Maybe it's just time to be ourselves now

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 Maybe it's just time to be ourselves now

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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyVen 11 Aoû 2017 - 21:59

[Suite du rp au 30 Mai 2017]

« Quand on rabiboche Twix droit et Twix gauche. »

Ne croyez pas, ce n’est pas quelque chose de facile. Je dirais même que cette satané visite m’a pris bien plus de temps que prévu. Bien trop longtemps. Or, il se trouve que ce soir, j’ai un rendez-vous. Pas un rencard, un rendez-vous. A 20h pétante. Et pas avec n’importe qui. Bref, ça a vraiment failli mal tourner cette histoire. Non pas notre précédente discussion – quoique – mais surtout cette visite à Gatineau. J’ai dû hausser le ton et jouer au vrai directeur. Menacer même. Brr. Je déteste ça. Si vous m’aviez vu à ce moment, vous ne m’auriez certainement pas reconnu puisque moi-même, j’ai fini comme une carpe une fois rentré dans la voiture, assez choqué. Je hausse rarement la voix, encore moins pour me faire respecter car je ne trouve pas que ce soit la solution. Et puis se mettre en colère, ça finit par faire péter les plombs, littéralement.

Mais bon là, ces gens étaient vraiment immatures. Ils s’évertuaient à me balancer que blabla concurrence déloyale. Satané profit. On travaille pour la même personne, Orpheo. A partir de là, il ne devrait même pas y avoir de concurrence. Je sais qu’il faut de l’argent et je gère ça très bien, alors cessez de vous entretuer. C’est ce que j’ai dit. Et là, je me suis pris plus ou moins posément un flot d’insultes en me disant que j’étais plus ou moins pas qualifié pour le poste et que Orpheo Canada était en train de se casser la figure à cause de moi etc. J’ai tenu bon et suis passé au-delà de la provocation. Sauf que l’un des deux en a remis une couche en proférant qu’il était sûr que les conservateurs finiraient par récupérer le Canada avec mon peu de professionnalisme et que je devais m’estimer heureux qu’il s’agisse d’eux et pas des sorciers noirs. Là, c’était un peu trop et ma secrétaire n’a rien pu faire pour me calmer. Je me suis levé brutalement de ma chaise et j’ai juste clairement indiqué que s’ils le voulaient, je pouvais franchement me la jouer conservateur voire sorcier noir et fermer définitivement l’un de leur bâtiment. Au hasard. Le scandale est rapidement monté alors je suis passé au-dessus de l’attablée présente et j’ai lancé l’ultimatum. Si ça les gênait vraiment, je pouvais simplement fermer les deux entreprises. Que j’en avais le pouvoir et que leurs employés seraient non seulement dédommagés mais également mutés en d’autres emplacements avec des directeurs moins immatures à leur bord.

Bizarrement, ça les a calmés. Dans le genre directement. Quand nounours s’énerve pour de bon, ça peut donner un méchant grizzli. Un très, très méchant grand ours. Sauf que moi aussi, ça m’a sonné. Je suis rentré bien plus tard que prévu, mais assez tôt pour le rendez-vous. Encore heureux, il ne manquerait plus que ces gars-là m’aient retardé.
Je monte à mon étage et ouvre la porte d’un coup. Pas de sous-directeur, pas de dame. Bien, me voilà donc seul. Seul face à mon bureau et sa paperasse. Pas pour aujourd’hui. Les documents attendront. Je file me changer pour revêtir un jogging et un débardeur classique, une serviette et descend aux étages d’entraînement. J’ai juste envie de me dépenser là. Alors je passe partout, le tapis de course, la boxe, l’entraînement avec mes pouvoirs. J’en fais sans doute un peu trop d’ailleurs car la fatigue me tombe rapidement dessus.

Le temps passe assez vite et je dois me dépêcher de passer à la douche. Je sèche mes cheveux en troisième vitesse, remonte et change de smoking pour passer de noir à bleu marine. Ça ne se verra que pour les yeux aguerris et ça me permet de changer physiquement de moral. Passer à autre chose. J’ai à peine le temps de vérifier l’état de mes cheveux que me voilà déjà descendu au rez-de-chaussée, ma foi très bien présentable. Il faut croire que je suis on ne peut plus à l’heure. Parfaitement à l’heure même. Mon sous-directeur passe à mes côtés quand je m’apprête à sortir, suivit par la charmante dame d’Allemagne. Je le retiens par le bras et il me notifie finalement en me détaillant de la tête aux pieds. Quoi. Y’a quelque chose qui ne va pas ? Je suis trop présentable peut-être ? Je sais pas, Phil a tendance à faire beaucoup pour pas grand-chose. D’ici à ce qu’il ait vu une poussière sur mon smoking et me dédaigne du regard pour ça, il n’y a pas des kilomètres. Sauf que Phil s’en fiche de la mode. Bref, je ne cherche pas midi à quatorze heures et me dirige vers Madame en m’inclinant légèrement :

-J’espère que vous avez pu vous reposer et visiter un peu les environs.

Je me doute qu’ils n’ont pas vadrouillé toute la journée. Après tout, Mme Porter doit être relativement fatiguée par son voyage et Phil est une pipelette lorsqu’il s’agit de faire découvrir le Canada. Faire découvrir n’importe quoi d’ailleurs. Ça peut en devenir rapidement lassant. Saturant même. Je fais demi-tour pour sortir et ouvrir la porte de la belle berline noire attendant au pied du QG. Ouvrant la porte arrière, je fais signe à la dame de s’asseoir, mon co-directeur ayant quitté le navire pour vaquer à ses occupations.

Ceci fait, après avoir évidemment réservé une place au restaurant en question, nous nous retrouvons bien rapidement devant la belle allure du bâtiment. Je n’ai pas souvent l’occasion de manger ici, parce que c’est assez cher. Jouant une seconde fois le rôle de portier une fois que le chauffeur l’ait fait pour moi, je tends mon bras, très galant parce que la galanterie c’est la vie et annonce, pourtant assez sérieux :

-Passé cette porte, Madame, je mettrais mes différends avec votre pays de côté. Oublions un instant que nous travaillons pour Orpheo et mettons les relations diplomatiques de côté. Bien sûr, je n’ai nullement l’intention de faire de l’ombre à votre mari.

Je souris de manière malicieuse. Très malicieuse. Non pas que je pense faire le contraire mais je pense réellement mes paroles et cela m’amuse de songer qu’il aurait pu en être autrement. Je respecte beaucoup cette femme et le peu des talents que j’ai pu découvrir jusqu’à présent. Nul doute qu’elle aurait beaucoup à m’apprendre, si elle l’acceptait. Et je ne suis jamais fermée à apprendre. Ah et :

-Vous pouvez m’appeler Allen, également.

Est-ce que je vais trop loin ? Non, je trouve juste ça terriblement lourd de devoir appeler quelqu’un par son nom de famille pendant tout un repas. Lourd et ma foi très peu « hors cadre de travail ». Nous ne sommes certes pas non plus en blind date mais il y a des choses auxquelles je tiens. Et puis, c’est typiquement canadien d’avoir l’air ami avec tout le monde.

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Elizabeth M. Porter
Elizabeth M. Porter
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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyDim 10 Sep 2017 - 23:23

Rouge ou noir ?
Pour ce genre de repas, la robe cocktail est de norme, mais quant à la couleur.... je mettrai plutôt du noir. Oui, une belle robe noire arrivant en dessous des genoux, avec une belle paire de chaussures classiques noires, et une parure de perle qu'un jour quelqu'un m'a offert. Vous allez me dire : j'avais prévu tout ça ? Et bien mesdames messieurs, je tiens à vous dire que oui, je prévois toutes les tenues possibles que je puisse prendre dans ma petite valise de voyage diplomatique. Bien évidement, arrivée à l'hôtel je les ait faites repasser et mettre à la penderie. En tout je prévois généralement deux tenues de cocktail, une tenu de soirée, une tenu de rendez vous, une tenu de sport -oui on sait jamais...- et plusieurs robes de tout les jours. Evidement quand je dis petite valise... ce n'est pas exactement ça mais presque. Je prévois quelques vestes aussi, et des châles, encore une fois on sait jamais quel temps il fera. Ainsi donc pour ce soir, je mis une cape noire par dessus le tout, après mettre coiffée en chignon élégant pourvu de quelques mèches rebelles. Il en va également de mon image d'être tenue au courant des nouvelles règles de mode sur les coiffures et les habits. Je met un point d'honneur à mon image. Généralement elle me permet d'être prise directement au sérieux. Puis vient le temps du maquillage. Je ne suis pas très douée pour ça, je fais généralement le minimum vitale, le teint, un peu les yeux, et surtout les lèvres. Pour ce soir, une jolie rouge Chanel. Je suis particulièrement fan des rouges à lèvres, je dois en avoir une centaines. Mais je ne me trimbale généralement qu'avec les cinq indispensables : le nude glacé, le rosé transparent, le rouge matte, le violine, et pour finir mon préféré : le marron/rouge 'garçonne'. Allez savoir pourquoi il s'appelle comme ça celui la....
Quoi qu'il en soit, j'étais prête en moins d'une heure. Un exploit ! En même temps, l'hôtel avait beau être un quatre étoile, je n'était pas fan de la baignoire, ce qui raccourcis ma visite de quelques minutes. Arrivée à l'accueil, le gardien m'ouvrir la porte avec un grand sourire.

-Passez une bonne soirée madame.

-Vous de même !

Puis, mon taxi arriva, et ce fut au chauffeur de m'ouvrir la porte, en me complimentant dans un miaulement professionnel. Je le remercie d'un signe de tête. Il en va de soit que c'est surtout pour avoir un pourboire plus élevé à la fin, mais j'avoue apprécier les compliments. Il glissa sur la voie centrale et me promena le long des beaux bâtiments du centre avant de me déposer devant l'immense QG d'Orpheo. Avec ses lumières, il était encore moins discret que le jour mais je le trouvait encore plus beau, plus majestueux. Le hall par contre, résonnait toujours de tout les clapotis des talons certes un peu moins dansants que la journée mais tout aussi pressés et solennels. Au final cet air devait être triste à l'oreille de ceux qui y sont habitués depuis toujours... clap clap clap.... Le sous directeur m'attendait, il me demanda si j'avais pu me reposer, et m'invita à attendre son cher directeur qui arriva dans les 5 secondes qui suivirent, à peine le temps pour moi d'essuyer un petit dépassement de rouge à lèvre. Arriver à notre niveau, il reteint un instant son sous directeur avant de venir faire une petite révérence.

-J'espère que vous avez pu vous reposer et visiter un peu les environs.

-J'ai pu en effet me reposer merci de poser la question, et j'ai eu le droit à une charmante visite de votre ville. Ma foi, elle me paraissait grande, elle est en fait immense !

Il me sourit et m'ouvrit la porte de la voiture qui nous attendait sagement devant la porte, une belle voiture noire reflétant sur ses courbes assez sport les lumières qui passaient par les portes de verres et les fenêtres de l'immeuble. Je n'étais pas très douée pour reconnaître les voitures, ni pour deviner leur marques, il y en avait tellement...
Le bâtiment d'arrivé avait belle allure. Les moulures style renaissances m'indiquait à peu près le style de restaurant qui nous attendait derrière : quelque chose d'extrêmement classe. La voiture s'arrêta, et mon cavalier d'un soir sortis pour m'ouvrir lui même ma porte, comme l'auraient fait les véritables gentlemans, encore un bon point pour ce jeune homme. En sortant de celle-ci, je faillis décapiter mon chignon. Monsieur Kristiansen me présenta son bras avec un sourire plutôt charmeur.

-Passé cette porte, Madame, je mettrais mes différents avec votre pays de côté. Oublions un instant que nous travaillons pour Orpheo et mettons les relations diplomatiques de côté. Bien sur, je n'ai nullement l'intention de faire de l'ombre à votre mari.

De l'ombre à mon mari ? J'eu un petit rire. Personne ne fera jamais de l'ombre à Cormag... Il eu un sourire encore plus malicieux qu'avant. Il apprend vite ce petit.

-Vous pouvez m'appeler Allen, également.

-Très bien, monsieur le directeur, mais à deux contions !

Il eu un petit moment de silence.

-Appelez moi Elizabeth, et c'est moi qui offre le vin.

A mon tour de sourire.
Le réceptionniste nous indiqua la salle du restaurant, après avoir bien noté que nous sommes arrivés. Dans ma tête je m'imaginais le tableau : un jeune homme plutôt séduisant au bras d'une femme plus âgée. Même si mon sang sorcier me permet de ne pas vieillir à la même allure que les humains, je reste visuellement plus vieille et plus mûre. Qu'en bien même, cette soirée pourrait être intéressante, rien que de pouvoir bavarder avec lui m'en fera apprendre beaucoup et Ca peut toujours servir. Un serveur nous demanda de le suivre avant de nous présenter de sa main gantée blanche une table à la nappe rouge et aux couverts en argents bien brillants. La salle était splendide, et le mobilier choisi avec grand goût. Le directeur me ôta ma cape et me tira ma chaise, toujours avec son joli sourire et dans son élan de gentilhomme parfait.

-Le restaurant est magnifique !

C'était plutôt une pensée qu'une vrai réflexion à voix haute mais j'admirais l'espace environnant. Une fois que mon cavalier fut assis face à moi, le serveur nous donna une carte du menu chacun et avant que Allen ait pu attraper la carte des vins et bouteilles que le serveur lui tendait à lui, je souris et tendis ma main vers elle.

-Merci, mais celle-ci est pour moi.

Le serveur resta un instant, le regard bloqué sur moi.

-[color]Oui, ça arrive que ce soit les femmes qui décident pour le vin ! [/color]

J'avais dis ça avec la pointe d'ironie qu'il fallait, le serveur semblait un peu perplexe.

-Bien madame.

Décidément, quand il s'agit de combattre les stéréotypes de la société moderne, rien ne suit derrière.

-Je vous taquine ! Je vous remercie pour la carte.

Il s'inclina et nous dit de l'appeler lorsque notre choix sera fait. J'eu un léger sourire et mis mes doigts devant la bouche.

-J'espère ne pas l'avoir vexé... je m'en voudrai.

Suite : inspection du menu. Tout avait l'air si délicieux... j'admirais les personnes qui savaient cuisiner sans tout faire brûler. Quand jetais petite, je me voyais bien derrière les fourneaux d'un grand restaurant cinq étoiles, à jouer avec les couteaux et poêles, tourner autour des aliments et pouvoir sentir tant plein d'odeurs. Mais le bon dieu en a décidé autrement, il m'a doté d'un sens inné pour la catastrophe culinaire, surtout pour la bouillie cramé et j'étais même dangereuse. Du coup j'ai vu ma carrière de chef étoilé s'envoler. J'étais bien plus douée pour parler que pour faire la cuisine.
Après une longue réflexion, je regarde mon ami en face de moi.

-Alors, Allen...-je pris ma voix spéciale, vous savez ? Quand vous appelez pour la première fois quelqu'un par son prénom et que ça vous fait tout drôle...-qu'avez vous choisis pour ce soir ?

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"Cendrillon n'a jamais demandé a avoir un prince, elle voulait juste une jolie robe et une permission de sortie." K. Casse



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Allen Kristiansen
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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyJeu 14 Sep 2017 - 21:32

« Est-ce qu’on considère ça comme un dîner d’affaire ou un dîner d’ami ? »

J’aurais tendance à dire les deux et aucun des deux. Elizabeth n’est pas une amie. Elle n’est pas non plus une ennemie. Elle est sage, calme, gracieuse et tout cet amoncellement de qualités font d’elle une femme que je me contente de respecter. Elle sait diriger sa vie, avait déjà mon âge avant même ma naissance. Même si elle pourrait être ma mère – qui n’a d’ailleurs que six ans de plus – je n’arrive pas tant à la considérer comme une si vieille dame. Sans doute est-ce dû à notre capacité de sorcier de stopper notre croissance au plus bel âge de la vie pendant si longtemps. Quelle chance nous avons. Aux yeux du monde, cette belle dame n’aurait qu’une trentaine d’années. Et moi… moi je pourrais encore faire mon âge.

J’admire un instant la belle robe dans laquelle évolue la dame de manière très fluide. Toute de noir vêtue et un beau rouge à lèvres venant trancher avec le reste de son allure. Et pourtant, tout est soigneusement préparé, il n’y a pas un cheveu qui dépasse de sa coiffure. Il n’y a pas à dire, elle a de l’expérience dans ce qui est de s’apprêter pour une soirée. Je me sens honoré, quelque part. Peut-être est-ce dans l’espoir de lui faire bon effet que ma galanterie est poussée à son paroxysme. L’art du mimétisme, c’est moi qui vous le dis.

-J'ai pu en effet me reposer merci de poser la question, et j'ai eu le droit à une charmante visite de votre ville. Ma foi, elle me paraissait grande, elle est en fait immense !

Je laisse échapper un demi-sourire, ravie de ce genre de réponse. J’ai beau ne pas être natif du Canada, j’y suis devenu profondément attaché et tend à m’y raccrocher davantage encore qu’à mon pays de naissance. Cela fait déjà sept ans que je travaille ici et il est vrai qu’entendre que cette ville est fantastique me permet de reprendre conscience de ses véritables richesses. C’est un peu comme tout, lorsque vous passez devant un château splendide, matin après matin vous finissez par l’oublier et alors le moindre brin d’herbe vu en vacances vous paraît plus impressionnant que l’environnement dans lequel vous évoluez quotidiennement. L’herbe est toujours plus belle de l’autre côté de la barrière, c’est à peu près ça.
Mais le Canada c’est beau, oui.

-Et encore, vous n’avez certainement visité qu’une partie de la ville.

Outre le fait qu’il est certain qu’elle n’ait effectivement visité qu’une petite portion de la ville, je sais que Phil n’aime pas trop passer à Gatineau, la partie québécoise d’Ottawa – pour une raison totalement inconnue. Il est donc for peu probable qu’il l’ai emmené de l’autre côté de la rivière. Enfin bref, je m’empresse de diriger la dame vers la voiture et la voilà qui nous emmène dans un très charmant restaurant, le Wilfrid’s comme je l’avais prévu. C’est un restaurant implanté au cœur même du Fairmont Château Laurier, à quelques mètres à peine des chambres du Parlement canadien, du musée des beaux-arts, de… du centre-ville quoi. C’est un endroit parfait si elle n’est jamais venue à Ottawa. Il y a une vue splendide. Il est vrai que l’on aurait pu y aller à pied, mais ce ne sont pas des choses qui se font. Voyons. Nous le feront peut-être en rentrant si Mme Porter souhaite marcher, mais pas à l’aller.

Bref, nous voici arrivés à bon port. Je lui ouvre la porte et lui offre mon bras avant de lui présenter mes quelques exigences de la soirée. De petites exigences en vérité. Mais la dame n’a visiblement pas dit son dernier mot car la voilà qui enchaîne dans l’instant :

-Très bien, monsieur le directeur, mais à deux contions ! – Je lui montre un petit visage curieux et attend sa fin de phrase – Appelez-moi Elizabeth, et c'est moi qui offre le vin.

Ah, il va falloir que j’apprenne à cesser de sourire à tout va. Mais je n’y peux rien. Elle est pleine d’humour, cette dame. M’offrir le vin. Haha, on ne m’aura pas comme ça. Voilà que je l’invite et qu’elle me propose déjà de payer une partie du dîner. Eh bien, quelle énergie. Amusé, je laisse filtrer ces quelques paroles, en appuyant bien sur son prénom.

-Ce sera un honneur, Elizabeth. Néanmoins, en vous ayant invité, vous comprendrez que je souhaite vous offrir le repas. Mais va pour le vin, je ne saurais vous faire du tort en vous refusant cela.

Nous montons les quelques marches et nous présentons à l’accueil où le réceptionniste nous attend. Après quelques échanges rapides, un des serveurs accoure et vient nous placer en bordure de salle, près d’une des baies vitrées orienté vers la rivière et le Parlement. Il commence à faire nuit et bientôt les premières lumières artificielles commenceront à baigner Ottawa dans une atmosphère particulièrement grisante. J’aime beaucoup me balader dans le centre-ville en pleine nuit, quand le flux incessant de voitures cesse. Une quiétude s’installe. J’aide la dame à s’installer et vient me placer face à elle quelques instants plus tard.

-Le restaurant est magnifique !

Le serveur me regarde brièvement pour savoir si cette réflexion lui donne droit de s’exprimer ou si elle m’était destinée. Je lui lance alors un regard encourageant et le laisse répondre de manière très professionnelle, en joignant ses mains gantées autour des deux menus soigneusement protégés dans un cuir carmin.

-Nous sommes réellement enchantés par votre remarque. Vous serez aux premières loges pour profiter de la vue nocturne sur la rivière et le parc.

Son sourire est très charmant. Nul doute qu’il aurait pu faire tomber pas mal de demoiselle en mal d’amour, celui-là, avec ses bouclettes blondes et son petit air d’ange. Mais bon, tout le monde sait qu’être serveur, ça ne marche pas lorsque l’on est timide et tout réservé. C’est donc très certainement un genre qu’il se donne. Enfin bon, je ne vais pas l’en blâmer. Elizabeth possède un anglais parfait mais il est certain qu’il sonne étranger à l’oreille d’un canadien. Et un canadien soignera toujours son image. Qu’importe, sur ces mots, le serveur nous tendit les menus ainsi que la carte des vins, naturellement orientée vers moi.

-Merci, mais celle-ci est pour moi. Oui, ça arrive que ce soit les femmes qui décident pour le vin !

Les préjugés ont la vie dure. Que va-t-il s’imaginer dans sa tête ? Quelque chose comme… Non Allen, on a dit pas de lecture de pensée aujourd’hui. Un petit effort. Voilà. Au calme le don. Enfin, ça ne l’empêche visiblement pas de penser que c’est fort peu habituel d’avoir une dame qui choisit les vins et que notre relation doit être un peu étrange sur les bords, qu’il s’empêche de penser davantage et que… Bon. J’abandonne. Je suis curieux, c’est pas grave. On prendra des résolutions quand j’aurais 180 ans et que je serai devenu aigri à cause de l’âge. Voilà.

-Bien madame.
-Je vous taquine ! Je vous remercie pour la carte.

Le pauvre est tout embarrassé et ne sais plus où se passer. Il trouve que la dame est assez peu « conventionnelle » et qu’il se demande d’où elle vient. En fait, il est en train de comparer l’accent mais a quelques problèmes parce qu’elle parle tout de même franchement bien anglais et que cet anglais n’est tout de même ni l’anglais américain, ni le britannique. Du coup, il penche pour les pays européens parce qu’ils font majoritairement partis de la clientèle caucasienne. Il dégage immédiatement la France parce que ces gens-là ont souvent un accent à trancher au couteau, mais il s’interroge sur le vin et se dit que, peut-être, la dame est-elle juste très douée en langues. Il opte aussi pur l’Allemagne et les pays du nord. Puis, il revient sur le Royaume-Uni. Il n’en sait rien à vrai dire et cette réflexion lui vaut cet instant de latence traduit pour une extrême gêne.

Une fois en possession des menus, le serveur disparaît aussi vite que faire se peut et j’entends Mme Porter faire une remarque à moitié pour elle-même, très amusée par le comportement du plus jeune.

-J'espère ne pas l'avoir vexé... je m'en voudrai.
-Il se demande simplement d’où vous venez pour avoir une coutume pareille. Mais c’est vrai, les préjugés ont la vie dure.

Voilà mes paroles très sérieuses prononcées tandis que mon regard est focalisé sur les belles lettrines du menu. Je relève un instant les yeux sans bouger ma tête vers la brune et lui sourit avec malice avant de me concentrer de nouveau sur le contenu du menu. Elle doit bien savoir que je suis lecteur de pensée. Enfin bon, c’est pas le tout de jouer les bruns ténébreux tout chou tout mignon mais j’aimerais m’intéresser plus en détail à ce que me propose ce repas. Je devrais être de de ceux qui proposent des plats, mais je ne suis pas un très fin goûteur. À vrai dire, ça peut paraître affreux dis comme ça, mais j’apprécie la bonne cuisine au même titre qu’un fast food. Tant que ça ne me reste pas trop sur l’estomac, tout me suffit. Et puis, j’ai beau savoir cuisiner, je ne suis pas non plus un expert des plats canadiens et je fais avec ce qui me tombe sous la main au magasin. Moralité, lui conseiller quoique ce soit est plutôt difficile. Ce restaurant est réputé pour ses plats typiques du Canada, alors je suppose que tout est bon dans le jambon, comme on dit.
Sauf que j’ai bien envie de prendre du fruit de mer, pour une fois.

-Alors, Allen, qu'avez vous choisis pour ce soir ?

Je n’arrive pas à savoir si c’est gênant ou non de m’appeler par mon prénom ou si c’est simplement cette drôle de sensation qui investit son corps quand on prononce délibérément un prénom que l’on ne s’était jusque-là pas autorisé à formuler. Aucune idée et je n’ai pas non plus envie de le lui demander ou de briser les barrières de son esprit, ce serait très mal vu de ma part. Enfin, j’ai plutôt l’habitude qu’on m’appelle par mon prénom. Bon, souvent c’est vrai que c’est plutôt M. le Directeur mais entre Phil et Kelyann qui me hèlent à longueur de journée… Bref.
Elle m’a posé une question, non ? Oui, belle déduction.
Je jette un dernier coût d’œil au menu. Il est vrai que ce restaurant reste assez abordable en fin de compte. Ce n’est certainement pas le genre de restaurant où manger tous les soirs, mais ce n’est pas non plus hors de prix et la cuisine y est bonne, sans parler du point de vue. J’aime somme toute beaucoup cet endroit.

-En effet, mais voulez-vous un apéritif ? Je prendrais bien un petit cocktail avant d’entamer le repas. Et même si je ne suis pas particulièrement un bon conseiller en matière de repas, je peux en tout cas vous dire de faire confiance aux cuisiniers. Je n’ai jamais été déçu. Et je vais m’orienter vers du poisson pour ma part. Des croquettes de crabe en entrée et la salade panzanella à l’omble chevalier probablement.

Certains diront que j’ai des goûts de nana et que je pense à ma ligne, mais comme je ne suis pas très doué avec la cuisson du poisson, j’avoue que j’ai tendance à sauter sur l’occasion lorsque je suis au restaurant. Je sais que le jeune homme nous ayant servi n’attend certainement qu’un geste de ma part pour revenir mais je le sens un peu tendu et occupé à d’autres tables. Nous ne sommes pas tant pressés non plus et le restaurant ne va cesser d’accueillir davantage de clients alors j’en profite pour poser le menu à côté de moi et renvoyer la question :

-Et vous ?

Ah, des milliers de questions me brûlent déjà les lèvres. Lui demander de me parler de son pays, de ses coutumes, de ce qu’elle aime bien au Canada, de ce qu’elle aime faire, de plein de choses en fait. Mais je dois garder la tête froide, n’est-ce pas. Rester aussi patient qu’Elizabeth. L’apprenti qui veut se faire aussi doué que son maître.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyLun 25 Sep 2017 - 17:44

s fois les choix s'impose à toi, et d'autre fois l'hésitation est trop grande. Dans ces moment là tu essayes de ne pas penser à autre chose qu'aux conséquences pénitentielles qu'un mauvais choix puisse avoir. Et si le premier choix était le bon ? Mais le deuxième à l'air tout aussi bon... c'est plus facile, hein ?, quand le choix s'impose, quand tu le sens au plus profond de toi que c'est ça que tu dois choisir. Vauvenargues disait : "La nécessité nous délivre de l'embarras du choix". A des moments oui, et à ces moments là, tu te dis : oui, je dois faire ce choix la, et pas un autre. A ce moment là tu te sens entier, puissant et fort. A ce moment là, n'importe quoi peut t'arriver, tu ne sentira rien, car la béatitude et la certitude t'envahira et tu sera sur de faire la bonne chose à faire. Sûrement que ton choix te sauvera la vie, ou sauvera l'humanité. Sûrement que ce choix sauvera le monde même, de sa dévastation et de son chaos. Mais en attendant il te reste un choix à faire.
Un choix crucial.

Au final, le seul mauvais choix, sera l'absence de choix.

Ainsi donc, je restais muette devant la carte, à ne savoir quoi prendre au menu de ce soir.

Mon ami du soir m'avais assuré que le serveur était juste intrigué de pas savoir d'où je vient, suite à mes coutumes. Mais qu'entendait-il par "Les préjugés ont la vie dure" ? Avait-il entendu ce que j'avais pensé ? Je me suis rappelé brièvement ce que Cormag m'avait dit sur lui avant que je parte : c'est un lecteur de pensées. Bon, bien, à la bonne heure !
En attendant que ce cher Allen réponde, j'avais moi même entreprit de décortiquer intégralement ce menu, savoir si je pouvais découvrir des goûts nouveaux ce soir.
Bon, au premier coup d'œil, c'était pas clair dans mon esprit.
Et puis, le directeur avait l'air de connaître la carte, et j'avoue que je me suis sentis piégée. Que faire ? Bien prendre son temps pour choisir ou alors faire un peu au hasard et puis on verra plus tard ? Hm......

--En effet, mais voulez-vous un apéritif ? Je prendrais bien un petit cocktail avant d’entamer le repas. Et même si je ne suis pas particulièrement un bon conseiller en matière de repas, je peux en tout cas vous dire de faire confiance aux cuisiniers. Je n’ai jamais été déçu. Et je vais m’orienter vers du poisson pour ma part. Des croquettes de crabe en entrée et la salade panzanella à l’omble chevalier probablement.

Nous en revoilà au fait que je ne savais toujours pas quoi prendre à manger ce soir.
Je relis le menu et surtout la composition des plats qu'il avait prit. Croquette de crabe : aïoli au tomates fumées, salade de fenouil et Jicama.. Jicama ? Non, cela ne me disait rien. Salade Panzanella à l'ombre chevalier : Croûtons au beurre, tomates séchées au four, ail rôti, roquette, confiture d'oignon. Ca avait l'air appétissant.

-Et vous ?

Et moi ? Et moi. Et bien et moi... Moi je suis perdue. Évidement je ne laisse aucun trait de n'importe quoi paraître sur mon visage. Juste, pendant les quelques minutes qui suivent je suis une sorte de coquille souriante vide qui essaye de faire un choix. Et après mûre réflexion interne et débat philosophique....

-Un cocktail serait une excellente idée en effet ! Je me baserai plus sur un Cosmipolitan, tandis que pour l'entrée je pense prendre un Cari & Moules.

"Mon accent était étrange... Cari & Moules, Cari & Moules... "
Hm.... je mis un doigt sur ma bouche... nan, définitivement nan, je ne savais pas quoi prendre pour le plat. Le magret de canard avait l'air délicieux, mais le/la Pakora m'intriguait. Que faire ? Je déteste être dans ce genre de situation. C'est à ce moment que les personnes observent tout les faits et gestes. Et comme notre cher directeur n'est pas un grand ami, je suppose qu'il va m'observer... bien.

-Et pour le plat je prendrai le magret de canard ! Ca m'a l'air tout à fait excellent.

Ouf, mon cœur était plus léger. J'avais l'impression de courir un marathon mental et être en présence d'un homme qui -même si il a mis de côté toutes ses rancoeur vis à vis de mon partie- ne m'apprécie guère pour autant, et bien cela ne me rendait pas plus sereine. Je devais vraiment fatiguer. Ce genre de comportement ne me correspond pas, heureusement je fais en sorte que cela ne se remarque pas, mais il lis les pensées.... allez savoir ce qu'il va y trouver ?
Bon ! Reprenons les choses sérieuses. Comme c'est lui qui invite, mais que c'est moi qui choisis le vin, je lui laisse appeler le serveur pour passer commande pendant que j'examine les vins. Évidement, je n'allais pas prendre n'importe quoi. En entrée, nous nous basons sur des produits de la mer, donc du blanc, et au plat je serai tentée par du rouge, mais cela est parfois désagréable pour certain de devoirs changer de vin à chaque plat. Du coup, il faut se la jouer caméléon. Un Rosé ? C'est dommage car j'aurai bien vu un Riesling en entrée, mais cela ne conviendrai pas au plat. En rosé ils proposent... une bouteille nommée "Excise collection Côte de Provence 2016", Pourquoi pas... apres tout la Provence fournie les meilleure gamme de rosés du monde. Un rouge peut être ? Oh ! Ils ont un Château Latour, Pauillac...Encore une fois, le vin est français. Le choix est trop vaste. L'envie est trop grande. Si ça tenait qu'à moi j'aurai pris 3 verres : un pour chaque partie du repas. Mais après tout, le rosé est un vin délaissé de part son aspect un peut trop ambivalent et aussi à cause de son prix bas. Les personnes pensent que la qualité c'est garanti par le prix élevé, et que l'image que renvoie quelqu'un qui boit du vin cher, est meilleure que celui qui vois du vin bon marché. Alors que finalement, grâce à mon amie Alicia, j'ai découvert le rosé et ce fut la grande révélation de l'année.

Bien encore une fois je suis en plein débat mental pour savoir quel vin pourrait nous donner envie a tout les deux. Ou alors.... pourquoi pas du champagne ? Ce qui est pratique, c'est que ça se marie avec tout. Et ce qui est encore meilleur, c'est que j'adore ça....

Je pars donc sur un verre de Riesling année 2011 et en plat et dessert un Château Latour. Espérons qu'il aime.

Je lève mon nez de la carte avec un sourire de victoire. Marathon mental : gagné !

Le serveur était la et attendait. Il m'attendait moi ? Ah mince. Étant tellement déconnectée de la réalité, je n'avais pas suivit ce qu'il se passait. Il venait à peine de se tourner vers moi alors.... ce n'était pas si grave.

-Un Cari & Moules et un magret de Canard sim vous plait ! A boire nous prendront un verre de Riesling 2011 en entrée et une bouteille de Château Lautour pour la suite du repas.

Puis je me tourne vers mon partenaire du soir.

-Cela vous convient-il ?

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyMar 3 Oct 2017 - 22:29


"Maybe it's just time to be ourselves now"


La nappe est douce, soyeuse, impeccablement dressée, les couverts dans un angle parfaitement perpendiculaire au bord de la table. La musique douce, classique, résonne en fond comme un écho venu apaiser les esprits les plus tourmentés. Je regarde Elizabeth et constate derrière elle, à travers les carreaux, que la nuit tombe doucement.


« Les goûts culinaires ne se discutent pas, sauf pour les andouilles. »

Et sachez que cette phrase est volontairement à double-sens. Les français ne sont quand même pas doués pour nommer des plats. Les andouilles. A quel moment tu nommes de la viande – est-ce seulement de la viande ? - de la même façon qu’un imbécile ? J’ai eu l’occasion d’en manger une fois, en voyage en France pour une histoire dont je ne me souviens pas. On avait été tenté de me proposer cette chose. L’odeur m’avait suffi mais en tant qu’amateur des gastronomies locales je me suis laissé embarqué.
Grossière erreur.
Erreur que je ne referai plus, pour sûr.

Je m’autorise une légère rêverie. Mes yeux se posent sur l’arrière-plan, sur la nuit qui ne tardera pas à se lever, à déposer son épais manteau sur le ciel grisâtre d’une journée chargée en nuages mais laissant filtrer quelques minces filets de soleil. Je songe aux plats, me tâte sur le choix, m’oriente sur les plats offerts par la mer, goûte mentalement chacun des menus jusqu’à tomber sur celui qui retiendrait mon attention. L’omble chevalier semble faire l’affaire. Et du crabe en entrée. Le crabe est fort et j’ose espérer qu’il ne viendra pas obstruer la douceur du poisson. Je fais confiance au chef cuisinier.

Je propose à Elizabeth de commencer par un petit apéritif pour commencer. Nous avons tout notre temps et si la dame a eu le temps de se reposer en après-midi, j’ose espérer qu’elle ne désertera pas ma compagnie trop vite. Le serveur et ses jolis cheveux – je dois avoir quelque chose avec les cheveux – s’approche pour nous donner les menus puis s’éloigne vaquer à ses autres occupations, gérer les autres tables avec agilité. Nul doute qu’il aurait pu s’agir d’un don tant il passe d’un endroit à un autre sans difficulté. Stressé sans doute mais professionnel.

J’inspire profondément et réfléchit aux alcools qui se présentent sous mes yeux, en belles lettrines. Je n’ai pas de goûts particulièrement raffinés mais j’aime beaucoup le rhum. Au-delà du whisky même. Loin d’être un poivrot tout de même, mais j’ai toujours une bouteille au fond de mes tiroirs. Cette même bouteille de rhum qui dans deux mois tout pile servirait d’échappatoire lorsqu’on m’aura annoncé ma mise à pied.
Mais bon, hey, ça, je ne suis pas encore censé le savoir. Allen qui étouffe sa colère dans la brume alcoolique n’existe pas encore, alors Allen choisira une simple Pina Colada. Pas sûr que le coco se marie bien avec le crabe qui viendra par la suite, mais j’aurai tout le temps de faner le goût entre deux bouchées de pain.

-Un cocktail serait une excellente idée en effet ! Je me baserai plus sur un Cosmipolitan, tandis que pour l'entrée je pense prendre un Cari & Moules.

Ah, finalement, il semble que l’européenne se soit finalement décidée. Seulement pour l’entrée cela dit. Je ne peux m’empêcher de sourire, assez amusé par la véritable guerre des goûts qui se produit dans son esprit. Non, je n’ai pas vraiment besoin de déclencher mon don pour le savoir, cela se sent. Ses mimiques, ou plutôt dans son cas l’absence de mimiques, son regard sérieux, je pourrais presque l’imaginer penser à la préparation des plats, à leur saveur avant même de les avoir sous les yeux.
Je fais mine de continuer à chercher mon plat afin de ne pas paraître impoli et de la fixer de manière assez désagréable – surtout qu’il paraît que les lecteurs de pensées et les télépathes ont une manière de fixer bien à eux, bien dérangeante – et m’intéresse alors aux desserts, juste par curiosité. Le sucre ? Ça passe bien. Plutôt très bien que bien même, si vous voulez tout savoir.

-Et pour le plat je prendrai le magret de canard ! Ca m'a l'air tout à fait excellent.

Voilà, je peux cesser ma mascarade et dépose alors le menu sur le bord de mon assiette, sans déranger le parfait alignement des couverts. Mais la voilà alors qui s’intéresse à la carte des vins. Ah, j’avais oublié ce détail. Ils ont de très bons crus ici. C’est presque une encyclopédie tant leur cave regorge de bouteilles. A en juger par son choix de viande et mon choix plutôt poisson, il va soit falloir séparer les bouteilles, soit s’accorder sur un rosé léger ou un blanc. Bah, le blanc avec du canard, ça passe, mais il y a mieux. Je dis ça, mais mes connaissances œnologiques sont sommes toutes assez limitées et je préfère accorder mon entière confiance à une dame plus proche de ce fabuleux pays bourré de clichés qu’est la France.

Elle relève sa tête et affiche un sourire victorieux. J’ai envie de rire mais j’ai peur qu’elle l’interprète mal aussi je me contente d’un regard avenant et plein de douceur. Je fais signe au serveur de s’approcher et le voilà à notre table en un instant. Tellement rapidement que j’ai à peine de temps de cligner des yeux. Un téléporteur, ma tête à couper que c’est une téléporteur très agile pour faire genre en fait il fait que marcher mais en fait non. Ça peut passer pour des non-doués, peu sont ceux qui se posent réellement la question, mais moi ça ne m’échappe pas. Aussi près du QG d’Orpheo en plus, ça agit comme une assurance tous risques. Quoi, c’est de la paranoïa. Je vous jure que ce mec est téléporteur.

-Un Cari & Moules et un magret de Canard sim vous plait ! A boire nous prendront un verre de Riesling 2011 en entrée et une bouteille de Château Lautour pour la suite du repas. Cela vous convient-il ?

Je hoche la tête tandis que le serveur note le tout sur son calepin. Maintenant, ce sont souvent des calepins électroniques, mais je suppose que pour garder l’esprit grand restaurant, ces derniers sont restés sur les bases. L’homme se tourne vers moi pour m’inciter à faire ma commande et j’enchaîne :

-Je prendrais vos croquettes de crabe en entrée et la salade panzanella à l’omble chevalier comme plat principal. Ah, et nous prendrons également un apéritif. Un Cosmopolitan pour madame si je ne me trompe pas et une Pina Colada pour moi. Merci.

Je lui offre un joli sourire auquel il me répond par un sourire de la même intensité et file aux cuisines sans demander son reste après avoir récupéré les menus. Bref, nous voici à notre point de départ, les yeux dans les yeux, l’un face à l’autre et des dizaines de questions plein la tête. Mais je suis un mec chiant, alors quelque part, je ne m’adresse pas tout de suite à elle mais me pose de manière un peu plus confortable sur ma chaise. Gêne ou non, c’est simplement une manière pour moi de me mettre à l’aise.
Bon, commençons par des bases non ?

-Alors, dites-moi, pour moi qui ne suis jamais allé en Allemagne, qu’avez-vous comme paysages qui me changeraient de mon pays ? Je suis assez curieux.

Tout est tellement grand ici. Partout l’on sent que la place n’est pas ce qui manque. On s’étale comme un enfant qui étend ses bras pour joindre les deux côtés de son lit. L’étoile de mer, le soleil. J’inspire profondément et fait mine de lancer un regard dépité :

-Je suis contraint de l’avouer, mais vous m’avez véritablement mené pendant nos négociations. Je sais que je vous avais promis de ne pas parler de travail avant de rentrer, mais il fallait au moins que je vous fasse cette remarque. Avec u titre de directeur en moins, j’aurais désespérément cherché à devenir votre apprenti pour en apprendre un peu plus.

Mais c’est pas une raison pour faire remonter ça aux oreilles du mec allemand qui siège au Conseil, est conservateur, accessoirement votre mari et a un pouvoir de décision important. J’aimerais éviter de perdre mon poste. Allez, rigolez, c’était une blague – non ce n’est pas une blague. Certains pourraient considérer que ce ne sont que des compliments un peu mal placé, un brossage dans le sens du poil comme on dit, mais je n’ai pas trop pour habitude de jouer le lèche-botte. Et je compte bien sur mon regard, de nouveau centré sur les prunelles d’Elizabeth, pour lui transmettre ces sentiments.
Bien.


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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyJeu 5 Oct 2017 - 21:29

Je me pris à rêver le regard dans le vide, en attendant un mouvement de la part du jeune homme. Qu'allait-on bien pouvoir se dire ? Parler de la pluie et du beaux temps ? Ou alors démarrer un sujet en espérant ne pas rentrer dans un débat qui rallierai à nos idées nos convictions politique. Non, nous n'étions pas censé parler politique. Ni travail. Ni négociation.... Bon, je vais le laisser commencer la discussion dans ce cas, la je sèche.

-Alors, dites-moi, pour moi qui ne suis jamais allé en Allemagne, qu’avez-vous comme paysages qui me changeraient de mon pays ? Je suis assez curieux.

Oulah... très bonne question.

-Je suis rarement aller dans les campagnes germaniques, je me suis directement installée à Berlin il y a assez longtemps maintenant, je peux vous dire que nos deux villes se ressemble un peu, sauf que Berlin je trouve est plus... charismatique, il y a plus de monuments qui ont du cachet, comme les portes de Brandebourg ou le palais du Reichtag... Mais Ca reste un avis personnel. Sinon...

Je me rappelle les rares voyages en compagnie de Cormag, en forêt noire. Je me mis à tout imaginer dans ma tête.

-Les campagnes sont évidement plus petites, mais mon endroits préféré c'est les forêts du sud, lorsque l'hiver vient et les recouvre de neige. Je n'imagine même pas ce que cela doit être ici !

Voila, j'avais envie qu'il neige.
L'hiver, c'est ce que je préfère. La neige est quelque chose de magnifique que j'admire tout le temps. Le silence y est plus intense et le calme reposant, les paysages s'endorment et cela nous fait généralement réfléchir à la vie. Et puis, c'est la saison qui m'a permis de conquérir Cormag... donc inconsciemment, j'y suis extrêmement attachée.
L'hiver au Canada doit être une saison magnifique. Je sais que déjà, pour l'automne, j'ai l'image de forêts d'érables jaune, orange et rouge vif, avec les feuilles volant au vent, bourdonnant et voltigeant. Mais l'hiver doit être lui, entourée de bleu et de blanc... beaucoup plus silencieux. Je me demande si j'aimerai pas retourner ici en hiver, Ca doit être bien ! Très bien même.
Le regard du directeur devint sérieux, puis il eu un petit souffle.
Le serveur arriva avec l'apéritif et déposa délicatement nos verres devant chacun de nous.

-Je suis contraint de l’avouer, mais vous m’avez véritablement mené pendant nos négociations. Je sais que je vous avais promis de ne pas parler de travail avant de rentrer, mais il fallait au moins que je vous fasse cette remarque. Avec un titre de directeur en moins, j’aurais désespérément cherché à devenir votre apprenti pour en apprendre un peu plus.

-Oh ! Vous me flattée !

Je me mis à rire. Ce jeune homme sait trouver les mots. Je pris une petite gorgée de mon cocktail. Son regard avait été sérieux et profond, était-ce une sorte de drague ? Pour me mettre dans sa poche ou tout juste pour prouver que ses sentiments sont sincères...?

-Mais, si déjà vous brisez les promesses en début de soirée... je n'imagine pas comment se déroulera la suite du repas ! Quelles surprises me réservez vous dont ? Haha... sinon, ne vous en faites pas, vous vous débrouillez très bien ! Évidement il vous manque à mon gout, quelques bases importantes mais cela vous l'apprendrez au cours de votre vie et de vos expériences personnelles. Mais je suis honorée par votre enthousiasme.

J'avais repris mon sérieux, et je pensais réellement tout ce que je disais. Apres plusieurs autres gorgées de mon Cosmopolitan, je détourna le regard vers la baie vitrée et observa quelque minutes le ciel.

-Tant que vous abordez le sujet... Que pensez vous de votre place à la direction ? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensée de tout ceci.

C'est vrai nous ne devions pas parler travail, mais je voulais savoir comment un si jeune homme à la plus haute place du QG se sentait. Cormag est plus vieux et à de l'expérience, mais lui... comment le vivait-il au quotidien ? Le serveur arriva avec nos assiettes dressées à la perfection et nous souhaita un excellent repas, puis débarrassa nos apéritifs et revint nous apporter bis vins.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyMer 11 Oct 2017 - 1:10


"Maybe it's just time to be ourselves now"


La nappe est douce, soyeuse, impeccablement dressée, les couverts dans un angle parfaitement perpendiculaire au bord de la table. La musique douce, classique, résonne en fond comme un écho venu apaiser les esprits les plus tourmentés. Je regarde Elizabeth et constate derrière elle, à travers les carreaux, que la nuit tombe doucement.


« L’on rêve de voyage lorsque l’esprit est tourmenté en journée. »

Les rêves, ça a toujours fait partie des plus grands mystères de ma vie. Comment naissent-ils, pourquoi ? Pourquoi s’en souvient-on parfois, les oublies-t-on la plupart du temps ? Pourquoi y’a-t-il des rêves des purges et des rêves de prévention, des émotions alors que notre corps n’assure clairement que ses fonctions vitales. Pourquoi le cerveau est-il aussi complexe. Depuis que je suis lecteur de pensée, c’est-à-dire depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours aimé savoir ce qu’il se passait au-delà, dans ce qu’on appelle le conscient et l’inconscient. Qu’est-ce qui a pu produire la conscience, ce détachement psychique avec l’environnement, cette capacité à évoluer, penser, imaginer, construire. Détruire.

Je réfléchis trop. En journée comme la nuit, je me prends à penser aux milles et unes vies qui auraient pu être les miennes sans vraiment m’appartenir, me laisser le choix de les vivre. J’aurais pu être né dans un pays pauvre ou bien avec de l’or dans les mains. J’aurais pu vivre réellement ou à travers un récit. Quelle certitude a-t-on de vivre dans le monde, le vrai monde. Le vrai du faux n’est-il pas une donnée abstraite née de la réflexion humaine ? Comment peut-on être vrai quand on ne connaît pas le faux ? Et si ce qu’il y avait après la mort était le vrai que l’on recherchait ?
Débat interminable, n’est-ce pas ? Vaste sujet.

Je me prends à lui demander des raisons de me pousser à visiter l’Allemagne. Je ne me suis jamais vraiment représenté ce pays. Il a soit été si proche du mien que je n’ai pas daigné m’y intéresser, soit trop loin pour m’en occuper. Je suis curieux de savoir ce que recèle cet endroit. Un plus petit pays, assez riche cependant. Je suis persuadé que de nombreux mystères s’y cachent. Et puis, ils ont un passif plus important que le nôtre, si l’on considère ma culture comme étant celle blanche importée de… bah de ces pays-là, d’Europe justement.

-Je suis rarement aller dans les campagnes germaniques, je me suis directement installée à Berlin il y a assez longtemps maintenant, je peux vous dire que nos deux villes se ressemble un peu, sauf que Berlin je trouve est plus... charismatique, il y a plus de monuments qui ont du cachet, comme les portes de Brandebourg ou le palais du Reichtag... Mais Ca reste un avis personnel. Sinon… Les campagnes sont évidement plus petites, mais mon endroits préféré c'est les forêts du sud, lorsque l'hiver vient et les recouvre de neige. Je n'imagine même pas ce que cela doit être ici !

Oui, voilà, ces histoires d’Histoire justement. Des bâtiments avec une âme, des cris de joie ou de tristesse qu’on croirait entendre entre les murs ou bien des silences lourds de sens. C’est ce qu’il manque ici, ce que j’apprécie retrouver lorsque mes pas me forcent à rejoindre la patrie de mes pays du Nord.
Je laisse filtrer un maigre sourire tandis que ses dernières paroles s’échappent entre ses lèvres. Ce que c’est ici ? C’est le froid. Enfin, l’hiver c’est le froid. Normal. Enfin bon, le serveur nous apporte l’apéritif et je sirote rapidement mon cocktail avant d’ajouter :

-Il faut prévoir de quoi bien se couvrir et apprécier les mètres de neige si vous sortez des grandes villes mais effectivement, les forêts de pins particulièrement sont très jolis en hiver.

Je me souviens d’une mission, à l’époque où j’étais encore apprenti. On avait coursé un poltergeist dans la forêt, sous -25°C. Ce n’était pas excessif et à vrai dire, ayant toujours vécu dans le froid, j’ai toujours été habitué aux températures fraîches. J’étais chaudement vêtu et je me remémore très nettement avoir progressivement retiré mes couches de vêtements jusqu’à finir en sweat aux manches retroussées. J’avais fini en nage et le lendemain avait signé le début de 3 bonnes journées de fièvre. Je n’avais pour lors pas trop pu apprécier le climat ni même la beauté du décor mais je me rends compte aujourd’hui à quel point cela avait dû être magnifique.
Bon, maintenant, quand il neige, je reste dans mon bureau et je surchauffe mon bureau encore plus que les couloirs déjà surchauffés. Avec mes petites habitudes, je suis devenu un papi à moins de 30 ans. Normal.

Bref, viens ce moment où je fais finalement part à ma charmante compagnie qu’elle m’a époustouflée pendant notre rapide… altercation ? Discussion. Hm. Négociation.

-Oh ! Vous me flattée !

Et la voilà qui rit. Je me joins à elle tout en plongeant mon regard dans le sien, assez sérieux malgré tout. La pensée est plus rapide que la parole et quelques mots tirés à la volée me parviennent malgré moi. A jouer le garçon aux yeux de braise, je finis par perdre le contrôle de mon don. Elle émettait des doutes sur la raison de ce regard. Haha, je ne me serais pas risqué à draguer pareille dame. Ne serait-ce que parce que, voyez-vous, elle est mariée. A l’être le plus… Hm, bref elle est mariée, c’est tout ce qui compte. Je passe ma main dans mes cheveux pour me détendre un peu – je suis le premier à découvrir que je suis somme toute finalement assez tendu – et écoute Elizabeth poursuivre.

-Mais, si déjà vous brisez les promesses en début de soirée... je n'imagine pas comment se déroulera la suite du repas ! Quelles surprises me réservez vous dont ? Haha... sinon, ne vous en faites pas, vous vous débrouillez très bien ! Évidement il vous manque à mon gout, quelques bases importantes mais cela vous l'apprendrez au cours de votre vie et de vos expériences personnelles. Mais je suis honorée par votre enthousiasme.

Encore une fois, je viens gratter la naissance de mes cheveux, gêné. Impossible de me dire si je joue si bien la comédie que j’en ressens les effets ou si c’est l’inverse, toujours est-il qu’il me faut détourner les yeux un instant. Je me sens un peu jeune à ses côtés. Ça arrive souvent, c’est vrai, je suis trop jeune pour être directeur. Mais la majorité du temps, j’ai à défendre mes positions et c’est assez simple. Luter pour se démarquer, pour se faire accepter, ça fait partie du jeu. Là, c’est un dîner à mi-chemin entre celui d’affaires et celui d’amis, où les compliments semblent venus d’une autre dimension, réelle. D’où la naissance de ma gêne. C’est facile de faire des compliments. En recevoir…

-Je n’ai pas préparé d'interrogatoire, ne craignez rien. Et j’espère effectivement qu’il me reste encore bien des savoirs à maîtriser sinon la vie serait bien triste, vous ne pensez pas ?

C’est vrai. Je n’aime pas les érudits. Parce que le mot même érudit ne veut rien dire en soi. Connaître beaucoup de choses. Certes. Mais tout un chacun a à apporter à un autre. Personne ne peut tout savoir et désirer trop savoir est… orgueilleux ? C’est comme ça que je le perçois. J’aime bien me renseigner, à ma vitesse, apprendre auprès des autres car l’on apprend toujours mieux en discutant. C’est comme ça que les débats naissent. Je pense qu’une vie n’est pas faite pour passer sa vie à apprendre mais pour savoir comment vivre au mieux. Et donc apprendre en conséquence. Ça peut paraître complexe, mais c’est en réalité tout simple, tout dépend des besoins de chacun. Je m’y connais extrêmement bien en sciences magiques mais je ne saurais vivre sur une île sans connexion à l’Internet. Voilà. Pour d’autres, ce sera l’inverse, pour d’autres encore autre chose.
Epanouis-toi dans ton domaine et cherche parce que cela te plaît.

-Tant que vous abordez le sujet... Que pensez vous de votre place à la direction ? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensée de tout ceci.

En train de siroter une nouvelle fois mon cocktail, je relève un peu les yeux sur elle sans masquer ma surprise. Quel drôle de question. Ce que je pense de mon poste de directeur ? C’est une vaste question. Je marque un temps d’arrêt, appuyé encore davantage par la venue rapide du serveur, toujours au taquet, pour dresser les entrées. Je finis rapidement mon cocktail et le laisse débarrasser les alcools avant de ramener les verres de vins.
BIEN.
Je me saisis de mes couverts, prends le temps d’apprécier l’effort de présentation et apprécie une première bouchée avant de reposer ma fourchette, inspirer profondément et me lancer :

-Si vous parlez d’un point de vue affectif, je peux vous assurer que j’adore mon travail. Il est certes chronophage, provoque parfois insomnies et lourdes responsabilités, mais si j’ai commencé par vouloir passer deux petites années à ce poste, je souhaite aujourd’hui le garder le plus longtemps possible. Sans même parler du salaire évidemment avantageux, je le trouve épanouissant. Pouvoir être mis en contact avec autant de personnalités et tenter de me mesurer à eux, avoir un pouvoir de décision important et savoir rester humble face aux nouvelles découvertes, gérer les centres de recherche, maintenir le Secret. Soutenir et se sentir soutenu. Je pense que c’est à la fois la soif de découverte du chercheur que j’aurais dû être et le besoin d’humanité qui me font apprécier ce métier.

Et voilà, j’aurais certainement pu déblatérer encore quelques longues minutes mais je ne veux surtout pas l’ennuyer alors la version raccourcie passera certainement mieux. Être directeur n’est pas facile, surtout pour ce QG. Il y a des fois om ça ne va pas, où même des journées de 48h ne suffiraient pas. Il y a des jours où le stress me maintient debout plusieurs nuits d’affilées sans même me servir une tasse de café. C’est à la fois un travail que je recommande à tout le monde et que je pourrais facilement haïr tant il me tue à la tâche.
Heureusement, le QG est vraiment très bien dirigé et les différentes sections créées par l’ancien directeur fonctionnent aujourd’hui si bien qu’il m’est aussi possible de pouvoir m’accorder quelques jours de congés de temps à autre. Enfin qu’importe.

-Pourquoi cette question ? Vous vous demandiez sans doute comment j’ai pu me retrouver parachuté à ce poste en étant aussi jeune ? Vous ne seriez certainement pas la première à me faire la remarque. Et vous ? C'est assez rare de voir des membres d'une même famille à des postes aussi proches et aussi élevés. Ou peut-être cela se fait-il beaucoup en Europe ?

Je préfère poser l’interrogation ici puisque je reste somme toute assez curieux de l’explication. J’ai fait l’effort de rester honnête et d’oublier comme je l’ai dit le fait qu’elle soit la femme du chef des conservateurs. A elle de me montrer sa vraie valeur également.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyMer 8 Nov 2017 - 16:16

Généralement quand tout se passe bien pendant un repas, le reste de la relation a moins de chance de tourner au drame. C’est ce que ma mère disait quand j’étais petite : tout commence par un bon repas", elle avait connu mon père a un repas ‘solennel’ et elle avait jugé bon de lui permettre de mieux se connaître. Mais ça, c’était une autre époque....


Parler de la pluie et du beau temps fonctionne toujours ! Pour notre part, c'est la neige...

-Il faut prévoir de quoi bien se couvrir et apprécier les mètres de neige si vous sortez des grandes villes mais effectivement, les forêts de pins particulièrement sont très jolis en hiver

C’est vrai.... Ici, cela doit être monumentale, et la neige doit être mesurée en tonne...? Bien ! Quoi qu’il en soit j’adore l’hiver, la neige, et Cormag.
Petite réflexion, petit rire en coin et réponse du directeur.

-Je n’ai pas préparé d'interrogatoire, ne craignez rien. Et j’espère effectivement qu’il me reste encore bien des savoirs à maîtriser sinon la vie serait bien triste, vous ne pensez pas ?

La vie serai extrêmement vide et pâle. Je comprend oui.

-Je suis entièrement d’accord ! Tant que vous abordez le sujet... Que pensez vous de votre place à la direction ? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensée de tout ceci.

Le serveur arriva et repris nos apéritif, en attendant sagement que mon ami d’un soir finisse son verre. Puis, dans une danse fluide, il déposa nos assiettes et nos verres de vin fraîchement servit devant nous, en prenant soin à disposer les plat vers nous dans un geste de maître. Chaques détails comptent, et Allen pris soin de vérifier ceux de son assiettes et de commencer son plat avant de répondre.

-Si vous parlez d’un point de vue affectif, je peux vous assurer que j’adore mon travail. Il est certes chronophage, provoque parfois insomnies et lourdes responsabilités, mais si j’ai commencé par vouloir passer deux petites années à ce poste, je souhaite aujourd’hui le garder le plus longtemps possible. Sans même parler du salaire évidemment avantageux, je le trouve épanouissant. Pouvoir être mis en contact avec autant de personnalités et tenter de me mesurer à eux, avoir un pouvoir de décision important et savoir rester humble face aux nouvelles découvertes, gérer les centres de recherche, maintenir le Secret. Soutenir et se sentir soutenu. Je pense que c’est à la fois la soif de découverte du chercheur que j’aurais dû être et le besoin d’humanité qui me font apprécier ce métier.

Je l’écoutais tranquillement en mangeant petit peu par petit peu mon entrée. Elle était excellente et je n’étais pas déçue par mon choix du soir, car oui, des fois, je ne suis pas aussi convaincu quand je goûte un plat que quand je le commande. Petite gorgées de vin et on repart.

[colo=cornflowerblue]Pourquoi cette question ? Vous vous demandiez sans doute comment j’ai pu me retrouver parachuté à ce poste en étant aussi jeune ? Vous ne seriez certainement pas la première à me faire la remarque. Et vous ? C'est assez rare de voir des membres d'une même famille à des postes aussi proches et aussi élevés. Ou peut-être cela se fait-il beaucoup en Europe ?[/color]

Pourquoi cette question ? Hm... pour à peu près la même raison que pourquoi je suis avec mon époux a la direction du QG certainement... par ce que j’ai envie de savoir ? Aller savoir par contre si lui a une petite envie de me ‘piéger’ avec cette question, car oui on m’a souvent demandé pourquoi mon époux et moi sommes... au sommet. Même si je ne me sens absolument pas attaqué, c’est de la curiosité pure et dure je pense, tout comme moi. Après, je pense que lui se sous estime, il a du flair, du cran et une sacrée volonté, rien que son regard montre qu’il sera un grand directeur.

-Pourquoi cette question ? Haha.... je voulais savoir, je ne suis pas entièrement surprise par votre nomination en tant que directeur, ce qu'on entend de vous est assez flatteur et le peu que j'ai vu m'a confirmé l'idée que vous étiez fait pour ce post, et puis vous êtes jeune certes, mais justement c'est une excellente chose. Je pense que le dynamisme et la fraîcheur que vous pourriez apporter ne sera que bénéfique à Orphéo. Et puis, cela vous laisse le temps d'apprendre le corps de ce métier, et d’évoluer.

Je marquais une petite pose, je pris une gorgée de vin et une petite bouchée de mon plat. C’était vraiment délicieux. Extrêmement délicieux.

-Quant à moi -Petit soupir....-avant d'être la femme de Monsieur Scrimgeour, je suis surtout une exorciste qui travaille pour Orphéo. Certain pense que je ne mérite ma place seulement grâce à mon époux mais avant de le rencontrer, j'ai gravi seule et sans aide les marches vers la ‘direction' et cela a été dur, étant une femme il y a trente ans, je ne me faisait que moyennement respecter et surtout on ne me prenait pas au sérieux. Je suis passée d'exorciste sur le terrain pour finalement me tourner vers quelque chose de plus posé, étant plus douée pour parler que pour me battre. Je ne vais pas vous mentir, Cormag m'a aidé à me faire respecter des autres dirigeants, et sans lui je n'aurai eu qu'un simple travail de secrétaire et serai payé 10% voir 15% de moins que mes collègues masculins... j'exagère sûrement mais c'est l'idée. Je ne sais pas si cela se fait beaucoup en Europe non plus, mais en tout cas je dirait plutôt que c'est le hasard qui a fait que nous sommes tous les deux aux plus hauts postes. Et puis l'amour ne choisis personne... peut être qu'un jour vous découvriez ça vous aussi...

Et voilà, une jolie phrase toute faites que je m’étais jurée de ne plus jamais prononcer. Évidement, c’est un fait, mais tourne comme ça, c’est tellement stéréotypé... j’espère qu’il ne se moquera pas de moi, oh et puis, de toute façon il peut le faire, je ne le saurai jamais.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyVen 22 Déc 2017 - 14:46


"Maybe it's just time to be ourselves now"


La nappe est douce, soyeuse, impeccablement dressée, les couverts dans un angle parfaitement perpendiculaire au bord de la table. La musique douce, classique, résonne en fond comme un écho venu apaiser les esprits les plus tourmentés. Je regarde Elizabeth et constate derrière elle, à travers les carreaux, que la nuit tombe doucement.


« Et le père Noël, il existe ? »

S’il avait existé, je pense qu’il ne m’aurait jamais offert de cadeau. J’ai toujours détesté quand les choses étaient… cachées, pour une raison ou pour une autre. J’aime être mis dans la confidence, cela permet d’être plus à même de réagir à des situations inattendues, de mieux contrôler la situation. Mes parents ont longtemps cherché à garder le mystère autour de ce bonhomme à la longue barbe blanche. Je les soupçonne même d’avoir déposé des petits somnifères dans mes repas de Noël juste pour m’empêcher de me lever en pleine nuit. Alors, je créais des pièges pour ce papa de tous les enfants, afin d’en avoir le cœur net. Surtout dans la cheminée, mais ça ne prenait jamais.
Puis, en grandissant, j’ai commencé à trouver ça vraiment louche. Comment pouvait-on accepter qu’un homme débarque par effraction dans toutes les maisons. Et tout le monde n’avait pas nécessairement de cheminée, ce qui voulait dire qu’il possédait également soit d’excellent talent de crochetage, soit toutes les clés de toutes les maisons. Cambrioler le père Noël sous-entendait pouvoir entrer chez n’importe qui. Hm. Voilà ce qui animait mon esprit pendant mes jeunes années.

Je parle du père Noël pour faire une superbe transition sur l’hiver, la neige et le mauvais temps en général. Oui, parce que la neige, c’est du mauvais temps. On voit rarement des chutes de neige sans un nuage. C’est biologiquement impossible. Qu’importe, nous parlons donc du temps. Pas de celui qui passe inlassablement, plutôt celui qui nous tombe dessus sans qu’on le lui demande. Si ça ne tenait qu’à moi, je lui demanderais un climat tempéré, aux environs des 25°C, ciel dégagé. Parfait.

Je bois un peu de mon cocktail tout en ne lâchant pas des yeux ma compagne. Mauvaise habitude de lecteur de pensées, me dit-on souvent. Il paraît même que ça en gêne certains. Je n’y peux rien, ça m’aide à rester concentré et puis ça montre l’intérêt que j’ai pour la personne, non ? Tout dépend des réactions de ladite personne. Cette dernière ne l’évite pas. Elle ne me soutient pas mais ne montre pas non plus de signes d’apaisement ou de conflit. Nul doute qu’elle ne fait pas que prétendre à son poste et possède la carrure nécessaire à sa prise de position.

Voilà qu’elle me pose alors une curieuse question. Mon avis sur mon poste actuel, entre autre. Je n’ai jamais vraiment eu le temps de me poser ce genre de questions. En fait, depuis que je suis directeur, je n’ai plus trop le temps de me poser sur des questions métaphysiques. Cependant, et parce qu’il serait fort mal avisé de ne pas lui répondre, je passe rapidement une mai sous mon menton et m’autorise quelques secondes de réflexions. Habitude d’orateur ou simple évidence, je n’attends guère avant de lui répondre. Par un long monologue.

En même temps que je parle, je prends le temps d’observer mon repas, non pas par scepticisme ou perfectionnisme quant à l’apparence de mon assiette, mais plus par respect pour le travail en cuisine. Parfois l’on dit que l’on goûte avec les yeux. J’aime imaginer l’effet produit en bouche par un simple regard et le comparer après avec ce qu’il se produit réellement.
La plupart du temps, je suis totalement à côté de la plaque.
Impossible de dire pourquoi, mais ça fait également de moi un très bon amateur culinaire et… aussi paradoxal que ça puisse paraître, un bon cuisinier également. Qui sait ce qu’il se produit dans ma tête, peut-être que j’inverse les senteurs et qu’au final, ça tombe juste sur ce que je voulais. Ou bien que les restaurants de haute gastronomie sont juste très doués pour faire des surprises. Aucune idée.

Quoiqu’il en soit, avant même de toucher à mon plat, je lui réponds. De mon besoin d’humanité. Du fait que j’aime intrinsèquement porter pas mal de choses sur mes épaules. Les responsabilités, je les ai fuies au départ et finalement elles me plaisent. Curieux. Je fais quelques délicieux entractes et apprécie le goût encore une fois surprenant du plat face à moi. Puis je lui retourne sa question, me rendant compte assez rapidement de sa pertinence, non sans ajouter au passage la raison de ce genre de questions. Elle ne tarde pas à s’expliquer. Pour peu l’on pourrait croire à une scène de théâtre longuement répétée.

-Pourquoi cette question ? Haha.... je voulais savoir, je ne suis pas entièrement surprise par votre nomination en tant que directeur, ce qu'on entend de vous est assez flatteur et le peu que j'ai vu m'a confirmé l'idée que vous étiez fait pour ce post, et puis vous êtes jeune certes, mais justement c'est une excellente chose. Je pense que le dynamisme et la fraîcheur que vous pourriez apporter ne sera que bénéfique à Orphéo. Et puis, cela vous laisse le temps d'apprendre le corps de ce métier, et d’évoluer.

Je suis partagé entre un sourire et un soupir en réponse à sa première phrase. Flatteur ? Parfois, j’aimerais bien les voir ces fameux « flatteurs ». Non parce qu’au quotidien, j’ai plutôt affaire au contraire. Et si la flatterie n’est en réalité due qu’à mes beaux yeux, ça ne vaut pas grand-chose. Certes, je ne peux nier que cela a pu jouer en ma faveur en de nombreuses occasions, face à la gente féminine notamment, mais ça ne me représente pas entièrement. Heureusement, la parole lancée en l’air s’accompagne d’un ressenti personnel et me permet de m’asseoir plus paisiblement sur mon siège. Bon, si elle le pense également, pourquoi pas. Et si elle pouvait aussi transmettre le mot à son compagnon, ce serait aussi très sympa. Meilleur cadeau de Noël de tous les temps je dirais même.
Pour la suite, je suis assez surpris. Je sais très bien que la jeunesse apportera beaucoup de nouveauté à Orphéo, mais je ne me doutais pas que l’avis serait partagé par des personnes plus âgées. En général, on se concentre sur sa génération. La dame est bien ouverte, elle monte vraiment dans mon estime à chaque seconde. Enfin, ne nous laissons pas non plus trop emporter, c’est un repas sympathique mais un repas d’affaire, indirectement. Il serait fou de vouloir entièrement se dévoiler. N’est-ce pas ce que je viens de faire ? Well, non, ça devrait aller.
J’acquiesce simplement à sa réponse et me concentre sur la suite de ma question. Le fonctionnement d’Orpheo Europe et moi, ça fait dix mille. Je suis sur mon territoire, mon continent et c’est tout. Quelque part, j’ai peut-être une attitude de vieux schnoc conservateur – au sens propre, pas celui du courant de pensée – et c’est ça sans doute ça qui m’a permis de m’élever si haut dans la hiérarchie. Faut savoir être têtu. Et je suis très, très têtu.

-Quant à moi -Petit soupir....- avant d'être la femme de Monsieur Scrimgeour, je suis surtout une exorciste qui travaille pour Orphéo. Certain pense que je ne mérite ma place seulement grâce à mon époux mais avant de le rencontrer, j'ai gravi seule et sans aide les marches vers la ‘direction' et cela a été dur, étant une femme il y a trente ans, je ne me faisait que moyennement respecter et surtout on ne me prenait pas au sérieux.

Elle ne doit donc son poste qu’à elle-même. A vrai dire, elle n’aurait pas vraiment eu besoin de me le dire. Cela se sent. Elle possède une carrure certaine pour le poste. Elle est droite, sait faire preuve de diplomatie, évolue constamment dans un milieu encore très majoritairement masculin. A son époque encore plus. Les mœurs évoluent aujourd’hui, mais ce n’était pas le cas il y a encore quelques années.

-Je suis passée d'exorciste sur le terrain pour finalement me tourner vers quelque chose de plus posé, étant plus douée pour parler que pour me battre. Je ne vais pas vous mentir, Cormag m'a aidé à me faire respecter des autres dirigeants, et sans lui je n'aurai eu qu'un simple travail de secrétaire et serai payé 10% voir 15% de moins que mes collègues masculins... j'exagère sûrement mais c'est l'idée. Je ne sais pas si cela se fait beaucoup en Europe non plus, mais en tout cas je dirait plutôt que c'est le hasard qui a fait que nous sommes tous les deux aux plus hauts postes. Et puis l'amour ne choisis personne... peut être qu'un jour vous découvriez ça vous aussi...

Eeeeh ben, voilà un beau point d’orgue à son discours. Comme une goutte d’eau tombée de nulle part qui atterri directement sur mon nez. Plouf. Je suis un peu désarçonné. Très légèrement, en fait ça ne se remarque même pas mais le virage à 180° opéré par la dame m’a vraiment surpris. Ce n’est pas quelque chose d’habituel. Enfin, difficile de dire si le milieu est assez chauvin mais… Je ne sais pas, c’était surprenant.
Stéréotypé, oh là que oui. Oui, j’ai vite fait lu dans ses pensées. Non mais c’est une technique de défense opéré depuis la naissance. Je suis sûr que tous les lecteurs de pensées le font. Ils vérifient que la phrase a été mûrement pensée avant d’être prononcée et étudie la manière dont la personne réagit à ses propres propos. Dans ce cas précis, cela semble n’avoir été nullement prémédité. Après, Mme Porter est une très bonne oratrice, connaît mon don et pourrait tout aussi bien poursuivre sa mission dans sa tête en sachant que je plongerais délibérément dans cette dernière. Hum. Qui vous a dit qu’être lecteur de pensée était facile ? Torture de chaque heure, vous dis-je. Lisez les paroles d’un lecteur de pensées et vous aurez le cercle vicieux parfait.

J’attends la dame avant de prendre ma dernière bouchée. Tout un art. Le serveur arrive avec sa démarche toujours très fluide et débarrasse tout en nous proposant les desserts du jour. J’ai toujours été très original sur la fin de repas et je commande un café gourmand pour ma part. Ce dessert est parfait, il permet de goûter à toutes les spécialités. C’est souvent plus cher que la plupart des desserts, mais ça vaut le coup. Après la commande d’Elizabeth, je me permets de reprendre l’ancienne discussion.

-Vous avez certainement eu beaucoup de courage pour monter aussi haut dans l’échelle sociale malgré les difficultés. Vous avez la droiture qui sied à la direction, je pense que votre mari n’a pas joué un rôle si prépondérant dans votre accès vers les « hautes sphères ». Vous aurez certainement beaucoup à offrir à Orphéo dans votre pays. D’ailleurs, avez-vous des objectifs futurs pour votre carrière ou l’évolution interne d’Orphéo ? Je n’adhère pas à votre courant certes, mais j’ai la sensation que vous savez mettre plus de nuances dans vos propos que dans ceux de votre mari, sans offense pour lui.

Pente glissante en approche. Je pense ce que je dis et à vrai dire, j’ai beau les détester, j’aimerais parfois bien savoir comment ils fonctionnent. Autrement qu’en écoutant leurs pensées. Bon, et j’avais promis de ne pas parler des conservateurs, voilà que j’y reviens. C’est difficile de ne pas effleurer le sujet étant donné qu’il doit s’agir là d’un de nos rares centres d’intérêts communs.

-Je sais que j’ai promis de ne pas vraiment parler d’Orphéo, mais jusqu’à preuve du contraire, c’est ce qui nous amène tous les deux ici. En fait, tant qu’à y aller franchement, j’aurais une question tout à fait personnelle à vous poser, et par là, j’entends que vous avez le droit de ne pas y répondre. Mais que pensez-vous d’Orphéo en lui-même ? De son efficacité, des morcellements depuis la guerre… ?

J’ai cette fâcheuse manie des fois d’éviter une crotte de chien pour mieux marcher dans la grosse bouse à côté. La surenchère des sujets sensibles en d’autres termes. Je m’attends évidemment au retour de médaille si elle venait à me renvoyer la question, mais parler auprès de personnalités aussi intéressantes, cela me donne envie d’explorer plu en profondeur leurs courants de pensées. Et c’est drôlement chouette, ça.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyDim 7 Jan 2018 - 11:33

Le serveur nous retira nos assiettes. Puis demanda ce que nous prendrons pour le dessert. Ce cher allen décida de prendre un café gourmand. Je n'était pas attirée par les autres choix...

-J'en prendrai un également, merci !

Le serveur s'inclina et s'en alla, et le directeur continua la discussion.

Vous avez certainement eu beaucoup de courage pour monter aussi haut dans l’échelle sociale malgré les difficultés. Vous avez la droiture qui sied à la direction, je pense que votre mari n’a pas joué un rôle si prépondérant dans votre accès vers les « hautes sphères ». Vous aurez certainement beaucoup à offrir à Orphéo dans votre pays. D’ailleurs, avez-vous des objectifs futurs pour votre carrière ou l’évolution interne d’Orphéo ? Je n’adhère pas à votre courant certes, mais j’ai la sensation que vous savez mettre plus de nuances dans vos propos que dans ceux de votre mari, sans offense pour lui.

Objectif futur à ma carrière ? Hm... je n'y avais pas trop réfléchis. Être à la tête du conseil ne me décevrai pas mais il y a toujours Mm Mystery donc... c'est compliqué. L'évolution interne d'Orphéo... bah ça, rien que le fait que je sois conservatrice montre ce que je désir non ?
Vu la dernière phrase, j'eu un petit rire. Décidément, Cormag n'avait pas bonne réputation.

-Je vous remercie. Pour ma carrière, je ne sais pas encore, étant à peut près la ou je désirais être...

Pour la question d'Orpheo je décida d'éluder... je n'avais pas envie de lancer un débat.

-Vous savez, mon mari n'est pas si terrible qu'il en a l'air, bon je vous l'accord il est direct. Mais nous avons besoins d'un homme comme lui à la tête de notre groupe.

-Je sais que j’ai promis de ne pas vraiment parler d’Orphéo, mais jusqu’à preuve du contraire, c’est ce qui nous amène tous les deux ici. En fait, tant qu’à y aller franchement, j’aurais une question tout à fait personnelle à vous poser, et par là, j’entends que vous avez le droit de ne pas y répondre. Mais que pensez-vous d’Orphéo en lui-même ? De son efficacité, des morcellements depuis la guerre… ?

Bon et bien, finalement j'avais voulu éviter un débat mais Allen en décida autrement. Il me faisait rire, il était beaucoup trop curieux et j'aimais ça. Après, je ne suis pas sure que mes réponses lui plaise... je pourrai ne pas répondre mais cela rendrai le dialogue beaucoup moins intéressant. Je pourrai.. jouer un peu nan ?

-Orphéo.. Vous me demandez mon avis, et bien je vais vous répondre. Depuis la guerre je crains que Orphéo ne sombre dans l'inconscience la plus totale, de plus que comme vous dites, elle s'est morcelée et a du mal à se recoudre d'elle meme. Elle est devenue obsolète à mon gout et sa manière ne faire n'évolue pas assez vite, il lui faudrait en général un bon coup de fouet pour que les choses daignent s'arranger. Déjà il faudrait commencer par arrête d'être diriger par des personnes qui ne sont plus de ce siècle -plus de 100 ans-, même si ces personnes sont compétentes ça je ne le nie pas, c'est pour cela que je pense que vous avoir en tant que directeur est une excellente chose. Ensuite, avoir des groupe politique interne permettrait de relancer les débats, de renouvelé les idées et de faire en sorte que les choses bougent je pense... car après tout, si tout le monde est sur la même longueur d'onde, rien n'avancera aussi vite que si l'un veut prouver à l'autre que son idée est meilleure en la mettant en pratique. Pour la question d'Orpheo face aux sorciers noirs, j'ai un point de vu plus radicale, personnellement je ne vois pas pourquoi on s'obstine à remplir des prisons déjà pleine d'êtres tout aussi dangereux les uns que les autres. La dessus, je pense que Orphéo devrait se permettre d'éliminer les menaces de manière plus... définitive. Mais ça c'est un autre débat.

Et voilà, je sais désormais que l'homme en face de moi lui, ne sera jamais ami avec moi. Son air certe sérieux et profond me laisse penser que quand même... je l'ai touché d'une manière ou d'une autre. Plutôt négative la manière. Je sourie.

-J'espère ne pas avoir plombé l'ambiance !

Je pris ma dernière gorgée de vin. A ce moment là, le garçon de table apporta nos desserts et les déposa délicatement devant nous. Je pris un petit moment pour regarder les mets, et remarqua qu'ils y avait place un petit fondant au chocolat. Crotte... tant pis.

-Quoi qu'il en soit, je suis heureuse de pouvoir travailler avec des gens comme vous.

Bien bien bien... qu'allait-il répondre désormais ?

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyDim 7 Jan 2018 - 19:01


"Maybe it's just time to be ourselves now"


La nappe est douce, soyeuse, impeccablement dressée, les couverts dans un angle parfaitement perpendiculaire au bord de la table. La musique douce, classique, résonne en fond comme un écho venu apaiser les esprits les plus tourmentés. Je regarde Elizabeth et constate derrière elle, à travers les carreaux, que la nuit tombe doucement.


« On pourrait finir sur une note moins amère. »

Ce n’est pas facile de parler avec quelqu’un dont les idéaux sont diamétralement opposés. Et je ne suis pas le genre de personnes non plus à pouvoir jouir d’une importante ouverture d’esprit. Oh, je suis disposé à écouter à peu près tout sans broncher, mais en ce qui concerne mes pensées, c’est une toute autre histoire. Je me remets beaucoup en question sur la science, oui, mais pas sur mes valeurs fondamentales, comme ce que je juge être bien et mal. Et la différence entre nous et les conservateurs ça touche justement à ces valeurs-là.

C’est vrai, j’ai sans doute mal fait d’amener cette histoire sur le tapis. J’ai promis de ne pas parler d’Orpheo et, jusqu’à présent, cela tenait plus ou moins bien. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Je ne me perds pas en encensant quelqu’un et un jour ou l’autre je finis par dire ce que je pense, sur tous les points de vue, même ceux sur lesquels je suis persuadé que nos points de vue divergent. C’est un peu ça, le principe du débat. Dommage que l’on termine là-dessus, mais je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même pour avoir lancé la pierre dans la mare. Ah, la jeunesse insouciante et volage. Ou presque.

-J'en prendrai un également, merci !

Au moins, parler des choses qui fâchent en dessert, c’est sans doute la meilleure des stratégies. Parce que l’on mange du sucré, que chez la plupart des personnes, cela produit un effet bénéfique. Que si cela termine mal, la fuite soit envisageable. Oh, le repli stratégique, pardon. Je n’ai pas peur de m’exprimer, cela se saurait autrement. A quoi bon craindre de parler tant que cela ne porte pas préjudice ? Ça ne coûte rien et je ne l’insulte pas. Elle est également suffisamment intelligente pour ne pas prendre la mouche, ça j’en suis persuadé.

Je lui demande donc si elle prévoit son futur dans sa carrière. C’est une question assez étonnante, je me doute. Quand on arrive à un échelon aussi élevé, il est difficile de se dire « et après ? ». On peut seulement craindre de perdre son poste, rien de plus. Pas d’opportunité de carrière, tout en sachant qu’en étant membre des conservateurs, elle avait plus à perdre qu’à gagner. Ma question était sans doute assez mal formulée, en fin de compte. Mais après tout, la suite m’intéressait tout autant. La voilà qui rit très légèrement. Allons bon, mon petit sous-entendu semble avoir fait son effet.

-Je vous remercie. Pour ma carrière, je ne sais pas encore, étant à peut près la ou je désirais être... Vous savez, mon mari n'est pas si terrible qu'il en a l'air, bon je vous l'accord il est direct. Mais nous avons besoins d'un homme comme lui à la tête de notre groupe.

Hahaha, un homme comme lui à la tête des conservateurs, ça oui, je ne nie pas qu’il a la tête du poste. Il faut une fine lame pour diriger un courant pareil, à n’en pas douter. Tout ceci me semble tellement évident que j’en rirai presque. Mais non, je n’ai pas envie qu’elle croie que je me moque de lui alors que j’ai tellement de raison de ne pas l’apprécier. A un point tel qu’il en déteint sur des personnes que je pourrais très certainement qualifier d’amies si elles n’étaient pas membres de son cercle rapproché. Mais le monde est ainsi. Il faut des mésententes pour faire avancer le monde. Le problème étant ici que les mésententes sont dures et placées comme le socle de chacun des deux courants de pensées. Pas évident de parvenir à des accords. Comme le Ying et le Yang. A quelques détails près tout de même.

Vint enfin la fameuse question. Celle sur laquelle je serais certain de ressentir une certaine frustration. Ça ne fait pas de mal en fin de repas, et au pire la douceur des desserts est là pour sucrer tout ça. J’avais une idée bien précise de ma propre réponse, restait à connaître celle d’Elizabeth. Et quelle réponse ce fut.

-Orphéo.. Vous me demandez mon avis, et bien je vais vous répondre. Depuis la guerre je crains que Orphéo ne sombre dans l'inconscience la plus totale, de plus que comme vous dites, elle s'est morcelée et a du mal à se recoudre d'elle meme. Elle est devenue obsolète à mon gout et sa manière ne faire n'évolue pas assez vite, il lui faudrait en général un bon coup de fouet pour que les choses daignent s'arranger. Déjà il faudrait commencer par arrête d'être diriger par des personnes qui ne sont plus de ce siècle -plus de 100 ans-, même si ces personnes sont compétentes ça je ne le nie pas, c'est pour cela que je pense que vous avoir en tant que directeur est une excellente chose. Ensuite, avoir des groupe politique interne permettrait de relancer les débats, de renouvelé les idées et de faire en sorte que les choses bougent je pense... car après tout, si tout le monde est sur la même longueur d'onde, rien n'avancera aussi vite que si l'un veut prouver à l'autre que son idée est meilleure en la mettant en pratique. Pour la question d'Orpheo face aux sorciers noirs, j'ai un point de vu plus radicale, personnellement je ne vois pas pourquoi on s'obstine à remplir des prisons déjà pleine d'êtres tout aussi dangereux les uns que les autres. La dessus, je pense que Orphéo devrait se permettre d'éliminer les menaces de manière plus... définitive. Mais ça c'est un autre débat.

Je fronce les sourcils. J’ai l’air de quelqu’un de soucieux. On pourrait prendre ça pour de l’hostilité mais en fait je suis soucieux pour une toute autre raison. Une raison étonnamment illogique. En fait, je… suis plutôt d’accord avec elle. Sur les groupes politiques, les échanges entre les courants de pensées, le jartage définitif des vieux croupissants – sans offense pour Mme Mystery – et les méthodes générales pour rendre Orpheo plus dynamique qu’elle ne l’a jamais été. Bon, bien entendu, la dernière réflexion est là pour faire pencher la balance du mauvais côté mais concrètement… concrètement on ne veut que la même chose : qu’Orpheo reluise.

-J'espère ne pas avoir plombé l'ambiance !

Je reste silencieux, assez troublé. Ça se voit, je suis perdu dans mes pensées. Et pour un lecteur de pensée, ce n’est pas anodin. J’inspire, bloque ma respiration et soupire en posant mes coudes sous la table, mes pouces soutenant mon menton et le reste des doigts cachant ma bouche. Je tâche de faire de l’ordre dans ma tête au moment où le garçon arrive pour servir les desserts. Il disparaît l’instant d’après, toujours aussi silencieux et attend sa dernière phrase qui, je le devine, ne devrait pas tarder à sortir.

-Quoi qu'il en soit, je suis heureuse de pouvoir travailler avec des gens comme vous.

Je laisse échapper un demi-sourire et baisse les yeux l’espace de quelques secondes. Bien. Je déchire l’emballage du sucre et le met dans mon café. Un silence pesant est en train de tomber et je l’alimente avec un peu de plaisir il faut dire. On s’amuse comme on peut. Je relève alors les yeux sur Mme Porter et approche ma tasse de café de ma bouche, sans en boire le contenu.

-Je suis assez… surpris d’être en accord sur la majorité de vos points. Si l’on exclut bien entendu le cas du traitement des sorciers noirs, je prône effectivement la plus grande mixité de pensées au sein d’Orpheo, de manière à pouvoir discuter des actualités avec le plus d’efficacité et parallèlement de nuances dans nos actions. Votre groupe est sans nul doute d’une efficacité qui sert à Orpheo – ai-je vraiment dit ça ? – mais j’en déplore parfois les décisions prises selon moi à la va-vite, sans véritable consultation. Vous êtes majoritaires, c’est un fait, mais en quoi devenons-nous différents des sorciers noirs si nous nous plions à leurs méthodes ? J’ai juré de protéger le Secret, les humains, la science. Pas de participer à un génocide de sorciers.

Et voilà, on ne m’arrête plus, pour changer. Mais je pense avoir fait le tour de mes considérations et de mes idées. Que cela ne lui plaise pas, tant pis, nous ne sommes pas là pour convenir d’une loi ou autre. Cela dit, à l’avenir cela pourrait être intéressant. J’avale une gorgée de café et commence mon dessert, un sourire aux lèvres.

-J’apprécie en tout cas vos premières idées et j’apprécierais beaucoup de travailler avec vous dans le futur, si bien sûr vos idées d’instaurer une micro gouvernement au sein d’Orpheo ne sont pas des paroles en l’air. Je ne peux qu’approuver.

J’aurais aimé ajouté que si les conservateurs étaient comme elles, j’apprécierais mieux leur compagnie, mais cette phrase pouvait être comprise de travers. Voilà pourquoi je ne la prononçais pas. Le dessert fut rapidement terminé. La note payée également, toujours à table. Il est temps de partir. Je me lève alors et dit :

-Elizabeth, permettez que je vous raccompagne. Ce repas avec vous a en tout cas été extrêmement instructif et je serai heureux de vous revoir au Canada si vous venez de nouveau à passer par ici. Pardonnez-moi également de vous faire rentrer les mains vides – histoire de rappeler que la négociation est quand même tombée à l’eau – J’espère que vous avez pu apprécier ce petit bout de Canada.

Et sur ces mots, je lui tends mon bras afin de sortir du restaurant.

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MessageSujet: Re: Maybe it's just time to be ourselves now   Maybe it's just time to be ourselves now EmptyMar 9 Jan 2018 - 21:58

Bien, bien, bien... La tournure des événements devenait de plus en plus intéressante. J'adore quand ça devient plus intéressant.

-Je suis assez… surpris d’être en accord sur la majorité de vos points. -Ai-je bien entendu ?-Si l’on exclut bien entendu le cas du traitement des sorciers noirs, je prône effectivement la plus grande mixité de pensées au sein d’Orpheo, de manière à pouvoir discuter des actualités avec le plus d’efficacité et parallèlement de nuances dans nos actions. Votre groupe est sans nul doute d’une efficacité qui sert à Orpheo mais j’en déplore parfois les décisions prises selon moi à la va-vite, sans véritable consultation. -Ah ! Voilà.... bam dans les dents-Vous êtes majoritaires, c’est un fait, mais en quoi devenons-nous différents des sorciers noirs si nous nous plions à leurs méthodes ? J’ai juré de protéger le Secret, les humains, la science. Pas de participer à un génocide de sorciers.

Evidement, il fallait que cela sorte. Bien, du coup le débat était lancé et on m'avait plus ou moins lancé un pic. Bien, jouons un peu...
Je souris en acquiesçant ce qu'il disait.

-J’apprécie en tout cas vos premières idées et j’apprécierais beaucoup de travailler avec vous dans le futur, si bien sûr vos idées d’instaurer une micro gouvernement au sein d’Orpheo ne sont pas des paroles en l’air. Je ne peux qu’approuver.

Petite gorgée de café. Sourire ravageur. Action !

-Hm c'est intéressant que vous disiez cela, car nous déplorons également les décisions prises "à la va vite" et c'est plutôt drôle de nous comparer aux sorciers noirs, car nous avons une justice tout à fait correct et efficace qui fait son travail à la perfection. Je doute que ce genre de personnes ai une quelconque justice elles... Il ne faudrait pas oublier que nous sommes dans le même camp, n'est ce pas ? 'Nous' ne faisons pas dans le genocide, en tout cas jusqu'à nouvel ordre !

Je lui souris encore et bu une gorgée de café.

-Quoi qu'il en soit, si vous désirez en reparler plus tard, vous savez ou me trouver.

Et bien, et bien. Si il est sincère, j'ai presque gagné. J'aime ça. De plus, le café est excellent. Une excellente soirée finissant d'une excellente manière, ouvrant de multiples possibilités. Avant que le serveur ne prit nos assiettes et nos couverts, l'enveloppa le fondant au chocolat dans une serviette en papier que j'avais dans mon sac et le glissa dedans. Un petit quelque chose à offrir à Cormag en rentrant !
La fin du repas était arrivé, et allen régla l'addition. Il se leva et annonça.

-Elizabeth, permettez que je vous raccompagne. Ce repas avec vous a en tout cas été extrêmement instructif et je serai heureux de vous revoir au Canada si vous venez de nouveau à passer par ici. Pardonnez-moi également de vous faire rentrer les mains vides. J’espère que vous avez pu apprécier ce petit bout de Canada.

Les mains vides... mais mon bonhomme, j'ai presque réussis à te dompter... Bon, pas autant que je l'aurai espéré mais quand même. Ne t'en fais pas c'est pour bientôt.
Oups, il lit dans les pensées... trop tard ça devrait le faire rire !

-Je vous remercie pour le repas. Ce fut en effet un très bon moment et j'accepte que vous me raccompagnez ! C'est très gentil à vous. Je pense revenir visiter l'autre bout de Canada, quoi qu'un peu plus grand alors ça prendrai plus de temps. Mais je promet de vous rendre visite !

Avant de le quitter, je m'arrête et le regarda une dernière fois.

-Encore une fois merci pour cette soirée, j'ai été heureuse de vous rencontrer. Je vous souhaite une excellente nuit Allen !

La nuit qui suivit fut courte et pas assez reposante. L'avion partait tôt le lendemain et il fallait que je fasse mon rapport et que j'organise de nouveau rendez vous avec les États Unis. Cela sera beaucoup facile.. Trump au pouvoir, le mentale est facilement maniable et les esprits peuvent être corrompu, cela me va mieux qu'ici... Bon, il a vraiment falloir que je trouve un contrat, éviter les dettes consécutives et résoudre les histoires de remboursements... J'ai encore du pain sur la planche, des dossiers à monter et des appels à donner !

Ma semaine sera longue...

Très longue...

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