Le sourire a cela de paradoxal. Il permet d'afficher la plus grande joie mais aussi de masquer la plus profonde tristesse

Dernière édition par Sakura L. Cross le Sam 2 Mar 2013 - 18:27, édité 1 fois

Le sourire a cela de paradoxal. Il permet d'afficher la plus grande joie mais aussi de masquer la plus profonde tristesse

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Le sourire a cela de paradoxal. Il permet d'afficher la plus grande joie mais aussi de masquer la plus profonde tristesse Maxxie-3-maxxie-oliver-25266363-100-100

Saku & Ian

Je dois rejoindre Ian dans pas longtemps, sauf que je suis déjà en retard. Pas de portable pour l'avertir, je me dépêche, autant que je peux. En plus, c'est au port, à croire qu'il aime cet endroit. Je vais devoir courir. Dommage que je n'ai pas de bandes de métamorphe, ça aurait été plus rapide. Enfin, il aurait fallu que j'arrive à me transformer. J'enfile vite un jean, un tee shirt et mon blouson. J'enfile mes chaussures, attrape mon sac et me précipite vers la sortie. Je vais devoir courir durant un trajet qu'habituellement, en marchant, on fait en 30 minutes. J'espère être assez endurante pour cela.

Arrivée aux alentours du port, je ralentis la cadence. Je le vois, il a le dos tourné, il m'entend et se retourne. Je lui souris, un vrai sourire, à croire que j'arrive vraiment à être normale avec lui. Lui aussi sourit. Il est habillé comme quand on s'est rencontré. Il a dû venir ici en tant que loup, sûrement.

"Désolée du retard"

Je reprends peu à peu mon souffle et m'assoie, les pieds pendants à la surface de l'eau. Ma respiration redevient normale, ça fait du bien. L'air est pur et sent l'eau salée, ça pique légèrement le nez sans pour autant être désagréable. Je m'allonge et ferme les yeux, le vent frais passe au travers de mon tee shirt, je sens le soleil sur mon visage et mes mains. Le temps commence à se réchauffer.

"T'aurais des bandes de métamorphes en plus ?"

Parce que ce n'est pas que je sois gênée d'être nue mais si on peut éviter, c'est mieux. Surtout que les vêtements explosent, donc soit on se déshabille avant, soit on a plus de vêtements. Et durant un combat ou quoi, ce n'est pas vraiment pratique. Imaginez aussi, vous êtes transformé, et vous redevenez humain. Sauf que vous êtes nu, pour continuer la bagarre, ça ballote dans tous les sens, c'est nul. en plus il n'y a pas du tout de protection. A la rigueur, si vous êtes bien foutu ça peut peut être jouer à votre avantage, l'effet de surprise ! Mais c'est pas sûr. Mieux vaut avoir des bandes. Et l'étape d'après, c'est le contrôle du pouvoir, qu'il réagisse quand j'en ai envie. Et pas qu'il en fasse qu'à sa tête. Je ne veux pas qu'il apparaisse comme ça sans prévenir. Et je ne veux pas non plus qu'il ne se passe rien alors que je veux me transformer. Des cours, il me faudrait des cours. Les cours de métamorphose, est-ce qu'il y en a ? Je sais même plus, mais ça me serait très utile. Mais ça veut aussi dire que je dois aller voir Pandora et ça, j'ai pas envie. Je ne sais même pas pourquoi .... Ha si, ça me revient : "Alors, tout se passe bien ?" et je t'en pose moi des questions ? En plus, vu que je suis une Cross, elle doit sûrement demander des rapports sur moi ou je ne sais quoi. Enfin, j'en sais rien, je dis bien peut être après tout. Parce que elle est juste attentionnée envers tout le monde, elle doit juste penser qu'on est tous ces enfants.

Je me relève et m'assoie en tailleurs, je ne prends pas mon carnet de croquis mais j'essaye d'imaginer. Un oiseau. Une mésange. Je ne pense qu'à ça et au bout d'un moment, je sens un léger poids sur mon genou. J'ouvre les yeux et la vois. Je souris, émerveillée. Je me retourne vers Ian qui a le même sourire béat que moi.

Aujourd'hui était une plutôt banale journée de printemps - héhéhé, enfin ! Il a mit du temps à venir - sauf qu'on s'était dit avec Sakura qu'on se verrait. Puisque j'ai dix-huit ans je ne suis plus les cours au lycée, j'ai trop du temps à moi, mais du coup je suis beaucoup plus de cours au Mystery. Moi j'aime bien. Je suis pas toujours doué mais je trouve toujours ça mieux qu'assis à un bureau.
Je hais la théorie.
J'ai un problème avec les profs aussi, mais pas avec ceux de Mystery. Je regarde par la fenêtre. Y'a un canard. J'hausse un sourcil. Et comme je suis con, j'ouvre la fenêtre. Doit bien y avoir un cailloux sur le rebord. Je regarde. Oh oui, un caillou ! Je l'attrape entre les doigts. Je lance dessus l'animal. Soit il devient humain et me hurle dessus soit..
Ba voilà. Le volatile part en paillant. Je souris. Il s'envole et je ferme la porte en me disant que les canards, c'était débile. J'étais heureux de ne pas avoir de métamorphose de volatile. Ca a un trop petit cerveau, moi ça me fait beaucoup peur. Parce que je ne sais pas si c'est possible d'avoir autant de pensées qu'en étant panthère, ou du genre. J'vous explique. On se laisse un peu envahir des fois sous forme animale. Mais là, y'a un problème. Le jaguar va vouloir bouffer l'humain, ok. Mais le canard, il va vouloir quoi ? Picorer une graine ? Ou partir en courant ? Voilà, voilà, vous avez déjà vu un canard courir ? C'est ridicule, totalement ridicule !
Sa tord du cul déjà, et en plus ça fait coin coin. Coin coin. CA CHOQUE QUE MOI ICI ?
Bref. J'hésite à y aller en vélo. Mais j'ai bien envie quand même. Ô grand vélo adoré et vénéré. Qu'est-ce que je l'aime ! Bon, le problème, c'est que c'est un vélo de freestyle, donc il a pas de freins.
Ce qui est un peu beaucoup embêtant. Bon. De toute façon après, si on se métamorphose.
Les bandes de métamorphes sont sur mon lit.
Les prendras ?
Les prendras pas ?
Les prendras et les mettras ?
Les prendras et les mettras pas ?
Hum.
J'ai la fleeeeeeeeeeeeeeeeeeeemme. Mais comme on est des métamorphes, on va forcément se métamorphoser. Alors je les mets. En râlant et soupirant bien beaucoup.
Bien beaucoup.
OUI, MOI PARLER .. ANGLAIS !
Bandes de rats crevés avec des patates cuites !
Je prend la porte donc et dévales les escaliers en prenant bien gaffe à ne pas me rétamer par terre. Puis je pense. Et quand je pense, je réfléchis. Et du coup, je remonte dans ma chambre, je me déshabille et je mute. Et voilà Ian-Loup qui galope dans tout l'orphelinat. J'vois Tim et Rolane qui me salue d'une même voix et je m'arrête. L'un des deux me dit qu'il préfère la loutre. Je deviens loutre. Mais c'est vraiment parce que j'aime bien les jumeaux ! Parce que face à moi y'a la chose la plus terrible au monde quand nous sommes ce quadrupède poilu aquatique.. DES ESCALIERS !
Je me dandine donc d'une manière que j'entend les deux rire. Piqué au vif - oui parfaitement je suis susceptible - et ba je devins jaguar et rase les murs jusqu'à la sortie, avant de devenir loup - hum, booon .. - et galop à toute allure bien caché par les arbres. Je slalom donc. Le problème, c'est que j'ai quatre pattes, et qu'il faut avoir deux fois plus d'attention sur ses pieds. Déjà que d'habitude je suis godiche, alors là imaginez. Alors je me mets à penser à autre chose et forcément je trébuche sur une racine qui n'a pas lieu d'être là où elle était et je m'étale, truffe la première dans la terre meuble.
Je grogne. Me relève et m'essuie le museau sur les pattes.
Hum. Ridicule, Ian.
Je cours encore un peu. J'arrive au port. J'aime beaucoup l'eau et l'odeur iodé qu'il y a là-bas. Je redeviens humain, mets au moins quatre bonnes minutes à m'habiller avec les vêtements que j'avais laissé le jour de notre rencontre avec Sakura. Ils ne sont pas sales. Ils sentent l'humus de la forêt, moi j'aime bien. Je m'assois donc sur le ponton en souriant doucement. Hum.. Qu'est-ce que j'aime être là !
J'oublie depuis combien de temps je suis là. Il me semble que c'est court. Peut être pas. J'entend des pas, et je suis sûr que c'est elle. Elle n'a pas de démarche particulière, mais je le sais quand même. Je le sens. Ses émotions sont une boule emmaillotés de sentiments complexes. Je galère, avec elle.

"Désolée du retard"

Elle a courut. Ses joues ont un peu rosies. L'orphelinat n'est pas extrêmement loin, mais en courant à pieds humain ba.. c'est fatiguant quand même. Je souris. Elle est jolie, Saku. Surtout quand elle sourit pour de vrai. C'est un peu rare, mais bien moins qu'avant. Heureusement. Elle est beaucoup plus jolie quand elle a son visage éclairé par un tel éclat.
J'aime penser qu'elle est un peu heureuse tout de même.

-" Pas de problème. "

Elle s'allonge et ferme les yeux. Je me demande si à ce moment là elle est dans ma tête. Mais je m'en fiche. Je n'ai plus rien à cacher maintenant. Et comme je suis plutôt calme - comme à chaque fois que je fais du sport - mes pensées ne partent pas dans tous les sens. C'est ce qui compte. C'est plus facile à contrôle après; émotions, sentiments, pensées, geste, expressions. Tout quoi.
En même temps, en ayant courut trois bonnes heures hier, normal que je suis vacciné de la course à pied pour au moins trois jours.

"T'aurais des bandes de métamorphes en plus ?"

J'hausse un sourcil. Le Mystery en offre gratuitement à tous ses élèves métamorphes, pour les cours principalement mais pour tout le reste aussi. Et comme le tissu est très cher, ils ne nous en offrent 'qu'une'. Jusqu'à aujourd'hui, cela me suffisait très bien.

-" Non, désolé. T'en as pas ? "

Comme elle n'est pas là, c'est probable. Mais alors elle ne doit pas suivre les cours de métamorphoses avec Ren, et ça c'est plus embêtant, parce que Ren il est passionné parce ce qu'il dit et qu'on apprend à bien mieux se maîtriser.
Parce que sinon, faire le cours de métamorphe à poil, c'est pas mal aussi hein ! Avec tous les enfants qui ont se don c'est super pratique.
Ca ne m'est jamais arrivé.
Amen.
Elle s'assoit en tailleur.
Moi, je regarde le ciel en souriant. Il n'y a pas besoin de mots, pour le moment. Je sens ses émotions qui s'agitent. C'est très marqué depuis que je suis revenu de France. Plus qu'avant en tout cas. Je me relève lentement. Une mésange est posée sur son genou. Pendant un moment, mon esprit rationnel se dit ' Ouah, une mésange s'est posée sur son genou, stylé ! ' Puis mon esprit félin se dit ' J'ai faim ' - lui, je lui dis de fermer sa gueule, c'est plus sage, Saku m'en voudrait - et mon esprit - la partie qui est magique et qui connait Saku - devine qu'elle a dessiné. Je lui fais un large sourire. Je n'ai jamais compris comment c'était possible et encore moins comme ça fonctionnait. Ca m'épatait pour tout vous dire.

-" Super bien fait. "

J'ai envie d'aller courir un peu. Je ne l'ai jamais vue sous forme animale. Mais je suis un gars. Alors quoi qu'il en soit, j'ai TROP l'esprit de compétition. Dans TROP j'entend que chez moi c'est trop marqué, exagéré, ect.

-" C'est quoi tes formes de métamorphe ..?

J'ai un sourire moqueur.

-" J'pari que si on fait la course, j'te gagne.. j'me trompe ? "

Nah.
Bonjour je m'appelle Ian, et je suis un grand gamin immature qui prie très fort pour qu'elle ne soit pas un guépard. Voilà.
Fiou.

Je suis essoufflée par ma course, mais heureuse d'avoir Ian en face de moi. Il me sourit et m'excuse pour mon retard. Ma tête est toute fermée, pas de pensées dans ma tête, juste les miennes. Je n'ai pas envie de relancer un drame même si ça demande beaucoup d'effets de garder la tête close à toutes les pensées des gens. Quand je dis que je déteste ce don... D'accord parfois il peut être pratique, mais la plupart du temps, je me sens en sécurité donc je n'en ai pas besoin. Saloperie de magie. J'aurais pas pu avoir quelque chose de plus utile, non. J'ai eu le don de lire dans les pensées des autres, inutile. Mais des bandes de métamorphes le seraient.

-" Non, désolé. T'en as pas ? "

Ah bah nan, j'en ai pas. Je savais même pas que je pouvais me transformer. Et comment on les a Ian, hin ? Ah mince, si je veux lui demander, c'est mieux si j'ouvre la bouche et que j'agite mes cordes vocales. Baka Saku. Toujours à parler dans sa tête.

"Non, c'est où qu'on peut les avoir ?"

Une raison de plus pour aller voir la directrice, sûrement. Je n'ai toujours pas envie d'y aller. Surtout que je dois réclamer des cours en plus avec ça. Et elle risque de vouloir m'en enlever. Je suis quoi déjà comme cours moi ? J'ai gym, et après ... ? Mon esprit s'embrouille et s'emmêle, je n'arrive même plus à me souvenir des cours que j'ai. Bon, certes les cours facultatifs je n'y vais pas tout le temps. Sauf celui de dessin. Mais de là à oublier complètement ce que je fais, c'est quand même gros. Je regarderais mon emploi du temps en revenant à l'orphelinat.

Ma mésange imaginée apparait sur mon genou. Ian sourit, étonné et heureux.

-" Super bien fait. "

Je souris, un peu gênée aussi et bredouille un merci. Ça me fait plaisir qu'on soit complimenté ici, ça change du peu de temps que j'ai passé chez les Cross. Ce temps là ne me manque pas du tout. Je suis bien mieux ici. Mais c'est le Japon qui me manque. Ô Japon... Reviens moi.

Je sens que l'esprit de Ian s'agite, mais je ne sais pas pourquoi. Il me le dira s'il le veut. Sinon, hors de question que je l'espionne. Je ne veux plus fouiller dans l'esprit des gens, même si je ne le fais pas exprès. Mais Ian, je n'ai pas envie de le perdre parce que je me sens vraiment bien avec lui. C'est mon ami. Mon seul ami même. Je tiens à lui. Dès le premier jour, dès les premières minutes je me suis accrochée à lui. Ça me fait bizarre que je sois si vite retombée dans la dépendance amicale. Mais ça ne me dérange pas vraiment. C'est Ian. Donc tout va bien.

-" C'est quoi tes formes de métamorphe ..? "

Un sourire moqueur apparait sur son visage. J'ai bien envie de lui clouer le bec. Je réponds à sa provocation.

"Devine."

On accompagne ça d'un sourire avec un mélange de sadisme, de moquerie et de sentiment que je n'arrive pas à expliquer. Ça m'avait manquée d'embêter personne tiens.

-" J'pari que si on fait la course, j'te gagne.. j'me trompe ? "

Ha ouais, il se croit plus fort que tout le monde celui là ? Je vais m'y mettre à fond alors. Mais, j'aurai adoré être un guépard, ça lui aurait vraiment cloué le bec sur ce coup là. J'aurai dû être un guépard, juste pour ça. enfin, quel est le plus rapide, panthère, loup ou jaguar ? Sachant qu'il a les deux derniers, voir peut être d'autres. Je sais que se sera pas le chat. C'est peut être rapide mais moins que les deux autres gros félins qu'il a. Voire plus. Enfin, je ne me plains pas. C'est vrai, je suis pas un canard qui fait coin coin. Non, je suis une panthère, c'est agile une panthère, non ?

"Pari tenu !"

Sur ce, je me lèvre, me met dos à lui et commence à me déshabiller. Il faudrait juste que j'arrive à me transformer. Parce que, quand c'est pas inné c'est choses là, c'est plutôt galère. Enfin, c'est l'impression que ça me donne. J'ai toujours envie de dessiner mais il n'y a jamais une forme animale qui arrive comme ça, sans que je puisse la contrôler. Sauf la première fois, mais là ça m'est arrivé d'un coup, je n'avais rien vu arriver. Je suis en sous vêtements, je range mes couches enlevées dans mon sac, je me tourne tourne vers lui.

"On va jusqu'où ? Et puis, on se transforme comment... Exactement ?"

Ne te moque pas Ian, par pitié, sinon tu finis la tête la première dans l'eau. Certes, il fait plus chaud dehors, mais je pense pas que l'eau se soit réchauffée. Et pour se transformer, on s'imagine ou bien ? Rah, c'est quoi cette idée de course ? Enfin bon, je gagnerais ! J'en ai décidé ainsi. J'ai une fierté à maintenir quand même, la mienne.

Je vous explique la situation. On va sans doute faire une course parce que c'est obligé, quand t'es métamorphe, tu fais toujours la course comme des gros gamins. Mais Sakura mute moins bien que moi pour le moment, et en plus mes formes doivent être un peu plus grandes - bah oui, les mâles, c'est plus grand - alors j'ai tout de mon côté.
Je laisse échapper un sourire innocent qui contraste avec le bordel permanent qui règne dans ma tête. La pauvre, ça doit être dur d'être dans ma tête. Je sais qu'elle ne le fais plus, mais ça devait être dur de comprendre ce qu'il se passait dans ma tête. Sauf qu'à cet instant .. Bref, cessons un instant le blablabla incessant qui se trouve dans ma cervelle. Matière grise. Cerveau.
BREF.

"Non, c'est où qu'on peut les avoir ?"

J'hausse un sourcil comme si elle venait de dire la chose absurde du monde. Oh oui, j'adore Sakura. J'aime beaucoup la taquiner, parce que en général, elle se vexe jamais. Je dis en général parce que je ne connais pas ses limites et franchement, vu le super regard noir-incendiaire qu'elle arrive à me décrocher parfois, je n'ai pas vraaaaaiment envie de me fâcher avec elle. Je suis sûr que dans sa tête elle utilise la technique du ' comment provoquer le maximum de dégât en un minimum d'énergie ' avant de choisir le regard qui fait peur aussi nommé par les enfants le regard de la mort qui tue.
Y'a que les enfants qui disent ça. Ba oui, la mort.. ça tue.
Répondons à sa question.

-" Ba.. Demande à Mrs Mystery. Ils en donnent gratuitement. Mais.. si t'en a pas, tu fais comment pour assister aux cours ? Toute nue ? "

J'ai une grand sourire extrêmement moqueur. Oh non, je n'insinue pas que Sakura toute nue, ça ne serait pas joli. J'en sais rien et franchement, ej n'ai pas envie de savoir. Le fait que aucun de nous deux n'aura jamais de sentiments pour l'autre me rassure un peu.
Je peux donc me moquer ouvertement de son corps - qui est attirant, of course ! - sans qu'elle se dise que je le pense vraiment. Enfin c'est ma logique à moi.. et je ne suis pas vraiment connu pour ma logique.
Hum.. Je m'embrouille.

"Devine."

Tu me tends la baguette pour te faire frapper, Sakura Cross. Elle se pense moqueuse ? Hahahaha, elle l'est, peut être est-ce vexant de ne pas savoir ce qu'elle peut être, mais mon sourire s'élargissait également. J'avais la parfaite phrase qui se formait dans mon esprit.

-" Hum.. des formes qui te ressemblent.. J'dirais Rat, Fouine, Poisson, araignée, et euh... comme forme favorite, pigeon ? "

Et hop, le petit regard satisfait qui va bien.
Oui, j'aime vraiment bien c'te gosse.
Vous savez quoi ? Paraît donc qu'on va faire la course. Elle n'aurait pas eu beaucoup d'orgueil en refusant, et j'avoue que je me serais foutu de sa poire, parce qu'elle aurait trouvé des excuses de chochotte. Or, Sakura Cross ne l'était pas, aux dernières nouvelles. Il se peut qu'elle ait subitement changé de caractère mais parait-il qu'il était déjà étonnant que l'on soit devenu proche aussi rapidement.

"Pari tenu !"

BIEN ! J'ai hâte. Elle se retourne pour se déshabiller, et du coup je fais de même, parce que sinon je serais devenue la boule de poil qui miaule, et elle fait un peu la boude en ce moment. De plus, j'entendrais tous les animaux, les petits, genres mulots et tout, et il est super dur de se défaire de l'instinct animal je trouve.
J'enlève donc mes fringues. Sauf que moi, j'ai les bandes de métamorphes. Héhéhéhé.
Elle se retourne.
J'ai un grand sourire sur les lèvres. Oui oui, je vous jure, la situation est vraiment hilarante. Seulement pour moi, oui peut être. C'est la base, non ? Haha.

"On va jusqu'où ? Et puis, on se transforme comment... Exactement ?"

Cette fois ci, mes sourcils montent au ciel au même temps. Parce que ce n'est pas moqueur, c'est interrogateur. Ba, c'est la première fois qu'elle se transforme ou quoi ? Je trouve ça trop bizarre comme question. Mais j'ai quand même bien envie de gagner, alors une petite voix dans ma tête me dit ' VAS-Y, DIT LUI RIEN ET CASSE TOI ! ' Mais j'hésite quand même un peu avant de me dire que de toute façon, quand je serais animal, l'envie d'être comme moi sera tellement grande qu'à mon envie, ça jaillira comme ça.
POUF !
Hum..

-" Comme ça ! "

Je lui fais un clin d'oeil qui veut un peu dire ' Eeeeeeeeeeeeet ouai, moi ça marche du premier coup ! ' Mais en vrai j'attend au moins quatre seconde avant de basculer en mode lupine. Au pire, si le jaguar est plus rapide je muterais. Ca fait trois semaines que j'essaie de le faire en courant, et après deux nez fracturés, j'y arrive ! Oh, dieu bénisse l'infirmier.
Enfin me voilà loup !
Oh mon dieu. Y'a rien de meilleur dans la vie. Meilleur que tout, sauf moi et Auty, ensemble. Le reste, c'est rien à côté du fait de se sentir soit même. Humain, on est enchaînés de tous les côtés. Les responsabilités, les obligations, blablablablabla.
Sous forme lupine ? Oublie tout ça. C'est la liberté de ne sentir sous ses coussinets que les épines des pins, que les terre. Entendre les souris et les mulots, les oiseaux, slalomer entre les arbres, sentir les griffes se planter dans le sol pour se donner plus d'élan. Sentir le bruit de l'humus mouillé et des plantes, voir bien plus précisément. Hum. Que c'est bon. Les quatre pattes, ça propulse bien plus vite. Tu sens tes muscles se tendre sous l'effort et tu les devines roulant sous ta fourrure. J'ai un sourire lupin sur les babines ce qui fait ressortir mes crocs blancs.
Tellement absorbé que je n'ai même pas remarqué si Saku me suivait. Vous pensez que oui, vous ?

Des bandes de métamorphe. Il m'en faut. Pour éviter d'aller aux cours toute nue, se serait bien. Même si pour le moment je prends pas encore de cours. Ha, la directrice. Plus cette histoire avance, plus je dois lui demander des trucs. Enfin bon.

-" Ba.. Demande à Mrs Mystery. Ils en donnent gratuitement. Mais.. si t'en a pas, tu fais comment pour assister aux cours ? Toute nue ? "

Déjà qu'il avait un sourire moqueur, là, c'est dix fois pire. Ce grand sourire, j'ai bien envie de le taper quand même. Mais gentillement, croyez pas que je suis tout le temps méchante. C'est juste ma façon à moi de l'exprimer. En plus, il me taquine aussi, c'est bien rendu. Parce que, je n'ai pas de répartie, mais ça, il ne fut surtout pas le dire. Du coup je tape, c'est plus simple. Et des fois, je fais aussi des têtes super bizarres en fonction de la situation. Mais là, je tire plutôt la moue. Un petit regard assassin mais très loin, très peu prononcé. Parce que, c'est Ian, je n'ai pas vraiment envie de le tuer. C'est de la rigolade. De l'amour vache comme on pourrait dire.

"Je ne suis pas encore inscrite aux cours."

Et toc ! Qu'est-ce que tu vas dire de ça hin ? Donc, d'abord des bandes, et ENSUITE les cours. Parce que, je sais pas qui suis les cours, mais je crois qu'il y a aussi des petits. Ou alors ils répartissent en fonction des âges ? Rah, j'en sais rien. Même si ça me gêne pas, autant éviter, et puis voilà. Donc pour le moment, je ne me mets à poil devant personne. Sauf une fois. Une fois devant Flynn et là deuxième bah, se sera là.

-" Hum.. des formes qui te ressemblent.. J'dirais Rat, Fouine, Poisson, araignée, et euh... comme forme favorite, pigeon ? "

J'ouvre grand la bouche et les yeux. Il me prend pour qui celui là ? Je le tape dans le ventre. Pas trop fort, ni trop doucement. Ça lui apprendra à se moquer de moi celui là ! Je suis une panthère moi monsieur ! Et pas tous ces petits trucs qu'il a dit. Même si ça peut être pratique des fois je pense. Par exemple, pour se faufiler dans des petits passages, ou quoi. Mais c'est mieux ça, ça représente la force, l'agilité... C'est puissant. Pas comme un canard qui fait coin coin... Et... ARAIGNÉE ?! Il m'a sortie l'araignée ?! J'ai horreur des araignées ! Mais ça va mieux depuis que je suis arrivée en France. Une peur que j'ai oublié. En espérant que ça restera. Parce que avant, quand j'étais au Japon, j'en voyais une, je hurlais, je partais en courant et en pleurant. C'est super. Et après, on veut se faire passer pour une personne forte hin. Voilà pourquoi il faut changer. Surtout pour se faire une "bonne" image des Cross. Et après pour pouvoir les tuer.. On peut pas vraiment se laisser atteindre par une quelconque peur ou quoi. Donc, plus d'arachnophobie. C'est tout.

Lorsque je me retourne, lui aussi est déshabillé, avec ses bandes que je convoite, pour éviter de rester en sous vêtements. Surtout que je commence à avoir un peu froid maintenant.

-" Comme ça ! "

Quatre secondes plus tard, un loup est devant moi. Ha oui, tu m'aides vachement Ian, merci. Enfin, il a l'air ailleurs maintenant. Il commence à aller vers la forêt. Tu m'as toujours pas dit comment on se transformait, ni jusqu'où on allait. Je regarde la forêt, je ne le vois plus.

"IAAAAAAAAN !"

Merde. Bon, je m'imagine qu'il est là, devant moi. Je m'imagine que je suis un animal. Je respire, je ne pense à rien d'autre, juste aux émotions que je ressentais la dernière fois, à l'impression que j'avais. Respire, respire. Toujours pas, rien. Rah, Ian, reviens !

Colère ? Oui, essayons ça. Cross, Cross. Saloperie de Cross ! Je ressens un picotement à l'intérieur de moi. Ce n'est pas agréable, mais ce n'est pas désagréable non plus. C'est la sensation que je ressentais la dernière fois. J'enlève vite mon soutien gorge et ma culotte que je mets dans mon sac. Nos habits trainent sur le quai. Pas grave, personne ne passe presque jamais par ici. Je continue ma transformation. Ha, ça fait un peu mal quand même.

Me voilà à quatre pattes. J'ai réussi ! Saku est heureuse ! Je regarde le paysage autour de moi avec de nouveaux yeux. J'entends beaucoup plus de chose, et je flaire la trace de Ian. Je commence à courir, vite. Je m'enfonce dans la forêt, évitant les racines, les branches. J'entends tous les petits animaux s'enfuir à mon passage. Comme si ils avaient peur. Je sens leur odeur. Ils sentent bon. Ça donne faim. Faim ? L'estomac réclame ? Non, c'est la course que l'on fait. Je suis toujours sur la piste de Ian.

Au bout d'un moment, j'entends ses pattes foulées la terre mouillée trop proche de moi. J'accélère un peu. Je le vois, je sais que c'est lui. Je ralentis, lui laisse un petit peu d'avance et refonce pour lui sauter dessus. Ho, les muscles, je les sens. Les miens, tellement mieux que lorsqu'on est humain. Ian est à terre, sous moi. Je le reconnais dans ses yeux. Et moi je rigole intérieurement, mais je pense que ça se voit dans mes yeux et dans ma façon d'être. C'est bien d'être sous forme animale quand même. Mais c'est galère. Et je crois que si je reste trop longtemps comme ça je n'aurais plus de force et il va falloir me trainer jusqu'à l'orphelinat. Je ferais de mon mieux pour préserver ma fierté. Je me relève et fonce. Saute sur les branches assez basses et grosses pour revenir par terre. Qu'est-ce que je me sens bien quand même. Il n'y a besoin d'aucun mot pour communiquer en plus. Ian revient, une lueur de défi dans les yeux, que je maintiens. On accélère tous les deux, regardant droit devant.

J'entend une vague protestation derrière moi, mais ce n'est pas très grave. Je me sens libre. Et croyez-moi, c'est franchement dur de résister à cet appel puissant. Mulot. Mulot. Mulot. Mulot. Voilà ce que me martèle mon esprit lupin. T'a faim, oui, je sais, ferme là. Mais c'est pas comme si il m'écoutait quoi.
Je laisse un tout petit soupire animal passer tandis que je saute par dessus un rondin. Un loup, c'est bien équilibré sur le plat, mais quand ça saute c'est beaucoup plus compliqué. On atterrit complètement sur les épaules, et du coup c'est dur de relancer. Je perd beaucoup de vitesse et d'énergie à tenter de repartir en soufflant.
Je ne perçois que trop bien l'effluve de Sakura derrière moi. Soit elle a un animal plus puissant et rapide que moi, soit elle est vraiment rapide. Un appel d'air se crée derrière moi, je le sens dans mon poil. J'ai juste le temps de relever la tête qu'une panthère m'atterrit sur le dos.
Je retiens de justesse un couinement pas très masculin mais grogne quand même de protestation.
Me voilà sous une panthère de bien 130 kilos de muscles et de volonté. Ce qui est assez embêtant quand on sait que nous, amis lupins, faisons 40 kilos à tout casser. Je me tortille mais franchement, ça ne sert à rien. Elle est lourde en plus sous sa forme féline. Le loup à vraiment envie de glapir mais il est hors de question.
Subitement elle me lâche. Saute.
Elle croit vraiment gagner ?
Hum.
Vous savez quoi ? Un cheval, c'est grave rapide. Juste pour lui permettre d'échapper aux prédateurs. Je peux toujours tenter ma chance. Je deviens donc l'étalon et galope à sa suite.
Mais reviens vite vite vite sous ma forme de jaguar. Elle m'a dit qu'elle ne prenait pas encore de cours non ? Imaginons qu'elle n'arrive pas à se contrôler et que je lui passe devant.
Rien ne dit qu'elle ne me prenne pas pour un gros poulet qui court. Oui, certes, gros le poulet. Enfin. Pour un bon gros steak sur pattes en tout cas. Ce qui n'est pas franchement une très bonne idée. Pour avoir déjà était mordu par un gros matou qui avait faim, j'vous jure, y'a meilleure comme idée..
Bref. Donc, le jaguar. Légèrement, tout légèrement plus fin que la panthère. Mes grosses pattes se posent avec agilité sur le sol mou. Je saute une banche basse dans un mouvement soupe. Sakura est juste devant moi. Je passe sur le côté, et j'accélère. Je sens mon coeur battre à cent à l'heure. Le souffle un peu court, rauque, j'arrive tout de même à son niveau. On court quelques instant au même niveau. Mes foulées se règlent sur les siennes.
Je regarde autour de moi. C'est subitement plus clair, tout partout. Je comprend deux courtes secondes trop tard. On est à la fin de la forêt. On débouche sur les champs, qui sont trois mètres pus bas. Là ? On fonce droit sur un à-pic de trois mètres. Ce n'est pas énorme, mais à l'allure où on va, c'est impossible qu'on s'arrête.
J'hésite.
Me décide.
De ne rien faire.
La seconde d'après je glisse, légèrement avant elle. Le problème c'est que n'étant pas vraiment droit, ma cuisse la pousse et je l'entraîne dans ma chute. Je rebondis deux fois sur le sol qui me semblait mou tout à l'heure - mais dans l'instant, c'est plutôt qui béton contre mon crâne -. Je pars donc en roulés-boulés en essayant de me rattraper et tombe dans un bruit mat en beau sur les plantations de maïs.
Réflexe de survie stupide N°1. Je deviens chat. Vous savez, le minuscule petit félin qui n'est pas assez grand pour voir quelque chose entre les brins des plantes ? Je secoue la tête, un peu sonné et redevient humain, vêtu de mes bandes de métamorphe. Je me mets à rire, parce que l'adrénaline est montée d'un coup.
Je sors du champs. Pas très fier, j'ai pas gagné, mais pas perdu non plus. Je regarde autour de moi.
Je ne suis jamais venu. Je laisse échapper un..

-" Oh, j'crois qu'on est perdus ! "

D'un ton léger. Je me tourne. Je ne vois pas mon amie. Je lève un peu la tête. Mais non, rien. Rien du tout.

-" Saku ? "

Allez, vient, on va bien rigoler à trouver notre chemin !
Ha. Ha.
Pfffffffff, la poisse.

Courir, que c'est agréable. Encore plus lorsque c'est sous forme animale. On sens tellement tous ses muscles, les sens sont plus aiguisés, tout est plus clair. Mais il y a quelque chose qui est énervant, la faim qui vous tiraille l'estomac, qui vous fait reniflez toutes les petites bestioles qui pourrait vous satisfaire. En plus, on a un peu de mal à rester conscient, comme si l'animal prédominait. Mais c'est très agréable.

Ho, un loup, et si on lui sautait dessus à ce mignon ? Amusant, surtout quand je peux le voir se tortiller dans tous les sens pour s'en aller. Je continue de courir, parce qu'il ne faut pas oublier que c'est une course qu'on fait, et que je compte bien la gagner !

J'entends des sabots derrière moi. Il a donc aussi une forme de cheval ? Pourquoi pas, j'accélère, pour essayer de garder la petite avance que je possède mais son odeur ... Non, non, c'est Ian. Estomac, arrête. Sauf qu'il ne faut pas que je pense trop en tant qu'humaine, sinon, au revoir panthère, bonjour Sakura toute nue. Il rechange vite de forme, tant mieux, j'ai moins besoin de me concentrer comme ça. Je sens son odeur et ses pas sur les sol grâce à mes coussinets. De temps en temps, je saute sur un branche un peu en auteur, je trouve ça assez amusant. Mais ça fait plus perdre de la vitesse qu'autre chose car j'essaye plus de garder l'équilibre qu'autre chose. Mais c'est une drôle d'expérience c'est aussi quelque chose que je dois essayer d'améliorer. Enfin, je retourne vite sur le sol car il n'y a que quelques racines qu'il faut éviter.

Ian reprend mon idée et je le vois me devancer. Non, cette course est à moi ! Je grogne, un grognement qui vient des tripes et cela m'étonne moi même. J'accélère, de plus en plus vite, je sens mes muscles se contracter, se tendre. Je regarde, on est au même niveau. Un bruit rauque sort de ma gorge. Un rire. C'est fou comme les bruits peuvent se modifier en fonction de ce qu'on est. Je regarde à nouveau devant moi, du vide. J'essaie de m'arrêter, pas Ian et il m'entraine dans sa chute. Je me sens happer par le vide, même si le sol n'est pas si loin que ça. Ian est à mes côtés et puis je tombe lourdement que un sol dur alors qu'en bas cela devait être des épis de maïs. Je me relève difficilement après cette chute. Je suis sur un rebord de la petite falaise. Le maïs est plus en bas.

On est où en fait ? Nous voilà tomber et impossible de remonter. J'entends Ian, mais loin. Je le vois se tourner et se retourner. Je me mets debout et grogne. Il se retourne et me sourit. Comment je vais bien pouvoir descendre moi ? Bon, c'est partit

1, 2, 3

Les épis de maïs craque sous mon poids et je cherche Ian du regard, j'essaie également de le trouver avec mon flair et mon ouïe mais c'est plutôt lui qui me trouve. Il reste également à savoir si je me remets en humaine ou pas, sachant que c'est plus pratique d'être en panthère. Mais en humaine c'est plus facile de communiquer. Mais, je suis toute nue. Et vu l'environnement, ce n'est pas très indiqué. Je le regarde donc.

Et me vient une idée. J'ai lu quelque part que lorsqu'on est télépathe on pouvait parler dans la tête des autres. Essayons.

Désolée pour l'intrusion, on fait quoi maintenant ?

Je ne le vois pas réagir. Bon, ça n'a pas marché. Je me concentre, enlève le mur dans ma tête et j'essaie surtout de ne pas entendre ses pensées. Ce qui risque d'être compliqué.

Désolée pour l'intrusion, on fait quoi maintenant ?

Non, toujours pas. Il ne me regarde même pas. Je me mets sur deux pattes et le bouscule gentillement. Il atterrit par terre, oups. Je me mets sur lui et le regarde dans les yeux. Calme toi, je ne vais pas te bouffer. Je me concentre

Désolée pour l'intrusion, on fait quoi maintenant ?

Il a un air choqué, un peu. Ha, cette fois ça a marché, j'essaie de sourire, j'arrive à communiquer, victoire ! Mais vous avez déjà vu une panthère sourire, vous ?

Bref, nous sommes perdus et cette situation est plutôt détestable. Surtout qu'au bout d'un moment, on sera trop crevés pour se balader sous forme animale et que du coup, forcément, on devra rentrer à pieds. Et je vous jure que nous sommes franchement loin. Beaucoup trop loin pour se permettre de chercher à tâtons où aller. Un humain, ça va doucement. Trop doucement. Ca a que deux pattes et c'est maladroit. Je ne sais pas comment on a finalement réussit à dominer le monde animal. Notre cerveau je crois. Mais on est quand même assez cons pour s’entre tuer. Le tournant qu'à pris le monde est étrange et du genre inexplicable. Bref, je suis pas vraiment d'humeur à parler du monde et blablabla.
Sakura.
Elle est où .. ?
Je sens quelque chose me bousculer et je me retourne vivement. Forcément, j'ai aucune chance face à une boule de muscles. Qui en plus et de très grosses pattes griffues. Je roule .. non, je souhaiterai rouler mais en plus elle me fiche au sol et fait en sorte que j'y reste. Ses yeux glacés plongent dans les miens.

Désolée pour l'intrusion, on fait quoi maintenant ?

J'hausse un sourcil. L'idée qu'elle retourne dans ma tête ne me plaît paas des masses mais de toute façon je n'ai rien à lui cacher. Et forcément, comme à chaque fois qu'on se dit ça on pense à toutes les choses qu'on souhaiterait que l'autre ne sache pas. Et faut avouer que ça fait beaucoup. J'espère que quand elle essaie de me parler par la pensée elle n'entend pas le reste de mes pensées. J'essaie de me concentrer sur tout sauf ce qu'elle ne dois pas entendre. Ce qui est compliqué mais bon.
Hum.

"On cherche comment rentrer peut être ? "

J'ai dis ça à voix haute parce que répondre par la pensée confirmerait qu'elle m'entend tout le temps. En permanence. Non, non, NON. Je veux pas. Je serre les dents tout en me disant qu'après tout, Sakura était mon ami et à part les histoires de filles et d'histoires et blablabla.
Bref. Je regarde autour de moi avant de me dire qu'animal, ça irait beaucoup mieux. Parce qu'on doit avouer que humain.. ça ne sert à rien. Pas d'odeurs, pas de sensibilité. Je me mord les lèvres. Honnêtement, ça m'emmerde d'être perdu. Je renifle, et mute sous forme lupine. Je pense qu'elle m'entend pareil, parce que je suis toujours à moitié humain.
Ca devrait l'aider, normalement.
Normalement..

Tu m'entends ?

Dis oui, parce que sinon on sera bien embêter. Parce que pour suivre une panthère juste avec deux jambes humaines, ça risque d'être fortement compliqué. Impossible même. Je regarde autour de moi. Autour de nous. BIEN. Je dois avouer que ça ne m'a pas plus avancer. Je regarde la panthère qui est juste à côté de moi. Je me dis que si on est vu, devenir cheval serait plus crédible. Mais n'ayant pas tellement envie de devenir un gros steack qui court dans la forêt aux yeux de Sakura, je me retiens. Au pire, je courrais peut être plus vite qu'elle ?
Ha. Ha. La blague.
Je refais un tour sur moi même. On vient de .. par là. Mais y remonter est plutôt débile, on mettrait trop de temps pour remonter jusqu'à l'orphelinat. Je déglutis. Bon, on part à d..
..MULOT !
.. roite ou à gauche ? Faudrait savoir.
Je renifle. Hum ? Hum ? Hum ? Le mulot disparaît en glapissant. Mon coeur bat un peu plus fort. J'ai envie de courir après. Je laboure la terre à mes pattes avec mes griffes. N'y va pas, ça va faire stupide. Je souffle.
Aaaaaaaaaaaaah, je meurs, j'ai faim en plus.
Au moins, je ne pense plus à des choses stupides ou autre. Je pense à des mulots, ouaai, c'est bien mieux ! Petit soupir.
Nous. Sommes. Dans. La. Merde.
Enjoy your life !

[C'nul.. ]

Je n'aime vraiment pas être dans la tête de Ian. Parce qu'à cause de cela, je l'ai blessé une fois, et je ne veux pas recommencer. Sauf que là, et bien, je n'ai pas le choix. Un animal, ça ne parle pas après tout. J'ai bien essayer de rire tout à l'heure et c'était déjà bien étrange. Donc parler ? Non, impossible. Donc, étant sous forme animale, je ne peux rien faire de plus que d'entrer dans sa tête. Mais je commence à fatiguer, beaucoup. Un pouvoir second c'est vraiment dur à tenir, mais je suis déjà choquée d'avoir tenu jusque là. Mais je pense que je vais bientôt plus pouvoir.

J'essaie de voir dans sa tête s'il me répond, évitant les pensées que je ne suis pas supposée entendre. J'entends également ses réflexions débiles, celles qu'il se fait à lui même et je n'en pense pas moins. J'en souris d'ailleurs mais je ne pense pas qu'il le voit. Une panthère qui sourit, n'importe quoi ! Bon, Ian, dépêche toi de répondre !

"On cherche comment rentrer peut être ? "

Aussitôt, je referme mon esprit. Je sais à présent que si je lui demande quelque chose, il me répondra à voix haute. Cela évite donc les tracas. Sauf que monsieur décide de se retransformer. Bah oui bien sûr. Donc je réouvre mon esprit, je suis de plus en plus fatiguée.

Tu m'entends ?

Parfaitement mon petit gars ! J'agite donc ma tête de panthère de bas en haut car je suis... Trop … Fatiguée pour parler. J'essaye de tenir encore un peu. Aller, résiste Saku. Sauf que je sais très bien que je ne pourrais pas rentrer à l'orphelinat sous cette forme. Et voilà qu'une autre vague de fatigue s'abat sur moi, mais encore plus grosse que les précédentes et la fatigue continuelle que je ressens depuis qu'on est arrivé ici. Mes paupières se ferment, lourdes, ma tête vacille, mes pattes tremblent et je m'effondre par terre, gardant connaissance quelques secondes uniquement.

Je me réveille et me frotte les yeux. Je suis encore très fatiguée, je voudrais pouvoir dormir. Mais je m'aperçois que quelque chose est étrange. J'ouvre donc les yeux et voit un dos. Au dessus du dos, des cheveux. Des cheveux blonds. J'essaie de me souvenir de ce qu'il s'est passé. Ha oui, je me souvient maintenant. Ian, la course et ma grosse fatigue. Bon, je n'ai pas encore récupéré suffisamment mais je suis consciente, c'est déjà ça. Mais … Je suis sous forme humaine. Donc, je suis nue. Exactement. Evidemment, ce genre de chose n'arrive qu'à moi. Se ne serait pas drôle sinon. Je me remets debout sur mes jambes et me positionne derrière Ian.

"Je me suis évanouie combien de temps ?"

Le soleil est toujours levé, mais on n'a pas changé d'endroit, il y a toujours la falaise de trois mètres derrière nous. Trois mètres, c'est pas grand chose à escalader, si ? Enfin, pour le moment, nous sommes toujours aussi perdus. Et moi, je ne pourrais pas me retransfomer, je sais pertinemment que je n'ai pas assez d'énergie. Et je ne suis pas du tout inquiète pour nos affaires, je sais très bien qu'elles ne risquent rien. C'est juste nos habits, il n'y a rien de valeur. Sauf que si jamais ils ont disparu, il faudra rentrer à l'orphelinat nu... Sauf si j'ai récupéré d'ici là et que je vais jusqu'à ma chambre en panthère. Pourquoi pas. Enfin, n'imaginons pas le pire des scénarios tout de même, déjà il faudrait trouver une solution pour sortir de là.

"Comment on va rentrer ?"

Son dos est toujours tourné, mais ça ne va pas aider. Il n'a jamais vu de fille à poil ? Je ne vais pas le tuer pour ça, tant qu'il n'a pas des yeux de voyeur et des gestes de pervers.

"Tu peux me regarder tu sais, ça facilitera les choses"

Lentement, il se retourne, un peu comme un robot. Je vois ses yeux qui fixent ma tête mais qui vacillent de temps en temps vers le bas, augmentant légèrement la rougeur déjà un peu présente sur ses joues. Je m'approche, pince sa joue entre mon index et mon pince, agitant sa tête en même temps et dépose une légère claque quand j'ai finis en disant :

"Il est mignooooooon !"

Foutage de gueule ? Oui, c'est moi. Je lui souris d'un air assuré. Il a l'air plus gêné que moi, c'est drôle. Je me retourne face à la falaise. On est arrivé par là. Mais ça ne nous avance pas à grand chose. Parce que j'ai plus l'impression que cette falaise nous entoure qu'autre chose. Laissant une unique sortie, qui est à l'opposé de l'endroit où on veut aller. Il faudrait vraiment qu'on puisse l'escaladée. Je m'avance donc vers ces murs naturels, me griffant et me piquant les jambes à cause de la végétation et regrettant mes vêtements au passage. Arrivée au pied, je vois une surface lisse, trop lisse, presque impossible à escalader. Presque.

Poum.
C'est un peu le bruit que fais la tête de Sakura, alias ma pote, quand elle tombe par terre. En plus, elle est humaine. On dirait un bon gros steack ! J'ai jamais goûté à de l'humain, vous pensez que ça à bon goût ? Juteux, tendre peut être ? Tandis que je m'approche en rampant de ma prooooie, je finis par lâcher prise.
Je redeviens humain, (mais moi, je suis intelligent, j'ai les bandes de métamorphe) et m'approche d'elle. Je râle, profondément.

- Tu fais chier, Sakura, franchement.

De toute façon, elle est carrément inconsciente, et je soulève sa tête, qui dodeline en arrière. Elle a presque l'air mignonne, comme ça, sans ses grands airs. Mais je n'ai pas le temps de la secouer, des heures entières; j'aimerai bien partir.
Mes bandes sont stupidement trop petites, et couvrent mon corps comme si j'avais un boxer. C'est cher, et puis j'avais la flemme en partant de faire ça bien. Bravo, Ian Coley. Bravo. Je marche un peu, mais je suis pied nus; ça fait carrément mal, et c'est chiant, de marcher ainsi, pendant que l'autre dort, tranquillement. Si vous saviez à quel point ça me saoule ! Totale perte de temps.

"Je me suis évanouie combien de temps ?"
- Trop longtemps, répliquais-je sans vraiment avoir compris qu'enfin, elle daignait montrer ses yeux bleus.

L'air est un peu froid, en plus. Peut être que l'agacement ne m'aide pas à me calmer, mais si on arrive pas à redevenir animaux (ce qui est visiblement pas très bien partis), on va devoir rentrer à pied, ou en stop. Sauf que Sakura est nue (et je ne suis pas superbement mieux, avouons-le).

"Comment on va rentrer ?"
- J'sais pas, tu te transformes en voiture et je te conduis jusqu'à l'orphelinat ?
"Tu peux me regarder tu sais, ça facilitera les choses"

Je lève les yeux au ciel, mais pourtant, m'exécute avec un léger sourire sur les lèvres.

"Il est mignooooooon !"

Mais c'est qu'elle est chiante, en plus, la petite brune ! Elle s'éloigne après m'avoir pincé la joue, et foutue une petite claque, ce à quoi je ne réplique rien. Je me sens subitement terriblement mature (sans l'être pour autant, mais j'aime bien faire comme si, des fois).
Elle s'approche d'une falaise, mais je ne la suis pas tout de suite.
Puis lui emboîte le pas, parce qu'elle n'a pas une mauvaise idée. On risque juste de s'aplatir le nez si on tombe, mais on ne tombera pas, n'est-ce pas.
Je commence à crocheter la roche, qui est sèche, et dure, et ça m'éclate les doigts. De toute façon, à part en état humain, j'vois pas comment grimper ça, alors j'y met toute mon énergie et toute ma motivation (elle est pas très élevée, elle) et je m'évertue à accuser la brune qui ne va pas tarder à me rejoindre.

- Franchement, c'est la faute à qui si on en est là ?

Je dérape tout le temps, c'est épuisant. Mes pieds ont du mal à trouver d'encoche assez grandes, et en plus la roche me coupe sans cesse. Je me râpe les côtes contre des cailloux qui dégringolent (peut être bien sur sa tête, à Saku, peut être pas, et j'regarderai pas en bas... ).
Mes phalanges craquent, protestant de devoir tirer 70 kilos (de muscles, ah, ah) vers le haut.

- Et Saku ! Tu devrais arrêter de mettre des vêtements, t'es mieux comme ça.

Je continue mon ascension qui commence franchement à être pénible. Eh, sérieux, comment on en est arrivés là, c'est horrible, super chiant et presque humiliant. Carrément, humiliant, même, j'ai l'impression d'être dans un des entraînement intensifs d'un professeur qui s'est levé trop tôt, ou sans son café. Au moins, ça fait les muscles, hein ! Visiblement, ça fait la peau aussi, car pour ma part, elle commence à être rappée, presque sanguinolente.

- Eh, sérieux je|

Coupé dans mon élan je rate lamentablement une prise, tandis que celle de ma main cède sous mon poids. Je bats des jambes quelques secondes sans trouver mon équilibre.

- Aaaaaaaaaaaaaaaaa..

Mon pied appuie sur une branche et je retrouve un semblant d'équilibre, qui me permet d'arriver au sommet, sans m'être aplatit par terre.
Non, j'ai pas eus peur, mensonges, mensonges, mensonges, pure calomnies, je ..
Elle est où Saku ?

Réveillée après peut être trop longtemps dormi, et Ian n'a pas l'air de super bonne humeur. C'est vrai qu'il a dû attendre mon réveil, ce qui n'est pas très joyeux quand on n'a rien à faire. Et j'aurai été dans le même état que lui à la même place. Ok, j'ai vraiment du mal à former mes phrases. Mettez ça sur le compte de la fatigue. J'ai l'esprit embrumé, je n'y peux rien.

"Trop longtemps"

Vous voyez, très agréable, c'est moi qui vous le dit. Mais ça ira peut être mieux après, je ne sais pas...

"J'sais pas, tu te transformes en voiture et je te conduis jusqu'à l'orphelinat ? "

Ou pas. Je ne réponds rien, laissons le bouder dans son coin. On va plutôt s'attaquer à la falaise. Falaise aux bords un peu trop lisse mais on doit quand même l'escalader. C'est le seul moyen pour rentrer chez nous. Enfin non, on pourrait faire le grand tour, mais je préfère tout de même rentrer au plus vite. Et puis ce n'est pas comme si je n'avais jamais fait d'escalade. C'est ça qui est pratique chez les Cross, ils t'enseignent de tout ! Par contre, je n'étais pas nue. Mais c'est un petit détail, n'est-ce pas ? J'ai un peu l'air de douter en disant cela, mais ça n'a pas d'importance. Attaquons cette ascension. Je commence par regarder la falaise, voir le chemin où il y a le plus de prises, le plus simple. Je me déplace donc en bas alors que Ian commence déjà à monter. Et son chemin n'est pas des plus simples à mon avis. Je pose mes mains sur la pierre coupante rapidement, et je monte, progressivement et trouvant mes petites prises assez facilement aussi. L'expérience mes amis, l'expérience.

"Franchement, c'est la faute à qui si on en est là ? "

Je ne réponds rien et lève les yeux au ciel. Ce n'est pas moi qui ai foncé là dedans. C'est de sa faute ! Enfin, c'est vrai que je l'ai poussé dedans. Et que je me suis évanouie. Si on avait été sous forme d'animaux, on aurait sûrement pu contourner. Bah prout, voilà.

Je galère tout de même un peu, ça glisse, ça coupe, et je suis nue. Je vais avoir des blessures partout sur mon corps. En arrivant à l'orphelinat, je me douche ! Et ça va piquer, mais c'est pas grave. Affrontons la douleur ! C'est easy !

"Et Saku ! Tu devrais arrêter de mettre des vêtements, t'es mieux comme ça."

Je m'arrête un instant sous ses propose, ne sachant que dire. Je rougis légèrement mais heureusement qu'il ne me voit pas. Il aurait encore fait une réflexion débile. Mais je le préfère comme ça plutôt qu'énervé comme tout à l'heure. L'ambiance est plus sympathique et amicale.

J'arrive au niveau de Ian, qui reste concentré sur son chemin, c'est bien. Je me hisse au sommet, non sans éraflures. Je commence à regarder toutes les blessures que j'ai. Peu profondes, un peu de sang, sinon juste des griffures, des éraflements. Que du superficiel, je vais donc très bien.

"Eh, sérieux je|"
"Aaaaaaaaaaaaaaaaa.. "

Paniquée, je me penche vers Ian, il va bien. Je pousse un soupir de soulagement et je le vois s'aider d'une branche pour arriver jusqu'en haut. Il tourne la tête dans toutes les directions, sur la falaise.

"Je suis là, trou du cul."

Maintenant, l'autre étape pour rentrer à la maison, on va voir si il accepte. Je me rapproche de lui. J'allais lui faire un câlin, mais je n'ai sûrement pas la bonne tenue pour faire ce genre de choses amicales... Mais ma proposition serait mieux passée avec un câlin ! Je rale intérieurement mais lui propose quand même.

"Tu te transformes en cheval et tu me transportes mon chou ? ♥"

Ajoutez à ça mon plus magnifique des sourires sincères/faux cul. Et oui on entend le coeur dans la manière de parler. Sinon je ne le mettrais pas. C'est juste une idée mais j'attends juste de me faire rembarré avec ça. N'empêche que c'est la seule qui me vienne à l'esprit. Sinon c'est marcher, à pied. Et ça, c'est long, et pied nus c'est encore plus horrible. Enfin, nue sur un cheval non scellé ça doit pas être le top non plus. Mais je pense que ça doit être le seul animal où on peut grimper dessus. Certes, j'ai déjà vu deux personnes grimper sur un guépard dans un film ... Complètement barges les mecs ! Mais c'est un film, de barges en plus. Donc je ne pense pas vraiment que se soit possible en vrai.

Aller Nounou, transforme toi en cheval et laisse moi grimper sur toi !

"Sinon, c'est à pied tous les deux"

YOUR CHOICE BOY.

Je la regarde s'approcher à moitié de moi. Hum. Vicieuse, je te connais. Comme si je t'avais fais. Même si ce n'est théoriquement pas si possible que ça. J'm'en fou.
Elle s'approche donc, et j'ai envie de reculer à chaque pas qu'elle fait de plus. Je la fusille du regard, sentant déjà une demande cachée sous des tonnes d'innocence. Elle pourrait presque nous y faire croire, avec ses yeux de princesse, son sourire ravageur et ses courbes. Je lui rend son sourire, me disant qu'autant adopter la technique de l'ennemi.
Hum.
Je le sens pas.
Et dès le moment où elle ouvre la bouche, j'ai déjà compris que j'étais bien trop concerner pour faire le plan utile en toutes circonstances : ignorer royalement l'interlocuteur.

"Tu te transformes en cheval et tu me transportes mon chou ? ♥"

J'le savais. J'le savais. J'aurai du parier carrément des tonnes de thunes, et maintenant, je serai riche. Et bien plus que ça. Je la regarde donc, innocent. Je crois savoir comment jouer ce jeu là maintenant.
Faut croire que j'ai quelqu'un d'assez doué pour pouvoir m'apprendre ce genre de choses, aha.
J'hésite un instant. Un très court instant. Entre mes pieds nus, torturés contre le sol ou alors cinquante kilos à tout casser sur le dos d'un cheval d'un mètre quatre vingt au garrot, j'ai pas beaucoup de doutes. Certes. Mais de une, autant, elle n'arrivera même pas à monter (d'accord, je reconnais que ça me ferais même plaisir de la voir galérer. Bien plus que plaisir. Ca deviendrait une source éternelle pour me foutre de sa gueule.) Et puis aussi, si je galope et qu'elle tombe, ça sera encore pour ma gueule.

"Sinon, c'est à pied tous les deux"

C'est son "tous les deux" qui m'achève. Sans un regard, je mute tranquillement en chat, lui adresse un léger sourire félin très étrange, et me met en trottiner en toute tranquillité.
Puis je mute à nouveau sous forme de loup (parce que je reconnais avoir peur des renards.) et reprend ma course. C'est pas très dur de courir sous forme lupine. T'a l'impression d'être infatigable, de courir toujours plus loin sans jamais accélérer. Et pourtant ça va pas si doucement que ça.
J'imagine bien la tête déconfite de la jolie brune derrière moi, et l'image suffit à me faire rire intérieurement. J'imagine que si j'étais une hyène, ça me ferais stupidement ricaner.
Cette seconde penser me fait me marrer carrément et laisse la fierté m'empêcher de me retourner. Malgré tout, je lui laisse un total libre accès à mes pensées, pour mieux lui lancer.

* T'a vraiment cru à la solidarité ?*

Ahahaha, non, mais parce que pas moi. Pas moi du tout. J'sais plus vraiment si c'est ma, ou sa faute si on en est là (sans doute la sienne, parce que .. Parce que.), mais hors de question que je la transporte tout le long. En plus, ça ferait trop indienne bizarre qui galope nue, sur un (sublime) cheval dans la forêt..
Je suis pas adepte des légendes urbaines.

Court, Saku. Court. T'es tellement mignonne quand tu tires la tronche.

Les feuilles sont toutes douces sous mes coussinets et même les ronces semblent un coussin nuageux. Je pense à Sakura, et la peau tendre de ses pieds se faire déchirer par les cailloux et j'en ai presque le problème. C'est bien ça, l'ennui.
Presque.
Ou pas.

[Ouuuui, c'est très court, et j'ai mis 2389749073 ans à répondre. Mais je t'aime.]

Petit Ian, mon petit Nounou, s'il te plaît, rapproche toi. S'il te plaît, ne me laisse pas rentrer à pied, je t'en serais très gré. Et puis, tu te rends bien compte que je ne suis pas capable de me retransformer à présent. Si seulement j'avais plus d'endurance, se serait tellement bien, tellement mieux. D'abord, je ne me serais pas évanouie, et ensuite je ne devrais pas rentrer à pieds. Nue. Des cailloux qui blessent les pieds, des branches qui griffent, je vais juste souffrir le martyre, s'il te plait mon petit Ian, aie une once de pitié. Non, pas de pitié. Sois soumis à ma volonté, voilà, c'est exactement ça.

En plus il ose me lancer un regard noir celui là. Mais moi je souris. Technique : l'attendrissement. Et si ça marche pas j'le fouetterais. Avec ce que je trouve. Ca tombe bien, il y a plein de branche par ici. En plus il est aussi nu que moi. Enfin, non, il a des bandes de métamorphe. C'est bien dommage. Ou alors, je n'ai qu'à dessiner un vrai fouet, ahaha ! Il s'en souviendra longtemps de ça. Mais suis-je capable de le faire après m'être évanouie ? Là est la question. Même si le dessin me fatigue beaucoup moins que la métamorphose, j'aimerais ne pas tenter le diable. Même si je dois avouer que c'est extrêmement tentant. Et peut être que j'abdiquerai et que je recourrai à mon pouvoir.

Et voilà, qu'après un sourire, Monsieur mute en chat. Il mute en chat. Comme ça, devant moi, après un tout petit sourire. Normal. Mais il se fout de qui là ? Je vais vraiment finir par sortir ce fouet. Un sourire à nouveau, sous forme féline. Ca donne un truc vraiment très étrange. Puis il va en direction de la forêt en trottinant. En me laissant derrière. Je bouillone, littéralement. Je vais le tuer.

Et puis Monsieur se transforme en loup.

"Il a peur le petit chat hin !"

Quel connard celui là, franchement, il veut juste m'abandonner ! A mon propre sort. Je vais me faire massacrer de tous les côtés par cette putain de nature ! C'est qui qui a eu l'idée conne de faire une course ?! C'est de sa faute ! Donc il doit me ramener ! Et puis se serait cool de chevaucher un cheval à poil, non ? Enfin, il va en baver, c'est moi qui vous le dis.

Je sens son esprit s'ouvrir. Et mon don se projette à son cerveau. Oui, je vous ai déjà dit que mon don était extrêmement bizarre et qu'il n'en faisait qu'à sa tête. Oui, il a une conscience qui lui est propre. C'est extrêmement dur de le contrôler.

T'as vraiment cru à la solidarité ?

Il me cherche vraiment en fait ce con. Il va souffrir. Il va mourir d'en d'atroces souffrance. Ho, j'ai un plan, héhéhé. Don, reviens ici. Aller, quitte sa tête. Voilà. Du coup je me mets à courir à sa poursuite parce que j'ai pas trop le choix. Je vais avoir les pieds en compote, j'ai les seins qui ballottent, et ces saletés de branches griffent de partout. Du coup je fais la gueule. Voilà.

Heureusement, Ian ne court pas si vite que ça. En même temps, si il décidait de refaire la course, il ne ferait qu'une bouchée de moi. Donc heureusement qu'il s'adapte à mon rythme. Sauf que j'essaie de m'approcher de lui, à pas de loups, ce qui est assez compliqué pour un humain. Surtout un humain qui court. Mais rien n'indique qu'il ne se soucie de son sort. Tant mieux. Me voilà juste derrière lui et je sens sa queue toute velue se frotter contre ma jambe. Je prends donc mon élan, rassemble de la force dans les muscles de mes cuisses et saute sur lui. Je vois ses omoplates qui bougent au fur et à mesure de sa course avancer doucement vers moi. C'était finalement une mauvaise idée. Parce que ça va faire mal.

Impact.

Je ne sens plus de vent du tout. Je crois qu'on s'est arrêté. Ahah. Une autre idée arrive.

"Aller. Huuu Dada !"

Bah oui, je suis sur lui, autant en profiter.

Des milliards d'effluves me percutent. C'est comme si subitement la forêt silencieuse se transformait en une fête géante dans laquelle il y aurait des mulots, des biches, des.. des Sakura. Je trottine en direction du manoir quand un cachalot me saute subitement dessus.
Vous avez déjà vu un loup, couché, avec une patte de chaque côté du corps ? Moi non plus. Et bah maintenant, oui. Je crois que ça ne casse pas principalement parce qu'il doit me rester dans gènes humaines sous la peau. J'ai l'impression que la brune pèse des tonnes. J'ai bien envie de grogner dessus en hurlant à la mort ou un truc bien effrayant, mais compressé comme je suis, j'ai bien l'impression que je vais couiner comme un pauvre rat. Ou un chiot. Voilà, exactement comme un bébé chiot.

"Aller. Huuu Dada !"

J'ai le droit d'être méchant, dites, dites ? Je soupire, la truffe au milieu des feuilles mortes et hurle dans ma tête - je suppose qu'elle m'entend, parce que j'aurai l'air bien con sinon.

Va te faire foutre Saku, avec tes grosses cuisses de baleine. T'a qu'à te ramener toute seule.

Ian peut être énervé parfois, et j'avoue que mes sens sont totalement exacerbés sous cette forme là - comme sous toutes les autres à vrai dire -. Mais bon, comme je suis l'être humain le plus gentil que la terre ait jamais porté, je redeviens humain juste histoire de pousser la Sakura qui me colle à la peau, et m'écarte pour devenir cheval. Eh, c'est marrant, on dirait que je me débarrasse de madame la princesse comme d'une couverture. Grooosse et épaisse couverture.
Heureusement que je le pense à voix basse - ahaha.. aha. - parce que je me ferais gifler sinon. Je remonte un peu mon garrot comme pour m'étirer, fait jouer les muscles de mon encolure. J'ai l'impression d'être un trouillard de premier choix. Limite les ombres me font flipper.
Putain, j'aime pas être un gros cheval - grand surtout en fait - qui a peur de chaque souris, c'est juste affligeant. Je secoue la tête, avant de fouetter mes flancs avec ma queue.
Han, c'trop bizarre.
De toute façon, Sakura sait pas faire de ch'val, si ? J'pourrai faire des trucs chelous, du genre qu'elle tombe dans les feuilles, et qu'après elle ne puisse qu'en vouloir à sa mauvaise équitation ? Son style nul et instable. Comme ça elle serait de mauvaise humeur, et je pourrais la traquer dans tout l'internat avant que je reparte. Comme ça, elle m'aimera encore plus. Ou pas. Bref.

T'arrive à monter au moins la naine ?

Naine. Aha.

Au moins j'ai réussi, j'ai atteint ma cible. Sauf qu'il est tomber, le nul. Il n'a pas de force ou quoi ? Aller mon coco, on se relève et on avance, sinon on ne sera jamais à la maison pour manger ! Et j'ai faim ! Je n'ai plus d'énergie, il me faut mes calories. Alors huh dada ! HUUUUU ! Non ? Tu veux pas ? En même temps, vu la position dans laquelle t'es ça m'étonne pas. Je t'écrase de tout mon poids. Bien fait, tu n'avais qu'à pas m'abandonner. Voilà.

Va te faire foutre Saku, avec tes grosses cuisses de baleine. T'a qu'à te ramener toute seule.

Ouh le méchant. Il se rebelle. En plus je ne suis même pas grosse. Je suis belle. Je suis svelte, fine et sexy.

" J'en connais un qui est jaloux !"

Je suis sûre qu'il pense que je suis ravissante en plus. Et puis, il me voit nue ! Vous vous rendez compte ? Tous les défauts à découverts. Défauts ? Quels défauts, je n'en ai aucun. Je suis la fille parfaite, oui. Et mes chevilles vont parfaitement bien.

Mais je n'ai pas le temps de bouger qu'il se retransforme déjà en humain, et me vire. Je tombe donc parmi les feuilles, les branches. Tout ça me pique, c'est pas très sympa. Il est bougon Ian maintenant. Depuis que je me suis évanouie en fait, ça ne lui réussit pas la sympathie et l'aide entre amis hin !

Il se transforme donc en un bel étalon. Il est grand, très grand. J'ai fait du poney quand j'étais petite. En primaire, ça remonte à longtemps. J'étais habituée à monter sans selle mais j'avais tout de même des rennes. Enfin, ça c'est Ian qui va guider donc ce n'est pas comme si c'était gravissime. Mais quand j'étais en primaire j'étais petite, je n'arrivais jamais à monter sur mes poneys toute seule, ou sans l'aide d'un tabouret. Alors là, en pleine nature sur un cheval ? Un presque vrai en plus.

Parfaitement, ce n'est pas le chemin jusqu'à l'orphelinat qui m'inquiète, c'est comment monter cette chose ? Comment tenir c'est le problème qui viendra après. Enfin, je serre les cuisses et je chope sa crinière quoi, mais mon entrejambe va souffrir, c'est sur et certains. J'en pleure déjà. Et je bénis mon père pour avoir donné un chromosome X et pas un Y.

T'arrive à monter au moins la naine ?

Je me retourne vers sa tête tout en m'approchant de lui et lui tire la langue tout en faisant une grimace. Gamine Saku. N'essaie pas de le clamer, tu sais très bien que tu n'y arriveras pas. Ian bougon est arrivé, Ian bougon repartira quand il aura mangé. Estomac sur patte. Et puis je ne suis pas si petite que ça. C'est juste lui qui est anormalement grand aussi.

Une fois juste à côté de lui, je regarde s'il n'y a pas un truc pour m'aider. Je ne vois rien, même pas une branche. Pauvre de moi. J'attrape donc sa crinière, et puis, je m'en fiche de lui faire mal, ça lui apprendra à se moquer de moi.

"Attention, ça va tirer."

Je souris malicieusement, surtout à moi même. Je pose mon autre main sur son dos, je prends un peu d'élan, avec les seins qui rebondissent, c'est super, et je me lance.

J'y suis arrivée du premier coup ! Me voilà sur son dos, je m'installe vite près du garrot avant qu'il ne démarre, parce que je sais qu'il peut être un homme cruel et démarrer avant que je ne sois prête. Alors ma main est restée accrochée à sa crinière, juste au cas où, je serre les cuisses et emmêlent mon autre main dans ses poils avant qu'il ne démarre.

" J'en connais un qui est jaloux !"

Je lèvre les yeux au ciel parce que la brune est juste débile. Rien que pour ça, j'aimerai pas être une fille.. Avec le gras qui tombe sur les hanches, les fesses.. les cuisses.. oh oui, surtout les cuisses. Ca doit être chiant, n'est-ce pas ? Et les seins. C'est pas chiant, et lourd au quotidien ? Genre.. en descendant les escaliers en courant. Ca doit pas être très drôle tous les jours, c'est bien moi qui vous le dit.

Bref.

Elle s'approche donc de moi en me tirant la langue. Je me demande si un jour elle arrivera à grandir, mais j'en conclu que.. non, jamais. Mais ça serait moins drôle, n'est-ce pas ? Bien moins. Et c'est pour ça que je colle mes oreilles à mon crâne. Enfin, c'est un réflexe. Parce que je râle. Mais je suppose qu'avec sa culture à deux balle, elle doit pas savoir.
Je devrais la coacher un peu. Comme ça j'en ferai un monstre. Comme les jumeaux. Ah.. pauvres jumeaux. Faudrait que j'arrête de les entraîner de la sorte.

"Attention, ça va tirer."

Je lève les yeux au ciel. J'ai envie de rire mais un cheval qui rit, c'est pas un peu trop bizarre ? Du coup ça me fait peur. Et je ne dis rien. Mais pour les incultes - ou les gens juste.. normaux - la crinière est une partie insensible. Imaginez vous, on se sert de vos cheveux pour monter sur votre dos. Vous seriez pas très content, si ? Hors les chevaux ne disent rien. Et c'est sacrément normal puisqu'ils ne sentent rien. Du style.. rien du tout.
Mais comme elle est lourde autant je tombe sur le côté, et m'écroule à cause de la masse tellement terrible de cette femme.

Bref, elle se met à courir, et comme elle est nue, franchement, c'est drôle, et j'ai envie de me foutre de sa gueule. Mais j'ai pas envie de hurler dans ma tête. Je pousse mes idées scélérates dans un coin, sous une couverture, sous le plancher, en sachant très bien qu'elles n'y resteront pas très longtemps. Elle arrive donc à se hisser et je la sens s'agripper de toutes ses forces. Je pars donc. Je reste cinq bonnes minutes dans l'allure la plus inconfortable : un trot très rapide, qui rebondit donc énormément. Puis ça me blase plus qu'autre chose parce que c'est nul pour moi aussi alors je passe au galop. Souple doux, léger, bref, je suis l'homme parfait. Sakura devrait se marier avec moi.
Mais je dirai non, bien sûr.

J'ai l'impression de courir pendant des heures des heures.

Heureusement que tu te lances pas dans une carrière équestre. Je plaindrai l'animal.

Je regarde l'orphelinat grandir sous mes yeux et j'accélère un peu, la fatigue tombant sur mes épaules. Plus qu'une ou deux minutes et j'eje.. oh. ELLE EST NUE. NUE.
Et elle sautera pas en cours de route.
Je commence à sprinter en lançant le hennissement le plus sonore possible.

J'espère que y'aura du monde pour t'applaudir tiens. Beaucoup de monde. Surtout des profs. Maysar tiens.

Allez, vengeance.

Il trotte. Rapidement. Et moi je rebondis, je sers les cuisses histoire de ne pas avoir sa colonne vertébrale qui tape entre mes jambes à chaque fois. En pantalon ça fait déjà mal alors la ... Mais je n'ai pas vraiment assez de force dans mes cuisses, du coup ça fait tout de même mal. Et je continue de rebondir, les seins qui ballotent. Ian, je te hais, profondément.

Mais il commence à galoper doucement. Ca va déjà mieux, mais de toute façons, nue, il n'y a pas vraiment de position confortable. Et j'essaie tant bien que mal d'éviter les branches mais elles me fouettent tout de même le corps, me laissant des éraflures.

C'est long ce chemin. Long, long, long. C'était plus rapide à l'aller. Et plus marrant aussi. Ronchon Ian.

Heureusement que tu te lances pas dans une carrière équestre. Je plaindrai l'animal.

Mais je le merde lui. Ca fait très longtemps que je n'ai pas monté, ce n'est comme si j'avais passé mes galops. Je n'y connais rien aux chevaux, enfin, juste très peu. Mais je ne vais pas faire l'étalage de mes peu de connaissance. Qui se résume à un cheval est fatigué quand il se roule par terre, même quand on est dessus, des salauds ceux la, comme Ian, et qu'ils s'arrêtent quand ils font pipi. Alors que caca en marchant ca ne leur pose aucun problème hin ! En plus quand ils pissent on dirait qu'ils s'étirent. Bizarre ces animaux, mais c'est vrai que les étudier de plus près serait extrêmement intéressant. Et remonter à cheval m'a souvent traversé l'esprit. Mais je n'en avais plus le temps. C'est dommage, et il est vrai que ça me manque toujours. Mais je peux toujours courir pour que Ian m'aide.

J'aperçois l'orphelinat au loin, et Ian accélère. Euh... Mes affaire sont au port... Je suis sure qu'il le sait. Salopard. Je vais le tuer. Il va souffrir. J'aurais la vengeance. Méchant Ian, vilain Ian. Ian le démon. Voilà, tout est fini entre nous, je le hais, c'est décidé. Il accélère encore et hennit. Je perçois son bonheur la dedans !

J'espère que y'aura du monde pour t'applaudir tiens. Beaucoup de monde. Surtout des profs. Maysar tiens.

Quel connard. Vraiment. Et l'orphelinat se rapproche, toujours plus près. On va se la jouet digne, une belle brune qui chevauche un bel étalon. Un cheval, hin. Faites gaffe à ne pas penser à autre chose. Il continue de galoper, et la nuit est presque tombée. Ca se rapproche, et je suis sure que beaucoup de monde à entendu son hennissement, qu'il reproduit, bien évidemment, histoire d'ameuter encore plus de monde. Comme si il n'y en avait pas déjà assez, en effet, je perçois déjà quelques silhouettes, qui se distinguent de plus en plus.

On les voit maintenant clairement. Comment dire qu'il y a presque tout l'orphelinat ? Avec presque tous les professeurs aussi, bien évidemment. Sinon c'est pas drôle. Alors fais ta digne Saku, ce n'est pas comme si tu avais honte de ta nudité de toutes manières. Ian s'arrête et se retransforme en humain. Je lui chuchote à l'oreille qu'un jour, il me le paiera. Mais je lui dépose tout de même un bisou sur sa joue, c'est mon ami, ne l'oublions pas. Même si c'est un salaud.

Je garde donc la tête bien droite et rentre dans l'orphelinat, complètement nue. Je me dirige jusque dans la chambre et part me doucher.