Une enfant pas comme les autres ~ [PV July/Miyaki/Ren]

« PROMET MOI ! »

Tout le monde connaîtra l'histoire d'un esprit vagabond vengeant les femmes pour retrouver sa bien aimée et tenir sa promesse de revenir vers elle. C'était une des raisons pour laquelle l'Id l'avait laissé en vie. Pour finir ce qu'il doit accomplir avant de rejoindre le Paradis. Mais pour ça, il faut qu'il ne soit plus prisonnier de ces chaines qui représente l'amour de Elisabeth, et la vengeance de l'enfant. Tant qu'eux ne reposeront pas en paix, il ne pourra pas rejoindre l'haut delà. Il devra attendre que son tour arrive...

Page 1. Tout comme son idéale, Märchen ne se laisse pas abattre, il se battra tant qu'il le pourra. Rien n'empêchera un cœur de battre. Borné, Têtu, l'homme noir refuse tant bien que mal que l'enfant parcourt le pays en sa compagnie pour accomplir divers missions de Santiago ou de Passeur. Qu'il en soit donc ainsi, l'oisillon devra rester auprès des autres orphelins pour s'adapter dans le monde dans lequel il vit. Même si le premier pas, va être difficile, les enseignants l'aideront à le franchir sans aucune difficulté. Un jour, il faudra bien qu'elle s'envole de ses propres ailes et qu'elle part rejoindre les siens. L'être noir qui se trouvait à ses côtés n'est pas fait pour être accompagné dans la vie. Il erre seul depuis tant d'année, que le fait de se retrouver avec une enfant dans les bras, le déstabilise. Il faut un rien du tout, pour qu'il explose et qu'ensuite l'être démoniaque qui sommeille en lui, s'en prenne à quelqu'un. Alors il fallait déjà que Märchen se débarrasse en quelque sorte d'un poids.. enfin « débarrasser » n'est pas le mots. Il ne veut simplement pas être encombrer lors de ses combats et échouer lors d'une mission. Dire, c'est une chose, mais quand on est encore toute petite, c'est difficile de respecter ses paroles. C'est comme un bébé, il ne peut quitter sa mère dés les premiers jours. Là c'est la même chose, et il ne fallait pas que ça se reproduise.. Il ne supporte pas perdre, donc non, c'est non !

Marchant vers l'Orphelinat, Märchen se posait plusieurs questions. La première étant « Est-ce que son amie Miyaki avait revue sa bien aimée après son départ de chez elle ? » Parce qu'il faut le dire, Elisabeth est partie de l'Allemagne pour le retrouver et être protéger de la mort qu'il attend. Malheureusement aucune nouvelle depuis.. ce qui inquiète l'esprit vengeur. Il avait su par un biais de son groupe, la disparition de sa bien aimée, maintenant il fallait qu'il sache si elle est saine et sauve et si elle a réussie à atteindre l’Écosse sans mauvaise escorte. L'autre question qui lui vient souvent à l'esprit « Le chat de compagnie de la Princesse sera-t-il là ? » il y a toujours Ren à ses côtés et malgré qu'il ne l'a jamais vu, il ne l'aime déjà pas. A croire qu'il ne supporte pas l'homme depuis qu'il doit venger les femmes tuées par péchés. Son poing se serre juste à l'idée de le rencontrer enfin celui qui plus tard sera la perte de son amie. Il ne croit pas à l'amour éternelle, car l'homme change vite de compagne comme de bague. Il est persuadé que Ren rompra un jour avec elle ou la trompera... et ce jour là, il se fait la promesse qu'il le tuera par ses propres mains, car ça sera lui la perte de son amie.

_ « Enfin, nous sommes arrivés ! July, écoute moi bien.. Je fais ça pour ton bien ! » prononce-t-il doucement en se mettant en face de l'enfant pour lui bien faire comprendre que ce n'est pas parce qu'il ne l'aime pas, ou qu'il veut se débarrasser d'elle.

Lorsqu'il tourne la tête en direction de l'école, il y avait déjà les deux enseignants de l'Orphelinat. Le regard de Märchen se fit plus noir que jamais. Il n'a jamais eux autant de haine sur quelqu'un. Est-ce le fait qu'il soit déstabilisé par cette enfant ou bien la rage qu'il peut avoir en sachant qu'un jour il fera du mal à un de ses proches. Sûrement un peu les deux. Les poings serraient, il dévie son regard pour se tourner vers Miyaki avec un sourire aux lèvres. Rien ne lui échappe, et le fait qu'elle soit enceinte, lui a tout de suite frappé à l'oeil. Un nouveau diamant qui fera le bonheur de ses parents. Lui ne voulait pas d'enfant, il n'aime pas le bruit.. Il préfère le silence et la solitude qui l'envahit petit à petit. Il n'a pas besoin de compagnie sauf celle de Elise qui est une peluche que sa bien aimée lui a donné quand ils étaient encore que deux petits enfants amoureux l'un de l'autre. Maintenant l'un et l'autre se sont égarés, Märchen cherchant à tenir sa promesse, Elisabeth sauvant sa propre vie de la mort et retrouver son amour perdue. Un jour peut-être qu'ils se retrouveront et il pourra être libérer des chaînes qu'il porte de l'amour de sa chérie. Ou peut être que pas.. Tout reste à voir, tant qu'elle ne sera pas à ses côtés, on ne pourra pas le savoir.

_ « Ravis de vous revoir Mademoiselle ! Cela faisait longtemps ! Je suppose ce que c'est votre amant, celui qui plus tard fera couler vos larmes et votre sang » souffle-t-il dans un ton macabre, sachant que cela finira par arrivés tout comme son précédent amour.

L'ordre du PV :
- Märchen
- July
- Miyaki
- Ren

De petites larmes perlaient dans les coins des yeux de l'enfant. Ils ne quittaient pas le sol, et elle semblait vouloir avancer le plus lentement possible. Ses petits doigts serraient fortement ceux du jeune homme à ses côtés; Elle ne voulait pas s'en éloigner. Rester pour toujours avec lui, même si cela ne lui était pas forcément bénéfique. Elle ne voulait pas se rendre dans cette effrayante volière, seule, sans lui. Il était tout, désormais. Le quitter, même pour quelques instants, donner naissance à une impression désespérée dans son esprit. Une impression désespérée qu'elle ne pouvait pas cerner. "Comment étaient les autres?" Elle n'en savait rien. Tout lui était inconnu. Elle commençait à peine à lever les yeux autour d'elle, mais ne prenait pas conscience du danger ambiant, pour n'en avoir jamais rencontré. Tout était nouveau pour elle, et elle avait encore bien du mal à s'adapter à toutes ces nouvelles choses, et ses sentiments cachés. "Cette nuit", pour la première fois de sa vie, elle avait retrouvé l'usage de ses sens... Et chaque nouvelle chose était vue par une lueur d'émerveillement... Elle était tellement innocente...

- M-mär... Je me sens... Bizarre...

Un tout petit murmure, presque imperceptible. Il était le seul à pouvoir l'entendre. Et elle, ne parvenait pas à donner un nom à son ressenti. Il aurait presque fallu lui dicter chaque petite chose du monde, mais cela aurait été bien plus facile que de voir par soi-même, n'est-ce pas? Et tout serait vu différemment... Alors...

- Je... J-je ne veux pas que tu partes...

Sa petite main s'accrocha plus, et elle l'enlaça soudainement, se blottissant contre lui, y mettant toute sa force... Quand bien même celle-ci était quasiment nulle. Son étreinte désespérée aurait facilement été comparable à la douce caresse d'une plume, qui effleure la peau avant de disparaître dans quelques étincelles. L'enfant avait peur. Peur d'être abandonnée. Séparée. Avait l'impression que quelque chose irait forcément mal. {Qu'ils viendraient un jour ou l'autre} Ainsi seule, elle était totalement vulnérable. Elle n'avait rien, et le moindre souffle de vent, la moindre petite remarque, aussi méchante soit-elle, pourrait la faire s'écrouler... Bien trop facilement...

- Tu... Tu reviendras, Mär... P-promis, uuh...?

Dépêche-toi, dépêche-toi ! Qu'est-ce que le chat est lent aujourd'hui. Je crois que l'idée de rencontrer un humain noir ne l'enchante pas. Mais Märchen est différent, il est aimable.. avec certaines personnes. Puis il a aucune raison de s'en prendre à l'orphelinat, puis il compte sur nous pour s'occuper d'une petite fille. Je suis impatiente de la rencontrer, moi qui va être maman. J'ai l’instinct de mère poule qui se rapproche de plus en plus de ma personnalité. Peut-être est-ce parce que dans deux mois, j'accouche.. Rien que d'y penser, je stresse. Aaah, faut pas que je pense à ça, sinon cela va me perturber pendant mes heures de travail. Trêve de plaisanterie, on compte sur moi ! Faut que je me prépare, vite, vite ! Je vais me mettre cette robe blanche, qui fait penser à.. une soubrette, mais qui n'en est pas une.. Kyaaah ! Qu'est-ce que c'est embêtant de ne pas savoir quoi choisir, surtout qu'à mon anniversaire, je pense avoir une nouvelle collection de ma mère, aaah ! Pas grave, je m'habille en homme.. Ren, dieux merci que tu n'es pas négligé, ainsi je peux te prendre quelques habits, mouahahah. Bref, je prend ce pantalon noir.. moulant ! Non pas du moulant, pourquoi il en a un d'ailleurs ? Il veut qu'on voit toutes les parties de son corps. -furieuse- Je vais lui apprendre à me tromper à celui-là.. Bref ce pantalon slim m'ira très bien, et ce chemisier blanc. Tadam, une femme déguisée en homme, il va me tuer vue ma grossesse, tampis je cours le risque.

_ Mon amour, tu es prêt ! J'y go !

Pourquoi je n'ai pas le pouvoir de me téléporter, donc je vais l'attendre. J'ai rendez vous début de matinée juste avant d'aller travailler. Ainsi elle pourra se faire des amis aux horaires de l'orphelinat. Mais je me demande comment elle est arrivée à Märchen, il me semblait qu'il ne voulait pas d'enfant ou de personne autour de lui. Une miracle peut-être ! Aah zut, j'ai oubliée de me coiffer. Bon, heureusement que j'ai des chouchou dans la voiture, voilà. Une tresse sur le côté et ça ira, je demanderais à mon choupinou comment il me trouve, s'il dit « laide » je hurle et court me changer. Je n'aime pas être moche devant les gens, j'ai toujours besoin de trois heures de préparations, mais vue que je n'ai pas entendu le réveil... ben voilà le résultat !

Ah enfin le voilà, il ne manquait plus qu'il arrive en retard lui aussi. Mais j'espère que ca va aller vite, car je dois rejoindre ma salle après, pff.. Maintenant que nous sommes en routes, je profite pour regarder la nature, j'adore voir le paysage, les nuages, les parcs, les animaux, c'est apaisant je trouve. Enfin ça ne va pas durer longtemps, je suppose qu'il va s'énerver directement en le voyant, devant une enfant non magique, c'est très risqué, j'essayerais de le retenir..

Je sors de la voiture et me met en route pour aller devant l'orphelinat en tenant la main de mon chéri qui lui n'est pas si impatient, quoi que tu peux dire tu assumes, tu donnes des cours à des enfants alors que tu ne les aimes pas, tu n'es pas logique du tout par moment. Mais ça montre que tu fais des efforts comme pour « bébé », je crois que je n'ai jamais autant surprise de ma vie venant de lui, enfin y a le début mais de ce mois y je parle bien.. Ah tient nous sommes arrivés au même moment. Elle est adorable, elle me fait penser un peu à Märchen c'est très étrange, peut être que c'est une coïncidence. Bref, je m'incline poliment comme ferait un membre de ma famille, et répond à Mârchen..

_ Oyaho Mârchen ! Oui ca faisait longtemps ! Je suis ravis de te revoir aussi.. Et arrête de parler de ça, tu ne le connais pas, donc ne prête pas de jugement !

Je tire un moue fachée avant de me mettre à la hauteur de la petite qui commence à être effrayer et se coller à lui, pour ne pas le quitter, c'est trop chou. Mais je comprend pourquoi il ne veut pas qu'elle accompagne, voir du sang et tout ce n'est pas fait pour les enfants, puis ici elle se fera des tonnes d'amis, même si je peux savoir ce que ca fait de sortir de sa cage après tant d'année, c'est difficile.. moi je me suis attaché à Ren, et je ne veux plus le quitter, jusqu'au moment ou j'ai réalisée que je pouvais être avec lui tout en faisant ma vie, ca à tout chambouler, mais elle est trop petite pour réagir ainsi. Il faut que je fasse quelque chose, car je ne supporte pas voir un enfant aussi triste, par une séparation..

_ Ne t'en fais donc pas, Märchen tient toujours ses promesses !

Le boulot d'un exorciste
n'est pas sans faille.

Parlons de cette matinée. De cette matinée que je redoute avant tout depuis une bonne semaine. Semaine qui a commencée par un aveu pur et simple de Miyai. Cet aveu, aussi violent réel qu'il soit, proclamait son amitié avec un humain noir. D'abord son père, puis un ami. À vrai dire, sans vouloir réellement en douter, je finis par me méfier d e plus en plus des agissements de Miyaki. Dès qu'elle sort, je veux savoir où elle est et à quelle heure elle rentre. Appelons ça du flicage qu'exerce vos parents sur vous à l'âge de votre naissance jusqu'à vos seize ans par exemple. Si elle prend ça pour ma peur d'être éloignée d'elle alors qu'elle est enceinte -ce qui n'est pas tout à fait faux-, c'est qu'elle se fait un peu trop d'idée. J'ai juste l'impression que découvrir de plus en plus de choses sur elle ne m'apporte pas que de la joie. Si elle n'avait pas le caractère que j'aime, ses relations m'auraient probablement terriblement rebutées. Et maintenant j'en suis réduit à devoir en quelque sorte trahir mon boulot d'exorciste pour aider un humain noir. Où va-t-on ?

J'entends la voix de Miyaki à travers la salle de bain. Le son m'apparaît plus sonore. Toute cette histoire a eu le don de me mettre un mal de crâne atroce. J'ai vraiment envie de rester chez moi. En plus, on est dimanche quoi. Y'a pas de cours, alors je vois pas l'intérêt d'aller à l'orphelinat. Et j'ai pas envie de croiser quelqu'un que je suis susceptible de tuer. Déjà, je me demande comment un humain noir peut se pointer devant l'orphelinat. C'est vrai, il est bien protégé. Je crois... Ah... tout ça me fatigue. Je manque de m'enfoncer le crayon dans l’œil avec mes bêtises. Et croyez-le, un crayon dans l’œil, ça fait mal. Très mal. Ce qui me vaut une série d'abominations verbales en tout genre. Soyons clair, le crayon n'est pas entré dans mon œil, mais la paupière n'a pas apprécié le violent coup qui lui a été administré. Opération démaquillage pour enlever ce truc abominable. Je me foire rarement dans le maquillage. C'est que je dois être vraiment stressé. J'en profite pour me boucler les cheveux. J'arrange le tout avec du gel et quelques produits de laque. Un lavage de cheveux s'impose ce soir. Ne serait-ce que pour enlever le gel.

Miyu a l'air de s'impatienter. Et moi je traîne. Je me fais désirer. Mais je sais qu'elle a besoin de moi. Parce qu'elle ne peut pas conduire. Je me demande même si elle a son permis, en plus du fait qu'elle soit enceinte. D'autant plus que techniquement au Japon elle n'est pas majeur. Ce qui fait de moi un pédophile. D'autant plus que je l'ai mise enceinte. Enfin bref. Je me décide enfin à sortir de la salle après ces pensées grossières. Je louche un peu sur son ventre toujours plus gros. Si je devais faire une métaphore... je dirais que ça ressemble maintenant à une dune.
…
Abandonnez, je suis pas doué pour ce genre d'exercice.
Je descends d'un pas nonchalant. Pourquoi elle m'a chopée mes affaires ? Pour le coup, moi j'ai pris une chemise rose clair, presque beige, avec un sweat blanc large en laine par-dessus. En fait, habillé comme ça, j'ai l'impression de ressembler ma forme fusionnelle. Au niveau pantalon, c'est jean blanc. Et baskets, parce que j'ai vraiment pas envie de me prendre la tête dans le dressing. Je ne fais aucune remarque sur l'habillement de Miyu, parce que je commence à avoir l'habitude malgré moi qu'elle me prenne mes habits. Et tant que ce n'est pas mes habits d'époque, je ne dis rien. Le seul truc que je veux pas, c'est que la chemise craque à cause de son ventre. Parce que je tiens quand même à préciser qu'il y a quand même un rayon entier au magasin pour les vêtements pour femmes enceintes.

Direction la voiture, et nous arrivons quelques minutes plus tard. Cinq minutes tout au plus. J'aide Miyaki à sortir de la voiture, et, tâchant de me concentrer sur elle plutôt que sur l'abomination qui attend devant l'orphelinat, je ferme la voiture. Réflexe humain et défensif, je ne tourne pas le dos à un humain ou sorcier noir. Je l'ai toujours dans ma ligne de mire. Je ne me sens pas mal à l'aise, simplement réticent. Il a aussi le look de l'humain noir. Cheveux noirs longs. Habit noir. Et ce regard que je connais trop. Je serre la main dans laquelle je ne tiens pas Miyaki. Reste calme. S'il esquisse un mouvement quelconque, je suis prêt à l'arrêter. Ami ou pas, pour moi il n'est rien de plus qu'un étranger qui n'est pas le bienvenu.

Je suis si concentré sur l'énergumène qui me fixe violemment et à qui je réponds par la même intensité qu'un détail m'échappe. Une enfant derrière lui, qui a l'air terrifiée. Qui n'a pas l'air de vouloir quitter l'humain noir. Allons bon, depuis quand les enfants se lient d'amitié avec de violents hommes comme eux. Tenez, je paris qu'il vient de Santiago. Il y a quelque chose dans son regard qui me rappelle la sauvagerie des Santiago. Alors, je pense que je ne me trompe pas.

_ « Ravis de vous revoir Mademoiselle ! Cela faisait longtemps ! Je suppose ce que c'est votre amant, celui qui plus tard fera couler vos larmes et votre sang »

Ça commence... mal. Il pourrait faire un effort. Je tourne la tête vers Miyaki. Je lui ai juré que je ne m'en mêlerai pas, alors à elle de me défendre. Bien sûr, ma promesse ne s'applique pas si l'homme fait un pas de travers. Miyu, quelles relations tu as. Si Pandora l'apprend, ce n'est pas juste toi que tu mets en danger, mais moi aussi. Et pour connaître les châtiments d'Orphéo, je préfère rester à l'écart de tout ça. Appelez ça de l'égoïsme, mais plus vite Miyaki sera libérée de la corvée de ses relations, mieux notre couple se portera. Et je parle aussi au nom de l'enfant qui naîtra bientôt. J'entends Miyaki tenter un effort de défense, mais je n'y accorde aucune attention. J'en profite pour lâcher la main de ma bien-aimée pour la reposer dans la poche ventrale de mon sweat. C'est bien chaud ~. Sans bouger, je garde les yeux rivés sur l'humain noir. Agissant ainsi, je me mouve dans l'attitude ma forme fusionnelle. Ne pas bouger et attendre. Être attentif. C'est la règle d'or des prédateurs et des exorcistes. Alors ça fonctionne carrément comme un réflexe pour moi. Cet humain n'est certainement pas assez bête pour me croire venu démuni. J'ai une arme dans mon dos, judicieusement cachée et accrochée à ma ceinture. À en juger par mes vêtements, je n'ai pas l'intention de me métamorphoser. Ce qui constitue un très gros désavantages. Miyu s'approche dangereusement de son « ami ». Et moi je suis tendu. Et j'ai envie de répliquer quelque chose en fin de compte.

-Un simple bonjour aurait suffit. Et vous n'êtes pas non plus le bienvenu.

Je détourne les yeux pour ne pas me recevoir le regard furieux de Miyaki qui ne tardera pas à venir. J'ai promis de me taire, mais c'est clairement dans ma fierté de répliquer. Et ça, je n'y peux vraiment rien. Je dérive enfin mon regard jusqu'à la petite fille. C'est la source de toute cette agitation. Cet humain noir requiert l'aide du Mystery pour la mettre à l'abri. C'est amusant. Vraiment amusant. Et terriblement contradictoire. Depuis quand les humains noirs demandent l'aide d'Orphéo ? Le monde tourne à l'envers. Je fais une moue agacée, avant d'ajouter, sur un ton un peu sec.

-Bon, vous êtes venu pour qu'elle se fasse prendre en charge par l'orphelinat, c'est bien ça ? Concrètement, vous avez pensé à l'histoire que je vais devoir débiter à la directrice pour justifier d'avoir trouvée une orpheline. Je sens mal le coup du « j'ai vu un humain noir et il m'a dit de la prendre en charge ».

Sans prononcer davantage, je retourne à ma position initiale, cependant plus détendue. Si je me méfies trop, il me pensera faible. Or, je ne crois pas que ce soit le cas.

Page 2. La réaction de l'enfant ne l'étonnait même pas. Elle s'était attachée à lui dans un laque de temps incroyable, le prenant pour son sauveur, tout ce qui ne l'était pas. Mais l'oisillon devait se douter déjà de la réponse que l'humain noir allait lui sortir. Alors elle aura beau le supplier, le détester, ou que sais-je encore, Märchen reste obstinée sur cette idée, qu'elle serait mieux dans cet orphelinat qu'auprès de lui. Même si cela fait terriblement du mal à July, c'était mieux ainsi. Il ne fallait pas que tout cela crée un traumatisme comme pour lui et l'Id. Il est hors de question que l'histoire se répète, ici Miyaki veillera personnellement sur elle, il lui fait confiance, pas autant que son amant qui le fixe d'une intensité meurtrière incroyable mais qui ne l'étonne même pas, vue que les deux races ne se lient pas d'amitié. On pouvait dire que Miyaki c'était un cas, c'était lors du sauvetage de sa mère, que la famille et la sienne eurent une longue amitié, même avec l'amoureuse de l'esprit vengeur. Puis Elisabeth et Miyaki étaient presque à l’authentique pour dire vrai. Bref, pour répondre à la petite qui s'était soudainement accrochée à lui, comme une pieuvre, il se mit à peu près à sa hauteur avant de tapoter sa tête gentiment et essayer même en vains la rassurer.
_ Je... J-je ne veux pas que tu partes...
_ Il le faut July ! Je reviendrais bientôt, promis!
Comme c'est la plupart des personnes qui connaissent Märchen, celui-ci tient toujours ses promesses. Même au delà de la mort comme maintenant, s'il est encore en vie c'est pour tenir sa promesse à son épouse et rien d'autre même si inconsciemment il ne s'en rend pas compte. Alors elle pouvait lui faire confiance, il ne l'abandonnera pas. Enfin il n'est pas ce genre de personne a abandonner une personne qu'il apprécie, même très peu. Cependant quelque chose le surprend, c'est cette soudaine envie d'approche de Miyaki, celui qui fait que l'enfant a un minimum confiance en elle, même s'ils ne se connaissent pas au début. La voir ainsi pour atteindre le cœur de l'oisillon encore un peu renfermé sur lui-même, lui tire un sourire de la bouche, mais le comportement distant de son amant ne l'aide pas trop à faire des efforts, humain noir ou pas, il ne s'est jamais pris à l'orphelinat, qu'il s'en souvienne alors qu'on ne le confond pas avec quelqu'un d'autre. Un long soupire sortit de sa bouche avant de continuer à communiquer avec les deux filles en face de lui.
_ Tu... Tu reviendras, Mär... P-promis, uuh...?
_ Ne t'en fais donc pas, Märchen tient toujours ses promesses !
_ Oui je reviendrais, je te le promets ! Puis je ne tire rien du tout, seulement voyons comment il se comporte actuellement, j'aurais bien envie de lui tirer la queue !
Un rire machiavélique sortit de sa bouche pour bien se moquer du chat tant qu'il est encore tant. Cependant le chat rebondit sur ses pattes avant de vouloir s'en prendre au vengeur. On a beau dire mais les garçons ne savent pas garder leur calme coûte que coûte à toujours se chercher des poux entre eux, cela va tirer un soupire sur le visage des filles. On aura beau dire, mais il a beau être bon au fond, il adore se moquer et s'en prendre aux autres, juste pour le plaisir de s'amuser et de se distraire. Tout comme maintenant, ou il maintient le regard de son adversaire toujours aussi intensément et avec toujours cette envie de jouer au chat et à la souris, comme si au moindre faux pas envers lui, il voulait en faire sa marionnette favorite qu'il maltraitera jusqu'à ce qu'elle s'use.

_ Un simple bonjour aurait suffit. Et vous n'êtes pas non plus le bienvenu.
_ Quel accueil dit moi, toi qui doit être père, je crois que tu vas plus le faire peur, que lui plaire !
Le jeu de rime et des mots, un bien étrange mélange. Märchen a tout de même plaisir à jouer avec lui, c'est un adversaire redoutable, quand même. Il se demande s'il sera capable de continuer la partie sans s'arrêter après tout il s'est très bien qu'il a une arme, et le fait qu'il utilise, c'est qu'il sera incapable de se protéger d'un simple esprit comme lui, ahah. Ca montrera qu'il a gagné sur le pauvre métamorphe qu'est l'amant de son amie. Même si son amie ne va pas apprécier ce petit jeu qu'ils jouent entre eux et qui n'est pas près de s'arrêter pour le moment.
_ Bon, vous êtes venu pour qu'elle se fasse prendre en charge par l'orphelinat, c'est bien ça ? Concrètement, vous avez pensé à l'histoire que je vais devoir débiter à la directrice pour justifier d'avoir trouvée une orpheline. Je sens mal le coup du « j'ai vu un humain noir et il m'a dit de la prendre en charge ».
_ Oh vous n'avez pas d'imagination, quel dommage ! Les enseignants devraient en avoir un minimum pour distraire ses élèves, mais on dirait que tous n'ont pas cette chance ! Rie-t-il avant de frapper dans ses mains et de répliquer en se léchant les lèvres. Que le jeu commence !

Des promesses... Il ne restait qu'à espérer qu'elles ne soient pas jetées dans le vide. Bien entendu, une telle idée ne peut voir le jour dans l'esprit de l'innocente enfant. Elle, qui ne connait presque rien du monde, dont les sens viennent à peine de se réveiller, ne pouvait imaginer une chose pareille. Chaque mot prononcé comptait... Elle ne pouvait comprendre, pour le moment, du moins ~

- Nn-nyuuh... M-mär...

Le corps de l'enfant se déplaça doucement, jusqu'à se retrouver dissimulé derrière le jeune homme. Seule sa petite tête dépassait, alors que ses doigts s'accrochaient aux vêtements. Elle ne voulait vraiment pas partir. Bien que la femme ait l'air gentille, l'homme avait quelque chose de... Menaçant. Il n'était pas du tout comme Märchen. Les deux auras étaient relativement différentes, et cela ne lui plaisait pas du tout. Il lui faisait... Faisait... Uuh. Les sentiments et impressions ne lui viennent pas. Comme si... Il faudrait en créer un volume entier, afin qu'elle puisse toutes les disperser... Un léger soupir s'échappa de ses lèvres. Sa petite tête s'agita de droite à gauche, légèrement. Ses yeux ne bougeaient plus. Le reflet du ciel se mêlait aux larmes, dissimulant les pupilles. Sans esquisser le moindre mouvement, ils restaient immobiles, observant le jeune homme auquel elle s'accrochait tant, jeune homme débitant des choses qui lui étaient inaccessibles. Comment pouvait-elle leur dire...? Elle ne voulait pas y rester. {Elle aurait pu crier, pleurer, se laisser emporter par l'Instinct, le laisser prendre le contrôle, mais...} Ce n'était pas le moment... Pas le moment de le quitter... Pas maintenant... Jamais... Elle ne voulait pas se briser... Laisser les éclats disparaître dans un hurlement de souffrance, alors que... Comme une... Comme une... "Une"...

- Uu-uuh...!

L'aigle fonde soudainement sur sa cible, les pattes tendues, déchirant le monde de ses griffes acérées. L'enfant écarquille les yeux. Secoue la tête. Suffoque. Fragment de vision... Sombre. Le reflet de la lune apparaissant dans l'eau trouble... C'était...

Arrachée. L'enfant fut soudainement tirée de ses songes par un rire provenant de la bouche de Märchen. L'espace d'un instant, ses paupières clignèrent, tentant de reprendre le fil de l'histoire. Elle avait laissé échapper sa page... Mais la retrouva rapidement, bien trop à son goût. Son petit corps se cacha encore plus derrière le jeune homme. Elle ne parvenait pas à saisir ce qui allait se passer. Est-ce que l'Inconnu était un de ces... {Non}. Il ne la laisserait jamais aller avec ce genre de personne, n'est-ce pas...? Il ne voudrait pas la voir disparaître de cette manière, uuh...? Bien entendu que non... Et cela était parfaitement clair dans l'esprit de la jeune fille.

- Mm-mär... Je... Je ne veux pas... S'il te plaît...

Un faible murmure. L'écho de ses paroles ne sembla pas les atteindre. De nouveau, les larmes naissantes s'éparpillèrent sur son visage... Quand bien même la fenêtre n'était pas entièrement close... Elle ne voulait pas que tout se termine ainsi...

"Jamais..."

Citation :: Gyuuh, désolée du très grand retard... Mon post n'est pas vraiment vraiment génial, j'ai les idées aussi troubles que le fin fond de l'Id, fufuh ~

_ Oui je reviendrais, je te le promets ! Puis je ne tire rien du tout, seulement voyons comment il se comporte actuellement, j'aurais bien envie de lui tirer la queue !
_ Nn-nyuuh... M-mär...

C'est adorable de voir comment un enfant s'est lié d'amitié envers un homme comme Märchen. Je crois qu'elle va avoir du mal à le changer, mais je lui souhaite bon courage.. Car au fond, j'en suis sur qu'il en est capable, il en n'a pas le courage après tout ce qu'il lui est arrivé. Je peux comprendre, moi aussi j'étais comme ça avant de rencontrer Neko-sama. Maintenant j'en sors encore plus heureuse, comme une fleur qui vient d'éclore, c'est magique comme l'amour peut changer les gens au fond. Enfin il aime déjà quelqu'un, mais vue qu'elle n'est pas encore à Écosse, elle a toutes chances. Oups, j'en ai trop dit là ! Même si la situation n'était pas du tout la même, ca me rappelle celle de Kanzaki et moi-même. J'avais 10 ans, et lui en avait 21, c'était énorme, et tout le monde le voyait comme un monstre, un pédophile.. mais ce n'est pas pour ça qu'il est parti. Il est resté avec moi jusqu'au bout. Peut être parce que son cœur l'empêchait de partir, et qu'il devait tenir sa promesse de « rester toujours à mes côtés » même si je lui ai souvent dit qu'il n'était pas obligé de rester, car lui aussi avait une vie, il est resté jusqu'au bout. Un amour détruit, mais éternel !

_ Un simple bonjour aurait suffit. Et vous n'êtes pas non plus le bienvenu.
_ Quel accueil dit moi, toi qui doit être père, je crois que tu vas plus le faire peur, que lui plaire !

Non mais il ne pouvait pas se taire, tout allait très bien jusqu'à ce qu'il ouvre sa bouche. Ce n'est pas une raison de se montrer odieux alors qu'il n'a encore rien fait. Bakaaaa ! Pourquoi faut-il que tu en fasses qu'à ta tête, maintenant tu vas faire peur à l'enfant et à la place de montrer qu'entre vous deux, c'est toi la bonne personne, tu lui fais peur. Pourquoi faut-il que tu gâche tout alors que ça allait bien commencer. Je vais te tuer Ren, et je ne suis pas d'humeur à jouer avec les mots.. Vous ne voyez même pas que ce que vous faites, effraie l'enfant derrière märchen. -Je baisse légèrement ma tête, en lançant un regard noir aux deux abrutis qui se trouvent en face de moi- Je sens que je vais faire un meurtre. Je ne supporte pas quand on se comporte comme de vrais gamins. Je trouve ça complètement stupide. Aaaah Baka, baka !

_ Uu-uuh...!
_ Bakaaaa ! Vous êtes de vrais gamins ! Vous pensez qu'à vous battre en oubliant ce qu'il y a autour !

Stop maintenant ça suffit, j'en ai marre de vos gamineries. Vous ne voulez pas m'écoutez tant pis pour vous, vous l'aurez mérités. Je ne vais pas vous faire de cadeau. Je ne supporte pas qu'on me manque de respect et qu'on ignore ce que j'ai dis, donc.. -Je m'approche de vous deux lentement, ayant toujours le même regard sur le visage. Discrètement pour vous réveillez, sans que vous vous en doutez, je vous met une claque à chacun- Ca peut surprendre de moi, mais j'ai des limites et quand on les franchit, je ne suis plus la même. J'espère qu'après ça, ils auront finis de se chamailler comme chien et chat. Sinon je sens qu'ils vont se prendre un coup de pied dans le cul, bien mérité, et ils vont bien le sentir passé. Ren ne m'a jamais vue comme ça, ca va être sa première, il comprendra que quand je suis en colère, je ne mâche pas les mots.. non mais oh, depuis quand on ose ignorer ce que je dis.. les hommes tous des incompétents !

_ Bon, vous êtes venu pour qu'elle se fasse prendre en charge par l'orphelinat, c'est bien ça ? Concrètement, vous avez pensé à l'histoire que je vais devoir débiter à la directrice pour justifier d'avoir trouvée une orpheline. Je sens mal le coup du « j'ai vu un humain noir et il m'a dit de la prendre en charge ».
_ Oh vous n'avez pas d'imagination, quel dommage ! Les enseignants devraient en avoir un minimum pour distraire ses élèves, mais on dirait que tous n'ont pas cette chance ! Que le jeu commence !
_ Mm-mär... Je... Je ne veux pas... S'il te plaît...
_ Est-ce que vous comprenez quand je vous parle ! Vous êtes vraiment des idiots par moment.. Quel âge vous avez pour vous comportez ainsi ! Et pas la peine de dire que c'est tel ou tel qui a commencé ou parce qu'il est différent de nous.. ca ne marche pas avec moi ça ! Alors vous arrêtez vos conneries, sinon je vous jure que la prochaine fois ça sera un coup de pied au cul, et je n'irais pas mollo !

Essaye d'adopter un chat,
puis tente avec moi.

Dès le début, je le sentais mal. Pour ainsi dire, si Miyai avait pu se déplacer seule, je l'aurai laissée y aller à pied. Rencontrer un humain noir devant l'orphelinat. Quelle idiotie. J'en ai la rage aux dents rien qu'à y penser. Pourquoi ai-je dû, diable, venir ici ? Pourquoi ? Je me fais embarquer dans des trucs qui ne me concernent pas, et je dois pourtant les encaisser comme si de rien n'était. Ce n'est pas mon genre. Pas mon mode de travail. Probablement causé par l'attitude prédateur de ma forme fusionnelle, je refuse de reconnaître un supérieur autre qu'au travail. Et, dirait-on, ce petit homme noir semble venu me faire la leçon. Est-ce moi qui ai commencé ? Non. J'ai envenimé la chose, mais ma cause et ma fierté sont bien fondées. Je ne supporte pas que l'on me marche sur les pieds, et je réponds du pareil au même. Le sang-froid, je l'ai quand il le faut, mais je juge pour le moment la situation bien trop inutile pour me permettre de ne pas répondre aux piques du jeune homme. S'il était mon aîné, j'aurai, à mon plus grand déplaisir, pu céder à opter pour une conduite sage. Or, il se trouve qu'il doit avoir mon âge, où à quelques années près. Le respect dû à une personne âgée n'est donc ici pas.... valable.

Mes mains se joignent à travers la poche ventrale du sweat. Ça gèle. Comment la température a-t-elle pu aussi brusquement baisser ? A-t-il un quelconque pouvoir sur le refroidissement climatique ? La dernière fois que j'ai testé ce genre de pouvoir, c'était dans les cachots du Mystery, avec un fou furieux de fantôme qui ne savait pas maîtriser son pouvoir. Croyez-le bien, j'ai beau être léopard des neiges, dont la température annuelle de son environnement naturel ne dépasse pas le seuil des dix degrés, tant que je vis sous forme humaine, je n'apprécie pas le froid. Je le supporte. Quoiqu'il en soit, si mon intérêt se porte dès à présent sur les conditions climatiques présentes en cette saison hivernale, c'est sans aucune doute afin de dévier mon regard et mon esprit de l'être immature face à moi. C'est alors que... tout s'enchaîne. Mon esprit occupé, je dévie un peu de la conversation. À vrai dire, je me fiche totalement de ce qui peut bien se dire. L'ignorance reste ma seule force face à l'agaçant phénomène d'humain noir.

Voilà donc où mon regard reprend place lorsqu'une baffe vole à mon visage. Croyez-le bien, car la suite des événements pourraient me porter préjudice, mais je suis calme. Disons que divaguer un instant dans un état semi-conscient m'a permis de regagner ce que j'appelle de la liberté d'expression. Puisque je suis fliqué par Miyaki pour chaque mot prononcé, au moins mon esprit n'est pas stoppé. Et lorsque je fixe un objet ou une chose, je pense beaucoup plus. Encore heureux qu'elle ne soit pas lectrice de pensées. Enfin. Revenons-en au sujet. Voilà qu'à présent mon regard est tourné vers les yeux rougeoyants de ma copine. Ah. Je sens venir le monologue lointain. Sans doute devrais-je extirper mes mains de mon sweat afin de boucher mes oreilles contre l'orage approchant ? La meilleure solution. L'espace de vingt secondes, et les mots sortent de la bouche de ma copine. Mais puisque j'ai les oreilles bouchés, je ne perçois qu'un remuement très amusant de ses lèvres. L'humain noir à l'air de faire la tête. Quand à moi, je tente de déchiffrer sur les lèvres. Le flot de paroles doit dépasser les dix mots à la seconde. C'est vraiment très difficiles. Elle reprend son souffle. Soit. C'est donc à moi de poursuivre. La baffe n'est pas encore digérée. J’enfouis mes mains dans mes poches, avant de diriger un regard plutôt terrifiant à son attention. En général, les élèves n'insistent plus lorsqu'ils me voient dans cet état-là, mais puisqu'il se trouve que Miyaki n'est pas mon élève, il va falloir plus d'un regard pour la déstabiliser.

-Je me fiche bien des circonstances qui ont pu t'amener à poser ta main sur moi, mais je te conseille de ne pas recommencer. Je ne pas ici pour qu'on me sermonne. Si ma présence t'importune, je n'ai absolument aucune raison de ne pas rejoindre la voiture.

En vérité, je pense que c'est la meilleure chose à faire. Je jette un coup d’œil aux trois personnes simultanément, avant de faire volte-face et de plonger ma tête dans ma longue écharpe. C'est pas possible. Si je me prends une baffe pour l'avoir accompagné, je m'y reprendrais à deux fois avant de faire un pas en sa faveur. Essayez d'adopter un léopard, et vous verrez ce qu'il arrive quand vous aurez le dos tourné. Qu'on ne se fiche pas de moi.

C'était bien sa première fois qu'une femme le frappait au visage, le choc a été si soudain. Il aurait pu lui en vouloir, mais involontairement il lui chercha une excuse et c'est au bout d'un moment qu'il comprit pourquoi elle s'est autant pris la tête pour une simple dispute.. L'enfant était effrayé du Professeur ! Peut-être que la dispute y est pour quelque chose aussi. Mais vue qu'il ne va pas bouger le moindre petit doigt pour la situation actuelle, il dépose donc son regard vers Miyaki qui a l'air essoufflée de s'être donnée autant, juste pour l'oisillon qui l'essaie de protéger. C'est juste au moment ou le sorcier ose lever le ton sur elle, qui commence a réagir. Il ne supporte pas qu'on s'en prend à ses protégées et avant tout que celui-ci soit bête à ce point pour ne pas comprendre qu'elle fait ça uniquement pour l'enfant et non pas contre lui. Il soupire longuement en souriant amusé, vue l'intelligence stupide du chat.

_ Je me fiche bien des circonstances qui ont pu t'amener à poser ta main sur moi, mais je te conseille de ne pas recommencer. Je ne pas ici pour qu'on me sermonne. Si ma présence t'importune, je n'ai absolument aucune raison de ne pas rejoindre la voiture.
_ Tu es vraiment bête, après tout.. lance l'humain noir à l'enseignant à levant le doigt sur lui. Tu n'as pas remarqué que si elle a agit ainsi, c'est uniquement pour protéger l'enfant ! Car elle ne connaît rien du monde extérieur et elle commençait à avoir peur de la dispute ainsi de toi.. Toi qui est enseignant, tu aurais du le voir, avant elle, Baka ! Réplique-t-il dans un soupire avant de se baisser vers l'enfant. Désolé de t'avoir fait peur, et ne t'inquiète pas, tout va bien se passer ! Rajoute-t-il en parlant à July.

Après avoir dit ce qu'il pensait, il prend la main de l'oisillon puis se dirige vers Miyaki pour savoir si tout va bien, vue son essoufflement. Un peu inquiet certes, mais il ne va pas abandonner sa froideur pour autant, il essaye juste d'être là quand ses seuls amis vont mal et de montrer que malgré tout, il a du cœur. July faisait inconsciemment partie de sa vie, ainsi que Miyaki, tout comme sa bien aimée.. Juste en pensant à elle, il aurait aimé qu'elle soit présente à ce moment pour défendre ses idéaux et arrêter cette dispute inutile entre les deux amoureux, car il sentait qu'après la giffle, l'homme n'était pas encore remis et avait mis un point d'honneur à se venger.. ce qui le fit monter en lui, une hausse de cruauté, ne supportant pas qu'une tel chose se dégrade juste parce qu'avec son cœur, elle a voulu protéger l'enfant qui voulait protéger à tout prix.

_ Si tu avais un peu de jugeote, tu aurais remarqué tout ça bien aussitôt ! Souffle-t-il avant de passer sa main sur son visage, avant de reprendre dans un ton plus ou moins calme. Puis tu peux tout simplement dire à Mystery, que ta petite amie l'a trouvée dans les rues, abandonnée et qu'elle a voulu la mettre dans l'orphelinat pour une vie plus sure ! Finit-il avant de bailler.

Märchen avait finalement compris que ce n'est pas en faisant la guerre que les choses s'arrangeront et qu'en faisant un point d'honneur à être doux devant un enfant qu'en se prenant la tête avec un sorcier et ainsi lui faire peur à l'enfant qui s'est promit de protéger. Il se met à sa hauteur et dépose un baiser sur son front, ne pouvant pas faire plus pour simplement ne pas devenir un autre, mais avant d'aller plus loin, il devait régler les choses avec l'enfant, et Ren même si ce qu'il allait dire aller lui dégoutter, il s'y force pour que tout ce passe bien et qu'elle fait confiance au sorcier ainsi qu'aux autres personnes de l'orphelinat :

_ July, n'est pas peur de Ren ! Ne t'inquiète pas, il se montre agressif envers moi, mais ça ne veut pas dire qu'il le sera avec toi ! C'est un bon professeur, tu sais.. murmure-t-il à l'enfant avec un sourire pour la rassurer. Quant à toi, tu devrais réfléchir avant de lancer des propos sur la femme que tu aimes, car à présent.. elle n'es t plus apte à aller plus loin, je dirais même qu'elle se sent mal ! Au faite, je n'ai rien contre l'orphelinat c'est pour ça que je vous fais confiance, alors ne lui faite rien ! Explique-t-il clairement à Ren.

- M-mär... Je ne veux pas, je ne veux pas...!

L'enfant secouait sa petite tête de droite à gauche, alors que de petites perles d'eau salée ne cessaient de voir le jour, au plus profond de ses yeux. Ses petites mains s'accrochaient de plus en plus aux vêtements du jeune homme, alors que son corps frêle se voyait secoué de sanglots. On ne pouvait pas le taper. On ne pouvait pas lui parler comme ça. Elle ne voulait pas être avec ces gens, violents sans aucune raison. Et l'autre, l'autre homme, il la... Terrifiait. Bien qu'elle ne trouve pas le mot pour définir son sentiment, elle était complètement tétanisée. A cet instant, son seul et unique souhait était de s'endormir contre Mär-Mär, rester éternellement avec lui. Il avait ses raisons, il n'était pas un "Méchant". Tout le contraire de ce... Professeur bizarre. Qu'est-ce qu'un "professeur", d'abord...?

- Mm-mär... M-mär, s'il te p-plaît, Mär...!!

"Hystérie désespérée"... L'enfant gardait les yeux rivés sur le sol, tentant inconsciemment de cacher ses larmes, alors que son corps entier se serrait contre celui de Märchen, avec toute la faible force dont elle était capable... Et... Et...

- Gg-guuh...

La douceur de la peau, une main contre la sienne. L'innocente enfant serra doucement les doigts, et, en l'espace de quelques instants, son esprit se retrouva apaisé. Les larmes cessèrent de couler, sa respiration se fit normale. Cependant, elle ne tenait pas à s'éloigner... Elle se rapprochait même encore plus, terrifiée par l'homme inconnu, qui s'éloignait vers un... Objet... Etrange... Elle tenta de l'ignorer, et serra encore plus la main qui tenait la sienne. De plus en plus fort. Quand bien même cela n'était équivalent qu'à la caresse d'une plume... Une toute, toute petite plume...

Les minutes passèrent. Et elle n'écoutait plus les autres, soudainement plongée dans ses pensées. Des pensées vides, dépourvues de ridules. Ou presque. Les questions sans forme subsistaient, Pour s'en faire arracher d'une façon bien étrange... Mär... Que venait-il de faire...?

- ... Hihi ~ ! {... Je t'aime, Mär...}

"Un rire adorable. L'enfant releva soudainement la tête, les yeux étincelants. Peut-être que... Qu'il avait accepté...? {Nous resterons toujours ensemble, désormais ~ ?}C'était tellement semblable à... "Cette nuit"... Mais... Ce n'était pas une illusion, uuh...? Comme... Comme toutes ces... Ces... Ces "quoi...?". Elle secoua la tête, alors qu'un sourire venait prendre place sur ses lèvres. A partir de cet instant, le reste n'existait plus. Il n'y avait plus rien. Noir, vide. Juste eux deux. Personne d'autre. {Réminiscence} Elle ne prit pas la peine de chercher. L'espace d'un instant, son corps entier fut possédé. {Possédé par le contraire de l'innocence} L'inconscient s'éveille, et fait surgir des souvenirs, qui, jusqu'à lors, lui étaient encore inconnus... Les deux enfants riant dans la forêt... Les fleurs dispersées autour du puits... Les mensonges et la haine, le pêché et la vengeance... {Für Elise oder Therese...?}"

- Nn-nyaah...!!

Une nouvelle fois, July secoua la tête. Que venait-il de se passer...? Tout était noir, et... Et... Et Mär...? Mär était là...? Oui... Il n'avait pas lâché sa main... Il lui avait juste embrassée sur le front, et... Et c'était tout... Non...?

- M-mär... Je... Je me sens bizarre...

Citation :: Ohmondieu. Post ridicule-brouillon. J'ai honte, je dérive en SH-iste... Tout oscille entre les deux aspects, il y a des choses inconscientes qui ne sont pas préciser, et d'autres qui ne sont pas à leurs place... July est tiraillée, fufuh ~ ... Enfin bref... Pardonnez-moi. Guehehe. x_x ~ ! *Se cache*

Une enfant pas comme les autres ~ [PV July/Miyaki/Ren] Tumblr_lom374Y63x1qbnzdmo1_500

« On ne blesse ce que l'on sème,
Mais à trop aimer, on finit toujours par être déçue. »

Zerooo ! Que signifie ce mots ? Quels sont ses caractéristiques ? Moi je peux dire déjà, que le mots parle pour lui-même. Car il représente quelque chose d'insignifiant ou une personne qui est considérée comme un moins que rien, et bien d'autre signification qui peut très bien nous agaçait comme nous plaire. Mais si je dois parler du chiffre « 0 » dans cette belle journée.. Je dirais simplement, que mon chaton est nul pour deviner mes ressentiments. Après tout, il ne me connaît pas encore très bien, un jour.. il comprendra ! Pour l'instant, je prends comme cela vient et je m'adapte à la situation, tout comme celle-ci très décevante. En plus d'être borné et être fixer que sur son point de vue sur ce qu'il vient de se passer, il n'essaie même pas de chercher la raison et croit coute que coute que je l'ai frappée parce que sa présence m'importune, alors qu'il devrait savoir que je ne suis pas comme ça, et que jamais non jamais il m'importunera.. Il faut encore que je lui dise pour que ça rentre dans sa tête, comme un enfant... qui ne croit ce qu'il veut ou qu'il ne voit ! Dans un sens c'est adorable mais après c'est vexant.. ou agaçant, ça dépend de la personne.. dans mon cas, c'est vexant, car il croit tant bien que mal qu'il me dérange.. il faut donc que je réplique à ce qu'il vient de dire, avant que... Märchen s'en mèle, il ne peut pas se taire.. même si je suis à bout de force, je peux encore parler, non de dieux ! Ne vas pas aggraver la situation, tel qu'elle est déjà..

_ Je me fiche bien des circonstances qui ont pu t'amener à poser ta main sur moi, mais je te conseille de ne pas recommencer. Je ne pas ici pour qu'on me sermonne. Si ma présence t'importune, je n'ai absolument aucune raison de ne pas rejoindre la voiture.
_ Tu es vraiment bête, après tout.. Tu n'as pas remarqué que si elle a agit ainsi, c'est uniquement pour protéger l'enfant ! Car elle ne connaît rien du monde extérieur et elle commençait à avoir peur de la dispute ainsi de toi.. Toi qui est enseignant, tu aurais du le voir, avant elle, Baka ! Désolé de t'avoir fait peur, et ne t'inquiète pas, tout va bien se passer !
_ M-mär... Je ne veux pas, je ne veux pas...!
_ Bakaaa... soufflais-je en reprenant mon souffle, prenant appuie sur quelque chose. Jamais ta présence m'importunera ! Répliquais-je en faisant une moue vexée. Comme Märchen dit, si je vous ais frappée c'est uniquement parce que vous faites peur à l'enfant.. murmurais-je en laissant couler une larme de ma joue.

Une perle sacré coule sur ta joue, ne la laisse pas tomber.. Quand les larmes remplacent les mots, tout devient différent, tu ne peux plus rien contrôler, tu t'écroules au sol en pleure, comme un petit être fragile. Un peu comme cette enfant qui est à nos côtés et qui ne veut pas quitter Märchen, à cause du comportement du chat envers Märchen. Mais il ne faut pas lui en vouloir, parce que si elle savait les vrais raisons qui le pousse agir ainsi, peut être que cela changerait les choses.. Mains serrés, cœur brisé, peut-on souffrir encore plus que le manque de compréhension et de confiance de l'homme qu'on aime. Tout cela compte énormément pour moi, comment.. comment-il croire une seule seconde que..qu'il m’importune... Oui je suis reviens encore à ça, mais ça me blesse qui peut croire une telle chose de ma part, alors qu'il devrait savoir que sans lui, je ne suis rien et que s'il venait à mourir ou pire encore, je me tuerais pour le rejoindre..

_ Si tu avais un peu de jugeote, tu aurais remarqué tout ça bien aussitôt ! Puis tu peux tout simplement dire à Mystery, que ta petite amie l'a trouvée dans les rues, abandonnée et qu'elle a voulu la mettre dans l'orphelinat pour une vie plus sure !
_ Märchen, yamete ! Tu en as assez dit comme ça.. murmurais-je à voix basse. Je ne supporterais plus que tu parles ainsi de mon amant ! Même s'il ne t'aime pas et qu'il ne te porte pas dans son cœur, montre toi respectueux.. même si lui ne le fait pas ! Au moins fait le pour l'enfant à tes cotés.. m'arrêtais-je en fermant les yeux. Puis cela me convient pour l'excuse à donner à la directrice ! Si cela ne lui va pas, j'irais demander personnellement... finissait-je en souriant.

Défendre le clan adversaire au risque de se faire mal voir.. Dans le fond, il me protège même s'il parle mal à l'homme que j'aime. Il défend toujours les femmes même si ce n'est pas pour une grande cause, ou même une bataille, une parole contre la sienne.. Laquelle gagnera ? Qu'importe après tout, cela me fait sourire de le voir me protégeait comme si j'étais ma mère. Je me demande comment il a su pour ma mère et mon père, s'il n'aurait pas été là, je ne serais jamais née sûrement. Je lui suis redevable à vie, car sans lui je ne serais pas là à ce moment.. Arigato Märchen.

_ Quant à toi, tu devrais réfléchir avant de lancer des propos sur la femme que tu aimes, car à présent.. elle n'es t plus apte à aller plus loin, je dirais même qu'elle se sent mal ! Au faite, je n'ai rien contre l'orphelinat c'est pour ça que je vous fais confiance, alors ne lui faite rien !
_ Mm-mär... M-mär, s'il te p-plaît, Mär...!!
_ Merci beaucoup Märchen. Quand à moi, je te promet que je ferais en sorte que July soit heureuse ici ! Ren, Mystery n'est pas ami avec un humain noir du nom de Lester, moi il semble ! Répondis-je en tirant la langue, avant de me relever de force.

Possession des âmes. Pas pour dire, mais la fin est pas comme toutes les fins. L'enfant était comme possédé par quelque chose ou quelqu'un.. C'était étrange, on dirait qu'elle était comme... un objet de désir de quelqu'un, mais c'est impossible.. Simplement le fait qu'elle soit séparée de son ami, la brise et lui fait adoptée un comportement étrange, je n'ai rien à dire, à part que seul un médecin pourrait rajouter quelque chose.. sauf que moi je n'en suis pas à part :

_ M-mär... Je... Je me sens bizarre...
_ Que veux-tu dire par bizarre ?[i]

Ce n'est pas quelque chose,
que l'on peut juger

Si j'avais été sous ma forme fusionnelle, voilà déjà plusieurs secondes que j'aurai feulé, que je me serai rué sur l'être. Mais c'est bien l'humanité qui m'en a retenu. L'humanité en elle-même, pas juste l'homme que je suis. Et puis, il y a cette enfant que j'ignore depuis un certain temps déjà. Temps pendant lequel je jouais au chat et à la souris. Temps pendant lequel j'ai crié sur Miyu sans raison. Je m'en veux, mais ma fierté m'empêche toute vision d'excuse. C'est pourtant ce qu'il faut faire. Ne serait-ce que par respect envers Miyu. Pourquoi ce n'est pas facile? Je le sais, mais je me retiens d'y trouver une optique. Je soupire. ça m'énerve tout ça. J'ai l'impression d'être face à un dilemme. Dilemme qu'il me faut rapidement résoudre. Dilemme qui ne me sert absolument à rien, mais dilemme bien présent. J'observe l'enfant si jeune accrochée aux vêtements de son protecteur noir. Je ne comprendrais jamais les enfants. Comment peuvent-ils s'attacher à ce genre d'énergumène? Comment peuvent-ils trouver un quelconque bien à fréquenter des gens qu'on juge mauvais? C'est la société qui juge le bon et le mauvais, et je conçois parfaitement qu'il y ait des exceptions à la règle et des discriminations, mais tout de même.

Miyaki s'explique. Miyu s'explique face à mon geste. Le monde tourne vraiment à l'envers. Je devrais m'excuser, et elle justifie les moyens employés. J'ouvre des yeux ébahis. Il ne manquerait plus qu'une attitude amicale de l'humain noir, et je pourrais partir me pendre. Miyaki verse une larme. La culpabilité m'envahit. Quel idiot tu fais, Ren. Je reste attentif. Le dénommé Märchen fait une bise sur le front de la petite. D'accord, j'ai compris, je peux aller me pendre définitivement. J'aimerai bien retrouver le confort de ma voiture pour me reposer seul, en tête à tête avec ma conscience et moi, histoire de remettre mes idées en place. Je soupire mais écoute tout de même la suite de la discussion. J'ai trouvé l'orpheline dans la rue? Je veux bien, mais je devais devoir faire attention à mes pensées, parce que la vieille renarde n'est pas idiote. C'est certainement pour ça que je l'admire autant, au final. J'inspire. Subir l'interrogatoire de Mystery est un vrai casse-tête. Elle t'observe bizarrement, comme si elle voulait sonder tes pensées. Ce qu'elle doit faire parcimonieusement au final. J'ai fait l'essai pour Nephilim. Et c'était déjà assez tendu. Elle fait très attention aux orphelins, la dame Mystery, mais elle choisit beaucoup ses élèves aussi. Il me semble. Je hausse un sourcil et poursuit, coupant presque la parole à Märchen, le ton cependant plus sympathique. Légèrement plus poli.

-J’arrive bien à mentir, mais la vieille Mystery lit dans les pensées. Et si elle n’arrive pas à bien sonder les miennes, celle de cette jeune fille risque de compromettre mes paroles. Autant tout lui avouer.

Oui, je sais, je me contredis. Mais tant qu’à se faire voir en train de mentir, autant tout avouer directement. C’est certainement la meilleure chose à faire. Pour le bien de cette fille si jeune. Je me demande quel passé elle a eu. Quel passé a-t-elle eu pour s’attacher autant à cet humain noir ? Je soupire. Je me demande bien. A-t-elle vraiment perdu ses parents ? J’ai besoin d’en savoir beaucoup sur elle si je veux paraître le plus crédible possible. Et plus je l’observe moins je vois sa volonté de nous rejoindre. Pourquoi veut-il l’obliger à ce qu’elle le quitte ? Je trouve ça cruel pour la fille. J’ai besoin de poser la question :

-Dis-moi, Märchen, pourquoi veux-tu l’emmener ici alors qu’elle veut rester avec toi ? Ça se voit les yeux en plein milieu de la figure. Elle te suivrait jusqu’au bout de la monde. N’est-ce pas, jeune fille ?

J’observe la fille en souriant gentiment. Mon attitude de prof reprend le dessus, dirait-on.