|
| Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? | |
| Auteur | Message |
---|
EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 15:59 | |
| Mais où est passé Simje ? J’aimerais à jouer à où est Charlie, mais avec, mais où est passé ce fucking polonais ? Il a que ça à foutre de disparaître celui-là ? Ça me gave. On a gardé les cochons ensemble (petit 1) on a cramé un QG ensemble et y’a rien que lui qui a payé (petit 2) et on a découvert un charnier humain ensemble (petit 3). Ça rapproche et j’ai bien étudié son dossier, il a fait plusieurs missions sur le terrain.
Mais le mec a totalement disparu, et mon back up rêvé médecin également. La mission a trop d’envergure pour que je missionne n’importe qui pour mon équipe et mes gars. Une affaire à Tallin avec des humains noirs de mes couilles qui prennent de l’ampleur (les mêmes qui sont en guerre contre Rosenrot de ce que j’ai cru comprendre — il y a des noirs qui disent que des sales mêlés les aident, donc c’est forcément des humains, pas des sorciers). Après une dizaine de candidats au casting, j’ai tout à fait envie de ne choisir personne : les mêmes modèles. Pas très humains, trop fragiles ou trop durs, illogiques surtout, trop loyaux, trop engoncés dans ce qu’ils croient savoir. Pas la tête froide, pas capable d’endurer quoi que ce soit. Pourtant dans les tests, y’a de tout, résistance physique, un peu de combat (qu’on soit pas obligé d’affecter un mec à leur protection), pression, stress, nuit blanche — et qu’il ait pas de famille. Les gens meurent, les enfants ont toujours besoin de parents.
J’aurais adooooooré demandé à Takeji de m’accompanger sur cette mission, mais Shybaï m’aurait crevé les yeux. Les deux délégations d’avant moi ne sont pas rentrés. La première c’était pas de bol pour eux, ils étaient deux et étaient supposés enquêter sur des cendres (bon, manque de pot, en fait non) et la deuxième, c’était les abrutis des US qui y sont allés les doigts de pieds en éventails. Enfin non, j’exagère, mais genre, ils étaient pas trop armés et tout, ils ont vraiment crus à juste un groupuscule. Et donc ils sont pas revenus. Mais ils sont pas morts non plus, puisqu’on nous demande des rançons.
Voilà super. Merci les gars hein. Hésitez pas à être plus nuls encore.
Donc voilà, tout ça pour expliquer pourquoi j’ai fait voler Alec Meyer dans les bureaux de Londres, dans des bureaux gardés secrets. Parce que j’ai calé ça entre deux rendez-vous, tenue militaire oblige, je suis sanglé dans une combi militaire de terrain, de quoi loger des armes de partout, des runes jusqu’aux dents. C’est pour ça que je veux Meyer, le mec c’est Obélix, il est runé de naissance. J’suis ravi qu’il ait accepté (est-ce qu’il a eu le choix je sais pas, je sais même pas s’il a une hiérarchie au dessus de lui).
Allez, dis oui copain, nous aussi on a presque gardé les cochons ensemble, tu m’as bien planté un jour ! Avec Nawel-la-pute qui m’avait pas téléporté directement aux urgences et que du coup j’ai toujours la cicatrice. Ça compte non ? J’l’attends dans la salle, nerveux mais so, so excited. On part à la guerre ! _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 16:52 | |
| Lorsque Blaidd DDrwg l’avait contacté pour un ordre de mission avec Orpheo, Alec avait d’abord opposé un non catégorique à cette idée. Les missions, ça lui semblait être dans son passé et il avait encore sur la bouche le goût acidulé de la dernière, une obscure expédition au Japon qui avait manqué de mal tourner. Il préférait même se plonger dans la montagne de dossier qui l’attendait que de repartir dans un combat où il se dandinerait sur ses jambes en attendant qu’une personne soit suffisamment blessée pour qu’il puisse se rendre utile. Puis son supérieur dans l’ordre lui avait un peu remonté les bretelles. Certes, Blaidd DDrwg était plus une sorte d’association qu’un véritable métier et tous les membres étaient libres de refuser les missions qu’on leur proposait. Sur le papier. Mais il lui avait gentiment signalé que le demandeur avait explicitement voulu de lui sur cette affaire et que, après tout, s’il était à la tête d’une IBMM, c’était en grande partie grâce à l’ordre. Ce qui avait surtout fait pencher la balance, c’était lorsqu’il avait prononcé le nom du commanditaire. Ian Coley.
Alec avait gardé dans sa tête une seule image de Ian. Celle de son visage dévoré par la souffrance alors qu’il lui avait planté un couteau de 20 cm dans la cuisse, tout cela pour dissimuler leur trahison envers Orpheo : soigner un sorcier noir de Croix sans le dénoncer. Son supérieur avait raison – mais pas pour les raisons qu’il croyait – celle-là, il ne pouvait pas la manquer. Il avait donc préparé ses affaires, confier les rênes de l’IBMM à sa sous-directrice en lui glissant sur le ton de la plaisanterie – mais dans la réalité il ne plaisantait qu’à moitié, le dossier qu’on lui avait confié sur cette mission le remplissait déjà de cauchemars – que ce remplacement pouvait peut-être bien se terminer en poste à long terme dans le cas où il ne reviendrait pas.
Puis trois chaussettes dans un baluchon plus tard – c’était une expression, sa valise était évidemment un peu plus réfléchie que cela, notamment avec tout un kit médical car la magie c’était bien, mais dans certaine situation il valait mieux passer par la science traditionnelle – et il était dans l’avion en direction de Londres. Une voiture était passée le chercher pour l’amener dans des bureaux strictement C O N F I D E N T I E L S (Orpheo aimait bien insister sur ce mot dès qu’il bossait avec eux), mais de toute façon le guérisseur n’avait jamais mis les pieds dans leurs bureaux non-confidentiels, donc ça ne le marquait pas plus que cela. Même si, il devait le reconnaître, les lunettes fumées du chauffeur de la berline noire qui avait glissé dans la capitale anglaise et l’aspect discret desdits bureaux rendaient l’expérience assez amusante. Il avait l’impression d’être dans un film d’action.
Après une rapide fouille et quelques formulaires signés, on l’amena dans le bureau où il devait rencontrer Ian. Alec s’était prêté à l’exercice sans broncher, ce n’était pas la première fois après tout, même si là, la tension semblait particulièrement palpable – la fin de plus en plus proche de la guerre, peut-être. Il était tout de même impatient de revoir Ian, qu’il trouva déjà habillé en tenue militaire, avec un visage bien différent du souvenir de souffrance qu’il avait gardé de lui. Il n’était pas là pour plaisanter.
– Bonjour.
Il avait automatiquement parlé en anglais, tout en se demandant bien ce qu’il était censé dire. Que pouvait-on dire dans ce genre de situation, à une personne qu’on avait poignardée ? Pas grand-chose. Bonjour lui semblait déjà beaucoup |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 17:59 | |
| Quand il rentre dans le bureau, je le trouve somehow changé. Y’a quelque chose différent, un masque qui s’est effilé sur son visage. Mais je suis très mauvais à ce jeu là — habituellement, j’ai pas besoin de décoder les expressions des gens, je les lis. Bastet me défonçait tout le temps sur ça, pas assez observateur. Ça allait mieux sur le terrain, mais là… à le regarder, effectivement. Une différence.
Je lui souris, alors qu’il me dit :
– Bonjour. — Salut, j’acquiesce.
J’ai envie de lui demander s’il s’est bien remis de la merde dans laquelle je l’ai foutu, si il a pas trop cauchemardé, des histoires de beurre et de cuissot, mais bon. Ça serait peut-être malvenu, alors je me contente d’essayer (d’essayer) de briser la glace.
— J’sais pas si t’as entendu qu’Adelman s’était fait reprendre.
Je décolle un peu la combi de mes cuisses — elle m’arrache les poils, purée, c’est fait pour des gringalets grave maigrichons, oh — avant d’ajouter :
— Tout ça pour ça.
Mais b r e f. Je switche en français. J’veux que tu me comprennes, mec.
— Merci d’être venu. Je suis à la tête d’une mission qui part essayer d’exfiltrer des américains de Tallin. J’me doutais que je pourrais pas te convaincre d’aller mener un assaut, ou quoi, mais j’me suis dit que sauver des gens et les sortir d’une galère, ça te parlerait peut-être plus.
Ça me fruuuuustre qu’il soit aussi solidement emmuré dans son don ou pouvoir ou que sais-je ! C’est fou, un galet, le mec.
Je sors les papiers nécessaires : des photos, des plans, des visages (les nôtres et les leurs). Rhyan Lyvie James n’est pas dans le projet, alors que c’est des humains noirs et qu’elle aurait pu casser des culs. Mais bon, c’est encore trop frais, l’histoire de douille sur le terrorisme là. M’enfin. J’compte quand même monter un dossier ferme pour l’avoir à mes côtés ; il paraît que sur une mission Orpheo quelqu’un aurait vu Cyan filer un coup de main. Mais vous savez, les rumeurs de couloir…
— J’dis pas que c’est le meilleur plan du monde. Mais c’est celui qu’on a. Avant, j’demandais à un pote polonais, il était vraiment chaud chaud chaud des runes et de la guérison, mais il a disparu. C’pas parce que la guerre est fini que les petits meurtres en douce des noirs, là… c’était un mêlé en plus. Ou c’est toujours un mêlé.
J’passe une main dans ma nuque ; l’info mêlé finit toujours par ressortir malgré moi. Mais c’est pas la question. La question c’est, dis oui ? J’ai d’autres vers à te tirer du nez, mais j’veux bien prendre la température avant, puisque je peux pas te sentir. Peut-être que je l’emmène à l’abattoir, qu’il va se faire abattre comme un chien et je porterais sa mort sur la conscience, pour toujours. Peut-être.
Mais j’crois pas.
J’ai les meilleurs gars du monde, et une volonté… ah, une volonté. Si vous saviez. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 19:03 | |
| – Salut.
Il était impressionnant dans cette tenue. Rien à voir avec le gamin qui lui avait demandé de sauver un sorcier noir de l’échafaud un jour d’explosion. C’était comme si, en l’espace d’un an, il en avait pris dix.
– J’sais pas si t’as entendu qu’Adelman s’était fait reprendre.
Adelman. Harry. Le sorcier noir de Croix, donc. Cette fois-ci il ne l’oublierait plus ce nom, il était gravé pour longtemps.
– Je sais.
C’est ma meuf qui gère l’affaire, aurait-il pu ajouter. Mais Sam n’était pas sa meuf, il ne souhaitait pas forcément que les gens soient au courant de leur relation et le sujet avait été assez douloureux entre eux pour qu’il ait envie de raconter sa vie à un mec, même si c’était le seul mec à qui il avait planté un couteau dans la cuisse. Ça créait un peu un lien, non ? Bien sûr que non, sinon que penser des sorciers noirs et des serial killer ?
– Tout ça pour ça.
Le guérisseur grimaça. C’était aussi ce qu’il s’était dit les jours qui avaient suivi la nouvelle. Tout ça pour ça. La preuve que les erreurs – mais en était-ce vraiment une ? – finissait toujours par rattraper les gens. Et celle-là avait fait du bruit dans sa vie, impossible de l’oublier.
– Merci d’être venu. Je suis à la tête d’une mission qui part essayer d’exfiltrer des américains de Tallin. J’me doutais que je pourrais pas te convaincre d’aller mener un assaut, ou quoi, mais j’me suis dit que sauver des gens et les sortir d’une galère, ça te parlerait peut-être plus.
Ian était passé au français, pour une raison inconnue. Alec imagina que c’était sans doute pour qu’il se sente plus à l’aise et intégré ce qu’il trouva généreux de sa part – même si l’anglais, contrairement à l’allemand, n’avait jamais trop été un problème pour lui. Sa proposition en revanche, le séduisait beaucoup moins. Cette mission, pour une raison qui lui échappait, il ne la sentait pas vraiment. Mais l’exorciste avait raison. S’il pouvait sauver des gens, alors il voulait bien risquer sa vie.
– J’dis pas que c’est le meilleur plan du monde. Mais c’est celui qu’on a. Avant, j’demandais à un pote polonais, il était vraiment chaud chaud chaud des runes et de la guérison, mais il a disparu. C’pas parce que la guerre est fini que les petits meurtres en douce des noirs, là… c’était un mêlé en plus. Ou c’est toujours un mêlé.
Alec fronça les sourcils.
– Simje ?
Le type correspondait à la description. Polonais, guérisseur, capable de faire des trucs étranges avec les runes et disparu comme par magie. Si c’était pas lui, il avait un sosie dans la profession.
– Si c’est de lui que tu veux parler, la dernier fois que je l’ai vu il fricotait avec Anja von Duisbourg.
Ce n’était pas tout à fait exact. La dernière fois qu’il l’avait vu, c’était à l’IBMM à cause d’une sombre histoire de dossiers échangés. Mais ce n’était pas non plus nécessaire de raconter tout sa vie, si ? Dans tous les cas, Alec comprenait que Ian puisse s’entourer d’un mec comme Simje – avant son alliance avec Rosenrot. Le gars était solide, bien plus que lui. Il se demanda si l’exorciste se rendait compte de ce dans quoi il s’embarquait avec lui plutôt que le polonais, mais il fit aucune remarque. Au contraire, il se contenta d’accepter.
– Enfin bref, ok pour Tallin, du moment que je ne doive planter personne, cette fois.
Ou c’était trop tôt pour blaguer là-dessus ?
|
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 19:57 | |
| Il se passe un truc, un petit changement infime, dans l’air, et il me dit :
– Simje ?
J’ai envie de rigoler parce qu’il s’est pas aventuré sur son nom de famille. Ben tu m’étonnes, gros, la pologne c’est un autre délire avec des autres lettres et tout, tu m’étonnes. Plus de trois consonnes d’affilée et ça devrait être interdit. Alors bon. Mais j’suis au pas au bout de mes surprises.
Et si je suis honnête, surtout pas au bout de mes peines.
– Si c’est de lui que tu veux parler, la dernier fois que je l’ai vu il fricotait avec Anja von Duisbourg.
Je laisse passer trois quatre secondes, le visage peint de surprise. Oh non, pas lui. Sérieusement pas lui ! Il est sûrement mort en plus du coup, Anja + mêlé ça fait pas bon ménage. Je fronce les sourcils, le regard un peu dans le vide avant de me rallumer.
— Sans blague.
Oh, ça me brise le coeur. Tiens, je m’y attendais pas du tout.
— Bon.
J’ai pas de solution et ça m’énerve, j’aime bien avoir une solution à tous les problèmes du monde. J’suis le mec en charge, je dois être capable d’avoir les réponses. Je DOIS. Tout le temps.
— Encore un mec à sauver. Mais c’est pas le sujet du jour. Il avait l’air vivant ? (j’me gratouille le front, pensif) Bon, j’trouverais de quoi le ramener. C’est incroyable, ça, cette manie qu’ont les gens à trouver l’herbe plus verte ailleurs…
Je lève légèrement mon téléphone pour voir la date.
— J’espère qu’il est encore temps de tomber sur lui avant Orpheo.
J’me rends compte LÀ que je pense tout à fait à voix haute, de comment mi-trahir Orpheo again dans les locaux mêmes d’Orpheo, confidentiels, avec Alec ; j’me fends d’un sourire de gamin pris sur le fait.
— Désolé.
Comme je disais, c’est pas le sujet du jour.
– Enfin bref, ok pour Tallin, du moment que je ne doive planter personne, cette fois.
Oh. Je pensais galérer bien plus que ça à le faire céder, mais pas du tout. J’ai même une blague en prime.
— Faudra tirer, alors, cette fois.
Teh. Bon, en vrai, je rigole, je rigole, mais je rigole pas trop. Faut toujours qu’il passe les tests — c’est pas parce que je le choisis que je peux le déclarer apte moi-même. Faut dire que j’ai également passé les tests et qu’ils sont pas franchement difficiles.
— Y’a quelques tests à passer, rien de sorcier.
J’suis drôle, non ? Comment on en est venus à cette expression d’abord ? Que les sorciers sont mieux que les humains. Voilà.
— Y’a gestion de raisonnements sous stress, mais ça sera jamais pire qu’à l’IBMM, self-defense basique, privation de sommeil, réagir sous la douleur, et des questions personnelles. Ils vont fouiller fouiller dans le passé pour en retirer des détails, c’est pas très agréable.
Moi, ils m’ont dit, alors, il est où ton papa ? Et j’ai dû penser ffffffffort fort fort fort fort à un papa inventé, j’m’étais entraîné comme un boeuf avant, pour pas penser à mes mains autour de son cou et puis à lui, tout mort.
— Mais comme t’es bouclier c’est triché, en plus, tu vas passer ça haut la main. J’te conseille pas de mentir, mais tu pourras orienter gentiment là où tu veux pas qu’ils grattent. C’est ce qu’ils veulent. Même si, dans l’équipe, faudra pas trop retenir des éléments importants, de traumatisme ou quoi. Quand ça nous pète à la gueule sur le terrain, c’est jamais bon.
Mais j’vais pas t’obliger à tout déballer maintenant bien sûr. Juste euh… on ira sûrement se mettre une petite quille une fois ou deux. Team-building quoi. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mar 16 Mar 2021 - 22:02 | |
| L’expression qu’il lut sur le visage de Ian l’étonna et il se rendit compte qu’il n’avait pas été très fin. Peut-être que Simje était important dans sa vie – apparemment il aimait bien traîner avec des mauvais garçons. Et apprendre ainsi par le mec qui lui avait un jour planté un couteau dans la jambe, que son pote était parti chez les ennemis… L’art de la subtilité selon Alec Meyer. Il s’en voulut d’avoir présenté la chose ainsi et mis les pieds dans le plat.
– Sans blague.
Le guérisseur se demanda s’il devait s’excuser, mais il se retint, jugeant que ça ajouterait juste un peu plus de malaise dans la pièce.
– Bon.
Bon, c’était le mot.
– Encore un mec à sauver. Mais c’est pas le sujet du jour. Il avait l’air vivant ? Bon, j’trouverai de quoi le ramener. C’est incroyable, ça, cette manie qu’ont les gens à trouver l’herbe plus verte ailleurs…
Alec grimaça. Vu leur dernière conversation, ça semblait être un pari perdu d’avance.
– J’espère qu’il est encore temps de tomber sur lui avant Orpheo.
Nouvelle grimace. Est-ce que Ian venait de proposer de trahir Oprheo ? Encore une fois ? Alec réalisa que ses ennuis n’étaient pas terminé et qu’en acceptant de sauver Harry il s’était embourbé dans un sacré merdier. Il réalisa aussi qu’en un peu plus d’un an il en avait appris sur Orpheo bien plus que dans tout le reste de sa vie. Bien trop. Même des choses qu’Orpheo ne connaissait pas, comme l’enfant caché d’Anja von Duisbourg. Quel bourbier tout ça ! Et dire qu’avant tout ça, il était tranquillement à la tête de son IBMM. Mais le point de bascule était-il vraiment le jour de l’explosion à Strasbourg ? Ou remontait-il à bien plus loin, jusque dans ses racines ? L’exécution de Remy, son amitié avec Sylvester, même Billy bossait pour eux désormais. Orpheo avait infiltré la société dans ses moindres recoins. Et tout le monde semblait trahir Orpheo. Super.
– Désolé.
Après tout, ce n’était pas les affaire d’Alec. Ce n’était plus ses affaires. Tant pis pour Simje, il avait pris ses décisions. Lui, de son côté avait libéré Harry et ça s’arrêtait là. Et, malgré toute l’histoire montée autour des sushis, il savait que Sam ne le trahirait pas. Dans un monde où il apprenait que tout n’était que trahison, il faisait toujours confiance. Bon. Encore une fois, bon.
Après tout, il était là pour la mission. Et ils revinrent justement sur le sujet.
– Faudra tirer, alors, cette fois.
Le sorcier grimaça. C’était une blague c’était ça ? De toute façon, pour lui qui n’avait jamais tenu une arme dans sa vie – à part une fois à une partie de paintball où il avait fini roulé en boule au bout de cinq minutes, incapable de tirer sur des gens dans cette ambiance de guerre qui traumatisait tellement de gens alors que ses potes y prenaient bien trop de fun pour que ce soit ok dans sa tête – et risquait donc bien plus de se tirer une balle dans le pied qu’autre chose. Et comme la magie ne marchait pas sur lui. Heureusement qu’il avait son kit de médecine.
– Il y a quelques tests à passer, rien de sorcier.
Ça tombe bien, je suis justement un sorcier, faillit répondre Alec. Mais il garda l’humour pour lui, surprit de la dernière phrase de Ian. Des tests ? C’était nouveau, ça.
– Y’a gestion de raisonnements sous stress, mais ça sera jamais pire qu’à l’IBMM, self-defense basique, privation de sommeil, réagir sous la douleur et les questions personnelles. Ils vont fouiller dans le passé pour en retirer des détails, c’est pas très agréable.
Bon, en dehors du self-defense où il avait carrément toute une éducation à refaire, ça ne semblait pas si terrible. Pas pire en tout cas qu’une opération de quinze heure avec des collègues bien trop bavard à pisser dans un lange – parce que oui, c’était impossible de quitter la salle d’opération. Même la torture devait paraître douce à côté de ça. Enfin, il pensait ça, mais finalement ne l’avait jamais vécu. C’était sans doute un peu prétentieux de comparer son quotidien à l’IBMM, au chaud et avec peu de chance de périr avec une mission pour Orpheo. Sa journée s’annonçait super.
– Mais comme t’es un bouclier c’est triché, en plus, tu vas passer ça haut la main. J’te conseille pas de mentir, mais tu pourras orienter gentiment là où tu veux pas qu’ils grattent. C’est ce qu’ils veulent. Même si, dans l’équipe, faudra pas trop retenir les éléments importants, de traumatisme ou quoi. Quand ça nous pète à la gueule sur le terrain, c’est jamais bon.
Les traumatismes donc. Ça puait de plus en plus. Pourquoi avait-il dit oui déjà ?
– Genre le fait d’avoir enfoncé une lame dans la jambe de mon chef de mission ?
C’était un peu répétitif la blague là, non ?
– En dehors de ça, j’ai pas grand-chose à cacher – sauf bien sûr la petite de Green, mais après tout ce n’était pas son histoire. Je suis orphelin mais comme une bonne partie des gens ici, non ? Et tout Orpheo est au courant pour ma relation avec Remy j’imagine donc bon…
Donc bon quoi. Parce que les gens savaient ils allaient l’épargner sur ça ? Parfois, Alec réfléchissait à l’envers.
|
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 17 Mar 2021 - 9:23 | |
| Il ne répond rien pour Simje, se constate d’être là, bien présent à m’écouter, mais ne répond rien. Peut-être qu’il n’apprécie pas Simje (c’est pas si compliqué dans la mesure où il l’a vue avec Lady Rosenrot en personne, ok) ou peut-être que trahir, ça commence à le gonfler. C’est pas si simple, en plus et je continue de penser que c’est pas vraiment trahir. C’est fermer les yeux sur un détail. Adelman a été repris, de toute façon, par exemple. Il sera emprisonné et moi, libre de mes dettes. Et je crois que ça compte.
– Genre le fait d’avoir enfoncé une lame dans la jambe de mon chef de mission ?
Ha, ha, ha.
— Hésite pas à leur raconter les circonstances qui vont avec, ils risquent de trouver ça marrant aussi.
J’lui fais un clin d’oeil.
— J’aurais dû revenir voir si ça allait d’ailleurs, j’m’excuse. J’avais peur de nous créer des ennuis et puis, honnêtement j’ai jamais pris le temps.
Alors qu’il m’a enlevé une épine du pied. Bon, puis il a planté un couteau de boucher dans ma cuisse, avec une lame qui a quasiment transpercé ma jambe, alors qu’on me disait, Bleuann Soul ? T’es absolument certain ? J’croyais les Soul plus fins que ça niveau armement, surtout la petite gonzesse.
J’avais rien dit.
– En dehors de ça, j’ai pas grand-chose à cacher. Je suis orphelin mais comme une bonne partie des gens ici, non ? Et tout Orpheo est au courant pour ma relation avec Remy j’imagine donc bon…
Je (re) comprend pas tout à fait ce qu’il dit à propos de Remy, mais ça fait deux fois que j’ose pas mettre le museau dedans, alors cette fois-ci je me lance.
— Remy ? Je l’avais comme prof à l’orphelinat, c’était cool, je l’aimais bien.
Je suis gêné et j’sais même pas pourquoi.
— Mais je sais pas cette histoire avec toi, elle.. elle… devient quoi ? Elle va bien ? J’l’ai jamais revue après l’attaque — comme la plupart des profs.
Comme Bastet, morte, aussi. Alaina. J’ai revu Shybaï, j’suis sûr et certain que je suis trop son préféré de toute la planète et qu’elle me porte trop dans son coeur.
Une vague de nostalgie me balaie, l’odeur de ma chambre, des toits, Pandora quand elle était super vénère mais que ça restait la plus pédagogue de tous, Framboise, Myaw. Oh, Myaw…. Faudrait vraiment que je lui envoie un message, savoir comment elle va, maintenant. J’sais que Ange l’a sortie de l’enfer (comme j’ai sorti Sakura du sien). Fou comme la loyauté c’est quelque chose, à l’orphelinat, comme on se croit être encore la famille parce qu’on veut toujours se considérer comme ça. Même quand c’est plus vrai, même quand la moitié sont morts, même quand les tensions distendent les amitiés. La famille quand même, la vraie. Celle pour laquelle on s’enterre deux fois plutôt qu’une.
Et toi, Alec, alors ? C'est qui ta famille de coeur, c'est qui que t'as choisi ? _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 17 Mar 2021 - 9:58 | |
| Alec imaginait précisément l’air ahuri que pourraient avoir les gens d’Orpheo s’il leur balançait, l’air de rien, qu’il avait poignardé Ian, mais pas du tout dans un but mortel ou pour lui faire du mal. Ça le fit presque sourire.
– Hésite pas à leur raconter les circonstances qui vont avec, ils risquent de trouver ça marrant aussi.
Ça, ça le faisait beaucoup moins rire. Il n’avait pas transversé tous ses principes en enfonçant un couteau dans une jambe – non anesthésiée – puis mit son coup… sa rela… ce qui le liait à Sam en péril pour tout balancer à la moindre pression. Aucune blague ne valait le coup.
– J’aurais dû revenir voir si ça allait d’ailleurs, j’m’excuse. J’avais peur de nous créer des ennuis et puis, honnêtement, j’ai jamais pris le temps.
Alec leva un sourcil, surpris. Ce n’était pas lui qui s’était pris une lame de 20 cm dans les jambes. Alors certes, les heures qui avaient suivies étaient peu agréables. Il se voyait encore dans les toilettes de l’IBMM, trop de sang et de larmes sur les mains. Puis, après avoir pu se nettoyer comme il avait pu et demandé à Gaspard de s’occuper du ménage dans la salle d’opération, il était rentré chez lui, délaissant son vélo pour un taxi car il n’était pas sûr d’être encore capable de pédaler. Et il avait dormi quinze heures d’affilée. Le genre de truc qui ne lui arrivait jamais. Lorsqu’il était retourné à son boulot deux jours plus tard, il avait consulté le dossier de Ian. Le gamin avait bien été admis pour blessure au combat, mais la plaie avait pu être rapidement comblée et aucune séquelle grave n’était à déplorer. Un détail, cependant, avait interpelé le guérisseur.
– J’ai vu dans ton dossier que tu n’étais pas allé aux urgences tout de suite. Ça ne t’a pas laissé une trop grande cicatrice ?
Mais les cicatrices n’étaient-ce pas finalement une marque de reconnaissance parmi les combattants ? Alec avait vu suffisamment de corps recouverts de longues traces blanches pour savoir qu’elles étaient légion chez eux. Il y avait celles du corps qui les touchaient beaucoup, et celles du cœur qui touchaient tout le monde. Remy était sa cicatrice à lui, sa boursoufflure qui cloquait dans sa poitrine.
– Remy ? Je l’avais comme prof à l’orphelinat, c’était cool, je l’aimais bien.
Petit sourire triste qui vint égayer les lèvres du trentenaire. Ça ne l’étonnait pas vraiment, Remy savait y faire avec les ados. Autant lui se comportait comme un papa poule, autant elle était la grande sœur cool.
– Mais je sais pas cette histoire avec toi, elle… elle… devient quoi ? Elle va bien ? J’l’ai jamais revue après l’attaque – comme la plupart des profs.
Alec regard Ian avec un air surpris. Vraiment, il n’était pas au courant ?
– Tu n’en as vraiment jamais entendu parler dans les couloirs d’Orpheo ?
Il était étonné, il pensait qu’ils s’en vanteraient plus. Histoire de faire un exemple, de montrer qu’il ne fallait pas rigoler avec la trahison. Ou trahir jusqu’au bout, en enfonçant un couteau dans une cuisse, par exemple.
– Je… enfin je suis désolé de te l’annoncer comme ça Ian, mais Remy a été jugée pour haute trahison. Elle est… enfin, ils l’ont exécutée.
La difficulté des mots, toujours un peu, dans les émotions. Malgré le temps qui avait rassemblé les bords de la blessure, la cicatrice tirait toujours un peu. Ça faisait beaucoup moins mal qu’au début, évidemment, mais ce n’était pas devenu indolore pour autant. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 17 Mar 2021 - 10:35 | |
| – J’ai vu dans ton dossier que tu n’étais pas allé aux urgences tout de suite. Ça ne t’a pas laissé une trop grande cicatrice ?
Mon visage se chiffonne. J’voudrais ne rien répondre, mais on se refait pas « t’es trop impulsif Ian » « faut pas confondre le bruit et l’excitation Ian » « assis toi Ian » « mais BON SANG IAN » ad nauseam. Et ça sort tout seul.
— C’est Nawel c’est une gamine sérieux, elle a mis une vie avant de me téléporter aux urgences, parce qu’elle était en colère après moi.
C’est ça le problème avec la police magique, ils voient des trucs tellement immondes sur le terrain, que bon. Un jour elle avait raconté à Simje qu’un gars c’était fait ouvrir le bide, en entier, tripes à l’air et tout, et qu’elle avait remis les intestins dedans et qu’elle avait essayé de faire tenir le truc, et le polonais lui avait dit (presque exaspéré) non mais faut humidifier quand on remet les tripes dedans, sinon ça crée des aspérités entre les conduits et ça se déchire et ça fait des hémorragies. Il est mort ton gars ? et elle l’avait regardé, mouchée : euh… ouais.
Voilà.
Y’avait tellement pire qu’un couteau dans la jambe que Nawel s’était payé le luxe de ma souffrance. Mais bon.
– Tu n’en as vraiment jamais entendu parler dans les couloirs d’Orpheo ? — De quoi ?
Je m’attends honnêtement à une histoire d’humiliation un peu nulle. Ou un accident ? Genre elle a perdu ses jambes ? Je m’agite dans ma combi, passe une main dans mes cheveux si clairs.
– Je… enfin je suis désolé de te l’annoncer comme ça Ian, mais Remy a été jugée pour haute trahison. Elle est… enfin, ils l’ont exécutée.
Je bats des paupières, incapable de me saisir de l’information pendant deux, puis trois bonnes secondes. Pardonnez ? Ils ont tué Remy ?! Cyniquement, j’ai envie de répondre, bah! heureusement que c’est eux qui me paient à la fin du mois, parce que sans thunes, ils pourraient pas me garder dans les rangs. Mais c’est pas vrai, j’crois encore suffisamment dur à ce que je fais.
Mais elle avait fait quoi ? C’était quand ? Elle était où pour se faire arrêter ? Mais ils exécutent des gens qui de base sont les nôtres ? On est où là ? Un monde alternatif ? J’vais ouvrir une fenêtre et voir un des anneaux de Jupiter ?
— Je, je, je…
Et ça craque net en moi, une déchirure de peine. Mon visage se ferme net.
— Je suis vraiment désolé.
Mais est-ce qu’on est désolés qu’un traitre soit mort ? Haute trahison, c’est paaaas rien, quand même. Elle a fait quoi sérieusement. J’ai envie de répéter « bon » comme avec Simje, mais Remy, on la ramène pas du dark side si elle est morte. Est-ce qu’elle a pleuré dans sa cellule, seule ? J’ai mal au ventre, ça se tord jusqu’à mon coeur alors qu’un frisson caracole dans mon dos.
Peut-être fait-elle juste partie de la longue liste des transfuges, séparés en deux. Sakura chez les Cross, Luka chez les Cross, Ange devenu Hannelore, Simje qui fricotte avec l’ennemi, et l’espoir qui s’en va.
— T’es pas le seul a avoir une histoire comme ça… t’sais, la plupart des gars ont leur placard à eux aussi.
Leur placard à cadavres pour pas dire leurs chaînes éternelles. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 17 Mar 2021 - 11:31 | |
| – C’est Nawel c’est une gamine sérieux, elle a mis une vie avant de me téléporter aux urgences parce qu’elle était en colère contre moi.
Charmante. Il repensa aux fois où il l’avait recroisée dans les couloirs de l’IBMM – à croire qu’elle passait une bonne partie de sa vie là-bas. Elle n’avait jamais reparlé de cet événement-là, comme lui n’avait jamais fait de réflexion sur la dilatation de ses pupilles les fois où il la croisait défoncée. Ça c’était inscrit dans le secret, dans sa trahison, en lettres fluorescentes à l’intérieur de son corps. Encore une boîte de plus qui venait s’amonceler, scellée, dans sa tête. Juste à côté de l’énorme rayon « Remy » que Ian ne semblait sincèrement pas connaître.
– De quoi ?
Ouvrir une boîte et balancer ce qu’il y avait dedans. Alec avait déjà annoncé trop de morts dans sa vie et celle-là était toujours un peu particulière à expliquer. Trop personnelle.
– Je, je, je…
Alec se demande quelle était la relation entre Ian et Remy. Dans les lettres qu’elle lui écrivait pour lui raconter le Mystery Orphanage, elle lui parlait parfois de ses élèves mais en mentionnant rarement des noms. Et puis de toute façon, même si elle les lui avait écrits, il ne les aurait pas retenus. Ce qu’il avait gardé de cette correspondance, c’était le bonheur de son amie de pouvoir transmettre sans la pression de ses parents et l’épanouissement qu’elle vivait dans son job. C’était idiot, s’il avait su comment tout ça tournerait, il aurait cherché un job à Little Angleton pour être plus proche d’elle. Ils auraient pris une vieille ferme qu’ils auraient retapée, et ils se seraient aimés toujours un peu plus. Mais c’était toujours trop tard.
– Je suis vraiment désolé.
Le guérisseur haussa les épaules. Il n’avait pas grand-chose à ajouter. Remy avait passé les derniers jours de sa vie seule, dans un cachot, sans même qu’il ait pu lui dire au revoir. Même les humains innocents ne faisaient pas subir ça à leur délinquant. Avait-elle eu le droit à un dernier repas ? À un avocat ? À quel point l’avaient-ils torturée ? Il ne le saurait sans doute jamais. Le dossier Remy Sullivan était classé secret défense avec tant de véhémence que même certaines personnes à Orpheo ignoraient son décès. Avec sa mort, ils avaient tout étouffé sous la lame du bourreau.
– T’es pas le seul à avoir une histoire comme ça… t’sais, la plupart des gars ont leur placard à eux aussi.
Et dans leur placard aussi, les cadavres se mélangeaient ? D’un côté il y avait Dante qui avait assassiné sa famille au nom des noirs, de l’autre côté Orpheo avait exécuté celle qu’il aimait. Même les sœurs de Remy qui restaient, Billy avec qui il avait grandi et Viola qui traînait souvent dans leurs pattes, n’étaient plus dans le même camp. Est-ce que pour autant ça annihilait l’amitié qu’il portait à l’aînée ou l’affection qu’il avait pour Viola ? Et tous ces gens qui faisaient des allers-retours entre tout ça, comme si les frontières entre le bien et le mal, entre noir et Orpheo, étaient poreuses, presque inexistante. Ça rimait à quoi d’avoir encore un camp quand ce qui primait pour beaucoup c’était la survie ?
– C’est sûr. Comment ça pourrait être autrement de toute façon ?
Trop d’orphelins dans le monde magique, de fratricides, d’explosion, de meurtre, de trahison. Alec le voyait bien, même dans ses collègues à l’IBMM qui n’étaient pourtant que rarement des combattants. Chacun avec sa pierre sur ses épaules, sa faille dans sa famille. Ça rapprochait différemment, du coup. À Noël ils étaient nombreux à se réunir, à faire la fête au service pédiatrique pour mettre des lumières dans les yeux de leurs patients les plus jeunes. C’était une autre vie, dans laquelle le concept de famille était à redéfinir.
– Mais c’est ça qui nous forge.
Ça qui les poussait encore à se lever le matin, à trouver un sens à leur vie. Pour aller soigner des blessés dans un IBMM, sauver des gens des griffes de sorciers noirs, enseigner à des enfants comment se servir de la magie. Étonnamment, et malgré toute l’horreur qu’ils vivaient dans leur quotidien, les suicides chez les non-innocents étaient bien plus rares que chez les innocents. Peut-être parce qu’à vivre l’enfer, ils avaient fini par comprendre qu’il n’y avait rien après ? |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 17 Mar 2021 - 13:37 | |
| – C’est sûr. Comment ça pourrait être autrement de toute façon ?
Effectivement, ça ne pourrait pas. On tue, on est tués, véritable loi de la savane. Qui sont les lions, et qui les gazelles ? Bleuann Soul la gazelle, Bleuann Soul.
Mais j’suis pas certain que ça soit que dû au monde magique, Carla en a salement bavé avant même que Dorian Cross n’apparaisse dans sa vie ; son père lui a visiblement déjà bien suffit. Le monde est dégueulasse, mais on n’en a pas d’autre de rechange de toute façon. Quand j’étais môme, j’imaginais que je pourrais développer le pouvoir d’aller vivre dans les films et les séries que je matais, les livres que je lisais ; même quelques secondes.
J’ai jamais pu, les gens sont morts, et à part courber l’échine, j’ai pas fait grand chose.
– Mais c’est ça qui nous forge.
Je ne réponds rien parce que je suis très certainement opposé à cette idée que la souffrance peut apporter quelque chose de positif. Elle apporte quelque chose, c’est sûr, mais elle réclame son dû. La lame dans ma jambe a sauvé Harry et payé ma dette, mais a laissé une trace blanche qui, j’en suis certain, viendra réclamer un péage quand j’aurais 120, 130 ans. Quand les humains seront déjà morts mais pas les sorciers.
Quelle drôle de vie.
— Bon, du coup. Le plan, si tu réussis les tests.
Je déroule le plan sous ses yeux.
— C’est un quartier très tassé, tout ce qu’il y a de plus banal. On ne peut pas s’y téléporter, ça serait trop dangereux, il y aurait des déviances c’est certain. On va essayer de passer en partie par les rues, par vague de dix jours — s’incruster patiemment comme des nouveaux arrivants, des touristes. La dernière vague arrivera le jour J.
Je lui montre la colline contre le quartier, les bâtiments serrés, tous en béton gris maussade, avec des balcons peuplés d’étendages.
— On pense — et les premiers arrivants et derniers spécialistes le confirment — qu’il y a des canaux sous cet immeuble là.
Je taptape l’immeuble.
— Et qu’il mène dans des caves sous la colline ici.
Je taptap à nouveau.
— Le but, c’est d’exfiltrer. Je ferais trois choix au sein de la mission : on ramène ou non nous même les ex-prisonniers ; on essaie d’attraper ou non, les méchants et les indics, on fait tout péter ou non.
Je déglutis. Si on a trop de morts parmi nos rangs, on fait tout péter et on se casse, et si par bonheur j’ai Rhyan Lyvie James sous le coude, croyez-moi, en plus de ça, on les noie.
— Y’a un moyen de détourner ton bouclier ? Ou de l’agrandir ? De l’annuler ? De faire quelque chose de ça ? Parce que j’ai une passe-muraille sous la main, très stylée, mais si elle peut pas te faire passer auprès des blessés, ça va se corser.
Game on ! James, James, James, James ! J’vais lui broder un maillot à son nom. Une vraie quater back cte meuf, mi-traitre, mi-meilleure soldat des rangs. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Jeu 18 Mar 2021 - 14:56 | |
| Un rayon de soleil écarta les nuages pour venir se glisser jusque dans la pièce, éclaboussant de sa lumière la tenue militaire de Ian.
– Bon, du coup. Le plan, si tu réussis les tests.
L’exorciste déroula une carte sous les yeux d’Alec et la lumière semblait tracer comme un chemin sur le papier.
– C’est un quartier très tassé, tout ce qu’il y a de plus banal. On ne peut pas s’y téléporter, ça serait trop dangereux, il y aurait des déviances c’est certain. On va essayer de passer en partie par les rues, par vague de dix jours – s’incruster patiemment comme des nouveaux arrivants, des touristes. La dernière vague arrivera le jour J.
Le guérisseur hocha la tête, oubliant le soleil qui se baladait toujours paresseusement dans la pièce. Ça il savait faire, jouer les touristes. Ne pas avoir l’air d’un mec prêt à tuer cinquante personnes d’un coup. Parce c’était ce qu’il était au fond : un touriste dans les rouages d’Orpheo. Ce qu’il faisait c’était soigner. Alors du moment que personne ne se prenait une balle magique en plein cœur, il saurait faire semblant de ne pas appartenir au monde magique, quelle que soit la vague dans laquelle il était envoyé. Et puis ça le changerait un peu de son quotidien et lui rappellerait son enfance et son adolescence dans des écoles tout ce qu’il y avait de plus innocentes. Si ce n’était l’arrivée de Remy, évidemment.
– On pense – et les premiers arrivants et derniers spécialistes le confirment – qu’il y a des canaux sous cet immeuble là.
Alec ne put s’empêcher de grimacer. Ça sentait l’expédition dans l’humidité et la puanteur, ça.
– Et qu’il mène dans ses caves sous la colline ici.
Opération canalisations confirmée.
– Le but, c’est d’exfiltrer. Je ferai trois choix au sein de la mission : on ramène ou non nous même les ex-prisonniers ; on essaie d’attraper ou non, les méchants et les indics, on fait tout péter ou non.
S’il avait un mot à dire, Alec était très favorable à la position Oui ; Non ; Surtout pas. Mais il n’avait pas son mot à dire.
– Y’a un moyen de détourner ton bouclier ? Ou de l’agrandir ? De l’annuler ? De faire quelque chose de ça ? Parce que j’ai une passe-muraille sous la main, très stylée, mais si elle peut pas te faire passer auprès des blessés, ça va se corser.
Le trentenaire fronça le nez. Ian n’allait pas aimer ça.
– Personnellement je ne peux pas le contrôler. L’alcool ou une émotion forte l’a déjà ébréché, un peu. Mais jamais complètement.
L’alcool ou une émotion forte… ou Sam Carver. Après tout c’était le point commun des fêlures de son bouclier. Avant elle, il pensait même que c’était intrinsèque, que c’était là, dans sa construction, aussi sûr que son cœur. Que ça le suivrait jusqu’à la mort – et peut-être plus loin encore ? Que ce n’était même pas un don, mais ce qui le constituait. C’était avec Sam qu’il avait réalisé que ce n’était pas parfait, qu’il y avait des encoches sur lesquelles tirer et avec lesquelles il aurait pu travailler afin de le déformer. Mais il n’avait jamais pris ce temps-là. L’IBMM et soigner des gens passaient bien avant.
– Alors à moins de vouloir un mec bourré sur ta mission… Je pourrais pas traverser les murs.
Pas de téléportation non plus. Au moins, ça appuierait sa couverture de touriste. |
| | | EMPLOIS/LOISIRS : S'entraîner. LOCALISATION : Dans les airs... CITATION DU PERSONNAGE : વેશ્યા
MESSAGES : 1294 DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2010
Niveau du personnage Point RP: (266/300) Point Membre: (216/300) Niveau: 8 - ReconnuIan Coley Exorciste | no faith no more | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Jeu 18 Mar 2021 - 15:56 | |
| – Personnellement je ne peux pas le contrôler. L’alcool ou une émotion forte l’a déjà ébréché, un peu. Mais jamais complètement.
Ben ça faisait pas mon affaire du tout, ça. Mais bon. On serait de toute façon obligés de le trimballer comme ça, puisque l’autre abruti avait décidé que chez les méchants il serait mieux loti. Bien évidemment que j’avais du mal à me concentrer sur ma mission là maintenant, parce que je ne connaissais pas Alec, et j’aurais préféré avoir tout le monde de déjà expérimenté. Et puis j’avais quelqu’un a sauver, mince à la fin, qu’ils savent c’qu’il veulent un peu dans la vie les gens, un peu.
M’enfin.
– Alors à moins de vouloir un mec bourré sur ta mission… Je pourrais pas traverser les murs.
Je lui lâche un sourire un peu désabusé.
— Après, si tu tiens bien la picole… Ça se négocie.
C’est une vanne, mais pas trop, j’sais que certains gars se lâchent un petit shot ou deux avant d’entrer sur le terrain pour s’humidifier un peu les neurones, comme ils disent, et pas faire demi tour.
Ils font bien ce qu’ils veulent tant qu’ils sont performants, et ceux qui ne sont pas performants, meurent. Le problème à Orpheo, c’est qu’on ressasse que les morts et mes gars meurent pas sur le terrain. Par contre les grands blessés, les mutilés et les atrophiés, ça… c’est une autre discussion. Mais dans les stats, ça vaut rien.
— Y’a un autre truc dont il faut que je te parle.
Je me râcle la gorge. Y’a pas de bonne façon de lui annoncer ça, il va détester mais si il se plie pas à cette règle, alors j’peux pas l’avoir sur le terrain avec nous, c’est même pas la peine, il nous mettrait tous en danger.
— Tu vas pas adorer, mais c’est les ordres.
Et les ordres, ils viennent de moi. Moi le chef. C’est moi le patron. Vous m’voyez m’venir ?
— Interdiction de déroger aux ordres. Bon, ça, ça me paraît évident, dans le feu de l’action, même si j’ai tord, faudra faire avec ; les autres gars qui entendront mes commandements partiront du principe que ça va se passer comme je le dis, alors si quelqu’un resquille, ça daube tout le monde.
Pas la peine de lui rappeler ce qu’on fait aux traitres.
— Et ehm… c’est surtout que chacun a un nombre de points attribué avant de partir en mission en fonction de l’expérience, de son pouvoir et de son don.
Quel chef qui assume pas la vérité ! C’est beau.
— Un soldat qui peut muter en loup et ressentir les émotions par exemple, ça vaut pas grand chose, mais c’est parce que j’suis lié à ce que vous ressentez en direct live, que j’peux vous diriger au mieux. Bon, sauf toi du coup.
C’est long un peu à sortir.
— Et bref, on sauve les gens selon la priorités et selon les points qu’ils ont, pour que le plus grand nombre rentre en vie. Alors entre un gars marqué 3, au bout de sa magie, salement amoché et un 5 élémentariste feu, tu sais qui choisir.
Lèvres pincées.
— C’est carrément écrit sur les combi. Et on peut faire un cumul. Trois cinq points contre ta vie à toi, c’est toi qui l’emportes. On en laissera mourir cinq pour te garder en vie, t’es au dessus du game. Si tu l’acceptes pas c’est pas la peine de venir, les gars ils comprendront pas si t’essaies de sauver tout le monde. Parce qu’en ne sauvant pas ton 3 points mais en allant secourir les téléporteurs qui valent entre dix et douze, ton téléporteur il sauvera peut-être d’autres gens. Alors que ton trois points, il sauvera personne, c’est mort. Tu comprends?
J’ai besoin que tu dises oui, mec. _________________darkslategreyg o n e |
| | | MESSAGES : 154 DATE D'INSCRIPTION : 29/04/2013
Niveau du personnage Point RP: (123/100) Point Membre: (80/100) Niveau: 6 - AffirméAlec Meyer Admin | Dirigeant de l'IBMM de Strasbourg | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? Mer 24 Mar 2021 - 15:25 | |
| – Après, si tu tiens bien la picole… Ça se négocie.
Alec sourit à la blague. L’humour. Tellement nécessaire dans leur métier. Pour ne pas devenir aveugle et sourd face à tout le sang qu’ils voyaient couler trop souvent. Les combattants et les guérisseurs se rejoignaient au moins sur ce point : ils n’avaient que trop vu la mort en face. Et parfois, rire était la seule manière de ne pas sombrer, d’arriver un peu à épancher le désespoir et soulager la conscience. Le guérisseur ne détecta pas le fond de sincérité dans les paroles de Ian. Il n’aurait jamais pu imaginer utiliser en étant ivre, même un peu, son pouvoir de guérisseur. Il en avait connu, même pendant ses stages chez les innocents, des chirurgiens qui s’enfilaient un verre ou deux avant d’opérer. Et ça avait trop souvent tourner à la boucherie. Même s’il comprenait l’envie d’oublier, qui les enfonçait toujours un peu plus loin. Il s’était fait la promesse de ne jamais travailler – que ce soit à l’IBMM ou dans une mission – après avoir bu.
– Y’a un autre truc dont il faut que je te parle.
Alec ne sut pas vraiment pourquoi, mais il sentit qu’il n’allait pas aimer la suite. L’intuition.
– Tu vas pas adorer, mais c’est les ordres.
Pourquoi est-ce que les paroles de l’exorciste sonnaient comme un euphémisme ?
– Intrediction de déroger aux ordres. Bon, ça ça me paraît évident, dans le feu de l’action, même si j’ai tord, faudra faire avec ; les autres gars qui entendront mes commandements partiront du principe que ça va se passer comme je le dis, alors si quelqu’un resquille, ça daube tout le monde.
Ça ne commençait pas si mal. Alec avait été sous les ordres, puis il était devenu celui qui donnait les ordres. Il savait que sous la tension, il était essentiel d’agir, sans poser de question, même si on ne comprenait pas. Les missions d’Orpheo, tout comme les équipes opératoires de l’IBMM étaient des machines parfaitement huilées qui devaient tourner en symbiose. Au moindre rouage qui grippait, tout s’écroulait.
– Et ehm… c’est surtout que chacun a un nombre de points attribué avant de partir en mission en fonction de l’expérience, de son pouvoir et de son don.
Sa mâchoire se crispa légèrement, anticipant la suite.
– Un soldat qui peut muter en loup et ressentir les émotions par exemple, ça vaut pas grand-chose, mais c’est parce que j’suis lié à ce que vous ressentez en direct live, que j’peux vous diriger au mieux. Bon, sauf toi du coup.
C’est à cet instant qu’Alec prit pleinement conscience de l’envergure de la mission. Et de la taille de l’équipe. Les autres fois où il avait dû intervenir pour Orpheo, c’était toujours pour des petites expéditions où ils étaient deux ou trois, guère plus.
– Et bref, on sauver les gens selon la priorités et selon les points qu’ils ont, pour que le plus grand nombre rentre en vie. Alors entre un gars marqué 3, au bout de sa magie, salement amoché, et un 5 élémentariste feu, tu sais qui choisir.
Ils y étaient.
– C’est carrément écrit sur les combi. Et on peut faire un cumul. Trois cinq points contre ta vie à toi, c’est toi qui l’emportes. On en laissera mourir cinq pour te garder en vie, t’es au-dessus du game. Si tu l’acceptes pas c’est pas la peine de venir, les gars ils comprendront pas si t’essaies de sauver tout le monde. Parce qu’en ne sauvant pas ton 3 points mais en allant secourir les téléporteurs qui valent entre dix et douze, ton téléporteur il sauvera peut-être d’autres gens. Alors que ton trois points, il sauvera personne, c’est mort. Tu comprends ?
La sélection naturelle influencée par les êtres humains.
– Et Harry, il valait combien ?
À coup sûr, le type était négatif. Sam avait raison ; l’aider à s’enfuir avait sans doute fait plus de morts qu’autre chose.
– Je plaisante. On a quelque chose de similaire à l’IBMM. Ou dans les hôpitaux. Si on est submergé, on choisira en priorité celui avec la plus longue espérance de vie.
C’était jamais facile à faire comprendre, surtout pour des guérisseurs dont le don les poussait à vouloir sauver tout le monde. Mais s’éparpiller entre deux patients, c’était courir le risque qu’ils meurent tous les deux.
– Ça arrive rarement, mais ça arrive. L’attaque du Mystery Orphanage, par exemple. La différence, c’est qu’on regarde uniquement la personne de l’extérieur. Sans prendre en compte si c’est un sorcier ou un humain innocent. Ou… un sorcier noir.
Pour qu’ils aient finir derrière leur vie en prison, c’était peut-être un peu raté leur calcul. Mais dans le feu de l’action, c’était ainsi. Et la réflexion pour plus tard, encore et toujours.
– Mais ne t’inquiète pas, je ne sauverai pas de sorcier noir sur cette mission.
Tentative de blague, encore une fois, il sentit cependant en sortant les mots, que celle-ci était loin d’être drôle. |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? | |
| |
| | | | Qui produit les rêves que l'on vend aux chiens que l'on abat ? | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|