Un passé pour un futur [PV Kurt]

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 Un passé pour un futur [PV Kurt]

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Laurens Van Vollenhoven
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MessageSujet: Un passé pour un futur [PV Kurt]   Un passé pour un futur [PV Kurt] EmptySam 17 Juil 2021 - 15:21

Passe, passe, passera
La dernière, la dernière,
Passe, passe, passera
La dernière restera.

Ma première rencontre avec ce nouveau monde magique me semble désormais si lointain. Deux, trois ans, pendant lesquelles il a fallu me familiariser à toutes ces nouvelles affirmations. À tout ce bain de compétences, de facultés, de dons ou de magie, peu m’importe leur nom. Deux, trois ans, pour trouver sa place, pour acquérir ce sentiment d’appartenance. Le social, le propre de l’humain. J’appartiens à. Je partage les avis de. Nous sommes plus forts.

Pourtant, de ce laps de temps je ne retiens que quelques échanges, quelques visages. Un sourire ou un grognement, mais rien de bien probant. Je ne sais si ma difficulté à m’associer aux gens est dû à ma longue cavale ou à mon propre sentiment d’insécurité, mais de tous les exorcistes qui peuplent ces murs, il n’y a que Logan qui mérite le nom d’ami. Avec la supposition intrinsèque du « je te fais confiance ». Ce n’est pas une amitié profonde, mais tout du moins est-elle sincère de mon côté.

Je fais tourner la montre autour de mon poignet tout en patientant sagement dans les transports. Quelques années plus tôt et l’idée même d’avoir à me retrouver entre quatre murs, entouré d’humains m’aurait paru suicidaire. Ou meurtrier, selon le point de vue. Mais cette montre est un peu le gage d’une liberté nouvellement acquise. On m’a offert un logement à Londres, non loin du quartier général. Logan avait insisté sur le fait que « de toute manière, le coin regorge d’exorcistes. » sous-entendant que s’il devait arriver malheur, si Hector daignait se montrer, il ne ferait de toute manière pas long feu face à la multitudes de personnes sur-entraînées. Il n’était affaire que d’une station de métro. Rien de sensationnel. Juste une piqûre d’adrénaline face au hasard désastreux qu’engendrerait la sortie du poltergeist dans mon corps.
Mais Hector n’est pas ressorti depuis lors. Ou en de rares occasions, rapidement maîtrisé. Y aurait-il finalement une conscience dans cet amas de poussière ?

Lorsque mon esprit reprend le court du temps présent, je me trouve déjà devant l’immense bâtiment. La journée est un peu spéciale. Après avoir été baladé dans plusieurs QG pour m’aider à comprendre mon pouvoir, je me retrouve au point de départ, pas plus avancé sur la réponse mais enrichi d’autres connaissances. Je n’arrive toujours pas à croire qu’après cette porte, juste passé ce seuil, c’est un autre monde qui commence. D’autres problématiques, toutes aussi profondes que la pauvreté dans le monde ou le réchauffement climatique. La guerre qui oppose les deux factions me sidère toujours autant. Il suffit véritablement de deux personnes pour créer deux clans. Malgré leur nombre somme toute limité, il existe tellement de groupements, d’idéologies, dont chacun soutient la légitimité.

Un soupir s’échappe de mes lèvres tandis que les murs passent, changent de couleur, que les mots parviennent dans les oreilles des autres, que de courts échanges se mettent en place. Je suis arrivé et me voici déjà fatigué. Parfois, je regrette l’absence de Georges. Le petit fantôme ne peut pas se montrer à Orpheo. Ce serait trop dangereux. Il y a trop de passage dans ce bâtiment, trop de risques pour que des exorcistes non informés ne se risquent à éradiquer un semblant de menace. Surtout les conservateurs, m’a-t-on dit. J’ose presque espérer que lorsque tout ceci sera terminé, je pourrais repartir sur les routes, l’air de rien mais sensible aux courbes de la magie. Alerte sur mon environnement et non plus seulement sur la bombe atomique dans mon corps.
Je me présente enfin dans le département des archives. C’est là que mon voyage commence, ou s’arrête. Les tentatives ont été nombreuses pour m’aider à extraire le démon Hector, mais aucune n’a jusqu’ici porté ses fruits. Et je demeure malgré moi très peu réactif sur la gestion de mon pouvoir. On m’a demandé de le matérialiser, de chercher à l’extraire de mon corps pour que les chercheurs puissent à leur tour s’attaquer au poltergeist par des moyens magiques mais… Non. Rien n’y fait. Mon pouvoir n’est pas une seconde peau, c’est une peau tout court. On a même tenté de faire surgir un pouvoir ou don second pour, si l’on peut dire, agir sur moi-même, mais ça n’a pas plus non plus fonctionné.

Alors quelqu’un a proposé d’aller fouiller dans mes souvenirs, pour en revenir à la souche même de mon pouvoir. À ce qui a déclenché toute cette réaction en chaîne, pour qu’enfin l’on puisse déterminer, si facteur il y a, un moyen d’inverser le sortilège. Je n’ai pas bronché lorsqu’on m’a fait comprendre que, malgré une probabilité immensément faible, je puisse potentiellement perdre ce pouvoir. Nombreux ont été les hommes et femmes à me dévisager avec une certaine peine. C’est un pouvoir très rare. Très intéressant, qu’ils disaient. Ce n’est rien de plus qu’une malédiction pour moi.

« Excusez-moi, je suis Laurens van Vollenhoven. J’ai rendez-vous avec votre département. »

Mes mots s’échouent à l’accueil. Il paraît que mon coéquipier du jour s’appelle Kurt quelque chose. Puisque je suis insensible à la magie, ils vont tenter d’utiliser une de leur machine sur moi. Peu d’espoir, mais les risques sont nuls. Il paraît que le département est pas mal occupé, mais ce ne sont peut-être que des rumeurs. Quoiqu’il en soit, je me contente de m’installer dans la salle d’attente somme toute classique. Du carrelage au sol, des murs un peu pastel. Un guéridon, des magazines. Deux ou trois personnes ayant l’air de s’ennuyer ferme, tapotant sur leur écran de téléphone. Je croise les bras et balance ma tête en arrière avant de fermer les yeux.

Plus qu’à patienter à mon tour.

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MessageSujet: Re: Un passé pour un futur [PV Kurt]   Un passé pour un futur [PV Kurt] EmptyDim 18 Juil 2021 - 22:53



Un passé pour un futur
Laurens & Kurt

« Le passé est souvenirs. »
Une chanson dans la tête, Kurt meumeumait tout en lisant ses dossiers. Il espérait qu'une autre explosion ne vienne pas se déclencher car il avait une pile de dossiers plus grande que les emmerdes qu'avaient créé l'incident de jeudi dernier. S'interrompant deux secondes dans sa lecture, il estima son temps de travail prochain à jusqu'à sa mort. Le fatras de feuilles était plus haut que le bureau et Zach avait eu la sagesse de le poser par terre et non d'envahir son espace de travail déjà débordé. Un post-it surplombait la dite montagne de sueur et d'encre :

- Faudrait finir ça avant vendredi -

Le soupire qui sorti du fond de son cœur aurait apitoyé Cormag Scrimgeour lui-même. Il avait décidé de rester faire des heures supplémentaires et de venir au bureau un samedi. Il n'était pas de ceux qui rechignaient à travailler hors des horaires encadrées et d'ailleurs en tant que cadre cela n'avait pas de sens. Il avait opté pour une gestion plus libre de son emploi du temps qui menaçait sans arrêt de l'écraser sous le poids de ses responsabilités. Mais Kurt aimait son taf. C'était sa drogue à lui, la cigarette qu'il fumait quotidiennement, mais sans nicotine.

- I'm beggin', Beggin youououu, put your loving hand out baby. I'm beggin', Beggin youuouou...

Il recommença à meumeumer et ses yeux se perdirent sur les lignes interminables. Il espérait vainement finir le dossier recraché par la machine et qui retraçait la dernière année de Declan Mystery. Il butait sur chacune des phrases avec l'envie d'appeler le sorcier en question pour l'engueuler. La machine ne faisait pas dans le détails. Elle ne se préoccupait pas d'intimité ou de pertinence et balançait en vrac des souvenirs morcelés, des faits atrophiés, des dialogues sans réponses. Il n'y avait de considérations ni pour le sujet ni pour l'analyste qui devrait décortiquer les pages de résultats. Autant dire que c'était un bordel.

Ca lui faisait de la peine, parfois.

Parfois ça le faisait rire.

Declan menaçait de le faire pleurer.

Il avait souvent envie de péter la gueule des conservateurs dont quelques pensées qu'il jugeait étroites et violente s'imprimaient nonchalamment sur le papier et venaient à piquer son égo de progressiste. Kurt n'en faisait rien. Il avait la responsabilité de garder une parfaite neutralité vis-à-vis de ses collègues d'Orpheo, ainsi qu'un secret professionnel irréprochable. Il n'était pas juge de leurs opinions tant que celles-ci n'allaient pas se balader auprès de Croix, Rosenrot ou de divers organisations peu recommandables.

Son alarme sonna et le désespoir lui écrasa les épaules : il n'était même pas à la moitié et c'était l'heure de son rendez-vous qu'il avait, faute de temps, exceptionnellement programmé ce week-end. Il prit soin de refermer tous les dossiers ouverts et visible et de donner à son bureau une autre impression que celle d'avoir été submergé par une tempête de paperasse, puis quitta la pièce, heureux tout de même de se dégourdir l'esprit sur autre chose.

Quelques marches de montées et il débarqua à la réception de son département, réception qu'il partageait avec une des entrées des archives magiques. Les Archives magiques, des kilomètres tous-terrains de bibliothèques et une grande salle magnifique. Déchiré entre le département de la Police Magique et cette merveille de savoir, le département des Souvenirs des Services Secrets de la Police Magique se terraient entre ces deux grandes entités. D'ailleurs, le simple terme de Souvenirs était gravé sur la plaque d'entrée de la porte qui menait à l'escalier qui descendait jusqu'au service de Kurt. Cet escalier faisait face à son jumeau qui remontait jusqu'à un couloir qui menait à d'autres couloirs et escaliers, qui menaient aux Services Secrets et au département de la Police Magique. Autrement dit, au bureau d'Edwin, pour ce qui était important aux yeux de Kurt.

Il s'approcha de l'homme qui l'attendait après avoir salué le réceptionniste d'astreinte. Il lui tendit la main avec un sourire fatigué. Il avait envie de retourner sur le terrain, histoire de se détacher un peu des piles de dossiers. Il en toucherait quelques mots ici et là et partirait en mission, qu'importe l'avis des autres.

- Laurens Van Vollenhoven ? Kurt Höwigräsche. On y va ?

Il rebroussa chemin jusqu'à son bureau et pris place. Il voulait d'abord se poser un peu et pas balancer l'autre direct dans la machine. Il était un être humain civilisé après tout, pas un monstre.

- Café ?

Il désigna la machine qui trônait dans un coin avec sa sélection de grand cru. Kurt aimait les bons vins et les bons cafés, une chose que Sylvester n'arrivait pas à se rentrer dans la tête puisqu'il s'obstinait à venir le hanter avec de la piquette aux étiquettes flashy à la moindre invitation bienséante à dîner.


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MessageSujet: Re: Un passé pour un futur [PV Kurt]   Un passé pour un futur [PV Kurt] EmptyMar 27 Juil 2021 - 20:23

Hérisson tout hérissé
Montre-moi ton nez
Hérisson tout hérissé
N’a pas voulu le montrer

L’attente n’est pas spécialement longue. Dans la salle de taille moyenne, je suis occupé à regarder mes chaussures,la forme voluptueuse des lacets qui s’entremêlent, comme les relations au final. Les dalles du carrelage au sol sont droites, correctement proportionnées. Un travail classique mais ô combien important dans une salle dédiée à l’attente. Chaque détail doit avoir été pensé, le ménage fait régulièrement, pas de petit objet fétiche à l’accueil pour ne pas attirer le regard, de quoi lire, ni de trop récent, ni de trop vieux, une pièce tout en longueur pour placer un maximum de chaises contre le mur, jamais au milieu. Tant de non-dits qui font pourtant l’essence même de ces pièces.

Créer une salle d’attente a plus de difficultés qu’il n’y paraît.
Un homme approche mais se dirige vers quelqu’un d’autre. Je me recentre sur mes lacets. Quelques secondes plus tard pourtant :

- Laurens Van Vollenhoven ? Kurt Höwigräsche. On y va ?

Les noms de famille sont toujours si compliqué à prononcer et à écrire. Des mots à rallonge, aussi dépourvus de sens que les prénoms et donc difficile à assimiler, voire impossible pour certains. J’acquiesce simplement et répond à la main tendue par respect. Les cheveux bruns courts, les yeux clairs, quelques rides, voilà que je rencontre enfin quelqu’un qui ne semble pas atteindre à peine la trentaine – et je suis gentil. Logan m’a dit de me méfier, que les apparences sont parfois trompeuses, qu’il y a des « jeunes » plus âgés que moi dans le lot et bien plus que je ne le pense. Alors quoi, un homme d’âge mûr… peut-être a-t-il en vérité 60, 70 ans ?

Il se tourne avant de m’avoir laissé le détailler davantage et m’invite indirectement à le suivre. Notre légère balade s’achève dans un bureau assez classique. Pas d’objets volants non identifiés, pas de magie à l’œuvre tout du moins visible. Ça me va. Cela fait quelques années maintenant que je baigne dans la sauce magique, mais certaines choses ne manquent toujours pas de e surprendre. Je me souviendrais toujours de ce gars qui s’est métamorphosé sous mes yeux le plus naturellement du monde, sans même m’accorder une seconde d’attention malgré mon air éberlué. Je continue de me porter au mieux lorsque les gens paraissent normaux.

- Café ?

De nouveau, je hoche la tête. Pourquoi pas. L’homme, Kurt, n’a pas l’air pressé, pourtant je devine à la pile trônant sur son bureau que le travail ne manque pas. Cela continue de me paraître incroyable qu’une organisation – et même plusieurs – soit parvenue à se former sur quelques choses d’aussi inconnus jusqu’alors. Des gens travaillent spécialement dans des départements ultra ciblés et le travail continue d’affluer malgré tout. Comment autant de monde sur Terre, aux pouvoirs parfois déchaînés, ont-ils pu rester, et continuent à l’être, dans l’ombre d’absolument toute instance gouvernementale ? Y’a-t-il des hommes politiques, des acteurs et actrices doués de magie mais mêlés au monde ?

Je récupère la tasse tendue et observe le fluide tenter ses échappées sur les bords avant de retourner, résigné, à son horizontalité, petite mer d’huile. La chaleur envahit mes doigts sans me brûler. Je relève la tête vers le… le directeur ? L’agent ? Je ne saurais dire avec exactitude ce que cet homme fait comme travail. Tout reste assez flou.

« Je suis désolé, je n’ai pas eu beaucoup d’informations sur le pourquoi du comment de ma présence. Je sais que ça à voir avec le blocage de mon pouvoir mais je ne sais pas trop ce que vus comptez faire. Vous pouvez m’expliquer ? »

Et pour pallier son absence de connaissance, rien de mieux que de demander. Après tout, qui mieux que lui peut m’expliquer son travail ? En des termes simples, si possible. J’espère que mon dossier stipule bien que je suis encore novice en la matière. En tout ce qui touche à… tout ça.

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MessageSujet: Re: Un passé pour un futur [PV Kurt]   Un passé pour un futur [PV Kurt] EmptyLun 9 Aoû 2021 - 8:04



Un passé pour un futur
Laurens & Kurt

« Le passé est souvenirs. »

Kurt eut un sourire quand l'homme acquiesça à sa proposition de café. Il avait lui même besoin de tremper ses lèvres dans le liquide chaud et réconfortant. C'était du moins ce qu'il en pensait : un petit kawa pour la route, et c'est reparti ! La machine ne sut être totalement silencieuse, malgré le prix exorbitant qu'il avait dépensé pour l'avoir. C'était ce genre d'appareil qui permettait dans un espace plus réduit qu'un café de rue d'obtenir un résultat bien plus que satisfaisant, notamment en broyant les grains minutes. C'était également le genre de machine qu'Edwin avait pu lui offrir pour son anniversaire, notamment parce qu'elle n'était bruyante que dans sa production de café et ne perdait pas de temps à la parlotte, mais aussi parce que son amour pouvait jeter un bras au feu, ou un mois de salaire, pour lui permettre de travailler avec sérénité. Peut-être était-ce d'ailleurs en qualité de supérieur qu'il avait également agit ! Toujours était-il qu'un bruit de marteau piqueur atténué résonna dans la pièce et Kurt put enfin délivrer deux café fumant à l'odeur tout bonnement divine.

Le mêlé revint s'asseoir derrière son bureau, ses mains entourant presqu'amoureusement sa tasse de café. Il n'avait pris qu'un expresso, connaissant sa propension à descendre un certain nombre de tasse de cet or noir les week-ends de boulot. Il fallait dire que les grains de café coutaient tout de même cher et il prévoyait de surprendre Edwin avec un week-end hors de prix en amoureux. Kurt se reconcentra sur la tâche du moment, coupant court à toute divagation plus ou moins érotique, du moins amoureuse à l'encontre de l'homme avec qui il partageait sa vie.

-Je suis désolé, je n’ai pas eu beaucoup d’informations sur le pourquoi du comment de ma présence. Je sais que ça à voir avec le blocage de mon pouvoir mais je ne sais pas trop ce que vous comptez faire. Vous pouvez m’expliquer ?

Trempant ses lèvres dans l'expresso, il savoura quelque peu la mousse qui se faufila entre ses lèvres et répondit tranquillement :

- Bien sûr, je ne suis pas un monstre !

Kurt reposa sa tasse et se délecta du bruit qu'elle fit en rencontrant sa soucoupe. L'homme essaya d'organiser ses mots afin d'être le plus clair et le plus concis possible pour ne pas perdre Laurens. Clair, il pouvait l'être. Concis, c'était une autre histoire. Il savait, après lecture du dossier de l'homme assis en face de lui, qu'il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait, du pourquoi ou du comment. Non pas que ce soit un manque d'intelligence, cela aurait été terriblement méchant de la part de Kurt, mais que Laurens était apparemment un ancien innocent. Pour avoir vécu une situation similaire après son réveil, le directeur des Souvenirs ne pouvait que sympathiser. Il n'est pas facile d'apprendre tout à coup que le monde ne tourne pas exactement comme on le croit. Kurt en avait fait l'étrange et parfois douloureuse expérience. Quand on sort d'un coma sans souvenir et qu'il faut apprendre à revivre, c'est déjà une chose, mais comprendre par la suite que cet apprentissage était partiel et découvrir la magie et le monde d'Orpheo, c'est tout autre chose.

- Alors, il m'a été dit que vous ne compreniez pas votre pouvoir et il est effectivement cas d'un blocage. J'aimerai que vous m'en disiez plus à ce propos. Il n'est fait aucune mention de don ? Vous n'en avez pas connaissance je suppose ?

Il but une petite gorgée de café avant de reprendre.

- Je suis le directeur d'un département un peu particulier, dépendant de la Police Magique, pour ne pas dire la police secrète, et des Archives. Le département des Souvenirs. Mon rôle consiste à collecter des informations, le plus d'information possible et à en vérifier la véracité. De plus, j'ai un droit ou plutôt une exigence de regard particulière sur tout ce qu'il se passe dans Orpheo. Sorte d'espionnage en interne et en externe. On dit département des Souvenirs parce que nous sommes, moi et mes agents, aidés d'une machine mise au point par nos techniciens et qui nous permet, en la connectant à des êtres magiques, de transcrire sur papier des pensées, des souvenirs, des rêves, des idées...

La machine pouvait être incroyable. Il y avait même eut un cas, un seul, ou elle avait prédit quelque chose. Il s'agissait d'une sorcière elle-même capable de visualiser des événements du futur et elle s'était servie de ce don pour retranscrire une potentialité de la dite sorcière. Ce fut fort heureux étant donné qu'elle s'apprêtait à les trahir. En s'appuyant sur la magie, la machine permettait donc de révéler l'intérieur des gens. Une seule condition était cependant nécessaire : être consentant. Sinon, n'en déplaise au directeur de Berlin, la torture aurait été abolie depuis longtemps. Les directeurs de siège étaient d'ailleurs obligé de rendre une petite visite à Kurt une fois par an et ce n'était pas pour plaire à tout le monde. Mais s'ils n'étaient pas contents, ils pouvaient démissionner !

- Autant vous dire tout de suite : les résultats sont aléatoires et nécessites une interprétation. Nous pouvons n'obtenir que des mots isolés, des images en noir et blanc ou encore une feuille de papier déchiré. Mais l'on m'a demandé d'essayer de vous aider à y voir plus clair.

Kurt finit sa tasse avec un soupçon de regret.

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MessageSujet: Re: Un passé pour un futur [PV Kurt]   Un passé pour un futur [PV Kurt] EmptySam 11 Sep 2021 - 15:59

Le pouce me pousse
l’index me vexe
le majeur me fait peur
l’annulaire va prendre l’air.

Georges me manque, quelque part. Sa démarche spectrale, son détachement face au monde est paradoxalement mon nouvel ancrage dans cet environnement plus complexe, plus divisé que jamais. Il me semble entendre de nouveaux mots tous les jours, tâchant tant bien que mal de les assimiler, la mémoire du nourrisson en moins. Orpheo, sorciers noirs, méchants et gentils qui s’affrontent pour des idéologies comme le font les politiques devant un gisement de pétrole. L’appât du gain ne semble pas s’arrêter à ces « non-doués » que cette organisation chercher à protéger.

Le besoin de jouer avec mes doigts, de compter les carreaux de carrelage ou le clic-clac de l’horloge se fait de plus en plus insistant, comme une mélodie rassurante dans un univers hostile, sans préoccupation autre que de lutter contre moi. Mon rendez-vous du jour semble enfermé dans sa bulle d’habitude. Il se délecte de l’odeur de son café avec un calme à tout épreuve. J’aimerais un jour pouvoir ressentir cette quiétude au plus profond de mes entrailles, pouvoir construire quelque chose. J’envie son pas lent, l’appréciation de son environnement, le mouvement calme de ses orbites.
Mes questions tombent comme des gouttelettes d’eau qu’il se contente d’observer de loin. Ces hommes et femmes attachés à la paperasse ont cela en commun, dotés de dons ou non. Une apparente amabilité, une poignée de main proche mais une odeur dont on ne se souvient pas, des mouvements diffus. Est-ce leur travail qui les rend si distant, ou se protègent-ils de quelque chose ?

- Bien sûr, je ne suis pas un monstre !

J’acquiesce et mes doigt jouent encore entre eux, s’entremêle dans le bordel qu’est ma vie. Espérons que ces experts y comprennent les grandes lignes.

La suite m’amuse autant qu’elle m’agace. Je persiste à demander des explications, mais sitôt ces dernières exprimées, c’est mon âme qui s’envole, qui part vaquer autre part. Sur cette table, entre le presse-papier et le mug qui contient trois stylo rouge et un bleu. On me parle dans une langue étrangère, un argot plus ou moins évident, qui varie selon l’individu. Je déconnecte très rapidement, à l’instant même où Kurt déroule paisiblement son CV. Qu’on me fasse un cours sur la chimie nucléaire tant qu’à faire.

Je tapote le dessous de la table avec une régularité exemplaire. Une machine. Pour les souvenirs. Des résultats. Aléatoires. Peut-être suis-je en train de développer un TOC, mais près tout il est plus facile d’apprendre en chanson, en rythme.
La grande inspiration qui descend ma trachée me semble lointaine et je fronce les sourcils. Dans la globalité… Dans la globalité, je pense avoir compris. Je dois donc effectuer une sorte d’IRM, d’échographie, que sais-je afin de récupérer des fragments qui puissent avoir un lien avec mon pouvoir. Ça me paraît complètement loufoque, mais ce monde ne cesse de me prouver que tout cela est parfaitement normal.

« Je… ne sais pas. »

Ma main remonte à ma tempe, frustré comme souvent d’avoir à employer le jargon du coin, avec la honte intrinsèque de faire un contre-sens ou raconter des bêtises. Les dons et les pouvoirs. Une histoire de partie psychique et partie physique. Ou… Quelque chose du genre. Il avait eu vent par Logan d’une possibilité de don lié à Georges mais apparemment, cela n’était pas très bien vu de se balader avec un fantôme à nos basques par ici.
Je tente de décrypter mon interlocuteur en le fixant très intensément. Est-ce… une sorte de médecin ? Est-il protégé par une équivalence du secret médical ? Si mon dossier ne fait pas allusion à Georges, alors peut-être est-il préférable de le passer sous silence ? Mais si la machine est en capacité de montrer le passé des gens alors…
Je hausse les épaules et un craquement sourd, perceptible de mes oreilles seulement, retentit dans mon dos. La vieillesse frappe donc déjà ! Mes yeux parcourent le dossier tourné face à Kurt. Il doit contenir quelques informations sur moi. Je l’indique du menton.

«  La paperasse doit vous avoir dit que mon souci principal est la gestion de l’autre là, le p… pol… - je serre les dents, la mémoire me faisant déjà défaut – ...tergeist. Voilà. Il y en a deux en vérité. Enfin, l’un d’eux ne me pose pas problème, si ce n’est qu’il squatte allègrement mon corps. Je... »

ça devient vraiment compliqué, j’ai besoin d’un traducteur. Je souffle et lance :

« … Il vous expliquera mieux que moi. »

Logan m’a prévenu de ne pas sortir Georges à tout bout de champ pour éviter de foutre le bordel, mais nous ne sommes que deux et Kurt m’a l’air suffisamment éclairé pour ne pas sortir une lame, que sais-je, ces femmes et hommes m’ont toujours l’air sur-armés, d’on ne sais où. J’appelle tranquillement le petit fantôme de 15 ans, ses cheveux mi-longs qui flottent, ses vêtements aussi, tragédie de noyade qui ne l’a pas même libéré au moment de sa dissociation.
Son sourire enfantin vient enchanter la pièce d’une odeur marine discrète et il effectue une pirouette, délaissé de la gravité du monde. Aussi enjoué qu’il l’a toujours été. Stable dans sa folie. A mille lieues de mon état.

Hm hm, Laurens et moi avons développé un lien particulier. Je peux partir assez loin en éclaireur et il peut voir à travers mes yeux. C’est pas mal, le lien reste sur… je pense la longueur d’une très très longue rue. 20 maisons ! Peut-être un peu plus, un peu moins.

Je l’indique de la main pour approuver ses paroles. C’est à peu près ça. Il m’aurait été possible de répéter ces mots, mais ils sonnent plus adaptés au discours d’un enfant que d’un adulte. Revenons-en à nos moutons. Mon pouvoir, ou don, est donc issu d’un blocage. Ou peut-être est-ce le nom ? Il me semble en avoir vu de toutes les couleurs à ce propos. Ils rivalisent d’ingéniosité lorsqu’il s’agit de nommer de nouveaux pouvoirs. De quoi rire un bon quart d’heure.
Je secoue la tête de droite à gauche, calmement, comme pour me débarrasser des pensées parasites.

« Je n’ai jamais eu « connaissance » de ce… pouvoir. Il n’y a pas eu d’élément déclencheur. Juste une constatation du fait accompli lorsque votre collègue m’a trouvé. »

Georges acquiesça très vite de la tête, comme pour marquer une fois de plus l’écart entre nos caractères.

Lau’ a toujours été une sorte d’aimant. J’ai su dès le début que vous seriez pas capable de l’atteindre avec vos pouvoirs. Il a un air très sécuritaire.
«  Cela fait à peu près vingt ans que ça dure. Enfin, que j’ai rencontré, si l’on peut dire, Georges ici présent. »

Je me demande s’il est possible d’avoir un pouvoir dès la naissance. Je n’ose pas poser la question de peur d’être ridicule, bien qu’elle me paraisse logique. Avec un don aussi étrange que celui-ci, pas étonnant que je ne m’en sois pas rendu compte. Mais alors, de qui vient cette soudaine mutation génétique ? De ma mère, de mon père ? Le mystère restera entier, car personne ne m’a un jour sensibilisé à ce genre de nouveauté et mes parents n’ont cessé de sembler démuni lorsque l’autre, le poltergeist, Hector, est apparu.

« Il faut que je pense à quelque chose en particulier pour votre machine ? Ou vous avez besoin d’autres informations ? »

Déballer ma vie est finalement un exercice plutôt apaisant. Il me… soulage, même. Mais inutile pour autant de déblatérer à longueur de journée sur mes déboires. Ces personnes doivent vivre des choses bien pires que cela.

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