EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 16 Mar 2019 - 11:17
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Retour au Canada après Little Angleton détruit. La poussière et les cendres, Cyan au milieu comme un cheveu sur la soupe qui incarne à merveille les autre. Détendu, froid, détaché. J’aurais aimé le réduire en miette, petites charpies bleu clair sur le sol gris poudré, on aurait dit de la chaux là bas, peut être que je marchais sur mes amis et les enfants, les cadavres comme des tâches sur le sol.
Je ne sais pas.
Canada donc, petites piges ici et là pour Orpheo, je suis à l’écart de la guerre il paraît pour quelques temps, les tests psychologiques sont mauvais ils ont dit, ils ne savent pas sûrement qu’avec le temps on sait les truquer. Mon don s’étale partout sur les murs et je sais ce qu’ils veulent, je me fonds dans le moule mais la madeleine que j’étais, bien dorée à griller dans le four à eu envie de les pousser à l’horreur. Distraction. J’ai répondu ce qu’ils ne voulaient pas et j’ai fait mienne leurs angoisses, leur colère et leur désarroi, j’ai laissé tout ça en moi pour combler les vides, les trous, les absences.
Canada.
Peut être pensent-ils que m’exiler ici à chaque fois peut m’aider, que je peux réellement aller mieux grâce au froid glacial et aux immenses forêts. Moi, j’suis juste allé voir Carla. On est entraînés à retenir des informations sur un coup d’oeil pour espionner plus sereinement et efficacement, elle ne le sait pas mais je ne peux pas oublier ses mots griffonnés ; ils sont dans mon cerveau jusqu’à utilisation et, quand j’abats mon poing contre la porte de son air bnb, j’espère juste la trouver. Je sais comment ça s’est terminé la dernière fois et j’aimerais la retrouver un poil plus chill, plus douce, moins susceptible. Sa question m’a trotté un moment dans la tête et pourtant elle était idiote, sa question. Et si. S’il n’y avait pas eu Autumn et Louis. Peut être bien que s’il n’y avait pas eu Louis, Carla, tu n’aurais pas moisi dans un appartement au milieu d’une ville fantôme, tu serais au courant du secret, ton père aurait été tué, clac la nuque qui se brise, peut être tout ça Carla mais c’est Louis, tu as choisi Louis et tu en es là. Parce que moi, j’en suis là aussi et, j’me dis souvent que sans Autumn je serais peut être au bout d’une corde à me balancer avec le vent, gentil gentil vent, peut être que Ren serait mort à l’oeuvre qui l’est, éventré par une panthère sur le sol japonais, elle absorbe les trop pleins et la misère et je suis pas exactement habitué à ce que tu la provoques, Carla, Carla, Carla, j’espère que tu es chez toi et que, cette fois ci tes mots, tu les choisiras.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Dim 31 Mar 2019 - 15:52, édité 2 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 26 Mar 2019 - 19:25
Les jours s’enchaînaient et la situation n’évoluait pas vraiment. Louis était toujours à l’hôpital. Carla allait toujours le voir tous les jours. Elle vivait toujours avec Sylvester dans le Airbnb qui devait coûter une fortune au maître. Maître qui, par ailleurs, avait beau être un homme gentil, patient, compréhensif, il était également taciturne, absent, envahissant. Comme s’il marchait sur des œufs avec la jeune femme. Il l’observait de loin, sorte de père un peu discret voulant protéger sa fille tout en la laissant faire ses propres expériences. Elle ne pouvait pour autant pas se plaindre. Carla aurait aimé que son père ressemble un tant soit peu à Sylvester. Peut-être l’avait-il été, d’ailleurs. Quand elle était enfant, toute petite, si petite que les souvenirs qui traversaient sa tête étaient cachés derrière des gros nuages de buée. Comme si les deux hommes s’étaient ressemblé, à une époque, avant de prendre deux chemins différents.
Carla coupa l’eau de la douche et attrapa une serviette pour envelopper ses cheveux blonds. Mata un instant son reflet dans le miroir : toujours un peu fatiguée, toujours un peu inquiète, toujours un peu trop maigre. Mais au moins, à présent pouvait elle se supporter dans les miroirs. Pas comme chez Louis. Pas comme la fois où elle avait brisé, sur un coup de tête, tous ses reflets dans le loft de Little Angleton. C’était une autre époque. Tout allait mieux à présent. Tout devait aller à présent. Elle effleura la marque de naissance sur son épaule. Son frère et sa mère avaient la même. Ils lui manquait. Elle aurait aimé les savoir bien, en vie au moins. Elle n’avait aucune nouvelle d’eux, comme tout le reste. La jeune femme aurait pu, pourtant, prendre un avion, retourner en Europe, chercher la trace de sa famille. Elle avait économiser assez de sous pour cela. Et pourtant, elle n’y arrivait pas. Elle se sentait lasse de tout. Elle revoyait Louis et pourtant la vie la lassait. La laissait.
Repoussant ses idées noires, elle enfilait ses habits lorsque la voix de Sylvester lui parvint à travers la porte de la salle de bain.
- Carla, il y a quelqu’un pour toi.
La jeune femme fronça les sourcils. Personne au monde ne savait qu’elle était là. Un instant pourtant, elle se prit à espérer qu’elle ouvrirait la porte et qu’elle trouverait Jérémy. Il aurait pu engager un détective, la traquer, la retrouver, la prendre dans ses bras. Elle repoussa cette idée immédiatement. Pourquoi maintenant et pas avant ? Et puis, elle aurait beau croiser Jérémy par hasard, elle n’était même pas sûre de pouvoir le reconnaître dans la rue. Il devait avoir grandit. Changé. Et elle...
Elle ouvrit la porte, sa serviette toujours sur la tête. La silhouette de Ian se découpa dans l’entrée. Ian. Bien sûr. Au fond d’elle elle savait qu’il reviendrait. Il ne pouvait pas fuir, la Terre était trop ronde. On finissait toujours pas retourner au point de départ. Sylvester observa un instant les deux jeunes gens avant de saisir sa veste et d’enfiler ses chaussures.
- Je vais faire des courses.
Rien de plus. Pas de question, juste une légère inquiétude perceptible dans son regard. Et pourtant, il semblait avoir tout compris : qu’ils avaient besoin de place, de temps, de solitude. Une fois de plus, le quinquagénaire avait une longueur d’avance.
Carla, en revanche, se sentait perdue. Elle ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Alors elle resta là, lasse, juste plantée au milieu du couloir, les bras ballants, sans savoir quoi faire.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 30 Mar 2019 - 11:38
wet
Unbreak the broken time. (suite)
La porte s’ouvre mais ce n’est pas Carla. Pas Carla du tout. C’est quelqu’un d’autre qui n’a pas l’air bavard et qui me fait me sentir tout petit, minuscule même et je passe une main gêné dans mes cheveux blonds. J’ai cessé de vieillir un peu tôt et j’ai encore l’air vraiment très jeune. Je le sais.
Est-ce qu’il me connait ? Son nom à lui m’échappe mais pas son visage que je fixe avant de baisser les yeux. Il appelle Carla et s’efface sans aucune question, il dit il y a quelqu’un pour toi, pour toi tout le temps il devrait dire, qui revient tout le temps, tout le temps, tout le temps.
J’ai une chanson en arrière plan et elle parle de nous deux. Ca fait des mois que je la sifflote.
Well we’re here we’re at the common again smoke six of the ten fags that I only bought an hour ago
Est-ce que tu te souviens de ça ? Des clopes achetées puis fumées immédiatement mais juste à un endroit tout spécial. J’suis sûr qu’il est en ruines maintenant et qu’il ne reste rien.
Said well I I like the look of your shoes I like the way that your looks when I'm arguin' with you
Carla arrive, serviette sur la tête et j’ai une pensée affreuse qui me scie la tête. J’aimerais la pousser mais je la pense quand même, elle est là. J’ai toujours eu un faible pour les filles longilignes sans formes et on ne peut pas dire qu’elle n’entre pas dans ce critère.
Shut up.
And so when When we all grow old I hope this song will remind you that I'm not Half as bad as what You've been told
Le gars se barre pour nous laisser de l’espace mais j’ai l’impression qu’il nous faudrait plus qu’un petit appart, qu’il nous faudrait une ville déserte et en ruine pour mettre les choses à plat.
When I knock At a hundred and two And I see your pajamas I can't stop smiling at you
Elle ne dit rien et moi non plus. Il y a subitement une distance qui me gèle ici, inutile - pourquoi est-ce que je suis venu ? Parce que j’avais peur de l’avoir perdue, elle le sait peut être, peut être que je reviens toujours, toujours, toujours, c’est elle qui me froisse et moi, blessé, qui revient quand même. C’est pas grave, c’est pas grave, c’est pas grave.
And that's why we're here We're at the common again I been pouring my heart out Towards your optimistic grin
Je finis par m’avance pour la prendre dans mes bras, elle va mieux et c’est tout ce qui compte. J’espère que Louis va mieux et qu’elle se sent finalement à la maison dans cet appartement ; est-ce qu’elle fait encore du pain ?
I said well I, I, I Like the cut of your jib And I like the way that your face looks When you're yappin' on about him
J’aimerais parler mais je n’ai rien à dire alors je choppe mon paquet de clope et l’ouvre en le tendant vers elle. Clope ? Balcon ?
Silence et fumée ?
I put on this shirt And I found your smell And I just sat there for ages Contemplating what to do With myself
Peut être que tous les chemins mènent à toi.
And I called you up At a hundred and two We just sat there for ages Talkin' bout that boy what Was gettin' on to you You, you, you
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Sam 6 Avr 2019 - 19:33, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 6 Avr 2019 - 18:52
Yeux dans les yeux, reflets de deux âmes à la dérive. Les deux jeunes gens se regardaient, du haut de leurs angoisses et de tous ces non-dit. Tout était toujours tellement compliqué avec eux. Carla se rappelait encore une fois, il y a très longtemps, alors qu’il n’y avait pas Autumn, alors que Louis ne voulait pas d’elle, de Hayley qui les avait soudain regardé tout les deux et leur avait balancé : « Baisez un coup, qu’on en finisse ! »
Baisez un coup, qu’on en finisse.
Ian finit par s’approcher d’elle pour la serrer dans ses bras. L’espace d’un instant elle se laissa couler dans cette odeur rassurante, ce mélange de clope et de doute si propre à son ami. Madeleine de Proust au goût de l’adolescence, rimant avec tout leurs moments passés ensemble à tromper la vie et l’ennui. Puis il s’écarta, presque maladroitement - comment était-il encore possible d’être maladroit dans leur relation après tout ce qu’ils avaient vécu ? - et sortit son paquet de clope afin d’en tendre une à Carla. La jeune femme en saisit une, avant de se traîner jusqu’au salon. Pas de balcon dans cet appartement, mais une grande fenêtre qu’elle ouvrit avant de se poser sur son rebord, les jambes pendant au-dessus du bitume, cinq étages plus bas. Une chute mortelle à laquelle elle ne pensa pourtant même pas en se tortillant pour sortir de la poche arrière de son jeans son briquet.
Petit bout rougeoyant de la clope. Le froid s’était engouffré dans l’appartement aussi sûrement que la fumée. Nul doute que Sylvester sentirait tout ça en rentrant. Nul doute qu’il froncerait le nez en l’observant de son regard de père. Nul doute qu’il ne dirait pourtant rien, attendant qu’elle vienne à lui, qu’elle se confie. Elle ne venait pourtant jamais et, malgré tout, il continuait à être là pour elle.
La ville s’étendait en face d’elle. Brutale, grise, subtile. Une beauté faite de verre et d’acier, exemple typique des métropoles américaine. Une énorme fourmillière qui ne semblait jamais s’éteindre pour contenter la reine mère capitaliste. Elle cracha la fumée noire en direction de la ville. Elle ne valait pas mieux, assises en équilibre entre le vide et cet appartement qui n’était pas le sien, à cheval entre deux réalités. Entre deux mecs ? Merde, pourquoi c’était toujours aussi compliqué ? Alors elle tourna la tête vers son ami et l’observa sans rien dire, ses grands yeux tristes le détaillant sans pudeur. Un corps maigre mais musclé, un visage creusé par les épreuves, des yeux qui ne cessaient de penser. Il était beau, mais ne l’étaient-ils pas tous à leur manière ? Louis, Ange, Ian, Hayley, Luka. Ils leur donnaient quoi à bouffer à l’orphelinat ? Cependant, il y avait chez Ian - et peut-être chez tous les autres également, peut-être était-ce cela qui avait toujours attiré Carla dans ce groupe, cela qui expliquait qu’elle était incapable de se faire de vrais amis en dehors de son petit groupe du Mystery Orphanage - quelque chose en plus. La gravité, la lourdeur, la vie entière gravée dans les veines. Il portait le monde sur ses épaules, son monde à lui, c’était peut-être rien et pourtant c’était déjà beaucoup. Tout comme elle portait son propre monde, sali de l’empreinte de son père, puis de ce terroriste. Deux enfants égarés aux épaules fragiles.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 6 Avr 2019 - 19:34
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Elle accepte la clope du bout des doigts et j’ai peur un instant qu’elle me la lance au visage, qu’elle me l’écrase sur la tête mais non, elle s’en va simplement, un peu docile. Ses cheveux sentent quelque chose d’autre et je m’en veux que le chat remarque ça, c’est inutile et pourtant je le sais, peut être a-t-elle changé entre chez-elle et ici, je ne savais pas la dernière fois. Je crois que j’avais oublié. J’avais mal au coeur aussi, et maintenant je n’ai plus qu’un seul doute qui roule sous la langue.
Enfin.. j’me doute que ce n’est pas le cas pour tout le monde mais.. vous voyez, les autres ont des parents pour la vie. Ils rentrent chez eux et leurs parents seront toujours là pour veiller, aider, panser les maux avec les mots qu’il faut. J’aimerais là, aller voir Remy, Takeji, Pandora, n’importe qui et leur demander si c’était vrai tout ça. Mais ils ont cessés d’être des parents. Quelques années et puis on arrive exorciste, on est collègues. On perd à nouveau tout cadre, toute personne au dessus qui aurait de l’ascendant.
Et pourtant, j’ai toujours tout fait pour éclater les bras des gens qui tentaient de m’encadrer. Mais maintenant je suis juste moi, moi au milieu du reste sans personne pour me porter ne serait-ce qu’un peu. Je crois que je suis fatigué de porter les autres.
Je m’assois à côté d’elle en allumant ma cigarette. Je déteste l’odeur, je déteste la dépendance, je déteste payer pour polluer, je déteste tout ça et je tire sur le bâton avec un plaisir coupable. Oublié. Enfin un peu de paix.. jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers moi.
Carla se ressemble toujours. Elle a des cheveux clairs, des sourcils clairs, une peau claire, des yeux clairs, des yeux clairs. Elle n’est pas tout en contraste mais en lumière avec les lèvres juste légèrement plus roses.
Étrangement sexuel comme description.
Je lui renvoie son regard, franc et sans détours, je ne suis pas gêné maintenant, je ne suis plus gêné et j’approche la clope de ma bouche pour tirer dessus, laissant une trace d’humidité sur les bords. Mes cheveux patinés retombent devant mes yeux et je les laisse un instant là, dis moi Carla, dis moi.
Dis moi.
Je fronce le nez - je m’apprête à mentir - et mes légères tâches de rousseur se plissent avec mes intentions.
- Alors, comment va Louis ?
Je le place entre nous par facilité alors que la journée s’étire, indigo. J’apprécie l’injustice, caché derrière l’écran de fumée et tout petit au milieu des buildings américains. Peut être que l’inconnu reviendra et nous trouvera ici, immobiles, des heures après.
Peut être.
J’aimerais qu’il se mette à pleuvoir fort pour que cela nous oblige à rentrer. Une raison pour rester - pourquoi en ai-je besoin ? Mais nous n’avons pas changé. Pas d’un poil, on est toujours les mêmes indécis : on n’a pas choisi le même chemin et pourtant on continue à s’observer, l’un et l’autre, de loin. On aimerait se tenir la main des fois mais ce n’est pas ça, ce n’est pas ça et ça n’a jamais été vraiment possible, ni avant ni maintenant et pourtant ? Et pourtant qu’est-ce qu’on fait là, encore ?
J’ai l’impression que, où que je puisse m’enfuir je me retrouve là, une clope au bord des lèvres et Carla au bord du coeur.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Dim 7 Avr 2019 - 11:03, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 6 Avr 2019 - 23:31
Les yeux se rencontrèrent. Vert contre vert, verre tranchant le verre. Dans un geste teinté par l’habitude, Ian traîna sa cigarette jusqu’à ses lèvres, aspirant la fumée avec le naturel propre à la dépendance. Carla remarqua la trace mouillée sur le rebord de la clope, les cheveux blond qui tombèrent devant les yeux verts, le nez constellé qui se fronça légèrement. Tant de détails dont elle n’aurait dû rien en avoir à foutre. Tant de détail qui lui hurlait dessus.
- Alors, comment va Louis ?
Une simple question, presque phatique, normale, classique. Pourtant, à la simple évocation de son copain, à la première syllabe du nom de Louis qui roula sur la langue de Ian, Carla lui en voulut. C’était sa première question, ses premiers mots. Pas de « comment vas-tu ? », de « c’est joli chez toi », ou de « je suis parti trop vite la dernière fois ». Ian avait pris un fantôme pour le foutre entre eux. Muraille de Chine qui séparait les deux amis, muraille pourtant presque obligatoire. C’était quoi cette nécessité à dresser des remparts entre eux ? Merde, c’était n’importe quoi cette histoire.
- Ça n’empire pas. Ça ne s’améliore pas pour autant.
La jeune femme jeta un regard au vide sous ses pieds. Son doigt tapota contre le cul de la cigarette, libérant des cendres en équilibre qui tourbillonnèrent dans l’air avant de vibrer sur le trottoir, 15 mètres en contrebas. De là-haut, elle ne les voyait pas et pourtant, elle imaginait parfaitement la griseur des particules étalée sur la noirceur du béton. Pas de blanc pour les traître, pour les lâches, pour les trompeurs. Douleur au creux du ventre alors que le visage de Louis envahissait son être, ses pensées, ses tripes. Qu’est-ce qu’il penserait d’elle, Louis ? Mauvaise fille Carla. Pute, incapable de garder ses pensées en place. Est-ce qu’embrasser c’était tromper ? Est-ce que des pensées c’était tromper ?
Baisez un coup, qu’on en finisse.
Est-ce que baiser un coup c’était tromper ?
Elle repensa à la cendre, au chemin bien défini, à peine dévié par le vent. Vers le bas, attirée par Newton, jusqu’à l’écrasement. Peut être un peu de dispersion, mais ça finissait toujours vers le bas, petite cendre qui avait son chemin. Carla n’avait pas de chemin. Elle était perdue, pire que le petit Poucet. Tête malade, cœur malade, tripe malade.
- Tu devrais aller le voir. Ça lui ferait plaisir.
Et c’était sans doute vrai. Louis avait un cœur grand comme le monde et la jeune femme n’avait aucun doute qu’il serait heureux de revoir son ami d’enfance. Et c’était peut-être ça, le pire. Voir les yeux de Louis briller en rencontrant le visage de Ian, entendre leur rire, se souvenir de leurs accolades, de leur amitié. Oui, c’était ça le plus douloureux. Avoir l’impression de faire le mal, d’être plus noire que la fumée dans ses poumons, alors qu’en face c’était deux potes depuis toujours. Mauvaise fille Carla. Pute, qui s’insèrait entre des amis d’enfance.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
Dernière édition par Carla A. S. Lowett le Dim 14 Avr 2019 - 3:40, édité 1 fois
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Dim 7 Avr 2019 - 11:04
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Je vois qu’elle remarque tout, je sens dans ses os les échos de mes mots et je me rengorge. Ils sont rares, ceux qui savent, ceux qui voient même sans pouvoir. Je me délecte de sa réaction et je souffle un peu d’air gris dans la grisaille habituelle du lieu. Un peu plus, un peu moins..
Un sourire en biais me creuse vaguement la joue et un semblant de fossette. Je ne m’ouvre pas à ses émotions entièrement pourtant parce que je suis bien lâche. J’ai peur de ce que je pourrais y trouver - du dégoût, du désir ? - et j’ai peur de ne pas y voir ce que j’aimerais chercher. Je reste en surface comme un gosse de dix ans qui ne comprend que quatre choses : joie, colère, peur, tristesse. Et subitement un léger voile de rage s’abat sur elle.
- Ça n’empire pas. Ça ne s’améliore pas pour autant.
Alors, ça fait quoi de vivre avec un fantôme ? Avant tu l’espérais sous toutes ses formes, tu le voulais lui, lui, lui, lui et maintenant qu’il est là, est-ce que ça te suffit ? Est-ce que tu vois qu’il s’enchaine ici ? Ce n’est pas un défaut pourtant, on s’enchaîne tous à quelqu’un.
Vivant ou mort, ça n’a aucune différence.
Mais les morts sont les idées immuables qu’on se fait d’eux et rien ne peut changer ça. On ne peut pas battre un mort parce qu’il ne peut plus vous décevoir, il n’est plus assez vivant pour ça et..
bref.
Elle cendre au dessus du vent. Elle ressemble à un bateau ivre, Carla. Elle tangue et essaie de s’accrocher à une ancre qui racle les profondeurs.
Des fois, j’aimerais oublier.
- Tu devrais aller le voir. Ça lui ferait plaisir.
J’aimerais avoir un pouvoir explosif et descendre l’immeuble en face d’un seul coup. Boum. Comment est-ce que je pourrais aller le voir, Carla ? Comment est-ce moi, qui tourne autour de sa meuf, je pourrais aller voir Louis ? Louis ?! Gentil, ouvert, constant. Et moi ?
Tout revient toujours à moi, non ?
Un frisson me tripote les épaules quelques secondes. Je me doute que des guérisseurs et des empathes sont déjà passés par là mais Remy et d’autres m’avaient dit que chaque don était unique. Je pourrais percevoir des bouts de lui que personne n’a jamais vu, alors que je resterais aveugle à des éléments que la plupart des autres auront su déceler. Alors en effet, peut être que ça serait utile, mais je ne me sens ni courageux ni prêt à me mettre en avant et sortir de ma zone de confort. Repousser les barrières, les limites de mon monde. Pas aujourd’hui, pas ce moi-ci, pas cette année ; j’ai l’impression que plus rien n’est confortable désormais et qu’il me faut me battre pour la moindre des choses.
- J’essaierais.
Mais elle a raison, ça lui ferait plaisir à lui, mais peut être pas à elle, peut être pas à moi. Je sors une autre cigarette et tend à nouveau le paquet vers Carla, goudronnes-toi avec moi. J’ai une petite seconde pendant laquelle j’espère qu’elle effleurera mes doigts, sans faire exprès, juste en voulant attraper l’assassin que je lui tends. Je m’en veux de mettre autant de poids dans chaque seconde alors qu’avant, tout était léger et sincère, maintenant tout est visqueux, poisseux.
Je me suis un peu perdu mais no worries, je me cherche encore.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Mar 9 Avr 2019 - 21:39, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Dim 7 Avr 2019 - 17:22
Elle devait la haïr, Autumn. Qu’elle soit encore présente dans la vie de Ian ou non, elle devait la haïr de toutes ses forces, de toutes ses tripes, vouloir voir ses viscères exposées au soleil. Et Carla ne pouvait que comprendre. Elle aussi, elle aurait détesté qu’une autre tourne autour de son mec, une autre avec une relation pas claire, ambiguë, une autre qui laissait son odeur sur les lèvres et une trace à l’encre dans la peau. Ancrée à tout jamais. Elle se détesterait. Si les rôles étaient inversé, si une autre Carla entrait dans le jeu, un jeu que personne ne semblait pourtant maîtriser, elle la haïrait. Est-ce qu’elle quitterait Louis pour des pensées, pour un baiser ? Un baiser qui, à l’époque, lui avait paru tellement innocent. Et qui désormais lui brûlait les lèvres.
- J’essaierais.
La jeune femme se mordit la lèvre, si fort que le goût du sang envahit sa bouche. Un sang noir, teinté par la cigarette et ses pensées lourdes, tellement lourdes. Cela faisait longtemps que Carla avait compris que, dans la vie, rien n’était tout blanc ou tout noir. Il lui avait suffit d’observer ses parents pour voir que le manichéisme des Disney n’était qu’illusion. C’était compliqué, bien plus compliqué que ça. Et pourtant, des salaud, il y en avait. Des connards qui frappaient leur fille et leur femme. Des pourritures qui violaient des inconnues avant de les laisser pour morte. Et puis il y avait elle. Enfant fragile, adolescente destructrice, femme qui foutait tout en l’air. Il y avait toujours une raison. C’était la faute de son père. Louis ne la regardait pas. L’attaque de Little Angleton. Et maintenant, c’était quoi l’excuse ?
Ian attrapa une nouvelle clope et tendit son paquet à Carla. Délicatement, la jeune femme le saisit, observa la dizaine de cigarettes qui restaient, alignées les unes contre les autres. Puis elle en retourna une, au hasard et formula un vœu dans sa tête. Croyance stupide, superstition à laquelle elle ne croyait même et que pourtant, elle respectait. Comme si une clope retournée allait la sauver du cancer. Comme si ça pouvait tout déconstruire pour revenir à l’adolescence, où tout était plus clair. Elle saisit ensuite une cigarette, prenant soin d’éviter celle qu’elle avait retournée. Puis elle posa le paquet sur le bord de la fenêtre entre Ian et elle avant d’attraper son briquet. La tige collée entre ses lèvres, elle hésita un instant, tourna son regard vers son ami, ses yeux rencontrant les siens. Puis elle craqua le silex et approcha une flamme vacillante au niveau de sa bouche. Dragon qui crache son feu. Femme qui recrache ses poumons. Le bout du cylindre prit feu, rougeoyant dans la griseur de la ville. Carla agita le briquet, qui s’éteignit, mourut dans son coin. Elle prit alors le temps de tirer sur la cigarette, d’emplir ses poumons de toute cette merde.
- J’ai de l’herbe dans ma chambre.
Parce que tout ça n’était pas assez. Parce que quitte à mourir, autant aller jusqu’au bout. Faut bien mourir de quelque chose, de toute façon. C’était idiot comme remarque. Fallait bien mourir de quelque chose. Comme si cracher du sang c’était agréable. Comme si une overdose c’était le kif total. Et pourtant, c’était vrai. Fallait bien mourir de quelque chose.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
Dernière édition par Carla A. S. Lowett le Dim 14 Avr 2019 - 3:45, édité 1 fois
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 9 Avr 2019 - 21:40
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Il y a une latence après mes mots et une douleur vient me scier la lèvre, gratuitement. Je lève les yeux vers elle pour distinguer son action, l’émail dans la chair.
Pourtant par rapport au reste, par rapport à la mort et au viol, ce n’est pas grave nous deux. Il n’y a rien. On ne va pas mourir, on pourra encore se parler, fumer ensemble, fermer les yeux ensemble. Mmmh. Je ferme les yeux et passe ma paume sur mon visage comme avait pris l’habitude de le faire Autumn, avant.
Elle attrape du coup des doigts une clope et la retourne. Normalement, la clope du bonheur c’est la première. On retourne la toute première que l’on touche et on la fume en dernière pour symboliser patience et chance, une tentative de forcer le destin. Mais elle retourne la dixième et rien n’a de sens, absolument rien, comme nous deux. Je déglutis.
Elle l’allume et la flamme lui illumine quelques secondes le visage. Elle est grise sous la fumée du tabac, grise dans sa vie et grise au Canada mais elle est elle-même, égoïste et effacée, présente et sensuelle.
C’est un peu trop je crois.
J’ai une ligne de basse en arrière plan dans le crâne qui pulse ; je n’aimerais pas que l’autre débarque maintenant.
- J’ai de l’herbe dans ma chambre.
Je ferme les yeux avec une lenteur pesante. Mes cils rejoignent mes cils avec douceur, délicatesse presque alors que le rythme accélère dans ma tête, encore encore encore, je ne sais pas pourquoi je suis venue, parce que c’est Carla et que je me devais de rentrer mais je suis muet face à elle nous revenons toujours aux mêmes endroits aux mêmes places encore encore encore et je souffle du bout des lèvres la fumée de ma clope. Dans ta chambre, tu as de l’herbe. Quel est l’élément le plus important ? Ta chambre ? L’herbe ? Tu n’as pas proposé d’aller la chercher, tu as mentionné ça comme si on allait se lever et aller la chercher.
Je me lève.
Malheureux.
Je suis malheureux.
J’ai envie de lui dire que je la vois tout le temps, que je la vois quand elle pleure, quand elle se cache et qu’elle veut mourir, je la vois recouverte de bleus et rayonnante dans les bras de Louis, je la vois dans les jours de brume et ceux de tempête, je la vois égoïste et high, je la vois quand elle ment, je la vois quand elle se tire et s’enfuit, je la vois tout le temps mais au lieu de dire ça
je me mords la lèvre jusqu’à
avoir un goût de sang
le pincement me ramène à la réalité alors que je me lève avec lenteur. Mes muscles de soldat soulent sur mes épaules, entre mes omoplates, me portent dans un geste fluide. Je retrouve le sol comme un chat alors que la seule chose qui passe mes lèvres, se sont des mots crachés en même temps que la fumée :
- Je devrais y aller.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Ven 12 Avr 2019 - 8:33, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 9 Avr 2019 - 23:14
Dans l’épaisseur de la fumée, les yeux de Ian se fermèrent. Les cœurs battaient, mais les yeux refusaient de voir, de croire, d’avoir. Écran de moiteur lentement descendu entre eux, chaud, poisseux, poison. Aussi palpable que la fumée qui les entourait. Et le silence qui les engloutissait. Carla ne ferma pas les yeux, mais préféra tourner la tête vers l’extérieur, les immeubles qui ne respiraient pas, l’horizon qui étouffait sous la ville, l’air qui se noyait. Elle eut envie de crier, d’hurler le nuage de rage qui avait attrapé son estomac, de vider le non-sens qui régnait dans ses poumons. Elle se contenta pourtant d’entrouvrir les lèvres pour recracher la fumée grise et éparse de sa cigarette. Toujours la même clope, toujours la même ville.
Ian se leva. Elle ne le vit pas tout de suite, mais l’entendit, le perçut. Déplacement léger à ses côté, caresse contre le vent. Il se leva et elle eut l’impression que la ville avait tremblé, qu’elle allait s’écrouler. Ottawa n’avait pourtant pas bouger. Toujours aussi flamboyante de sa griseur, de ses tours de verre et d’argent. Toujours aussi droite. Pas comme elle.
- Je devrais y aller.
À ces mots, Carla lâcha sa cigarette. Elle regarda le petit bout de mort tournoyer infiniment dans le vide, si léger qu’il se faisait battre par le vent, avant enfin d’aller s’écraser contre le bitume. Elle eut envie, elle aussi, de se laisser tomber, plus légère qu’une plume, jusqu’à venir effleurer le sol de la légéreté de ses pieds. Ou de s’écraser sous la lourdeur de son âme sale, noire, dégueulasse. Sous ses envies crades, ses désirs obscurs. Elle ne méritait pas mieux.
Cependant, comme muée par ces sentiments obscène, elle repoussa le vide et passa ses jambes de l’autre côté du rebord de la fenêtre, laissant ses pieds revenir sur le parquet boisé et désormais froid du salon. Puis, comme une enfant se levant pour la première fois, elle posa un pied mal assuré devant l’autre, jusqu’à être entièrement redressée, à quelques centimètre à peine de Ian.
Elle pouvait sentir son souffle
respirer
contre son souffle
Puis se fut comme si elle était sortit de son corps. Du moins, ce fut l’impression qu’elle eut, lorsque ses épaules basculèrent en avant, ses bras maigres poussant de toutes leurs forces le corps de Ian, le plaquant contre le mur le plus proche, ses mains glissant immédiatement autour du corps, comme une prison. Les paumes rencontrèrent la dureté du crépis, crochetant contre les ondulations, se blessant presque sous leur fragilité. Le toucher était décuplé : le crépitement sous les doigts, la respiration sur son visage, la chaleur d’un cœur qui battait si proche. Puis le contact de ses lèvres contre celles de Ian. Et le goût du sang. Le goût du sang, surtout, qui emportait tout. Sa langue alla se loger, à la recherche de la blessure, tournoyant dans un ballet désespéré qu’elle ne contrôlait plus. Incapable d’en supporter plus, sans pour autant trouver la force d’arrêter la mécanique de son corps, dans un geste égaré, Carla ferma les yeux. Pour ne plus voir sa connerie, son emportement, les limites qu’elle ne cessait de repousser.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
Dernière édition par Carla A. S. Lowett le Dim 14 Avr 2019 - 3:49, édité 1 fois
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Ven 12 Avr 2019 - 8:33
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Elle se lève aussi. La poussière danse autour de ses pieds et de sa peau et s’approche. Pour une fois, je suis terrifié. Je ne le suis pas sur un champ de bataille, je ne le suis pas avec une lame enfoncée dans mon ventre jusqu’à la garde, je ne le suis pas face aux fantômes, je ne le suis pas au bord d’un gouffre.
Je le suis face à Carla, petite, petite Carla et puis elle s’avance et me poussent ; pantin je recule. Elle n’a pas la force de me pousser normalement, elle ne devrait pas et pourtant mon corps et jeté vers le mur et heurte la paroi. Je n’ai pas bronché, pas vacillé, je ne l’ai pas empêchée d’agir et elle vient s’accrocher à mes lèvres.
Peut être que plus tard je regretterai, plus tard, plus tard oui peut être mais pas maintenant.
Dans longtemps.
Je passe les mains sous ses fesses pour la soulever, minuscule Carla de la légèreté d’une plume. Je nous retourne pour la plaquer, elle, contre un mur, et c’est idiot mais je me demande si elle a déjà couché avec Louis depuis tout ce temps, si ils ont pu recommencer dans l’hôpital ou non, si je ne suis que moi avec elle ou si l’ombre de Louis nous salit et puis si depuis le viol si depuis si depuis elle a pu et mes doigts s’accrochent dans ses cheveux, je me mue en délicatesse contre son corps pour ne rien briser mais une délicatesse ravagée, j’ai mes lèvres contre les siennes et dans son cou, je dérape jusqu’à son oreille, mes doigts fermement serrés sur sa hanche. On sent la clope et la libido à des kilomètres mais je m’en fou, elle sent le Canada et le fer qui coule d’une plaie fraîchement ouverte.
Tant pis, on ira voir jusqu’où on peut aller et je n’ose pas je n’ose pas enclencher la machine j’ai peur de la blesser et j’ai tellement tellement envie d’elle j’ai tellement envie de la baiser net contre ce mur, quelques minutes de liberté et après on verra mais je bride mes muscles et j’aimerais qu’elle dise que c’est okay pour elle, qu’on y va et qu’on est bien partis pour mais j’ai bien appris, je sais que des fois on croit qu’on peu et en fait c’est encore trop c’est encore trop mais on ne s’en était pas aperçu avant de tenter alors peut être que maintenant que ma paume brûlante presse sa colonne elle se dit que ce n’est pas ça qu’elle voulait ce n’est pas ça du tout ce n’est pas moi je sais pas mais je me freine, je freine autant que je peux pour ne pas arracher sa culotte et y aller, je passe une main sur sa fesse et dessous ses vêtements et l’autre pour la porter et il faut avouer que
que je suis terrifié.
Elle m'a rattrapé alors que je partais et j'ai peur qu'elle se tire et qu'elle me claque la porte au nez, flamme vacillante contre ma bouche que j'ai trop peur de souffler.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Dim 14 Avr 2019 - 13:21, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 13 Avr 2019 - 14:19
Les lèvres de Ian la brûlait. Douleur incandescente qui dévorait autant sa chair que son âme. Elle n’eut cependant pas la force ni l’envie de le repousser. Alors elle se laissa porter, elle s’abandonna à son ami d’enfance, à ses mains qui se glissaient sous ses fesses avec légèreté avant de la plaquer contre un mur avec toute la force qui le caractérisait. Échine contre crépis ; elle frissonna. Les doigts de Ian se glissèrent dans sa chevelure, puis ses lèvres, ses lèvres qui ne cessaient de l’agripper, pour descendre dans le coup, le lobe, le cœur. Carla désirait la pénétration, avec violence et vigueur. Empalée d’un seul coup contre un mur. Pénétration du corps, pénétration de l’esprit.
Ça faisait des années qu’aucun autre corps n’avait frôlé, caressé, martyrisé le sien. Pas depuis cette terrible nuit. Pas depuis ce viol, puisque c’était ça, le mot. Un mot auquel elle ne voulait pas penser, des gestes qu’elle désirait oublier. Elle ne pouvait pas laisser les souvenirs diriger son corps, fermer ses cuisses pour toujours. Elle voulait guérir. Elle le pouvait. Ses mains fraîches coulèrent sous le haut de Ian, léchèrent la peau, les muscles, les os. Mues par une force inconnues, elles allèrent jusqu’à dénuder le jeune homme et jeter l’habit au loin. Un instant, Carla frissonna. Elle n’avait jamais remarqué, ou plutôt n’avait jamais fait attention. À quel moment Ian était-il devenu aussi homme ? Aussi fort ? Aussi musclé ? La légèreté des doigts parcoururent le torse ainsi nu, cherchant à le découvrir.
Panser les plaies dans la douleur. Il avait toujours été là pour elle. À l’autre bout du fil, à décrocher à la première sonnerie, à accourir pour constater les bleus, les coups, la douleur. Il l’avait bercée, acceptée, sans poser la moindre question. Bandages à ses maux, présence permanente dans l’ombre. C'était tellement logique. Peut-être qu’il n’y avait que lui ? Que c’était écrit ? Que lui qui pouvait se glisser, la soutenir, la prendre ainsi sans que son esprit soit pollué par le dernier passage d’un homme entre ses cuisses ? Son esprit cessa de réfléchir et elle reprit pleinement conscience de son corps qui se crispa autour de celui de Ian. Ses mains se firent plus fermes, plus dures alors qu’elles parcouraient le dos et redescendaient jusque vers les fesses, à la lisières de la pudeur. Sa bouche devint gourmande en cherchant les lèvres de ce nouvel amant, de cet ancien ami. Carla n’avait plus aucun doute, ou au moins les avait-elle tous repoussés. Elle voulait ce corps dans le sien, cette chaleur sur la sienne.
Mais que resterait-il après ? De leur amitié ? De leurs amours ? Ces questions ne traversaient plus la jeune femme, trop prise par son désir, trop éprise par l’homme en face d’elle. C’était trop compliqué tout ça, c’était bien trop humain. À quoi ça servait les relations, de toute façon ? À part espérer vaguement atteindre l’éternité en faisant des gosses avec un mari. Tout ça pour quoi ? Les frapper des années plus tard. Un gouffre saisit l’esprit de Carla, qui se laissa entièrement glissée dedans, pour ne pas voir ce qu’elle faisait vraiment. Elle y penserait plus tard, ou elle n’y penserait pas. Tout ce qui comptait, sur le moment, c’était ce corps qui vibrait contre le sien.
Même l’image de Louis ne parvint pas à l’atteindre.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Dim 14 Avr 2019 - 13:28
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Elle est partout sur moi et la frontière entre nos deux corps devient ténue. Est-ce mes propres mains sur mon dos, glaciales mais vivantes ou sont-ce les siennes ?
Mon haut échoue sur le sol, mince tas de tissu que je ne regarde pas mais que j’imagine pour me rassurer. J'ai déjà été torse-nu face à elle mais c'était différent, je m'entraînais pour devenir quelqu'un, et maintenant que je suis ce quelqu'un, j'ai peur qu'elle s'en aille. Alors voilà, imaginons le haut. Se raccrocher à des éléments du réel ; juste cinq minutes pour respirer.
Cinq minutes c’est quoi ?
Cinq minutes c’est tout, l’espace de temps qu’il a fallu à Carla pour décider que ça allait se faire et moi pour céder, ployer sous mon désir et foutre la morale au placard. Nous serons les méchants de l’histoire assez rapidement, à n’en pas douter. Jugés et foutus, à notre tour, au placard.
Mais au fond, qu’est-ce que ça change ?
Ce qui existe depuis des années dans nos pensées prend enfin part à un morceau de réalité. Je ne pense pas que les pensées soient plus innocentes que des actes. On réalise la prophétie lancée il y a bien des années ; ces deux là finiront bien par baiser.
En effet.
Pas mieux que la prophétie des grenouilles, on n’a pas fait dévier la météorite et on se percute parce que voilà, on pouvait.
Je ne fais pas sauter ses fringues et le haut de Carla reste sur ses épaules, à peine percé par la pointe de ses clavicules. Je ne sais pas jusqu’où s’arrête son consentement et sa mémoire, j’aimerais qu’elle trouve dans mes gestes des mouvements qui n’existent pas chez Louis, j’aimerais renouveler une dose de souvenirs sans les superposer sur personne, je ne cherche à effacer personne mais à marquer autrement.
Je la repose sur le sol pour pouvoir enlever son bas et mes lèvres viennent sur son ventre, peau fragile à peine protégée alors que mes mains s’affairent à faire glisser le tissu sur ses hanches, ses cuisses et puis ses chevilles.
Elle est gaulée avec finesse, les muscles tendus visibles sous la peau, on dirait un soldat aussi et elle ne s'éloigne pas des morphologies que j'ai côtoyée, la peau sur les muscles, couche de gras absente, les os en crête visible au niveau des hanches.
Elle est belle.
J’ai peur qu’elle entende mon coeur qui bat à tout rompre. Je tiens entre mes mains une minuscule chance que j’ai peur d’étouffer, j’ai peur de broyer ses côtes en la serrant trop fort, en la voulant trop fort. J’ai peur de la paralyser par mon désir, qu’elle se sente obligée parce que je l’ai voulu trop fort.
Je ne suis plus empathe du tout, je suis pleinement moi.
Enfin.
Je suis moi à quinze ans quand je réussi à remarquer l’odeur de Carla dans une foule, moi à seize ans quand j’apprends que la fidélité et la loyauté c’est quelque chose, qu’on doit faire des choix et que rien n’est satisfaisant, je suis moi à dix-sept ans qui comprend qu’on fait de la peine quoi qu’on dise, qu’on brise quoi qu’on fasse. Je suis moi à dix-huit ans qui sait que partir c’est perdre Carla et qui refuse les faits. C’est moi à vingt ans, défoncé, qui regarde Louis embrasser Carla dans leur intimité et qui se retourne vomir, mal mal mal au coeur. Moi qui était venu dire bonjour et qui devient loup.
Le loup claque des dents et les plantes dans la chair quand il a mal, il n'accumule pas, il est dans le présent, douleur et impulsif, joyeux ou violent.
Ni remords ni regrets.
C'est moi qui redevient humain et qui réajuste le monde sur mes épaules.
C’est moi, maintenant, qui tombe sur la petite culotte de la jeune femme et qui, les deux mains sur ses fesses, lève les yeux pour lui poser la question. Les mots ne passent pas la barrière de mes lèvres mais s’envolent.
Je peux ?
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Mar 16 Avr 2019 - 19:09, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Dim 14 Avr 2019 - 16:01
Avec le temps, le corps de Ian avait changé. Grandit, musclé, façonné. Ses yeux clairs avaient foncé avec des épreuves qu’il gardait enfermé tout au fond de son corps. Il n’était plus le jeune garçon impulsif qu’elle avait connu, à courir dans les rues en éclatant de rire, à frapper la pierre jusqu’à ce que les jointures saignent, à hurler à pleins poumons. Le temps avait passé et, avec lui, tout c’était assombri. Son odeur pourtant n’avait pas changé. La même légèreté sauvage qui se glissait dans ses pires cauchemars pour venir la sauver. La souplesse qui entrait par la fenêtre pour la bercer, lui tendre une clope, lui rouler un joint. Sa peau lacérée contre la sienne étoilée par les hématomes.
Elle avait l’impression de le connaître par cœur. Le torse nu quand il faisait le malin avec ses potes de l’orphelinat, à vouloir escalader des montagnes, à s’entraîner, se battre. Le regard qu’il coulait parfois dans sa direction alors qu’elle observait son manège d’un regard moqueur, fermement accrochée à sa clope et à sa mauvaise hygiène de vie. C’était tellement évident pourtant. C’était écrit.
Ian la reposa et ses pieds n’eurent que le temps d’effleurer le sol avant qu’elle ne sente les lèvres du jeune homme descendre le long de son corps, ses mains glisser vers son pantalon, le décrocher, le faire descendre contre ses cuisses, ses genoux, ses mollets, ses chevilles, ses pieds. Carla leva un pied, happée par l’air ambiant, l’aida à enlever ce bout de tissu qui la laissait en culotte devant cet ami d’enfance. Ce nouvel amant ? Les mots se perdaient dans l’esprit de Carla pour décrire une relation à laquelle elle n’avait jamais réfléchi auparavant. Ian c’était Ian. Et c’était déjà beaucoup. C’était cette présence toujours, ce besoin qu’il soit là, dans sa vie, près d’elle, quelque part. C’était ce sourire, c’était ses bras puissants dans lesquels elle se réfugiait. C’était le silence aussi, quand elle avait besoin, ce silence qui la comprenait mieux que personne. Et désormais, c’était cet homme à ses pieds, qui l’observait, une question silencieuse sur les lèvres. Est-ce qu’ils étaient vraiment en train de faire cela ? Comme pour répondre à la question qu’il n’avait pas formulée, la jeune femme glissa deux doigts le long de ses hanches, ses os saillants venant répercuter contre la finesse de ses mains. Deux doigts sous les élastiques de sa culotte, dernier rempart à tout cela, dernier moment pour dire non, pour revenir en arrière, pour ne pas devenir les méchants de l’histoire.
Ian Coley et Carla Lowett. Ils avaient toujours su qu’ils n’étaient pas fait pour être des princesses et des princes, ils préféraient s’en moquer, créer leur royaume de noirceur et de fumée. Mais de là à basculer du côté des mauvais ? Noir sur blanc, blanc sur noir. C’était eux les traitres, prêts à bafouer les principes qu’on avait tenté de leur graver dans les veines, des principes que, peut-être, ils n’avait jamais compris. Mais de diraient les autres ? Luka, Ange, Hayley. Louis et Autumn. Ian Coley et Carla Lowett. Bande d’infidèles, gamins incapables de contenir leurs désirs. Elle repoussa les questions, les remords, les regrets et fit glisser le tissu le long de ses jambes, faisant fi de toute pudeur. Certes, Ian l’avait déjà vue toute nue, lorsqu’il était venue la secrourir, la tirer de sa douleur. Mais pas comme ça. Pas avec ce désir ambiant.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 16 Avr 2019 - 19:10
wet
Unbreak the broken time. (suite)
Elle enlève sa culotte. Et voilà, fin, il n’y a rien d’autre à dire. Peut être que j’aurais préféré qu’elle réponde à haute voix et, si elle l’avait fait, sûrement que j’aurais préféré qu’elle me montre physiquement.
Mais ses doigts sont érotiques contre sa peau et mon désir se mue dans mon caleçon.
Je plonge ma langue dans son sexe humide, juste entre ses lèvres, juste sur son clito. Peut être que cette fois là ne sera bien ni pour elle ni pour moi. Trop de peut être dans l’équation, il s’avère difficile de prendre parfaitement son pied avec quelqu’un avec qui on ne l’a jamais fait. J’agrippe ses fesses à pleine main pour appuyer plus fort sur son intimité, elle est partout dans ma tête j’ai même son goût sur la langue, c’est intime subitement sans que ça ne soit gênant,
pas pour moi du coup
j’aimerais mettre mon cerveau sur pause mais le bouton est rouillé depuis quelques années.
J’ai toujours mon bas et bordel, ça devient serré comme jamais, j’en ai presque mal, la pression contre le tissu qui contient tout mais je ne me relève pas, l’envie d’elle au bout de la langue qui bouge plus vite. J’aimerais presque lui demander ses limites, ce que j’ai le droit de faire ou non, je sais qu’intellectualiser mes demandes pour ne pas la blesser ou lui faire du mal ça serait bien, mais je suis incapable de mettre des mots réels sur ce qu’on est en train de faire
je ne suis plus exactement comment on en est arrivés là
on dirait que je ne suis venue que pour ça, juste pour ça même, que j’ai toqué dans le seul but de finir dans son pieu
façon de parler
et pourtant c’était pas l’idée c’était pas ça de base on était censés parler, j’étais venu pour qu’on parle et ce n’est pas ça qui est en train de se passer j’attends, attentif à son plaisir et un doigt en elle, recourbé pour toucher la zone qu’il faut, j’aimerais bien qu’elle vienne une fois comme ça j’ai peur de ne pas durer longtemps en elle j’ai tellement envie que j’en aurais presque le souffle court alors que bon j’ai le sport d’un athlète, un coeur qui bat aux alentour des quarante pulsations par minutes et qui ne s’épuise pas, qui n’en finit pas de rester à deux à l’heure et pourtant là il s’emballe sourdement j’ai du sang dans les oreilles
mais pas que.
Mais pas que
si elle me laisse en plan maintenant, vlà les douleurs qui m’attendent mais j’aimerais juste la fait venir juste une fois voir ses dents serrées et ses yeux roulés je mentirais si je dirais que je ne l’ai pas déjà imaginé
je mentirais
je mentirais.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
Dernière édition par Ian Coley le Mer 24 Avr 2019 - 8:27, édité 1 fois
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 16 Avr 2019 - 23:02
Ils parlaient peu, mais exprimaient beaucoup. Du bout des lèvres et du creux des doigts. Par des gestes, des mimiques, des soupirs. Elle ôta sa culotte et il plongea sa langue entre ses cuisses, venant immédiatement trouver son clitoris, le titillant, triturant, torturant. Les mains agrippées aux fesses, pour la maintenir contre sa bouche et l’empêcher de bouger alors qu’il dévorait sa chatte. Elle laissa sa tête couler en arrière, basculant dans un frémissement de plaisir. L’appel de la langue sur le sexe, comme si cela avait été écrit et prédit. Carla avait presque envie qu’il sorte les dents et morde, appel à la douleur qui les auraient peut-être ramené sur Terre. Mais la douleur ne vint pas et le seul sentiment qui la ravagea fut une vague de plaisir, qui la fit presque perdre la tête, presque s’écrouler.
Presque, mais pas maintenant. Elle se força à garder la maîtrise de son corps, à ne pas sombrer tout de suite. Elle voulait jouir avec lui, elle voulait se serrer au-dessus de sa virilité dressée. Un coup d’œil vers en bas lui apprit ce qu’elle cherchait : une bosse qui déformait le pantalon de Ian, une bosse qui était un appel à l’indécence. Alors la jeune femme repoussa l’homme un instant, le temps de se mettre elle aussi à genoux, face à lui, yeux dans les yeux. Elle posa ensuite deux mains frêles sur ses épaules et le poussa de manière à se retrouver au-dessus de lui, en position de dominance.
L’image de Louis lui traversa alors la tête. Douloureuse, teintée de gris, comme déjà presque effacée. Louis sur lequel elle aimait venir, roulant des hanches, Louis qui ne la laissait jamais dominer bien longtemps et qui, bien souvent, reprenait le contrôle en la pénétrant violemment, toute sa force érigée dans son sexe, jusqu’à la faire crier, hurler de plaisir. Combien de fois avait-elle jouit sur lui ? Combien de fois avaient-ils crié leur amour ? Combien de fois avant qu’il ne disparaisse, emportant une part de lui à tout jamais ? Et une part d’elle. Une innocence, la dernière peut-être qu’il lui restait encore. La petite part d’utopie qui la faisait survivre, supporter les coups, ne pas trop s’enfoncer dans les vices. À quoi ça rimait tout ça ?
À quoi ça rimait tout ça ? Où étaient les mots ? Elle ne les chercha même pas. Avec une détermination à la limite de la rage, elle dégrafa le pantalon de Ian et le tira par les chevilles. Elle voulait voir le monstre, la bite, la chair. Le caleçon partit avec le pantalon, révélant le pilier de peau marbré par les veines. Les doigts de la jeune femme l’entourèrent alors avec une force juste, guidée par l’expérience. Le liquide préséminal, signe de son excitation, lubrifiait le manège, permettant à la main de Carla de glisser sans peine le long de la chair. En haut, en bas, consciencieusement, guidé par la force de l’habitude et, pourtant teinté de nouveauté. C’était la première fois en fait. La première fois qu’elle couchait avec un homme qu’elle désirait vraiment, en dehors de Louis. La première fois qu’elle ne se laissait pas aller juste par désespoir. La première fois depuis le viol, aussi.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mer 24 Avr 2019 - 8:29
wet
Unbreak the broken time. (suite)
J’aimerais bien qu’elle vienne mais elle ne vient pas. Elle s’accroche et ne se laisse pas tomber — peut être que la chute aurait été décevante. Qui sait.
Elle me repousse et j’arrête de respirer un quart de seconde puis m’essuie la bouche, l’humidité de son sexe s’étale sur mes lèvres. Elle vient jusqu’à moi, à genoux, ses os contre le sol dur. Ses os qui deviendront peut être bleus de rester trop longtemps appuyés sur une telle surface.
J’essaie de mon esprits ses bleus, ses violets, ses roses, ses jaunes, ses verts qu’elle se trimballait à longueur de journée. Parfois ils étaient cachés sous son pull ou sous son jean, parfois on devinait une coquille sur un os, sur un coude, sur une hanche qui avait heurté l’angle d’une table.
Son corps se retrouve au dessus de moi alors qu’elle me déshabille. Elle m’attrape en main et la fait glisser sur moi alors que j’attrape son corps, c’est si peu et pourtant le plaisir afflue dans mon bas-ventre et réchauffe mes joues. Ces dernières se pigmentent de points rouges irréguliers, je le sais, et j’ai envie d’happer ses lèvres pour qu’elle ne puisse pas voir ça.
Suis-je timide, tout à coup, dans l’intimité ?
Où sont passés les deux adolescents farouches mais toujours à l’aise, où sont passés les mots fluides, tout dire mais pas toujours, se taire parfois.
Se taire maintenant par exemple, alors qu’on s’apprête à coucher ensemble mais pas à deux, non, à quatre, les fantômes de nos moitiés se penchent sûrement sur nous. Il faudra sûrement se justifier plus tard et mettre des mots sur cette action ou se taire à jamais, dire que ça ne s’est jamais passé, nier jusqu’à la mort et mentir jusqu’à la moelle. Autumn est à l’autre bout de la planète, entourée d’autres qui ne parlent pas la langue et Louis est ailleurs, parti depuis longtemps.
Alors que nous, on est bien vivants, bien ici.
Je me mords les lèvres et repousse les fantômes et m'accroche au plaisir de sa main et des allers-retour, au plaisir de la chaleur humaine et des voeux finalement exaucés. Que restera-t-il, une fois le fantasme évacué ?
Je crois que j’ai trop envie d’elle pour en avoir quelque chose à battre. J’attrape son poignet pour la faire lâcher mon membre et la tirer à moi, décaler ses hanches au dessus de mon sexe tendu.
Je serre les dents, la violence animale qui me glisse dans les veines me dit d’appuyer sur ses hanches et la pénétrer d’un coup, me dit de la prendre et de la retourner pour pouvoir aller plus profond, au dessus d’elle les jambes écartées, le sexe offert.
Je veux la voir au moment où je pénètre en elle.
Je n’en fais rien et je patiente, le souffle court, je sais qu’elle est sûre mais je ne veux pas lui faire mal je crois, ses os fragiles se briseraient sûrement et il ne resterait rien de Carla alors, qu’un peut de poussière et les souvenirs d’avant.
GASMASK
_________________
darkslategrey
g o n e
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mer 24 Avr 2019 - 23:45
Le membre de Ian pulsa entre ses doigts. Combien de sexes avait-elle déjà saisis, caressés, triturés tout au long de sa vie ? C’était une fierté de femme, finalement, de savoir où toucher, où lécher. La dignité du 21e siècle, de pouvoir faire autant que les mecs, sans jugement. Même si, bien sûr, il y avait toujours du jugement. Les respirations des deux jeunes gens s’accélèrent, à l’unisson. Rythme d’un seul cœur qui battait dans leur désir unit. Carla lut l’envie sur le visage de Ian, et elle eut l’impression de le découvrir pour la première fois. Ce n’était plus cet ami aux souvenirs aussi brisés que les avants bras, ce pote de fumée et d’alcool, cet épaule sur laquelle pleurer. C’était devenu un homme, à la beauté renversante, au désir dressé. Et elle se sentit subjuguée par ce sentiment de découverte.
Mais Ian brisa sa contemplation en attrapant le poignet de Carla. Ses doigts musclés entourèrent l’os fin, le tirant avec tant de force qu’il aurait pu se briser. Les hanches suivirent le mouvement, se positionnant au dessus du sexe érigé de l’homme. Chair sur chair, les fluides se mélangèrent, prêts à glisser, à se mélanger. L’envie de se dévorer l’éprit. Une chaleur terrible envahit le bas ventre de la jeune femme, qui sentait le besoin de cette verge en elle, le besoin de la pénétration. Le moment, pourtant, se suspendit. Elle libéra ses yeux, qui glissèrent sur la peau, léchèrent les veines gonflées de Ian dans ses bras, rencontrèrent les muscles de la mâchoire tendues, tracèrent sur la sueur qui perlait, sur le torse, sur le front.
Corps qui bascule sur le corps. La chair se noit dans la chair. Pénétration.
Les préliminaires avaient été tellement efficaces, qu’elle avait pu glisser sans peine, les parois de son vagin pourtant si longtemps fermées, s’ouvrant sans peine autour de la queue. Aussitôt un courant électrique la traversa. Ce moment avait toujours été le plus spécial. Bien supérieur à la jouissance, aux lèvres qui se touchent ou à une langue sur un clitoris. Le moment de la pénétration défiait tout, démontait entièrement Carla. C’était la confiance, l’acceptation, la rencontre. L’envie de ne faire plus qu’un et d’être à jamais liés par ce lien si particulier. Que ce soit un coup d’un soir, l’amour de sa vie ou un ami d’enfance.
Les hanches purent alors onduler au-dessus du corps de Ian. C’était une danse. Myriade de pas qui s’enchaînaient, ses doigts qui effleuraient à peine le torse de l’homme entre ses cuisses, jouant avec les frissons. Les genoux, les tibias, les orteils fermement ancrés contre le sol, s’enracinant pour mieux lever le corps. Elle sentait déjà presque la douleur du parquet irradié contre sa peau qui rougisseait au fur et à mesure du manège et, pourtant, elle ne s’arrêta pas. Elle accéléra le rythme. Tout en dansant sur le corps de Ian, elle pencha son corps, ses lèvres happant celles du jeune homme, les dévorant, les faisant siennes. La douceur se mêla alors à la fougue, sa langue glissant contre la langue, s’appropriant la bouche amante.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Jeu 25 Avr 2019 - 8:39
Carla, Carla, Carla.
Elle ne s’assied pas sur moi mais prend son temps. La torture est raffinée et mon corps se serre, se tord. L’attente est sévère alors que ses yeux me râpent la peau. J’imagine ses pensées sans pouvoir m’y glisser, ses yeux n’ont rien de fenêtres ouvertes sur le ciel mais tout de prisons de désir.
Peut être qu’elle juge. Peut être que ce qu’elle voit ne lui plaît pas. J’attends, le souffle court, la décision qu’elle va prendre. Elle se décalera peut être pour me fuir, disparaître, enfouir son visage entre ses mains pour se cacher du reste de la tête.
Elle s’empale sur ma verge et l’air refuse de rentrer dans ma gorge, je pince mes lèvres pour ne laisse sortir encore grognement. Mes mains viennent sur ses hanches, légères sur la peau nue. Carla dressée sur moi ressemble à une reine, les cheveux sur ses épaules anguleuses et ses petits seins en mouvement dans la danse. Elle accélère et je sais que
que ses lèvres accrochent les miennes et mes doigts comptent ses côtes dans
son dos et je
je sais
je sais que
je
je sais que je viens en elle dans un soupir pincé et discret.
Quelques minutes tout au plus après le début.
Et voilà.
Le rouge me monte aux joues, l’orgasme bien sûr mais la gêne aussi. Je sais que je peux repartir, qu’en quelques secondes ça va revenir — Simje m’a dit que les métamorphes avaient les corps animaux chevillés à eux, et que souvent les loups, les chats, les chèvres, les lapins et les poissons peuvent enchaîner plusieurs parties de sexe aisément. Drôle comment tout est lié à tout et moi, maintenant, je suis lié à Carla.
Et menotté à mon malaise.
- Désolé, je souffle, les yeux cachés derrière mes cheveux.
Pas de bête de sexe au lit, pas capable de durer des heures pour faire venir la jeune femme que j’ai désiré, imaginé, fantasmé. Pas capable non plus de faire comme si de rien n’était, de la porter contre moi pour la retourner et recommencer — je pourrais mais peut être qu’elle aurait mal, qu’elle ne veut plus, je pourrais mais peut être qu’elle aimerait se vider, avant.
Charmant.
J’ai les mains toujours sur sa peau et le désir qui me colle un frisson dans le dos jusqu’au poignets et puis la nuque. Jamais assez, ugh ?
Je ne la lâche pas pour virer les mèches qui me cachent un peu la vue, je ne la lâche pas non plus pour la laisser se lever, j’ai son corps face à moi, tendu, humain, vivant — combien de fois ai-je flippé de retrouver son cadavre ? Et je sais que quoi que je puisse en dire plus tard, je ne regretterais jamais de l’avoir eu là.
_________________
darkslategrey
g o n e
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Ven 26 Avr 2019 - 21:18
Elle dansa sur le corps de Ian, ondulant des hanches, déroulant son corps mince, blanc, fragile et pourtant si fort. Elle se laissa aller, simplement, le plaisir la caressant de l’intérieur, les frissons frappant sa colonne vertébrale.
Et après ? Après on y était déjà.
Tout se termina sur un soupir, elle vit le corps du jeune homme se tendre, elle vit son regard, son visage exprimant le plaisir, l’orgasme. Elle le connaissait bien, l’orgasme masculin, ne l’avait pas oublié malgré toutes ses années toute seule, à Little Angleton, à survivre. Elle vit le rouge aussi sur les joues de son partenaire, la gêne sans doute d’avoir jouit. Elle songea un instant que c’était stupide d’être gêné, surtout après tout ça. Ils étaient allés trop loin pour que la honte puisse encore exister entre eux. Ou, était-ce parce que justement ils étaient allés aussi loin que désormais leur relation changeait et que la gêne pouvait naître ?
- Désolé.
Carla écouta le mot et ne put s’empêcher de penser à Louis. À ses courbes, au sexe avec lui qui durait des heures, au bonheur qu’ils prennaient. C’était idiot pourtant, de comparer, et elle s’en voulut de le faire. Elle avait pris du plaisir, lorsque la langue de son amant avait glissé contre son clitoris, elle avait tremblé. Et puis elle était rouillée un peu. Vieille également. C’était fini d’avoir 20 ans.
Elle souleva son bassin pour se détacher avant de rouler sur le sol, à côté de Ian, épaule contre épaule. La jeune femme se demanda s’il elle aurait dû pleurer, si cela aurait été approprié. À cause du viol et de la tromperie. Aurait-elle dû fondre en larme comme dans les films, de manière dramatique ? La tristesse pourtant ne coula pas sur ses joues. Juste l’envie d’une clope et d’oublier ce « désolé » face auquel elle ne savait pas comment réagir. À la place, elle se redressa sur le coup, ce tournant vers Ian, ses fesses toujours posées sur le parquet froid. Coude, elle maintenait sa tête vers son ami, observant sa nudité et ses joues rouges.
Et après, et après, et après ? Que dire pour ne casser l’instant, fragile ? Que ne pas dire pour garder leur amitié si précieuse ?
- C’est bizarre.
Furent les seuls mots qui arrivèrent à s’échapper de ses lèvres. Une hésitation, la lourdeur dans la bouche et l’humidité qui lentement se colle contre ses lèvres. Elle hésita une seconde puis :
- Je reste un peu sur ma fin. Mais je peux aller ailleurs. Enfin... je sais pas. Merde.
Le rouge monta sur ses joues également alors qu’elle se rendit compte qu’elle faisait également ce qu’elle trouvait ridicule chez Ian. Être génée. Pourquoi c’était ainsi ? Ils se connaissaient depuis toujours. Ils s’étaient vus nus. Ils avaient même parfois parlé de leurs fantasmes. Elle avait l’impression de savoir des choses bien plus intime sur lui qu’une vulgaire partie de baise. Alors à quoi ça rimait tout ça ?
- Ok, je me sens conne.
Elle n’osa pas tendre la main vers lui pour effleurer son torse, alors elle garda juste son silence dans sa tête. Et après ? Il y avait toujours un après.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 27 Avr 2019 - 21:36
Je sens l’ambiance changer et glisser sur un terrain un peu moins certain que le désir, le sexe, la luxure. Il avait été question de ça un jour ; si vous étiez un pêché capital, qu’est-ce que vous seriez ?
La luxure ?
Est-ce vraiment ce que je représente après avoir joui entre les jambes infinie de Carla ? La chair contre la chair, sensualité lascive et intense, luxure sur le parquet, luxure d’humidité et trésors de sexualité.
Je ne sais pas.
Elle s’enlève et se redresse. Ses cheveux reviennent encadrer son visage légèrement rosé mais sans plus, les pupilles toujours dilatées. Je me rends compte que je ne connais pas cette Carla là.
Je suis presque face à une inconnue.
Je suis sincèrement désolé et gêné mais elle ouvre la bouche et c’est pire encore — nous sommes sur un chemin inexploré et visiblement, ni l’un ni l’autre ne sommes à l’aise sur les expérimentations sociales.
- C’est bizarre.
Oh. Ne parle pas tromperie s’il te plaît, ne parle pas d’Autumn, n’ouvre pas les lèvres pour laisser sonner le nom de Louis. Mais elle ne dit pas ça. Elle ne dit pas ça du tout et ses mots sont d’une sincérité et d’une maladresse désarmante quand elle prend enfin la parole.
- Je reste un peu sur ma fin. Mais je peux aller ailleurs.
Pardon ? Je déglutis, passant une main dans mes cheveux humides, maintenant.
Luxure, sûrement.
- Enfin.. je sais pas. Merde.
Je ne comprends pas vraiment où elle veut en venir et si la situation me tend un peu, j’essaie de sincèrement l’écouter. Sans comprendre ?
Aller ailleurs ? Aller où ? Voir quelqu’un d’autre, satisfaire tes envies, Carla ? Mon nez se fronce et je m’humecte mes lèvres, un reste de son goût sur ma langue.
Rappel.
J’ai l’impression d’avoir pris dix ans, d’avoir conscience du parquet sous moi et de l’absence de certaines choses.
- Ok, je me sens conne.
Je me relève avec la paresse des grands fauves. Je tends la main pour pouvoir lui attraper la sienne, chaleur humaine. Bien sûr qu’elle reste sur sa fin, elle n’a pas jouit. Si il y a quelque chose d’aisé à remarquer, c’est ça, tout de même. Alors je tends la main parce que le sexe est une affaire de partage et je dis simplement :
- Un lit sera sûrement un peu plus confortable.
Allez, viens on y retourne, on essaie d’autres choses, on essaie d’être plus nous-mêmes, viens on voit ce que ça donne sous les draps, viens on va jusqu’au bout pour admirer le paysage, viens on essaie d’aller encore plus loin, viens prend ma main et on ne finit pas ici.
Mais tu le sais au fond, que si tu ne l’attrapes pas, ça irait quand même, peut être que je partirais mais c’est inévitable, toujours je reviens, toujours je reviens.
Allez viens.
_________________
darkslategrey
g o n e
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Mar 7 Mai 2019 - 20:34
Se sentir étrangère dans son propre corps. La sensation était montée, le long de son échine, frisson désagréable dont on n’arrivait pas à se débarrasser. Était-ce le fait de refaire l’amour après tant d’années d’abstinence ? De tromper Louis ? D’avoir couché avec son meilleur ami ? Carla était perdu et la chaleur du corps de Ian à côté d’elle n’avait, étrangement, plus rien de rassurant. Alors qu’elle s’était toujours sentie protégée en la présence de son ami, il lui apparaissait à présent comme autre et presque malveillant. Différent. Il y avait les muscles, les os saillants qui se dessinaient, les veines qui cheminaient sous la peau. La jeune femme ne voyait plus les brisures, toutes ces failures qui composaient son meilleur ami et qui le rendaient pourtant tellement humain. Le doute dans ses yeux. Les cicatrices creusées dans la peau blafarde. Ça avait disparu, la puissance avait pris le pas sur tout ça. Oublié.
Ian se releva comme un chat. Avec une lenteur calculé et qui fit frissonner la mécanique de ses muscles. Il avait l’air grand, ainsi, alors que Carla était encore échouée sur le parquet froid de l’appartement, grelottant dans ce tshirt que le jeune homme n’avait pas pris le temps d’enlever et qu’elle n’avait pas osé ôter. Mais il tendit le bras. Il lui offrit la main, comme ça, avec panache et naturel.
- Un lit sera sûrement un peu plus confortable.
Mascarade. Qu’est-ce qu’un lit pourrait bien changer au non-sens qui bourdonnait autour d’eux ? Elle saisit pourtant la main tendue, acceptant de le suivre. Il le savait, non ? Ian devait le savoir, qu’elle irait jusqu’au bout du monde pour lui. Elle attrapa la main et son corps suivit, emporté par sa propre légereté. Des os qui claquait presque sous la peau fine et le manque de gras, de formes. Les jambes hésitèrent un instant à tomber vers l’avant, avant de trouver leur propre équilibre. Aussitôt, Carla sentit un liquide chaud glisser entre ses jambes, la pesanteur cherchant à récupérer ses droits.
- Ma chambre est à droite de l’entrée. J’arrive.
Elle attrapa son pantalon et sa culotte puis s’éclipsa en direction de la salle de bain, serrant automatiquement les cuisses pour ne pas salir le parquet sur son chemin. Une fois assise sur les toilettes, elle libéra le flux entre ses jambes puis balança la boule de ses vêtements en direction du panier à linge. En face d’elle, le miroir affichait un regard triste et perturbé, mais pas forcément coupable. Où était la culpabilité ? Elle ne la ressentait pas. Elle aurait pu s’en vouloir, elle aurait dû s’en vouloir. Pour Louis et Autumn. Elle n’avait pas le droit de faire ça, de se laisser aller contre Ian, de lui ouvrir ainsi son corps. Pourtant, les regrets ne parvenaient pas à l’atteindre. C’est comme si ça ne comptait pas vraiment.
Carla soupira puis se releva, se redressant face à son reflet. Quelques secondes, elle resta là à s’observer, ses cheveux blonds qui léchaient ses épaules, sa peau blanche qui éclatait sous la lumière, la cicatrice sous son arcade. Puis elle renonça à intellectualiser tout ça, ouvrit la porte et se dirigea vers sa chambre.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Jeu 9 Mai 2019 - 8:28
Elle s’en va. Elle me lâche la main, ses pieds font un petit tap tap en direction d’une autre pièce. Elle ne m’a pas entrainé sous la douche, elle n’a pas choisi de se ficher du foutre entre ses jambes.
Son isolement creuse un silence qui vient juste après ses mots. Des mots plats dont le relief aurait été érodé un moment dans sa bouche avant de sortir. Peut être a-t-elle pris son temps avant de me les dire mais sûrement que longtemps ils ont roulé sur sa langue, sucés jusqu’à être vidés de leur substance.
Je vais dans sa chambre, à droite de l’entrée, elle arrive elle a dit. J’obéis, docile, en me dirigeant dans sa chambre. Elle a utilisé le possessif sans que je sache pour autant si elle a dit ça pour différencier sa chambre de celle de l’homme, ou si elle a dit « ma » pour marquer une appartenance au lieu, au pays, à ce monde. Si elle avait la, la chambre est à droite, j’aurais compris quand même ; j’aimerais savoir quand les gens font exprès d’utiliser certains mots et quand ils parlent juste sans avoir conscience du poids de rien.
Je m’assieds sur le lit, nu, vulnérable.
Misérable un peu aussi, le temps de latence est douloureux sur ma peau et la solitude confie à mon cerveau assez peu de distraction pour le faire tourner en rond. Je suis un petit train mécanique sur une boucle unique.
Tchou tchou.
J’me laisse fantasmer un moment à un non-retour de sa part, quelque chose qui pourrait nourrir une faille ; Carla qui m’abandonne après une baise sur le parquet et qui me laisse avec ma faute. Carla qui fuit, moi qui reste un peu et puis va chercher de la chaleur ailleurs. Moi qui avoue tout à Autumn pour qu’il en soit fini de cette amitié avec la blonde.
Autumn qui dirait quoi, d’ailleurs ?
Qui pardonnerait ou qui m’enterrerait ?
Une boule d’acide me coule dans l’estomac. Je n’ai pas peur de me sentir coupable — ce n’est pas le cas — mais j’ai peur de la perdre. Même si au fond je sais que, si j’en suis arrivé là où j’en suis, c’est que je l’ai perdue un peu, déjà.
Les gens se retrouvent-ils parfois ? Est-ce qu’on pourrait pas pour une fois, réparer une relation comme on répare une voiture ? Une histoire de moteur à changer, de courroie de distribution à changer, on l’avait pas vu venir mais c’est pas grave, maintenant que c’est remis à neuf, on peut rouler comme avant. On peut rouler encore sur des kilomètres.
Même si on prend bien soin des choses, elles finissent par s’user, non ?
Est-ce que Carla et Ian sont usés ? Est-ce que je suis toujours l’adolescent qui pensait avoir des problèmes tellement énormes qu’ils finiraient par engloutir la terre ? Suis-je devenu cet adulte qui se dit que tout fini toujours par passer et qu’avec une envie, aussi volubile qu’elle est, on ne peut pas détruire dix ans de tout ?
Le tissu sous moi me fait l’effet d’une banquise sur laquelle je serais assis.
_________________
darkslategrey
g o n e
MESSAGES : 384 DATE D'INSCRIPTION : 05/01/2012
Niveau du personnage Point RP: (123/200) Point Membre: (92/200) Niveau: 7 - ConfirméeCarla A. S. Lowett Humaine Innocente
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 11 Mai 2019 - 23:15
Dans le couloir, elle hésita. Elle hésita vraiment. Il aurait été tellement plus simple d’ouvrir une porte sur du vide, que Ian ait préféré la fuite plutôt que d’affronter encore son regard. L’air de rien, il aurait tourné les talons et alors ils ne se seraient plus vus pendant trois mois, deux ans, vingt ans. Et, quand ils se seraient recroisés par hasard, ils se seraient retrouvé, comme avant. Comme si rien de tout ça n’était arrivé.
À quoi tient la vérité d’un moment, la réalité ? Quelle est la frontière entre le rêve, le fantasme et l’existence ? Equilibre fragile, Ian et Carla sont les seuls à être au courant des frissons vécus dans un salon du Canada. Elle pourrait nier, oublier. Qu’est-ce qui lui prouve que tout ça a bien existé ? Qu’elle n’était pas en plein sommeil ? Ça tenait sur le bout de sa langue, de son esprit. Il suffisait de refuser et les souvenirs partiraient, resteraient enterrer dans le cimetière des fantasmes. Si elle le désirait suffisamment fort, tout pourrait être oublié. Ça serait tellement plus simple. Ou partir. Tourner les talons avant d’atteindre la poignée de la porte de sa chambre. Se balader dans les rues de la ville, s’enfermer dans un café, aller voir Louis à l’hôpital. Ne pas revenir avant le soir, avant que Ian ait eu le temps de comprendre qu’elle ne comptait pas revenir, qu’elle ne désirait plus se glisser sous les mêmes draps. Tellement simple, instinctif, suivre ce qui brûlait dans ses entrailles.
La main de la jeune femme glissa sur la poignée polie de la porte, s’y accrocha presque dans un geste désespéré. Un instant, fugace, elle pensa à sa mère, à son frère, à cette famille qu’elle avait perdu et qu’elle aurait aimé revoir. Quel âge avait son frère désormais ? Il devait être plus grand qu’elle, avoir connu des femmes ou des hommes, les draps qui crissent autour de son corps. Ils auraient pu parler de tout ça. Oui, elle aurait aimé su partager avec son frère cette aventure, son infidélité. C’était le seul qui la comprendrait, qui ne la jugerait pas. Ange était trop angélique, trop parfait pour cela. Il ne dirait probablement rien à Louis, mais il poserait son regard triste et mesuré sur elle et la culpabilité naîtrait de cet air. Ange n’aurait jamais fait quelque chose comme ça, lui. Il savait aimer. Il savait désirer. Luka était trop proche de Louis, elle lui balancerait sans doute tout. Si Luka était au courant, c’était fini. Jamais Louis ne pourrait comprendre. Peut-être qu’il ne la quitterait pas, mais la douleur que Carla lirait dans ses yeux serait insupportable. Hayley ? Hayley était mariée désormais. C’était absurde, mais c’était ainsi. Non, vraiment, il n’y avait que son frère à qui elle pouvait parler.
Elle poussa la porte et découvrit Ian assit, sur son lit. Toujours aussi nu et toujours aussi beau. C’était idiot, mais elle n’osa pas s’approcher, préféra poser son échine contre l’embrasure de la porte et croiser les bras. Se sentir idiote, encore une fois.
_________________
Ton coeur et mon coeur à l'unisson.
Color nutella
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16} Sam 20 Juil 2019 - 18:18
Elle reste dehors et moi, dedans. Elle est nue bien sûr, mais qu'elle est belle, Carla, ses fines cuisses galbées de faim et de bleus. Pourquoi la souffrance façonne-t-elle des corps d'une telle beauté ? Pas de ventre, pas vraiment de poitrine non plus, la sécheresse des courbes et la finesses de ses lèvres. J'aimerais l'avaler parfois. J'aimerais l'abandonner parfois. J'aimerais l'aimer parfois.
Je ne sais plus trop et son épaule reste contre la cloison. Elle ne peut plus rentrer maintenant qu'elle a marqué une pause, je la sentirais mentir je crois. Fake petite Carla tout contre moi ? Je ne sais pas, ça, non plus. Elle me perd pendant que je reste ici, pingouin sur ma banquise moelleuse. Nu aussi, tout aussi vulnérable qu'elle, tatouage et cicatrices zébrant ma peau. J'attends quelques secondes pour voir si elle va parler mais puisque seul le silence fait écho à mes envies, je finis par me dérouiller. Je déplie mes articulations - genou d'abord, coudes ensuite - en essayant de conserver cette conscience aigue de mon corps pour ne pas trop penser.
- Okay.
Parce qu'eh bien oui, c'est d'accord. Alors d'accord, Carla. Alors, d'accord. Tu ne viens pas, tu ne parles pas, tu regardes, plus grande que moi. Elle me surplombe de sa grandeur, immense alors que je suis compressé, aplati sur ce lit.
Alors d'accord, ça me va tout aussi bien. J'imagine avec envie le t-shirt qui glissera à nouveau sur mes épaules ; je pourrais disparaitre sous les formes amples des vêtements.
Je me lève, petit.
J'avance vers elle, petit.
Je la dépasse dans le couloir sans passer dos à elle, sans l'ignorer. Je passe, torse vers son visage, lèvres vers la sortie. Le sol chuinte sous la plante de mes pieds et je vais récupérer mes vêtements à moi. Me cacher. Partir. Que l'autre homme revienne, je ne fais passer que la vie dans la vie de Carla, petite béquille qui s'en va toute seule finalement.
Je souris. Je déglutis. Je ne suis plus nu. Le temps de faire l'amour est passé, le temps de la connivence et de la passion. Je me sens misérable, mais ça, on l'a déjà acté avant, plus haut, beaucoup plus haut.
- Alors d'accord.
Voilà tout ce que je dis à voix haute, je l'embrasse au sommet du crâne. Pas d'animosité, pas de rancoeur, juste un état des faits qui me va tout aussi bien. Nous avons grandi, terminé la simplicité qu'on trainait un peu de partout. Si j'avais été en colère, j'aurais pu dire que c'était la drogue qui faussait tout mais ce n'est pas le cas, ç'aurait été mentir et je ne suis pas en colère j'ai simplement envie de fuir.
Alors je me faufile à l'extérieur de l'appartement pour claquer la porte au nez du Canada.
_________________
darkslategrey
g o n e
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Deux trous rouges sur le côté droit {NC -16}