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| Bad seeds make bad flowers | |
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CITATION DU PERSONNAGE : La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps.
MESSAGES : 307 DATE D'INSCRIPTION : 29/06/2011
Niveau du personnage Point RP: (160/100) Point Membre: (139/100) Niveau: 6 - AffirméeRhyan L. James Exorciste Humaine | Sujet: Bad seeds make bad flowers Jeu 11 Mar 2021 - 11:06 | |
| Mai 2020.
Orpheo me fou décidement plus que sur des missions-o-cul. Missions au cul. Je ne sais pas s’ils savent, s’ils ferment les deux (c’est con, de toute façon, le drame ça fait toujours des couples solides, unis contre l’adversité dans le secret, Romeo et Juliette c’est universel).
Oui, j’ai envie de dire que c’est de leur faute si je suis avec le célèbre Cyan Soul, leur faute encore plus si je suis reléguée à être une arme de terrain de bas étage. Et ça me saoule fffffort.
Mais fort !
Énième alerte à la bonde en France, proche de l’Allemagne. On sait qu’il reste des groupuscules actifs par là bas, qu’Anja Von Duisbourg s’y terre — que la demeure Soul est là bas. Bien évidemment je n’y mettrais jamais les pieds. Je suis en faction, a attendre que rien ne se passe — comme toujours. Mais je sens subitement un souffle gronder de sous mes pieds, je comprends l’explosion avant de la vivre. Deux lourds de béton me sont projetés à la gueule, je passe au travers alors qu’un gars d’Orpheo balaie la chaleur par un tampon d’énergie (j’ai jaaamais compris ses doss à lui). Immédiatement, je puise profond à l’intérieur de moi pour faire arriver de la pluie, pas un orage mais de la pluie, ce qui n’est pas bien dur en mai. De lourdes gouttes viennent à nous dans le chaos et les civils qui courent.
On est entraînés à beaucoup de choses, mais pas à ça, et ceux qui ne l’ont jamais vécu regardent, hébétés, les blessés, les vestiges fumants du bâtiment. J’en regarde un, prêt à le tirer de là, quand il pointe du doigt un fuyard. Le gars en faction, un peu plus d’une centaine d’années je dirais, hurle quelque chose que je ne comprend pas avant de prendre en chasse l’autre. Puis subitement s’effondre, une balle dans le crâne.
Pardon ?!
Le tireur me dévisage et moi aussi. J’ai le temps de plonger à couvert, tirer trois fois qu’il est déjà hors de porté. Mais une deuxième bombe souffle le bâtiment de la rue d’à-côté et il est projeté contre un mur. J'observe le corps s'éclater comme un pantin qui aurait été mou - pas fait d'os et de cartilage. J'ai la nausée, subitement. Je m'approche, et je vois qu'il réagit et je panique. C’est hyper brouillon, je comprends pas grand chose, mais j’tire quand même dessus avant de m’approcher, il enserre ses côtes — il est donc conscient. Je sais que c'est une balle dure (qui n'éclate pas) qui l'a eu, et sûrement qu'elle juste écharpé des os, rien de plus. Mais sûrement que l'explosion l'a ravagé plus sûrement. Petit bâtard. Je m’approche — bip la police magique, Ian Coley, l’IBMM and here we go.
Quand j'arrive à ses côtés, des liens magiques à la ceinture, je vois son visage, ses yeux clairs, son âge, son expression et la seule chose qui me dit c'est "I can't die here - j'ai rien fait". _________________"Fuck'em if they talk"
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Jeu 11 Mar 2021 - 14:12 | |
| Il ne saura jamais s’il a été piégé ou pas, pas Rosenrot, les humains noirs, il ne sait pas. On l’avait envoyé chercher des balises à un endroit précis, et l’endroit précis avait explosé. Il avait pas su pourquoi, mais son instinct de survie lui avait dit de cavaler — il avait cavalé. Et quand on l’avait montré du doigt (un mec qu’il avait jamais vu de sa vie) il l’avait abattu, par peur, par pure peur.
Mauvais, mauvais sorcier noir.
Surpris tout de même de ne pas pouvoir passer pour un civil, avec tous ces rats qui courraient en tout sens, comment un chien d’Orpheo l’aurait-il reconnu d’entre les autres ? Il n’en savait rien, et il n’y repenserait sûrement plus jamais. Il avait fuit, talonné par sa terreur de crever comme ça, sans explications, impuissant fasse à de la TNT ou du C4 qui détruisait cette ville qu’il ne connaissait pas.
Il se sentait set up ; son don hurlait des pensées incohérentes à ses oreilles, la tête pleine d’autres. Les runes pouvaient pas lutter contre un mouvement de foule. Il courrait, hagard, quand un deuxième souffle l’avait emporté, soulevé, brûlé, rejeté au loin comme une marée dépose les corps sur le sable. Les brûlures l’avaient fait naviguer dans un état de douleur telle qu’il s’était senti proche de la folie, un moment, trop mal tellement mal bien trop mal quand une balle lui avait traversé les côtes du dos à l’abdomen.
Il pressa ses mains sur sa plaie, les mots de Mohamed dans le crâne, si c’est pas le poumon, si c’est pas le poumon ça va, laisse une plainte s’échapper d’entre ses lèvres. Une fille s’approcha, il se sut déjà mort, se crut, du moins, déjà mort, pensa a comment il devrait essayer de finir sa vie maintenant sans pouvoir s’empêcher de vouloir vraiment vivre. Sa magie s’éteignit et se recroquevilla proche de son coeur, alors que les contours du monde devenaient flou, que l’agitation ne le concernait plus et qu’il fut transféré en IBMM.
Le bourdonnement à ses oreilles était terrifiant et il se sentait seul ; vraiment, vraiment seul. Peu étaient les sorciers qui étaient allés dans les prisons des Orphéites et qui étaient revenus. Intacts du moins. Il avait entendu l’histoire de June Williams, et elle n’était vraiment pas reluisante, il puait la peur à présent, et la douleur, et l’incompréhension et les murs blancs de l’IBMM ne furent pour lui l’occasion que de se déchirer dans un sanglot, le genre de sanglot qui lui aurait fait honte à Croix, mais qui n’avait plus d’importance ici. C’est un visage connu de l’organisation qui le réceptionna, un sale mêlé. Mais un sale mêlé à qui il avait sauvé la mise (avant de connaître sa race) alors qu’il tremblait, complètement vidé, sans énergie, sans sucre, sans capacité de muter à nouveau, et qu’il l’avait aidé à déguerpir de la zone parce qu’il avait cru qu’il était l’aide et les pompiers, pas les soldats qui avaient perdu.
Ian Coley. |
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Jeu 11 Mar 2021 - 14:37 | |
| Quand Rhyan m’appelle, j’ai peur que ça soit pour la couvrir. C’est le premier truc auquel je pense, et c’est très con, parce que ça fait genre ma copine c’est une traitre et c’est tout. Mais non. Elle me veut moi en back up parce que je suis dans le secteur, je crois, et parce qu’elle a plus trop trop confiance en elle.
Ça s’entend.
Quand j’arrive, je vois Adelman en train d’agoniser et les téléporteurs qui arrivent sur la scène ont tellement à faire que je me dis qu’on n’est peut-être pas la priorité. Je fais pression pour qu’on le devienne. Putain, c’est le gars qui m’a sauvé en Estonie, je le sais très bien. Ses yeux clairs fouillent le ciel, ses brûlures grésillent presque. Il va mourir là.
On est téléportés à l’IBMM alors que mes méninges tournent à toute allure dans mon cerveau. Si il repart avec Orpheo, j’éponge pas ma dette. Je suis un sale mêlé sans honneur. Je jette un coup d’oeil à Rhyan qui est tendue mais pas plus impliquée que ça, pendant que le sorcier me rafale de peur et de souffrance. Mon empathie me déchire les tripes mais je la ferme. Faut que je trouve une manière de le sauver, ok, mais de l’évacuer surtout. J’dis quand même à Rhy « mais pourquoi tu lui as tiré dessus » et elle me retourne ses yeux clairs et patients « j’avais grave peur » et c’est une honnête version d’elle-même que Cyan a créé. Une version que j’aime beaucoup, beaucoup. Une version qui me pousse à dire « j’lui en doit une, meuf ». Elle s’arrête de respirer, j’le vois à son visage qui se décolore « ah, non. y’a pas moyen, pas alors que je suis impliquée » et j’insiste. Elle secoue la tête pendant qu’on est au milieu du brouhaha de Strasbourg, des magiques trainés dans tous les sens par les attentats. Les gens ont l’air de mourir, mon empathie suit des flots d’émotions coupés brutalement. Ça pue le regret. « retourne sur le terrain » je dis et elle roule des yeux « non » et je dois dire « mais y’a des vies à sauver, Rhy. Te racheter, t’sais ? » elle m’envoie une boule d’exaspération à la gueule et je souris « j’écrirais dans les papiers que tu m’as transmis le blessé et que je l’ai pris en charge. je signerais » elle a les mains qui tremblent, on parle au dessus d’un presque cadavre. Elle tourne les talons et se casse en lâchant « t’as de la chance, c’est Nawel en faction, pas Zach, ni Logan, ni Edwin. » je dis « ni Kurt ? » pour enfoncer le couteau dans la plaie et elle est sortie.
J’attends qu’on nous prenne en charge — c’est la règle, un membre d’Orpheo doit accompagner les membres dangereux des organisations dites viles, au cas où.
« Coley » dit le moribond. Son menton tremble de ouf, il me fait trop de peine alors que c’est le fils de Astaroth. Lucifer c’est Dorian, mais Mohamed c’est un sale fils de pute quand même. Et je dis « ok mais tu m’en dois une sur Sakura L. Cross ».
Il hoche la tête. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Ven 12 Mar 2021 - 23:34 | |
| Alec n’avait pas dormir depuis plus de 24 heures. Il avait commencé son service de nuit puis, au moment où celui-ci s’était terminé, les urgences s’était accumulée et il n’avait pas pu quitter son poste.
– Alec, tu devrais rentrer, tu vas finir par t’évanouir…
Marie lui tendait une tasse de café et leurs doigts s’effleurèrent lorsque le guérisseur l’attrapa. Cela faisait plusieurs semaines qu’ils se voyaient en dehors du boulot, même s’ils savaient tous les deux que ce n’était pas sérieux. Elle venait de divorcer et lui était entièrement dédié à son boulot. C’était une passade, quelque chose qui les arrangeait tous les deux. Trouver d’autres bras et un peu d’affection le temps que ça durerait, sans se projeter, imaginer un grand mariage et des enfants. Marie avait déjà assez à faire de ce côté-là et, si elle voyait bien comment Alec se comportait avec les gosses, elle n’avait jamais proposé de lui présenter les siens. Accord tacite, un peu de tendresse et d’amour en filagramme pour combler les vides, le temps que ça durerait.
– Tu as raison. Je finis mon café et je rentre.
Il sourit amèrement, déjà las de s’imaginer rentrer dans son tout nouveau loft, vide et impersonnel.
– Et si tu veux passer après ton service… n’hésite pas.
Il accompagna ces mots d’un clin, jetant un œil autour d’eux pour s’assurer qu’ils étaient bien seul puis l’attrapa par la taille pour l’embrasser rapidement sur la bouche. La guérisseuse tendit sa main vers sa joue, légère caresse sur sa peau qu’il n’eut cependant pas le temps d’apprécier car la porte s’ouvrit d’un coup et les deux amants s’éloignèrent immédiatement.
– Un attentat magique au plein milieu de Strasbourg ! Les blessés n’arrêtent pas d’arriver.
Après avoir balancé son annonce totalement essoufflé, l’homme repartir aussitôt en même temps que les bipers de Marie et Alec sonnaient.
– Je crois que la sieste ça sera pour plus tard…
La guérisseuse posa sa propre tasse dans l’évier, la main déjà sur la poignée de la porte, prête à se lancer dans l’arène.
– Fais attention à toi, tout de même.
Et elle s’engouffra dans le couloir. Alec s’offrit le luxe de terminer son café, saturé de sucre comme à son habitude. Au début, ses collègues grimaçaient en le voyant verser autant de carrés dans sa tasse, mais il avait fini par s’habituer et, désormais, lorsque quelqu’un lui apportait un café, il était toujours sucré parfaitement pour ses goûts. Une fois le liquide encore brûlant avalé, il posa à son tour la tasse dans l’évier avant de rejoindre l’effervescence des urgences, l’odeur du sang et du brûlé, les cris dans tous les sens. Une ambiance qui, malheureusement lui était que trop familière. Les téléporteurs arrivaient avec rythme, repartant aussitôt chercher des blessés, véritables ambulanciers magiques. Alec s’émergea aussitôt dans la mêlée, prenant des décisions, répartissant les guérisseurs, efficace dans son rôle de chef. Rapidement, il constata que la situation était sous contrôle. Les urgences étaient efficaces, l’efficacité par l’habitude malheureuse, et il put se tourner à son tour vers un patient.
Un regard autour de lui le convainquit rapidement de se diriger vers un blessé accompagné par un membre d’Orpheo… Était-il simplement là pour accompagner un ami ou surveillait-il un sorcier ou un humain noir ? Alec ne chercha pas la réponse, occupé déjà à se diriger vers eux, préparant sa magie pour la distiller dans les veines.
– Bonjour, je suis le docteur Meyer et c’est moi qui vais m’occuper de vous.
Il passa sa main sur le pouls, contrôlant rapidement les blessures. L’homme semblait conscient, mais pas loin de s’évanouir.
– Est-ce que vous arrivez à me donner votre nom ? Et la date d’aujourd’hui ?
Alec attrapa le bord du lit et jeta un coup d’œil autour de lui pour trouver un autre guérisseur afin de déplacer le blessé. Mais tout le monde était trop occupé et il devait réagir rapidement. Il se tourna donc vers l’agent d’Orpheo et lui demanda :
– On va le déplacer dans une salle, est-ce que vous pourriez m’aider à pousser le lit ?
Ce n’était pas très protocolaire, mais ça valait toujours mieux que d’attendre qu’un autre se libère pendant que le patient se vidait de son sang.
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MESSAGES : 138 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 16:09 | |
| Il avait accepté le marché de Coley ; à vrai dire, il aurait accepté tout et n’importe quoi en cet instant, peu importe son entraînement, peu importe son mentor, peu importe Croix, peu importe sans famille, sa richesse, son corps, même. Il aurait hoché la tête à n’importe quelle demande pour peu qu’on fasse quelque chose des brûlures, fractures, hématomes, pour peu qu’on déloge la balle qui avait fait éclater son monde en une myriade de ronds colorés qui dansaient devant ses yeux.
Puis le noir.
Il resta conscient pour continuer à avoir le choix. Mourir, rester, rester, mourir. Perdre conscience voulait dire pour lui qu’il allait se réveiller complètement perdu, quelque part, sans avoir rien pu anticiper, sans avoir rien vu venir.
Sa langue avait un goût d’émail.
L’inconnu le toucha en disant bonjour, je suis le docteur Meyer et c’est moi qui vais m’occuper de vous et c’est compliqué pour Harry de garder le fil du français mais il a bien pigé l’essentiel. Ses yeux verts papillonnaient entre Ian & le-dit Meyer, sans bouger, en essayant de rester calme alors que la souffrance lui labourait les entrailles.
Pas aussi efficacement que la peur, ceci dit. La douleur avait une limite et une fin, un début, même, mais sa peur semblait être infinie. On lui demanda son nom, et la date d’aujourd’hui ? mais il est trop désorienté, il aurait eu du mal à donner un pays, même Québec, France, Belgique, lycée français d’un pays peuplé de blanc, il en savait rien, mais il s’était fendu de deux syllabes, Harry. Les roulettes du lit avaient grincées sous lui et il avait laissé sa magie au fond de lui. Il savait qu’il aurait dû râcler le processus mental de Coley, mais il savait qu’il lui en aurait trop coûter pour rester en vie. Il vérifierait plus tard qu’il n’y avait pas de trahison dans l’air ; les sales mêlés mentaient toujours, chiens de la casse peuplés de puces qui n’attendaient que ça : ployer sous l’autorité, dévier, tout détruire. Mais son instinct de survie rafla sa haine alors qu’il sentait une larme dévaler son oeil jusque dans ses cheveux et il dit j’suis désolé et puis j’ai vraiment rien fait, rien fait du tout, j’veux juste mais sa voix s’encrasse, se brisa, il déglutit on-ne-sait-quoi avant de dire un truc, genre, pas mourir, et voilà qu’il essayait de presser ses mains sur sa plaie, la balle, le sang, l’impact, l’explosion, et un sanglot rauque froissa son visage, sa langue trop épaisse dans sa bouche, jamais eu aussi mal de sa vie, entouré d’inconnus, seul seul seul seul seul seul seul seul seul seul seul seul seul seul, il haletait et un prénom coula de sa bouche de sorcier noir, un sale nom de sale mêlé, Ian, en s'accrochant au regard du blond.
Les sévices qui l'attendent l'empêchèrent de se retenir de pleurer vraiment, tellement il se raccrochait encore à l'espoir, puisqu'il en restait un peu, de l'espoir, mais fallait être honnête, complètement honnête pour une fois : ça allait pas durer. |
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MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 16:23 | |
| C’est un brouhaha constant que l’IBMM et je lutte pour rester à la surface. Si je bois la tasse, je serai loup, et un loup dans un IBMM, bien que ça doit pas être si non-courant que ça, y’a une chance que ça se fasse buter.
Pan ! Pan !
J’attends, hagard, avec Harry Adelman de Croix, non même mieux, avec Harry Adelman de Croix le sorcier noir, ou mieux encore, j’attends pour sauver la vie de Harry Adelman de Croix le sorcier noir apprenti de Mohamed le sale fils de pute qui a fait de Sakura sa femme et j’ai subitement envie de l’égorger là tout de suite là maintenant, mais je crois en plein de choses dans la vie, et la première, c’est que les gens changent, et que si Harry avait été un peu mieux aimé, un peu plus aimé, il serait pas sur ce brancard.
Il y serait peut-être, mais du côté d’Orpheo, m’voyez ?
Je pense à Rhyan qui est du mi-côté de rien et tout, et qui lui a logé une balle dans les côtes, et qui s’endort le soir avec Cyan, et j’me dis qu’en fait, j’crois en plus rien du tout.
Damn.
– Bonjour, je suis le docteur Meyer et c’est moi qui vais m’occuper de vous.
L’anxiété me donne du fil à retordre pour maitriser mes pouvoirs, mais je remarque immédiatement que je ne sens rien. Le mec qui arrive est un drap blanc.
Mais un drap blanc qui sait y faire, et je ne dis rien.
– Est-ce que vous arrivez à me donner votre nom ? Et la date d’aujourd’hui ?
Tout est trop bruyant ici, une odeur de sang et de produits me souille les poumons et j’ai envie de sortir - terre, mer, forêt ; comment ce mec fait-il pour rester là de son plein gré ?
Harry dit « Harry » sans son nom de famille et du coup, j’n’ajoute rien — pour le protéger peut-être ? Nawel devrait être là rapidement et je sais absolument pas ce que je vais bien pouvoir lui dire. Il ne donne pas la date du jour. çA PUE.
– On va le déplacer dans une salle, est-ce que vous pourriez m’aider à pousser le lit ?
Je hoche la tête et pousse le lit, obéissant Ian, terrifié, Ian, à l’idée de faire un bon comme un mauvais choix — mais imaginez la scène un peu, si il meurt, bon, c’est une chose, mais si il vit, et que je le sors pas des griffes d’Orpheo, et beeeeeen y’a des chances pour que ça soit rhyan qui soit sur le coup pour l’interroger — ou moi mais ça me paraît peu probable et beeeeen ça serait horrible, parce qu’on sait tous trop de trucs, et on n’est pas si nombreux dans le monde magique, et toutes les c|
Souffle, Ian, putain.
Stop.
— j’suis désolé et puis j’ai vraiment rien fait, rien fait du tout, j’veux juste
Ah, mais putain, putain, putain, mon empathie me fume, j’ai envie de pleurer moi aussi maintenant ; j’adorerais trouver ça mignon, un sorcier noir qui pleure, et cheh, bien fait pour sa gueule, mais à cause de ma magie, je suis un peu lui. Et parce que je suis un peu lui, j’ai peur qu’il meure, et j’ai froid, et j’ai mal, et j’me sens seul, aussi seul que si j’étais enfermé dans une b|
putain.
— Ian. — Je sais, je dis, parce que c’est le cas.
On pousse le corps (vivant) dans une salle, et je devrais me présenter pour être rassurant, là, présent (utile?) mais il sait mon prénom et c’est déjà beaucoup trop (mais secret médical?). J’vais attendre qu’il le sauve avant de dire la vérité non ? Non ? Mais d’un autre côté, si Orpheo demande le transfert, ils le demanderont au MOMENT où on aura rempli les papiers de c’est qui. Papiers que Rhyan a déjà dû faire.
PU-TAIN.
Mon téléphone bipe, je lis rapidement le texto d’un numéro inconnu, et ça dit « j’te laisse encore 10min — Rhy » et je souris, parce que c’est trop ma copine, et je lève mes yeux sur le docteur Meyer.
— Merci.
(de sauver un inconnu, comme ça) Oh et puis si il se met en danger, autant qu’il sache pour qui.
— Ian Coley, Orpheo. Vous êtes tenus au secret médical non ? Et de sauver tout le monde et n’importe qui ?
Ah, la la. La vie, des fois.
— Parce que c’est un gars de Croix et j’ai vraiment, vraiment besoin qu’il ne soit pas livré à la police. J’suis vraiment désolé que ça tombe sur vous.
C'est pas une menace, c'est sincère. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 17:04 | |
| Le patient semblait s’accrocher vivement à la vie malgré le sang qui dévorait sa poitrine et ses yeux qui roulaient dans leurs orbites. Il trouva le sens de la raison un instant, le temps d’articuler deux syllabes.
– Harry.
Pas de date, juste un prénom. L’homme qui l’accompagnait ne sembla cependant pas tiquer sur la donnée ce qui était la preuve que le blessé était encore un poil conscient. Conscient, mais au bord du gouffre. Le lit commença à bouger, roues qui grinçaient au milieu du vacarme et de la panique ambiante. Il fallait rapidement l’emmener en salle d’opération pour s’en occuper ou le blessé risquait d’y passer. Tout en avançant, Alec avait posé sa paume sur la poitrine, au bord de la blessure, commençant déjà à distiller sa magie entre les bulles de sang qui explosaient contre sa peau. Était-ce à cause de cette tension magique qui filait dans ces veines que Harry trouva la force de parler encore une fois ? Articulant un peu plus de mots ?
– J’suis désolé et puis j’ai vraiment rien fait, rien fait du tout, j’veux juste
sa voix s’étouffa sous le goût du sang et Alec jeta un œil à celui qui l’accompagnait. Qui était-il pour lui ? Un ami ? Un amant ? Ça ne pouvait pas être un inconnu, pas avec ce fond d’inquiétude dans les yeux.
– Ian.
Échange silencieux entre les deux hommes
– Je sais.
Enfin on atteignit la salle et Alec commença immédiatement à préparer l’environnement. Le scalpels, les autres outils, les poches de sang O négatif – pas le temps de chercher le groupe sanguin du patient. Il avait sorti son biper pour sonner l’équipe de chirurgie – pas le choix avec l’impact de balle dans les côtes de l’homme ; même si la balle semblait avoir traversé la peau, il lui fallait vérifier qu'il n'y avait aucun bout qui était resté à l'intérieur.
– Merci.
Alec leva les yeux de son biper, se rappelant la présence de l’autre homme qu’il avait oublié et voulut lui demander de sortir, lui indiquer que tout cela n’était pas fait pour les non-guérisseurs quand l’autre reprit la parole et obligea le trentenaire à suspendre son geste.
– Ian Coley, Orpheo. Vous êtes tenus au secret médical non ? Et de sauver tout le monde et n’importe qui ? Parce que c’est un gars de Croix et j’ai vraiment, vraiment besoin qu’il ne soit pas livré à la police. J’suis vraiment désolé que ça tombe sur vous.
Le guérisseur avait été entraîné à réagir vite. Il ne fallait pas hésiter pour sauver des vies, chaque infime seconde comptait. Chaque mouvement, chaque décision, toute était de l’ordre de la précision, le moindre tremblement et un cœur pouvait être percé, une organe touchée. Pourtant, il hésita à appeler l’équipe. Alors qu’il aurait suffi d’un clic, pour appeler l’hypnotiseur pour endormir le patient, les infirmiers, un autre guérisseur. Il aurait simplement dit à Orpheo que c’était trop tard, que les autres étaient déjà en route et qu’il ne pouvait plus revenir en arrière avec autant de témoins. Mais au lieu d’appuyer, il se vit répondre :
– Je peux pas faire ça. C’est la vie de cet homme que je mets en danger si je n’appelle pas mon équipe.
Il n’avait pas dit que c’était sa carrière qui était en jeu, pas songé un instant à l’IBMM, à ce que Cormag Scrimgeour pourrait faire en apprenant qu’Alec ne déclarait pas de sorciers noir. Il ne pensait qu’à la vie de cet étranger qui s’écoulait hors de lui aussi sûrement que le sang teintait le lit. Et son doigt, toujours hésitant sur le biper, perdant de précieuses secondes qu’ils ne retrouveraient pas.
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MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 17:32 | |
| Je vois qu’il ne va pas me jeter. Je vois qu’il ne va pas me jeter, et c’est pour ça que j’y crois et que je m’y accroche aussi fort que je peux. Il ne dit pas AH, CROIX ! non il me dévisage. Moi aussi, ça tombe bien. Il n’a pas l’air si jeune. Il a l’air vraiment, vraiment fatigué par contre.
Et ouais.
Attaque magique de merde, terroristes de merde. Voilà. Pourquoi est-ce que… enfin bon. Ça ne fait aucun sens de faire ça, faire péter des trucs pour dire bonjour on sait encore vous faire peur ! ça veut dire quoi en fait ? Vos idéaux c’est quoi ? J’imagine bien le slogan « c’est nous les méchants » ben ouais, on a compris les frérots.
Il me regarde — je sais que j’ai une faille, une ouverture, de la place.
– Je peux pas faire ça. C’est la vie de cet homme que je mets en danger si je n’appelle pas mon équipe.
Ah. Je déglutis, soupire, regarde Harry perdre confiance. Dans une autre vie on aurait pu être amis, largement, mais alors largement, avec toute la fragilité qu’il a en dedans, et toute la crasse, aussi, on aurait bien compris. Il devient livide, ses émotions deviennent noires et puis plus rien ; je sais qu’il a basculé dans l’inconscience.
Il peut pas appeler son équipe et quand même ne pas le livrer ?
— C’est toi qui sais.
Je le regarde droit dans les yeux, effarés de ne ressentir rien venant de lui. Ça me semble… outrancier.
— Mais si tu le livres à Orpheo, alors qu’il est le disciple d’Al Hattal, il est tout aussi mort. Ça prendra juste plus de temps.
Je ne sais pas à quel point il est au courant du monde magique, mais faut qu’il soit réaliste. Que ça soit la France, l’Allemagne, ou Londres qui le récupèrent, ça ne pourra pas juste s’en finir par 100 ans de prison. Et puis ça veut dire quoi, 100 ans de prison, ça sert à quoi, 100 ans de prison, ça rime à quoi ?! J’m’imagine à sa place.
100 ans de prison.
Ben autant la mort maintenant, en fait, qu’on le laisse saigner jusqu’à la mort, se décomposer dans ses brûlures.
— Je peux nous runer tous les deux pour que tu pompes dans ma magie et mon énergie.
Ah, Ian & les runes, c’est une mauvaise idée sa mère, mais j’en ai pas d’autre sous le coude, et y’a quelques mois, dans un charnier, Voniestosiwsjki, mon polonais préféré, aussi nommé l’homme le plus anxieux de la terre, m’avait appris ça, et ça nous avait tellement sauvé la vie que j’crois pouvoir le refaire.
— Pour le sauver, et tout ça.
J’agite les doigts au dessus de son corps, l’air de dire fais ton truc avec tes mains là, le truc magique ! Je regarde ma main, étrangement poilue sur l’avant-bras, resecoue ça. Casse-toi le loup, moi aussi j’ai faim, moi aussi l’odeur du sang elle me tord l’estomac et je croquerais bien un lapin, moi aussi.
— Mais c’est parce que j’crois aux gens. Vraiment, j’veux dire. J’crois beaucoup moins aux institutions (la justice bourgeoise, tout ça). Mais c’est ton choix aussi.
J’veux voler personne, moi. _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 17:55 | |
| L’agent d’Orpheo soupira et Alec sentit les secondes s’enfoncer fort en lui, s’engluer, et le sang qui coulait toujours toujours. Il aurait dû appuyer sur le bouton, sauver le gamin, ne pas écouter l’autre. Ramener l’équipe, foutre l’autre dehors et le soigner. Ne pas hésiter un instant de plus. Alors qu’est-ce qui le retenait d’appuyer sur ce bouton ?
– C’est toi qui sais.
Il le regarda droit dans les yeux et le guérisseur sentit son cœur battre contre ses tempes.
– Mais si tu le livres à Orpheo, alors qu’il est le disciple d’Al Hattal, il est tout aussi mort. Ça prendra juste plus de temps.
Alec n’avait aucune idée de qui pouvait bien être ce Al Hattal. En revanche, il avait enfin compris la source de son hésitation, le fantôme qui maintenait son doigt bloqué au-dessus du biper. Remy. Toujours là pour le hanter, même au milieu du sang des autres. Il aurait aimé qu’un mec d’Orpheo, avant de l’emmener à l’abattoir, soit aussi sensible que ce jeune agent, aussi plein d’espoir sur les autres pour couper ses menottes et la laisser s’enfuir. Ne pas l’amener sans rien dire et la regarder mourir malgré son innocence.
– Je peux nous runer tous les deux pour que tu pompes dans ma magie et mon énergie.
Les runes. Le truc qu’Alec n’avait jamais vraiment compris et qui, de toute manière, était tout à fait inutile sur lui.
– Pour le sauver, et tout ça.
Il agita ses doigts au-dessus du blessé, mais Alec voyait surtout le sang qui coulait, s’enfuyait de ce corps déjà inconscient, bientôt mort. Quel âge avait-il, ce gosse ? Il semblait même pas adulte, pas capable de prendre une décision ou de planter un couteau dans la gorge d’un autre type. Bien sûr, le guérisseur savait que ce n’était qu’une illusion, que du côté des noirs on les entraînait à tuer dès leur enfance, mais quelque chose se bloquait tout de même en lui. Il en avait marre de réparer des corps détruits pour ensuite les refiler aux meurtriers de Remy. Marre d’écouter les ordres. Marre de se rendre complice de la torture.
– Mais c’est parce que j’crois aux gens. Vraiment, j’veux dire. J’crois beaucoup moins aux institutions. Mais c’est ton choix aussi.
Un choix qui ne pouvait plus attendre. Alec balança son biper dans un coin et attrapa une poche de sang dans une main et un drap dans l’autre qu’il lança à son nouvel assistant.
– Coupe des morceaux et utilise les pour entraver ses poignets et ses chevilles. Puis mets lui un morceau dans la bouche pour éviter qu’il ne se coupe la langue. Puis place toi au niveau de ses épaules, prêt à le maintenir s’il se réveille. On va devoir pratiquer sans anesthésie et c’est dangereux.
Heureusement que ce n’était pas une opération à cœur ouvert. Le guérisseur installa la poche de sang et les machines permettant de calculer ses constantes avant de passer au lavabo et de prendre le temps, nécessaire mais toujours trop long, de se désinfecter les mains et d’enfiler l’attirail de chirurgien.
– Pas de rune. Elles seront bloquées avec moi.
Le guérisseur attrapa le scalpel, approchant la lame de la peau, commençant déjà à distiller sa magie pour réparer les morceaux directement après son passage.
– Au moindre dérapage, j’appelle mon équipe pour m’assister.
Et la peau lâcha contre l’instrument chirurgical.
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 19:01 | |
| Du temps passe. Du temps, du temps, du temps. Mais moi j’ai joué mon rôle, j’ai dit toutes mes lignes et faudra bien qu’il dise les siennes aussi, qu’il empoigne les didascalies pour s’y fondre. Il se sépare de son biper et je sais que j’ai gagné, avec ou sans lever de rideaux.
J’attrape la poche de sang ; elle est tiède et je grimace. C’est mou. J’attrape le drap aussi, l’envie de faire une mauvaise blague (eh, t’as dit que tu le sauvais, pas que t’y collais un linceuil sur le front) me mord la bouche, mais j’me retiens. Mauvais moment, hein ?
Toujours une histoire de timing, la vie.
– Coupe des morceaux et utilise les pour entraver ses poignets et ses chevilles. Puis mets lui un morceau dans la bouche pour éviter qu’il ne se coupe la langue. Puis place toi au niveau de ses épaules, prêt à le maintenir s’il se réveille. On va devoir pratiquer sans anesthésie et c’est dangereux.
Sans anesthésie. Doux jésus et marie et joseph aussi. Bon courage, poto. J’obtempère, bien évidemment, arrache de larges bandes de tissu, attache Harry et me disant que c’est pas vrai Harry ici.
J’ai envie de lui dire, mais, on opère quoi en fait ? On coupe quoi ? On va chercher quoi ? Je lui tiens les épaules alors qu’il fait tout son truc là, et j’ai déjà vu ça avec Carla, même qu’elle me disait qu’il fallait quelqu’un pour leur attacher leurs blouses stériles quand il faisait des chir chien, elle disait ça, chir-chien et chir-chat, c’était cool, un bédo coincé dans la bouche pendant qu’elle fait autre chose avec ses mains, j’ai jamais demandé si y’avait chir-lapin, chir-cheval, chir-mouton et tout ça, chir-loutre pour moi, et elle me disait les gants stériles, et si quelqu’un te touche au bloc, on dit que tu l’as déstérilisé, et faut tout recommencer. Le présent me rattrape alors qu’il me dit :
– Pas de rune. Elles seront bloquées avec moi.
Je fourre du tissu dans sa bouche. Il attrape un truc coupant alors que je me fais la réflexion :
— Ah, c’est donc ça !
J’sais pas si c’est son pouvoir ou de sa volonté, mais si il ne peut pas être runé… est-ce qu’il est runé contre les runes ? Contre la magie ? Mais ça ne me regarde pas.
– Au moindre dérapage, j’appelle mon équipe pour m’assister. — Noté.
Et peut être que je me mettrais en travers de ta route pour t’en empêcher ? Je jette un coup d’oeil au biper. Mmmh non. Il est réglo, j’vais tâcher de pas être un sale mêlé.
Bien.
Je le vois ouvrir, la peau pâle cède et je suis mi paniqué mi obsédé par les chairs délicates. Une slow motion de ce qu’il se passe en vrai dans la vraie vie quand on plante des gens.
— C’est absurde, je trouve.
Je lève mes yeux pour rencontrer l’astronaute qui a remplacé le docteur Meyer.
— Qu’on apprenne rien de tout ça, nous, j’veux dire.(parce que j'ai aucune idée de ce qu'il fait).
Ah, Ian et les mots. Va comprendre quelque chose ! Pourtant mon français est pas mal. Rond, peut-être, mais pas mal. Mais parce que je ne sais plus dire soigner, ni abattre et que je veux pas dire tuer (j’veux que ça sonne bétail, mais bon, ça sonne ordinateur à la place) j’m’écoute raconter :
— Qu’on sache supprimer si facilement mais pas… mais pas… (j’me sens fatigué)… mais pas réparer les vivants. _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 19:45 | |
| – Ah c’est donc ça !
Alec ignora les mot d’Orpheo, trop occupé à préparer le patient. À ce moment-là, il ignorait les conséquences que pourraient avoir ses gestes, ce que deviendrait Harry, qu’un an plus tard il serait de nouveau rattraper par ses ennemis pour être disséquer mentalement par une jeune femme qu’il connaîtrait alors bien, trop bien. Il ne savait pas tout ce qu’il mettait dans la balance, où étaient ses valeurs et ses limites. Il ne voyait qu’une vie à sauver et la voix si pressante de cet étranger à qui il avait envie de faire confiance. Parce qu’il n’avait pas envie de remettre une fois de plus un homme dans des cachots, parce qu’Alec voulait croire que chacun avait, fondamentalement, un bon fond, quelque chose de luisant qu’il suffisait d’astiquer pour faire ressortir. Et si sauver ce presque cadavre permettait de le sauver tout court ? De lui redonner un avenir, de l’éloigner des noirs ?
Le scalpel perça la peau et, sous la lumière de la salle d’opération, les yeux vissés dans une loupe, le guérisseur fouilla le sang, véritable boucherie, jusqu’à trouver ce qu’il cherchait. Des éclaboussures de la balle qui s’était légèrement fracturée sur son passage, laissant des brisures dans la blessure, autant d’infections qui pouvaient rapidement devenir fatale si elles n’étaient pas retirées. Toujours la guerre, toujours des balles dans les plaies. Alec attrapa sa pince et commença à retirer les morceaux, méticuleusement, distillant toujours sa magie en parallèle, l’enfonçant bien profondément jusqu’au cœur, espérant sincèrement que l’autre ne se réveillerait pas, qu’il n’aurait pas à vivre cette douleur, si intense.
– C’est absurde, je trouve.
Les mots de l’autre lui parvenaient, mais il ne releva pas les yeux, trop concentré sur son opération.
– Qu’on apprenne rien de tout ça, nous, j’veux dire.
Des années d’étude de médecine, à bosser sans répit et sans repos, à bouffer n’importe quoi juste pour survivre. Bien éloigné du régime des parfaits petits soldats d’Orpheo et de leur discipline de fer. Entraînement, force, réveil aussi tôt qu’un soigneur. Comment deux carrières aussi exigeantes pourraient être compatibles ?
– Qu’on sache supprimer si facilement mais pas… mais pas… mais pas réparer les vivants.
La pince attrapa un bout pratiquement invisible à l’œil nu et pourtant capable de beaucoup de dégâts. Et derrière son passage, la magie agissait directement, reliant les tissus, tâchant de contenir le sang avant qu’il ne soit trop tard.
– Vous sauvez des innocents. C’est déjà beaucoup.
Alec était heureux que son masque cache sa grimace à ce moment-là. Si Orpheo sauvait des innocents, il en exécutait aussi. Remy.
– J’ai besoin de savoir. Pourquoi lui, précisément ?
Comment un agent d’Orpheo, à qui on avait appris à se battre contre les noirs, presque dressé contre eux, pouvaient décider de risquer sa carrière pour en sauver un ? Alec n’ignorait pas que les couples entre les différentes entités n’étaient pas si rare, comme si l’amour rendait les valeurs toujours un peu plus poreuse. Mais alors c’était ça ? Un amour entre deux gosses de camps opposé, le geste désespéré de Roméo pour sauver Juliette ?
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 20:05 | |
| Il trifouille le corps d’Harry et moi, je regarde. Adelman. Il m’en doit une sacrée grosse, de pige, si jamais il s’en sort. Bien pire que le service qu’il m’a rendu.
Sakura Cross.
La seule et l’unique princesse à sauver ici ; sûrement pas Carla ni Autumn. C’est fou comme on lycée on s’imaginait mal comment ça allait tourner, nos vies. Genre comment notre quotidien n’en est jamais devenu un, et qu’on n’a jamais pu poser nos valises, retrouver une bande, avoir un bar préféré, des potes fait qui crasher parce que leur appart c’est le plus gros. Y’a rien de tout ça, des ordres à suivre, des missions, des endroits, et vas-y que j’te bute et vas y que j’t’enterre.
J’aimerais avoir un potager. Voir les choses pousser, être là pour qu’elles le fassent. Être témoin que je peux prendre soin de quelque chose.
Je regarde le visage exsangue du garçon sur la table d’opération pendant que Meyer plonge des pinces dans lui. Prendre soin d’autre chose que lui.
– Vous sauvez des innocents. C’est déjà beaucoup.
Je grimace.
— Des innocents…
Je viens littéralement de lui dire qu’il était de Croix et il me parle d’innocents ? Mais Meyer….
– J’ai besoin de savoir. Pourquoi lui, précisément ?
Je suis gêné, bien évidemment. Parce que je suis complexé d’être un sale mêlé et que j’aimerais racheter ma race auprès du monde entier, même ceux qui le méritent pas — surtout ceux là. Me racheter auprès de ceux qui me tuent, pour dire, mais ! mais on vaut le coup !
Je vaux le coup.
— Parce que je lui en dois une.
Je regarde ailleurs. Il va me trouver con et appeler son équipe.
— Une autre version d’oeil pour oeil.
Mes mains pressées sur ses épaules. L'odeur du sang, la couleur du sang, la texture du sang et des remugles de tripes.
— C’est con, mais j’suis mêlé, et je me dis que peut-être il pourra changer d’avis sur comment on est moins que des chiens… et puis…
Je regarde les boucles dégueulasses du garçon, plaquées par la sueur, son visage gris, son corps de soldat. Le même corps que moi. Avec plus de tatouages, though. Je regarde l’un d’eux sur son bras, un visage triste et un visage qui sourit.
J’ai mal au ventre.
— …ça pourrait être moi. J’voudrais bien qu’on me sauve.
J'ai mis ça au présent. Fuck. Qu'on te sauve de quoi, Ian ? Mais bon. Ça reste vrai. Même si je suis mêlé, et patricide. Tout ça. Je sais que je suis loin d'être parfait ; Harry est loin d'être un gentil. Mais j'ai quasi son âge, quasi sa taille, j'sais pas. En vrai j'sais pas.
— Et puis ça marche pour toi. J’t’en dois une, Meyer.
Et je suis extrêmement sérieux, bien évidemment, parce que les accords tacites comme ça, c’est tout ce qu’il nous reste quand Orpheo décide que la torture c’est quelque chose qui va quelque part.
Mais bon.
Si quelqu’un faisait du mal à l’un des pieds, ne serais-je pas moi même en train d’enfoncer des échardes sous les ongles des coupables ? _________________darkslategreyg o n e |
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Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 22:22 | |
| Les mains d’Alec travaillaient minutieusement, habituées par toutes les heures au bloc, des centaines, des milliers peut-être, tous ces moments plongé dans le sang jusqu’au coude, l’odeur de la mort qui rôdait. Dans les séries, on présentait toujours les endroits aseptisés, l’hémoglobine un peu, la concentration des médecins. Mais il manquait l’odeur, indescriptible, ferreuse, ce goût qui venait s’installer dans la bouche pour ne plus jamais ressortir. Il fallait être solide pour rester dans un bloc. Combien d’apprentis Alec avait vu s’écrouler lors de leur première opération ? Perdre conscience ? Heureusement, l’agent d’Orpheo semblait tenir bon, ne pas tourner de l’œil face au sang qui coulait, toujours plus sombre, jusqu’au sol, s’incrustant sur le carrelage.
– Parce que je lui en dois une.
Toujours la notion de dette, tellement ancrée dans l’idéologie de la plupart des gens qu’Alec connaissait. Comme si la vie se comptait. T’as fait ça pour moi alors je fais ça pour toi. Ne rien faire gratuitement, hein ? Le capitalisme gravé jusqu’à la moelle.
– Une autre version d’œil pour œil.
Il extirpa un dernier morceau de... de... de quoi en fait ? Il ne savait même pas vraiment en quoi étaient faits ces balles, supposées indestructibles – celles utilisées par les gentils pour limiter les dégâts, mais qui se révélaient souvent aussi problématiques que celles des méchants.
– C’est con, mais j’suis mêlé, et je me dis que peut-être il pourra changer d’avis sur comment on est moins que des chiens… et puis…
Alec, lui, était sorcier. Entièrement. Mais il avait grandi entouré d’humains innocents et sa propre sœur, son propre sang était mêlée. Il n’avait jamais compris pourquoi, qu’est-ce qui pouvait changer, toute cette tension. Comment juger des gens sur leur race, leur couleur, leur genre, leur orientation sexuelle ? Tous ce qui les constituaient, la beauté intérieure de chacun. Mais Alec était sorcier, il faisait partie de ceux qu’on ne tuait pas pour son origine et il ne pouvait pas comprendre ce que vivaient des gens comme Ian ou même ce qu’avait pu vivre Nina pendant son enfance. Alors il se tut et accepta ces mots qui faisaient mal.
– … ça pourrait être moi. J’voudrais bien qu’on me sauve.
Il n’avait pas utilisé de conditionnel, un peu comme s’il était déjà sur cette table d’opération à se faire opérer, fouiller les organes pour ressortir des choses trop noires, trop douloureuses pour rester à l’intérieur. Est-ce que la magie greffait forcément le malheur à ceux qui la portaient ?
– Et puis ça marche pour toi. J’t’en dois une, Meyer.
Alec avait désormais ses deux mains sur le blessé et qui, lentement, se raccrochait toute seule, laissant de longues cicatrice zébrer la peau blafarde. Il n’avait plus besoin de regarder ce qu’il faisait, tout se déroulait dans la magie qui s’écoulait de ses doigts, aussi put il relever les yeux pour rencontrer le regard du jeune homme.
– Tu ne me dois rien, Ian. Tu l’as dit, c’est mon choix, pas le tien. Et c’est mon métier de sauver des gens, ok ?
Une légère chaleur se dégageait de ses doigts, mais il savait que la partie la plus délicate était derrière lui. Désormais ça reposait sur le patient et son envie de se battre pour traverser tout ça.
– Et si tu as envie de parler, un jour, mon bureau te sera toujours ouvert. Les blessures les plus profondes ne sont pas toujours celles qu’on voit.
Et, même si son don n’était pas efficace sur les fêlures du cœur, il voulait bien être là pour essayer.
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Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 22:43 | |
| Il s’était fait remonter à la surface par une bouée qu’il avait accroché de toutes ses forces. Une bulle d'air qui voulait aller crever la surface et qui voulait bien l'emmener. On lui avait dit à Croix qu’il fallait faire gaffe par qui on était guérit parce qu’on gardait un lien avec la personne, et il s’était demandé si on se foutait de sa gueule ou pas. La lumière de Meyer était spéciale, et il avait suivi le tunnel aussi vite qu’il avait pu, avec force et peur et humanité. Mais humanité, ça voulait dire le mieux comme ça pouvait dire le dire ; ça disait surtout la fragilité.
Ça parlait quand il était revenu à lui, et son premier réflexe avait été de soulever une épaule pour se pencher du brancard et vomir, mais les liens l’avaient maintenu, et il avait failli s’étouffer dans sa propre bile quand un lien avait disparu. Il s’était penché en toussant, livide, entièrement douloureux mais très vivant. Un aaaaaaaa de souffrance était passé entre ses dents, coupé par une respiration de malade
puis le masque de Croix s’était reposé en douceur sur ses traits, plus de pleurs, plus de peur. Un Harry laminé, épuisé, qui avait défait sa main gauche de sa main libre, s’était rassis sans que personne, visiblement n’y trouve à redire. La plaie lui avait fait un mal de chien qui lui fit voir des étoiles puis moucheta sa vision de noir. Pas mort, il n’était pas mort. Il dévisagea Ian, puis Meyer, puis Ian à nouveau, avant de passer une main dans ses cheveux pour remettre ses boucles brunes. Mais ses doigts étaient poisseux de sang et ses boucles plaquées à son crâne. Il eu un regard pour ses jambes attachées, l’attirail du docteur, le mêlé. Ah, surtout ce mêlé, petit, musclé et spécial, puant comme tous les autres mais penché au dessus de lui avec l’air de celui qui en a quelque chose à foutre.
Il chercha par habitude ses lames, essaya de toucher ses runes mais bien sûr il n’y avait rien, plus rien du tout, il était à poil. Il pressa une main à sa poitrine, son coeur lui faisait un mal de chien. Il se forçait à recoller les morceaux, mais ça avait bien du mal à rentrer maintenant et même s’il dit merci, il n’en mène clairement pas large. Sa voix sort comme un silex sur une rocaille. Il essaie d’envoyer les mains pour détacher ses liens de pieds, mais le fait de contracter les abdos pour atteindre le drap le scie en deux et il retombe sur le brancard, ruisselant de sueur et c’est anglais qu’il dit, malheureux, i’m dead already et il parle de son retour à Croix et des missions qu’il pourra pas suivre et des entraînements qu’il pourra pas tenir et Dorian Cross qu’il l’épinglera s’il le peu. C’est fataliste et, au fin fond de ses yeux verts ça dit, l’espoir est mort.
L’espoir est mort.
L’espoir est mort. |
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Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 22:55 | |
| – Tu ne me dois rien, Ian. Tu l’as dit, c’est mon choix, pas le tien. Et c’est mon métier de sauver des gens, ok ?
Le médecin ne comprend pas qu’une dette, c’est pas ça, une dette c’est de la loyauté envers soi-même, c’est une pièce qu’on pose dans le futur pour quelqu’un d’autre. Mais je ne réponds pas ; pourquoi est-ce que j’irais développer quelque chose auquel il ne veut définitivement pas être rattaché ?
– Et si tu as envie de parler, un jour, mon bureau te sera toujours ouvert. Les blessures les plus profondes ne sont pas toujours celles qu’on voit.
J’vais pour répondre que c’est mignon de ouf, mais que j’ai mes potes, mes vrais, les plus proches et que j’pense que c’est bien plus important que ces psys, là, auquel je crois pas du tout, parler à un inconnu, un mec lambda là posé là à écouter c’que personne peu comprend, nah, les humains c’est pas fait pour ça, quand subitement, une douleur me soude le ventre en deux, j’ai une nausée du démon qui m’arrache la gorge alors que Harry s’agite. Je le détache mais il tousse à s’en arracher les poumons.
Il perd des points de vie là, un peu.
Non ?
Je le regarde, impuissant, redevenir Croix, laisser Harry derrière mais je ne dis rien. J’fais pareil quand je sangle les gilets pare-balle et les lames à ma chair. On fait tous pareil. Sûrement que Meyer même fait la même chose avec une blouse.
Tous, les, mêmes.
Il se casse en deux, me transmet le couvercle qu’il pose sur ses sentiments là, et j’ai des relents acides dans la bouche, j’ai trop envie d’me laver la bouche je vous jure.
Mais c’est pas ça le pire.
Le pire, c’est ce qui le fauche, et me fauche également avec une seconde de retard, i’m dead already, c’est confus de prédictions et de réalisme et je vais m’accrocher à un meuble qui traine par là, mes yeux clairs traversés par Croix.
Trop humain, hein.
— Et maintenant, Meyer ?
On passe par où, on dit quoi, on ment comment, on remplit quoi, tu risques quoi, je risque quoi, on passe par où ?!
POURQUOI EST-CE QUE J’AI JAMAIS DE RÉPONSES ?
J’ai jamais de réponses. Y’a un endroit où déposer les gens de Croix ? Un lieu ? J’le colle dans un bus et bye ? Quelqu’un sait ?
— J’ai jamais fait ça.
Je m’entends le dire à voix haute et c’est trop tard pour le dé-dire, et puis ça me justifie auprès d’Alec. Je sais pas pourquoi, j’ai envie qu’il m’aime bien, qu’il comprenne, l’homme impossible à décrypter ou piger à cause de …. à cause de je ne sais pas trop, mais ça ne change rien. J’ai envie d’avoir un lien avec ce monsieur je ne sais pas quoi qui me propose d’aller me plaindre dans son bureau.
Trop bon. Le mec trop gentil à qui tu veux prouver que toi aussi t’es pas un méchant.
Pathétique. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Sam 13 Mar 2021 - 23:43 | |
| Et le retour à la vie.
Violent, fulgurant, décidé. L’homme qui se redressa d’un coup, vomi âpre qui se rependit sur le sol déjà arrosé par le sang, une nouvelle odeur qui se mêla à toute la pesanteur qui hantait déjà la salle. Ses poumons toussèrent avant qu’il ne retombe sur le lit, la sueur cinglant son corps pratiquement tremblant sous les frissons. Alec jeta un œil aux constante, le pouls qui frappait un peu trop brutalement dans sa poitrine. Loin d’être sorti de la tempête le gamin, mais il ressortait déjà de l’enfer.
– I’m dead already.
Le blessé avait dit ça en anglais, comme une sentence qu’il s’infligeait à lui-même, une promesse incrustée sous le vert de ses yeux.
– Et maintenant, Meyer ?
Alec insuffla une dernière dose de magie sous la peau. Une force pour contrer la terrible prophétie qu’il venait de prononcer, comme s’il voulait se maintenir sous la surface de son propre océan. Tellement de difficultés à remonter.
– J’ai jamais fait ça.
Le guérisseur avala sa lèvre inférieure. Lui non plus n’avait jamais fait ça, il n’y avait pas de procédure pour contourner la procédure. Ce dont il était certain en revanche, c’était qu’on avait besoin de lui ailleurs, que cette salle devait être désinfectée et servir à sauver d’autres corps. La machine devait rouler. Alec s’éloigna pour jeter les gants, le masque, tout son attirail de chirurgien, avant d’attraper sa feuille à ordonnance et un style dans sa blouse et de griffonner quelques mots d’une écriture informe.
– Maintenant il faut que vous partiez. Donne lui ces antibiotiques. Je lui ai également prescrit un peu de morphine.
Il lui tendit la feuille et ramassa ses affaires, réfléchissant déjà à qui il demanderait de nettoyer une salle qui n’était même pas sur le planning. Sans doute Gaspard, un mec efficace, employé à l’IBMM depuis de nombreuses années et qui avait surtout la grande qualité d’être particulièrement discret.
– Je peux rien faire de plus. Il a besoin de repos. Les blessures sont propres mais si ça s’infecte…
Il soupira. Il y avait une bonne raison à la période d’observation post-opératoire, mais ils avaient déjà brisé trop de règle et rien ne roulait droit. Le sorcier de Croix ne pouvait pas rester dans l’IBMM, ça les mettrait tous les trois en danger. Cependant, alors qu’il allait passer la porte pour retourner dans la cohue des urgences et se rabattre sur d’autres cas, Alec eut une dernière pensées, non pas pour l’homme en train de souffrir sur la table, mais celui dont c’était le cœur qui semblait être à vif.
– Et Ian… Tu es quelqu’un de bien.
Assez bien pour risquer sa carrière et, même peut-être bien plus pour régler une dette qu’il s’était imposé à lui-même et sauver un sorcier qui ne devait avoir que du mépris envers les mêlés. Le guérisseur sourit en lançant une dernière fois un regard à la salle et il eut l’impression, un très courant instant, de croiser le sourire fantomatique de Remy dans un coin de la salle, présence si charismatique autour de lui. Mais c’était impossible, non ? Son bouclier l’empêchait de voir les fantômes.
Et pourtant, ce fut avec un sourire apaisé qu’il ressortit de la salle d’opération pour retourner dans l’ambiance saturée des urgences.
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| | | MESSAGES : 123 DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2011
Niveau du personnage Point RP: (117/100) Point Membre: (73/100) Niveau: 6 - AffirméeNawel Meish Exorciste | Agent de la Police Magique | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 10:49 | |
| Rhyan Lyvie James est dans nos radars depuis un sacré moment. Kurt me l’a dit, Edwin en a remis une couche. C’est pas que ça soit un mauvais soldat, c’est que c’est un soldat qui pèse le pour et le contre. Tout le temps. Et qui parfois, se choisit elle et sa petite vie tranquille. Shady shady gril. Sus’ as fuck, si vous voulez mon avis, mais elle bosse bien, et quand l’attentat m’a été rapporté, j’ai commencé ma navette de police.
Le chaos total.
Du sang du sang du sang du sang, et moi, a dessiner des trucs et des machins et des choses pour endiguer ici, une hémorragie, ici, protéger des corps sous des gravats menaçant, jusqu’à recevoir des ordres précis : tu surveilles ceux partis à l’IBMM et tu les ramènes.
J’vous la fais courte parce que c’est vous, j’me suis mis de la blanche dans le nez pour repartir pour un tour. Ça a fait mousser ma magie ; c’est là que j’ai reçu les ordre de mission suite à Rhyan Lyvie James qui avait récupéré un sorcier noir et qui avait tiré dessus.
Et à l’IBMM, le mec avait disparu. Son nom dans aucune salle, sur aucunes lèvres, rien, nada. Alors m’voyez, comme ça venait de James, j’ai trouvé ça drôlement suspect, un vrai roseau la meuf, à plier sans cesse plutôt que casser net. Puis j’ai regardé son rapport à elle, et son rapport il disait Ian Coley. J’me suis posé la question, en vrai, de si oui ou non il était super con (comme un joli toutou de Londres — parce qu’il est beau, admettons-le, même si on dirait qu’il vieillit pas le gars). Parce que soit, il venait de faire passer un gars en douce, et c’était un traitre, et ok, mais j’espérais pour lui qu’il avait ré-runé son matricule, soit il y était pour rien et j’allais pouvoir l’atteindre et comprendre.
Mais s’il avait trahit, et qu’il l’avait toujours sur lui….
Je me rune le bras, la lame s’enfonce dans la chair. On fait comme ça sur le terrain, nous les téléporteurs, pour retrouver les membres des squads. Je me téléporte à une dizaine de mètres, juste à temps pour voir sortir un gars d’une salle SHADY SHADY.
— Oh là ! je dis. Stop. Demi-tour et on y retourne.
Je sors mon insigne.
— Police.
J’imagine que je le veux plus fort que tout. Que ma volonté et ma détermination pourraient faire plier l’immeuble si je le voulais. C’est Edwin qui m’a dit ça. Quand on est sûrs et implacables, on arrive mieux à rendre les gens dociles. Ou coopératifs.
— J’en ai pour une sec, j’sais que vous avez des tripes à remettre dans des abdomens. Mais faut retourner là-dedans.
Reviens-là mon bonhomme, j’ai un pressentiment chelou chelou. Retour dans la salle, ouverture de la salle, Ian l’abruti avec son matricule qui doit lui scier le cou (ou la fesse, où qu’il l’ait mis). Je regarde les yeux verts du blessé ET OH, comme de PAR HASARD.
— Ils élèvent que des traitres à l’orphelinat ou bien ?
Bah alors ! Suffit, non ? Je claque des doigts pour ramener l’homme brun-mignon-sex.. oh wait. Ce visage ? Il me dit quelque chose, mais, autant on est surentrainés pour reconnaitre en une fraction de seconde les MÉCHANTS, autant les gentils, quand on n’est pas Ian Coley (on est vite fait potes, parce qu’on a brûlé un QG ensemble, parce que c’est rien qu’un gros con), et bien je ne les reconnais pas. C’était drôle, cette histoire de QG, avec Zach et Simje le polonais.
Mais bref.
— Nawel Meish, police magique. Quelqu’un m’explique ? _________________darkgoldenrod |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 12:22 | |
| La porte était ouverte et Alec avait déjà mis un pied dans le couloir, prêt à retourner dans l’arène lorsqu’une voix l’interrompit en plein mouvement.
– Oh là ! Stop. Demi-tour et on y retourne.
Une voix qui venait de son dos et qui n’était pas celle du blessé et certainement pas non plus celle de Ian.
– Police.
Quelque chose se noua dans le ventre d’Alec. Ça y est, il était foutu, sa carrière de hors-la-loi à peine commencé et déjà balancé en prison, au bout d’une corde, tout ça tout ça. Au moins il irait rejoindre Remy, la bonne nouvelle. Le guérisseur se retourna, l’air le plus coupable du monde affiché sur son visage. Lui qui n’avait jamais volé le moindre bon, jamais piqué le moindre sous dans le porte-monnaie de son père, jamais osé tricher en cours, le voilà dans la mouise jusqu’au cou. Même Remy, lorsqu’elle avait voulu maquiller sa carte – la sienne, même pas celle d’Alec qui était déjà majeur à ce moment là – pour les accompagner, lui et sa sœur, en boîte de nuit, avait dû passer des heures à le convaincre qu’elle ne faisait rien de mal et que l’Univers n’allait pas s’écrouler pour si peu, que personne n’en souffrirait.
– J’en ai pour une sec, j’sais que vous avez des tripes à remettre dans des abdomens. Mais faut retourner là-dedans.
Le trentenaire se demanda s’il était censé lever les mains en l’air comme dans les films, s’il avait une arme pointée dans le dos, s’il allait se retrouver dans trente secondes le nez au sol dans le sang et le vomi, menotté par la police. Mais peut-être que lever les bras au ciel était une posture de coupable et qu’il valait mieux avoir l’air détendu, un petit sourire et un clin d’œil en mode « que se passe-t-il, tout va bien ici, zéro sorcier noir dans la pièce, allez bisou ». Mais comment les méchants faisaient pour gérer la pression dans ce genre de situation ? Alec avait l’impression que son cœur battait si fort qu’il allait finir par l’avaler. Il avait trahi, tout était fini.
– Ils élèvent que des traitres à l’orphelinat ou bien
Le mot traître était-il écrit au fer rouge sur son front ? Mais soudain elle claqua des doigts et les idées d’Alec se remirent en place. Il l’avait déjà vue quelque part… Sous le coup de pression, son visage lui avait échapper, mais désormais c’était certain, il se rappelait de l’avoir croisée quelques fois, peut-être même échangé quelques mots. Est-ce qu’il ne la tutoyait même pas ? Aucune certitude. Parfois il regrettait de ne pas passer par l’anglais. Est-ce que ça allait l’aider à s’en sortir pour autant ? Pas certain, d’autant plus qu’il avait aucune idée de son nom, mais au moins il avait quelque chose auquel se raccrocher.
– Nawel Meish, police magique. Quelqu’un m’explique ?
Bon au moins un point s’éclaircissait. Nawel donc.
– Bonjour Nawel.
Il ne savait pas ce qu’il espérait par là. Comme si les vagues connaissances branlantes en négociation qu’il avait acquises en regardant des émissions policières à la télévision pouvait sauver son cul. On parlait tout de même d’agent d’Orpheo surentraîné. Ils ne se laisseraient pas amadouer par un sourire charmeur, si ?
– Alors voilà. Votre collègue m’a apporté un homme, non identifié, avec une blessure par balle. Je viens de terminer les premiers soins et l’équipe de soin post-op allait justement prendre le relais.
Mais qui pourrait bien avaler ces salades ? Comme si Nawel ne trouverait pas ça étrange qu’il soit tout seul avec un non-guérisseur dans une salle d’opération. Si elle regardait autant de séries médicales que lui de séries policières, il était grillé sur tout la ligne. Mais c’est plein d’espoir qu’il ajouta :
– Je peux y retourner ?
Tout faire pour fuir cet endroit. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 13:19 | |
| Quand Nawel rentre, j’ai envie de m’insulter. De me passer la tête dans un sanibroyeur et salut Ian, on te revoit quand tu seras réincarné en scarabée. Quel connard, sérieux.
Mon matricule brûle et la seconde d’après elle est là.
– Ils élèvent que des traitres à l’orphelinat ou bien
Je roule des yeux : oh ça va, ta mère hein. Que des traitres, alors que la meuf est une camée et crame des QG, ça va aussi. J’ai envie de lâcher un mouvement d’humeur mais me retient. Je sais bien ce qui va se jouer maintenant : nos vies respectives, à nous trois.
– Nawel Meish, police magique. Quelqu’un m’explique ?
Je reprends conscience à ce moment là que y’a Alec de retour en fait, et pas que la blonde. Et je le remarque, ce gros tas de gentillesse, parce qu’il se met à essayer de se défendre. Et c’est chaud, j’vais pas vous mentir.
– Bonjour Nawel. Alors voilà. Votre collègue m’a apporté un homme, non identifié, avec une blessure par balle. Je viens de terminer les premiers soins et l’équipe de soin post-op allait justement prendre le relais.
Mais ?… Il est au moins aussi abruti que moi, l’homme en question est conscient, et papillonne des yeux. Je lui jette un regard de « alors toi tu fermes ta gueule. » pour le prévenir.
– Je peux y retourner ?
Autant sur un malentendu ça passe ?
— Mais vous me prenez pour une idiote en plus ? Rhyan Lyvie James fait un report comme quoi elle a vu un homme fuir la scène après avoir été accusé de l’explosion, elle le remet à Ian Coley, et puis là, AWOL les deux, je retrouve tout ce beau monde ici, monsieur est conscient, vous opérez seul sans équipe visiblement, et … — Et rien du tout. Le mec est mort. Celui que Rhyan a troué. Il est mort. C’est pour ça qu’il est pas dans les registres. Ils ont pas encore eu le temps de compter tous les cadavres. — Honnêtement c’est bien tenté, vous deux. Mais Harry Adelman est trop connu pour que ça passe. Bande d’abrutis.
Je lui jette un coup d’oeil étonné, mais ses émotions sont claires : elle est bien plus sûre d’elle que ce qu’on l’est. Adelman pue la peur en plus quand elle, elle pue la certitude. Et la drogue. Le silence est entrecoupé de cris en dehors du couloir, de bruits de roulettes sur le sol, l’odeur du sang est partout. Je sens un grondement de loup sortir de ma gorge et je m’ébroue, l’envie de marmonner un « désolé » m’effleure mais bon, c’est Nawel quoi.
— Les négociations sont ouvertes, je suppose. La foi où t’as cramé le QG et que t’as rien pris dans ta gueule contre le fait que tu laisses partir Meyer.
Game on my sweet sweet sweet darling. Mais je sais que Meish est intègre. Et qu’elle me préfèrera sans doute sur le terrain, plutôt qu’en prison. Mais sans Harry. Sah. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 14:50 | |
| Alec ne se sentait pas du tout à l’aise dans cette situation. Ce n’était pas sa place de négocier, de chercher la petite bête, de se faire condamner. Non, lui c’était dans le sang et les boyaux, là où son pouvoir pouvait lui servir, pas dans cet abyme qui se créait sous ses pieds et qui l’aspirait. Sérieusement, que pouvait-il dire ou faire alors qu’il avait l’impression d’avoir déjà les menottes aux poings ?
– Mais vous me prenez pour une idiote en plus ? – La prendre pour une idiote, non. Mais espérer qu’elle l’était… – Rhyan Lyvie James fait un report comme quoi elle a vu un homme fuir la scène après avoir été accusé de l’explosion, elle le remet à Ian Coley, et puis là, AWOL les deux, je retrouve tout ce beau monde ici, monsieur est conscient, vous opérez seul sans équipe visiblement et…
Bon deux choses. Apparemment Nawel avait vu suffisamment de séries avec des hôpitaux dedans pour savoir que la situation avait l’air tout sauf normale. Et visiblement les rapports à Orpheo étaient bien plus rapides qu’à l’IBMM. De leur côté, d’ici à ce que le rapport s’écrive, que ça passe de main en main jusqu’à la personne concernée, qu’elle boive son café sans le renverser dessus… Ça prenait bien deux ou trois jours. C’était con la vie. Pour peu que l’administration d’Orpheo ait été aussi lente que celle d’Alec et tout ça aurait passé crème. Oups.
– Et rien du tout. Le mec est mort. Celui que Rhyan a troué. Il est mort. C’est pour ça qu’il est pas dans les registres. Ils ont pas encore eu le temps de compter tous les cadavres.
Ça passait… ?
– Honnêtement c’est bien tenté vous deux. Mais Harry Adelman est trop connu pour que ça passe. Bande d’abrutis.
Ça passait absolument pas. Alec faillit rétorquer que lui était juste guérisseur et qu’il n’y avait donc aucune raison pour qu’il sache qui était ce Harry Adelman, mais ce n’était sans doute pas le moment de se la raconter. Il se dandina donc simplement sur ses deux jambes, attendant à que Nawel lui tape sur les doigts. Et lui balance un poing dans la figure avant de lui passer les menottes. Youpie la vie dans les cachots. Au moins son voisin de cellule avait l’air sympa.
– Les négociations sont ouverte, je suppose. La fois où tu as cramé le QG et que t’as rien pris dans ta gueule contre le fait que tu laisses partir Meyer.
Son futur voisin de cellule qui n’avait visiblement pas du tout l’intention de le laisser tomber. De voir ainsi un autre se battre pour lui ouvrit une digue en lui. Et avec elle, son pouvoir qui se tendit vers la nouvelle venue. Comme s’il y avait quelque chose de bizarre, quelque chose qu’il devait soigner en elle. Il ne voyait pourtant aucune blessure, pas de sang qui coulait, est-ce qu’elle s’ouvrait les avant-bras sous ses habits, est-ce que c’était simplement ça la douleur qu’il sentait ? Il s’apprêtait à abandonner lorsqu’il croisa ses yeux. Et ses prunelles anormalement déformées.
– Putain Nawel ! Tu es défoncée ?
Le tutoiement était venu tout seul, sous le choc de son constat. La police se droguait. La police qui arrêtait les gens, utilisait ses pouvoirs pour combattre, portait des armes, la police se droguait pour partir en mission. Pas étonnant de retrouver des gamins noirs avec des balles dans le dos. Et encore, ils avaient eu de la chance que ce ne soit pas une balle perdue qui termine dans le cœur d’un innocent.
– Sérieusement ? Tu te défonces avant de partir en mission ?!
Il n’en revenait pas, Alec dans toute son innocence. |
| | | CITATION DU PERSONNAGE : Be nice to people until it's time to stop. Then kill'em all.
MESSAGES : 138 DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2017
Niveau du personnage Point RP: (75/100) Point Membre: (53/100) Niveau: 6 - AffirméHarry M. Adelman Holding Doors | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 16:05 | |
| Il avait flotté encore beaucoup, et les échanges s’étaient déroulés en français. Certes, il le comprenait parfaitement, mais dans l’état de semi-conscience et d’épuisement qu’il était, les mots, pourtant entendus, n’avaient pas frayés de passage jusqu’à sa compréhension et il était resté, mi-là mi-pas trop, sur ce brancard tâché. Il avait bien compris que le médecin les dégageait, il avait bien compris aussi qu’il n’était pas totalement sorti d’affaire. Mais Ian Coley avait l’air visiblement partant pour le tirer de là coûte que coûte. Jusqu’à ce que Meyer sorte — et rerentre, accompagné. Il avait dévisagé l’inconnue, l’impression de flotter collée au palais. Elle avait parlé incroyablement vite, jusqu’à cette phrase :
— Nawel Meish, police magique. Quelqu’un m’explique ?
Et ça, il avait bien compris, police magique. Son estomac s’était rempli de galets. L’arrivée de la dame lui fut l’effet d’une gifle et il s’assut, en tailleur. Sorcier un jour, sorcier toujours ; il était en train de s’en sortir, il le sent. Les discussions se déroulaient devant lui, chacun tire la couverture à soi. Enfin, Ian semble en tirer pour deux, puis pour trois — il comprit que le mêlé n’est pas en train de le lâcher. Sa magie revient par vagues, il entend la flic causer gentil et méchants, mais c’est pas clair dans son cerveau. Ian lui dit de la boucler, il la boucle et espionne, mais il était bien trop faible pour ça. Il entendit son prénom passer dans tous les esprits et ça l’arrangeait vraiment pas. Un prénom commun, pourtant, de la royauté anglaise, même. Harry.
– Putain Nawel ! Tu es défoncée ?
Il leva ses yeux couleur lentille d’eau sur la-dite Nawel, qui cligne des yeux, et il entend largement les pensées qui la traverse : « putain de ses morts ». Il sourit pour lui-même, belle faille ça! Belle faille bien trouvée.
– Sérieusement ? Tu te défonces avant de partir en mission ?!
Il se racla la gorge posément. Lui aussi, il avait des trucs à dire.
— C’est de la coke, Meyer.
Il sourit avec lenteur, un sourit fatigué qui fait néanmoins ressortir ses fossettes de gamin. Il dévisage tour à tour Alec, Ian, Nawel.
— Un faible pour les solitaires qu’on n’attrape pas peut-être ?
Il dû se plier en deux pour tousser, roula des yeux sur la douleur qui lui poinçonna les côtes, il pressa une main sur sa peau nue, haletant, la sueur sur son front.
— Ou Jack Weiss, peut-être ?
Il en eu mal au coeur pour Mohamed, de s’imaginer lui dire qu’il avait dû former une équipe avec Orpheo, et un mêlé, des sales, des sales qui devaient l’aider parce qu’il était trop faible, trop soft, pas assez dur, trop mou, trop amoché, trop terrifié tout le temps. Son anxiété rafla le plafond, un grondement dans la voix et il se mit à espérer que Ian réussirait effectivement à le sauver. Il pensa brièvement à Meyer et aux conséquences, mais il n'y avait rien à ajouter : survivre, lui, était surtout ce qui lui importait. Sorcier. |
| | | MESSAGES : 123 DATE D'INSCRIPTION : 12/11/2011
Niveau du personnage Point RP: (117/100) Point Membre: (73/100) Niveau: 6 - AffirméeNawel Meish Exorciste | Agent de la Police Magique | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 16:30 | |
| Je maîtrise la situation. Exactement comme avec Dorian Cross — putain, c’est pas rien ça right ?! J’ai attrapé (et perdu ok) Dorian Cross ET Mathias Cross. C’est quand même pas mal sur un CV (la seule chose que je sache faire. Arrêter les bad guys.
Mais subitement, je ne maitrise plus rien et ça part totalement en couilles. Vous savez, le dessin, un mec qui ride une couille, posément ? Ben tout à fait ça.
– Putain Nawel ! Tu es défoncée ?
Alors, oui. Je plaide coupable ! Oh mince alors, j'suis eue ! Qui sait, Edwin s'en doute sûrement et il en a rien à battre. Ou peut-être qu'il en sait rien. Fuck. Et il à l’air honnêtement très étonné. J’ai envie de dessiner une pancarte sur laquelle y’aurait « Get a life » mais bon, il enchaîne.
– Sérieusement ? Tu te défonces avant de partir en mission ?!
Je hoche la tête. Il me tutoie. On n'a pas gardé les cochons ensemble, que je sache ? Bah oui ptit con, bien sûr que j’me chauffe le nez avant. T’as cru qu’on était des super-humains ? Non. Donc voilà, chacun ses bails. Les tiens, c’est peut-être juste être over gentil. Remuer la queue ? Dommage que tu sois aussi fatigué, et sage, très sage. J’t’aurais sûrement voulu dans mon lit.
— C’est de la coke, Meyer. — Et alors ? je siffle. Vous pensez que je risque la même chose que vous pour un peu de poudre ?
Je renifle, j’ai envie de les secouer bande de traaaaaitres ! Ah mais attendez. Je dévisage sans gêne aucune le médecin qui se tient là, tout étonné que la drogue soit une pratique dans la police. Ou soit une pratique tout court, pour ce que j'en sais.
— Meyer ?! Meyer comme Meyer de Remy Sullivan ?!
J’ai un large sourire sur la face. Je connais ce dossier. Il avait brisé le coeur de certains — et pas d’autres. Les traitres en enfer. Et j’parle de vrais traitres hein, pas de dealer un peu avec l’autre Kare au nom bizarre ou Jacki Jack, inoffensif et inutile JackJack. J’parle de full traitrise Orphelinat truc.
— Comme c’est étonnant.
Ian tire une drôle de tronche mais il a tout de même l'amabilité de la fermer un peu, le loupiot de pacotille. Il gronde, j'ai envie de lui lancer une balle. C'est quoi ce soldat tout pété, sérieux ? Que des traitres que j'disais ! Mais j’ai pas le temps que Adelman l’ouvre à nouveau.
— Un faible pour les solitaires qu’on n’attrape pas peut-être ?
J’me tends. Ah ouais, mes runes, j’ai pas runé ce matin. Putain.
— Ou Jack Weiss, peut-être ?
Je me mords la lèvre, roule des yeux, ils me pètent les burnes. T’façon c’est pas Adelman qui va aller informer Orpheo hein. Il va pas tirer dans mes pattes, il est pas aussi con.
— Ok, j’dis. Mais faudra bien que j’accuse quelqu’un de cette fuite, n’est-ce pas ? Le rapport est en ligne. Alors, qui le défaillant ?
Trop hâte que Meyer - le - trop - gentil - veuf - de - Remy pointe Coley du doigt. _________________darkgoldenrod |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 17:05 | |
| Nawel hocha la tête, comme si c’était normal de venir bosser complètement défoncer quand on avait un poste comme le sien. Sérieusement, que faisait le système ? Il se demanda brièvement ce que Cormag Scrimgeour pourrait bien penser de tout ça. Ses agents si performants qui libéraient les sorciers noirs et prenaient de la drogue ? Le mec ferait une syncope, c’était certain.
– C’est de la coke Meyer.
Ah d’accord. C’était même pas le petit joint innocent pour décompresser. Non, de la cocaïne. La drogue dure là. Il revit son cours de médecine sur la drogue et tous les effets secondaires que ça pouvait engendrer. C’était du joli, ça. Et une chose était certaine, après avoir écouté ses profs lui expliquer tous les effets des drogues, Alec n’y avait plus jamais touché. Même au joint que lui tendait parfois Remy dans sa chambre étudiante. No drug. Illégales en tout cas. Le sucre, il en consommait bien trop dans sa vie. Mais ce n’était pas le sujet. Le sujet c’était que Nawel, représentante de la police, allait bosser défoncée. Défoncée à la coke. Est-ce que comme dans les films elle trouvait sa marchandise directement à son boulot en le volant à ce qui était confisqué aux dealers ? Est-ce qu’Orpheo s’occupait des trafics de drogues ? Ok, ça allait trop loin dans la tête d’Alec.
– Et alors ? Vous pensez que je risque la même chose que vous pour un peu de poudre ?
C’était certain que dit comme ça… Des traîtres qui soignaient des sorciers de Croix en douce contre une droguée, clairement il ne ferait pas le poids. Elle risquait quoi, elle ? Un séjour en désintox, pisser sur des tests à son retour et une tape sur la main ? Clairement pas le même dilemme.
– Meyer ?! Meyer comme Meyer de Remy Sullivan ?!
Celle-là, il ne s’y attendait pas et se prit une claque froide en entendant le prénom de son ancienne amante. Est-ce que tout Orpheo était au courant de qui il était ? Du sacrifice qu’elle avait fait pour le protéger ? De la marque que ça lui avait laissé ?
– Comme c’est étonnant.
Ses lèvres se pincèrent, l’empêchant de répliquer. Ce fut le patient le fit à sa place, changeant de sujet au grand soulagement du guérisseur.
– Un faible pour les solitaires qu’on n’attrape pas peut-être ?
Mais de quoi pouvait-il bien parler ? Il fallut un moment pour que les neurones d’Alec se reconnectent. Ah oui, la drogue.
– Ou Jack Weiss, peut-être ?
C’était qui encore, celui-là ? Pourquoi est-ce que tout le monde connaissait les noms de tout le monde et lui passait son temps à les oublier ? C’était dingue, tout de même. Il aurait payé cher, à ce moment, pour échanger son bouclier contre une mémoire capable de retenir les noms des gens.
– Ok. Mais faudra bien que j’accuse quelqu’un de cette fuite, n’est-ce pas ? Le rapport est en ligne. Alors, qui est le défaillant.
Le rapport était en ligne ? Qui était l’informaticien d’Orpheo ? Alec voulait un nom et un numéro de téléphone, tout de suite. Qui était la personne capable de leur faire un système aussi rapide ? Il lui fallait le même pour l’IBMM. Bon, présentement ça n’arrangeait pas vraiment ses histoires. Parce qu’il fallait bien trouver un coupable. Mais pas une seule seconde Alec songea à retourner tout cela contre Ian. Cette idée ne lui vint même pas en tête.
– Et pourquoi pas un autre sorcier ? Ce… Jack Weiss par exemple ? Le fou a attaqué Ian avant même qu’il ne parvienne à trouver un médecin et s’est envolé avec le blessé. Avec un peu de chance celui-là sera mort puisqu’ici, aucun dossier ne mentionnera son admission.
Énorme coup de bluff. Le mastermind Alec n’avait absolument aucune idée de si Jack Weiss était un sorcier noir, d’autant plus que, d’après ses maigres souvenirs du collège, il lui semblait que « weiss » voulait plutôt dire blanc en allemand. Mais ne jamais se fier à un nom, non ?
– Sauf bien sûr si vous voulez expliquer à vos supérieurs que ce n’est pas possible parce qu’à ce moment-là il était en train de vous vendre de la drogue. Je connais mal le règlement d’Orpheo, mais quelque chose me dit que trafiquer avec l’ennemi c’est un crime un peu plus grave que juste sniffer de la coke.
Et attention, l’estafilade fatale.
– Ça plus l’incendie, on doit bien être à égalité, non ?
Mais sous les mots, Alec tremblait. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1298 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 22:19 | |
| Je n’ai aucune idée de comment on va se sortir de là, mais j’ai vraiment, vraiment l’impression que ça va le faire. Me demandez pas pourquoi — empathie. Nawel vacille, je le sens fort, mais fort !
Lancez les paris.
Quand subitement :
– Meyer ?! Meyer comme Meyer de Remy Sullivan ?!
J’ouvre grand les yeux. Remy, c’était ma prof au Mystery, et après, plus rien. J’la trouvais sexyyyyyy mais sexy je vous dis pas comment, et en plus, elle cherchait volontiers. Surtout en salle d’entraînement. Enfin, jusqu’à Bastet, on avait été super proches. J’sais pas ce qu’elle est devenue, d’ailleurs, mais visiblement, Meish & Meyer savent. Il tique et devient tout à fait livide. J’ai bien évidemment envie d’insister, mais la vie coule sans moi. Adelman enchaîne utile et ça me fait bien plaisir.
– Comme c’est étonnant.
Ah bon.
Adelman menace la policière, c’est culotté de sa part mais j’apprécie bien, surtout que mon empathie sait très bien qu’il en mène pas large. Et y’en a un autre qui en mène pas large, c’est monsieur le médecin. Même si j’peux pas lire en lui, il le porte sur ses épaules. Pourtant, il prend son courage à deux mains et lâche.
– Et pourquoi pas un autre sorcier ? Ce… Jack Weiss par exemple ? Le fou a attaqué Ian avant même qu’il ne parvienne à trouver un médecin et s’est envolé avec le blessé. Avec un peu de chance celui-là sera mort puisqu’ici, aucun dossier ne mentionnera son admission.
J’ouvre grand les yeux. La loutre passe en furie sous mes côtes, je la repousse au tapis. Oh ça va pas ouais ? Devenir un ptit animal trop trop mignon maintenant ? Yes. Bref.
– Sauf bien sûr si vous voulez expliquer à vos supérieurs que ce n’est pas possible parce qu’à ce moment-là il était en train de vous vendre de la drogue. Je connais mal le règlement d’Orpheo, mais quelque chose me dit que trafiquer avec l’ennemi c’est un crime un peu plus grave que juste sniffer de la coke.
Non mais c’est bien joué. Je reconnais, il ferait un très mauvais joueur de poker, mais là, pourquoi pas.
– Ça plus l’incendie, on doit bien être à égalité, non ?
Pourtant je grogne immédiatement :
— Non mais ça va pas ! Jack Weiss c’est une lavette ivrogne, il doit être en train de cuver son whisky quelque part à Cuba.
Renifle, méprisant.
— J’vais être la risée du monde entier si on écrit ça. Ian Coley agressé par Jack Weiss, on aura tout vu.
Oui je tiens à ma réputation.
— Enfin, toi Naw, tu sais peut être où il en est, mais pas moi. (je pars du principe qu’elle est de notre côté hein, c’est bon c’est plié). Non non, plus crédible, c’est Bleuann Soul.
C'est une Rosenrot, il s'en branle Harry, non ? Il ne réagit pas. Soit. Je sais qu’elle était là y’a pas si longtemps, et face à une Soul, je veux bien perdre un peu la face. Et j’veux surtout bien lui coller la police magique un peu plus au cul et mettre tout le monde sur le qui vive. Petite salope.
— Mais faut que ça soit crédible un peu, non ?
J’hésite à me faire tirer dessus mais ça fait quand même drôlement mal.
— Faudrait que moi, en conséquence, je sois admis.
Et j’ai pas envie que ça soit la fliquette de mes deux qui s’y colle.
— Va falloir m’amocher, Meyer.
Non mais j’avoue que y’a deux problèmes : si c’est lui qui me tire dessus, les balles sont gravées, donc on saura elle est de qui, la balle. Mmh.
— Mes balles sont gravées. J’pourrais dire que c’est la Soul qui me l’a volé et tiré dessus, mais c’est chaud quand même, y’aura pas ses empreintes, rien. — L’Orpheo m’a gardé mes armes, déclare Harry.
Ah ben ! Ça lui aurait fait trop plaisir de me trouer, lui. Et c’est pas le seul, voyez-vous, puisque Meish, visiblement décidée, réplique froidement.
— Et ben j’vais vous en dessiner un les garçons. Tu veux quoi, doc ? _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 155 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Bad seeds make bad flowers Lun 15 Mar 2021 - 22:50 | |
| Alec n’en menait pas large, mais il se rassurait au moins en se disant qu’ils étaient tous dans la merde et qu’il se serrerait les coudes quoi qu’il se passe.
– Non mais ça va pas ! Jack Weiss c’est une lavette ivrogne, il doit être en train de cuver son whisky quelque part à Cuba.
Bon. Apparemment se serrer les coudes avait une limite qui rongeait bien des gens. L’égo.
– J’vais être la risée du monde entier si on écrit ça. Ian Coley agressé par Jack Weiss, on aura tout vu.
Finir sa vie, au mieux dans un cachot, au pire au bout d’une corde – quoiqu’Alec n’était pas sûr duquel était vraiment le pire scénario – versus des moqueries de cours de récréations. Le guérisseur n’aurait pas hésité une seule seconde. Ian non plus n’avait pas hésité. Mais apparemment, tout un monde les séparait.
– Enfin, toi Naw, tu sais peut-être où il en est, mais pas moi. Non non, plus crédible c’est Bleuann Soul.
Un nom de plus pour venir s’ajouter à la collection des inconnus qu’il oublierait tout aussi vite. Enfin, Alec ça lui était égal, du moment qu’il sortait de ce merdier le plus rapidement possible. Ça sentait de plus en plus le soufre dans cette salle. Et il entendait son bipeur vibrer dans sa poche. On avait besoin de lui ailleurs. Mais du coup c’était bon ainsi. Non ?
– Mais faut que ça soit crédible un peu, non ?
Apparemment non.
– Faudrait que moi, en conséquence, je sois admis.
Alec avala de travers. C’était quoi ce plan qu’il était en train de monter ?
– Va falloir m’amocher, Meyer.
Le guérisseur en lui pensa immédiatement à ses poings. Jamais une bonne idée pour un docteur de se battre, leurs doigts étaient trop précieux. Il allait donc répliquer que le mieux c’était peut-être que lui fasse un faut rapport d’admission ni vu ni connu – ça justifierait en plus le fait qu’il ait disparu aussi longtemps des urgences – quand soudain…
– Mes balles sont gravées. J’pourrais dire que c’est la Soul qui me l’a volé et tiré dessus, mais c’est chaud quand même, y’aura pas ses empreintes, rien.
Alec cru bien qu’il allait s’étouffer. Des balles ?! Mais dans quel monde vivait ces gens ? Pas dans le sien en tout cas. That escalated quickly.
– L’Orpheo m’a gardé mes armes.
Et voilà que l’autre s’en mêlait comme si était tout à fait normal de tirer sur quelqu’un, juste comme ça. Ces gens vivaient dans un film ? Pas loin en vrai. Ils vivaient de l’autre côté de la barrière, de celle où on tire sur les gens.
– Et ben j’vais vous en dessiner un les garçons. Tu veux quoi, doc ?
« Doc » c’était un surnom pour n’importe qui dans cette pièce, sauf lui… Non ?
– Heu pardon… ? Je tire pas sur les gens, moi. J’ai jamais tenu un pistolet de ma vie, il a plus de chance de mourir qu’autre chose.
Bien sûr qu’il savait où viser pour ne pas faire trop mal, ne pas risquer qu’il y ait des séquelles ou de blessures trop grave qui risquerait de dégénérer. Mais il savait qu’à la seconde où il tiendrait une arme dans ses mains, il tremblerait, et s’il visait la jambe, il y avait une chance non négligeable que la balle finisse dans le cœur. Ou dans celui de Nawel, pour ce qu’il en savait.
– Pourquoi c’est pas toi qui t’en occupes, Nawel ?
Ok elle était défoncée, mais elle tirerait toujours quand même mille fois mieux que lui. Et c’était la seule possibilité dans la pièce – Ian ne pouvait pas le faire tout seul et quelque chose lui soufflait que ce n’était vraiment pas une bonne idée de mettre une arme dans les mains de Harry. Mais c’était quoi là, l’idée ? On était tous dans la même merde donc on partageait la faute ? Chacun une balle comme ça tout le monde était coupable et personne ne trahirait ce pacte sanguinaire ? Ça faisait mauvais thriller, où les cannibales se partage le cœur de la victime pour être tous égaux devant la faute, égaux dans le silence. Et puis d’abord, pourquoi absolument une balle.
– Ou sinon autre chose… Un coup de couteau, un coup de poing ?
Il n’arrivait pas à croire les mots qui sortaient de sa bouche. Il était sérieusement en train de proposer de blesser sciemment un homme. Mais quelle journée ! Il regrettait son lit…
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