Tranchant comme le silence

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 Tranchant comme le silence

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Admin | Ex- Professeur de sabre & téléportation ~ le pot de fleurs
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Takeji Kido
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MessageSujet: Tranchant comme le silence   Tranchant comme le silence EmptyVen 29 Oct 2010 - 22:50

Je ne suis pas malade. Dans tous les sens du terme pour ceux du fond qui se marrent. C'est pas vrai, je ne suis pas malade. J'ai vidé un demi paquet de mouchoir depuis le début de la journée, j'appelle pas ça une situation de crise. Effectivement, reste à savoir depuis combien de temps je suis éveillé. ... Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. Voilà.
BREF. Je ne suis pas malade. Ça fait trois fois que je le dis, je sais. J'essaie de vous -et me- convaincre que je ne suis pas obligé de porter une écharpe, que je ne suis pas saisi de quintes de toux, et que je ne porte pas de paquet de mouchoirs dans mes poches.
Allez, Takeji, vois le bon côté des choses, t'as pas encore le nez rouge. Pas encore.
N'empêche que ça m'énerve. En plus, ça fait plusieurs jours que je n'ai pas vu Shybaï. Manquerait plus que je la croise, et pouf je ne pourrais même pas... Bref voilà quoi. J'aime pas ne pas la voir. Et j'arrête ce sujet maintenant, parce que je vais partir loin sinon.
Et! J'ai encore une chose à raconter. Oui j'ai toujours des trucs à raconter. Vous savez quoi? En fait non vous savez pas puisque je ne l'ai pas encore dit. J'ai reçu une lettre du maître. Une lettre! Après pratiquement cinq mois sans nouvelles! Maitre indigne. J'vous jure. Ce qu'elle raconte la lettre? Ah bah aucune idée. Je ne l'ai pas encore ouverte en fait. Je sais que c'est de lui à cause de l'autocollant qu'il a collé sur l'enveloppe. Il colle toujours le même. Il doit avoir des fichues réserves énormes. Non mais franchement, je ne vois même pas où il peut trouver ces... Choses. Bref. C'est même pas descriptible. Voyons voir ce que ça raconte:

Mon disciple adoré,

Je vis encore, ne déprimes pas. Le temps me manque pour venir en Écosse. Mais ton sursis ne durera pas sois en sûr! En attendant, j'envoie une jeune fille au Mystery. Elle s'appelle Autumn, je l'ai chargée de t'espionner et avec mes pouvoirs, je te déclare son tuteur. Tutorat qui commence à partir du moment où tu auras ouvert cette lettre (tu regrettes, hein?). Regardes bien la date, ce n'est pas le premier avril et je suis sérieux, comme toujours. Je veux la voir en pleine forme quand je viendrai en Écosse (toi par contre tu as le droit d'être mourant à mon arrivée, ma présence te remettra sur pieds en moins de deux! Tu connais mes méthodes).

P.S: Je suis passé voir tes parents l'autre jour, et ils ont hâte de te revoir. Ta mère est persuadée que tu leur caches quelque chose. Fils indigne. Tu me raconteras tout quand je viendrai. Ça fait partie de ta formation.

Un maître ne fait pas de bisous à ses élèves. Mais comme je sais que tu aimes les câlins, je t'en fais un mentalement, crevette.

Ton vieux jeune maître que tu as dû reconnaître.


... Posons ce papier.
Enflure. L'espère de crevure! Ne vous méprenez pas, je ne râle pas parce qu'il me déclare tuteur sans mon avis. Je râle sur tous ses commentaires. Vous ne le connaissez pas, mais je parierais qu'il a ricané comme un dingue en écrivant ça.
Je suis pas pressé que tu viennes en Écosse, vieux fou!
C'est pas vrai. Mais je me pendrais plutôt que de le lui dire. J'espère qu'il est actuellement pris d'une crise d'éternuements forte. Bien fait. Écrase toi le nez sur une table en éternuant. Ne rigolez pas, ça fait super mal. Mon pauvre nez... Hrm bref.
Et sinon pour ce tutorat... Beh... Je ne connais pas Autumn, donc je vous dirai ça après la première rencontre. Je lui demanderai des nouvelles du vieux au passage.
Et comment ça je cache un truc à mes parents? Je leur en cache plein, oui. Attendez, non, c'est pas ce que je suis sensé dire. Je ne leur cache rien! Rien du tout. Ils savent tout de mes journées, de mes nuits, à qui je parle, qui j'apprécie, qui j'emb... Pas possible comme je retombe toujours là dessus. Et donc en fait, nan, ils savent rien et je leur cache des choses. Plus ou moins volontairement. Je sais que ma mère espère encore et toujours que son fils lui téléphone pour lui raconter sa vie sentimentale. Sauf que le fils il a vingt-et-un ans.
Et puis, le téléphone vers le Japon, ça coûte. Voilà, j'ai une excuse. Mais j'aime quand même mes parents.
Bon. A la base, j'avais l'intention d'aller trainer dehors après avoir récupéré mon courrier. Parce que j'ai pas de mission, ni de cours, et pas moyen de trouver Shy. Je pourrais aller voir Ren, ou Josh, ou n'importe qui en fait. Mais voilà. Cherchez pas d'explication, c'est comme ça. Rappelez-vous, j'ai vidé un demi-paquet de mouchoir, faut pas trop m'en demander.
C'est fou comme je trouve toujours le moyen de commencer un sujet, parler de dix-milles choses pour finalement revenir sur le sujet. Attention! Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, je vais essayer de me tenir au sujet de base. Parole d'enrhumé qui s'ignore.
Maintenant que j'ai reçu cette lettre, ça me donne envie d'aller m'entrainer. Histoire d'être vraiment sûr de ne pas me prendre une raclée le jour où le vieux fou débarquera. Normalement ça ne devrait pas être le cas. Mais ça serait encore mieux si c'est moi qui lui fait manger le sol. C'est beau de rêver. Il m'a formé, il me connait. Mais! Cinq mois à m'entrainer tout seul, doit bien y avoir des trucs que j'ai développé et qu'il ne verra pas venir. Entre le sabre et la téléportation sans oublier l'électrokinésie, y'a de quoi faire.
Mon sabre, viens voir papa. Oui papa porte une écharpe mais non ce n'est pas un dangereux terroriste. Hey! Mon écharpe me couvre juste la bouche et la gorge, le sabre, je vais être vexé. Je te bouderai plus tard, pour le moment faut qu'on s'entende bien. Et puis elle est très bien mon écharpe. Le placard trouve que ça me rend mignon. La preuve, il a laissé tomber la boîte de thé sur ma tête.
Et dans sa langue, ça veut dire "tu m'plais". Je parle le placard, ouais.
Attendez... J'avais pas dit que je ne dériverais pas? Héhé... Je m'en suis même pas rendu compte. C'est la faute du sabre! Il m'a perturbé. Oui j'accuse le sabre. Tout à fait.
Je l'attrape pour l'attacher comme il faut sur moi. Voilà, prisonnier, t'as plus le choix. Oui je sais que tu m'aimes. Où on va aller pour l'entrainement...? Dans la salle au sous-sol? Hmmnan. Parce que. Demandez pas de justification ou ça va encore partir loin.
Les champs, le lac, la plage, la route, la prairie, la forêt? Nan, nan, nan, nan, nan, oui.
Ok, va pour la forêt. Elle bien cette méthode de choix, non? Bref. Ma téléportation et moi on s'entend de mieux en mieux. Juré! Un jour je pourrai aller vraiment loin avec. Vous verrez.
De toute façon, la téléportation c'est l'avenir de beaucoup de choses. Un jour, on fera concurrence aux facteurs. Et aux avions. Et aux voitures. Et à plein d'autres choses.
Bref, la forêt donc. Une téléportation plus tard, c'est fait. Reste à trouver le coin tranquille entre les arbres. Enfin, sous entendu le coin sans arbres en fait. ... C'est une forêt... Pas de commentaire sur mon choix. Sinon je mords. Très fort.
C'est reparti pour une autre téléportation, hasardeuse cette fois.
Je réapparais sur la trajectoire d'une lame. Premier réflexe, sortir la mienne et parer. Punaise. T'as voulu me tuer la téléportation, c'est ça? Et moi qui disait qu'on s'entendait de mieux en mieux. Je note, je note.

- Pardon!

Un pas en arrière, je range mon arme et oh! Mais c'est pas une de mes élèves? Attendez, elle est arrivée il y a peu. Je sais que son nom sonne russe, et qu'elle est muette. Son nom, son nom... Ale... Alexandra? Enfin, version russe, Aleksandra.
Ah, le pas doué, je l'ai interrompue en plein entrainement. Franchement...

- Désolé d'avoir interrompu ton entrainement... Aleksandra c'est bien ça?

Je lui souris -ce qui ne doit pas se voir sous l'écharpe d'ailleurs- sans attendre de réponse orale puisqu'elle ne peut pas parler. Et le langage des signes et moi... Voilà. J'ai quelques bases, mais tellement peu au final. Je vais bouger pour ne pas la déranger je pense. Enfin, en temps que prof qui surprend une élève à s'entrainer à sa matière en dehors des cours, je suis sensé dire:

- Tu veux de l'aide?

Voilà. Voyez que je suis un très bon prof, d'abord.
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MessageSujet: Re: Tranchant comme le silence   Tranchant comme le silence EmptySam 30 Oct 2010 - 14:09

Le sabre est un art qui se pratique à deux

Vous arrive t-il de vouloir tout détruire ? Une rage certaine qui monte en vous. Qui vous brûle les entrailles. Vous avez le sang qui bourdonne sous votre peau. Votre poing se ferme par réflexe. Vos muscles sont tendus comme une corde d'un arc près à lâcher sa flèche mortel. Vos yeux ne sont que noirceur et et colère. C'est ce qui s'appelle littéralement péter un câble. Être fortement énervé au point de vouloir tout casser autour de vous même si vous savez qu'une fois que cela sera fait vous le regretterais amèrement. Mais pourquoi donc nous rentrons dans de telles périodes de crises ? Tout le monde à ses raisons. C'est sur que si vous avez le sang chaud vous avez souvent ce genre de période pour un rien. Et c'est vrai que c'est assez explosif. Mais quand vous êtes une personne douce et qui ne s'énerve que rarement... Ce n'est pas explosif. C'est semi-catastrophique. Pire que Hiroshima et Nagasaki. Pourtant on sait que pour ses gens c'était vraiment nucléaire. Pauvre Japonais.

Mais revenons à notre sujet de départ. Tout le monde à quelque chose qui l'irrite profondément. Qu'on essaye de cacher au plus profond de sois la plupart de sois pour ne pas paraitre des plus idiots. Ce sont des sujets sensibles que personne ne veut aborder. Sauf les idiots et les sadiques. Le problème c'est quand il vient sans qu'on l'y invite. Et pas quand on le cherche. C'est pour cela que Kaiser, le petit Fennec blanc immaculée de la Russe tremblait de peur à ce moment là. Son ami la grande deux pattes était de mauvais poil. Il sentait que jamais elle ne lui ferait de mal mais les deux pattes étaient terriblement imprévisible. C'est quand elle lui caressa la tête doucement qu'il arrêta de trembler. Il était encore tout petit. A peine quelques mois. Neuf ou dix mois.

Aleksandra c'était réveillée en sueur dans son lit ce matin ci. Les yeux exorbitée elle respirait difficilement. Elle courut dans sa salle de bain. Alluma sa douche pour laisser son corps se refroidir sous cette température. Elle était encore habillée mais elle s'en fichait. Elle avait envie de hurler. De pleurer. Ses ongles bien que pas très long s'enfoncèrent dans sa peau tellement elle serait fort ses poings. Plusieurs fois par mois elle faisait un rêve. Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Seule la fin était toujours présente en elle. La fin était une série d'images passaient en accélérés comme dans les films. Ses jambes soudainement faible glissèrent petit à petit au sol. Laissant la jeune rouquine assise. Trempée. Épuisée. Elle ne supportait pas ce pays. Elle haïssait de plus en plus l'Écosse. Comme quelque chose qui vous dévore de l'intérieur. Elle voulait le faire partir. Elle voulait vivre loin. Retourner en Russie. Retourner voir la place Rouge. Le palais du Tsar. Les vieilles rues sombres.
Prise d'une colère soudaine. Son poing vint à frapper le mur en face d'elle. Elle sentit une énergie en sortir mais pourtant rien ne se passa. Elle se releva malgré elle pour éteindre l'eau. Si elle c'était retournée, elle aurait vue plusieurs carreaux fendue. Près à éclater.
Ce n'est qu'en attrapant son sabre de combat. Claquant la porte avec violence que trois ou quatre carreau tombèrent au sol. Brisée. Aussi facile que l'on casse une branche d'arbre avec la force des mains.

Les phalanges de son poing étaient rouges. Elle ne sentait pas cette douleur. Elle courrait. N'importe où. Tant qu'elle pouvait aller loin de la ville et de l'orphelinat. De plus en plus vite. Toujours plus vite. Elle trébucha. Ce fut comme au ralentit. Elle voyait le sol se rapprochait lentement. Elle allait avoir un bleu encore. Elle ferma les yeux. Le goudron d'une route était toujours désagréable à prendre en pleine face. Elle pensée ça en connaissance de cause naturellement. Mais ce que son cour toucha était mou. Le choc fut moins dure qu'elle ne le pensée. Elle ouvrit son regard qui était vert pâle pour voir une feuille. Puis une deuxième. Une troisième. Et ainsi de suite. Elle était étalée sur un tapis de feuille. Elle leva la tête. Des arbres? Un silence ? Quelques bruits d'animaux ? Encore sa téléportation?

Sa rage ne fit que s'accroitre. Ses yeux devenait d'un incroyable émeraude brillant. Elle se releva rapidement et sortie d'un mouvement fluide et rapide son sabre. Elle ferme les yeux. Posa la paume de sa main gauche contre le côté du sabre. Il fallait respirer calmement. La colère était un excellent moyen de se battre mais il causait plus vite la perte d'énergie. Quoi que... Les bras en arrière elle s'élança contre des ennemis invisibles dont elle seule pouvait sentir la présence. Le sabre sifflait. La respiration n'était que silencieuse. Elle continuait son combat imaginaire les yeux fermées. Il fallait que cette énergie qu'elle gardait trop souvent en elle se libère. Ce n'est qu'en ressentant un autre sabre contre le sien que ses yeux émeraude flamboyant s'ouvrir à nouveau.
Un homme de type asiatique. Emmitouflé dans une écharpe venait de parer son attaque.


- Pardon!

Il se recula en rangeant son sabre. La jeune russe l'observa un petit bout de temps. Les traits de l'homme lui disait quelque chose... Un du Mystery encore ? Elle devait être maudite.

- Désolé d'avoir interrompu ton entrainement... Aleksandra c'est bien ça?

Les professeurs étaient les plus étranges de tous. Ils étaient pour la plupart silencieux et observateur. C'était son professeur de sabre et même de téléportation. Lui aussi avait des problèmes avec sa téléportation ? Bien pour un professeur. Par pur réflexe, elle forma un cercle avec son pouce et son index, laissant les trois autres doigts levée. Elle fit descendre sa main en mimant avec sa bouche un " Oui ".

- Tu veux de l'aide?

Elle laissa son sabre dans sa main. Le sabre comme beaucoup d'autres arts doit être pratiqué avec un adversaire pour s'améliorer. Dans le temps, les samouraïs à l'âge de seulement six ou sept ans apprenait à manier le sabre pour devenir plus tard des as. C'était son professeur. Elle pourrait déchainait son énergie sur quelqu'un au moins. Elle acquiesça d'un mouvement de tête. Elle le salua comme on devait le faire avant de se mettre en position d'attaque. Il n'y avait pas de temps à perdre. Surtout que l'homme venait de l'endroit qu'elle détestait le plus. De la source de ses ennuies. De la source de sa colère.
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MessageSujet: Re: Tranchant comme le silence   Tranchant comme le silence EmptySam 30 Oct 2010 - 20:26

Ah, ce signe là je connais. Un oui. Ha, je m'aime, je me souviens de son prénom. Quoi? Y'a beaucoup de gens au Mystery, faut déjà retenir leurs noms à tous. Et ensuite, tous ceux qui viennent de l'extérieur prendre des cours. Puis aussi les personnes qui habitent à Little Angleton et qui ne prennent pas de cours mais que je connais. Et puis... Et puis voilà. Avec une mémoire de poisson rouge atteint d'Alzheimer, c'est pas facile tous les jours.
Oui ok j'exagère. Le poisson rouge est juste amnésique.
Et si j'arrêtais de m'auto-discréditer hein? Juste comme ça. Un jour, j'apprendrai la différence entre auto-dérision et auto-discrédition. Oui j'ai inventé un mot, et alors? Le dictionnaire est méchant et il fait peut. Très sérieusement, la première fois que j'en ai vu un, j'ai tremblé. C'est énorme ces machins! Et je suis sûr que je ne connais pas plus de la moitié des mots qu'il peut contenir. Cessez de ricaner, c'est surement votre cas aussi. De toute façon, je suis sûr qu'il y a des mots qui n'existent pas dedans. Ou alors des mots employés deux fois par an sur l'ensemble de la population terrienne, toute langue confondue. Ils doivent mener une vie très dure ceux là. Songez-y, employés deux fois par an seulement, les pauvres... Ils dépriment dans un coin de ce livre énorme.
Hmm... Aleksandra me salue avec son sabre. Je suppose que ça veut dire "oui je veux te taper dessus". Nan mais c'est le but d'un entrainement non? Taper sur celui d'en face.
Dire que c'est un prof qui dit ça... Bref. Le prof est excusé, il est malade. Il devrait être au lit. Ou pas. En fait il préfère le sabre. D'ailleurs il dégage sa tête de son écharpe en la resserrant autour de son cou pour ne pas être gêné dans son futur entrainement. Puis il sort son sabre et se met à son tour en position face à son élève. Il se demande accessoirement si l'auditoire apprécie qu'il narre à la troisième personne du singulier. Lui, en tout cas, ça l'amuse beaucoup. Il se lance en avant dans une attaque facile à parer parce qu'il a envie, puis se décale d'un pas pour faire glisser sa lame contre celle d'Aleksandra et la ramener à lui. La lame, pas la fille.
Retournons à la première personne. Je ne me sens pas de combattre en parlant à la troisième personne mentalement, ça me perturbe. Perturbé pour un rien? Pas du tout, je me concentre juste pour frapper. Parait qu'on dirait une autre personne quand je me bats avec un sabre. Je cite: "plus concentré", "plus mature", "mouvements précis, fins et nets", blablabla. Moi j'vois pas la différence. En tout cas, pas mentalement.
Bon peut être que si en fait. Bref.
J'esquive et pare quand il faut les coups qui me sont adressés. Je tenterais bien de la désarmer, mais ça couperait court à l'entrainement si ça réussissait. C'est quand même pas le but. Notez que je n'utilise pas la téléportation. Peut être plus tard... Après tout, Aleksandra en est aussi capable.
A ce propos! HA! Vous avez vu? Téléportation et sabre. Voilà c'est tout y'a rien de plus à ajouter. Ça parle tout seul.
Je lance une attaque de côté, détournée au dernier moment pour devenir verticale et trancher de bas en haut.
Hmm... Elle a de la force. C'est pas la première fois que je le remarque. Je pense qu'elle doit être douée en combat à mains nues. Ça peut aussi servir pour le sabre. Allez, testons donc ses réflexes. Pas dur, suffit d'enchainer rapidement les coups. Quoi? J'arrête pas de le dire, mais je suis prof. Ne mettez pas ma parole en doute quand j'ai mon sabre dans les mains. Je ne tranche pas mes élèves, et pas les gens en général. Mais je peux faire une exception... Rien que pour vous. Ne me remerciez pas.
Bref, cet enchainement de coups. Beh il s'est lancé pendant que je vous menaçais. Ouais, vous avez vu ça? Capable de faire plein de choses à la fois. Encore mieux qu'un couteau suisse.
Je lance une jambe vers ses genoux pour la faire tomber. Sauf que je ne finis pas mon mouvement, repose ma jambe et fais un grand bond en arrière pour me mettre hors de porté. Puis j'éternue.
Applaudissez.

- Désolé.

Pas de commentaire, j'ai dit applaudissez. En plus, je n'ai pas besoin de me moucher sur ce coup là. Oui je vais râler.
Injustice! Ça fait du deux contre un là. C'était quoi ce coup vicieux du rhume pour me faire perdre hein? Non mais franchement. Il fallait qu'il se déclenche pendant un entrainement. Bon bah je vais en profiter pour jouer mon rôle de prof. Admirez.

- Décolles un peu plus ton bras qui tient l'arme du reste de ton corps. Tu ne t'en rends peut être pas compte, mais des fois tu as tendance à les laisser trop rapprochés.

Détails, détails, toujours des détails je sais. Mais détail plus détail plus détail, ça fait une différence à l'arrivée. Je sais que j'en commets aussi, de ce genre d'erreur. A mes débuts, c'était horrible. Je crois que j'ai donné envie de se pendre à mon maitre plusieurs fois au départ... Mais il me pardonnait parce que "t'es trop mignon". Texto. Vieux fou.
Bref. La différence, c'est que mes erreurs en général je les vois. Et les corrige. Ce qui n'est pas forcément le cas des élèves. Faut bien que je serve à quelque chose.
Je me remets en position d'attaque. Voyons voir... Je n'ai pas d'idée d'exercice en tête là. Ça va venir. J'attends de voir si Aleksandra a une remarque à faire. Enfin... Dur de communiquer sans la voix, mais on peut se comprendre quand même.
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MessageSujet: Re: Tranchant comme le silence   Tranchant comme le silence EmptyLun 8 Nov 2010 - 20:08

Ce professeur avait l'air d'un imbécile. Pourtant Aleksandra l'appréciait. C'était un professeur un petit peu allumé dans son genre mais qui ne semblait pas bien méchant. Les deux sabres s'entrechoquaient à plusieurs reprises. Elle n'utilisait que très peu ça force physique bien que cela puisse faire battre en retraite son adversaire. Elle se maitrisait comme elle pouvait. Pourtant la rage qu'elle avait depuis ce matin n'arrêtait pas de la torturer. Il fallait que sa s'arrête. Et puis de toute manière ce n'était si grave que cela. Le professeur avait fermé son écharpe sur son cou pour ne pas qu'il le gêne.
Après plusieurs échanges bien en placer, le professeur fit une petite pirouette pour se reculer et arrêter. Aleksandra s'arrêta immédiatement. Et.... Attention.... Il ... Éternua. Pauvre professeur. Il était malade mais il se baladait dehors et jouer au professeur sans qu'on lui demande. Elle fit une mine désolée. Ben oui ça pouvait être aussi de sa faute non ?Elle commençait à s'en vouloir maintenant. Elle ne voulait pas que son professeur aggrave son cas.

- Désolé

Elle n'en prit pas rigueur mais maintenant le remord prenait à la gorge la russe alors que sa colère commençait à s'éteindre doucement.

- Décolles un peu plus ton bras qui tient l'arme du reste de ton corps. Tu ne t'en rends peut être pas compte, mais des fois tu as tendance à les laisser trop rapprochés.


Aleksandra lui sourit avec gentillesse. Elle était amusée. Il essayait de faire genre. Elle le trouvait adorable. Elle soupira et essaya de se mettre comme il l'avait dit et fit quelques mouvements. En effet c'était beaucoup mieux. Elle se remit droite et s'inclina légèrement pour le remercier. Le professeur attaquait. Ses mouvements étaient beaucoup plus fluides. Tant mieux. Ils enchainèrent une danse des sabres à toutes vitesse. C'était très divertissant. Sans faire attention, son pouvoir de téléportation se déclenchait. Il se déclenchait pour l'amener contre un arbre. Elle insulta son pouvoir en russe avant de parer une attaque de son professeur. Elle lui sourit et le repoussa.
Le combat n'était pas finit. Ils continuèrent pendant au moins un bon quart d'heure. Aucun des deux n'étaient près à lâcher mais quelque chose irritait la russe: il était malade. Ce n'était pas vraiment à force égale... Et puis même! On ne se bat pas quand on est malade. Quoi que elle avait dû le faire une fois. Chacun d'un côté de la clairière. Ils eurent le même mouvement. Ils s'inclinèrent. Le combat été finis pour le moment. Elle rangea son sabre pour s'approcher à grande enjambé de son professeur et de poser sa main sur son front. Ben quoi ? C'était son professeur. Pas la peine de tirer une tête pareil. Elle fit une petite mine. Avec l'entrainement, le corps c'était échauffée mais elle n'aimait pas le fait qu'il soit malade. Après tout c'était une des personnes qu'elle respectait au Mystery même s'il était un peu idiot sur les bords.
Elle enleva sa main et le regarda. C'était étrange peut être mais comme on disait il valait mieux prévenir que guérir.

* Pourquoi être sortie en étant malade ? *
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MessageSujet: Re: Tranchant comme le silence   Tranchant comme le silence EmptyMer 10 Nov 2010 - 19:55

Aleksandra se débrouille très bien avec son sabre. Mais elle a tout l'air de galérer avec sa téléportation. A en juger par son expression après la dernière téléportation tout du moins. Hmm... Ça va venir. Elle est gentille la téléportation. Quand elle n'en fait pas qu'à sa tête. En parlant de tête je commence à avoir mal à la mienne. Oui la mienne, pas celle du voisin. D'ailleurs y'a pas de voisin dans le coin. A moins qu'il n'y est un ermite quelque part dans la forêt. Le genre de type qui vous regarde derrière sa barbe, sans un mot, et finit par s'en aller. Et comme un gland, on le suit. A croire qu'il exerce une force d'attraction sur les gens. Non mais vraiment. Bon, l'ermite dans la forêt ça n'a pas dû vous arriver. Mais le type louche isolé dans un coin, hein? Remarquez, si c'est pas vous qui le suivez, c'est lui qui le fera. Y'a des gens étranges quand même...
Bref. Reprenons le combat. Elle fait plus attention à sa position. J'aime quand mes conseils ne partent pas dans le vent. J'aime encore plus quand ils marchent. En général, ils sont quand même faits pour. Je le précise, parce que certains semblent douter... Bande de méchants. Pour la peine je fais la grève des pensées et de la description pendant un quart d'heure. Vous pouvez aller faire votre pause café, à plus tard.

On a donc combattu pendant un bon quart d'heure encore avec Aleksandra, avant de s'arrêter en même temps et de saluer. Pouf, finit. Alors, c'était bien l'entretient avec la machine à café? Le café c'est nul, le thé c'est mieux. C'est peut être mes origines qui veulent ça, c'est vrai. Je maintiens que le thé c'est meilleur, voilà. Je ne sais pas si c'est prouvé, mais j'ai décidé que. Nah. On ne contredit pas un futur malade. Qui a dit que je l'étais déjà? C'est pas vrai. J'arrête pas de dire que ce n'est pas vrai. Même si ça l'est, ça reste faux. Nan c'est pas contradictoire du tout.
Bon, peut être un peu... Un peu beaucoup. Y'a pas d'ordonnance du médecin qui le prouve! Et toc. Excuse bidon, je m'en fiche. M'empêchera pas de sortir.
Aleksandra se rapproche vivement. Hmm? Elle pose une main sur mon front, et fait une grimace réprobatrice. Bah, qu'est-ce que j'ai fait?
Rappelez moi, c'est qui le prof?
Hey, y'a un truc qui...

* Pourquoi être sortie en étant malade ? *

Attendez, c'était Aleksandra ça? Vu qu'elle n'a pas bougé les lèvres, mais que les mots sont quand même venus titiller mon esprit -c'était ça le truc-, c'est qu'elle est télépathe? J'étais pas au courant. En fait, peut être qu'elle non plus vous me direz.

- Tu es télépathe?

La télépathie et moi, ça fait quatre citrouilles et deux courgettes. Et inutile de pointer que ces deux légumes ne valent rien en télépathie. Enfin, je sais pas pour vous, mais moi je n'ai jamais parlé à une citrouille ou à une courgette de ma vie. Et pourtant, j'ai tendance à causer avec tout ce qui m'entoure. Revenons en à cette télépathie. Et à la question posée par la même occasion. Euh... Sabre, pourquoi on est sortis déjà? Quoi, tu veux pas me répondre par que je te fais peur? Mais! Tu m'aimes nan? Avec ou sans écharpe. Tu es atteint d'écharpophobie? Et tu dis que le placard est écharpophile? ... Je veux pas savoir. Nan vraiment ça ne m'intéresse pas. En plus, tu vas faire peur à l'écharpe que j'ai autour du cou. Et c'est très dangereux de faire peur à une écharpe. Elle peut se détendre d'un coup et glisser au sol -du coup vous vous prendrez les pattes dedans-, ou au contraire se tendre et s'enrouler très fort autour du cou comme pour se protéger. Et ça s'appelle se faire pendre, sans la corde. Dangereuses les écharpes effrayées, très dangereuses. Surtout pour leur propriétaires. Moralité, si vous voulez étouffer un type avec une écharpe, faites peur à l'écharpe.
Vous ne saurez pas si ça marche ou non avant d'avoir essayé, héhé.
Et je me rappelle de la raison de ma sortie! Entrainement pour faire la peau au vieux quand il se pointera. Ça justifie le fait de sortir avec un rhume. Ça justifie beaucoup de choses.

- Je suis sorti m'entrainer. J'ai juste un rhume, c'est rien tu sais.

Je lui souris. C'est gentil de s'inquiéter pour son professeur. Mais je ne suis pas en mousse. On verra ça quand j'aurai pris quatre-vingt ans, pour s'inquiéter d'un rhume. En attendant, ça court partout, ça chasse les poltergeists, ça râle et dit que c'est fatigué tout le temps, mais ça continue à s'agiter. Increvable je vous dis. Surtout parce que je n'ai pas l'intention de mourir. Encore moins à vingt-et-un ans, ouais. J'ai encore plein de trucs à faire, que je n'énumèrerai pas ici, parce qu'on y est encore dans trois jours. En plus y'a des trucs que personne ne doit savoir. Donc que je ferai quand je serai sûr de ne pas être espionné. Mais vous savez, pendant ce temps vous pourrez regarder un documentaire sur les bigorneaux, et comment le mariage moules-bigorneaux a été interdit.
Vous allez vous emme*der à mort. Sauf si une méduse poursuivie par un requin blanc s'invite dans le reportage, et que le requin essaie de croquer un bout d'orteil du plongeur. Une petite variante des "Dents de la mer" version réelle... Mais ce que voulait montrer ce film, c'est l'amour entre les requins et les humains. Un requin, c'est très affectueux. Ça vient vers vous en remuant la queue, ça ouvre grand la bouche et pour sourire, et après, ça la referme sur votre jambe. Mais à la base, c'est leur façon de faire des bisous! Regardez, tout le monde a un jour eu la tante avec trop de rouge à lèvre qui laisse une superbe marque sur votre joue après avoir écrasé sa bouche dessus, hein? Bah le requin aussi, il laisse un souvenir. Bon ok, c'est un peu plus violent que le rouge à lèvre de tata Monique mais bon...
Après Vingt milles lieues sous les mers, revenons à la forêt et à la télépathie d'Aleksandra. C'est bien pratique comme don, pour une muette. Enfin, à partir du moment où elle se trouve avec quelqu'un au courant du Secret en face d'elle. C'est déjà ça.
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Tranchant comme le silence

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