Au bord de l'eau [Pv Nathaniel]

Le soleil brillait aujourd'hui, assez fort pour qu'une jeune fille aux cheveux blonds et à l'allure noble sorte dans sa chambre et se balade dans les environs, en quête de tranquilité et de repos. S'isoler avait toujours été la chose que la petite princesse faisait le plus, ce n'est pas ici que cela allait s'arrêter. Pourquoi être seule lui dirait-on. Sa réponse serait aussi bête que la question, c'est-à-dire qu'elle préférerait largement la solitude que de la compagnie. Isabella, parfois, avait du mal à faire comprendre ça aux gens qui s'obstinaient à vouloir devenir son ami. L'amitié comme tout autre contact avec les autres n'étaient que des choses que la demoiselle ne voulait plus revivre. Ne plus souffrir. C'est donc avec ces pensées qu'elle arriva devant le lac, toujours aussi beau et aussi limpide que la dernière fois qu'elle s'était aventurée ici. Le calme règne en maître en ce lieu.

Se calant contre un arbre à l'abri des puissants rayons du soleil, Bella fit attention à ne pas salir sa robe bleu clair et posa sa tête contre le tronc. Admirer la limpidité et la beauté du lac lui donnaient des envies de liberté, d'évasion. Mais seule, est-ce que cela en valait-il la peine? Plutôt être seule que mal accompagnée. Une silhouette se matérialisa près du bord de l'eau. Un esprit qui se baladait dans le coin sans doute. Elle ferma les yeux et se coupa du monde, écoutant d'une oreille attentive chaque bruit alentours. La seule chose que Bella ne put entendre, c'était les bruits de pas.

Il n'y a aucune raison à ce geste. Pas besoin de compassion, juste une brutalité sans merci, juste une envie de voit l'autre souffrir, parce qu'il est là, et qu'il vit sa vie. Le problème récurant des poltergeist est qu'ils n'aiment pas nous voir vivre. Et là, contre le tronc de cet arbre, un étau invisible me resserrant la gorge, j'étais visiblement en mauvais position. Je n'avais pas spécialement eut envie de partir chasser le poltergeist ce matin. Non j'avais plutôt eut envie de me promener. Et donc par conséquent je n'avais pas emporter mes doubles dagues, mes armes préférées, spécialement produite pour éliminer un poltergeist. Je n'avais rien sur moi malheureusement. Et le vieux monsieur qui évacuait sa rage contre moi pensant qu'il n'y avait rien de plus infect d'être mort alors que je vivais essayais de me tuer.

La sueur perla sur mon front, j'avais vraiment du mal à respirer et les quelques bouffées d'air que j'arrivais à glaner pendant les moments de distraction du fantôme hors de lui ne parviendraient bientôt plus à me faire survivre. Mais quel idiot de partir sans une armes aussi ! En plus je savais que le coin grouillait de fantôme et qu'il m'était fort possible de devoir en rencontrer malheureusement un. Au moins me dis-je, j'avais de la chance d'être tombé sur un poltergeist. Parce que moi et les âmes errantes, ça faisait vraiment deux. J'étais un exorciste qui tuait les sorciers noirs et exterminait les poltergeist. Je n'étais pas de ceux qui avait assez de tact et de douceur pour traiter avec un fantôme perdu. Le papi me souleva avec sa force destructrice et m'envoya alors valdinguer contre un autre arbre. Je frappais durement l'écorce et un filet de sang coula le long de ma tempe. AU moins m'avait-il lâché.

Le mort en colère essaya alors e s'introduire en moi, de me faire souffrir, comme il le faisait souvent. Mais contrairement à ses assauts physiques, cet assaut mental était faiblard, assez pour que je puisse avoir le temps de me relever et d'élaborer un plan. Mes dons ne servaient malheureusement pas pour ce genre de situation. Et comme j'étais assez boulet en ce qui concernait les pouvoirs, il se trouvait qu'il fallait souvent que j'innove. Je me demandais soudainement si je ne pouvais pas user d'un peu de flammèche? J'étais complètement nul avec le feu, mais au moins cela détournerait l'attention du poltergeist, le temps que je puisse tracer des runes. Je fis donc apparaître quelques flammes qui s'en prirent au poltergeist. Elles ne lui feront rien malheureusement. L'effort me coûtait et je le sentais au niveau de ma tête qui commençait à me faire un mal de chien. Avec le sang qui dégoulinait de ma tempe j'inscrivis sur l'arbre une rune pour enfermer le poltergeist. Le feu disparut car j'étais dans l'impossibilité de faire plus. Je commençais les incantations et l'enfermais enfin dans l'arbre. Je scellais la rune et prononçais d'autres incantations qui détruire le fantôme. La rune s'effaça doucement tandis que je continuais mon chemin, fatigué.

J'avais très mal dormis cette nuit et cela aurait été mieux pour moi que je ne rencontre pas le poltergeist. Surtout qu'en ce moment, j'avais d'autre chose à penser que la chasse aux poltergeist. Je me dirigeais vers le lac du domaine de Landcastle, espérant vaguement y rencontrer Luka mais sans grand espoir. J'avais surtout envie de revoir cet endroit. Arthur et moi avions passé quelques semaines communes de cours au Mystery Orphanage. Lui finissant ses études, moi les commençant.E t nous venions souvent ici. Je vis soudain une petite fille blonde. Sûrement une orpheline. Je m'approchais doucement d'elle.

-" Belle journée n'est-ce pas?"

Rien de plus pitoyable... Désespérant Nathaniel, décidément, les relations humaines c'est vraiment pas ton truc. Je me demandais soudainement de quoi j'avais l'air. Mon t-shirt noir déchiré sur le côté, laissant voir une coupure, mon jean sale et un peu ouvert. Et le sang qui coulait le long de mon visage, ainsi que la terre qui le maculait. Vraiment n'importe quoi. Je pourrais me baigner dans le lac au moins. J'avais sur moi mon maillot. Et cela me rendrait sans doute plus présentable. Mais après tout, quesque j'en avais à faire d'être présentable? Je n'avais pas à parler de la pluie et du beau temps forcément... Pourtant je l'ai fait... Ridicule.

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we accept the love we think we deserve
everybody knows that everybody dies

La vie est pleine d'occasions presque manqués et de coups de chance absolue, de grand amour et de petits désastres. La vie est faite de milk-shakes à la banane, de cuisines équipées, et de chaussures de toutes les formes et de toutes les tailles. La vie est banale à en mourir et fabuleusement incroyable. La vie c'est tout ça à la fois, à chaque instant. Alors il faut prendre tout ce qu'il y a à prendre.

(c)wild heart