Quand une Fleur rencontre une Horreur [ PV Shybaï]

Un soleil de plomb était présent en cette journée. Il ne faisait pas particulièrement chaud à sortir en t-shirt et en sandale mais pourtant une bonne partie des élèves étaient tous dans la cour à jouer à des jeux. Certains faisaient un jeu. D'autres discutaient et quelques uns jouaient les solitaires dans la cour comme le cas de Lisbeth Van Mausen. Il y avait bien une fille assise par terre sur l'herbe à regarder l'ombre des arbres bouger selon le mouvement du vent. Elle s'amusait à décider de ce que représenter les ombres: il y avait des monstres dévoreurs d'âmes, des animaux hybrides ou bien juste de temps à autres l'ombre d'un oiseau se faire dévorer par celle de l'arbre. Lisbeth leva les yeux dans l'arbre pour observer l'oiseau en question qui se lavait le plumage. Il s'arrêta brusquement en tressaillant comme si quelque chose le gênait. Oui. Cette petite fille là en bas qui l'observait. Elle le regardait étrangement mais d'une manière trop gênante. Finalement il reprit son envole comme si un objet tranchant lui lui piqué le bout des plumes.

La journée finis sans rien de bien croustillant. Rien à se mettre sous la dent et pourtant elle avait faim. Elle se dirigea vers les cuisines incognitos pour piquer quelques fraises bien rouge sous le nez des cuisiniers avant de s'enfuir tout aussi discrètement qu'un fantôme. Les doigts tachés elle se l'es suçoter pour les nettoyer et essuyer ses doigts dans un mouchoir. Que faire ? Elle n'avait pas envie de rentrer et ne voulait pas trop s'éloigner et pourtant depuis quelques jours elle avait en tête de visiter d'anciennes ruines. C'était un étrange endroit qui intéressait une petite fille trop sombre pour y aller vue la puissance magique qui devait y avoir. Elle se mit alors à parler seule avec elle même:

" Mais enfin c'est peut être dangereux! "
" Tu n'est qu'une trouillarde ! "
" C'est pas vrai! Mais si jamais il y avait un aspect négatif et si les autres ..."
" Chut! Je vais y aller ! Tu n'as rien à redire ! "

Mais allons donc! Voilà qu'elle allait se faire contredire. Il faut toujours garder les rennes de sa conscience sinon... Il se passe des choses beaucoup trop négatives. D'un pas léger et discret elle fit son chemin pendant quelques temps jusqu'à arriver à un étrange endroit. Personne ne savait ce qui s'y passait mais pourtant Lisbeth ressentait quelque chose comme si une certaine énergie passait tout autour et dans les ruines. Les gens normaux n'aimaient pas s'approcher des lieux a parts les touriste naturellement. Trop malsains et dangereux disent les plus superstitieux. Mais cette énergie semblait tellement prête utiliser...

" Lisbeth... Non... "

Elle en avait tellement envie. Sa main se mit à trembler quand elle leva celle-ci...

" J'ai besoin de toi... S'il te plait... " Souffla Lisbeth

Parfois, j'ai envie d'enfiler mes chaussures et de m'enfuir au loin. Mais ici c'est chez moi, je ne peux pas partir, je ne le veux pas. C'est juste mon inconscient qui veut être sûr de sa liberté, sûr qu'il est libre de ses mouvements et que, si un jour il le décide, on pourra partir. Comme si il avait peur qu'une chaîne nous retienne à ce moment là. Alors moi je lui prouve qu'il a tort. J'enfile mes chaussures et je pars visiter un petit bout de Monde. Et tiens... pourquoi pas les ruines aujourd'hui ? C'est une bonne façon de lui montrer que je suis bien mieux à l'orphelinat que dans cet endroit lugubre...

Décidée à prendre ce chemin, je troque donc mes pantoufles contre des talons compensé qui m'offrent quelques centimètres de plus que mes élèves, enfonce mon chapeau noir sur ma tête et me rajoute en vitesse une pointe de blush sur mes joues. Un coup d'oeil au miroir me confirme que je suis sortable et j'ouvre donc ma porte en coup de vent. Direction ? Liberté ! Sur mon chemin je croise des enfants qui jouent et rient et cela fait immédiatement danser un sourire sur mes lèvres. C'est tellement beau de voir la joie dans les yeux d'un enfant qu'à chaque fois, je suis assommée par tant de beauté... J'ai envie de rester là pour rire avec eux, mais mes pieds me force à continuer. Et puis il faudra bien que j'accepte la vérité un jour : je ne suis plus une enfant.

Plus je m'approche des ruines, plus j'ai envie de retourner dans mon passé et de redevenir enfant. De pouvoir fuir face à mes responsabilités. Parce qu'il y a quelque chose de déplacé, d'anormal ici. Un Poltergeist ? Je ne pense pas... Ce qui traîne là-bas dégage une aura différente, mais pas moins dangereuse. A présent, mon inconscient n'a plus qu'une envie, partir et retourner au Mystery. Mais je suis grande à présent, je dois faire face à mes cauchemars. Alors mes pieds continuent à avancer, prêt à se dresser contre l'inconnu.

- Quand faut y aller, faut y aller...

Pourquoi marmonner ces mots là à voix haute ? Je ne sais pas, mais en tout cas ça me donne le courage de mettre un pied devant l'autre. Comme si le simple son de ma voix me protégeait. Et c'est un peu ça au fond, il me permet de vérifier que je suis toujours en vie, que mon coeur bat encore... Espérons que cela dure encore longtemps...

Sa main continuait de trembler. Il fallait qu'elle vienne. Il fallait qu'elle la voit. A tout prix. Pour une raison qui échapper à Lisbeth. Elle aimait voir ses amis. Elle ne comprenait pas pourquoi cela effrayait les autres. Ils n'étaient pas si méchant que ça. C'était de l'auto protection, les gens hurlent, fuient alors naturellement les créatures se protègent ne voulant pas qu'a leur tour on leur fasse du mal. Pourquoi les gens ne pouvaient-ils pas le comprendre enfin ! Voilà quelques choses que Lisbeth ne pouvait supporter bien qu'elle soit une fille calme. Elle avait une seule peur: qu'on leur fassent du mal. Ils ne le méritaient pas. C'était toujours de la faute des autres. Des vivants. Des sorciers... De tous! Elle rentrait dans une colère noir quand cela les concernaient. Et même si elle n'avait pas le plus grand des pouvoirs... C'était à garantir que vous tombiez sur quelque chose qui n'avait plus rien de très humain.

Elle reposa sa main contre son corps. Elle respirait calmement. Elle n'était pas pressée. Rien n'allait l'empêcher de la voir. Il fallait juste qu'elle se concentre un petit peu. Juste un petit peu.Un tout petit peu. Elle ouvrit violemment ses yeux bleue terne quand sur le sol devant elle, une tache noir se forma. Une immonde tache noir. Le sol se mit à se dégrader petit à petit. Un trou était entrain de se former. Créant un vide vers les enfers. Lisbeth se mit à sourire. Elle arrivait.

" Mo... Momma "
" Lisbeth... Trop de puissances ici. Trop de puissance. "
" Tais-Toi! " hurla t-elle

Un son métallique se faisait entendre. Un affreux bruit mais pourtant Lisbeth l'adorait. Il signifiait tellement de choses pour elle. Le son continuait d'approcher de plus en plus. La jeune demoiselle était encore plus impatiente. Quand enfin, le bout de la cage apparut. Il se dressait petit à petit. Une femme attachée par des chaines. Son visage a moitié cachée. Sa mâchoire n'avait plus rien d'humaine. Mais bien monstrueuse. Lisbeth continuait de sourire. Elle avait envie de rire. De pleurer. D'hurler;

" Mo... Momma "
" Lisbeth... Ma petite... " dit la créature

Elle s'approchait de la cage. Passait dessous pour venir se coller contre elle. Il lui fallait cette présence.

" Momma. Tu m'as manquée "
" Est-ce que j'ai l'air morte Lisbeth ? "
" Biensûr Momma. Tu est si belle comme ça. "

Elle enfuit son visage contre son ventre. Quand elle sentit une présence. Il y avait quelqu'un ici. Quelqu'un qui n'avait rien à faire là. Momma se mit à trembler avant de pousser un abominable cri.

Spoiler:

Le cri déchire le silence de manière si brusque que j'en manque de tomber. C'est un bruit inhumain à vous briser le coeur et à faire répandre vos tripes sur le sol. Horrible, sans nom, impensable. Je n'ai qu'une envie c'est de fuir le plus loin de cette abomination. Mais je n'ai plus 5 ans, je ne dois pas me comporter comme une enfant. Il est de mon devoir d'avancer.

J'ai peur de ce qui m'attends. Mon sens de l'écoute à déjà été pervertit par ce cri si horrible et je n'ose pas imaginer ce que ma vision va devoir subir. Tourner les talons me semble l'échappatoire le moins risqué.
Mais je ne peux pas reculer.
Mais je ne veux pas avancer...
Presque inconsciemment, je deviens translucide. Cela me confère presque une sorte d'armure, je me sens moins vulnérable ainsi. Les gens ne peuvent pas viser, juste deviner ma présence. Et, comme pour me rassurer encore plus, je fais fleurir des fleurs sur mon passage. Ce sont des illusions, évidemment. Mais j'avoue que j'en suis assez fière. Les fleurs c'est vraiment mon domaine de prédilection. Dans une vie passé j'ai dû être fleuriste. Et donc maintenant mes fleurs sont hyper réalistes et toutes jolies. Je devrais être fière. Si je ne flippais pas autant.

Le pire dans cet histoire c'est que je suis sensée être adulte. Sensée seulement. Mais je n'ai pas l'excuse de l'âge pour courir dans les jupes de ma maman me cacher. Du coup en moi c'est un peu le chaos entre la peur, une pointe de curiosité et la raison qui me poussent à reculer ou avancer. Il ne faudrait pas qu'un orphelin tombe sur n'importe quoi par ici... Vaut donc mieux que je me lance en premier.
Mais rien qu'au souvenir du cri, j'en ai des frissons.

Parfois j'aimerais être Harry Potter juste pour avoir une baguette. Car en fait ce bâton c'est super utile ! Vous pouvez vous réfugier derrière. En plus quand ça loupe c'est lui que vous engueulez et pas vos propres capacités. Ouais, je crois que c'est décidé. Pour mon anniversaire, je demande une baguette, j'invente des formules et je faire genre que je suis une sorcière de Poudlard. Enfin, si je suis encore en vie d'ici là.

Bon, arrêtons les parenthèses hors sujet sur des sujet inintéressants et concentrons nous sur l'essentiel. Comme je n'ai pas envie de me jeter dans la gueule du loup, je décide de lancer mes illusions en premier, juste pour voir et surtout entendre une réaction. Mes lierres fictif et mes roses grimpantes se mettent alors à envahir les ruines. Vu que l'utilisation de mes deux pouvoirs en même temps me fatigue un peu trop, je redeviens visible et me concentre sur mes plantes. Je forme un bouclier autour de moi et commence donc à avancer.

- Bonjour ! A qui ai-je l'honneur ?

J'ai lancé la chose la plus bête jamais dite. En plus je l'ai dite à un mur vu que je ne sais toujours pas où est mon potentiel ennemi. Je suis stupide parfois. Et même carrément souvent. Et puis d'abord, débattre si oui ou non on peut conserver l'espoir qu'un jour mes neurones se réveillent de leur longue hibernation, et bien ça ne va pas faire avancer mon problème.
C'est plutôt moi qui devrait avancer.
Je marche donc vers l'endroit d'où est provenu le cri tout en laissant glisser mes illusions pour les emporter avec moi.
Et enfin j'arrive à la source du bruit.

Instant de silence.

Très.

Long.

Silence.

Puis un cri fuse. Le mien cette fois. Je suis face à une abomination. Comment a-t-elle atterrit là, je ne sais pas, mais c'est pas beau à voir. Donc aussitôt je recule. Il faut absolument que je réfléchisse. Ce... truc a sûrement été invoqué par quelqu'un. Par qui ? Ca je ne sais pas, j'ai pas fait attention. J'avais d'autres soucis en tête.
Il faut que j'aie un plan pour détruire ce machin. Genre courir très vite à l'orphelinat puis revenir avec de l'aide. Sauf que non. La chose m'a très sûrement entendu crier et je doute qu'elle me laisse partir comme ça. Donc je dois lui faire face. Génial.
Et autour de moi mes fleurs éphémère se mettent déjà à faner...