There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan

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 There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan

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MessageSujet: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyLun 5 Nov 2018 - 23:38

There is no such thing as second thougts
THERE IS NO WAY I FAIL THIS

Encore et toujours de la paperasse. A n'en plus finir. Je soupire un instant, là, dans ma chambre d'hôtel, allongé sur le lit, mon ordinateur portable sur mes genoux. Derrière mes lunettes, je lis et relis des dossiers à longueur de temps. Je me concentre sur les mots qui dansent devant mes yeux à défaut de me concentrer sur la moitié d'assiette qui a refroidie depuis bien longtemps sur la table en face. Mes paupières papillonnent dangereusement. Je tape quelques mails, encore. Une sorte de rage inouïe brûle en moi. Il y a encore eu des disparitions la semaine dernière. Trop. Je n'arrive pas à suivre, et les lettres que j'envoie aux familles me déchire le coeur. J'ai l'impression qu'il refroidi de plus en plus, lui aussi. Il se durcit comme pour survivre, mais l'idée même me heurte. Le picotement devient insupportable et l'univers flou. J'ai le temps de jeter un oeil à ma montre : 4h47 du matin. L'ordinateur prend place sur la table de chevet et je rejoins doucement Morphée pour un temps, comme à regret, avec un goût d'inachevé...

... 7h45. Mon téléphone déverse dans la pièce une douce musique agréable. Mes paupières sont lourdes, mon corps également. Je songe aussitôt que je déteste cette sensation exécrable. Je peine à m'extirper de mon lit. La tête lourde, je ferme les yeux à nouveau un instant. Non ! Je ne me rendormirai pas. Les dents serrés, les poings serrés, quand je les rouvres, c'est comme si j'avais passé une longue nuit. L'énergie revient, provoquée par ce refus, comme une ritournelle dangereuse. Je file sous la douche, comme pour provoquer mon corps un peu plus. L'eau goutte sur ma peau, se déverse et glisse encore et encore. C'est un affront de plus, une douleur entretenue. Le thermostat tremble lui même, à son minimum. Il est réduit, comme ne pouvant exprimer sa chaleur. C'est seulement au bout d'un quart d'heure que je sors, frissonnant, englué dans ce froid immense qui me laisse une sensation de contentement. Mon coeur s'est affolé. Il se calme à présent. Et je me sens comme neuf, prêt à me lancer dans ce marathon sans fin encore, et sans faim non plus.

J'évite de regarder le miroir quand je me rase et que je brosse mes dents qui n'ont pourtant subi aucunes attaques. Je nettoie ce qui peut être nettoyé, frotte parfois avec une ardeur déplaisante cette peau qui ne me sied plus. Elle est sale ou a été salie, mais il semble que la crasse ne parte pas. C'est une souillure qui me suit, une horreur qui me colle à la peau. Je laisse mon illusion prendre forme pour m'habiller, pour ajuster mes vêtements à ce costume que je porte. Je sers ma cravate, boutonne la chemise, attrape mon ordinateur que je fourre dans ma mallette sombre. Je regarde la chambre en songeant sombrement que j'aimerai ne pas avoir quitté les draps chauds et accueillant, que je ne veux pas commencer cette journée. J'enfile mon manteau et quitte l'hôtel sans un regard pour la salle du petit déjeuner qui commence à se remplir.

Dehors, la pluie m'accueille avec une violence connue, la violence des hommes et du monde. J'accueille les larmes du ciel avec une consternation songeuse. Mes chaussures claquent dans les flaques. Je souris en voyant des enfants, sûrement sur la route de l'école, ou peut être est-ce les vacances puisqu'il me semble qu'en Allemagne, ils commencent plus tôt que cela ; ils courent et s'arrêtent, sautent au dessus de l'eau ou dedans, pour faire râler les parents qui les grondent gentiment. On n'éclabousse pas les adultes, semblent-ils dirent. Je ne baragouine qu'un peu d'allemand, pas assez pour me faire comprendre correctement dans une conversation fluide. Je peux demander les toilettes par contre. La réception du siège d'Orpheo m'accueille à nouveau. Cela fait trois jours que je viens pour travailler en concert avec les exorcistes présents. Il ne s'agit pas d'un congrès, d'une rencontre, mais de réunions sans fin qui ne trouvent pas encore de solutions pour le moment. Je prends place derrière un siège et attends quelque peu. Je suis souvent, toujours ou presque, en avance.

Trois heures plus tard et je traverse à nouveau la rue. Il y a un café presque en face, c'est une histoire de quelques mètres. Une appréhension plus tard et je passe la porte. Je commande un thé et déplie mon ordinateur. J'ai trois heures avant la prochaine session où il me faudra aborder une délicate question d'un trafic d'humain qui malheureusement part de chez moi, en Ecosse pour arriver ici. Le Mystery Orphanage n'a toujours pas été repris, et les sorciers noirs ne cachent pas ce qu'ils font des orphelins humains, s'ils sont un minimum coopératifs. J'avale une gorgée du liquide ambré et je manque de m'étouffer. Le goût sucré fait palpiter mon coeur. Je serre les dents, empêche la panique de me gagner, avale tant bien que mal cette erreur commise. Je repousse la table à l'autre bord de la table et me reconcentre sur l'écran, essayant d'oublier. Ma main se crispe et je regrette d'avoir laissé ma canne à l'hôtel. Il est des moments où cela devient une nécessité pour éviter de claudiquer dangereusement. Pour autant je n'ai plus rien à la jambe. C'est un autre souvenir qui ne s'efface pas. Je lis avec amertume le rapport. Tom y a inclut des dossiers, des noms, des photos, des petits sourires enfantins sans doute meurtris à présent, inexistant. C'est inacceptable. Je sers les dents.

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Sam Carver
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyMar 6 Nov 2018 - 14:53



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Ça l’a prise dans un rêve, il a renversé la tête en arrière et elle a su - ou cru savoir - le derrière de la chose, le père qui disait que c’était pour les garçons, ça, le chant, qu’est-ce que c’était que ces tapettes à la télé et ça disait « mais papa.. » mais ça n’avait pas beaucoup de volonté, un mal de ventre tantôt bouillant tantôt froid comme du plomb. Un plomb qui traverserait les chairs et les âges, le même, encore, encore, encore, elle se mord la joue aussi fort qu’elle peut et dehors, quelque part, ça dit « Sloan ? » et puis « SLOAN ? » et puis encore « MADEMOISELLE CARVER ? »

Elle tombe, heurte le sol et ouvre le yeux.


Le professeur d’Allemand me regard, il a encore les traits marqués d’un agacement absolu mais affiche plutôt une petite mine inquiète. Je cligne des yeux ; j’étais persuadée d’être dans mon lit. Persuadée. Force est de constater que j’y suis pas, mais j’étais vraiment certaine. Bon, okay. Je regarde sa main sur mon bras. C’est ça qui a déclenché quelque chose ? Je pense pas. J’ai envie de lui demander si il aime chanter - ou si il aimait mais il dit « tout va bien ? » je fronce les sourcils et dit « moi c’est Sam. Pas Sloan. » Il roule des yeux - bien entendu que ça l’énerve - et retourne s’asseoir. J’ai un goût métallique de sang dans la bouche et je passe ma langue. J’aurais sûrement un aphte demain. Mmmh. Je relève les yeux vers le tableau et je me rends compte que presque une demi-heure et passée.

Bon. Normalement je glisse pas aussi longtemps dans ma magie et c’est pas hyper possible que Mr. Märchen m’aie touché le bras pendant toute une demi-heure. Je fronce le nez, j’ai un peu envie de vomir et j’ai faim. J’ai mangé y’a tout pas longtemps mais la magie me creuse toujours incroyablement la dalle et puis c’est pas qu’il ne peut pas chanter, c’est que réellement, chanteur pop ou variété, c’est pour les tapettes. « et puis t’es doué à l’école, pourquoi tu continues pas? » mais ça lui plaît pas l’école et le fait qu’il y arrive plutôt bien ne le rend pas plus heureux « mais être heureux, David, c’est quoi ? C’est futile, il te faut du stable » et il ne sait pas exactement ce que ça veut dire, stable. Stable comme une table ? Aucune idée, mais je happe une goulée d’air alors que la sonnerie nous fait tous sursauter.

Ha d’accord, c’est déjà fini. Il restait pas une demi-heure ? Je regarde mon cahier vide au même moment que le professeur mais j’pense qu’on en conclu pas la même chose ; pour lui j’ai encore rien branlé, pour moi, j’me suis encore perdue sans savoir comment me retrouver. C’est pas cool. C’est pas cool et ça me fait pas peur - parce que j’ai peur de rien - mais c’est pas cool quand même.

Je sors du lycée avec Sasha - qui est cool mais qui parle trop vite et que je ne comprends qu’une fois sur deux, mais il est gentil et il répète - et Félix, qui, ma foi, est colombien je crois et qui aime bien Jade - que moi j’aime pas trop. Elle est cool mais très Allemande - donc très franche. Je sais pas si c’est ça qui me dérange. Mais j’aime bien Félix. Et là, il va parler à Jade, donc j’me sauve. Je me bouge jusqu’au QG dans l’espoir que Cormag soit encore là - il n’y est pas - et me dirige machinalement vers le vendeur des plus chouettes chocolats chauds du monde. J’aimerais trop apprendre à boire des cafés noirs serrés, ça rendrait trop bien, mais y’a personne ici pour me voir. Il fait froid, il pleut, le temps il est tout pourri et ni Cormag ni Eli ne connaissent mes horaires de lycée. Donc j’pourrais leur dire que je finissais à dix-huit heures si ils me posent une question.

J’me pince les lèvres en me demandant pourquoi j’prends autant de précautions. Même si j’arrive à vingt heures et ils ne me demanderont rien.

J’arrive, ils me voient dans le café, me font un sourire et sans même que j’ai besoin de parler j’ai un bol de chocolat chaud avec des petits chamallows qui flottent. Je m’approche, tire un peu une moue et ils rajoutent de la chantilly. Yé. Beaucoup mieux. Je pose les pièces de le comptoir. J’adore avoir des pièces, c’est trop bizarre, avant aux états-unis j’avais que des billets. Ou pas ? Si, j’avais que des billets non ? J’inspecte la petite pièce bicolore. Pourquoi j’oublie ce genre de trucs ? Ma main frôle celle du serveur mais rien ne se déclenche et là, je me retourne et ma place préférée est prise.

Voilà, d’avance, c’est chiant, c’est ma place. Je m’approche quand même et j’vois que je connais bien le gars qui est là. Enfin, bien. Non pas du tout, mais j’ai retenu qui s’était et j’ai demandé à Cormag qui s’était aussi. C’est un directeur de QG, raison de plus pour lui parler de manière familière - je fais un peu partie du cercle des importants non ? "Salut Declan." J’me pose sur la table à côté. Pas la sienne, pas en face, mais à côté. J’ai trop l’impression qu’il est venu la pour moi, parce qu’il est à ma place et dans mon endroit que j’aime le mieux, mais ça voudrait dire qu’il m’a espionnée - ou fait espionner et qu’il veut me demander des trucs, et tout. Et en fait, ça me paraît moins possible.

J’attrape une cuillère, détruis la montagne de chantilly et l’enfourne dans ma bouche. Je sais pas si c’est poli ou pas de manger devant celui-qui-ne-mange pas, mais il a un verre devant lui aussi et un ordinateur aussi. Et puis cette fois-ci, je lui ai pas touché la main, ni rien. Je suis pas sûre d’avoir envie de plus. Enfin de plus de savoir sur lui. Parce que sinon je prendrais bien une gaufre. Une immense gaufre avec de la cannelle dessus. Ou une crêpe. Ou les deux. Ou les trois, avec un gros gâteau genre mou. Mais pas au chocolat. A la poire peut être ?

Je trempe mes lèvres dans mon bol.
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Dernière édition par Sam Carver le Jeu 8 Nov 2018 - 16:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyMar 6 Nov 2018 - 21:41

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J'envoie un mail à Tom, pour lui raconter ce matin et lui demander des précisions pour cet après-midi.
J'avale une autre gorgée du thé tout en essayant de croire que cela est normal. Le liquide brûlant coule dans ma gorge comme une respiration. Il réchauffe tout sur son passage et me fait l'effet d'un baume apaisant. Et je déteste cela. Autour de moi, les gens viennent et s'en vont. Le brouhaha est agréable, étrangement, plein de vie. Je pourrais rester longtemps à le contempler, silencieusement, et essayer de percevoir toutes ces étincelles qui ne cessent de bouger autour de moi. Mais pour me concentrer sur le travail, il me faut me couper de mon don, réduire le flux d'information à son minimum. Mes doigts volent sur le clavier. Je réajuste mes lunettes. Elles sont seulement anti-fatigue et anti lumière bleue. Lorsque je les portes, il me semble être moins fatigué. Et cela créé une barrière entre moi et le monde, comme un recul nécessaire de temps en temps, pour mieux appréhender les choses, réfléchir plus posément.

- Salut Declan.

Je sursaute. A mes côtés se tient Sam avec un immense chocolat chaud surmonter d'une crème chantilly voluptueuse. J'esquisse un sourire gêné, remet les lunettes qui se sont légèrement échappées de mon nez, écarte mon ordinateur portable de la flaque de thé qui se répand sur la table, après que celle ci ai rencontré mon genou. J'éponge rapidement avec la serviette pendant que la jeune fille s'installe sur la table à côté et se met à dévorer avidement sa boisson. Il reste un peu de thé dans la tasse et l'ordinateur n'a subit aucun dommage. Je regarde l'adolescente à qui il reste un peu de chantilly sur le coin de la bouche et lui offre cette fois ci un sourire d'un autre genre.

- Bonjour Sam. Désolé, je ne m'attendais pas à te voir.

Je lui montre du bout du doigt le coin de sa bouche, malicieux. Cela me fait rire. Cela me rappelle un moment joyeux au Mystery Orphanage où je passais deux semaines. On avait fait une soirée crêpe avec tous les enfants. La chantilly et le nutella coulaient à flots. Nous avions eu des crampes d'estomac tant Judith avait fait de pâte. Je m'étais retrouvé à passer la soirée avec un nez blanc et personne n'avait voulu me le dire. Retour dans le présent. Je ne m'étonne guère de la voir ici en fait. Disons que je n'avais pas songer à la rencontrer lors de mon voyage, mais c'était une potentialité à ne pas écarter. Je ne le recherchais pas, c'est arrivé. Pour une fille qui vit en Allemagne et qui est protégée par Cormag Scrimgeour, rien d'improbable pour le moment. Et je me reprends à me questionner. Je ne sais pourquoi cela n'a pas été la dernière fois, mais je me demande à présent comment cela se fait qu'elle ai pu atterrir ici. Je ferme le clapet de mon ordinateur et observe son sac.

- Tu reviens des cours ? Tu as quel âge au fait ?

Je reprends ma tasse et l'avale tranquillement, comme s'il y avait un apaisement à présent. Je me demande maintenant avec inquiétude, alors que cela ne m'avait pas traversé l'esprit, si elle a pu répéter quelque chose à son tuteur. Après tout, elle m'a capté, elle a saisi quelque chose qu'elle n'aurait pu entrevoir sans son pouvoir et n'aurait dû si elle avait pu le contrôler. Par respect peut être, ou pudeur. Je ne sais. Pandora me disait toujours, étant lectrice de pensées, que son don ne l'autorisait pas pour autant à lire les pensées comme cela. Cette grande tante éloignée me manque et je note dans un coin de ma tête qu'il me serait peut être possible de la visiter au Japon, ainsi que ma famille là-bas et en profiter pour régler encore et toujours deux trois affaires pour Orpheo.
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyJeu 8 Nov 2018 - 16:07



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Il renverse son thé qui flop flop de la table sur le sol et ça me fait penser à quelque chose, c’est sur le bord de mon esprit je sais que c’est là, sur une falaise, prêt à tomber dans les eaux de ma conscience mais ça ne revient pas. Elle se tortille, ça lui prend le coeur et la poitrine, sa cage thoracique se trouve pleine de liquide, tantôt froid puis brûlant, elle froisse son si joli visage et happe une goulée d’air ; tout disparaît. Est-ce que je me suis déjà noyée ? Non ? Pourquoi est-ce que je sais pas trop quand c’est à moi ou pas ? Autour d’elle, rien n’a changé, et ses mains sont sagement posées autour de sa tasse. Le serveur s’est noyé ? Non non, ça serait trop bizarre que ça se transpose sur la tasse. C’est n’importe quoi aujourd’hui, et j’enfonce à nouveau mes lèvres dans le plus délicieux de tous les chocolats du monde. « Bonjour Sam. Désolé, je ne m’attendais pas à te voir. » je hausse les épaules ; il ne s’attendait pas à me voir alors qu’il est à ma place ? Ma place à moi, proche d’Orpheo où c’est chez moi ? Il me montre ma bouche, j’essuie rapidement en m’empêchant de rougir. La chaleur me monte aux joues et je m’oblige à descendre de trente degrés. Hors de question que j’aie l’air d’une gosse.

Hors, de, question.

J’suis grande un peu. Je m’apprête à répondre mais il reprend la parole plus vite que moi « tu reviens des cours ? » et puis « tu as quel âge au fait? » j’pense que c’est les deux pires sujets à aborder. Les cours, déjà, l’école c’est bien mais un peu chiant, j’aime bien apprendre mais ils sont lents, et puis les maths et tout, c’est cool, mais pas autant que la magie. Même si j’suis contente le matin de voir Félix. Même quand il traine avec son frère qui s’appelle Wolfie. ou Wolvie. Ou Wolvy ?
Je comprends pas toujours les allemands, y’en a un qui dit « ch » au lieu de « cr » des fois. Je crois. Et ils ont un sh bizarre aussi. Ou ch. Je confonds encore. Et puis mon âge, quoi. j’ai envie de mentir et de me grandir mais je me cache derrière mon bol en prenant une gorgée avant de répondre « tu viens devant le QG d’Orpheo et tu penses que j’y suis pas ? » je sais qu’on oublie les enfants parce que, justement, on est enfants, donc des fois c’est cool parce qu’on me fou grave la paix dans le QG, mais des fois on me parle comme si j’étais débile. Genre Declan la première fois un peu. Où il avait parlé des yeux d’un mort et tout. Je sais plus trop. Je déteste oublier. « c’est moi qui devrait être surprise de te voir, tu viens faire quoi ici ? » je ne sais pas si Cormag est au courant. J’aimerais bien être plus au courant des trucs. Je ne suis jamais au courant des trucs. Mais j’m’en fiche, un jour je serais la meilleure exorciste de tous les temps, et je saurais tout, j’éclaterai les barrières de tout le monde, les gens que Cormag me présentera et les autres aussi. Et on m’appellera plus jamais Sloan.

Plus jamais.

Et j'aurais toutes les gaufres du monde, avec autant de garniture que je veux. Avec autant de crêpes que je veux, aussi.

Et Félix? Il aura peut être plus trop son frère avec lui d'ici là. On sait pas.
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Dernière édition par Sam Carver le Jeu 8 Nov 2018 - 22:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyJeu 8 Nov 2018 - 19:49

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Je sens mon portable vibrer dans ma poche et je l'ignore superbement. Là, dans ce café bruyant et vivant, alors que le désert que je vis, dans une solitude que je m'inflige, je refuse un contact avec le monde extérieur. Mais la raison n'est pas mauvaise et c'est presque un ravissement de se voir refuser quelque chose pour une raison banale et acceptable de tout un chacun : je suis avec quelqu'un avec qui je parle, en vrai, pas derrière un téléphone, caché et à l'abris. Quelqu'un qui perçois quelque chose. Quelqu'un qui au fond, n'en a rien à foutre de moi et à qui je n'ai rien et j'ai tout à cacher. La jeune fille se rembrunit un tantinet quand je parle de l'école. Je ne sais pas ce qu'elle en pense et après tout, je crois que l'on aime pas ça, étant enfant, parler de cela. Enfant... C'est drôle, mais j'ai du mal à faire la différence entre un enfant et un adulte. Ne me posez pas la question pour un adolescent, c'est pire. Et là, je suis dans cet entre deux qui me dérange. Ou pas vraiment. C'est seulement qu'être étranger à ce concept de hiérarchie passe mal aux yeux des autres et je m'efforce de m'y faire, de ne pas m'y soustraire. Pour autant, je crois que j'en suis incapable, et quand j'essaye, cela donne des phrases, des tons, des attitudes que je ne cautionne pas vraiment ; comme s'il y avait une différence, vraiment, de hauteur ? Peut être est-ce pour cela que je parle d'école. Parce que c'est attendu. Mais pour moi, cela équivaut à parler boulot.

Elle rétorque quelque chose que je ne comprends pas immédiatement. Je suis là parce que j'ai des choses à faire et cela me semble irrecevable. Il est entendu que je suis venu pour elle ? J'ai louper un train à une gare et je ne sais pas laquelle. Je me concentre un instant sur le pourquoi du comment avant de me dire qu'elle songe sans doute que ce n'est pas une coïncidence. Certes, elle est la protégée de Cormag Scrimgeour, directeur du siège que je visite actuellement pour quelques réunions imposées. Elle doit y passer, c'est sûr. Pour autant je n'avais pas encore fait le rapprochement entre aller en Allemagne, à Berlin, et la rencontrer. Ce n'était pas du tout la raison première de ma présence, ni la seconde, ni aucune. Je dirai même que j'ai à peine réfléchis à notre rencontre précédente, tant le travail m'a pris d'arrache pied. Je n'ai le temps que pour ce qui ne me concerne pas. Et je n'avais pas de raisons de spéculer à son propos. Mais maintenant que nous sommes face à face, ces obstacles sont abolis. Sa question, cependant, est directe. Et je me retrouve dans la position de celui qui doit la réponse alors qu'elle ne m'en a donné aucunes. Je crois que c'est une habitude chez elle, je ne sais pas si je m'y ferai, si j'accepte cela.

- Je suis là pour gérer des situations de crises avec d'autres exorcistes, notamment sur des questions qui concernent mon siège et celui de ton tuteur.

J'ai répondu. Simplement. Sans avancer sur ce que l'on dit. Je n'ai pas à me confier à quelqu'un là-dessus, d'extérieur. Je ne pense pas que ce soit une question de droit, ou de devoir de se taire. Ce n'est pas réellement secret, sauf peut être sur nos plans d'actions. Mais le reste, ce sont des faits. Je ne sais pas, je ne souhaite seulement pas m'étendre, apparemment. Je regarde son chocolat avec une envie proche du dégoût. Cela dure un dixième de seconde avant que je me concentre à nouveau.

- J'ai répondu. A toi.

Ce n'est pas un défi lancé, une provocation ou quoique ce soit. Si nous sommes là, à discuter comme deux personnes sans jugement de hauteur l'une par rapport à l'autre, il n'y a aucune raison, si cela se fait dans le respect, que je la laisse me marcher sur les pieds. Je n'ai pas un visage fermé, mais ferme cependant. Je ne suis pas en colère ou hautain, rien de cela. Je veux juste qu'on parte sur une base d'égalité là dessus. La dernière fois, ni l'un ni l'autre n'était à sa place. Moi, par mon manque de conscience provoqué par un jeûne trop long et elle, par cette imprudente échappée de ce pouvoir si incontrôlable à son âge. Pas de reproches, juste une constatation formelle.

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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyJeu 8 Nov 2018 - 22:05



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Il ne prend pas son temps mais étire un peu les secondes alors qu’elle sent passer le froid de ses pensées, le rush, elle se sent prise dans le tourbillon alors qu’elle n’a rien toucher. Sa magie s’étend, s’épand, élastique, elle cherche un peu les frontières et les limites de la puissance de l’adolescente. L’adolescente qui donne sans s’en rendre compte et s’épuise sans trop le ressentir pour le moment, ça tire et ça déchire mais tant pis, elle entend presque les lattes sur vieux parquet et un prénom flotte devant ses yeux.

Trois lettres.

Elle ne l’attrape pas.


J’me sens un peu nauséeuse, finalement, peut être que c’était trop la chantilly et la crème et les chamallows et le chocolat. J’en bois peut être trop mais là ça fait beaucoup. Je pose le bol et regarde le fond plus foncé du chocolat, l’air un poil écoeurée. J’sais pas ce que j’ai fait, c’est peut être l’école ou quoi. « Je suis là pour gérer des situations de crises avec d’autres exoristes, notamment sur des questions qui concernent mon siège et celui de ton tuteur. » Okay. Bon. D’accord. Je tourne les yeux, j’suis pas triste ou vexée mais je mime de regarder les passants dehors. Juste quelques secondes, parce que j’aurais bien dû savoir qu’il avait pas pensé à moi. Moi je pense toujours aux autres et j’oublie jamais rien parce que, je sais pas, parce que j’aime ça ? Je crois que j’ai vraiment besoin de tout retenir à l’intérieur de moi le plus longtemps possible. Et puis il lorgne sur mon chocolat quelques secondes et tout passe sur son visage, j’vais pour lui demander si il en veut mais je suis percutée. Comme un coup de poing dans la gorge qui fait tousser, elle s’empêche de cracher ses poumons mais oh c’est désagréable et ça vient de nulle part, sa magie fuse à toute allure mais elle ne sait pas où, quelque chose lui dit que, mais elle n’écoute pas, et puis le bruit de la pluie, des yeux clairs et surtout un prénom, Tom. Tom ? Est-ce que c’est bien Tom qu’elle a entendu ? Qu’elle a lu, qu’elle a compris ? Peut êtr qu’il y avait six lettres - le double - mais que c’était un peu masqué. Que ça finissait par an. Declan ? Oui, ça commence par un D, c’est sûr, mais pourquoi son propre prénom serait-il affiché en lettres néons ? Deeean. Rah, ça crisse comme de la soie abimée sur du bitume, des molaires qui se mastiquent et ça lui donne un haut—le—coeur alors que les paroles du directeur la traînent à la réalité : « J’ai répondu. A toi. » je le regarde sans comprendre. De quoi, à moi ? Répondu de quoi ? Il a posé une question. Quelle question, je sais plus où on en était, putain, on en était où ?

J’attrape mon bol entre mes mains mais je ne sens rien du tout, ma magie vient et part, part et vient et moi je ne contrôle rien. Sa phrase résonne encore, un léger ton d’injonction dans les cordes vocales. J’sais juste pas. Je sens le désarroi me prend à la gorge. J’sais pas quoi dire, j’sais pas quoi dire, j’sais pas quoi dire. Il va me prendre pour une débile et c’est tout ce que j’aurais gagné.
Joue la cool.
Je hausse les épaules.
Je touche la table, rien ne vient, la chaise. Peut être que j’ai épuisé toutes mes réserves de magie pour toujours ? Peut être que ça ne reviendra plus jamais et que j’aurais pas dû jouer. Peut être que je suis pas vraiment magique. Que je suis une imposteur. « Tu me permets de te retoucher la main ? » Cormag il dit toujours que je dois demander avant aux gens et que je dois éviter de les toucher si ils ont rien demandé, justement parce qu’ils ont rien demandé. Il m’a dit « t’aimerais, toi, qu’on sache tout sur ton passé ? » et j’ai pas osé dire qu’en général je ne savais rien du tout, et qu’il avait pu me raconter des cracs la dernière fois Declan, et bien je n’en aurais rien su du tout. Que c’était tout le temps aléatoire et que même quand je faisais de mon mieux ça avait rarement du sens.

Comme le gars qui voulait chanter.
J’en sais rien, moi, autant c’était sa mère qui lui faisait de la boucler. Et j’ai tout eu faux, tout de travers.

Je laisse l’odeur de chocolat monter jusqu’à mon nez mais maintenant, tout ce que je peux ressentir c’est ma nausée.
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyJeu 8 Nov 2018 - 22:47

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Elle se concentre, se perd, se concentre à nouveau et semble ailleurs. Ses yeux font des allers retours dans des mondes anciens que je ne peux pas voir. J'ai juste la certitude que son pouvoir se déclenche quelques fractions de secondes, des moments plus importants et la quitte subitement, la laissant perdue juste un instant, le temps qu'elle revienne dans le présent. Et tous ces voyages augmentent cette confusion que je ressens en elle, ou plutôt que je sais. Aucune empathie de ma part, pas aujourd'hui. Je n'arrive pas à forcer ce don qui n'est pas le mien, à ressentir réellement les émotions et sentiments des autres. Mon empathie n'est plutôt qu'une forme de compassion, de ma capacité à me mettre à la place d'autrui sans pour autant les comprendre. Mais cela n'a rien de vrai. Aussi, quand je la regarde, paumée, au milieu de ces choses impalpables qui me sont inaccessibles, j'ai l'impression d'être vraiment là, moi, pour le coup. Et ce n'est pas souvent qu'une telle chose arrive. Jamais à vrai dire.

Il semble qu'elle essaye de se raccrocher à des choses. Quoi ? Je ne sais. Son bol, apparemment, vide de chocolat, encore plein d'odeurs qui sont pour moi comme une madeleine de Proust. J'ai ces souvenirs de ma mère me servant des bols entiers le matin, qu'elle s'était obstinée à faire chauffer à la casserole, en enlevant les peaux de lait, rajoutant la poudre d'un chocolat qu'elle avait râpé elle-même. Elle l'épiçait avec différentes épices, cela dépendait. Il y avait piment, cannelle, vanille, noisette, muscade, orange amère, amande. C'était souvent tout un mélange qui se mariait avec délice à la rondeur du chocolat noir, blanc ou au lait, selon ses humeurs. Et il y eut un matin où cela ne fut plus possible, comme si mon frère et moi avions grandis trop vite alors que Clyde n'avait pas l'âge de raison. C'était peut être la mort de Cillian. Mais il a fallut boire du thé à présent, puisque l'enfance n'était plus et l'enfant qui avalait goulûment la boisson lactée avait disparu. Et puis le bol disparaît sous ses doigts pour laisser place à la table, la chaise... Et à sa petite voix qui transperce l'air, le rendant si lourd et si insaisissable en même temps.

Je ne bouge pas, comme figé. Il y a dans sa proposition quelque chose d'interdit. J'appréhende ma réponse, comme si refuser était un affront et affronter un accord une capitulation. Je ne sais si je peux faire ce genre de chose, si accabler quelqu'un qui le demande innocemment n'est pas condamnable. Déjà que je peux à peine soutenir mon reflet dans le miroir. Je sais. Je sais qu'elle ne pourra pas chercher, pas savoir, mais seulement apprendre et recevoir. Ce ne sera pas un choix, seulement une plongée dans un aléatoire que notre contact pourra peut être lui offrir. Ou le noir, si cela lui échappe. Cillian le murmurait parfois, à demi voix, qu'il n'y avait rien de pire que le vide qu'il ne pouvait accepter, et rien de pire que le reste qui le submergeait parfois. Je tressaille un instant. On ne m'a que rarement demander quelque chose d'aussi anodin et d'aussi personnel. N'importe qui sait que l'on n'accepte pas de livrer le passé aux mains du futur. Il y a comme un mur infranchissable et qui ne doit pas être détruit. Même par une interrogation. Même par mes interrogations.

- Que cherches-tu ?

J'ai tendu ma main. Ma main s'est tendue, plutôt. Je l'ai vue s'avancer, légèrement tremblante, alors que mon regard refusait. Je ne retiens des choses que parce qu'il ne me semble pas juste de les laisser partir. Mais mon besoin de transparence éclate sans que je puisse lui tourner le dos, une fois de plus. C'était une fois de trop et ça n'a pas été possible. Ce n'est peut être plus possible. Ma main se stop, à mi-chemin entre la sécurité et la peur.

- C'est une responsabilité que tu prends. Que cherches-tu ?

J'ai répété. J'ai répété pour être sûr d'avoir une réponse, car je lui donne les miennes, aux questions qu'elle n'a pas posées. J'attends, tendus vers ce moment qui ne devrait pas exister et qui semble inexorable. J'ai toujours eu l'impression d'être balancé dans mon présent comme on le serait dans le futur, en sautant une étape et retenu par le passé, comme si rien ne change et que je doive regarder les histoires se passer.

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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyVen 9 Nov 2018 - 11:23



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Il ne dit pas oui, il ne dit pas non. Je ne sais pas ce que je vois quand je le regarde mais j’ai l’impression que ça change selon les minutes, les perspectives. Chez lui, dans son QG, il ne ressemblait pas à ça et là il à l’air plus petit, plus tendu, moins à l’aise dans un environnement qui n’est pas lui. Et moi, j’ai envie de vomir. Voilà. Il attend un peu, ou s’il n’attend pas du moins il ne réagit pas et puis sa main s’approche un peu ; est-ce qu’il a peur de moi ?

Ça n’aurait aucun sens.

Je prend mon temps pour me calmer, j’essaie de faire comme on m’a appris : mobilise ta magie, et si tu ne ressens rien, imagine la en train de faire une boule dans tes mains. Ses yeux cillent un instant et je regarde sa main, sa peau, j’imagine les muscles, les tendons, la chair blanche et les os poreux alors qu’il me dit « Que cherches-tu ? » la réponse n’est pas bien dure à trouver, mais tout de même, il reprend « C’est une responsabilité que tu prends. Que cherches-tu ? » et je relève mes yeux dans les siens et répond, calmement, la voix grave, basse et posée : « à savoir ».

J’attrape sa main. J’attrape sa main et balance la petite boule de magie formée dans mes paumes pour passer à travers ses nerfs, ses vaisseaux, remonter le temps et ses sentiments, ses émotions. J’ai envie de passer à l’intérieur mais surtout entre les lignes, je veux pouvoir lire ce qui est en filigrane et le faire mien. Elle attend.

Patiente.

Patiente et immature elle compte les secondes, imagine les chiffres comme elle imagine sa conscience se glisser sous la peau de Declan, explorer et tracer, elle s’enfuit entre ce qui est et ce qui était et

et

et rien ne vient. Rien ne vient du tout.


Je relève les yeux vers Declan. Yeux blancs, yeux vides. Est-ce que j’admets que j’ai raté, qu’il n’y a rien alors qu’il ne se défend pas ? Je passe une langue râpeuse sur mes lèvres délaissées par la magie. Pourquoi je ne vois rien ?

Qu’est-ce que j’ai fait de pas bien ?

C’est pas comme ça que je voulais que ça se passe, j’ai l’impression d’être subitement folle et nulle à la fois, comme si je tombais, mon corps bavait en s’effondrant. Mais rien ne se voit, personne ne peut capter ça, j’suis juste là et je suis vide, immense vide, je ne ressens plus rien.

Bon.
J’essaie de ne pas en faire un drame mais en vrai, j’ai un peu envie de pleurer.
Mais que j’ai envie ou pas ça ne change rien ; je ne pleure pas et je lâche la main doucement. Pas comme si elle m’avait brûlée, pas comme si il s’était passé quelque chose. Il ne s’est rien passé et moi, j’ai juste besoin de rentrer.
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptyVen 9 Nov 2018 - 13:28

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- Arthus !

Qui est ce roi d'un autre temps qui brille dans tes yeux. Maman ? Est-ce que tu penses que je suis valeureux ? Qu'un jour je prendrai les armes avec bravoure pour me battre contre l'obscurité qui envahit progressivement le royaume ? Et je cours, cette épée de bois à la main, luttant contre les forces du mal que j'imagine. Mon rire éclate dans tes oreilles tandis que je me débats pour ma vie, pour la vie. Je déclame que nul ne saurait se mettre sur mon chemin, et que je défendrai jusqu'au moindre opprimé, dussé-je embrasser la mort comme une amante. L'attendrissement de tes mains sur mes blessures imaginaires, pendant que je gis à terre, feignant l'agonie, touche mon coeur jusqu'à la résurrection. La caresse sur ma joue devient une pichenette. Je me suis encore couvert de boue. C'est qu'il fait rarement soleil dans les Shetland et que la pluie flirte avec la terre. Alors maman, suis-je le prince de tes rêves ? Ou cette lettre qui n'est pas la même fait toute la différence ?


Le besoin de savoir, cette pulsion de la connaissance, inhérente peut être, à la nature humaine, curieuse par définition. Ce désir est souvent voué à la jalousie, l'orgueil ou la tentation de mettre dans un dénuement total les questions posées. Il n'y a dedans d'indispensable que cette soif inextinguible, cette satiété impossible provoquées par l'incomplétude des informations nécessaires à une compréhension complète. On réside dans une insatisfaction perpétuelle qui se demande toujours le pourquoi et le comment, le qui et le quoi et affronte bien souvent un silence exigent, une pénurie naturelle, puisque nous sommes nous et pas autre. Dans cette ipséité absolue, il y a un impossibilité de répondre, une inappétence particulière de la volonté du monde à nous rendre omnipotent, et un refus de notre part de l'accepter tout simplement. Sam doit être perdue, quelque part, sans carte, sans chemin à prendre, pour oser essayer de trouver une voie chez un autre. Et ce manque qui la creuse comme se creuse mon ventre peut devenir une obsession.

Je ne sais alors si je fais bien de titiller la tentation causée par la privation. Et en même temps, j'envisage pleinement la possibilité de nourrir le territoire aride comme si c'était une solution. Auras-tu moins peur, Sam ? Est-ce que tu présumes que cela t'aidera ? Tu n'es pas exempt de n'y rien apprendre finalement. Ma vie et la tienne sont si différente, je le pense, si humainement semblable pour autant. Que pourras-tu concevoir de nouveau ? Je ne sais si je peux me flatter d'être un modèle. Je sais que dans l'âme il n'y a ni que du noir ou du blanc. Et à vrai dire, j'ai l'impression plutôt que l'âme est rouge, rouge de honte et du sang qui coule, tâchée de vert dégoût et piqueté d'un bleu espéré. L'âme est de mille et une couleur. C'est un songe qui me rappelle qu'on ne peut s'en vouloir totalement malgré une envie persistante de se haïr intégralement. Qui détestes-tu, Sam ? As-tu de la colère à laquelle tu dois donner un sens pour te réfugier dans la mienne ? Je sais que tu as perçue des choses qui ne devraient être. Mais elles sont. Pourquoi t'attirent-elles ? Tu vois, moi aussi, je veux savoir.

Le contact est délicat, comme par peur de briser quelque chose, de ma part ou de la sienne. Il n'y a pas de différence à ce moment là. La diversité dont nous sommes deux exemples s'efface un instant pour essayer de tendre vers je ne sais quoi. Je ne perçois plus de nuances, plus de contraste réellement. Et l'instant d'après, cela explose. Elle a lâché ma main. Je me suis réintégré après m'être oublié. Peut être pour lui faciliter la tâche. Et quand mes yeux se posent sur les siens, un creux se tord au milieu de mon ventre. Je n'ai pas besoin, moi, de chercher l'information qui s'impose à moi. Le mot échec est d'une puissance à faire peur. Il résonne en elle, semble-t-il. Je ne le ressens pas, je n'ai pas l'impression, moi, d'avoir échouer. Et il y a comme quelque chose à l'intérieur qui se satisfait de cette déconvenue, cette défaite pour une enfant qui ne contrôle pas sa magie. Je me rassois tranquillement, hésitant à avouer que c'est peut être mieux ainsi.

- Ce n'est pas grave. Il y a d'autres façons de savoir. Elles prennent plus de temps et nécessite une persévérance à toutes épreuves.

Je finis ma tasse de thé avec un dégoût que j'ignore. Le liquide dont l'amertume a été tuée par le sucre me laisse pourtant une sensation âcre sur la langue. C'est l'âpreté de la victoire d'un autre. C'est d'une rudesse que je veux pas, qui s'impose comme une humiliation de plus, prête à me laisser maussade, morose, pour mon plus grand déplaisir. C'est l'aveu d'une brisure de dépit, la cruauté qu'il nous faut tous faire face finalement, comme le reflet dans le miroir.

- Je ne sais pas si cela t'aurait plu, de toutes façons.

De savoir. On ne sait jamais, avant de savoir. Et ce n'est pas que j'affectionne le mystère autour de toute cette désolation, que j'apprécie l'énigme que je pose constamment, mais j'en ai l'habitude usée par le temps.

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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptySam 10 Nov 2018 - 10:48



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Il voit que je rate, je le vois bien, son visage affiche un peu d’empathie. Pourtant je suis assez sûre de ne pas avoir été si différente de d’habitude et j’ai l’impression que ça s’inverse. Il peut aussi savoir des choses sur moi ? Immédiatement je me sens atrocement mal à l’aise et j’ai pas envie qu’il sache des trucs si je ne les dis pas.

Mmmh. Comme ce que disait Cormag, non ? Mais si je l’avais pas su, que lui aussi il savait, ça m’aurait pas posé de problème. Parce que ce qu’on ignore ne peut pas nous blesser, c’est bien ça ? J’en sais rien. J’ai pas mal envie de retourner dans ma chambre mais ça serait pas super poli, alors je l’écoute alors qu’il dit « Ce n’est pas grave. Il y a d’autres façons de savoir. Elles prennent plus de temps et nécessitent une persévérance à toutes épreuves. » Je me prends à nouveau d’un intérêt flagrant pour l’extérieur. Je ne suis jamais très fane de leçons de morales qui expliquent tout et rien. D’autres façons, ouais, lesquelles ? Puis c’est trop facile de parler de persévérance. J’aime quand les donneurs de leçon sont parfaits. Quand ce n’est pas l’hôpital qui se fou de la charité. Sinon je cherche la faille, je sais pas pourquoi je fais ça mais c’est comme un prof de sport qui court pas qui nous demande de courir. Declan me parle de persévérance mais n’en a pas assez pour manger, pour être le directeur de QG dont l’Écosse a besoin.

Mais la vraie question c'est; est-ce qu'il fait de son mieux ?
Est-ce qu'il essaie vraiment ?

« Je ne sais pas si cela t’aurait plu, de toute façon » et je hoche la tête en rangeant vaguement mes affaires avant de répondre « ce que je sais me plaît rarement. » et de toute façon le savoir c’est jamais fait pour plaire. Mais les autres se trainent des flaques de fantômes également, les autres ont une vie de merde et en ont marre, les autres ils leur manque une mère ou un pote, la femme de leur vie aussi des fois ils disent et puis voilà. J’ai l’impression que personne ne va bien, ils me laissent tous des traces de boue et des traces de pluie. Tous. Y’a des gens heureux des fois, qui ne gardent pas leurs boulets toute la journée, derrière eux, sans plus s’en rendre compte ?

Je me lève et prend le chocolat - j’aime bien débarrasser et que le serveur me dise merci - et je dis à Declan « bonne aprèm » et puis c’est tout, j’sais pas trop comment conclure les trucs. Je pose ma vaisselle et je fais un petit sourire timide au serveur et je disparais, toute petite et toute moi au milieu de la foule, hâte d’arriver à ma chambre et mes posters - parce que Cormag et Eli ont dit oui, de mauvaise grâce mais oui quand même.

J’pense qu’ils m’aiment quand même un peu bien.
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MessageSujet: Re: There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan   There is no such thing as second thoughts | Sam & Declan EmptySam 10 Nov 2018 - 12:13

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Je sens un froid s'installer progressivement, comme si la chute n'était pas surmontable. L'écrasement de l'air est comme une agonie silencieuse qui explose entre nous. Sam semble fermée. Hostile même. C'est un ressentiment que j'ai l'impression d'avoir mérité sans l'avoir provoqué. Et dans cette débâcle qui est la notre, je sens que je perds encore. Quoi ? Je refuse de répondre à cette question, préférant une impassibilité sans doutes malsaine. J'ai l'impression de me tuer à petits feux. Et de sauver tout le reste. Je me retrouve dans une difficulté paradoxale : je maintiens un niveau de travail, de combativité, face à l'adversité, en baissant les bras pour moi même. Je ne suis plus celui que j'ai pu être, à peine un automate. Et le sentiment de haine qui en découle est comme une amarre dans cette mer déchaînée. Et je sens comme une répulsion envers la jeune fille qui accable. Ce n'est pas une pensée que je maîtrise et je la sais injuste. Elle n'a peut être rien reproché, mais il me semble être coupable. Et je me juge suffisamment durement, sans acquittement, pour qu'il soit aisé de voir que d'autres puissent ne serait-ce qu'imaginer que je puisse avoir raison.

Je ne bronche pas devant sa réponse. Qu'est-ce qui te plait alors, Sam ? Toi non plus, finalement, tu ne sais pas ce que tu veux. Un mal de crâne commence à pointer et je me dis que dans les minutes qu'il me reste avant de reprendre les réunions à n'en plus finir, il serait bon que je me repose un peu, que j'abandonne cette coquille vide pour laisser être simplement la faiblesse. Juste un instant de répit pour continuer encore à me battre contre ces fantômes imaginaires, plus loin, plus longtemps. Ils ne doivent pas gagner. Je ne dois pas gagner ? Tout se mélange toujours. Je suis dans cet extrémité où je ne fais que survivre finalement. Et le pire dans tout cela, c'est que cela me suffit. C'est comme si je n'avais pas le droit à plus. La culpabilité de celui qui respire encore, qui peut bouger, étirer ses lèvres en un simulacre de sourire... Et qui se tue petit à petit, comme pour justifier cette existence encore là. Combien de fois devrais-je avoir l'obligation de mériter ces choses de la vie, de cette banalité affligeante qui me laisse froid comme la pierre ? J'ai parlé de fantôme, j'en suis un.

Sam se lève après m'avoir souhaité quelque chose que je saisis à peine. Comme si cela n'avait aucun sens. Je voudrais lui dire merci, mais le mot se bloque dans ma gorge. Devant cette dégénérescence programmée, je me laisse couler. J'ai le réflexe d'hocher doucement la tête. Et elle s'en va, me laissant dans une solitude qui me brise plus encore. Soudainement, le café me semble hostile, dans cette même idée d'isolement, de délaissement. Je me retranche derrière mes murailles, attrapant mon manteau après avoir jeté quelques pièces et sûrement quelques pièces de trop. Le vent m'accueille brutalement, la pluie me gifle au visage. Cette froideur contraste avec l'absence et me fait un bien fou. Je pourrai vaciller à nouveau, mais je sens comme une force revenir, après la séparation. Je secoue la tête, d'apparence pour dégager une mèche, mais en vrai, pour remettre mes pensées dans un ordre bancal. Je constate sombrement que je suis devenu autre.

Je est un autre, disait Rimbaud. Je ne veux pas être un autre. Je traverse la rue rapidement, pour me réfugier dans une salle vide au siège d'Orpheo. Juste un temps, comme une sieste. Le repos d'une magie qui boue depuis trop longtemps, qui prend trop de place à mesure que je m'amenuise. La disparition n'est pas douloureuse en soit. C'est son constat, sa conscience qui l'est. Je ferme la porte derrière moi, trace une rune à l'aide d'un fusain pour qu'il n'y ai pas d'effraction possible. Et je me laisse aller, enfin. Les vêtements s'affaissent. Moi aussi. Je suis sur une chaise qui heurte l'assise. Et cette fatigue immense me prend dans ses bras. Combien de temps, Clyde, Cillian, combien de temps votre sourire restera un souvenir m'accablant de reproches ? Et savoir qu'aucun de vous deux ne voudrait ça ne provoque aucun réconfort. Car la mémoire est cruelle. Elle me rappelle ces mains sur ma peau, la joie sadique de la souffrance et cette mise à terre, dans un viol de mon être, autant métaphore que sens propre. Je porte comme une déchéance que je ne parviens pas à surmonter. Et là, dans cette salle, une fois de plus, c'est une amertume ignoble qui me prend. Je m'enserre dans mes bras tremblants. Il faut que cela cesse... Ou cela cessera vraiment et je ne pourrai plus rien faire, plus me battre. Et pour la première fois, une révolte sérieuse commence à naître. Le frétillement qu'elle provoque me laisse perplexe. Je le pressens sans le comprendre. Et je me demande quel est cette torsion qui révulse mon ventre...

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