je ne vous l'enlève pas. Je vous offre seulement la possibilité d'en faire quelque chose.
Je lui fais un clin d'oeil, léger, tranquille, sans arrière-pensées. Je ne sais ce que l'avenir nous dira, mais au bout du compte, tout ce qu'il nous reste, c'est les uns et les autres, à protéger jusqu'au bout. Jusqu'à preuve du contraire, et cela je le crois sincèrement, Rhyan James est encore et toujours des nôtres. Je n'ai qu'à espérer que cela ne change.
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Sujet: Re: Give him the polygraph eyes Jeu 8 Nov 2018 - 16:32